Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 4

  • Le pape : un dictateur ?

    IMPRIMER

    Lu sur le site de Riposte catholique :

    Parution attendue : « Le Pape dictateur »

    Lorsque parut, en novembre 2017 sous la forme d’un livre numérique Il Papa Dittatore, d’un auteur signant du pseudonyme Marcantonio Colonna, ce fut un sacré coup de tonnerre dans un ciel romain qui n’était pourtant pas azuréen… Il ne fallut guère de temps pour que le pontificat du pape François commencé dans l’étonnement, accumule des volutes de réticences, des voiles d’incompréhensions voire d’épais nuages de doutes. La parution, e décembre suivant,  de la première édition “papier” en anglais chez Regnery, aux États-Unis, de The Dictator Pope, allait donner une dimension internationale à cet ovni éditorial qui, au milieu de la papolâtrie médiatique ambiante, jetait sur le pontificat une lumière crue non sans affoler certains secteurs de la Curie. L’ouvrage, qui allait connaître une seconde édition révisée en langue anglaise au mois d’avril dernier, s’installait dans la liste des livres à succès dans ses versions électroniques et imprimées. Entretemps, l’auteur avait révélé, le 19 mars 2018, sa véritable identité. Il s’agissait d’Henry Sire, historien britannique, historiographe de l’ordre de Malte et fin connaisseur de la Ville éternelle où il a passé de longues années. Les Presses de la Délivrance viennent d’avoir le courage de publier en français Le Pape dictateur, dans une fluide traduction de Jeanne Smits. Henry Sire est tout sauf un polémiste, mais il est éberlué du conformisme des médias anglophones et francophones sur l’actuel pontife romain. En effet, à la différence des médias italiens ou hispanophones, qui n’hésitent pas à montrer la réalité du pontificat, les médias occidentaux prétendent que le pape François est un grand réformateur opposé à des cardinaux “ultra conservateurs”. La réalité, c’est que, depuis cinq ans, la réforme de la Curie n’a guère progressé. Pire, le pape a stoppé de nombreuses réformes entamées par Benoît XVI. En particulier, la réforme des finances et la réforme des mœurs. La secrétairerie d’État a repris le contrôle des finances – obtenant, en particulier, l’éviction du cardinal Pell, trop indépendant et donc trop “dangereux” pour certaines coteries. En six chapitres fort documentés, Henry Sire nous offre une substantielle contre information sur les origines et la réalité du pontificat : La mafia de Saint-Gall, Le cardinal venu d’Argentine, Une réforme ? Quelle réforme ?, De nouveaux sentiers (tortueux), Miséricorde ! Miséricorde !, et Kremlin Santa Marta… Nous reviendrons abondamment sur ce livre passionnant, mais il faut absolument que ce soit un succès – malgré la conspiration du silence médiatique qui va probablement s’abattre sur lui. Alors, achetez-le, lisez-le, offrez-le. Et profitez de l’offre des Presses de la Délivrance : les frais de port sont offerts jusqu’au 31 juillet !

    Pour le commander, c’est ici !

  • Vient de paraître : le magazine trimestriel « Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle », n° 107, été 2018

    IMPRIMER

    mag_107_02-page-001.jpg

    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) a publié sa livraison de l’été 2018. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation.Les articles mentionnés en bleu sont disponibles sur le blog de l'église du Saint-Sacrement (cliquez sur les titres ci-dessous pour y accéder).

    Au sommaire de ce numéro n° 107 (été 2018) : 

    contrat Delta ingenieur stabilité339.jpg

    La Fête-Dieu 2018 à Liège

    Fête-Dieu : l’office primitif

    La réception de l’Eucharistie à travers le temps

    A contretemps : bioéthique, spiritualité, scientisme

    contrat Delta ingenieur stabilité340.jpg

    Rome et le monde : 

    Pape François : quel bilan pour cinq années de pontificat ?

    Qui peut communier ?

    L’accès des conjoints luthériens allemands à la communion sacramentelle

    Célibat sacerdotal en péril : le cardinal Sarah monte au créneau

    Efflorescence du catholicisme en Afrique

    Belgique :

    Avortement : encore plus permissif ?

    Vers une reconnaissance symbolique des couples homosexuels par l’Eglise ?

    Un attentat « islamiste » au Boulevard d’Avroy à Liège

     

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Rue Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

     

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien à la revue sont reçus  avec gratitude au compte IBAN:

     BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, 

    B-4000 Liège

     JPSC

  • Les restes du dernier tsar de Russie, Nicolas II, et de sa famille authentifiés

    IMPRIMER

    De Caroline Becker sur le site « aleteia » (17 juillet) :

    « Alors que la Russie commémore le centenaire de l'assassinat de la dernière famille impériale russe, les autorités viennent d'annoncer officiellement l'authentification des restes du tsar Nicolas II et de sa famille :

    Nicolas II web3-nicolas-ii-tzar-family-library-of-congress.jpg w=1200.jpgLes restes supposés du tsar Nicolas II et de sa famille pourront-ils bientôt être inhumés religieusement ? Les nouveaux résultats semblent le confirmer. Les autorités russes ont annoncé cette semaine que les restes du tsar Nicolas II, de son épouse et de trois de leurs filles avaient bien été authentifiés comme étant ceux de la famille impériale, tragiquement assassinée il y a 100 ans.

