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  • Liège. Reconstitution de la Cathédrale Saint Lambert sur vidéo

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    A l'occasion de son 10e anniversaire, l'archéoforum de la place Saint-Lambert à Liège se modernise. Vous pourrez dorénavant découvrir le site accompagné d'un Ipad qui vous délivrera des textes, commentaires, photos, films, et reconstitutions 3D. Vous pourrez notamment découvrir la reconstitution de la cathédrale St Lambert. Découvrez les premières images ci-dessus.

    Les vestiges de quatre églises dédiées à saint Lambert ont été découverts lors des fouilles archéologiques. La 1ère  église a été construite au début du 8e siècle, après la mort de saint Lambert. La 2e a été bâtie à la fin du 8e siècle. Lorsque Liège devient l’évêché. La 3e église a vu le jour aux environs de l’an mil, à l’initiative du prince-évêque Notger. En 1185, la 4e a été reconstruite suite à un incendie.

    Deux tours jumelles, appelées aussi tours de sable, sont construites de part et d’autre de l’extrémité occidentale au milieu du 14e siècle. Une 3e tour sera ajoutée au sud-est. Elle abrite les cloches, dont la fameuse " Copareye ".

    La cathédrale, appartenant au gothique français, avait des dimensions relativement modestes. L’édifice mesurait 96m sur 40m. Les tours jumelles atteignaient 60m, et la flèche de la grande tour orientale culminait à 130m.

    Suite à l’embrasement révolutionnaire français arrivé à Liège, l’édifice de la cathédrale est démoli en 1794. Une destruction qui durera jusqu’en 1827 et le nivellement complet du site. Ce n’est qu’en 1907 que les fondations de la cathédrale ont été mises au jour. Ce sera le commencement de la redécouverte du passé millénaire de la cité…

    Réf. Liège.  Reconstitution de la Cathédrale St Lambert sur vidéo. Merci au correspondant et ami qui a attiré notre attention sur ce document.

    JPSC

  • Nicolas Buttet : la puissance de l’Eucharistie

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    Le Père Nicolas Buttet est une forte personnalité. Ce Suisse, promis à une brillante carrière d'homme politique et d'avocat, élu député à l'âge de 23 ans, gagnait des fortunes. Aujourd'hui il n'a plus rien. Il a renoncé à tout, il y a plus de 25 ans, il  a connu une conversion radicale pour consacrer sa vie à Dieu.

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    Il est devenu ermite puis a fondé une communauté religieuse qui accueille des personnes en grande difficulté : la Fraternité Eucharistein (http://www.eucharistein.org/ ). Reconnue canoniquement en 2003, comme association publique de fidèles, la fraternité Eucharistein a reçu de Mgr Dominique Rey, Evêque de Fréjus-Toulon, le 3 mai 2008, l'approbation officielle de ses nouvelles constitutions en tant que Famille ecclésiale diocésaine de Vie consacrée.

    Le Père Nicolas Buttet est par ailleurs à l’origine de l’Institut Philanthropos (http://philanthropos.org/), dont le nouveau directeur est Fabrice Hadjadj (http://fr.wikipedia.org/wiki/Fabrice_Hadjadj), un brillant écrivain et philosophe  français d'origine juive, converti de l'athéisme.

    Il vient aussi de publier un bel essai sur la spiritualité (Nicolas Buttet, Le disciple que Jésus aime. Cinq attitudes fondamentales de la vie chrétienne. Editions de l’Emmanuel 2013, 460 pp., 23 €).

    Lire ici :La kénose, sagesse de Dieu l’entretien de Nicolas Buttet avec Christophe Geffroy dans le mensuel « La Nef » (n° 252, octobre 2013).

    JPSC

  • Thèrèse d'Avila (15 octobre)

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    Teresa_of_Avila_dsc01644.jpgLors de l'audience du mercredi 2 février 2011, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à Sainte Thérèse de Jésus :

    Chers frères et sœurs,

    Au cours des catéchèses que j’ai voulu consacrer aux Pères de l’Eglise et aux grandes figures de théologiens et de femmes du Moyen-âge, j’ai eu l’occasion de m’arrêter également sur certains saints et saintes qui ont été proclamés docteurs de l’Eglise en raison de leur éminente doctrine. Aujourd’hui, je voudrais commencer une brève série de rencontres pour compléter la présentation des docteurs de l’Eglise. Et je commence par une sainte qui représente l’un des sommets de la spiritualité chrétienne de tous les temps: sainte Thérèse d’Avila (de Jésus).

