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  • Quand un imam nigérian sauve la vie de 262 chrétiens

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    De Violaine des Courières sur le site de La Vie (lavie.fr) :

    Au Nigeria, un imam sauve 262 chrétiens au péril de sa vie

    Alors que le Nigeria est traversé par des violences inter-ethniques et religieuses, un imam s’est distingué, le 28 juin dernier, dans le Barkin Ladi, par son geste héroïque, en sauvant 262 chrétiens assaillis par des agriculteurs peuls musulmans.

    Son geste héroïque est porteur d’espoir dans un pays meurtri par les affrontements entre chrétiens et musulmans. Un imam du village de Nghar Yekwah (District du Barkin Ladi, dans le Plateau du Nigéria) a sauvé, jeudi 28 juin, 262 hommes, femmes et enfants d’une attaque sanglante. Eux étaient chrétiens, leurs assaillants, musulmans pour la plupart.

    À Nghar Yekwah, il est environ 3 heures de l’après-midi quand 300 hommes peuls, armés de fusils et de machettes, s’attaquent aux habitants. Ces derniers sont tués, leurs maisons, brûlées. Les villageois courent dans tous les sens. C’est alors que l’imam de la mosquée voisine – qui ne souhaite pas donner son nom pour des raisons de sécurité – ouvre sa porte : « J’ai d’abord caché les femmes et les plus vulnérables dans ma maison. Ensuite, j’ai réfugié les hommes dans la mosquée », a-t-il raconté à Dooshima Abu, journaliste à la BBC, basé dans le Plateau du Nigéria.

    Mais les assaillants se dirigent vers la mosquée, ayant appris le geste de l’imam. Ce dernier, accompagné de plusieurs autres membres de sa communauté, leur barre la route. Les assaillants le menacent, ils vont « brûler la mosquée et la maison de l’imam », rapporte le journaliste de la BBC. Inflexible, l’imam, prostré sur le sol, les implore de laisser la vie sauve aux habitants qu’il cache. Puis il crie, en direction de ces derniers, les enjoignant à fuir. À peine avait-il prononcé ces mots que les Peuls s’éparpillent.

    Au journaliste de la BBC qui lui demande les raisons de son geste, l’imam raconte humblement avoir voulu exprimer sa gratitude aux chrétiens qui, il y a 40 ans, avaient donné aux musulmans leur terrain pour construire la mosquée. Si ce responsable musulman n’avait pas agi ainsi, le bilan de 200 morts des attaques du 23 et 24 juin dernier, perpétrées dans les villages avoisinants, aurait pu doubler.

    Cet affrontement s’inscrit dans un climat de grande violence dans la région du Barkin Ladi entre, d’une part, les communautés chrétiennes beroms et, d’autre part, les musulmans peuls et fulani. Entre les groupes d’agriculteurs, s’est instauré un système de représailles. Les uns se vengeant des autres dans un cercle infernal. À la source des tensions ? Des différents ethniques et religieux mais également, alimentaires – les communautés s’affrontent pour s’accaparer toutes Les ressources de la ceinture centrale du Nigeria.

    Ces attaques s’ajoutent à celles perpétrées par le groupe djihadiste Boko Haram, dans le nord-est du pays. En avril dernier, la ville de Maidguri était assiégée par le groupe djihadiste, tuant 18 personnes, faisant 84 blessés et jetant sur les routes des centaines de milliers de personnes.

    Face à l’insécurité grandissante, le président nigérien Muhammadu Buhari – un Peul musulman élu en 2015 – est critiqué pour les failles de ses forces de sécurité et son incapacité à trouver des solutions aux conflits communautaires. Le 6 juin dernier, il a été mis au pied du mur par des parlementaires le menaçant d’une procédure de destitution s’il ne mettait pas en place des mesures fortes pour rétablir la sécurité dans son pays. Une pression qui risque encore de monter, après les affrontements de la fin de ce mois de juin.

  • Pakistan : Asia Bibi est toujours en prison et les lois sur le blasphème menacent encore et toujours les minorités religieuses

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    PAR ECLJ, iL Y A 6 JOURS

    ASIA BIBI : TOUJOURS DANS LES PRISONS PAKISTANAISES POUR BLASPHÈME

    Déclaration orale faite pendant un débat général de la 38e session du Conseil des droits de l’homme à Genève, le 25 juin 2018.

    Les lois sur le blasphème de la République islamique du Pakistan représentent une menace continue pour les minorités religieuses.

