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  • La liberté de conscience est menacée

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    Sur l'Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon

    MENACES SUR LA LIBERTÉ DE CONSCIENCE

    Par Pierre-Olivier Arduin, commission bioéthique de l’Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon

    L’objection de conscience est un droit élémentaire de la personne

    Les professionnels de santé chrétiens se trouvent quotidiennement face au devoir de refuser d’accomplir ou de coopérer à des actes, qui pour être légaux, n’en sont pas moins « en contradiction totale et insurmontable avec le droit inviolable à la vie [2]»  parce qu’ils conduisent à l’avortement de l’enfant à naître quel qu’en soit le moyen (IVG chirurgicale ou médicamenteuse, stérilet ou pilule du lendemain,…), portent atteinte à la dignité de la procréation humaine (contraception sous toutes ses formes, stérilisation définitive, insémination artificielle avec ou sans donneur étranger,…) ou encore blessent tout à la fois la vie humaine et l’identité de l’acte conjugal (fécondation in vitro qui dissocie la sexualité de la procréation et conduit à la destruction de nombreux embryons,…). En interprétant droitement la loi naturelle et les normes éthiques objectives conformes à la dignité humaine qui en découlent, l’Eglise ne cesse de rappeler que l’ensemble de ces pratiques sont non seulement des actions intrinsèquement mauvaises (intresece malum) qui ne peuvent jamais être justifiées moralement mais que les lois elles-mêmes qui les dépénalise, comme l’avait rappelé solennellement le bienheureux Jean-Paul II dans Evangelium vitae, «  ne créent aucune obligation pour la conscience, et entraînent au contraire une obligation grave et précise de s’y opposer par l’objection de conscience [3]». Dans la même Encyclique, le grand Pape a fait de l’objection de conscience « un droit humain élémentaire ». Les soignants peuvent-ils le faire valoir sereinement, toujours et partout, pendant leurs études ou dans l’exercice de leur profession, sans craindre intimidations, pressions, voire brimades et discriminations ?

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  • Un demi-million de personnes inscrites en 24 heures pour suivre Benoît XVI sur Twitter

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    Cinq cent mille personnes se sont déjà inscrites pour "suivre" Benoît XVI, 24 heures après l'annonce de l'ouverture de son compte sur Twitter, @pontifex, a-t-on annoncé mardi de sources informées au Vatican. (source : tf1.fr)

    500.000 followers en 24 heures, qui dit mieux ? Le pape Benoît XVI qui vient d'ouvrir son propre compte sur le site de micro-blogging peut se targuer d'avoir généré un flux massif d'abonnements à ses mini-messages.  Si l'on additionne les huit langues dans lequel le premier compte twitter du pape est disponible, le nombre de "followers" atteint en effet le demi-million.

    Le pape s'est ouvert à cette nouvelle voie de transmission immédiate du message catholique à des millions d'utilisateurs, en majorité jeunes, dans le monde entier. Son premier tweet, rédigé en anglais, sera lancé en direct par le pape lui-même lors de l'audience générale du mercredi 12 décembre, a annoncé leVatican lundi dans une conférence de presse. Outre l'anglais, les tweets seront aussi rédigés en espagnol (@pontifex_es), italien (@pontifex_it), portugais (@pontifex_pt), français (@pontifex_fr), allemand (@pontifex_de), polonais (@pontifex_pl) et arabe (@pontifex_ar). D'autres langues suivront.

    Le pape allemand, Joseph Ratzinger, qui a fait de la "Nouvelle évangélisation" des sociétés déchristianisées une priorité, a manifesté une approche positive des moyens de communication et modernisé les médias du Vatican.

  • Anvers accueillera le grand évènement de la "communauté LGBT" en 2013

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    On apprend dans Le Soir que les worldOutgames se dérouleront en 2013 à Anvers et devraient réunir de 6.000 à 8.000 participants pour cette manifestation à la fois sportive, culturelle et politique de la communauté holebi.

    "La présentation de l’événement s’est déroulée ce mardi à Bruxelles en présence du Premier ministre Elio Di Rupo et de l’ancien Premier ministre et actuel député européen Guy Verhofstadt. (...)

    Les worldOutgames sont un événement mondial organisé tous les quatre ans par la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) et ouvert à tous. Les jeux 2013 se dérouleront à Anvers du 31 juillet au 11 août 2013, principalement dans la ville elle-même. Les précédentes éditions ont été organisées à Montréal et Copenhague.

