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  • Agitation LGBT dans les milieux cléricaux: ce qui est excessif est insignifiant

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    Selon le quotidien français « La Croix » de ce 2 mai 2021, « lors d’une conférence en ligne organisée par le média britannique The Tablet, Mgr Johan Bonny, évêque d’Anvers (Belgique) a assuré, mercredi 28 avril, que, dans son diocèse, 700 personnes – majoritairement des jeunes – avaient quitté, durant les deux dernières semaines de mars, l’Église. Selon lui, cette vague de départs s’inscrit dans le sillage de la publication, lundi 15 mars, de la note de la Congrégation pour la doctrine de la foi, réaffirmant l’interdiction de bénir les unions de couples homosexuels.

    → ANALYSE. Des évêques fustigent l’interdiction des bénédictions de couples homosexuels

    Dans de nombreux pays, ce rappel du Vatican avait suscité colère et lassitude, au sein des mouvements engagés dans l’accompagnement des personnes homosexuelles catholiques. Dans son intervention, Mgr Bonny a évoqué la réaction « dramatique » de « personnes principalement hétérosexuelles », ayant exprimé leur désaccord frontal avec ce document. Il a indiqué que près de 2 000 personnes avaient par ailleurs demandé l’annulation de leur inscription au baptême dans les registres des diocèses flamands de Belgique, pays pourtant traditionnellement très catholique.

    « Responsabilité devant Dieu »

    Déplorant l’absence de consultation des évêques et du dicastère pour les laïcs, la famille et la vie avant la publication de cette note, Mgr Bonny a également critiqué sa « faiblesse théologique » et son incapacité à refléter les développements contemporains en matière de théologie biblique, de théologie sacramentelle et de théologie morale. « C’est comme si elle avait été écrite à l’époque de Pie XII », a regretté le responsable religieux, connu pour ses prises de position franches en faveur des minorités sexuelles.

    → ENTRETIEN. Homosexualité : « Un travail théologique urgent mais qui prend du temps »

    Estimant que la Congrégation pour la doctrine de la foi doit être « au sommet de l’érudition biblique et théologique, et non derrière un niveau de qualité ordinaire », il a également regretté que le document ne tienne pas compte de ce que les sciences humaines disent aujourd’hui de la sexualité dans la société civile, alors que de nombreux pays ont légalisé le mariage ou le partenariat civil pour les couples de même sexe.

    « Marcher ensemble »

    « Ce n’est pas du tout en phase avec Amoris laetitia », a-t-il encore martelé, avant d’insister sur l’accent mis, par l’exhortation apostolique post-synodale publiée en 2016, sur la recherche de nouveaux éléments positifs. « Ce que nous proposons ici n’est pas d’étendre le mariage sacramentel », poursuivait-il, « il y a différentes façons de s’aimer, de prendre soin les uns des autres et d’assumer sa responsabilité dans l’Église et dans la société ».

    « Mais il y a tellement de possibilités qui viennent des Écritures et de la tradition de l’Église, pour marcher ensemble avec les gens, pour les porter devant Dieu et demander la bénédiction de Dieu sur eux », prônait-il enfin. Ces dernières semaines, de nombreux autres évêques du monde entier avaient eux aussi dénoncé un texte « blessant » et « maladroit ». Une contestation frontale de la ligne du Vatican, loin d’être courante dans leurs rangs. ».

    A noter que le président de la conférence épiscopale allemande, le très synodal Mgr Georg Bätzing, vient de rappeler, sur un ton paisible, que, vivant en couple ou non, les personnes à orientation homosexuelle « ont le droit d’être pastoralement accompagnés dans chaque situation spécifique sur leur chemin à travers la vie ». L’Eglise, mater et magistra, dit-elle autre chose? Et il ajoute ceci qui mérite l’attention de "La Croix" et "The Tablet" comme celle de l’évêque Bonny d’Anvers et autres agités du monde post-moderne:  «  Dans ce contexte, je ne considère pas les campagnes publiques comme un signe utile et une voie supplémentaire ». (Source : https://www.kath.net/news/75044)

    À bon entendeur…

  • 7 nouvelles invocations ajoutées aux litanies de saint Joseph

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    De Vatican News :

    Culte divin: sept nouvelles invocations ajoutées aux Litanies de saint Joseph

    En la fête de saint Joseph Travailleur du 1er mai 2021, la congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements met à jour les Litanies en l’honneur de saint Joseph, en y ajoutant sept invocations tirées des interventions de certains Papes. Cet ajout intervient cette année, aussi à l’occasion du 150ème anniversaire de la déclaration de saint Joseph comme patron de l’Église universelle.