    En particulier, la section 295-C du code pénal Pakistanais (PPC) dispose : « Quiconque par des mots, à l'oral ou à l'écrit, soit par représentation visible ou par imputation, sous-entendu ou insinuation, directement ou indirectement, souille le nom sacré du Saint Prophète Mohamed (paix soit sur lui) sera puni de mort, ou d'emprisonnement à vie, et sera également passible d'amende ».

    Depuis la promulgation de ces lois, plus d’un millier de cas de blasphème ont été enregistré, plus de cinquante personnes ont été tuées par des foules ou des individus musulmans de façon extra-judiciaire, et au moins quarante personnes sont actuellement dans le couloir de la mort ou purgent une peine de prison à vie. Des centaines de plus purgent ou ont purgé des peines de prison allant de trois à dix ans.

    Une affaire notable est celle d’Asia Bibi, une mère de cinq enfants chrétienne qui fut condamnée pour blasphème pour avoir offert à ses collègues de l’eau dans son verre. Les collègues ont dit à Asia qu’elle avait rendu le verre rituellement impur en y buvant. Ils lui ont ordonné de se convertir à l’islam mais Asia a refusé et exprimé sa foi en Jésus Christ. Elle fut accusée de blasphème, jugée coupable et condamnée à mort. Cela fait neuf ans qu’elle est en prison, à attendre que la Cour suprême du Pakistan la juge en appel.

    Pour cela, nous exhortons ce Conseil à enquêter sur les cas de blasphème, les meurtres extra-judiciaires et à demander au Pakistan de supprimer ou amender ses lois sur le blasphème.

    Traduction par BMG

  • L'extraordinaire vitalité du catholicisme traditionnel français

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    Du site "Paix liturgique" :

    BREF PANORAMA 2018 DE LA TRADITION EN FRANCE

    13 000. C’est en 2018  le nombre de pèlerins ayant participé au pèlerinage de Notre-Dame de Chrétienté entre Paris et Chartres. À ce chiffre nous devons ajouter les 6 000 fidèles proches de la Fraternité Saint-Pie X ayant marché de Chartres vers Paris le même week-end de Pentecôte. De part et d’autre, et donc au total, des chiffres très importants et en constante augmentation.

    Pour les centaines de fidèles étrangers qui s’associent aux pèlerins français lors de ce week-end de Pentecôte et repartent chez eux emplis de joie et d’espérance, le pèlerinage de Chartres est une démonstration de la vitalité extraordinaire du catholicisme traditionnel français. Le cardinal Sarah lui-même, qui a rendu visite aux pèlerins de Chrétienté le dimanche soir avant de les accueillir à Chartres le lundi, a déclaré  avoir été frappé par toute cette jeunesse et toutes ces familles qui prouvent que les racines chrétiennes de la France portent encore du fruit.

    Depuis la publication du motu proprio Summorum Pontificum, en 2007, Paix Liturgique s’efforce d’illustrer l’universalité de l’intérêt pour la liturgie traditionnelle vous offrant des reportages, des témoignages et des enquêtes glanés sur tous les continents. Cette liturgie n’est pas et n’a jamais été, comme on le dit trop, une « affaire franco-française ». Et cependant, lors de nos voyages, nous sommes souvent interrogés sur ce que représente le catholicisme traditionnel en France.

    Pèlerins de Chartres (photo Notre-Dame de Chrétienté).

    I – Des racines profondes

    Souvent, à l’étranger mais aussi parfois en France, on limite la réaction des catholiques français aux bouleversements conciliaires et postconciliaires à la figure de Mgr Marcel Lefebvre, premier archevêque de Dakar et supérieur général des Spiritains au moment du Concile. Pourtant, bien avant que Mgr Lefebvre ne se décide en 1970 à fonder la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X pour la préservation et la restauration du sacerdoce catholique, de nombreux français prêtres et laïcs avaient manifesté leurs craintes et leur refus face aux réformes modernistes.

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  • Ce lundi 2 juillet, Stéphane Mercier était l'invité du Forum Catholique

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    C'est ici : https://rendez-vous.leforumcatholique.org/forum.php?id=109

  • Simone Veil : canonisation laïque et question toujours vivante de l'avortement

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    De Patrick Garro sur le site de l'Homme Nouveau :

    La canonisation laïque de Simone Veil et la question toujours vivante de l’avortement

    La récente glorification de Simone Veil au Panthéon, l’éden terrestre de la République, est censée non seulement honorer la défunte mais aussi, et surtout, sacraliser à travers elle le « droit à l’avortement ». Car ce qui compte, en définitive, c’est moins la réalité de ce que furent Simone Veil et ses convictions que l’image idéologisée que chacun doit désormais en conserver. Le soviétisme avait son Stakhanov comme modèle fantasmé d’ouvrier ; nous avons Simone Veil comme exemplaire de femme libre. À croire M. Macron, qui le croit peut-être lui-même, cette dernière est entrée comme tel dans le sanctoral de tous les Français.