    Lire aussi :

    Vladimir Federovski revient sur le martyre de Saint Nicolas II Romanov

    L’Église orthodoxe frileuse

    Nicolas II, son épouse Alexandra Fedorovna, leurs quatre filles et leur fils ont été fusillés par les bolchéviques dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918 à Ekaterinbourg, dans l’Oural. Les corps ont ensuite été jetés à la va-vite dans une fosse commune aux environs d’Ekaterinbourg. Reconnus comme martyrs du bolchévisme, ils ont été canonisés par l’Église orthodoxe en 2000.

    Les restes de la famille impériale, retrouvés dans la fosse commune en 1979 et aujourd’hui enterrés dans la forteresse Pierre et Paul Saint-Pétersbourg, ont déjà fait l’objet d’analyses génétiques. En 1998, le gouvernement russe avait ainsi officiellement reconnu l’authentification des restes comme appartenant à Nicolas II, son épouse et trois de ses filles. Mais l’Église orthodoxe avait, quand à elle, toujours réfuté ces résultats.

    Une enquête ouverte depuis 2015

    À sa demande, de nouveaux tests ont donc été exigés en 2015 afin de faire des comparaisons avec d’autres membres de la famille impériale. Pour la première fois, les restes du précédent tsar, Alexandre III, ont donc été exhumés afin de prouver que Nicolas II et lui était bien « père et fils ». Ces nouveaux résultats ADN semblent confirmer ce qui avait déjà été authentifié en 1998. Le porte-parole de l’Église orthodoxe, Vladimir Legoïda, a salué le travail des enquêteurs et a souligné que le clergé examinerait avec attention ces nouveaux résultats. Les restes présumés des deux autres enfants du tsar, Alexeï et Maria, retrouvés seulement en 2007, n’ont pour le moment pas encore fait l’objet de prélèvements ADN, faute d’accord entre les autorités et l’Église orthodoxe.

    En attendant les conclusions officielles de l’Église orthodoxe, le patriarche Kirill a guidé, ce jour, la procession organisée en l’honneur du centenaire de l’assassinat de la famille impériale. Celle-ci a quitté, vers deux heures du matin, le lieu où ont été tués le tsar et sa famille pour rejoindre à pied le monastère de Ganima Iama, construit en leur honneur, situé à 21 kilomètres de Ekaterinbourg.

    Lire aussi :

    « Nicolas II et Alexandra de Russie », le retour de la mémoire russe

    Ref. Les restes du dernier Tsar de Russie, Nicolas II, et de sa famille identifiés

    L’hymne officiel de l’empire russe de 1833 à 1917 :

    La vidéo ci-dessous rend compte de la procession, avec le patriarche Cyrille, qui a eu lieu le 17 juillet (nuit du 16 au 17), à Ekaterinbourg en Russie, pour le centenaire de l'assassinat du tsar Nicolas II et de la famille impériale. 100. 000 personnes y ont participé :

    JPSC

  • Quand le Festival d’Avignon inscrit au programme la théorie du genre et le mariage pour tous, Mgr Cattenoz met les points sur les i.

    IMPRIMER

    Lu sur le blog « Salon beige »:

    Cattenoz 20150121_32.jpg" Extrait de l'homélie de Mgr Cattenoz prononcée dimanche à l'occasion de la messe du Festival d'Avignon qu'il présidait, et retransmise par France Culture :

    "[...] Le Festival d’Avignon bat son plein, un lieu merveilleux où l’humanité s’interroge librement à travers le théâtre sur ce qu’elle vit et ce qu’elle est, véritable brouillon de culture. Le festival est un lieu merveilleux pour répondre à l’appel de Jésus à évangéliser. Cette année, devant le thème du festival, le genre, je lance un appel à la conversion et à la découverte du message de l’Évangile que la lettre de Paul nous a présenté de manière merveilleuse.

    Je n’ai jamais rencontré de L, de G, de B, de T, et paraît-il, maintenant de Q ; je ne connais et ne vois que des personnes humaines avec toute la richesse de leur féminité et de leur masculinité inscrite dans leur chair et jusque dans leur être le plus profond. Je continue de m’émerveiller devant la complémentarité de l’homme et de la femme. Au nom même de celle-ci, je m’émerveille encore, devant l’amour qui jaillit entre eux et débouche sur le don de la vie. Le mariage pour tous peut bien exister, ce ne sera jamais qu’une amitié, aussi belle soit-elle.

    Comme le prophète Amos, je voudrais dénoncer une société aux comportements incohérents et qui n’a pas compris quel merveilleux projet de vie Dieu lui proposait.

    Il n’y a rien de nouveau sous le soleil dans notre société ! Elle se vautre dans un pseudo bien-être matériel, usant des trois quarts des richesses de la planète, sans comprendre pourquoi les vagues migratoires des plus pauvres des pauvres se succèdent à nos portes. Que la Mer Méditerranée devienne un immense cimetière ne semble pas gêner grand monde !

    Cependant, devant ses incohérences, notre société n’est pas à court d’idées : l’avortement, le suicide assisté, la PMA, la GPA, l’eugénisme tout devient possible au nom d’un principe devenu premier depuis les années 68 : « il est interdit d’interdire, on a bien le droit, on a tous les droits, mon plaisir est mon droit. »

    Depuis des années, le processus est bien rodé : changer le vocabulaire, dépénaliser la réalité et en faire un droit. Dans quelques années, nous aboutirons à un sommet : « Homodeus ! » où l’algorithme sera roi. Heureusement, comme autrefois, le colosse a des pieds d’argile !

