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  • Quand un sénateur belge envisage d'euthanasier des nouveaux nés

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    Dans l'émission Controverse, le sénateur MR Jacques Brotchi et le chef de groupe cdH au Sénat, Francis Delpérée, débattent de l'opportunité d'élargir l'euthanasie aux enfants.

    http://www.rtl.be/videos/video/460173.aspx

  • Paris : Aïda à la sauce anticatholique

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    Lu ICI :

    Christianophobie à l’Opéra-Bastille…

    Les mises en scène contemporaines de pièces de théâtre ou d’opéras, en disent généralement plus sur les metteurs en scène que sur les intentions des créateurs. La scène des théâtres est devenue une estrade idéologique et politique où les metteurs en scène, avec lourdeur et de manière répétitive, exposent qui son fantasme qui son sectarisme pour “épater le bourgeois” ou endoctriner le bobo… Je remercie mes amis du Salon Beige de m’avoir fait parvenir tôt ce matin – l’avenir appartient à ceux qui se lèvent dès potron-minet… – un courriel qu’ils ont reçu tard cette nuit d’une personne – merci A. V. de votre réaction… à chaud – indignée de la mise en scène lourdement christianophobe de l’opéra Aïda de Giuseppe Verdi, dont la générale se donnait lundi soir à l’Opéra-Bastille de Paris. Impressionnant !

    Générale Aïda ce soir. Entre les macchabées dévêtus, pendus et autres corps décharnés habituels à Olivier Py, nous avons eu droit ce soir à l’expression d’une haine virulente et explicite du catholicisme. Prêtres en tenues traditionnelles arborant la croix catholique tout en bénissant un char de combat, prêchant la guerre aux Égyptiens (veut-il plus de victimes de frère Coptes ou s’amuse-t-il de les voir massacrés ?). Étrange manif avec à son centre une légion de prêtres catholiques, arborant des pancartes « Dehors les étrangers ! », « Mort aux étrangers ! »… Mieux : dernier acte avec croix enflammée, et rite par le prêtre de la Sainte Cène sur un autel, avec calice et ciboire, aux chants, par les prêtres, de condamnation à mort. Final grandiose : la cantatrice renverse l’autel et les objets liturgiques en chantant l’indignité des prêtres. Et quelques macchabées de retour à la fin… L’art ne mérite-t-il pas mieux que cette prise d’otage d’artistes par un metteur en scène obsédé par sa sortie du séminaire ?

  • Mgr Léonard et les crématoriums : un bel exemple de désinformation

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    Lu sur InfoCatho.be :

    Cérémonies religieuses dans les crématoriums : la réalité 

    La presse généraliste, écrite et radio-télévisée, a voulu une nouvelle fois faire les « choux gras » d’une information concernant Mgr Léonard, qui… n’en était pas vraiment une!

    En accusant Mgr Léonard de vouloir interdire les cérémonies religieuses de funérailles dans les crématoriums du pays, nos confrères se sont tout simplement trompés… Dès la matinée, la nouvelle s’est répandue dans la presse à la vitesse de l’éclair. « L’archevêque André Léonard interdit les offices dans les crématoriums », annonçait la RTBF. « Les offices religieux dans les crématoriums, c’est terminé », précisait RTL-TVI, expliquant que « le Primat de Belgique et l’ensemble des évêques flamands ont décidé d’interdire aux prêtres catholiques de célébrer des offices religieux dans les crématoriums pour les enterrements. La mesure s’appliquera dès 2015… en Flandre. Car aucun texte équivalent n’a été adopté en Wallonie pour l’instant ». De son côté, le Soir titrait: « Monseigneur Léonard déclare la guerre aux crémations ».

     Une orientation des évêques de Flandre

    « La décision de ne plus envoyer de prêtre ou de diacre dans les crématoriums pour des célébrations religieuses à partir de 2015  est une orientation de l’ensemble des évêques flamands et non de Mgr Léonard seul », a dû préciser le père Tommy Scholtes, attaché de presse de la Conférence épiscopale de Belgique, samedi. Il a ajouté qu’il n’y aucune volonté de s’opposer aux crématoriums de la part de l’Eglise.