    Alors que le Saint-Père a publié la lettre apostolique Patris corde le 8 décembre dernier, dans l'intention «de faire grandir l’amour envers saint Joseph, pour être poussés à implorer son intercession et pour imiter ses vertus et son élan», la congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements a jugé «opportun» de mettre à jour les Litanies en l'honneur de saint Joseph, approuvées le 18 mars 1909 par le Siège apostolique (cf. Acta Apostolicae Sedis 1 [1909] 290-292).

    Invocations tirées des réflexions de Papes

    Sept nouvelles invocations à saint Joseph apparaissent donc dans cette lettre signée du secrétaire de la congrégation, Mgr Arthur Roche, et s’adressant aux présidents des conférences épiscopales du monde entier. 

    Elles sont tirées des interventions des Papes qui ont réfléchi sur certains aspects de la figure du Patron de l'Église universelle. Ce sont les suivants: «Custos Redemptoris» (cf. St Jean-Paul II, Exhortation apostolique Redemptoris custos); «Serve Christi» (cf. St Paul VI, homélie du 19.3.1966, citée dans Redemptoris custos n. 8 et Patris corde n. 1); «Minister salutis» (St Jean Chrysostome, cité dans Redemptoris custos, n. 8); «Fulcimen in difficultatibus» (cf. François, Lett. Ap. Patris corde, prologue); «Patrone exsulum, afflictorum, pauperum» (Patris corde, n. 5).

    Traduction des Litanies

    Ces nouvelles invocations ont été présentées au Pape qui a approuvé leur intégration dans les Litanies de saint Joseph. Il appartiendra aux conférences épiscopales de faire traduire les Litanies dans les langues de leur compétence et de les publier. Ces traductions n'auront pas besoin de la confirmation du Siège Apostolique. «Selon leur jugement prudent», explique Mgr Roche, les conférences épiscopales pourront également introduire, à un endroit approprié et en préservant le genre littéraire, d'autres invocations par lesquelles saint Joseph est particulièrement honoré dans leurs pays.

    La LEV, la Librairie éditrice du Vatican publie la lettre apostolique écrite à l’occasion du 150e anniversaire de la déclaration de saint Joseph comme patron de l’Église ...

    Les Litanies de saint Joseph énumèrent, sous la forme d'une longue série d'invocations, toutes les qualités religieuses, les titres glorieux, les vertus et les divers patronages qu'exerce à notre égard, le saint patron de l'Église et des charpentiers. Les Litanies de saint Joseph sont principalement récitées ou chantées le 19 mars lors de sa fête.

  • Hristos Voskresie

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    Les chrétiens orthodoxes fêtent la Résurrection ce dimanche 2 mai :

    Le Christ est ressuscité des morts;
    par la mort, il a vaincu la mort;
    à ceux qui sont dans les tombeaux
    il a donné la vie

  • Dieu n'a pas disparu de la littérature

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    Des Propos recueillis par Christophe Geffroy sur le site de La Nef :

    Ce monde est tellement beau - broché - Sébastien Lapaque - Achat Livre ou  ebook | fnac

    Dieu et la littérature

    Sébastien Lapaque, chroniqueur au Figaro Littéraire, romancier, a récemment publié Ce monde est tellement beau (1). Il nous parle ici de ce roman inspiré et du rapport entre la littérature et la foi.

    La Nef – Pourquoi un tel roman contant une conversion ? Est-ce pour vous une façon de témoigner de votre foi, d’être « missionnaire » ?