    Au risque de choquer, je voudrais simplement rappeler les paroles de Jean-Paul II : « L’avortement est le crime le plus abominable qui soit, car la victime n’a même pas la possibilité de crier sa souffrance » (EV 50). Je voudrais citer Mère Teresa : « l’avortement est une réalité abominable, car une mère tue son propre enfant ». Je vous avoue que j’ai pleuré en voyant conduire au Panthéon de la République le corps de celle qui a permis la légalisation de l’avortement. Je voudrais enfin citer le Pape François qui récemment a eu le courage de dire haut et fort ceci : « J’ai entendu dire que c’est la mode – ou du moins, c’est une habitude – de faire certains examens pendant les premiers mois de la grossesse, afin de voir si le bébé va mal, ou s’il y a un problème. Dans ce cas, la première proposition est :“On l’élimine ?” L’homicide des enfants. Et pour avoir une vie tranquille, on élimine un innocent. [...] Au siècle dernier, tout le monde était scandalisé par ce que faisaient les nazis pour entretenir la pureté de la race. Aujourd’hui, nous faisons la même chose, mais avec des gants blancs » (2018 08 18).

    Face à cette anthropologie enfermée dans une impasse, Paul nous présente le projet de Dieu le Père sur nous : devenir dans le Christ ses enfants bien-aimés, partager sa propre vie divine au souffle de l’Amour de l’Esprit Saint, et cela dès maintenant et pour toujours. Jésus nous invite à témoigner de ce merveilleux projet divin au cœur de notre société d’aujourd’hui, aussi nous voulons au cœur du festival porter témoignage de Celui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie. Jean Vilar l’avait compris, lui qui a toujours demandé que le programme de la présence chrétienne au festival soit noté dans le programme lui-même.

    Il y a quelques jours, je demandais à des personnes atteintes de handicaps : « Quelle est la dernière merveille de Dieu dont vous avez été témoins ? » Claire, une jeune femme polyhandicapée m’a dit : “moi je m’émerveille de savoir que je vis et que je vivrai pour toujours en Jésus !” Et Madona, une femme atteinte de trisomie 21, a ajouté avec ses mots à elle : “Moi, quand je vois le prêtre qui lève l’hostie à la messe, je vois papa, maman, et tous les saints du ciel !” Quelle leçon d’humanité ! Oui, toi mon frère, même si tu n’acceptes pas ce témoignage de Claire et de Madona, même si tu ne partages pas ce merveilleux projet divin, tu restes mon frère et nous pourrons vivre ensemble une véritable fraternité, car c’est l’Amour seul qui compte. AMEN 

    Michel Janva "

    Ref. Mgr Cattenoz : Le mariage pour tous peut bien exister, ce ne sera jamais qu’une amitié

    Lorrain d’origine (il est né à Maxéville en 1945), Mgr Jean-Pierre Cattenoz a obtenu son doctorat en théologie à l’Institut catholique de Toulouse et fut ordonné prêtre en 1983 pour l’archidiocèse d’Avignon où il débuta son ministère avant de partit comme prêtre « Fidei Donum » à N'Djaména au Tchad. Il y fut  directeur des études du séminaire de Bakara pendant six ans. De retour en France, il enseigna au grand séminaire d'Avignon et au Studium de théologie de l'Institut Notre-Dame de Vie. De 2000 à 2002, il est responsable de la branche sacerdotale de cet institut de spiritualité carmélitaine, avant d’être nommé archevêque d’Avignon par Jean-Paul II (juin 2002).

    Rapidement après sa prise de fonction, il fut pris à partie par les milieux libéraux de son diocèse contestant sa politique d’implantation de communautés religieuses « étrangères » (qui ne tardèrent pas à susciter des vocations) et la fermeture du séminaire interdiocésain d’Avignon (très ouvert aux « valeurs » de la postmodernité). La promulgation d'une « charte diocésaine de l'enseignement catholique », qui demande aux élèves non catholiques des établissements catholiques de participer aux cours de première évangélisation ou de catéchèse, acheva de heurter la frange moderniste de son « gouvernement » diocésain qui réclama publiquement sa démission. Mais il fut confirmé dans son poste par le pape Benoît XVI (janvier 2010). Sous le règne du pape François, une nouvelle tentative libérale pour l’écarter, fit également long feu.

    JPSC

  • Belgique : le nombre d'euthanasies en forte hausse

    IMPRIMER

    Lu sur le blog « Salon Beige » :

    « Comme pour l'avortement, la légalisation de la mise à mort des personnes considérées comme inutiles provoque l'accroissement du nombre de demandes. Les personnes âgées ou malades se sentent, sous la pression de leur entourage, obligées de demander leur assassinat. Par conséquent, il est normal que le dernier rapport de la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie (CFCEE) en Belgique témoigne d’une forte augmentation du nombre d’euthanasies pratiquées entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2017. Passant de 2028 en 2016, à 2309 en 2017, soit une hausse de 13 %. Jacqueline Herremans, présidente de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité et membre de la CFCEE, a le toupet de commenter ainsi :

    « L’euthanasie est clairement entrée dans les mœurs. Parmi les hypothèses expliquant cette augmentation, l’effet générationnel est évident : la loi, votée en 2002, est désormais mieux connue par les générations les plus concernées. Aujourd’hui, l’information est mieux diffusée. »

    Le groupe le plus important est celui des patients âgés de plus de 80 ans : 38,4 %. Le rapport ne note que [sic, ndB] deux euthanasies de mineurs. »

    Ref. Belgique : le nombre d'euthanasies en forte hausse

    JPSC

  • Chantal Delsol : « L’identité européenne est une matrice ». Vraiment ?