    L’événement repose, selon les organisateurs, sur trois piliers : Sport, Culture et Droits de l’homme. De 6.000 à 8.000 sportifs sont attendus et environ 650 professionnels assisteront à la conférence de trois jours consacrée aux droits de l’homme et qui doit aboutir à une "Déclaration d’Anvers". Près de 250.000 visiteurs sont attendus à Anvers. (...)

    Tant l’organisateur qu’Elio Di Rupo ont rendu hommage au rôle de Guy Verhofstadt en la matière pendant ses neuf ans à la tête du gouvernement. «Guy Verhofstadt entrera dans l’histoire comme un des Premiers ministres les plus actifs dans la défense des droits des homosexuels», a dit M. Di Rupo. La Belgique est un exemple international. Nous avons été parmi les premiers pays à avoir une loi antidiscrimination et à permettre le mariage entre personnes du même sexe», a-t-il rappelé.

    Par ailleurs, le Premier ministre a aussi souligné que le combat n’était pas terminé. "Nous vivons dans une société que l’on pourrait croire décrispée et pacifiée. Et pourtant, chaque jour ou presque, des lesbiennes, des gays, des bisexuels et des transgenres sont discriminés et sont victimes d’agressions verbales et/ou physique. L’impensable s’est produit à au moins deux reprises ces derniers mois avec des meurtres particulièrement odieux." M. Di Rupo a aussi affirmé "qu’on ne naissait pas homophobe mais qu’on le devenait par des propos dégradants entendus dans la famille, par les clichés qui circulent dans la société, par certains discours religieux ou conservateurs méprisants, voire qui incitent à la haine. Nous devons être attentifs à ces mécanismes, qui font intervenir de nombreux rouages. D’où l’importance du plan d’action national auquel travaille le gouvernement fédéral. Nous voulons faire en sorte que demain, l’homophobie recule dans les têtes comme dans les actes quotidiens."

    Le tout étant de savoir à partir de quand on peut taxer quelqu'un d'homophobie. Le fait de défendre le mariage comme étant une alliance entre un homme et une femme et/ou de réserver l'adoption aux couples hétérosexuels relève-t-il de l'homophobie ? A-t-on encore réellement le droit de s'exprimer à ce sujet ? Quels sont ces "discours religieux" visés par le premier ministre? En tout cas, la vigilance s'impose face à la détermination de nos responsables politiques à imposer un mode de pensée censé éliminer l'homophobie mais qui risque bien de présenter l'homosexualité et l'hétérosexualité comme de simples variantes de la sexualité humaine et d'imposer à tous l'idéologie du genre ("gender"). 

  • Vierzon : à la bonne heure !

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    Saphir News nous apprend que :

    L’église Saint-Eloi de Vierzon, dans le Centre, ne deviendra pas une mosquée, a-t-on appris lundi 3 décembre. 

    Le diocèse de Bourges, qui a mise en vente un de ses lieux de culte pour la somme de 170 000 €, a décidé de le céder à la confrérie des Charitables St-Eloi. Cette organisation laïque propose son aide pour l'organisation des obsèques, notamment des personnes indigentes. 

    Une association musulmane locale, qui s’était fait connaître auprès du diocèse pour la transformer en une salle de prière, n’a pas été retenue par l'archevêque de Bourges, Monseigneur Mallard. 

    C’est le point final d’une histoire qui avait fait couler beaucoup d’encre ces dernières semaines. 

  • France : quand une ministre ecologiste s'en prend à l'Eglise

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    De Jean-Marie Guénois (Le Figaro)

    Cécile Duflot frappe à la mauvaise porte et rate une belle marche! En menaçant de réquisition - sur un mode autoritaire, qu'elle récuse, mais on n'est plus à une contradiction près - les biens d'Église parce qu'elle «ne (comprendrait) pas que l'Église ne partage pas nos objectifs de solidarité», elle a réussi à exaspérer les plus acquis des chrétiens à ce combat contre le mal-logement. Ceux qui suent en silence, hiver comme été, pour visiter, réconforter, chercher à tout prix des solutions pour aider et loger les plus démunis.