    Sébastien Lapaque – Le romancier allemand Thomas Mann, prix Nobel de littérature en 1929 et auteur d’une tétralogie biblique intitulée Joseph et ses frères, considérait qu’il n’y avait que deux sujets de roman : l’ascension d’un homme et la chute d’une famille. L’ascension et la chute sont des motifs obsessionnels des romans au long cours du XXe siècle. La descente aux enfers et la remontée vers la lumière ont fourni le motif de nombreux livres, souvent sur un mode prosaïque, avec des éléments empruntés à la mythologie grecque : Hadès, Perséphone, Orphée, etc. Hanté moi aussi par le couple contraire de la chute et de l’ascension, j’ai ressenti le besoin de le mettre en scène sous le regard du Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, avec un dispositif allusif biblique et évangélique appartenant à ma tradition et à ma foi. C’est une façon de témoigner, comme vous le dites, mais d’abord d’être en accord avec moi-même.

    « Ce monde est tellement beau », écrivez-vous ; pourtant la description que vous en faites de façon détaillée, avec tous les travers de la société moderne, conduit votre héros à nommer cette société « l’immonde » : alors, qu’est-ce qui l’emporte, la beauté ou l’immonde ?

    Ce monde est tellement beau est la première phrase du roman. Dans cette phrase qui donne son titre au livre, l’on peut entendre un écho de Genèse 1,31 : « Dieu vit tout ce qu’il avait fait : cela était très bon (tov meod). Il y eut un soir, et il y eut un matin : sixième jour. » Mot à mot, « tov meod » signifie « bon et beau beaucoup ». Autrement dit « tellement beau ». Mais la première phrase de mon roman est un peu plus longue : « Ce monde est tellement beau, cependant ». L’adverbe, après la virgule, marque une opposition, une restriction. Qu’est-ce qui s’est passé pour que la splendeur de la Création et la beauté du Sixième Jour nous soient devenues invisibles et même indisponibles ? Un monde s’est glissé sur le nôtre, il l’a littéralement enveloppé. Ce monde artificiel et sans regard, Lazare, le narrateur, le nomme « l’Immonde ». Qui finit par l’emporter ? C’est toute l’intrigue d’un livre que l’on peut dévorer comme un roman policier théologique qui poserait la question « Who done it ? » : « Qui a fait le coup ? » A cette question, Lazare, en écoutant un sermon sur les tentations du Christ dans la cathédrale de Chartres, est tenté de répondre avec le titre d’un film de Robert Bresson : Le diable probablement…

    (1) Sébastien Lapaque, Ce monde est tellement beau, Actes Sud, 2021, 330 pages, 21,80 € (cf. notre recension dans La Nef n°334 de mars 2021, p. 37).

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  • Dévotion pour la Vierge Marie : trois saints nous montrent le chemin

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    La dévotion pour la Vierge Marie : trois exemples de saints

    Rédigé par Hozana le 

    La dévotion pour la Vierge Marie : trois exemples de saints

    Lors de la crucifixion du Christ, Jésus dit à saint Jean : « Voici ta mère » et à Marie : «Femme, voici ton fils », plaçant ainsi Marie comme Mère de l’Eglise et nous faisant entrer par la même occasion dans la famille de Dieu. Le Seigneur a donc donné à tous les hommes la Vierge Marie pour Mère spirituelle afin qu’elle intercède pour nous. Nombreux sont les saints qui ont eu une dévotion toute particulière pour la Vierge Marie. En voici trois exemples.

    Sainte Mère Térésa

    Durant toute sa vie, Mère Térésa nous a encouragés à confier nos intentions de prières à la Vierge Marie et à nous efforcer à imiter ses vertus. Elle ne se rendait jamais dans un bidonville avant de mettre sa mission entre les mains de sa Mère du Ciel. Un jour, un homme dit à Mère Térésa : « Je vous aime, votre travail, tout ce que je vois, mais il y a une chose que je ne comprends pas : La Vierge ? Vous êtes entièrement dévoué à elle. » Elle lui répondit : « Sans Marie, il n’y a pas Jésus – Sans mère, il n’y a pas d’enfant ».

