Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 16

  • Non, les religions monothéistes ne sont pas des vecteurs de violence

    IMPRIMER

    LE MONOTHEISME N'EST PAS PORTEUR DE VIOLENCE (VIS - Vatican Information Service)

    Le Saint-Père a reçu ce matin (7 décembre) la Commission théologique internationale, qui s'apprête à tenir sa session plénière, remerciant tout d'abord ses membres de leur message pour l'Année de la foi. Il exprime bien, a dit Benoît XVI à ses hôtes, "la manière spécifique qu'ont les théologiens de participer à l'élan évangélique de l'Eglise en servant fidèlement la vérité de la foi". Il reprend les thèmes du document intitulé "La théologie aujourd'hui, critères et perspectives." (...) Ainsi le document clarifie-t-il les critères d'une théologie authentiquement catholique, capable par conséquent de contribuer à la mission de l'Eglise.

    Lire la suite

  • Pédagogie : l'imposture des "compétences"

    IMPRIMER

    Tous les enseignants connaissent cette notion de "compétences" au nom de laquelle ils sont contraints de pratiquer une pédagogie absurde qui conduit à la crétinisation des élèves qui leur sont confiés. Voilà une publication salubre susceptible de nourrir leur résistance :

    L'imposture scolaire

    La destruction organisée de notre système éducatif par la doctrine des (in)compétences


    Alain PLANCHE - Presses universitaires de Bordeaux – 2012


    Présentation de l'éditeur :

    Pour les parents, le mot  "compétence" évoque d'abord  des livrets aux termes étranges, parlant de tout, sauf des points forts et des faiblesses des élèves dans les disciplines fondamentales.


    Alain Planche, mathématicien et économiste, annonce dès l'abord ses convictions : il condamne, non pas la compétence (comment serait-ce possible?) mais l'usage que fait de ce mot l'Education nationale. Pour lui, la nouvelle acception, qui se réfère à une certaine conception de l'éducation et de l'enseignement, a été adoptée et généralisée dans un but très clair : masquer l'échec scolaire massif. On peut juger que, de la part des pédagogistes, c'est du perfectionnisme, tant l'Education nationale a fait preuve de virtuosité dans l'art de défigurer examens et résultats, même pour les savoirs les plus élémentaires. 


    Alain Planche montre et démontre qu'aujourd'hui cette notion de compétence est creuse, et qu'il est impossible de lui donner une signification rationnelle. Son ouvrage, riche en informations, met en question le socle commun de compétences et les épreuves PISA. Il reprend à son compte l'expression « démocratisation ségrégative » pour qualifier le résultat de toutes ces initiatives mortifères, promues avec persévérance au nom de l'Egalité. 


    À lire, pour ceux qui veulent comprendre et ne pas se contenter de dire « comment est-ce possible ? ».


    Relire aussi le "Bienheureux Chaboteau" qui reste d'actualité.

  • Au Havre : 8500 mousses au chocolat à la poubelle

    IMPRIMER

    C'est ici, sous la plume d'Edouard Fremy :

    Alors là, c’est un crime ! Jeter à la poubelle de la mousse au chocolat ! Même pas ratée en plus ! C’est pourtant bon la mousse au chocolat ! Même industrielle, tant qu’il y a du chocolat, ça va. Mais il y avait aussi de la gélatine de porc, ça va plus. Quand ça va pas pour quelques-uns, ça va pour personne, tous privés de dessert ! 8500 coupes de mousse au chocolat destinées aux enfants des cantines de la ville du Havre ont donc fini à la poubelle : on ne redoutait pas qu’elle intoxique les enfants mais on craignait qu’elle ne soit pas halal, licite, permise.

    On a tous nos prescriptions alimentaires, la tolérance est faite pour digérer celles des autres, alternative plus intelligente que le rouleau compresseur de l’égalitarisme laïcard. Mais il y a des limites, comme jeter pour tous ce qui peut être mangé par certains. Au nom de l’égalité du service public de la cantine, plaideront-ils ! Les mêmes qui, droits dans leurs bottes, expliquent que les jours où c’est rôti de porc, il y a un plat de substitution pour respecter la liberté religieuse. S’il était encore besoin de démontrer que égalité et liberté ne marcheront jamais ensemble et que, errant de l’un à l’autre, la France se perd…

