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  • L’archevêque du diocèse de Kampala, capitale de l’Ouganda, interdit la communion « dans la main »

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    Lu sur le site web « Le forum catholique » :

    Cyprian-Kizito-Lwanga1.jpg''L'archevêque catholique de Kampala, Mgr Cyprian Kizito Lwanga, a ordonné qu'aucun catholique n'était autorisé à recevoir la Sainte Communion dans la main (…) Les directives sont contenues dans un décret qu'il a publié ce samedi, le 1er février 2020, à la suite d'une réunion de haut niveau avec le clergé et les comités de direction des paroisses de la cathédrale de Rubaga à Kampala. (…)

    Auparavant, les catholiques recevaient l'Eucharistie sur la paume de la main ou directement dans la bouche. Mais, en vertu du nouveau décret, le prêtre ne sera autorisé à distribuer la Sainte Eucharistie que dans la bouche. L'archevêque Lwanga a déclaré que la mesure est conforme aux normes liturgiques et canoniques de l'Église universelle en vertu du droit canonique.

    ''Désormais, il est interdit de distribuer ou de recevoir la Sainte Communion dans les mains. La Mère Église nous enjoint de célébrer la Très Sainte Eucharistie avec la plus grande révérence (Can. 898). En raison des nombreux cas signalés de déshonneur envers l'Eucharistie qui ont été associés à la réception de l'Eucharistie dans les mains, il est temps de revenir à la méthode la plus respectueuse de recevoir l'Eucharistie, à savoir sur la langue'', lit-on en partie dans la lettre du décret (…).

    L'archevêque Lwanga met également en garde ceux qui cohabitent car ils ne peuvent pas recevoir la sainte communion. «En suivant les normes claires du Can. 915, il faut réaffirmer que ceux qui vivent en cohabitation illicite et ceux qui persistent dans un péché grave et manifeste ne peuvent être admis à la sainte communion. De plus, afin d'éviter le scandale, l'Eucharistie ne doit pas être célébrée dans les foyers des personnes qui vivent dans une telle situation », lit-on en partie dans sa lettre.

    Il a également été demandé aux prêtres d'éviter de permettre aux laïcs de distribuer la sainte communion pendant la messe. «Selon la loi de l'Église, le ministre ordinaire de la Sainte Communion est l'évêque, le prêtre ou le diacre (Can. 910: 91). Compte tenu de cette norme, il est interdit à un membre des fidèles qui n'a pas été désigné comme ministre extraordinaire de la Communion (Can. 910§2) par l'autorité ecclésiastique compétente de distribuer la Sainte Communion. De plus, avant de distribuer la sainte communion, le ministre extraordinaire doit d'abord recevoir la sainte communion du ministre ordinaire (…) ».

    Voici le texte (en anglais) du décret:

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    Ref. Un archevêque africain interdit la communion dans la main

    Faut-il s'en étonner ? Quoi qu'il en soit de la pratique généralisée actuelle, la norme de principe est que la communion soit reçue sur la langue sauf dérogations particulières. Et non l'inverse.  

    JPSC

  • Liège : procession et messe grégorienne de la Chandeleur, le dimanche 2 février 2020 à 09h45 en l'église du Saint-Sacrement(Bd d’Avroy, 132)

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    L’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132) offre chaque premier dimanche du mois à 10h00 une messe particulièrement soignée sur le plan musical.

    Le dimanche 2 février 2020,  cette messe sera consacrée à la fête de la Présentation de Jésus au Temple de Jérusalem, communément appelée « la Chandeleur ». Elle sera précédée (à 09h45) par la procession des cierges bénits.

    Les chants de la procession et le propre grégorien de la messe «Suscepimus » seront interprétés par la Schola du Saint-Sacrement. Se chante également au cours de la liturgie du jour le Kyriale IX des fêtes de la Vierge Marie (XIIe s.) et l’antienne mariale « Alma Redemptoris Mater » (XIe s.),

    L’organiste Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers et l’Ensemble instrumental Darius interpréteront des extraits d’une sonate de Jean-Sébastien Bach (1685-1750) et d’une sonate de Carl Philipp Emmanuel Bach (1714-1788) pour violons et continuo

     A la fin de la messe: bénédiction de saint Blaise.