    Dès 2015, les prêtres ne pourront donc plus se rendre dans les crématoriums que pour y prononcer de petites prières, d’une dizaine de minutes pas plus, et ne pourront  plus y tenir des offices complets. En réalité, cette décision a été prise par l’ensemble des évêques flamands, dont Mgr Léonard fait partie en tant qu’archevêque de Malines-Bruxelles. Aucun texte équivalent n’a été adopté en Wallonie pour l’instant.

    « Ce n’est pas du tout une question de principe ou d’idéologie », a encore indiqué Tommy Scholtes à l’agence Belga. « Il y aura toujours un lien entre le crématorium et la paroisse la plus proche pour aider les familles qui le souhaitent à avoir un temps de prière avant la crémation », a-t-il précisé, ajoutant qu’après la cérémonie religieuse dans l’église locale, « le défunt sera conduit au crématorium ou au cimetière, selon le choix de la famille ».

    J.J.D.

  • Vous avez dit : "reliques" ?

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    Reliques-Le-quatrieme-pouvoir-Philippe-George.jpgPrésentation de l'éditeur :

    RELIQUES. LE QUATRIÈME POUVOIR

    Philippe George

    Qu’est-ce qu’une relique ? À quoi servent les reliques ? Comment s’est développé leur culte ? Quelles sont les grandes reliques vénérées en Europe ? D’un abécédaire à un dictionnaire des grandes reliques, sous des allures à la fois de manuel ou d’ouvrage scientifique universitaire, ce livre se propose de répondre à tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sujet.

    Le Moyen Âge a vécu un long développement du culte des saints, qui imprègne les mentalités. Les reliques y ont joué un rôle considérable, car le saint est considéré comme présent et puissant par leur intermédiaire. Si les ossements sont les reliques par excellence, il existe toute une série d’autres reliques. Le Saint Suaire et la Sainte Croix sont bien connus, et les ostensions ou les pèlerinages séculaires gardent parfois actualité. Trop souvent ne fut retenu que l’aspect spectaculaire des reliques : leur trafic passe pour scandaleux à nos yeux. Mais le domaine de recherche est immense et les centres d’intérêt historique multiples. Les reliques sont des instruments de communication exceptionnels et leur puissance médiatique est profonde dans la société. Le culte des reliques traverse toutes les périodes de l’histoire, depuis l’Antiquité tardive ; il concerne le Christ et chaque saint, groupes de saints, à travers la dévotion vouée par les religieux comme par les laïcs. Les reliques sont devenues un nouveau et vrai champ historique.

    La publication systématique des trésors d’églises en cours apporte de nouveaux documents. Ouvrir les châsses avec doigté archéologique permet d’en inventorier le contenu avec rigueur et d’en publier les résultats. Les sources écrites retrouvées éclairent parfois l’histoire d’un édifice religieux ou d’une œuvre d’art – le contenant, le reliquaire – et elles mentionnent des noms de saints, de lieux et de personnages, sans oublier leur intérêt paléographique évident. Les objets archéologiques les accompagnant sont divers. Ici se dessinent « les routes de la foi » et, plus largement, se révèlent les traces des contacts humains, un puzzle extraordinaire à reconstituer et qui sort largement du domaine strictement hagiologique. La circulation des biens et des personnes et les réseaux mis en place sont révélés par ces traces matérielles multiformes, qui concourent grandement à la connaissance du passé. Ici commence « le métier d’historien ».