    Saint Padre Pio

    Dès son enfance, le Padre Pio se réfugiait à l’église de Pietrelcina pour rendre grâce et prier la Vierge Marie. Il avait constamment sur lui une photo d’elle. Il disait se sentir plus proche du Seigneur en se tournant vers elle. Toute la vie et l’apostolat du Padre Pio se passa sous le regard maternel de la Vierge Bénie et le pouvoir de son intercession. « Aimez la Vierge Marie et aidez les autres à l’aimer ! »

    Saint Curé d’Ars

    Chaque samedi, le Curé d’Ars célébrait la messe dans sa chapelle en l’honneur de la Vierge Marie. Ces jours-là, les paroissiens étaient nombreux à assister à l’office. Le curé d’Ars distribuait autour de lui de nombreuses images de la Vierge pour faire grandir la dévotion personnelle pour notre Mère spirituelle« La Sainte Vierge est ma plus vieille affection. Je l’ai aimée avant de la connaître.»

    Comme ces trois saints, essayons nous aussi d’enrichir notre relation à la Vierge Marie. En ce mois de mai, accordons à notre Mère du Ciel un moment dans nos journée pour lui adresser une prière et lui demander sa protection maternelle.

  • Faire de grandes choses (5ème dimanche de Pâques)

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    Du blog de l'abbé Christophe Cossement :

    Faire de grandes choses

    homélie du 5e dimanche de Pâques, 2 mai 2021

    Prenons un petit temps d’arrêt pour mesurer la joie de Paul lorsque, après avoir rencontré le Christ sur le chemin de Damas et en avoir été bouleversé, il peut se trouver accueilli par l’Église qu’il persécutait auparavant. Voilà qu’il peut faire siennes les paroles du psaume que nous avons chantées : « tu seras ma louange, Seigneur, dans la grande assemblée ». Bien sûr, vous l’avez entendu, cela n’a pas été très facile car les disciples avaient d’abord peur de lui. Ils se demandaient sans doute si sa conversion n’était pas plutôt une feinte pour pouvoir mieux les démasquer et les dénoncer. Mais assez vite l’Église retrouve la paix par rapport à lui, et il peut louer Dieu avec les chrétiens et annoncer Jésus au milieu de Jérusalem. Puis il devra prendre le maquis, et nous le retrouverons plus tard, à Antioche, où l’Église l’enverra annoncer l’Évangile dans l’actuelle Turquie et la Grèce. Goûtons cette joie de Paul de trouver sa place au milieu de l’Église.

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  • RDC : une fois de plus…

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    Une fois de plus, la Conférence épiscopale nationale de la République démocratique du Congo (Cenco) a stigmatisé les violences et les massacres permanents à l’Est du pays.

    Le cardinal Fridolin Ambongo alerte sur le sentiment d’abandon de la population et exhorte le gouvernement du pays à mettre les moyens au service d’une armée républicaine unie. Il appelle également la communauté internationale se préoccuper de la situation. Pour lui, l’Eglise, de son côté, mène une pastorale de présence auprès des plus démunis et des familles endeuillées, mais paie un lourd tribut.

    unnamed (1).jpgA l’est du pays en effet la situation ne cesse de se dégrader, comme le note ici la journaliste du « Soir », Colette Braekman : « les violences font des milliers de victimes à Beni et ailleurs dans le Nord Kivu, des manifestations se multiplient réclamant le départ d’une Monusco accusée de complicités avec les groupes rebelles, la méfiance à l’égard du pouvoir est totale même si la population manifeste pour que…le président Tshisekedi vienne s’installer personnellement dans l’Ituri ! Tenant compte de ces critiques, le premier ministre [congolais] a promis une évaluation de l’action de la Monusco, qui devrait être bientôt renforcée par des militaires kényans dont Félix Tshisekedi a obtenu la venue. Mais surtout, Jean-Michel Sam Lukonde a évoqué la possibilité d’évoquer un ‘état d’urgence sécuritaire’ et même la mise en place d’une ‘administration militaire’. Il a aussi décidé de proscrire strictement l’incorporation de forces rebelles au sein de l’armée et de la police. Cette disposition, qui découlait des accords de paix de Sun City en 2002, avait eu pour principal résultat d’entraîner une prolifération de groupes armés (120 dans les deux Kivu…) visant tous un même objectif, intégrer l’armée régulière, sans pour autant renoncer à leur comportement violent et prédateur. »