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    La crèche aux santons du Saint-Sacrement reste exposée jusqu’au 2 février inclusivement

    Plus de renseignements: tel. 344 10 89  email : sursumcorda@skynet.be

    ________________________________

    Eglise du Saint-Sacrement à Liège - Travaux de restauration 2020 - Appel à la générosité du public

    Restauration_depliant - Copie.jpgL'ASBL Sursum Corda, propriétaire et gestionnaire de  l'église du Saint-Sacrement située au cœur historique de Liège (Boulevard d'Avroy, 132), va réaliser durant cette année 2020, du mois de mars au mois de décembre, d'importants travaux de restauration sur ce bel édifice du XVIII° siècle. Le SPW (Service Public de Wallonie) prendra une sérieuse partie des frais en charge vu qu'il s'agit d'un immeuble classé. L'ASBL fait appel à la générosité du public pour le solde. La Fondation Roi Baudouin a accepté de parrainer le projet, si bien que les dons sont partiellement déductibles d'impôt.

    Nous vous remercions déjà pour le simple intérêt que vous accordez à notre projet en regardant la vidéo ci-dessous:

    JPSC

  • 75e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz : l’O.N.U met le pape Pie XII à l’ ‘honneur

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    Lu sur le site web "le Salon Beige":

    Le 27 janvier 2020 a marqué le 75e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz. “Il est temps pour la vérité!”, a déclaré Michael Hesemann, un historien et auteur du livre «Le Pape et l’Holocauste», au siège du Conseil de tutelle des Nations Unies, l’un des six principaux organes de l’ONU. Depuis que la résolution adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2005 a institué le 27 janvier Journée internationale de commémoration de l’Holocauste, d’innombrables commémorations ont lieu dans le monde.

    Mais le 27 janvier 2020, c’est la première fois que les Nations Unies ont organisé un événement consacré au thème «Se souvenir de l’Holocauste: les efforts documentés de l’Église catholique pour sauver des vies».

    Michael Hesemann explique : “Quand, enfin, en mars, les archives du Vatican ouvriront leurs dossiers du pontificat de Pie XII, il n’y aura plus d’excuse”. «Le monde doit reconnaître ce que ce grand pape a fait pour sauver le plus de Juifs possible.»

    L’année dernière, le pape François a annoncé que le 2 mars 2020, toute la documentation du Vatican sur la période de 1939 à 1958 sera ouverte, ce qui rendra le pontificat de Pie XII accessible à la consultation des chercheurs et des universitaires.

    Pourtant, cela ne signifie pas qu’il n’y avait pas de documentation disponible jusqu’à présent pour montrer des preuves de ce que Hesemann a dit: “Grâce à plus de 40 interventions diplomatiques, en en cachant des milliers même à Rome et en obtenant autant de visas que les gouvernements du monde étaient disposés à accorder, il a sauvé environ 947 000 vies juives”.

    Il dénonce les «fausses nouvelles» diffusées sur «un saint pape, qui ne mérite que reconnaissance et gratitude et doit être déclaré le saint patron des réfugiés et des aides-réfugiés! »

    L’événement était parrainé par la Mission permanente d’observation du Saint-Siège et la Fondation Pave the Way, cofondée par son président, Gary Krupp. Krupp, qui est juif, était un enfant lorsque Pie XII était pape. Il a rappelé son engagement à nettoyer l’image de Pie XII des taches de la «légende noire» du «pape d’Hitler», qui le dépeignait comme silencieux tandis que 6 millions de Juifs étaient abattus.

    Le principal objectif de la Fondation Pave the Way est d’éliminer «les barrières de désinformation qui attisent la méfiance entre les religions». Krupp a expliqué que depuis 2006, la fondation «a consacré des milliers d’heures à dénicher des documents primaires provenant de sources pour prouver que le Saint Siège et Pie XII ont sauvé plus de Juifs que tous les chefs religieux et politiques du monde réunis. »

    Grâce à la fondation, plus de 76 000 pages de cette documentation, ainsi que des interviews vidéo de témoins oculaires, sont disponibles gratuitement en ligne.