    Elle naît à Avila, en Espagne, en 1515, sous le nom de Teresa de Ahumada. Dans son autobiographie, elle mentionne elle-même certains détails de son enfance: la naissance de «parents vertueux et craignant Dieu», au sein d’une famille nombreuse, avec neuf frères et trois sœurs. Encore enfant, alors qu’elle n’avait pas encore 9 ans, elle a l’occasion de lire les vies de certains martyrs, qui lui inspirent le désir du martyre, si bien qu’elle improvise une brève fugue de chez elle pour mourir martyre et monter au Ciel (cf. Vie, 1, 4): «Je veux voir Dieu» déclare la petite fille à ses parents. Quelques années plus tard, Thérèse parlera de ses lectures d’enfance, et affirmera y avoir découvert la vérité, qu’elle résume dans deux principes fondamentaux: d’un côté, «le fait que tout ce qui appartient au monde ici bas passe» et de l’autre, que seul Dieu est «pour toujours, toujours, toujours», un thème qui revient dans la très célèbre poésie «Que rien ne te trouble,/ que rien ne t’effraie;/ tout passe. Dieu ne change pas:/ la patience obtient tout;/ celui qui possède Dieu/ ne manque de rien/ Dieu seul suffit!». Orpheline de mère à l’âge de 12 ans, elle demande à la Très Sainte Vierge de lui servir de mère (cf. Vie, 1, 7).

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  • Quand François explose l'audimat

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    Lu sur Benoît-et-moi :

    LE PAPE FRANÇOIS, MIRACLE DE RAI 1 - Alessio Schisari

    «Il Fatto Quotidiano» - 14 Octobre 2013

    Évêque de Rome, vicaire de Dieu sur terre et roi de l'audience. Depuis que le Pape François est monté sur la Chaire de Pierre, sur Rai 1, les audiences du dimanche matin ont grimpé en flèche. 

    Les chiffres parlent d'eux-mêmes: plus de 700.000 auditeurs en plus pour l' Angelus, passant de 1.566.000 en 2012 à 2.272.000 cette année. L'augmentation, pour la Messe célébrée par Bergoglio est encore plus frappante: de 15,82% de part d'audience l'an dernier pour Ratzinger, à 22,35% aujourd'hui : Bergoglio apporte pratiquement un tiers de téléspectateur en plus. 

    Compte tenu de l'argument, il pourrait sembler blasphématoire de parler d'un miracle, mais pour faire revivre l'audience agonisante de la télé généraliste, il fallait une main d'en-haut. 

    Pour donner un repère, le dernier angélus de Benoît XVI n'a pas dépassé le pic de 30% des parts d'audience, un taux respectable, mais qui est presque la norme lorsque François apparaît à la fenêtre du Palais apostolique. Son premier Angelus a effleuré les 45%, la Via Crucis a atteint un pic de 36%, avec une moyenne de 32%.

    Des chiffres d'équipe nationale de football: quant aux audiences, une messe qui vaut Messi!

    La journée de François à Assise a été suivie par une moyenne de 6,53% de spectateurs, pas sur Rai 1, mais sur Tv2000 ( la télévision de la Conférence épiscopale italienne ), qui pendant une journée a été la cinquième chaîne la plus regardée, devant Rai 2, Rete 4 et Italia 1. 

    Le directeur Dino Boffo (selon lequel une bonne messe à la télévision peut faire découvrir une vocation et aurait convaincu de nombreuses femmes d'entrer au couvent) ne peut que se frotter les mains. 

    Ils l'ont aussi compris à Sky, qui sur Sky TG24 consacre beaucoup plus d'espace qu'avant à l'Angélus. La raison en est simple: quand François est à l'image, la plupart des gens ne changent pas de chaîne.

    Un joli coup aussi pour les dirigeants de Viale Mazzini (siège de Rai 1). Rai 1 est, depuis sa création, le canal du pontife . «Le premier grand événement suivi par le service public a été le voyage de Paul VI en Terre Sainte», explique Massimo Milone , directeur de RAI Vatican. 

    Depuis des décennies, la messe du dimanche matin est un rendez-vous fixe, garanti par un accord conclu avec la CEI . 