    IMPRIMER

    l-europe-8868184.jpg

    Lu sur le site « aleteia » :

    « Avec Rémi Brague et Philippe Bénéton, la philosophe est signataire de La Déclaration de Paris, un long plaidoyer en faveur d’une Europe en laquelle croire à nouveau. De nombreux intellectuels européens ont déjà signé ce texte stimulant qui, un an avant les élections européennes, invite à réinsuffler de la spiritualité dans le projet européen et à se garder de l’idéologie universaliste. Entretien.

    Aleteia : Quelle est l’origine de ce manifeste ?

    Chantal Delsol : Un groupe informel d’universitaires et d’écrivains libéraux-conservateurs, venus de tous les pays européens, se réunit depuis longtemps, tous les ans ou tous les deux ans. En juin 2017, ils ont organisé un colloque à Paris dont ce texte est le fruit. Ces intellectuels ressentent un profond malaise devant l’Europe telle qu’elle évolue et craignent qu’elle n’emporte les peuples vers un futur dangereux. L’émergence des démocraties illibérales en Europe centrale, le Brexit, les remous politiques en Italie, en sont quelques signaux précurseurs. Si les dirigeants européens ne l’ont toujours pas compris, on est en droit de s’inquiéter.

    Le traité de Rome de 1957 portait-il en lui le germe de cette évolution ?
    Je considère que les principes fondateurs ont été dévoyés. Les intentions qui ont guidé la construction européenne étaient bonnes à l’origine. Faire l’Europe ne saurait être remis en cause. Je souhaite pour ma part la mise en place d’une véritable Europe fédérale dans laquelle chaque État-membre conserverait le maximum de prérogatives selon le principe de subsidiarité. Ce choix suppose l’abandon de certaines de leurs souverainetés : pas seulement la souveraineté monétaire, mais aussi le droit de désigner un ennemi, prérogative régalienne par excellence. Je précise qu’il s’agit là d’un point de vue personnel que les signataires de la Déclaration de Paris ne partage pas nécessairement.

    Lire aussi :

    On les appelle les Pères de l’Europe. Qui sont-ils ?

    Quel serait le principal point commun des signataires de la Déclaration de Paris ?
    Nous estimons tous que l’Europe n’est pas assez incarnée. L’idéologie universaliste et abstraite qui s’épanouit à Bruxelles est totalement déconnectée. Considérer que l’on est citoyen du monde et non citoyen d’un pays est un déni complet de réalité. Nous sommes des êtres de chair, dotés de cinq sens, et nous avons besoin d’être ancrés sur un sol et dans une histoire, ici et maintenant. Rappelez-vous la véritable hystérie suscitée en 2012 par les auréoles de saints Cyrille et Méthode qui apparaissaient sur les pièces de monnaie slovaques. Les instances européennes avaient alors multiplié les injonctions pour les faire retirer, mais avaient finalement échoué. Cet épisode traduit bien la volonté de tout désincarner, systématiquement. Et cela, c’est insupportable : les peuples ne peuvent pas accepter cela.

    Cette désincarnation est-elle le fruit d’une volonté explicite ?
    Je ne crois à pas en un quelconque complot. En revanche, à la tête de l’Europe, de hauts responsables préconisent ouvertement un universalisme cosmopolite et désincarné. Ce qui implique la disparition des frontières et l’instauration d’un libéralisme généralisé, y compris du point de vue culturel. L’ambition finale est de détruire tous les particularismes, y compris la famille, pour que chacun d’entre nous devienne un citoyen du monde. Cette idéologie puise dans la philosophie des Lumières françaises.

    Lire aussi :

    Bertrand Vergely : « Les Lumières nous rendent tranquillement sadiques »

    Cette Europe ultra-libérale multiplie pourtant les règles. Comment expliquer ce paradoxe apparent ?
    Dans l’idéologie universaliste et humanitariste, éminemment matérialiste, la santé du corps et le bien-être sont considérés comme l’un des biens les plus précieux au monde, si ce n’est le plus précieux. Or les normes produites par Bruxelles visent pour la plupart à circonscrire tous les risques qui pourraient menacer le corps et le confort. Au grand détriment de l’esprit. Peu importe si les enfants regardent des programmes ahurissants sur les écrans, du moment qu’ils consomment assez de protéines chaque jour, pourrait-on résumer d’une image.

    À rebours de l’universalisme, quels sont les principes fondateurs de la culture européenne ?
    La culture commune européenne est établie sur trois piliers. Le premier, c’est le concept de vérité qui nous distingue des autres civilisations fondées sur les mythes. Depuis Parménide, Socrate et le judéo-christianisme, nous vivons dans une culture de vérité et non plus dans une culture de mythes. L’Évangile, texte fondateur de notre culture, est un récit daté. Il rapporte des faits qui ont eu lieu. Le Christ a existé, c’est une vérité, que l’on croit en sa nature divine ou non. De l’idée de Vérité découlent notamment les sciences. Le deuxième pilier est l’humanisme de distance : la protection que nous accordons à nos semblables s’accompagne du respect de leur autonomie. Cette spécificité s’est développée à la fin du Moyen-Âge et à la Renaissance avec des penseurs comme Guillaume d’Ockham, Marsile de Padoue et Comenius. De là vient la démocratie moderne. Le temps, enfin, est le troisième pilier. A partir des Juifs et des chrétiens, le temps n’est plus circulaire mais fléché. Personne ne nous impose notre histoire : c’est nous qui la faisons. De là provient l’idée moderne de Progrès.

    Il s’agit là des fameuses racines chrétiennes de l’Europe ?
    Le combat pour les racines chrétiennes de l’Europe n’est ni identitaire ni religieux. De ces trois piliers découlent en effet les sciences, la démocratie, le progrès. Nier ces racines, c’est menacer ces trois héritages dont nous bénéficions tous, et pas seulement les chrétiens. L’identité est une matrice. Si nous la détruisons, ce qui en sortira n’aura plus rien de commun avec ce qui nous constitue fondamentalement depuis des siècles.