    La République française, toujours en guerre contre ce qui est étranger à l’idéologie révolutionnaire qui ne cesse de l’animer, n’en déplaise aux naïfs, voit dans l’avortement une conquête libératrice majeure, pour ne pas dire essentielle, remportée sur l’obscurantisme. Ses combats ne sont certes pas achevés ; il lui reste encore beaucoup à détruire pour créer enfin, sur les cendres du fanatisme, du conservatisme et du populisme, des citoyens régénérés dignes de cieux nouveaux. Il lui faut encore, dans les feux joyeux et médiatisées du « vivre ensemble », effacer davantage toute forme de société naturelle, la famille, la différenciation des sexes et jusqu’à la différenciation humaine.

    Cependant, dans cette longue marche vers la lumière, qui promet encore tant de « grands et beaux exploits », dont l’euthanasie, l’avortement constitue une pierre milliaire sacrée. Il est en effet l’étape première, la consommation, enfin ! de la maîtrise démiurgique tant attendue de l’homme sur la vie. L’âge de Samuel et de son Seigneur, dont le propre était de faire vivre et mourir (1 Samuel 2,6), « l’état théologique » dont parle Auguste Comte, cet âge-là est historiquement refermé pour de bon. Dieu a rejoint le musée de l’Homme.

    Désormais l’homme, libéré des diktats mythologiques, l’homme scientifique, l’homme de la plénitude informatique, de la finance, de la télé et des réseaux, l’homme cynique et relativiste, l’homme moderne en un mot, est désormais le maître de la création. À lui appartient le droit conquis de décider qui vit et qui meurt, et comment et quand, et pourquoi aussi, selon les multiples catéchèses dont le politiquement correct enrichit chaque jour les pages. Ce pivot de l’histoire humaine qu’est l’avortement est supposément si parfaitement intégré à la « culture » de notre civilisation, qu’il n’est plus désormais timidement désigné, comme il y a quelques années encore, par le doux euphémisme « d’interruption volontaire de grossesse ». Il est aujourd’hui pleinement assumé comme « avortement », comme « droit à l’avortement », c’est-à-dire comme privilège de donner à son gré la mort, peu important que Simone Veil, elle, se soit avisée de ce que la victime était véritablement un enfant.

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  • Le lobby LGBT : un véritable rouleau compresseur idéologique

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    De Patrick Garro sur le site de l'Homme Nouveau :

    Le lobby LGBT, rouleau compresseur idéologique

    Le lobby LGBT, rouleau compresseur idéologique

    Le lobby LGBT, qui n'est qu'un lobby, a un droit établi à imposer à tous son idéologie, ainsi que le démontre encore les bienveillances appuyées de la mairie de Paris dans le Marais parisien et l’ornementation de l’Assemblée nationale par un drapeau LGBT. Il n'y a pas de liberté, en revanche, pour ceux qui ne la partagent pas. Si vous habitez dans ce quartier, vous êtes dans l'obligation de la subir, de la faire subir à vos enfants ; il vous est interdit même de dire que vous ne la partagez pas. 

    Si vous êtes étranger à cette idéologie, tout citoyen français que vous puissiez être, vous n'avez aucun droit à considérer que l'étalage d'une banderole LGBT sur la façade de l'Assemblée nationale est une honte. En réalité, si vous exprimez une telle opinion, vous êtes moins qu’un citoyen français acquis à cette idéologie. Il est par ailleurs inconcevable que quelque idéologie que ce soit puisse prétendre à de tels « privilèges ». Aucun lobby, aucun parti, aucune entreprise, aucun courant d’opinion ne peut prétendre ainsi à un tel droit de colonisation de l’espace public. C’est la marque de l’essence profondément discriminatoire et totalitaire de l’idéologie LGBT. 

    Il faut ici d’ailleurs tordre le cou à une idée que les serviteurs zélés de cette idéologie cherchent à tout prix à répandre, jusqu’à l’imposer par la violence des discours ou des lois comme une évidence : la « communauté homosexuelle » n’existe pas. Pas plus d’ailleurs que la « communauté hétérosexuelle ». Tout cela n’est que de la propagande.