    Words, words, words: que valent ces appels ou ces bonnes résolutions ? L’instabilité de la région des grands lacs africains date de la fin des régimes coloniaux, dans les années 1960 : état anarchique, génocide et conflits tribaux de toutes sortes, razzias des arabisés, exploitation mafieuse des richesses minières sous le regard indifférent ou complice de la communauté internationale. Léopold II réveille-toi …

    JPSC

  • Sub tuum praesidium : invoquer Marie au temps de l'épreuve

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    Sub Tuum Praesidium by Aodhagain on DeviantArt

    D'Aurelio Porfiri sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Sub tuum praesidium, invoquer Marie au temps de l'épreuve

    01-05-2021

    Née à une époque où les chrétiens étaient durement persécutés, le "Sub tuum praesidium"* est la plus ancienne prière à Marie connue, datant du troisième siècle. Il rappelle l'importance d'invoquer Notre Dame, Mère de Dieu et notre Mère. Il est particulièrement opportun pour les temps d'épreuve dans lesquels nous vivons. Au début du mois de Marie, nous vous racontons son histoire.

    Dans l'un de ses livres intitulé The Greatest Prayers to Mary, Anthony M. Buono nous demande de manière rhétorique de nommer la plus ancienne prière à la Vierge Marie. Il affirme que la plupart des gens répondraient l'Ave Maria, mais ils auraient tort, car cette prière prend sa forme actuelle à l'époque de la Renaissance. En fait, la plus ancienne prière est le Sub tuum praesidium (Sous ta protection) qui remonte au 3ème siècle. Cette prière est moins connue que d'autres antiennes mariales mais elle est très belle et, pour les temps que nous vivons, très actuelle.

    Cette prière est née à une époque où le christianisme était persécuté, probablement sous les empereurs Septime Sévère (†211) ou Dèce (†251). Elle est née en Égypte et s'est ensuite répandue dans le monde catholique. Les mots, dans une version italienne, sont les suivants :

    Sous l'abri de ta miséricorde, nous nous réfugions,
    Sainte Mère de Dieu.
    Ne méprise pas nos prières
    quand nous sommes dans l'épreuve,
    mais de tous les dangers,
    délivre-nous toujours,
    Vierge glorieuse et bénie.

    Pier Luigi Guiducci résume ainsi l'histoire de cette antienne : " Dans les premiers siècles, on s'adressait à la Vierge avec de courtes formules, ou avec une prière écrite en Égypte. Ce dernier, à partir des premiers mots de la traduction latine ultérieure, a reçu le titre : Sub tuum praesidium ("Sous ta protection"). Cette prière s'est ensuite répandue en Orient (liturgies byzantine, arménienne, syro-antiochienne, syro-chaldéenne et malarabique, maronite, éthiopienne...), et en Occident (romaine, ambrosienne...). Chaque communauté a fait sa propre traduction. Malheureusement, les savants n'ont pas eu la possibilité de connaître immédiatement le texte primitif, le texte égyptien. Pour cette raison, Sub tuum praesidium a été considéré comme un texte médiéval (période carolingienne, 800-888), utilisé, avec plus de variations, dans les Églises locales. En 1917, cependant, un chercheur anglais a pu acquérir un lot de papyri en Égypte. Parmi celles-ci, une en grec avec le texte de l'ancienne prière a été incluse. Cela prouve l'origine de la prière. La découverte, qui est conservée au Royaume-Uni, est cataloguée Papyrus Rylands 470" (historian.org).

    Le papyrus Rylands 470 a fait l'objet de diverses études de datation, notamment dans le contexte anglais ; certains chercheurs tendent à le placer au quatrième siècle plutôt qu'au troisième, précisément en raison de l'invocation de Marie comme " Mère de Dieu ", Theotókos, qui aurait été considérée comme prématurée au troisième siècle (le dogme correspondant a été proclamé solennellement en 431). Mais ensuite, le consensus des spécialistes s'est porté sur une datation du 3ème siècle, en tenant compte également de certaines données paléographiques.