    Lire aussi :

    L’avenir des Initiatives citoyennes européennes est en jeu

    Quel défi particulier l’Islam lance-t-il à l’Europe ?
    Face à un islam conquérant, nous sommes anesthésiés. Notre culture nous a fait passer de la civilisation du héros à celle du marchand. Nous sommes ainsi devenus des marchands, indulgents, emplis de mansuétude et de tolérance. Mais les marchands perdent toujours face à des guerriers déterminés. Et comme l’islam impose une culture de la soumission et empêche toute culture de la critique, ceux des musulmans qui aspirent à adopter notre mode de vie préfèrent se taire.

    Pourquoi les élites ne mesurent-elles pas le phénomène que vous pointez ?
    Les élites manquent de courage pour défendre leur propre culture. C’est un phénomène bien connu depuis les anciens. Avec la sophistication de la culture, et le développement du confort à tous points de vue, on devient incapable de fermeté, incapable de dire non. Ainsi, ceux qui l’emportent sont ceux qui n’ont pas ces scrupules d’hyper-civilisation (certains diraient :  ces scrupules décadents). Les pays d’Europe centrale sont à cet égard plus réalistes que nous, plus courageux pour défendre leur culture.

    Quelle interprétation donnez-vous au discours du pape François sur l’accueil des étrangers ?
    Il est normal que le pape François mette l’accent sur la charité, mais il sait très bien que le problème politique est majeur. Le problème de l’immigration est une tragédie cornélienne : deux valeurs, également importantes et affamées, se battent sans que l’une puisse avoir raison de l’autre. D’une part, la charité qui impose de recevoir les réfugiés ; d’autre part, le devoir politique qui impose de sauvegarder les valeurs culturelles de la société qui reçoit. Le discours de la pure charité, celui du Pape François ou de Merkel est ici dénué de sens. Un individu peut décider de se jeter à l’eau pour sauver son prochain, un chef politique n’a pas le droit de sacrifier sa société : elle ne lui appartient pas.

    Lire aussi :

    Accueil des migrants : « Il vaut mieux pécher par naïveté que par scepticisme ! »

    Dans ce sombre tableau de l’Europe d’aujourd’hui, quelles seraient les raisons d’espérer ?
    Depuis la chute du mur de Berlin l’Europe centrale est porteuse de beaucoup d’espoir, en particulier la République Tchèque, la Pologne et la Hongrie. Ces peuples dont nous partageons les racines, ont vécu une histoire tragique pendant cinquante ans. Aujourd’hui, l’idéologie matérialiste du confort a beaucoup moins d’emprise sur eux que sur nous. Ils savent ce qu’est l’histoire tragique. Ils ont conservé une forte sensibilité à la dimension spirituelle de l’existence, comme en témoignent par exemple les écrits de Jan Patocka, Jozef Tischner ou Leszek Kolakowski, qui ont été traduits en français. Si on voulait bien les écouter un peu, au lieu de se moquer d’eux, ils pourraient nous apprendre beaucoup.

    Rémi Brague, Philippe Bénéton, Chantal Delsol, La déclaration de Paris, Paris : Le Cerf, 2018, 77 p., 5 euros.

    Ref. Chantal Delsol : « L’identité européenne est une matrice ».

    Ouvrons tout simplement les yeux autour de nous : en un demi-siècle l’Europe a profondément changé. Le mythe européen qui s’est construit après la seconde guerre mondiale, sur les ruines du nationalisme et des empires coloniaux, a généré des institutions bureaucratiques qui n’inspirent plus personne aujourd’hui. Pour paraphraser Metternich, l’Europe occidentale ne sera bientôt plus qu’une expression géographique, un espace où s’entrecroisent les fantômes apostats d’un monde ancien qui s’effondre sur lui-même et la meilleure part du monde postcolonial qui l’absorbera peu à peu sans que, jusqu’ici, elle ne contracte ses virus les plus mortifères, ceux dont témoigne « a contrario » la crise islamiste.  On parlait jadis du péril jaune mais c’est un autre continent qui arrive et il ne partage pas les "valeurs" identitaires du déclin postmoderne.  Sous le ciel européen, quel visage aura donc l’Eurafrique à la fin de ce siècle : celui de l’antiquité tardive moribonde ou  celui d’un moyen âge promis à de nouvelles lumières? L’histoire est un éternel retour. Passons sans crainte aux « barbares » : au risque de scandaliser quelques-uns, je dirais que c’est ce que le pape François a, peut-être, compris.

    JPSC

  • Et pourquoi pas l’autre Simone Weil au Panthéon ?

    IMPRIMER

    Libre propos de Charles-Henri d’Andigné dans l’hebdomadaire « Famille Chrétienne » :

    simone-weil_article.jpg« Où il sera question dans cette chronique de la philosophe. Simone Weil, avec un W. À ne pas confondre avec Simone Veil avec un V, la femme politique tant encensée ces derniers jours à l'occasion de son entrée au Panthéon...