    Une « communauté », c’est un groupe humain uni par un lien social. Un groupe ordonné, qui tend à une fin commune. On n’est pas membre d’une communauté parce qu’on a une « orientation sexuelle » déterminée ; cette orientation, par hypothèse, est individuelle. On ne tend pas à une fin commune à un ensemble social par son « orientation sexuelle », sauf par l’hétérosexualité, qui tend à la génération.

    Un lobby homosexuel, en revanche, peut constituer une « communauté », parce qu’il est un groupe homogène dont les membres, réunis par un intérêt commun, poursuivent la défense ou la promotion de cet intérêt commun, en l’occurrence le triomphe de son idéologie dans les convictions et les mœurs sociales. C’est ce à quoi nous assistons. 

    En revanche, une personne homosexuelle ne peut pas, a priori, être rangée dans une communauté quelconque par le fait qu’elle est telle. Son homosexualité n’est pas un marqueur identitaire ou sociologique. Elle ne constitue pas un déterminisme communautariste. Soutenir le contraire, c’est entrer dans le champ idéologique de ces thèses perverses qui, dans une histoire encore récente, se sont épanouies dans le crime.  

    La conclusion est que l’on peut avoir un profond respect pour les personnes homosexuelles, que leur orientation sexuelle ne détermine à aucune violence sur les autres, quelle qu’elle soit, et un absolu mépris pour le lobby homosexuel, qui cherche à étouffer la liberté d’expression de ceux qui n’adhèrent pas à ses thèses.

    Affirmer que ceux qui s’opposent au lobby homosexuel sont hostiles aux homosexuels est une escroquerie et un mensonge absolus. Ce discours a pour objet de contraindre à donner des gages au lobby pour ne pas être suspecté d’être homophobe. Cet « amalgame » cynique doit être dénoncé avec force, y compris par les personnes homosexuelles attachées à leur propre liberté à l’égard de ce lobby qui cherche à les enrôler de force dans les rangs de ses combats politiques. Ce discours est de la même veine que celui qui était tenu par les communistes de jadis qui, dans leurs propagandes, déclaraient que ceux qui leur résistaient étaient des « ennemis de la classe ouvrière ».

  • Les réalités de l'islam en parcourant la presse

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    D'Annie Laurent ("Petite feuille verte") via Magistro.fr : 

    A travers la presse, les réalités de l'islam

    La multiplication des attentats commis au cri de "Allah akbar " comme de ceux qui ont été déjoués, la lassitude suscitée par la ritournelle obligée du "pas d’amalgame", le choc provoqué dans l’opinion par le sacrifice du Colonel Beltrame semblent avoir levé une partie du couvercle, imposé par la "bien-pensance", qui empêchait d’aborder en vérité les questions que pose l’Islam à notre société.
     
    La tribune "Non au séparatisme islamique" de plus d’une centaine d’intellectuels, publiée dans Le Figaro du 20 mars dénonçant "un apartheid d’un nouveau genre proposé à la France" par "le totalitarisme islamiste", et celle signée par 300 personnalités dans Le Parisien du 22 avril pour demander, face au "nouvel antisémitisme", "que les versets du Coran appelant au meurtre et au châtiment des juifs, des chrétiens et des incroyants soient frappés de caducité par les autorités théologiques " en sont une illustration marquante. Mais au-delà de ces interventions spectaculaires, plusieurs questions de fond ont été traitées ces derniers mois dans les médias. Vous en trouverez ci-dessous les éléments qui, concernant les réalités de l’islam, nous ont paru les plus importants.
     
    L'islam n'est pas qu'une religion

    "L’islam est à la fois une religion et un système juridique… la charia est décisive. Ce système de lois régit la totalité du comportement humain, y compris le religieux… La charia peut évoluer, mais ce qui reste, c’est l’idée selon laquelle la raison humaine n’est pas capable de déterminer par elle-même la bonne conduite." (Rémi Brague, Le Figaro 8 février 2018).
     