    Avoir un pape qui crève l'écran n'est pas évident: Wojtyla y réussissait, Ratzinger ne s'en est jamais soucié. Bergoglio, au contraire, sait y faire, et quand il était évêque de Buenos Aires, il a été le protagoniste d'une série de conversations à la télévision sur la vie de saint Joseph . 

    Comme on l'a vu, il sait aussi répondre aux micros avec aisance, et après les Journées mondiales de la Jeunesse à Rio de Janeiro, il a accordé sa première interview en tant que souverain pontife à une télévision brésilienne, celle qui est entrée dans l' histoire grâce à l'accord conclu: «le pape est argentin, mais Dieu est brésilien».

    Une affaire de star.

  • Les journalistes et le pape François : pourquoi l'aiment-ils tant ?

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    De l’abbé Laurent Spriet (archidiocèse de Lyon) sur le blog de « La Nef » :

    « Il y a sans doute un certain nombre de journalistes qui sont tellement contents de ne plus voir Benoit XVI à la tête de l’Eglise qu’ils raffolent de François. Mais je me demande souvent si les journalistes lisent les homélies du nouveau pape. Il semble bien que non. Du moins pas attentivement. Car sur le fond, sur la doctrine, il n’y a pas de changements entre le pape François et ses prédécesseurs. Pas un mot dans "les grands médias" sur toutes les allusions directes au démon dans les propos du pape François. Pas un rappel de sa participation en papamobile à la « manif pour la vie » dans les rues de Rome. Etc. Les médias ont une mémoire sélective. Du moins pour le moment.

    Nous vivons dans une culture de l’immédiateté, du ressenti, de l’image, du "pathos". Le nouveau pape plaît quant à la forme, un peu comme Jean-Paul II au début de son pontificat. Le pape François passe bien. Il parle des pauvres, il se penche sur eux. C’est bien et cela plaît. Tant mieux. Mais ce n’est pas nouveau chez un pape. Son discours est direct. Ses expressions parfois à l’emporte-pièce ne sont pas toujours sans ambiguïté. Les journalistes y lisent ce qu’ils veulent y lire. Ils prennent leurs rêves pour des réalités. Tout semble possible avec François… mais le réveil peut s’avérer d’autant plus douloureux et la déception plus amère ! Je pose donc la question : combien de temps encore les médias vont-ils encenser notre pape ? Quand vont-ils changer de ton et ouvrir les yeux ? Quel élément sera le déclencheur de la désillusion ?

    Tous ces commentaires de journalistes sur le pape François et sur ses intentions me font penser au sketch de Coluche sur "les journalistes" : "on s’autorise à penser dans les milieux autorisés…" et reliqua ! »

    Réf. ici Les journalistes et le pape François : pourquoi l'aiment-ils tant ?

    JPSC

  • La lettre d'information de l'Observatoire socio-politique du diocèse de Fréjus-Toulon (octobre 2013)

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    logo letter.jpgTous les mois, La Lettre de l'Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon propose un regard d'Eglise sur les grandes questions de société. Faites-la découvrir à vos amis !

    CANDIDE AU PAYS DES PAPES

    Par P. Louis-Marie Guitton, responsable OSP

    SORTIR DE L'éCONOMIE ?

    Par Falk van Gaver, délégué OSP

    SVT : UNE SCIENCE LIBRE AU SERVICE DE LA VIE (II)

    Par Pierre-Olivier Arduin, responsable bioéthique OSP

    ACTUALITé SUR LES OGM

    Par Philippe Conte, responsable environnement OSP

    HANNAH ARENDT OU LE SOUCI DU MONDE

    Par Falk van Gaver, délégué OSP

    Y'A DE LA JOIE !

    Par la Mouche du Coche

    DéFENDRE LA FOI AUJOURD'HUI ?

    Entretien avec Jean-Michel Castaing

  • Candide et le pape François

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    Faut-il vous l'avouer ? Le gestionnaire de ce blog est bien perplexe devant tout ce qui se dit et s'écrit au sujet du pape François. Les réticences des uns, les dithyrambes des autres lui ôtent toute envie d'y aller de son pauvre petit couplet. Aussi ne résiste-t-il pas au plaisir de vous livrer ce message du Père Guitton, reçu "cinq sur cinq", et qui lui semble dire, bien mieux qu'il n'aurait pu le faire, ce qu'il est "juste et bon" de professer au milieu de cette effervescence médiatique qui en trouble plus d'un.