    Il y a de nombreuses raisons de rendre hommage à la philosophe Simone Weil (1909-1943). D’abord c’est un grand écrivain, à la prose limpide et à la pensée vigoureuse. Plusieurs de ses livres, L’enracinement, La pesanteur et la Grâce, La condition ouvrière, sont devenus des classiques. Ensuite c’est une mystique, du genre inclassable. Juive agnostique, elle s’est peu à peu rapprochée du Christ sans jamais sauter le pas d’une véritable conversion au catholicisme . Sa liberté de ton, unique, son indépendance d’esprit en font un auteur qu’aucun camp ne peut récupérer. Découverte par Gustave Thibon, qui était proche des milieux traditionnalistes, elle est révérée par des personnes aussi diverses qu’Albert Camus, Jean Bastaire, Martin Steffens, Alain Finkielkraut, Olivier Rey, Jacques Julliard, Philippe de Saint-Robert, André Comte-Sponville ou Laure Adler. Qui dit mieux ?

    Une personnalité aussi riche et aussi rayonnante n’aurait-elle pas sa place au Panthéon ?

    A l’heure où nous commémorons la naissance de la Ve république, il convient de relire sa fameuse Note pour la suppression générale des partis politiques, récemment rééditée (Climats). Ce petit chef d’oeuvre devrait être travaillé par tous les étudiants en « sciences politiques », qui y trouveraient matière à saine réflexion. Que dit-il ? Que la démocratie peut fort bien se passer de partis politiques : leur suppression ne signifierait nullement la fin de la vie démocratique. Que les partis obligent leurs membres à défendre des idées qui ne sont pas les leurs, et à taire des convictions profondes qui les animent, bref les conduit à se trahir eux-mêmes. « Les partis sont des organismes officiellement constitués de manière à tuer dans les âmes le sens de la vérité et de la justice », écrit–elle, s’indignant qu’on les tolère alors qu’on interdit les stupéfiants ! Dans un régime sans parti, poursuit-elle, « les élus s’associeraient et se dissocieraient selon le jeu naturel et mouvant des affinités ». 

    C’est que les idées, pour cet esprit intransigeant – et un tantinet anarchiste -, n’étaient pas un jeu de l’esprit. Rien ne lui était plus étranger que la pensée en chambre, bien au chaud et sans risque. Éprise d’absolu, radicale, elle a toujours cherché à mettre sa vie en accord avec ses convictions, allant résister à Londres, guerroyer en Espagne et travailler de ses mains à la campagne comme à la ville – elle fut ouvrière à plusieurs reprises, et elle est morte très jeune des privations qu’elle s’imposait. La fréquentation de son oeuvre est l’antidote par excellence à toute forme de cynisme. Encore une bonne raison de la faire lire aux étudiants.  

    Une personnalité aussi riche et aussi rayonnante n’aurait-elle pas sa place au Panthéon ? Ce serait un symbole magnifique. Il faudrait souffler l’idée au président Macron, qui devrait apprécier cet écrivain ni droite ni gauche à sa juste valeur.

    Ref. Eloge de Simone Weil

    JPSC

  • Lefebvristes : Mgr Fellay est évincé, l'abbé Davide Pagliarani devient supérieur général

    IMPRIMER

    Le point de vue de Jean-Marie Guénois  dans « Le Figaro » :

    « Dans le cadre d'un Chapitre général qui s'est tenu mercredi, à Ecône, en Suisse, un nouveau supérieur général a été élu à la tête de la Fraternité Saint Pie X, évinçant l'actuel supérieur, Mgr Fellay, pourtant donné favori. Avec ce nouveau responsable, l'abbé Davide Pagliarani, c'est la ligne opposée à un rapprochement avec Rome qui a pris le dessus.

    C'est une surprise. Après deux mandats de douze ans à la tête de la Fraternité Saint Pie X - fondée par Mgr Marcel Lefebvre, chef de file des opposants au Concile Vatican II - Mgr Bernard Fellay, 60 ans, de nationalité suisse, n'a pas été reconduit comme supérieur général. Il était pourtant donné favori.

    Réuni mercredi à Ecône en Suisse - son siège historique -, le 4ème Chapitre général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X a élu aux deux tiers des 41 capitulants l'abbé Davide Pagliarani comme supérieur général, pour un mandat de 12 ans.

    De nationalité italienne, il est âgé de 47 ans et fut ordonné prêtre par Mgr Fellay. Il a exercé son apostolat à Rimini (Italie) puis à Singapour, avant d'être nommé supérieur du district d'Italie. Depuis 2012, il était directeur du séminaire Notre-Dame Co-rédemptrice de La Reja (Argentine). Il y avait d'ailleurs remplacé Mgr Alfonso de Galarreta, évêque auxiliaire de la Fraternité Saint-Pie X, dont le nouveau supérieur est proche. Cet évêque de nationalité espagnole fut l'un des quatre évêques ordonnés, contre l'avis de Rome, par Mgr Lefebvre en 1988. Il est réputé pour son exigence doctrinale sans concession.

    Le rapprochement avec Rome pourrait encore ralentir

    Par ailleurs, on a appris dans la soirée que Mgr de Galarreta et l'abbé Christian Bouchacourt - de nationalité française et supérieur du district de France - auraient été élus «assistants» du nouveau supérieur. L'orientation de cette nouvelle équipe laisse penser que le dossier du rapprochement avec Rome pourrait encore ralentir, voire stagner, tant les divergences doctrinales sont importantes entre le Vatican et Ecône. Notamment sur le dialogue interreligieux et sur les relations œcuméniques avec les autres confessions chrétiennes mais aussi sur l'ecclésiologie, la vision de l'Église catholique.

    Il existe au sein de la Fraternité Saint Pie X - 650 prêtres dans 70 pays et environ 150 000 fidèles - une forte opposition au rapprochement avec Rome. Très présents en France, les tenants de cette position s'appellent eux-mêmes les «résistants». Ils ont probablement joué un rôle dans l'éviction de Mgr Fellay qui travaillait depuis le pontificat de Benoît XVI, puis avec le pape François, à un accord avec Rome. De même, l'un des candidats potentiels à cette élection - même si personne ne peut faire acte de candidature - le prêtre français, Patrick Duverger, plutôt en faveur d'un rapprochement avec le Saint-Siège, a été lui aussi écarté.