    Ref. L’ONU souligne les efforts du Pape Pie XII pendant la Seconde Guerre mondiale

     JPSC

  • Célibat sacerdotal : une contribution remarquable en filiale obéissance au pape régnant

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    Dans le n° 322 – février 2020 du mensuel « La Nef » , Christophe Geffroy fait le point sur l’événement suscité par la publication du plaidoyer de Benoît XVI et du Cardinal Sarah en faveur du respect absolu du célibat sacerdotal dans l’Eglise latine. Voici cette excellente synthèse :

    Le secret fut particulièrement bien gardé. Le 12 janvier, nous apprenions par le site du Figaro que Benoît XVI et le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin, allaient publier ensemble le 15 janvier un livre pour défendre le célibat sacerdotal : Des profondeurs de nos cœurs (1). Aussitôt, sans même avoir lu le livre, nombre de personnalités catholiques s’en prenaient au pape émérite, l’accusant de trahir François ou de s’ériger en magistère parallèle, ou encore de n’avoir plus toute sa tête et de s’être fait manipuler par un entourage réactionnaire. Le journaliste de La Croix, Nicolas Senèze, par exemple, twittait : « Un méchant coup dans le dos du pape ! Ce pape (émérite) commence vraiment à poser un problème… »

    Une polémique artificielle

    Coup de théâtre avant même la sortie du livre dans les librairies, des journalistes affirmaient d’une façon quelque peu contradictoire que le texte n’était pas de Benoît XVI et qu’il n’avait pas donné son accord pour publier sa propre contribution. Ces graves accusations tendaient à faire passer le cardinal Sarah pour un manipulateur. Après un bref moment de flottement, la vérité a pu être établie sans l’ombre d’un doute. Les deux textes d’introduction et de conclusion ont été rédigés par le cardinal Sarah et approuvé par le pape émérite ; la partie de Benoît XVI, « Le sacerdoce catholique » est bien de lui, texte rédigé en septembre 2019 avant le synode sur l’Amazonie et authentifié par Mgr Gänswein. Le cardinal Sarah, pour défendre son honneur et sa bonne foi, a publié des échanges montrant l’accord de Benoît XVI pour cet ouvrage, ce qu’a reconnu Mgr Gänswein. Les deux hommes se sont d’ailleurs revus le 17 janvier et aucun malentendu n’existait entre eux : « Avec le pape émérite Benoît XVI, nous avons pu constater combien il n’y a aucun malentendu entre nous. Je suis sorti très heureux, plein de paix et de courage de ce bel entretien », twittait le cardinal Sarah le 17 au soir.

    Résultat de cette polémique : le livre est strictement inchangé, ses textes ne sont pas mis en cause, seule la mention des auteurs sera revue dans les éditions suivantes : au lieu d’un livre cosigné par Benoît XVI et le cardinal Robert Sarah, ce dernier sera le seul auteur « avec la contribution de Benoît XVI ».

    Ces réactions polémiques et leur violence révèlent à quel point cet ouvrage est un événement important qui gêne pas mal de monde. C’est en effet la première fois que Benoît XVI s’explique ainsi sur un sujet débattu aussi « chaud » et sur lequel le pape est très attendu. Devait-il sortir de la réserve qu’il s’était imposée ? La question est légitime, mais il n’existe pas de réponse toute faite tant qu’un statut de « pape émérite » n’aura pas été établi. Benoît XVI demeure évêque et conserve à ce titre la liberté de s’exprimer comme n’importe quel évêque émérite. Il est évident qu’il ne s’exprime plus en tant que successeur de Pierre et sa parole n’a donc aucune autorité magistérielle mais elle a l’autorité de son expérience, de sa compétence et de sa sagesse. Son intervention ne commente pas une décision pontificale mais une question ouverte sur laquelle on peut librement discuter, il est donc absurde de voir dans cette initiative une « attaque » ou une critique contre François ; et ce d’autant plus qu’il ne fait aucun doute qu’il ne contestera pas ce que le pape décidera in fine.

    Le fait qu’il ait jugé en conscience devoir parler montre simplement l’importance qu’il prête à ce sujet pour le bien de l’Église. Contribuer à éclairer le pape et les fidèles sur un tel débat est une attitude parfaitement légitime et normale dans l’Église. L’introduction donnait d’ailleurs le ton sans ambages : « Nous offrons donc fraternellement ces réflexions au peuple de Dieu et, bien entendu, dans un esprit de filiale obéissance, au pape François » (p. 23).