    On lira la suite de cet article sur le Figaro, mais on retiendra ceci qui met le doigt sur les véritables mobiles de la sortie de Madame Duflot :

    "...cette allusion élégante et explicite de la ministre socialiste, aux «bâtiments quasi vides» de «l'archevêché de Paris» s'inscrit objectivement dans le contexte du bras de fer sur le mariage gay. Une pique de plus après celle de jeudi dernier lors de l'audition des religions par les parlementaires socialistes."

     

  • L'affaire Savita Halappanavar, un cas remarquable de désinformation médiatique

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    Jeanne Smits y revient :

    La journaliste irlandaise auteur de l'information qui a déclenché l'hystérie pour réclamer la légalisation de l'avortement dans ce dernier pays européen– avec Malte – à l'interdire dans tous les cas, a fait savoir lors d'une émission de radio sur Newstalk 106 qu'il subsiste bien des interrogations sur les raisons de la mort de Savita Halappanavar. Même celle de savoir si la jeune femme, morte d'une septicémie massive alors qu'elle était enceinte de 17 semaines, a réellement demandé un avortement comme l'affirme son mari, Praveen.

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  • Une figure de prêtre qui nous réjouit

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    Itinerarium rend compte de la présentation de son dernier livre "Croire" par le Père Zanotti-Sorkine à La Procure :

    Après avoir publié en octobre dernier "Au diable la tiédeur", un brûlot alerte et grave sur la situation sociale du christianisme, le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine nous revient avec "Croire – Questions éternelles, réponses actuelles", petit traité de pensée vivante digne du talon marial écrasant la raison conceptuelle du roi des sophistes, le grand enfumeur devant l’Eternel, satan.

    Dans ce combat du Verbe contre le verbalisme, ce marathonien du Christ ose se frotter aux éternelles questions que le christianisme a dû affronter au cours des siècles et qui continuent de travailler bien des théologiens : Peut-on être heureux sans recourir au divin ? Y a-t-il un Dieu ? Si Dieu existe vraiment et qu’il est amour, comment peut-il permettre la présence du mal sur la terre et de la souffrance dans nos vies ?

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     Marina Corradi (L'Avvenire) a rencontré le Père Zanotti. Et elle raconte. (source)

    (Ce reportage a été publié le 29 novembre dans "Avvenire", le quotidien de la conférence des évêques d’Italie. C’est le premier d’une série ayant pour objectif de présenter des témoins de la foi, connus ou non, capables de faire naître l’étonnement évangélique chez ceux qui les rencontrent.)

    "LE PAPE A RAISON : TOUT DOIT RECOMMENCER À PARTIR DU CHRIST"

    Cette soutane noire qui voltige sur la Canebière, au milieu d’une foule plus maghrébine que française, fait se retourner les gens. Tiens, un prêtre, et habillé comme autrefois, dans les rues de Marseille. Un homme brun, souriant, mais qui a pourtant quelque chose de réservé, de monacal. Et quelle histoire que la sienne ! Il a chanté dans des cabarets à Paris, cela ne fait que huit ans qu’il a été ordonné prêtre et depuis lors il est curé ici, à la paroisse Saint-Vincent-de-Paul.

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  • L'acharnement du ministre Marcourt contre le réseau libre

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    Alice Dive, dans la Libre de ce 4 décembre, revient sur le projet de restructuration de l'enseignement supérieur ("Une réforme à la nord-coréeenne").

    Elle fait état des réactions de plusieurs responsables de grandes écoles qui "viennent de prendre chacune "en urgence" une motion de méfiance contre l’avant-projet de décret du ministre. Pour rappel, le potentiel futur paysage de l’enseignement supérieur s’articulerait autour d’une structure faîtière unique et de cinq pôles géographiques respectivement centrés sur l’ULB, l’UCL, l’ULg, l’UMons et l’Université de Namur."

    Ainsi, l'administrateur général de l'IHECS, Jean-François Raskin, déclare "refuser fermement que le gouvernement impose, via cette logique géographique, la conclusion d’alliances avec certaines institutions plutôt qu’avec d’autres". Il s’explique :

    "Cela fait plus de 15 ans que l’Ihecs a des accords avec l’UCL. Expliquez-moi pourquoi il faudrait que l’on interrompe cela ? Pourquoi faudrait-il que l’on passe des accords avec l’ULB alors qu’aucun membre des hautes sphères de cette dernière ne nous a jamais proposé quoi que ce soit ?".