    ISBN 979-10-90523-23-4 Nombre de pages 430   24,85 € (papier)  5 € (pdf)
  • Chronique de l'euthanasie aux Pays-Bas

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    Jeanne Smits rapporte deux nouveaux faits significatifs de la banalisation de l'euthanasie aux Pays-Bas :

  • Des prêtres diocésains, heureux de vivre en frères et de servir l'Eglise et le Christ

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    S'ils ne sont pas belges mais bien bretons, ce sont des prêtres catholiques enthousiastes et joyeux (merci Joseph!) :

  • Namur, 16 octobre : journée de formation consacré à l'art baroque et de la contre-réforme

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    Art baroque et Contre-réforme, journée de formation à Namur (Belgique)

    EgliseSaintLoup

    Art baroque et Contre-réforme
    Journée de formation continuée pour les accueillants et guides dans les églises et toute personne intéressée.
    Mercredi 16 octobre 2013 – 10h-16h – Église St-Loup à Namur

    Après le choc de la réforme protestante, l’Église a connu une vigueur exceptionnelle concrétisée par un important aggiornamento qui fut formulé au Concile de Trente (1545-1563). L’art baroque qui s’épanouit alors soutient avec enthousiasme et expressivité ce renouveau. L’église Saint-Loup de Namur en témoigne à merveille.

    Au 19e s., l’Église se remet d’un nouveau traumatisme, la tourmente révolutionnaire. Elle va chercher dans le moyen âge les éléments d’un nouveau souffle. L’art gothique du 13e s. fait référence à une société chrétienne tout en harmonie.

    Nos églises paroissiales, pour la plupart construites ou réaménagées au 19e ou au début du 20e s., combinent des éléments issus de ces deux courants pourtant bien différents. Art néogothique et organisation issue du Concile de Trente vont se côtoyer avec un bonheur variable.

    Cinquante ans après la réforme de Vatican II, il n’est plus toujours facile de comprendre l’inspiration et les motivations qui sous-tendent l’aménagement et la décoration de cette époque et dont tant d’éléments subsistent encore.

    L’exposé tentera d’éclaircir l’origine et le sens des différents éléments de nos églises : organisation spatiale, sens du sacré, mobilier, statuaire, iconographie ou encore rituels.

    Rendez-vous à 10h à l’église St-Loup, rue du Collège 5000 Namur

    PROGRAMME
    10h15 : Mot d’accueil à l’église Saint-Loup.
    10h30 : Visite de l’église Saint-Loup par le Père Hermans, curé de Saint-Loup et Professeur d’histoire à l’Université de Namur.
    Vers 12h30 : Repas
    Possibilité de prendre le dîner chaud à “l’Arsenal” (env. 12 €) ou self vert (7 €) ou bar sandwiches.
    Après-midi animée par Christian Pacco, historien de l’art,
    à l’église St-Loup :
    14h : 1ère partie : Art et architecture baroque : un enthousiasme au service de la Contre-réforme.
    15h : 2ème partie : Du baroque au néogothique, comprendre une église aujourd’hui.

    Prix de la journée : 12 € (hors repas)
    à verser sur le compte BE54 0682 4843 3797
    de ACT, Av. Reine Astrid 38/01 – 4900 SPA

    Repas chaud à l’Arsenal (env. 12 €), repas vert (env. 7 €), ou sandwiches. (Le repas ainsi que les boissons sont à payer sur place.)

    Merci de réserver pour la journée et le repas pour le mardi 1er octobre au plus tard en mentionnant vos coordonnées et le nombre de personnes.

    Renseignements et inscriptions :
    ACT – Inès De Sousa
    Rue du Houmier 84 – 4140 Florzé – Sprimont
    Tél. : 04/344.48.81 – Fax : 04/344.56.22 – act@reliures.org – www.clochers.be

    CHEMIN D’ACCES
    En face de la gare, prendre la rue Godefroid, puis à votre gauche la rue de Bruxelles. Puis prendre la première rue à votre droite (rue de l’Ouvrage) qui se prolonge rue St-Loup. L’entrée de l’église est située rue du Collège. Le trajet prend 10 minutes.

    Sponsorisé par la librairie Reliures : http://www.reliures.org/la-librairie/les-livres

  • Les enfants de tout le monde

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    Publié par Jacques de Guillebon sur le blog du mensuel « La Nef » :

    Si vous ne connaissez pas la dernière invention de nos Faust contemporains qui se déguisent sous le nom de généticiens, je ne saurais trop vous conseiller de jeter un rapide coup d’œil sur le site Généthique (en cliquant ici).