    Ce dernier, au demeurant, n’a émis aucune réserve ni effectué aucune pression, a confirmé Mgr Gänswein. Andrea Tornielli, directeur éditorial du Dicastère pour la Communication du Saint-Siège, avait publié dès le 13 janvier un éditorial saluant « une contribution sur le célibat sacerdotal, en filiale obéissance au pape ». Aucune critique contre le principe même de ce livre, l’auteur rappelant au contraire l’attachement de François au célibat sacerdotal.

    La nature du sacerdoce

    Venons-en maintenant au contenu de cet ouvrage. Il faut le redire d’emblée, il n’y a nulle polémique chez les deux auteurs, mais au contraire une réflexion passionnante et très profonde sur la nature du sacerdoce qui justifie pour eux de maintenir le célibat sacerdotal dans l’Église latine. Commençons par le texte de Benoît XVI intitulé « Le sacerdoce catholique ».

    Ce texte assez bref de 45 pages est une approche lumineuse sur la crise actuelle du sacerdoce, sur l’incompréhension qu’en ont beaucoup aujourd’hui dans l’Église. Pour le pape émérite, comprendre la nature du sacerdoce permet aussi de mesurer combien l’ordination d’hommes mariés serait une fausse solution et conduirait au contraire à une situation bien pire.

    « Au fondement de la situation grave dans laquelle se trouve aujourd’hui le sacerdoce, écrit-il, on trouve un défaut méthodologique dans la réception de l’Écriture comme Parole de Dieu. L’abandon de l’interprétation christologique de l’Ancien Testament a conduit de nombreux exégètes contemporains à une théologie déficiente du culte. Ils n’ont pas compris que Jésus, loin d’abolir le culte et l’adoration dus à Dieu, les a assumés et accomplis dans l’acte d’amour de son sacrifice. Certains en sont arrivés à récuser la nécessité d’un sacerdoce authentiquement cultuel dans la Nouvelle Alliance » (p. 29-30). Et il poursuit : « L’acte cultuel passe désormais par une offrande de la totalité de sa vie dans l’amour. Le sacerdoce de Jésus-Christ nous fait entrer dans une vie qui consiste à devenir un avec lui et à renoncer à tout ce qui n’appartient qu’à nous. Tel est le fondement pour les prêtres de la nécessité du célibat mais aussi de la prière liturgique, de la méditation de la Parole de Dieu et du renoncement aux biens matériels » (p. 30).

    Les origines de la crise du sacerdoce

    Benoît XVI explique alors comment le sacerdoce s’est élaboré à l’origine de l’Église, comment la destruction du Temple hérodien a été assumée positivement par Dieu et comment aussi Luther, se fondant sur une autre lecture de l’Ancien Testament, ne voyait plus le sacerdoce que « comme une expression de la “Loi” » (p. 43). Aujourd’hui, cette incompréhension qui érige une opposition entre ministères et sacerdoce demeure largement partagée, d’où la crise que nous vivons. Dans l’Ancienne Alliance, la continuité de la hiérarchie sacerdotale était assurée par l’hérédité, puisque les prêtres étaient issus de la seule tribu de Lévi ; dans la Nouvelle Alliance, c’est Dieu qui appelle l’homme au ministère qui doit reconnaître et accepter cet appel, d’où le problème de la vocation qui existe dans l’Église. « Dans la conscience commune d’Israël, les prêtres étaient rigoureusement tenus de respecter l’abstinence sexuelle dans les périodes où ils exerçaient le culte et étaient donc en contact avec le mystère divin. La relation entre l’abstinence sexuelle et le culte divin fut absolument claire dans la conscience commune d’Israël. […] Étant donné que les prêtres de l’Ancien Testament ne devaient se consacrer au culte que durant des périodes déterminées, le mariage et le sacerdoce étaient compatibles. Mais, en raison de la célébration eucharistique régulière et souvent même quotidienne, la situation des prêtres de l’Église de Jésus-Christ se trouve radicalement changée. Dé­sormais, leur vie entière est en contact avec le mystère divin. Cela exige de leur part l’exclusivité à l’égard de Dieu. Cela exclut par conséquent les autres liens qui, comme le mariage, embrassent toute la vie. De la célébration quotidienne de l’Eucharistie, qui implique un état de service de Dieu permanent, naquit spontanément l’impossibilité d’un lien matrimonial. On peut dire que l’abstinence sexuelle qui était fonctionnelle s’est transformée d’elle-même en une abstinence ontologique » (p. 47-48).