    Propos qui font écho à ceux du très courageux écrivain algérien Boualem Sansal : "Cela fait des siècles que l’intelligence et la raison ont abdiqué devant l’islam" (Valeurs actuelles 15 janvier 2015).
    "Dans l’islam on n’a pas besoin de conscience puisque la loi vous dit ce que vous avez à faire… La charia gouverne tout. L’islam constitue une civilisation clefs en main qui, en principe, peut vous donner toutes les recettes qui vous permettront de faire la volonté de Dieu dans toutes les circonstances de la vie, jusqu’au moindre détail. " (Rémi Brague, L’Homme Nouveau, 3 mars 2018)

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  • France: et maintenant la PMA pour toutes ? actualité d’une encyclique prophétique

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    Naturellement, en Belgique c’est déjà fait depuis belle lurette.  Mais, dans un grand pays  voisin la réaction des catholiques est plus assumée et plus vigoureuse que dans une petite nation où l’Eglise vit à l’ombre confortable de l’assistanat des pouvoirs publics. Le site « Riposte catholique » » a publié hier cet éditorial de Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, paru dans la revue diocésaine “Notre Eglise” de juillet-août 2018 :

    « Les Etats généraux de la bioéthique se sont achevés fin avril et l’heure est au bilan. Force est de constater que le large consensus présenté par le Président de la République comme condition à l’évolution de la législation en faveur de « la PMA pour toutes » n’a pas été atteint. Les oppositions argumentées à « la PMA sans père » l’ont emporté, non seulement dans les débats organisés en région, mais aussi dans les contributions postées sur le site internet dédié et encore dans les auditions organisées par le Conseil consultatif national d’éthique (CCNE). Un sondage IFOP pour Alliance Vita, en juin 2018, montre même que 73% des français considèrent que les rôles du père et de la mère sont différents et complémentaires, 89% que l’absence de père est quelque chose qui marque toute la vie, et 61% qu’il faut privilégier le besoin de chaque enfant d’avoir un père en réservant la PMA aux couples homme – femme ayant un problème d’infertilité. On est loin du sondage publié par La Croix avant les Etats généraux de la bioéthique, faisant valoir que 64% des français sont favorables à la PMA pour toutes, mais en se situant du côté du « droit à l’enfant » plutôt que du « droit de l’enfant » à avoir un père et une mère.

    Le 25 juillet prochain, on célébrera les 50 ans de l’encyclique Humanae Vitae, sur la régulation naturelle des naissances, publiée par le Pape Paul VI, dont la canonisation a été annoncée pour octobre prochain. On sait hélas comment cette encyclique fut accueillie, avec quelles réserves et quelles oppositions, tant elle semblait à beaucoup tourner le dos à la modernité. Le Pape en fut meurtri. Certes, il ne pouvait s’étonner de ces réactions du monde, lui qui avait précisément écrit au terme de la partie doctrinale de son encyclique : « On peut prévoir que cet enseignement ne sera peut-être pas facilement accueilli par tout le monde: trop de voix – amplifiées par les moyens modernes de propagande – s’opposent à la voix de l’Eglise. Celle-ci, à vrai dire, ne s’étonne pas d’être, à la ressemblance de son divin Fondateur, un ” signe de contradiction ” » (HV 18). Mais il ne semble pas avoir anticipé les réactions hostiles que l’on enregistra au sein même de l’Eglise.

    Pourtant Humanae vitae est moins un plaidoyer contre la contraception, même si elle affirme son « caractère intrinsèquement déshonnête » (HV 14), qu’un éloge vibrant de la dignité et de la vérité de la sexualité humaine, affirmant que le bonheur plénier des époux réside dans le respect responsable de la nature intime de l’acte conjugal, expression même de la volonté du Créateur. En ce sens, la rigueur doctrinale de l’encyclique, qui ne manque pas de sollicitude pastorale pour les époux, appuyée sur les moyens de la grâce, sans dissimuler jamais la logique de la croix, fut prophétique.

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  • Pour mes élèves : Bilan après deux ans et demi de renvoi, par Arnaud Dumouch, professeur de religion à l'Institut saint Joseph de Châtelet

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    http://www.belgicatho.be/archive/2016/08/13/affaire-dumouch-le-dossier-s-enlise.html

    http://www.belgicatho.be/archive/2016/01/13/affaire-belge-un-professeur-de-religion-catholique-perd-son-5744399.html

    http://www.belgicatho.be/archive/2016/01/21/un-lynchage-post-leonardien-pas-tres-catholique-au-royaume-d-5747923.html

  • Le baiser et la gifle

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    De Jean-Pierre Denis sur le site de « La Vie » : 

    « L’État se veut laïque, mais la culture reste imprégnée de religion. La société sécularisée n’a rien d’indifférent. On s’en aperçoit par moments, par emballements, par accident. On se rappelle de Dieu, de ses ministres et de ses manifestations, par à-coups et par dégoûts, à gros traits fugaces, excessifs, emportés. On cherche très sincèrement les clés pour comprendre ce qui se joue, mais on fouille souvent dans la mauvaise poche. Un exemple ? Des millions de gens ont vu et partagé la vidéo d’un prêtre âgé giflant un bébé qui pleurait pendant son baptême.