    Mais le vrai scandale n’est pas là. Le scandale, ce n’est pas le gâchis, ni l’injure à ceux qui ont faim, ni une prescription religieuse qui ordonne les menus. Le vrai scandale, c’est la servilité spontanée de la collectivité. En fait, on a franchi un degré supplémentaire. Il n’y a plus besoin de menace. Le Havre, ancien port vers l’Amérique, a remporté l’Oscar 2012 de l’aplaventrisme. On ne sait trop comment, ni pourquoi, le bruit a couru que de la gélatine de porc entrait dans la fabrication de ces mousses au chocolat. Du coup, dans un puissant réflexe de culpabilité comme on le cultive en France grâce à 30 ans de lavage de cerveau médiatique après réquisitoire made in SOS Racisme, Le Havre, sans que personne ne lui demande rien, sans le commencement d’une contestation de la moindre association musulmane, sans l’ombre d’un début de chantage à la discrimination, à mille lieux d’une ébauche de coercition, Le Havre, une communauté de 177 000 habitants, avec à sa tête des gens élus par le peuple de la République française libre et laïque, Le Havre, donc, a pris d’elle-même l’initiative de jeter ces mousses au chocolat. Car elle a eu peur. La peur de se voir accuser de discrimination, donc de racisme – mal suprême – en donnant à manger un aliment contenant du porc à des élèves dont la religion le leur interdit.

    La marque d’un régime totalitaire parachevé : la soumission volontaire des consciences sans violence.

  • La militance de l'Eglise de France

    IMPRIMER

    Alors que dans notre "petite terre d'héroïsme" l'Eglise ne se fait guère entendre et que des lois telles que celles qui autorisent le mariage entre personnes du même sexe, l'adoption par de tels couples, l'euthanasie, etc. ont été instaurées sans que personne ne soit descendu dans la rue, il en va tout autrement en Outre-Quiévrain. Sandro Magister salue la militance de l'Eglise de France :

    Personne ne l'aurait parié. Mais, après des décennies d’invisibilité et de torpeur, l’Église catholique française est revenue vigoureusement sur la scène publique.

    Minoritaire elle était, minoritaire elle reste, dans un pays où moins de 5 % de la population va à la messe le dimanche et où les baptêmes d’enfants se font de plus en plus rares.

    Mais se rendre est une chose, être créatif en est une autre. L’avenir que le pape Joseph Ratzinger lui-même a assigné au catholicisme dans les régions sécularisées est d’être une "minorité créative". L’Église de France s’y essaie.

    Lire la suite

  • Islam et printemps arabes : l'approche de Jacques Rifflet

    IMPRIMER

    Dans La Libre du 19 novembre dernier (cela nous avait échappé), Christian Laporte a recensé un ouvrage intéressant de Jacques Rifflet consacré à l'Islam, un ouvrage intelligent éloigné des platitudes islamophiles des uns et des poncifs islamophobes des autres. Nous aimons tout particulièrement cette insistance sur le désert et son lien avec la transcendance qui n'avait pas échappé à un Charles de Foucauld : 

    (...) Une nouvelle brique de près de 700 pages où Jacques Rifflet confronte ses découvertes récentes à sa très remplie vie de voyages et de reportages. L’islam avait déjà une place importante dans son ouvrage précédent mais, ici, il nous emmène des piliers de la foi musulmane aux origines des conflits du Proche et du Moyen Orient. La bonne plume de Rifflet est épaulée par une volonté récurrente d’expliquer simplement, sans tourner autour du pot, comment on en est passé d’une religion aux principes pacifiques et pacifistes aux situations actuelles inextricables.

    De l’Histoire à l’actualité, il n’y a qu’un pas largement franchi par l’auteur qui, dans la seconde partie de son ouvrage, propose une explication et une interprétation des différents Printemps arabes. Avec, à la clé, une analyse de ses incidences sur les sphères d’influence russe et occidentale. Jacques Rifflet a donc dressé une fresque palpitante d’un courant religieux qui a connu, à l’instar des autres religions et des philosophies éclairées, des époques tantôt brillantes et de grande ouverture, notamment sur le plan scientifique et culturel, tantôt des temps plus sombres marqués par la violence et l’oppression.