    Selon lui, le projet du ministre propose précisément l’inverse de ce qu’il faudrait pour notre enseignement supérieur. "C’est un modèle basé sur l’hyper-centralisation et la perte d’autonomie totale des institutions qui gravitent autour de quelques gros morceaux, une sorte d’immense machine bureaucratique où les pouvoirs publics ont une mainmise totale sur l’enseignement supérieur. C’est digne d’un modèle à la nord-coréenne".

    Dans ce projet de réforme, il dit constater également "un acharnement du ministre contre le réseau libre. On a vraiment l’impression que la volonté de M. Marcourt est d’affaiblir le pôle autour de l’UCL et de scléroser les énergies à l’intérieur des institutions ". Et le même d’insister : "Qu’on laisse les hautes écoles et universités s’organiser, évoluer, et échanger avec le monde entier en toute liberté".

  • A Looz : une église bâtie comme un mirage...

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    Une curieuse réalisation présentée ICI

    "C'est une église qui selon le point de vue s'effacerait du paysage. Le projet du duo d'architectes belges, Pieterjan Gijs et Arnout Van Vaerenbergh, baptisé Reading between the lines -Lire entre les lignes- est plus esthétique que spirituel. Édifier une église dont les murs composés de lattes d'acier horizontales modifieraient la perception du bâtiment.

    La collaboration entre les deux remonte à 2007, quand Gijs et Van Vaerenberghdécident de réaliser plusieurs projets dans l'espace public avec une portée architecturale et artistique. Leurs intentions ne sont pas motivées par des commandes de clients mais par une autonomie et une volonté d'expérimenter et de réfléchir. ...."

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  • Profanation de l'église Marie Immaculée à Dakar

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    Nous lisons sur seneweb.com :

    Le président sénégalais Macky Sall s’est dit "ému" par la profanation de la Paroisse Marie Immaculée de la commune d’arrondissement des Parcelles-Assainies de Dakar et a "engagé" la Sécurité publique à sévir contre les auteurs de cet acte, selon son porte-parole Abou Abel Thiam.

    ‘’Soucieux de la sauvegarde des équilibres et de la bonne cohabitation des croyances dans une République laïque, le chef de l'État, M. Macky Sall, exprime son émotion à toutes les personnes éprises de foi touchées par de tels actes’’, rapporte M. Thiam, dans un communiqué reçu à l’APS, lundi soir. 

    Selon M. Thiam, le président Sall a ‘’engagé les forces publiques à une meilleure sécurisation des biens et de personnes, et les invite à ne ménager aucun effort afin de retrouver les auteurs de ces actes pour que la loi leur soit appliquée dans toute sa rigueur’’.

    ‘’L’église Marie Immaculée des Parcelles-Assainies de Dakar a reçu hier (la nuit du dimanche), vers 5h du matin, la visite d’individus mal intentionnés qui ont cassé la tête de la statue de la Vierge Marie et le bras de l’enfant Jésus. Ce qui irrite les paroissiens’’, rapporte Le Quotidien, lundi.

    Pour la communauté catholique de Dakar, la profanation de l’Église des Parcelles-Assainies intervient après une série de violations de sépultures au cimetière Saint-Lazare de Béthanie, en octobre dernier.
  • Biographie de Benoît XVI : bientôt un livre et un film

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    Lu sur le site du « suisse rom@in », alias l’abbé Rimaz, se référant à l’agence I Media :

    Un film sur la vie de Joseph Ratzinger va être produit en Allemagne sur la base d’une biographie écrite par le journaliste Peter Seewald à paraître début 2014. C’est ce qu’annonce la maison de production bavaroise Odeon Film dans un communiqué publié le 29 novembre 2012.

    Note:

    Benoît XVI, Joseph Ratzinger est une personnalité historique. Depuis plus de 50 ans, il contribue avec une intelligence hors du comun, une patience, une humilité, une douceur et une précision très fines, à l'interprétation correcte du Concile Vatican II.

    Je pense qu'il a tout d'un Père de l'Eglise, d'un saint Augustin, ou d'un saint Ambroise. L'avenir mettra encore plus en lumière l'oeuvre immense de ce grand homme, un Titan, dont le monde a tant besoin. Pour le bienheureux Jean Paul II, c'était Santo Subito. Pour Benoît XVI, ce sera Santo Illico. Trop enthousiaste ? Je ne le pense pas. Nous adressons bien des louanges à un Roger Federer ou un Lionel Messi sans que personne ne trouve rien à redire. Pour ce Pape, autant le dire de son vivant. Joachim Navarro Valls, porte-parole émérite du Pape, le disait bien: "nous sommes saints de notre vivant, ou ne nous le serons jamais". 