    Il s’agit de la FIV à trois parents. Mais oui, Salomon est définitivement ringardisé. En gros, pour faire disparaître certains risques de maladie héréditaire, on injecte le noyau de l’ovule d’une femme dans le cytoplasme de l’ovule d’une autre. On n’arrête pas le progrès, c’est-à-dire le meccano humain. Tout va bien.

    Ainsi, à l’avenir, rien ne nous empêche d’imaginer la situation suivante : deux hommes en couple désirent avoir un enfant. Ils louent le ventre d’une mère porteuse, et demandent à leur meilleure copine de prêter son ovule. Mais il se trouve que cette copine est susceptible de transmettre une maladie mitochondriale. Nos pères en herbe décident alors de recourir à la FIV à trois parents : le noyau de l’ovule de la copine est donc transféré dans le cytoplasme de l’ovocyte d’une autre donneuse. Pour corser l’affaire, les deux hommes sont stériles : un donneur est donc requis. L’enfant est conçu, couvé, il naît. Tout se passe bien.

    Sauf que si l’on additionne les deux pères légaux, le donneur de sperme, la donneuse d’ovule malade, la donneuse d’ovule sain et la mère porteuse, notre lardon se retrouve avec six parents. Du moins six personnes ayant présidé à sa conception.

    Il n’est pas non plus interdit de penser que les pères se séparent après quelques années, et se remettent en couple chacun de son côté. Ce qui nous fait la somme rondelette de huit adultes pour un enfant. Pratique pour les sorties d’école et les longs week-end d’hiver.

    ---

    "Il exagère", dites-vous ? Cette situation n'est pourtant pas plus absurde que celle de deux jumeaux qui auraient la même mère mais deux pères différents, et vivraient séparés, chacun avec son père célibataire. Cette situation, elle, est bien réelle : ça se passe aux États-Unis, et c'est à lire en cliquant ici.

    Réf. Les enfants de tout le monde

    JPSC

  • Les Belges et l'euthanasie : un drôle de sondage

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    Euthanasie: un drôle de sondage (via Didoc.be)

    Écrit par Etienne Dujardin le 4 octobre 2013.

    La grande majorité des Belges serait-elle en faveur d’une extension de l’euthanasie ? Pas si vite, semble dire un article d’opinion, publié dans « La Libre Belgique » du 4-10-13.

    Un sondage publié dans "La Libre" d’hier explique qu’entre 75 et 80 % des Belges sont favorables à l’élargissement de l’euthanasie aux enfants, même sans leur consentement, et aux personnes démentes en état de souffrance irrémédiable.

    Comme tout sondage, il faudrait en savoir plus sur les conditions de réalisation de ce dernier pour savoir s’il est pertinent ou non. Mais le débat n’est pas là. Ce qui est curieux, c’est que les questions posées ne correspondent nullement au débat législatif. En effet, il n’est pas question d’élargir l’euthanasie à des personnes mineures sans leur consentement ou à des déments sans une déclaration préalable.

    Les responsables de ce sondage devraient savoir que, sans le consentement du patient, on sort du cadre de la loi sur l’euthanasie. N’est-il pas dérangeant que, sur une matière aussi complexe, un institut de sondage ne puisse rassembler une information correcte ? Ce débat mérite de la précision et du sérieux.

    Il n’est pas anodin que le comité des droits de l’homme des Nations unies se soit inquiété de l’évolution de l’euthanasie aux Pays-Bas. La question de la capacité et du consentement est fondamentale : comment et sur quelles bases un ou plusieurs médecins vont-ils juger si un enfant ou un dément a réellement décidé de faire le dernier voyage en toute connaissance de cause et sans influence ou pression externe ? Qui garantira qu’il n’y aura jamais aucune erreur de diagnostic ? Quel comité, aussi honorable qu’il soit, pourrait disposer de la vie d’autrui dans ces circonstances ?