    Mais quelle est "la" marque de l’islam ? Pour Rifflet, c’est le désert. Là, sa plume s’envole car on y passe parfois de la plus grande solitude à un sentiment de plénitude absolue. Loin d’être une volonté d’ajouter une touche exotique à son travail, l’auteur nous montre que ceux qui professent cette conviction ont souvent la certitude d’être porteurs de l’exclusivité de l’authentique transcendance. C’est cette conviction qui dote les musulmans de ce qu’il appelle"une intense énergie prosélyte". Une énergie qui "submerge toute tentative d’établir un échange de conceptions religieuses diversifiées". Et, "plus encore, s’il s’agit de présenter une argumentation athéiste, une thèse inconcevable" 

    Mais qu’on ne se méprenne pas : tout au long de son analyse qui s’étend sur quatorze siècles, l’auteur dit avoir rencontré "la qualité des valeurs de cette religion, sa grandeur et ses excès, l’attitude arrogante où elle élève ses convictions, la générosité accueillante de ses ouvertures mais aussi l’implacabilité de ses enfermements et son incapacité à s’organiser en une vraie démocratie qui n’est pas verrouillée par les interdits de son sacré". A l’évidence, son livre suscitera le débat à l’heure où, après avoir été écartée pendant des siècles de la dynamique mondiale, cette croyance interpelle vivement aujourd’hui le monde occidental.

    L’islam dans tous ses états - Jacques Rifflet - Editions Mols - Autres regards 685 pp., env. 38 €

  • Qu'on se le tienne pour dit : on ne peut pas militer contre le mariage homosexuel sans être homophobe

    IMPRIMER

    C'est un militant des droits LGBT qui a le mérite de l'affirmer clairement (ICI) : si vous refusez l'accès au mariage, à l'adoption, à la parentalité assumée par des personnes de même sexe, c'est que vous êtes homophobes. C'est aussi simple que cela. Il n'y aurait donc aucune place pour un débat de société puisque le simple fait de formuler le moindre argument en faveur de l'institution du mariage basé sur la différence sexuelle ou en faveur du droit des enfants à être éduqués par un père et une mère vous assimile illico à d'affreux discriminateurs pleins de haine à l'égard des personnes homosexuelles. On en revient ainsi au vieux couplet bien connu "pas de liberté pour les ennemis de la liberté". Pas de liberté d'expression donc pour ceux qui s'opposent à la liberté de se marier avec qui l'on veut, fût il du même sexe.

    Avec de telles positions, il semble très impertinent de se poser la question de ce qui est bien comme le fait pourtant très opportunément Christophe Geffroy dans la Nef.

     

  • Le Père Noël visitera quand même l'école de Montargis

    IMPRIMER

    Absurde et ridicule, cette histoire d'une école qui a failli renoncer à la visite du Père Noël sous prétexte de ne pas offenser la sensibilité religieuse de parents musulmans. Comme si cet horrible personnage avait quelque chose à voir avec la célébration de la naissance du Christ ! 

    C'est ainsi qu'on peut lire sur "le plus" du Nouvel Observateur, sous la plume d'un enseignant (Yves Delahaie) :

    La visite du Père Noël déprogrammée. C'est la décision qui a été prise par la directrice d'une école maternelle de Montargis, après avoir subi des pressions de la part "d'une poignée de mères de famille de confession musulmane". Avant de faire machine arrière.

    Comme tous les ans, l’école maternelle du Grands Clos s’apprêtait à réserver une surprise aux enfants. Et quoi de plus traditionnel que la venue du Père Noël en cette période de fin d’année ? Seulement voilà, certains parents ne l’entendaient pas de cette oreille.  (...)

    On aurait pu comprendre que des parents se plaignent du peu de sort accordé à la pédagogie en la venue d’un tel individu. Mais fi de ces considérations, ce sont les croyances religieuses qui sont évoquées pour s’offusquer de la manifestation. Les fameux parents se sont revendiqués comme étant "musulmans" et ont directement contacté l’élu municipal en charge de l’éducation pour se plaindre. Plus grave, à la suite de ces pressions, la directrice de l’école a tout bonnement décidé d’annuler l’événement.Devant l’ampleur du scandale, qui a fait boule de neige dans les médias, le maire de Montargis est monté au créneau pour exprimer sa consternation face à ce qu’il considère comme un contresens, rappelant, à juste titre, que le Père Noël n’a aucunement une origine religieuse et qu'il relève bel et bien d’un mythe païen.