    La rupture des Lefebvristes avec Rome fut consommée quand le fondateur, Mgr Marcel Lefebvre, ordonna en 1988, quatre évêques contre l'avis de Rome, provoquant une forme de schisme. Benoît XVI tenta une réconciliation en levant les excommunications dont étaient frappés ces quatre évêques, tout comme l'était Mgr Fellay. Il autorisa également, à titre extraordinaire, le retour de la messe selon l'ancien rite latin. Mais les discussions échouèrent sur le refus de reconnaître l'intégralité du Concile Vatican II par la Fraternité Saint Pie X. À sa suite, le pape François - qui a une image positive du travail pastoral des lefebvristes en Argentine -, a accordé à leurs prêtres la capacité canonique de confesser et de marier. Ce qui représentait un autre pas en avant vers la normalisation des relations.

    Enfin, Rome avait préparé un statut sur mesure de «Prélature personnelle», sur le modèle de l'Opus Dei, pour accueillir cette Fraternité sacerdotale. Il confère une certaine autonomie d'action, le supérieur ne répondant qu'au pape et non aux évêques locaux. Mais le supérieur est alors nommé à vie. Une perspective qui a peut-être joué contre Mgr Fellay, qui avait déjà effectué deux mandats de douze ans. Même si, en l'espèce, ce sont les considérations doctrinales, relatives à l'évolution de l'Église catholique sous le pontificat de François dans une direction hérissant les Lefebvristes, qui ont été décisives. »

    Ref. Lefebvristes : Mgr Fellay est évincé, l'abbé Davide Pagliarani devient supérieur général

    JPSC

  • L'abbé Pagliarani nouveau supérieur de la Fraternité Saint Pie X

    IMPRIMER

    Lu sur le site web « Salon beige » :

    « Le 4e chapitre général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X qui se tient jusqu’au 21 juillet au Séminaire Saint-Pie X d’Ecône (Suisse), a élu l’abbé Davide Pagliarani Supérieur général pour 12 ans.

    De nationalité italienne, le nouveau Supérieur général est âgé de 47 ans. Il a reçu le sacrement de l’Ordre des mains de Mgr Bernard Fellay, en 1996. Il a exercé son apostolat à Rimini (Italie), puis à Singapour, avant d’être nommé supérieur du district d’Italie.

    Depuis 2012, il était directeur du Séminaire Notre-Dame Co-rédemptrice de La Reja (Argentine).

    Mgr de Galarreta a été élu 1er assistant général pour un même mandat de 12 ans. Et l'abbé Bouchacourt a été élu  2e assistant. 

    Cette élection ne va pas accélérer le rapprochement avec Rome. La tendance n'est pas dans l'éloignement de Rome mais dans une problématique de lent rapprochement. Les divergences ne portent pas sur le principe, mais sur la méthode, les conditions, et le calendrier.

    Ref. Le Salon Beige

    JPSC

  • L'abbé Andrzej Komorowski élu nouveau supérieur général de la Fraternité Saint-Pierre

    IMPRIMER

    De Michel Janva sur le site web « Salon beige » :

    « Lundi 9 juillet 2018, le Chapitre Général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre (FSSP), réuni du 3 au 18 juillet au Séminaire International Notre-Dame de Guadalupe, Denton, USA, a élu en session plénière l’abbé Andrzej Komorowski comme Supérieur Général pour six ans. La Commission Pontificale « Ecclesia Dei » a été aussitôt informée et a transmis un message de félicitations.

    Prêtre polonais né en 1975, l’abbé Andrzej Komorowski est entré au Séminaire International Saint-Pierre de Wigratzbad après des études d’Économie à l’Université de Poznań (Pologne). Ordonné prêtre en juin 2006 par le Cardinal Jorge Medina Estévez, il a exercé son ministère dans divers apostolats de la Fraternité en Pologne, en Belgique et aux Pays-Bas.

    Élu Assistant du Supérieur Général au Chapitre Général de 2012, il a exercé cette fonction à la Maison Générale de Fribourg (Suisse) tout en remplissant la charge d’Économe Général et en assurant un ministère régulier auprès des fidèles de Suisse Romande. 

    En succédant à l’abbé John Berg, l’abbé Komorowski devient le quatrième Supérieur Général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre.

    L'élection des Assistants et des Conseillers devrait suivre dans les prochains jours. »

    Ref. L'abbé Andrzej Komorowski élu nouveau supérieur général de la Fraternité Saint-Pierre

    JPSC

  • Chine : de nouvelles règles pour contrôler les catholiques

    IMPRIMER

    De Domitille Farret d'Astiès sur aleteia.org :

    En Chine, de nouvelles règles pour contrôler les catholiques

    Après la démolition du sanctuaire Notre-Dame-du-Mont-Carmel en juin, la répression continue contre les chrétiens en Chine. L'État veut contrôler les fidèles et demande à l'Église de lui fournir des données à leur sujet.

    La province du Henan, en Chine, compte dix diocèses. La répression se durcit aujourd’hui davantage. Selon un prêtre, les autorités municipales auraient demandé aux Églises de la province de leur transmettre des statistiques sur les fidèles, et en particulier sur les familles pauvres. L’homme d’Église, qui souhaite rester dans l’anonymat, juge cette requête « totalement déraisonnable ». Il soupçonne ce programme d’avoir pour objectif d’annuler les subventions pour les personnes ayant de faibles revenus.