    Certes, reconnaît Benoît XVI, il a existé dans les premiers siècles de l’Église un clergé marié, mais, insiste-t-il, « les hommes mariés ne pouvaient recevoir le sacrement de l’Ordre que s’ils s’étaient engagés à respecter l’abstinence sexuel­le » (p. 50), ce qui était alors admis sans problème et, dès l’origine, le célibat était imposé à tous les évêques, d’Orient comme d’Occident. De même, peut-on ajouter, si saint Pierre était marié, il a quitté sa famille pour suivre le Christ.

    Le regard d’un pasteur

    Dans sa contribution, le cardinal Sarah porte un « regard ecclésiologique et pastoral sur le célibat sacerdotal ». S’appuyant sur son expérience personnelle, il explique combien des prêtres mariés auraient eu du mal à évangéliser l’Afrique et rappelle que, de même que le sacerdoce est un don, il n’existe pas de « droit à l’Eucharistie » (p. 89) et qu’on ne peut donc changer la doctrine catholique du sacerdoce et du célibat en fonction des besoins ressentis ici ou là. En effet, le Cardinal dément avec vigueur l’idée selon laquelle le célibat ne serait qu’une simple loi ecclésiastique, une discipline tardivement imposée. Il est attesté que dès le IVe siècle, les hommes mariés ordonnés étaient tenus à la continence absolue, cela les adeptes de l’ordination d’hommes mariés ne le rappellent jamais. Dans l’Église d’Orient, cette pratique a évolué plus tardivement à la fin du VIIe siècle quand la continence sacerdotale n’a pas disparu mais a été limitée aux périodes qui précèdent la célébration eucharistique. Le contexte culturel de l’époque était cependant différent et, aujourd’hui, « le clergé oriental marié est en crise » (p. 95), le divorce des prêtres mariés étant notamment un vrai problème. Et les vocations ne sont pas plus nombreuses là où existe un clergé marié (2), cette mesure ne résoudrait donc même pas cet aspect, qui est pourtant le premier recherché, et ne ferait que troubler davantage la juste compréhension du sacerdoce de plus en plus réduit à une simple fonction.

    L’exception deviendrait la règle

    Le cardinal Sarah conclut son texte en notant qu’« au sein de l’Église, les crises sont toujours surmontées par un retour à la radicalité de l’Évangile, et non par l’adoption de critères mondains » (p. 142). Et il ajoute : « Je supplie humblement le pape François de nous protéger définitivement d’une telle éventualité en mettant son veto à tout affaiblissement de la loi du célibat sacerdotal, même limité à l’une ou l’autre région » (p. 162). Car, même restreint à une contrée, l’ordination d’homme marié dans l’Église latine créerait une « brèche », « l’exception deviendrait un état permanent préjudiciable à la juste compréhension du sacerdoce » (p. 127).

    Christophe Geffroy

    (1) Benoît XVI, cardinal Robert Sarah, Des profondeurs de nos cœurs, Fayard, 2020, 176 pages, 18 €.
    (2) Saint Paul VI l’avait vu dès 1967 dans son encyclique Sacerdotalis Caelibatus  défendant le célibat sacerdotal déjà attaqué.

    © LA NEF n°322 Février 2020

    Ref. Une défense du célibat sacerdotal

    JPSC

     

  • Le progressisme est-il à l'œuvre lors du Synode en Allemagne ?

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    Sur le site web du bimensuel « L’Homme nouveau » :

     Dans le parcours synodal qui a commencé en Allemagne et qui devrait durer deux ans, est-ce le progressisme qui est à l'œuvre ? Pour en parler, le père Thomas, l'abbé Celier, et l'abbé Barthe autour de Philippe Maxence :

     

    Ref.

    Le progressisme est-il à l'œuvre
    lors du Synode en Allemagne ?

    JPSC