    Du P. Louis-Marie Guitton, responsable de l'Observatoire Sociopolitique du Diocèse de Fréjus-Toulon :

    CANDIDE AU PAYS DES PAPES

    Il n’y a visiblement pas besoin d’être vaticanologue chevronné ou vaticaniste averti pour écrire une chronique sur le Pape François, au vu des innombrables éditoriaux dont il a déjà fait l’objet, jusque dans Libé. Candide s’émerveille des effets produits par le style et la prédication du nouveau Pontife, surtout chez les catholiques eux-mêmes. Il n’en finit pas de s’étonner des lectures étranges qu’en font les fils de l’Eglise.

    Cela faisait longtemps que la côte de popularité du Pape n’avait pas atteint de tels sommets. Après tout, il est normal que tout nouvel élu ait droit à sa lune de miel. Mais à force de côtoyer les sommets, on s’interroge sur cette longévité, qui met loin derrière le buzz le mieux réussi. Alors chacun y va de son analyse pour expliquer ce que le Pape a dit, ce qu’il a voulu dire, ce qu’il dira et comment il le dira, ce qu’il est en train de faire, ce qu’il pourrait faire…

    Ce Pape « commence en effet à poser un sérieux problème » : il n’est pas prévisible, jamais où on l’attend… un po’ furbo, comme il le dit lui-même. Comme si cela devait faire partie des qualités papales. Après tout, plutôt que de demander ce que cela signifie « avoir élu un pape jésuite », il suffit de regarder. Et puis, cette malice à déjouer les pronostics n’est pas à relier d’abord à un tempérament : si le nom du cardinal Bergolio est arrivé, c’est que peut-être le Saint Esprit y est pour quelque chose. Pas la peine d’évoquer la foi en la troisième personne de la Sainte Trinité si l’on n’est pas prêt à se laisser désorienter : le vent souffle où il veut, mais tu ne sais ni d'où il vient, ni où il va… ! Candide se dit qu’il n’est donc pas forcément utile de chercher à saisir le vent.

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  • Le syndrome de Jonas

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    (Radio VaticanIl faut combattre le ‘syndrome de Jonas’ qui nous porte à penser hypocritement que pour nous sauver nos œuvres suffisent.

    Dans son homélie durant la messe célébrée ce lundi matin en la chapelle de la Maison Sainte Marthe, le Pape a déclaré : « Jonas avait les choses bien au clair à l’esprit: la doctrine c’est cela et c’est cela qu’il faut faire, que les pécheurs se débrouillent, moi je m’en vais. Ceux qui vivent selon ce ‘syndrome’, Jésus les appelle hypocrites, parce qu’ils ne cherchent pas le salut de petites gens, des ignorants et des pécheurs. »

    « Et ce ‘ syndrome de Jonas ‘ ne fait pas preuve de zèle pour la conversion des gens, il cherche une sainteté de ‘teinturerie’, belle et bien faite, mais sans ce zèle d’aller annoncer le Seigneur ».

    « Tellement de chrétiens, a fait remarquer le Pape, - et il y en a tellement – pensent qu’ils seront sauvés juste par ce qu’ils auront fait, par leurs œuvres. Les œuvres sont nécessaires, mais sont une conséquence, une réponse à cet amour miséricordieux qui nous sauve. Car les œuvres seules, sans cet amour miséricordieux ne servent à rien. Et ce ‘ syndrome de Jonas ‘ , justement, n’a seulement confiance qu’en la justice personnelle, dans ses œuvres ».

    « Donc, le ‘ syndrome de Jonas ‘, a souligné le Pape, nous pousse à l’hypocrisie, à la suffisance d’être des chrétiens tout propres, parfaits, parce que nous faisons ces œuvres : nous accomplissons les commandements, tout . Mais c’est une sérieuse maladie » ! 

  • Un reportage sur les îles Solovki où naquit le Goulag en 1923

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    Le Figaro Magazine consacre un reportage à ce haut lieu de mémoire et de spiritualité de la Russie orthodoxe; à découvrir ici : http://www.lefigaro.fr/international/2013/10/11/01003-20131011ARTFIG00360-les-solovki-iles-sacrees-iles-martyres.php

  • Samedi 12 octobre : plus de 2000 veilleurs à Banneux

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    De La Gazette de Liège (Libre Belgique) :

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  • France : Manuel Valls a-t-il bloqué une nomination épiscopale ?