    Mais le commentaire ne manque pas d'intérêt : 

    Si l’affaire fait grand bruit, c’est bien évidemment qu’elle pose deux problèmes majeurs : la contestation des parents pour des “motifs religieux" et la réaction de la directrice de l’école. Il ne faudrait d’ailleurs nullement reporter l’origine de l’affaire sur le contexte actuel autour de la laïcité. Ce n’est pas nouveau. Déjà en 2004, le rapport Obin,remis au gouvernement de l’époque et intitulé "Les signes et manifestations d’appartenance religieuse dans les établissements scolaires", évoquait ce problème :  "La première manière de manifester une appartenance religieuse est donc de contester le calendrier ou les fêtes scolaires, ou de s’en affranchir, ce qui est de plus en plus fréquent. La fête de Noël est de ce point de vue la plus contestée par certains élèves et parents. En plus d’un endroit on nous a rapporté la demande d’élèves ou de familles de supprimer 'l’arbre de Noël' et la fête scolaire traditionnellement organisée à cette occasion par l’école ou le collège ; ce qui a parfois été obtenu. "Et l’on voit ici toute la confusion qu'apportent ces contestations puisque, sur des motifs religieux, l’on mélange le caractère religieux de la fête de Noël et les attributs païens que la tradition lui a associés, comme le sapin de noël ou le Père Noël dans l’affaire de Montargis. D’ailleurs, certains catholiques intégristes refusent de célébrer le sapin dans leur salon, au nom d’un culte païen qui porterait atteinte au message qu’ils entendent donner à Noël, à savoir la naissance de Jésus. Le problème réside donc dans cette interprétation extravagante de la laïcité ou plus exactement des manifestations et autres événements qui gravitent autour de Noël, et qui montrent que, davantage qu’une fête religieuse, le 25 décembre est devenu au fil du temps un événement qui transcende les frontières du religieux. Et qui rappelle que toutes les propositions simplistes comme celle qui consiste à créer des fêtes pour les autres religions, comme l'a proposé Eva Joly au cours de sa rocambolesque présidentielle, sont à côté du sujet.

    ...mais, ajoute l'auteur, 

    ... il faut veiller à de ne recourir à aucun amalgame en généralisant la position des musulmans sur la question. Il s’agit ici de parents à la marge, qui portent des exigences dans tout ce qu’elles ont d’intégristes, et qui ne sauraient être représentatifs des croyants de France, comme le rappelle avec bon sens un père de famille de l’écoleselon qui les musulmans de son entourage "n'ont aucun problème avec le Père Noël"... 

    (Suit le couplet habituel appelant à la sauvegarde de la laïcité menacée par l'intégrisme  et qui renvoie dos à dos les intégristes musulmans et les intégristes chrétiens, lesquels  auraient "frappé violemment" les innocentes militantes de femen.)

    http://leplus.nouvelobs.com

  • France : une nouvelle victoire des lobbies pharmaceutiques

    IMPRIMER

    De la synthèse de presse quotidienne de Génèthique.org :

    Autorisation de la recherche sur l'embryon: "deux transgressions lourdes de la part de la majorité" selon Jean Léonetti

    Dans une interview à l'hebdomadaire La Vie, le député UMP Jean Léonetti, qui était rapporteur de la loi de bioéthique du 7 juillet 2011, réagit à l'adoption par le Sénat d'une proposition de loi autorisant la recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires, dans la nuit du mardi 4 au mercredi 5 décembre dernier (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 05/12/12). 

    Interrogé sur ce que change cette proposition de loi par rapport à la loi de bioéthique de 2011, Jean Léonetti explique que la loi de 2011 avait posé un principe d'interdiction des recherches sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires, tout en l'assortissant d'exceptions. Avec la nouvelle proposition de loi, il explique: "on veut faire passer une loi inverse: l'autorisation de la recherche, mais encadrée."Puis, le député UMP explique qu'il voit dans ce vote du Sénat "deux transgressions lourdes de la part de la majorité", à savoir que, tout d'abord, le cadre législatif actuel prévoit une révision de la loi de bioéthique tous les sept ans. En outre, l'article 46 prévoit que "tout projet de réforme sur les problèmes éthiques et les questions de société  soulevés par les progrès de la connaissance dans les domaines de la biologie, de la médecine et de la santé doit être précédé d'un débat public sous forme d'états généraux". Pour le député, cet article est "aujourd'hui tout simplement ignoré". 

    Poursuivant alors à propos du prix Nobel de médecine qui a été attribué au Japonais Shinya Yamanaka et au britannique John Gurdon (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 08/10/12), le député UMP précise qu'il n'y avait alors pas d' "urgence à revoter une loi autorisant la recherche sur les cellules souches embryonnaires", puisque "par cette loi, les sénateurs ne répondent pas d'abord à un impératif scientifique mais commercial: ils donnent enfin satisfaction aux lobbies pharmaceutiques". Il ajoute: "Le prix Nobel remis à ces deux chercheurs montre la faiblesse de l'argumentaire selon lequel la recherche sur l'embryon serait la seule voie d'avenir sur laquelle la France devrait rattraper son retard. Au contraire, la voie sur laquelle la majorité veut s'engager est une voie qui va tomber en désuétude".