    LA FUTURE BIOGRAPHIE DE JOSEPH RATZINGER PAR PETER SEEWALD SERA ENSUITE PORTÉE À L’ÉCRAN

    Peter Seewaald est un « vieux complice » de Joseph Ratzinger auquel il a consacré plusieurs livres d’interviews sur la foi, tout à fait remarquables

  • La vie d'un chef vendéen bien malgré lui

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    61fcfe4c-2cf0-11e2-9486-6533ad266c57-200x300.jpgDans La Libre, sous le titre "En révolte contre la Révolution", Paul Vaute recense un livre de Philippe de Villiers consacré à Charette :

    La vie d’un chef vendéen bien malgré lui, fusillé à Nantes le 29 mars 1796.

    Entre 1793 et 1796, le soulèvement de la Vendée "catholique et royale" et sa répression par la Convention se soldent par un nombre de morts estimé entre 120 000 et 600 000 selon les historiens. Les combattants républicains en représentent quelque 10 %. La presse officielle désigne alors la population de Vendée comme la " race rebelle ". Robespierre, dans le "Journal des Jacobins", a appelé à " exterminer tous ces êtres vils et scélérats ". Les "colonnes infernales" de Turreau et les noyades de Carrier à Nantes inaugurent des techniques d’extermination de masse bien avant le XXe siècle. Le général Santerre, dans une lettre au ministre de la Guerre, réclame, pour "nettoyer" les départements insoumis, des mines, " des fumées soporatives " ou encore une composition chimique " dont la vapeur, dégagée par le feu, devrait asphyxier tout être vivant fort loin à la ronde ".

    Le peuple vendéen en révolte contre la Révolution a besoin de chefs. Les paysans du canton de Machecoul sont allés chercher un lieutenant de vaisseau, François Athanase Charette de la Contrie. Ils l’ont trouvé sous son lit, où il s’était caché, peu désireux de s’embarquer dans cette galère. Ainsi démarre bien peu glorieusement l’épopée qui a séduit Philippe de Villiers !

    Homme politique mais aussi initiateur du parc et du spectacle historiques du Puy du Fou, où la Vendée se raconte, l’auteur a choisi de donner à sa biographie une forme romancée. Le vainqueur de Saint-Christophe près de Challans en 1794, capturé puis fusillé à Nantes le 29 mars 1796, s’exprime ici à la première personne. Impossible, dès lors, de discerner les détails réels ou les propos effectivement tenus de ceux qui résultent d’extrapolations. Restent la trame d’ensemble, le contexte, les figures principales et ce qui les anime, globalement bien conformes à l’histoire et traités par quelqu’un qui leur est familier.

    Issu d’une lignée de soldats, Charette a grandi "sous un modeste toit d’ardoises breton", en lisière du bourg de Couffé. Dans la Marine du Roi, il a participé à l’indépendance de l’Amérique et à d’autres grands événements de son temps, des pays baltes à l’Empire ottoman. Il aurait pu passer le reste de sa vie à raconter ses souvenirs, entre deux chasses à la perdrix. "Les convulsions du pays et la fuite des hiérarchies" en ont décidé autrement.

    Philippe de Villiers ne le cache pas : son héros est un meneur d’hommes qui ne sont pas tous des anges. Mais à ses trousses, un général Rossignol, parfaite illustration du monde nouveau, rendant compte au Comité de salut public de ses efforts pour détruire les ennemis de la Liberté, ajoute : "Mais il y a encore des hommes humains et, en révolution, c’est un défaut selon moi". Et c’est encore d’un basculement prémonitoire de bien des Big Brothers à venir que Charette témoigne quand, après que les conventionnels aient rebaptisé la paroisse de Bouin "L’Isle-Marat" et Noirmoutier "L’Isle-de-la-Montagne", cette réflexion lui est prêtée : "Ils veulent prendre nos vies et effacer jusqu’à nos souvenirs".

     

    Le roman de Charette Philippe de Villiers Albin Michel 480 pp., env. 22 €