    Une circulaire avec cinq règles à appliquer

    Il explique que lors d’une visite dans son église le 1er juillet dernier, les autorités locales lui ont remis une circulaire contenant cinq règles à appliquer. La première ordonnait que soit transmis aux autorités le nombre de fidèles ainsi que leurs antécédents. D’autres règles imposaient le signalement des mineurs entrant dans les espaces religieux, la mise en évidence dans les lieux de culte des listes des membres du clergé, l’exposition permanente du drapeau national et que soit chanté l’hymne national lors de chaque cérémonie.

    Depuis plusieurs mois, le Henan connaît une série d’attaques. Avec 2,4 millions de chrétiens, dont 300 000 catholiques, cette province, considérée comme le berceau de la civilisation chinoise, représente la deuxième communauté catholique de Chine.

  • La contraception ne réduit pas le nombre d'avortements, au contraire

    IMPRIMER

    De Grégor Puppinck via Didoc.be :

    La contraception ne réduit pas le nombre d’avortements

    « La contraception permettrait d’éviter les grossesses non désirées et, en conséquence, les avortements ».

    Cet argument, qui a soutenu la politique des gouvernements successifs depuis l’adoption des lois Neuwirth et Veil, n’est pas confirmé par les données statistiques qui révèlent au contraire une corrélation proportionnelle entre taux de contraception et d’avortement.

    Alors que des États dans lesquels la contraception est largement diffusée connaissent toujours un nombre élevé d’avortements, d’autres qui ont moins recours à la contraception, sont parvenus à contenir voire réduire considérablement ce nombre.

    Parmi les pays d’Europe occidentale qui ont le plus fort taux de couverture contraceptive, dépassant 70 % des femmes en âge de procréer, figurent la France et les pays scandinaves, le record étant détenu par le Royaume-Uni qui dépasse 80%.

    Or en France, non seulement le nombre d’avortements ne baisse pas mais il a tendance à augmenter : il est passé de 206.000 en 2003 à plus de 216.600 en 2013 selon l’INED ; dans la même période, le taux d’avortements, c'est-à-dire le nombre d’avortements pour 1.000 femmes en âge de procréer, est passé de 14,2 à 15,3‰, voire même à plus de 18‰ en Ile-de-France.

    Il en est de même en Suède où le nombre très élevé d’avortements continue à augmenter, passant de 17,2 ‰ à 20,2 ‰ entre 1983 et 2014, et atteint même 29,6 ‰ chez les 20-24 ans. Le Royaume-Uni a aussi un nombre et un taux d’avortements élevés (plus de 16‰ au total et 28,7‰ à 21 ans), et 38 % d’avortements répétés.

    En revanche, des pays qui connaissent une moindre diffusion de la contraception ont un nombre d’avortements faible et en baisse. Ainsi, le taux d’avortement en Italie est l’un des plus bas d’Europe : il a été réduit de plus de moitié entre 1982 et 2013, le nombre d’avortements passant de 234.801 à 102.644 par an.

    Il y a ainsi une corrélation entre taux de contraception et d’avortement. Cela s’explique par le fait que la majorité des femmes qui ont recours à l’avortement étaient sous contraception lorsqu’elles sont tombées enceinte. En France, l’Inspection générale des affaires sociales observait en 2010 que « 72% des IVG sont réalisées sur des femmes qui étaient sous contraception, et dans 42 % des cas, cette contraception reposait sur une méthode médicale, théoriquement très efficace (pilule ou stérilet) ». Les chiffres sont comparables au Royaume-Uni.

    Il apparaît ainsi que le développement de la contraception ne permet pas de réduire l’avortement en-deçà d’un seuil proportionnel au taux d’échec de la contraception. S’il y a effectivement moins de grossesses non désirées proportionnellement au nombre de rapports sexuels du fait de la contraception, le nombre de grossesses « non prévues » reste élevé et constitue un tiers des grossesses, bien que, dans 4 cas sur 10, les femmes concernées utilisaient une contraception à forte efficacité théorique. Parmi ces grossesses « non prévues », une plus grande proportion d’entre elles est interrompue par un avortement : quatre sur dix en 1975, contre six sur dix aujourd’hui, ce qui explique le maintien de l’avortement à un taux élevé. Le recours massif à la contraception accroît ainsi les comportements à risque, il exclut psychologiquement, mais pas biologiquement, le fait de devenir parent, et conduit à l’avortement.

    L’utilisation massive de la contraception, comme de toute autre technologie, donne l’illusion de contrôler la nature et de pouvoir éviter les conséquences naturelles d’une relation sexuelle. Dès lors, l’éducation sexuelle à l’école est inadaptée lorsqu’elle réduit le sens de la responsabilité à l’usage de la contraception et du préservatif. Enseigner qu’une sexualité responsable consiste principalement dans l’usage de moyens techniques permettant d’éviter d’avoir à assumer les conséquences naturelles de ses actes est une forme d’éducation à l’irresponsabilité.

    Ce « paradoxe de la contraception » explique aussi pourquoi l’avortement augmente en particulier chez les jeunes qui auraient surtout besoin d’une éducation à la responsabilité. L’exemple d’autres pays européens montre que c’est possible.

    Grégor Puppinck est Directeur du Centre Européen pour le Droit et la Justice, Strasbourg.

    Source : http://www.genethique.org/fr/la-contraception-reduit-le-nombre-davortements-reponse-dexperts-66213.html. Cet article a été initialement publié sur le site internet de Valeurs actuelles, sous le titre « Le paradoxe de la contraception ».