    Robert Badinter, qui a beaucoup œuvré pour mettre fin à la peine de mort, notamment à cause des erreurs judiciaires possibles, se déclare contre l’euthanasie, car personne ne peut disposer de la vie d’autrui. Le sénateur Philippe Monfils, l’un des pères de la loi euthanasie de 2002, déclarait en 2009 : "Le Parlement n’a pas accepté l’euthanasie des mineurs en raison du risque d’absence de consentement libre et volontaire. De toute manière, le médecin peut déjà, dans ce cas, recourir à des mesures autorisées par la déontologie médicale (de la prise de médicaments soulageant la souffrance au refus de l’acharnement thérapeutique)."

    Le Pr Marc Englert, administrateur de l’ADMD (association qui milite pour l’euthanasie), déclarait, quant à lui, cet été au journal français slate.fr : "Selon moi, la question aujourd’hui la plus délicate est celle concernant l’abaissement de l’âge de la majorité à 16 ans, 14 ou moins. J’y suis pour ma part opposé. A mes yeux, la frontière indépassable est claire : l’euthanasie ne peut être pratiquée que s’il y a demande, une demande consciente, clairement exprimée et réitérée par écrit sinon c’est un meurtre."

    De plus, seul entre 0 et 5 cas d’euthanasie d’enfants, seulement, ont été déclarés depuis 2002 en Hollande. Ce que révèle finalement ce sondage est que la souffrance touche et qu’elle doit être abrégée. Cependant, la vie est précieuse et nous devons la traiter avec respect. Il y a une grande différence dans le vécu du patient et du médecin entre le faire mourir et le laisser mourir.

    L’institut Dedicated Research aurait pu poser les deux questions suivantes : 1) Etes-vous d’avis qu’il faut augmenter la présence et le financement des soins palliatifs pour lutter contre la souffrance des enfants et des déments en fin de vie ? 2) Pensez-vous que l’interdit de tuer est fondamental dans une société, mais que, dans certains cas, une sédation (traitement qui fait disparaître la souffrance par exemple par la perte de conscience) pourrait être utilisée en vue de supprimer la souffrance de l’enfant avec son consentement ?

    A ces deux questions, le pourcentage d’adhésion aurait été, plus que probablement, identique, à savoir 75 % ou plus, et "La Libre" aurait eu un titre différent : "Les Belges veulent un traitement médicalisé de la souffrance des mineurs, mais restent attachés à l’interdit de tuer." A questions différentes, résultats contradictoires…

    Etienne Dujardin est licencié en droit et en notariat.

  • A propos de la communication du pape François

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    La foule des fidèles n’est pas seulement  touchée par  l’affection démonstrative  que le pape lui voue lors de ses apparitions publiques. Ceux-ci et tous les autres lisent aussi ses interviews dans la presse : après celle de  Spadaro pour l’intelligenzia cléricale dans la « Civilta Cattolica » et celle de Scalfari, publiée par épisodes promis à une large audience dans la « Repubblica », on trouve aussi -quelques crans plus bas- le reportage de Caroline Pigozzi : dans « Paris Match » cette semaine,  la "spécialiste" des scandales du Vatileaks brode  autour de sa visite à François sur deux pleines pages, auxquelles s’ajoutent deux photos chacune sur deux pages. Soit pas moins de six pages en tout.La « com » dans la presse people et autre est-elle en passe de remplacer les encycliques ? C’est  la question que pose Sandro Magister sur le blog « chiesa » (Les encycliques ont un nouveau format: l'interview) :

     « ROME, le 7 octobre 2013 – Les jours passent et les deux interviews accordées par le pape François l’une au jésuite Antonio Spadaro, directeur de "La Civiltà Cattolica", et l’autre à Eugenio Scalfari, athée proclamé et fondateur du principal quotidien laïc italien, "La Repubblica", apparaissent de plus en plus comme des points de repère dans ce début de pontificat.