    Cette antienne est courte mais possède une grande richesse. En 2018, le pape François a invité à la récitation de cette ancienne prière pour implorer la protection de la Vierge Marie, Mère de Dieu, afin que nos supplications au moment de l'épreuve trouvent une écoute auprès de Celle qui peut intervenir et nous délivrer de tout danger. Un texte mis à disposition par le monastère carmélite "Janua Coeli" commente ainsi la prière :

    "La beauté du terme praesidium va au-delà de la connotation du lexique militaire et signifie exactement "lieu défendu par une garnison" mais dans le sens plus large il indique de sauvegarder, protéger, garder. La Vierge Marie est considérée comme un puissante refuge pour les chrétiens, elle est la Mère vers laquelle ils peuvent se tourner pour être accueillis et soutenus dans les moments difficiles du voyage, elle est celle qui intercède pour chacun avec son Fils. Elle est la Vierge Mère qui est sainte, "seulement pure", et "bénie". Cette ancienne prière fait allusion à la sainteté totale et à la virginité perpétuelle de Marie. C'est précisément à la Virgo Purissima que s'adresse la supplication des fidèles qui vivent dans le danger et l'épreuve" (monasterocarmelitane.it).

    Un chant dans lequel il est fait allusion à la maternité de Marie, mais aussi à sa virginité, donc. La mélodie avec laquelle cette prière est connue dans le répertoire grégorien sonne douce et confiante, presque comme pour désigner la confiance déterminée qui accompagne les demandes des fidèles chrétiens. Une mélodie simple qui peut être mémorisée avec une grande facilité. Bien entendu, il existe également de nombreuses versions polyphoniques de cette antienne.

    Comment ne pas penser à une telle prière à l'heure où le monde entier est soumis à une terrible épreuve ? Comment ne pas souhaiter une protection plus intense de Marie Mère de Dieu ? Combien de fois entendons-nous aujourd'hui parler de se protéger du virus, de se protéger de l'infection ! Certes, nous essayons tous d'être prudents et de ne pas nous exposer à cette maladie, mais c'est précisément pour cette raison qu'il ne sera pas mauvais de compter de plus en plus sur l'aide surnaturelle que nous offre notre foi. Rappelons que dans la célèbre prière de saint Bernard à la Vierge, il est dit : "Souviens-toi, ô très pieuse Vierge Marie, qu'il n'a jamais été entendu dans le monde que quelqu'un ait eu recours à ton patronage, imploré ton aide, demandé ta protection et ait été abandonné". C'est notre consolation et notre espoir.

    * Sub tuum præsidium confugimus,
    sancta Dei Genitrix ;
    nostras deprecationes
    ne despicias in necessitatibus ;
    sed a periculis cunctis
    libera nos semper,
    Virgo gloriosa et benedicta.

    Lire aussi : https://schola-sainte-cecile.com/2011/01/31/sub-tuum-praesidium-la-plus-ancienne-priere-a-la-tres-sainte-vierge-marie/

  • Des célébrations en plein air avec 50 personnes dès le 8 mai

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    Des célébrations à l'extérieur, en plein air, avec 50 fidèles ? Encore faut-il que le temps s'y prête dans nos contrées où la météo est souvent capricieuse...

    Communique de presse :

    Des célébrations en plein air avec 50 personnes dès le 8 mai

    Le Gouvernement a donné son accord aux cultes pour célébrer en plein air avec 50 personnes adultes maximum, dès le samedi 8 mai. Dans les églises, la norme de 15 personnes reste d’application, sauf pour les funérailles auxquelles peuvent assister 50 personnes.

    Depuis la Toussaint de l’an dernier, les célébrations ne peuvent plus avoir lieu qu’avec quelques fidèles. Il s’agit là pour beaucoup, d’une sérieuse restriction au vécu de la foi. Une amélioration est prévue dès le 8 mai. Les célébrations pourront alors avoir lieu à l’extérieur avec 50 personnes maximum, non compris les enfants jusqu’à l’âge de 12 ans accomplis.

    Les Évêques encouragent les responsables locaux à user autant que possible de cette opportunité. Les lieux extérieurs de pèlerinage, de sanctuaires, le jardin d’un monastère ou d’un presbytère sont particulièrement adaptés à la liturgie.