    Que nul ne me soupçonne de cautionner quelque violence ou abus que ce soit. Mais le geste incontrôlé d’un homme de toute évidence hors de ses sens n’a littéralement aucun sens, on ne peut en tirer aucune leçon, aucune signification, aucune généralité. Cet acte a beau être odieux, il ne dit rien. Pourtant, l’évêque du lieu s’est pressé de réagir et son diocèse de communiquer, de suspendre le méchant vieillard à grands coups de tambour et de trompette. Sous peine d’être accusé de je ne sais quelle complaisance, il faut y aller de son jet de pierre. Quant aux 125 jeunes hommes ordonnés cette année, et pour la plupart ces jours-ci, qui s’en soucie ? Au royaume de l’image virale, la gifle l’emporte par K.-O. sur l’imposition des mains. Qu’on me permette d’affirmer ici que c’est une pure illusion d’optique. Car oui, en revanche, l’engagement de ces jeunes hommes porte une signification profonde.

    Oui, le baiser fait causer. Mais ce qui aura du sens se situe hors cadre, hors champ, et se mesurera demain.

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  • Sanctuaire de Banneux : souscription pour la réalisation d’un monument dédié à saint Josémaria Escriva, fondateur de l’Opus Dei

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    Les dons peuvent être versés sur le compte bancaire IBAN BE59 3631 7184 3826 BIC : BBRU BEBB avec la mention : « Monument saint Josémaria ». Tel. +32 (0)472 97 11 00  Email : iledemeuse@outlook.com

     JPSC

  • François : la pagaille ?

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    Tel qu’en lui-même, le pape François, très en verve le jour de la Pentecôte 2014, réitérait ce qu’il avait déjà dit en juillet 2013, trois mois après son élection, aux jeunes réunis à Rio de Janeiro pour les  28e Journées Mondiales de la Jeunesse : « L'Église doit surprendre et ne pas hésiter à mettre la pagaille, refusant d'être un élément décoratif dans la société ». Reste à savoir si cette agitation, qui est un peu la marque de son règne, est payante pour le bien de l’Eglise dont les clés lui ont été confiées.

    Sur son site « Settimo Cielo », le vaticaniste Sandro Magister, dont l’article est ici traduit de l’italien par notre confrère de « diakonos.be », montre que, cette année encore, le pape François confirme le style à la fois agité, brouillon et populaire de son gouvernement, derrière lequel se cache un cercle de familiers, sans doute moins impulsifs et qui se contentent d’envoyer leur maître « au charbon », muni de leurs idées:

    « À trois reprise déjà cette année, François a fait volte-face sur des questions cruciales, à chaque fois sans que l’on sache si c’est définitif ou sincère, étant donné ce qu’il a dit et fait avant et après ces apparentes marches arrières.

    *

    La première fois qu’il a fait volte-face, c’est concernant l’ordination des femmes à la prêtrise. À proprement parler, Jorge Mario Bergoglio ne s’est pas contredit parce que, depuis qu’il est pape, à chaque fois qu’il a été interpellé sur le sujet, il s’est toujours déclaré personnellement opposé, par exemple après son voyage en Suède ou il avait pourtant embrassé un femme évêque luthérienne (voir photo).

    Dans le même temps cependant, il a longtemps laissé courir des opinions favorables, même de la part de personnalités amies comme celle du cardinal de Vienne Christoph Schönborn.

    Le 29 mai dernier pourtant, une note du préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi est parue dans « L’Osservatore Romano » signée par le jésuite espagnol Luis Ladaria pour reconfirmer que le non aux femmes prêtres était « définitif » et « infaillible ».

    Ladaria jouit de l’estime de François qui l’a créé cardinal il y a quelques jours. Il faut cependant préciser que les partisans des femmes prêtres n’ont pas baissé les bras puisqu’entretemps, François a chargé une commission d’étudier l’ordination des femmes non pas à la prêtrise mais au diaconat, qui est pourtant toujours un sacrement et qui est la première des trois marches qui mènent à l’ordination épiscopale.

    À en juger la document préparatoire du synode pour l’Amazonie prévu à l’agenda 2019, on prévoit que c’est dans cette région que l’on ordonnera les premières femmes diacres. Ensuite, qui sait.

    *

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