    Dans ces deux interviews, Jorge Mario Bergoglio explique quels sont les critères qui l’inspirent, il dit quelle est sa vision de l’état actuel de l’Église, il indique quelles sont ses priorités, il énonce son programme.

    Il est également très explicite quand il mentionne les points sur lesquels il prend ses distances par rapport à ses prédécesseurs Benoît XVI et Jean-Paul II:

    > Le virage de François

    L’adoption de la forme de l'interview pour communiquer avec les fidèles et avec le monde est une décision que le pape actuel a longtemps hésité à prendre.

    Le 22 juillet encore, lors de son voyage aller vers Rio de Janeiro, il s’était dérobé face aux journalistes : "À vrai dire, je ne donne pas d’interviews, mais je ne sais pas pourquoi, je ne peux pas, c’est comme cela... Pour moi c’est un peu fatigant". Mais ensuite, pendant le voyage de retour, il s’est prêté à une longue séance de questions-réponses sans préparation et sans protection, sur tous les sujets qui lui ont été proposés :

    > "Bonsoir et merci…"

    Une phrase qu’il a prononcée au cours de ce voyage a eu l’effet d’une bombe et elle a fait le tour du monde, lui apportant une énorme quantité d’approbations de la part de l’opinion publique laïque : "Si une personne est gay et cherche le Seigneur et qu’elle est de bonne volonté, mais qui suis-je pour la juger ?". Serait-ce une phrase qui lui aurait échappé dans le feu de l’improvisation ? Pas du tout. Non seulement le pape François l’a reprise dans la plus calibrée de ses interviews ultérieures, celle qu’il a accordée à "La Civiltà Cattolica", mais il l’a développée. En y ajoutant un corollaire à l’effet tout aussi explosif : "L'ingérence spirituelle dans la vie personnelle n’est pas possible".

    L'interview accordée à "La Civiltà Cattolica" a été le fruit d’une série d’entretiens entre le pape et celui qui l’interviewait. Elle a été mise par écrit avec beaucoup de soin. Elle a été contrôlée mot par mot par l’auteur avant impression. Elle a été publiée simultanément le 19 septembre par seize revues de la Compagnie de Jésus, en onze langues :

    > Interview du pape François

    On peut donc considérer à juste titre qu’elle constitue la première véritable "encyclique" du pape François et qu’elle est bien plus son œuvre que "Lumen fidei", qui est de facture classique et qu’il a héritée de Joseph Ratzinger.

    Une "encyclique" nouvelle par le format : justement celui de l’interview, qui vise à en faciliter la lecture et à en favoriser la diffusion. Nouvelle également par le degré d’autorité, qui est indubitablement moindre que celui des actes de magistère proprement dits mais qui peut cependant toujours être rattaché au "munus" pontifical.

    Depuis ce moment, le pape François montre qu’il apprécie particulièrement cette modalité de communication. L'interview réalisée par Scalfari en est la preuve. En se confiant à une personnalité très connue de la pensée laïque et à un journal à fort impact sur l’opinion publique tel que "La Repubblica", le pape a obtenu un niveau d’écoute infiniment supérieur à celui de l'interview qu’il a accordée à "La Civiltà Cattolica". Il l’a fait en prenant consciemment des risques. L'interview a été publiée dans "La Repubblica" du 1er octobre, sous la signature de Scalfari, sans que le pape François en ait lu le texte au préalable. Mais, le même jour, "L'Osservatore Romano" l'a reproduite intégralement et le site officiel vatican.va l’a à son tour mise en ligne parmi les "nouvelles" du moment, comme il le fait pour les autres discours du pape. C’est le signe que le pape François la reconnaît comme une transcription fidèle de sa pensée.

    Pour ce qui est du contenu, l'interview accordée à Scalfari aborde, comme celle de "La Civiltà Cattolica", toutes sortes de sujets, même si elle le fait plus brièvement.