  • La raison du corps

    IMPRIMER

    Le Père Xavier Dijon était l'invité, ce mardi 4 décembre, du cercle "Ethique Sociale" à l'Université de Liège, lors d'un lunch-débat consacré aux droits de l'homme. Avec cette séance s'ouvrait un nouveau cycle consacré aux "Droits de l'Homme en péril". Une assemblée nombreuse et attentive était au rendez-vous. Catho.be, après avoir fait l'impasse sur cette conférence du Père Dijon, rend compte à présent de la publication d'un nouvel ouvrage qu'il vient de publier :

    laraisonducorps_dijon_2012.jpgLe père Xavier Dijon compte un long parcours universitaire : à la fois docteur en droit et diplômé en théologie, il a été professeur à la faculté de Droit à l’Université de Namur et membre du Comité consultatif de bioéthique de Belgique. Avec « La raison du corps », il nous invite à « comprendre la condition corporelle du sujet humain dans le champ juridique de la société occidentale contemporaine ».

    Partant du constat que l’encadrement institutionnel, encore présent jusqu’au milieu du siècle dernier, s’effrite sous nos yeux dans les domaines de la bioéthique. Alliance, vie, sexe, fécondité, mort passent en effet de plus en plus sous l’empire du sujet qui en dispose, le droit se comprenant alors comme instituant l’égalité des citoyens par les libertés qu’ils sont autorisés à prendre à l’égard de leur corps.

    L’ouvrage décrit cette évolution à partir de documents principalement belges, français et européens. Puis il entame, à l’aide des trois personnes verbales je, tu, il, une réflexion philosophique sur la place qu’une telle transformation réserve encore à l’altérité : si la science a remplacé la richesse du symbole par l’objectivité du il dans l’intelligence des corps, et si la volonté subjective du je a pris la place de la ‘loi naturelle’ dans la formulation du droit, où est passé le tu qui désigne l’autre ? En d’autres termes, comment la loi qui régit les corps relèvera-t-elle encore le défi de l’intersubjectivité ?

    Pour radicaliser le propos, l’ouvrage aborde le débat mené, dans ces questions de vie, d’amour et de mort, entre la référence chrétienne et sa contestation libérale. En deçà des évidences de la liberté et de l’égalité, l’insistance religieuse sur la fraternité, – sans rien renier de la nécessaire liberté de conscience garantie par l’État laïc -, fournit une contribution propre au débat bioéthique en délivrant une parole de raison sur la donnée du corps.

    « La raison du corps » de Xavier Dijon aux éditions Bruylant, dans collection « droit et religion » (info catho.be)

  • Un historien belge aurait découvert les vraies raisons pour lesquelles les églises se vident...

    IMPRIMER

    9782874021503FS.gif

    Christophe Buffin de Chosal aurait-il découvert "Les vraies raisons pour lesquelles les églises se vident" ? C'est ce que vous découvrirez (peut-être!) en lisant son essai... 


    novembre 2012 - 128 pages -  17 € ttc  
    ISBN / EAN : 978-2-87402-150-3

    Présentation du livre (par l'éditeur)

    Beaucoup d’hommes d’Église les cherchent, ces vraies raisons, mais ils s’obstinent à les chercher là où elles ne sont pas. L’Église ne maîtriserait pas assez les moyens de communication modernes, elle devrait davantage soigner son image, les messes ne sont pas encore assez conviviales, les prêtres pas encore assez familiers, l’Église pas encore assez à la page… Ils font fausse route. C’est justement parce que l’Église a trop imité le monde, qu’elle en a copié les vices, les laideurs et les platitudes, qu’elle s’est tue quand elle devait parler et qu’elle parle trop quand elle devrait se taire, que les églises, les séminaires et les couvents se vident. Ce n’est pas le monde actuel qui est responsable de la crise de l’Église. Ce sont les hommes d’Église eux-mêmes. Tout se résume à une question de foi.

    L’auteur

    Christophe Buffin de Chosal, catholique et père de six enfants, est historien, correspondant de presse et directeur de programme universitaire. Il est l'auteur de Une nouvelle Belgique est-elle possible ? paru aux éditions Mols.