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    Lu sur « Riposte catholique »

    « D’après plusieurs sources d’informations, il semble que le ministre de l’Intérieur ait mis son grain de sel dans la nomination du successeur de Mgr Pierre Raffin à l’évêché de Metz (Mgr Raffin vient d’écrire à ses fidèles avant de partir).

    Le 27 septembre, Mgr Jean-Christophe Lagleize, alors évêque de Valence, a été nommé par le pape, nouvel évêque de Metz. Or, il semble que ce ne soit pas lui qui ait été nommé à l’origine par le pape François.

    Dans la terna présentée à Rome par le nonce apostolique Mgr Luigi Ventura, il y avait certes Mgr Lagleize, mais aussi Mgr Hervé Giraud, évêque de Soissons, et Mgr Jean-Pierre Batut, évêque auxiliaire de Lyon. Or, il semble bien que la Congrégation des évêques, dirigée par le cardinal Marc Ouellet, a élu Mgr Batut et a présenté sa nomination au pape François, qui l’a confirmée par bulle.

    Or, comme Metz est un évêché concordataire, cette nomination est particulièrement soumise à l’appréciation du gouvernement français. Et l’écart de dates entre la bulle pontificale, signée le 24 juin, et la nomination effective par décret présidentiel le 27 septembre, montre que cette nomination n’a pas été simple.

    D’après nos informations, il semble bien que les services du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, ont refusé la nomination de Mgr Jean-Pierre Batut. Ancien curé de la paroisse Sainte-Jeanne de Chantal à Paris puis de la paroisse bi-ritualiste de Saint-Eugène Sainte-Cécile, Mgr Batut est auxiliaire de Lyon depuis 2008. Connu pour sa bienveillance à l’égard des milieux traditionalistes, depuis son passage à Saint-Eugène, il a manifesté activement son soutien aux marches contre l’avortement à Paris, et bien sûr contre la loi Taubira.

    Sauf erreur, ce refus du ministre de l’Intérieur serait le premier blocage d’un gouvernement français du candidat romain depuis le début des années 70. Serait-ce une nouvelle manifestation de christianophobie de ce gouvernement laïciste ?

     Réf. Manuel Valls a-t-il bloqué une nomination épiscopale ?

    Les surprises du concordat...

    JPSC

  • Liturgie : embrouilles sur la traduction du « Notre Père »

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    D’Anne-Cécile Juillet sur le site de « La Vie » (extraits) :

    C'est un article du Progrès (payant) signé de notre confrère Nicolas Ballet, qui l'a annoncé, hier, quelques semaines avant que l'Eglise ne le fasse: dans la nouvelle traduction française de la Bible liturgique, qui sera diffusée en France par les éditions Mame/Fleurus à partir du 22 novembre prochain, les prêtres, ne liront plus "Et ne nous soumets pas à la tentation", mais "Et ne nous laisse pas entrer en tentation", si l'évangile du jour aborde ce passage tiré des écrits de saint Matthieu ou saint Luc, lorsque le Christ montre à l'humanité comment prier son Père.(…)

    .En effet, cet été, le Vatican a donné son accord à la publication d'une nouvelle traduction française complète de la bible liturgique (qui comprend l'Ancien Testament, les psaumes et le Nouveau Testament), dont la dernière version remontait à 1993.

    Soixante-dix experts issus de différents pays francophones ont travaillé, chacun de leur côté, puis de façon collégiale, pendant près de vingt ans à cette nouvelle traduction. Ils l'ont souhaitée la plus précise, la plus claire et la plus compréhensible possible, tant pour les prêtres que pour les fidèles. Ils ont déposé le fruit de leur travail auprès d'une commission spécialisée au Vatican, avec des centaines de corrections sur l'ancienne version. Le Vatican a lui aussi apporté beaucoup de modifications, avant de parvenir à la version finale.

    La prière récitée du Notre-Père changera-t-elle pour autant? Pour l'instant, il est difficile de le savoir. Pour cela, il faudrait que cette nouvelle traduction soit également validée dans le Missel. Sur ce point, les sources citées par Le Progrès divergent"Oui, c'est absolument certain, elle s'imposera dans le futur missel", disent les uns. "Non, ce n'est pas sûr du tout puisque la commission, au Vatican, qui s'occupe du contenu du Missel romain est distincte de celle qui a validé la nouvelle traduction", estiment d'autres.