    Les Évêques sont convaincus que l’on peut aussi faire davantage à l’intérieur. De commun accord avec tous les cultes reconnus, ils demandent au Gouvernement fédéral de rétablir la norme relative dans les lieux de culte. Elle permettrait à une centaine de croyants de participer aux célébrations dans la plupart des églises. Cette norme relative s’avère moins restrictive pour le vécu de la foi et permet aussi une protection optimale de la santé publique.

    Les Évêques remercient à nouveau tous ceux qui s’engagent dans la lutte contre le virus. Ils appellent les croyants à suivre attentivement les mesures de sécurité du Gouvernement, à se faire vacciner. Ils invitent à prendre part au marathon de prière proposé par le Pape au cours du mois de mai, auquel participent nos sanctuaires mariaux.

    SIPI – Service de presse de la Conférence des Évêques de Belgique
    Bruxelles, jeudi 29 avril 2021

  • Pologne : commemoration du martyre des prêtres assassinés au cours de la Seconde Guerre Mondiale

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    De Catholic News Agency :

    Les catholiques polonais commémorent cinq des prêtres diocésains tués pendant la Seconde Guerre mondiale

    Catholic priests and civilians are seized by the Nazis in Bydgoszcz, Poland, in September 1939.
     
    Des prêtres et des civils catholiques sont pris par les nazis à Bydgoszcz, en Pologne, en septembre 1939 / Domaine public.

    29 avril 2021

    Les catholiques de Pologne commémorent cinq des prêtres diocésains du pays qui ont été assassinés pendant la Seconde Guerre mondiale, marquant la Journée du martyre du clergé polonais. Environ 2.000 des 10.000 prêtres diocésains polonais ont péri pendant l'occupation allemande nazie. Ils font partie de ceux dont on se souvient le 29 avril, journée de commémoration du clergé martyr, instituée par les évêques polonais. L'évêque de Siedlce, Mgr Grzegorz Suchodolski, devait présider à midi, heure locale, une messe retransmise en direct au sanctuaire national de Saint-Joseph à Kalisz, dans le centre de la Pologne. Le 29 avril est le jour où l'armée américaine a libéré le camp de concentration de Dachau en 1945.

    Les nazis ont tué 868 membres du clergé catholique polonais à Dachau, autrefois décrit comme "le plus grand cimetière de prêtres au monde". Au total, 3 000 membres du clergé catholique ont été détenus dans ce camp du sud de l'Allemagne, qui a fonctionné de 1933 à 1945. Près des deux tiers des prêtres et des évêques venaient de Pologne.

    Jan Żaryn, directeur de l'Institut du patrimoine de la pensée nationale, a déclaré : "À Dachau, le nombre de prêtres polonais assassinés a dépassé toutes les autres victimes du clergé des autres pays européens." Il a noté que plusieurs prêtres polonais influents ont été tués dans le camp. "Le bienheureux père Stefan Frelichowski, un prêtre qui est aujourd'hui le patron des scouts, était parmi eux. Il était ce symbole du patriotisme polonais, de jeunes prêtres suivant les traces de figures telles que le père Ignacy Skorupka", a-t-il dit, en référence à l'aumônier de l'armée polonaise mort lors de la bataille de Varsovie en 1920. "Parmi les prêtres assassinés à Dachau, il y avait aussi le bienheureux père Edward Detkens qui était lié au ministère académique de Varsovie".

    Les évêques polonais ont choisi le sanctuaire national de Saint-Joseph comme lieu principal de la commémoration de la Journée du martyre du clergé polonais car il a un lien particulier avec Dachau. Une semaine avant la libération du camp, les prêtres et les moines de Dachau se sont consacrés à saint Joseph, craignant que les gardes ne prévoient de les assassiner avant de fuir l'avancée des Alliés. S'ils étaient épargnés, ils ont promis de faire un pèlerinage annuel au sanctuaire de Kalisz. Deux heures seulement avant qu'ils ne soient tués le 29 avril 1945, une petite unité de patrouille de l'armée américaine est arrivée et les a sauvés. Plusieurs années plus tard, les prêtres survivants se sont rendus en pèlerinage à Kalisz, remerciant Dieu de les avoir sauvés. En 1970, ils ont fondé la chapelle du martyre et de la gratitude dans la crypte du sanctuaire.