    Elle y ajoute des éléments nouveaux, mais en reprend certains qu’elle réaffirme. En particulier ce passage concernant la subjectivité de la conscience qui est celui qui avait soulevé le plus d’objections. Là encore sans diluer ou atténuer ses propos précédents. Mais plutôt en les renforçant : "Chacun de nous a son idée en ce qui concerne le Bien et le Mal et il doit choisir de suivre le Bien et de combattre le Mal tels qu’il les conçoit".

    Dans la préface du premier volume de sa trilogie consacrée à Jésus, Joseph Ratzinger-Benoît XVI avait écrit : "Ce livre n’est pas un acte magistériel ; par conséquent chacun est libre de me contredire". Le pape François ne dit pas cela expressément. Mais on peut présumer que cette liberté s’applique aussi à lui, quand il adopte une forme d’expression aussi clairement ouverte à la controverse que l’interview.

    On trouvera ci-après le texte complet d’un vigoureux échantillon de contradiction suscité par les interviews du pape François : le professeur Pietro De Marco, qui est l’auteur de cette note, est enseignant à l'université de Florence et à la faculté de théologie d'Italie centrale.  JPSC :

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  • France : un tiers des nouveaux séminaristes séculiers sont entrés cette année en dehors des structures diocésaines

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    Lu sur le site « Riposte Catholique » :

    En cette rentrée 2013, 9 nouveaux séminaristes français sont entrés au séminaire de l’Institut du Christ-Roi en Italie. 12 Français, sur 20 entrées, sont entrés au séminaire de la Fraternité Saint-Pierre en Allemagne. 12 Français sont également entrés dans le séminaire de la Fraternité Saint-Pie X à Flavigny. Voila pour les séminaristes français dans les instituts traditionalistes.

    De son côté la communauté Saint-Martin connait une rentrée exceptionnelle avec l’arrivée de 31 séminaristes.

    Ce qui fait donc un total de 64 nouveaux séminaristes français en dehors du circuit diocésain. Je ne parle pas ici des entrées dans les instituts religieux ; je me limite aux vocations séculières.

    Je n’ai pas les chiffres des entrées dans les séminaires diocésains, mais le nombre d’entrées en 2012 était de 127 (contre 247 en 1995). En estimant que le nombre d’entrées reste constant, on s’aperçoit qu’un séminariste sur 3 entre dans un institut indépendant des diocèses.

    Dans La Nef, l’abbé Spriet, ancien de la Fraternité Saint-Pierre, devenu diocésain, écrit :

    « Où se situe le problème ? La raréfaction des entrées au séminaire en France ne s’explique pas par une diminution des personnes appelées : le Seigneur ne cesse pas d’inviter les âmes à le servir dans le ministère presbytéral. La difficulté se trouve du côté des hommes. À cet égard la parabole du semeur peut nous éclairer. La semence de la vocation tombe dans des cœurs plus ou moins disposés. Le démon existe et il agit. Le monde aussi qu’il soit « moderne » ou maintenant « postmoderne ». Nous pouvons donc nous demander : qu’est-ce qui empêche la semence de porter du fruit ? Mais aussi : qu’est-ce qui aide la semence à germer ?

    Le rapport au monde. Les jeunes qui entendaient un appel dans les années 50-60 étaient fascinés par la modernité. Ils voulaient rejoindre le monde pour l’évangéliser et, pour ce faire, supprimer ce qui leur semblait un obstacle pour atteindre cet objectif : quitter la soutane, être « prêtre-ouvrier », désacraliser la liturgie… Aujourd’hui il n’en est plus ainsi. La modernité ne fascine plus. Elle a montré ses limites et ses faiblesses. Le temps de l’euphorie et d’une certaine naïveté est passé. Les jeunes qui entrent au séminaire veulent même réagir face à la sécularisation de notre France. Avec le même souci apostolique au cœur que leurs aînés, ils prennent le chemin inverse : remettre la soutane, annoncer explicitement l’Évangile, célébrer la liturgie selon les directives de l’Église et la resacraliser. Les nouveaux prêtres de Michel de Saint Pierre (1964) sont les prêtres âgés d’aujourd’hui… Aussi tous les séminaires diocésains qui ressemblent encore de près ou de loin au schéma sacerdotal des années 60-70 n’attirent plus. Aujourd’hui, les jeunes n’ont pas envie de se battre pour pouvoir réciter le chapelet au séminaire ou rendre compte de leur désir d’adorer le Seigneur à la chapelle… Au contraire, ils recherchent des séminaires qui offrent une liturgie soignée (voire grégorienne et latine), une formation solide et une piété authentique. »