    La formule "Et ne nous soumets pas à la tentation" remonte à un accord obtenu entre catholiques, protestants et orthodoxes, entre 1964 et 66, au moment du Concile, et de sa volonté d'ouverture oecuménique. Reste à savoir si la nouvelle traduction fera elle aussi l'unanimité.

    Référence : La traduction française du Notre Père va changer

    De nouveau, comme dans le récent acte « consécratoire » à Notre-Dame de Fatima prononcé hier par le pape François, l’incertitude et la confusion règnent sur ce que l’on veut exactement faire.

    Dans notre enfance préconciliaire on priait : « ne nous laissez pas succomber à la tentation » . Après Vatican II, pour faire plaisir entre autres aux protestants, on introduisit un contresens théologique en traduisant le grec de référence « κα μ εσενέγκς μς ες πειρασμόν » par « ne nous soumets pas à la tentation » (il eût été possible de dire encore : "ne nous soumets pas à l’épreuve", le substantif peirasmos ayant aussi ce sens).

    Sur la question, dans son livre « Que Ton Règne vienne », (Editions de l’Emmanuel, 1998) Monseigneur Léonard, conserve le sens de « tentation » mais explique, un peu longuement, que la formule grammaticale grecque provient d’un hébraïsme mal traduit : «  il s’agit, écrit-il, de bien comprendre l’usage de la négation devant un verbe dont le substantif hébreu est conjugué à la forme causative, celle qui permet de passer de l’idée de « dormir », par exemple, à celle de « faire dormir ». En français, nous avons besoin de deux mots pour le dire. En hébreu, il suffit d’utiliser la forme causative ou factitive du verbe. C’est elle qui permet, dans notre texte, de passer de l’idée de « entrer dans la tentation » à celle de « faire entrer dans la tentation ». Que se passe-t-il si l’on met une négation devant la forme causative de la sixième demande ? Faut-il comprendre « ne nous fait pas entrer dans la tentation » ou bien « fais que nous n’entrions pas dans la tentation » ? Tel est exactement le problème. Pour un Sémite, la réponse est évidente d’après le contexte. La demande signifie : « Fais que nous n’entrions pas dans la tentation ». Exactement comme pour nous en français, si je dis : « je n’écris pas ce livre pour m’amuser », chacun comprend que j’écris effectivement ce livre (la preuve !), en dépit de la négation qui semble affecter  le verbe, mais que ce n’est pas pour m’amuser. Malgré les apparences, la négation ne porte pas sur « écrire », mais sur « pour » . Mais, dans son incommensurable bêtise, un ordinateur aurait pu comprendre que, pour pouvoir m’amuser, je n’écrivais pas ce livre… Qu’a fait ici le premier traducteur grec du « Notre Père » sémitique ? Le grec n’ayant pas de forme causative et ne connaissant pas davantage la tournure française « faire entrer », il a pris un autre verbe qu’ « entrer » , un verbe exprimant d’un seul mot, comme en hébreu, l’idée de « faire entrer », à savoir le verbe grec « introduire » et il a mis une négation devant ! Pour les lecteurs grecs connaissant encore les tournures sémitiques, l’interprétation correcte allait de soi. Mais, par la suite, l’expression allait forcément être mal comprise et prêter à scandale. Le problème est résolu si, instruit de ces petites ambiguités linguistiques, on traduit : « Fais que nous n’entrions pas dans la tentation » ou « Garde-nous de consentir à la tentation ». De ce point de vue, l’ancienne traduction française du « Notre Père » était moins heurtante que l’actuelle (sans être parfaite), puisqu’elle nous faisait dire : « Et ne nous laissez pas succomber à la tentation ». La même  difficulté existant dans de nombreuses langues européennes, plusieurs conférences épiscopales ont entrepris de modifier la traduction du « Notre Père » en tenant compte du problème posé par la version actuelle. Espérons que les conférences épiscopales francophones feront un jour de même.

    Si nous traduisons correctement la sixième demande (« Garde nous de consentir à la tentation » !) alors tout s’éclaire. Dans la cinquième demande, nous avons prié le Père de nous remettre nos dettes passées. Dans la septième, nous allons lui demander de nous protéger, à l’avenir, du Tentateur. Dans la sixième, nous lui demandons logiquement, pour le présent, de nous préserver du péché en nous gardant de succomber à la tentation. »

    JPSC