    The Chapel of Martyrdom and Gratitude in the crypt of the National Shrine of St. Joseph in Kalisz, Poland. / EWTN Polska
    La chapelle du martyre et de la gratitude dans la crypte du sanctuaire national de Saint-Joseph à Kalisz, en Pologne. / EWTN Polska

    Żaryn a également souligné les actions héroïques des hommes et des femmes consacrés polonais pendant la guerre. Plus de 600 religieux et religieuses polonais sont morts dans le conflit.

  • Les évêques et les cardinaux seront désormais justiciables devant le tribunal du Vatican

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    De Vatican News :

    30 avril 2021

    Évêques et cardinaux seront désormais justiciables devant le tribunal du Vatican

    Un nouveau "Motu proprio" du Pape François, publié ce vendredi pour une entrée en vigueur dès demain 1er mai, modifie le système judiciaire de l'État de la Cité du Vatican, en rendant le tribunal de première instance compétent pour juger des cardinaux et des évêques.

    Désormais, les cardinaux et les évêques accusés de délits pénaux par des magistrats du Vatican, s'ils sont envoyés en procès, pourront être jugés par le tribunal séculier de l'État de la Cité du Vatican. C'est la nouveauté introduite par le Motu proprio du Pape François modifiant l'ordonnance judiciaire de l'État du Vatican, promulguée en mars 2020. L'autorisation préalable du Pape demeure néanmoins requise pour autoriser ces procès, qui marquent une évolution majeure dans l'histoire du droit: des juges laïcs pourront en effet juger, en première instance, des cardinaux et évêques qui jusqu'à présent faisaient l'objet de procédures distinctes en cas d'accusations.

    Ce changement de législation intervient après le discours du Pape François lors de l'inauguration de l'année judiciaire au Vatican le 27 mars. Le Pape, dans le Motu proprio, rappelle la nécessité de voir le système judiciaire du Vatican appliquer les dispositions du Concile Vatican II sur «l'égalité entre tous les membres de l'Église et leur égale dignité et position, sans privilèges datant du passé et ne correspondant plus aux responsabilités que chacun exerce dans "l'aedificatio Ecclesiae"».

    Concrétiser le principe d’égalité des fidèles devant la justice

    C'est donc sur la base d'un principe d'égalité que le Pape a décidé d'abolir l'article 24 de l'ordonnance, qui prévoyait que les cardinaux et les évêques accusés de délits pénaux dans l'État du Vatican ne pouvaient comparaître que devant la Cour de cassation, une instance composée de trois cardinaux et d’au moins deux autres juges, tous clercs.

    Les cardinaux et les évêques jugés pour des délits de droit commun (qui ne sont pas liés à la violation des lois ecclésiastiques régies par le droit canonique) seront donc jugés, comme tout le monde, par le même Tribunal du Vatican, selon les trois niveaux de jugement. Un nouveau paragraphe est en effet introduit à l'article 6 de l'ordonnance judiciaire: Pour les cardinaux et les évêques, «en dehors des cas prévus par le can. 1405 § 1, le tribunal juge avec le consentement préalable du Souverain Pontife».

    Ce qui reste inchangé, c'est la nécessité, pour les cardinaux et les évêques, d'une autorisation préalable du Pape pour être jugés. Dans le domaine civil, on peut trouver des dispositions semblables dans les systèmes législatifs des États qui prévoient une autorisation de procéder de la part des Parlements pour juger des chefs d'État ou des ministres.

  • La place de l'Eglise dans la colonisation (Club des Hommes en Noir)

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    Quelle fut la place de l'Eglise dans la colonisation ?

    Quelle fût la place de l'Eglise dans la colonisation ? <br>L'analyse du Club des Hommes en Noir

    Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc, sans langue de buis ! 

    Cette semaine, le Club des Hommes en Noir composé du Père Jean-François Thomas, du Père Viot, de l'abbé Celier et de Jean-Pierre Maugendre, sous la direction de Philippe Maxence se penche sur la relation entre l'Eglise et la colonisation.