  • Le Messie à Verviers (2/12) : l'Alleluia

    IMPRIMER

    Dimanche dernier (2 décembre), le choeur de l'Emulation et la chorale Sainte-Julienne, soutenus par un orchestre symphonique et avec la participation de très jeunes choristes, ont interprété le Messie de Haendel en l'église Sainte-Julienne à Verviers. L'église était comble et le public a été ravi par une interprétation magistrale de cette oeuvre majeure par des musiciens professionnels ou non. Il a fallu toute la maestria et l'énergie de Margaret Scott pour réussir à coordonner deux chorales, des solistes et un orchestre réunis pour un concert unique. Durant le concert, les textes étaient projetés sur un écran et ont permis au public d'entrer dans la compréhension d'une oeuvre profondément spirituelle. Ce concert a mis également en évidence la beauté d'un édifice en attente d'une restauration qui lui rendrait tout son éclat.

  • Monde arabe : patriarches et évêques planchent sur l'avenir des chrétiens

    IMPRIMER

    L'avenir des chrétiens dans le monde arabe en question (Radio Vatican)

    Ce n’est rien moins que sur l’avenir de la foi chrétienne et des chrétiens dans le monde arabe que se penchent trois jours durant, les patriarches et évêques catholiques au Moyen-Orient, réunis depuis lundi soir dans la maison d’accueil Bethania, à Harissa, en présence des patriarches Béchara Raï (maronite), Grégoire III (grec-catholique), Nersès Bedros (arménien-catholique), Ignace II Younan (syriens-catholiques) et de représentants des patriarches copte, chaldéen et latin, ainsi que du nonce apostolique, Mgr Gabriele Caccia. 

    Les travaux de l’assemblée portent sur le suivi à donner à l’Exhortation apostolique « Église du Moyen-Orient », fruit des travaux d’une assemblée spéciale du synode des évêques qui s’est tenu à Rome, en octobre-novembre 2010, et dont le texte a été remis par Benoît XVI aux Églises concernées lors de sa visite historique au Liban, en septembre dernier.

    À l’ère des grands bouleversements régionaux et de l’arrivée au pouvoir de partis islamistes dans de nombreux pays de la région, l’Église, on s’en doute, à des devoirs de réflexion et d’action sérieux à accomplir. Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a ouvert les travaux de l’assemblée par un discours dans lequel il a énoncé les thèmes qui sont examinés, suivant un plan tiré de l’Exhortation apostolique même.

    Défendre le droit et le devoir des chrétiens de participer à la vie de leur nation

    « Par Église du Moyen-Orient, a précisé notamment le patriarche maronite, le pape désigne aussi bien l’Église catholique que les Églises d’antiques traditions et les communautés ecclésiales nouvelles, qui sont invitées à resserrer leurs liens pour renforcer leur témoignage. » Outre les dimensions proprement ecclésiales de communion, les Églises au Moyen-Orient doivent défendre « le droit et le devoir des chrétiens de participer à la vie nationale, dans leurs différentes patries, de jouir d’une citoyenneté complète et de ne pas être traités comme des minorités », a affirmé le patriarche. « Ils doivent partager avec leurs compatriotes musulmans les différentes valeurs de leur culture, tout comme ils l’avaient fait durant la Nahda, au XIXe siècle, notamment la liberté de croyance et de culte », a-t-il ajouté.

    Les deux dangers: la violence du fondamentalisme religieux et la laïcité négative

    Le patriarche a ensuite rappelé que « les deux dangers qui menacent non seulement les chrétiens, mais les croyants de toutes les religions, sont le fondamentalisme religieux violent » et « la laïcité négative » qui cherche à confiner la foi religieuse dans la sphère de la vie privée et domestique, loin de toute pratique sacramentelle, et va « jusqu’à l’extrémisme idéologique qui interdit aux personnes d’exprimer publiquement leur foi religieuse ».

    Pour sa part, le nonce apostolique a rappelé la joie qui a marqué la visite du pape au Liban, qui a révélé « la vitalité de la présence chrétienne » au Liban et en Orient, ainsi que la réelle et concrète possibilité pour les musulmans et les chrétiens de vivre ensemble, ainsi que la beauté de cette concorde." (L'Orient Le Jour)

    On apprenait par ailleurs que le chauffeur de la voiture qui venait de conduire les évêques syriens en partance pour l’assemblée des patriarches et évêques catholiques du Moyen-Orient au Liban, a été tué de deux balles sur le chemin du retour de l’aéroport d’Alep. On ignore pour l’instant qui des troupes régulières ou des rebelles sont les auteurs de cet attentat meurtrier.