    POSTED ON 5 OCTOBRE 2013 BY MAXIMILIEN BERNARD

    Séminaires : un tiers des entrées en dehors des diocèses

    Et pendant ce temps à Rome et ailleurs, on ressort entre vieilles personnes les vieilles rengaines sur les réformes de structures, l’identité et le statut du prêtre, l’ordination des femmes et des hommes mariés au sein d’une Eglise plus papotante que jamais. JPSC

  • François, un génie de la communication ?

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    Alors qu'ici et se font entendre des voix critiques à l'égard de la "com'" du pape, l'abbé Rimaz ("le Suisse rom@in") n'hésite pas à voir en François "un génie de la communication" :

    Le Pape François: un génie de la communication

    Les médias: point faible du pontificat de Benoît XVI

    Durant le pontificat de Benoît XVI, un Pape sous attaque, des blogs et des sites permettaient de comprendre la pensée de cet immense théologien, digne d'un Père de l'Eglise des premiers siècles. Durant 50 ans, Ratzinger a donné le ton à la théologie. Pour faire court et donner une tendance, ces sites équilibraient les caricatures parfois grotesques des médias traditionnels. De ces sites, on se rend compte d'avantage qu'ils instrumentalisaient aussi Benoît XVI.  La rupture entre les deux Papes est fictive, médiatiquement construite et provient du fonctionnement de la communication.  

    Un étrange croisement

    Curieusement, le Pape François a inversé la donne. Ces blogs et ces sites lui volent plus ou moins dans les plumes, alors que les grands médias se régalent par sa capacité phénoménale de communicateur. Certes, le filtre existe toujours et la lecture de la presse se fera toujours avec une intelligence critique et constructive.  Un Jean Mercier, de La Vie, toujours intéressant, semble ne plus chercher de donner à comprendre les propos du Pape (un malaise de communication). Même le site Benoît et Moi, toujours bon à lire, n'arrive pas à poursuivre l'aventure de la foi en titrant: "François et Moi". Après le pontificat de Benoît XVI, quo vadis ? 

    François et nous

    Finalement, la communication, c'est l'affaire de tous les chrétiens. Le Pape communique; c'est à nous d'être des portes paroles de la foi, comme dans une famille, afin d'expliquer, de donner à comprendre et de raconter les actes du Pape. Je préfère fidèlement me ranger au côté du doux Christ sur la terre, son vicaire, le vice-Christ, l'évêque de Rome, car là où est Pierre, là est l'Eglise. On ne laisse jamais seul le Saint Père.

    "Mes brebis écoutent Ma Voix"

    Le Christ est le Bon Pasteur. Par définition, dans tout article de journal, il faut être prudent avec les guillemets, soit d'attribuer exactement chaque mot au Pape François (Tornielli dixit). Mais il faut chercher la substance qui s'y cache. J'appelle cela expliquer, rendre compte, donner à comprendre. Les mots renvoient à la réalité et le catholicime n'est pas la religion de l'écrit, des mots, mais du Verbe, du Logos, de la Parole, du Christ qui est une personne vivante, qui nous parle par et dans l'Eglise.  Je me trompe ? Je ne crois pas .... J'en veux pour preuve des personnes qui reviennent, qui retournent à la confession (cf. article d'Andrea Tornielli) pour pratiquer à nouveau, en redécouvrant la foi et le mystère de l'Eglise. Bernanos avait raison: nos idées changent lorsqu'on les prie.