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  • "Autant en emporte le vent" : une oeuvre à proscrire ?

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    De la revue de presse de l'Homme Nouveau :

    Alors que le film Autant en emporte le vent vient d’être retiré de la vente en streaming par HBO, une nouvelle traduction française du roman éponyme de Margaret Mitchell paraît en France. Le Figaro littéraire (11 juin) en a profité pour faire un point sur ce qu’en France nous appelons la Guerre de Sécession et qui s’appelle aux États-Unis la guerre civile (côté Nord) et la Guerre entre les États (côté Sud) :

    MARGARET Mitchell disait qu’elle avait écrit un roman sur la façon dont les habitants de sa région avaient vécu la guerre civile et non pas un roman historique sur la guerre de Sécession dans son ensemble. Dès son plus jeune âge, à une époque où les enfants assis sagement sur les genoux des grandes personnes écoutaient leurs conversations, elle s’est imprégnée des histoires que racontaient inlassablement les vétérans et les femmes qui comme Scarlett étaient de toutes jeunes filles quand le conflit commença. Plus tard, elle a épluché des centaines de vieux journaux et magazines de l’époque, des écrits intimes, des correspondances et des dizaines d’autres ouvrages, avec un souci de réalisme qui donne à Autant en emporte le vent cette rare puissance d’évocation. Néanmoins, on ne peut s’empêcher de s’interroger : le tableau qu’elle brosse de la fin de la guerre et des années dites de Reconstruction, un régime d’occupation sous la férule de l’armée nordiste, est-il exact ? L’historien Farid Ameur, qui se passionne pour cette période depuis qu’il a lu et vu enfant les Tuniques bleues et Autant en emporte le vent, a fait sa thèse de doctorat sur les Français dans la guerre de Sécession. (…) Il confirme que la guerre civile a « réduit les États du Sud en cendres » : « Les villes et les campagnes ont été ravagées, les plantations incendiées, les propriétés pillées. En 1865, le Sud était dans un état de chaos total. Les réquisitions et le saccage des récoltes provoquèrent des disettes tandis que la corruption de certaines administrations et des bandes de hors-la-loi créaient un angoissant sentiment d’insécurité. » Comme le raconte Margaret Mitchell, la loi martiale fut instaurée en 1867 et les anciens notables sudistes privés du droit de vote jusqu’en 1872. « L’assassinat de Lincoln qui voulait user de modération envers les États séparatistes laissa le champ libre aux extrémistes qui voulaient traiter les États du Sud en provinces conquises et punir les rebelles. Les sudistes étaient ruinés, avilis, soumis, humiliés. Le fossé entre le Sud et le Nord se creusa », explique Farid Ameur. (…) Dans Autant en emporte le vent, l’arrogance moralisatrice des Américains venus du Nord spéculer sur la reconstruction du Sud nourrit également la rancœur sudiste : la bourgeoisie yankee a lu La Case de l’oncle Tom et milité contre l’esclavage mais n’imagine pas un instant engager une nourrice noire pour ses enfants, ce qui stupéfie Scarlett, la bouleverse et la met en colère. Farid Ameur confirme qu’il y avait beaucoup de racistes dans le Nord et que le clivage « gentils nordistes abolitionnistes contre méchants sudistes esclavagistes » est très réducteur. « Abraham Lincoln lui-même a dit que s’il pouvait sauver l’Union sans libérer un seul esclave, il le ferait. »

  • Homophobie : les évêques italiens s'opposent au vote d'une nouvelle loi

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    Du site de la Conférence des évêques d'Italie :

    L'homophobie, pas besoin d'une nouvelle loi.

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    "Rien ne se gagne par la violence et tant se perd", souligne le pape François, mettant hors-jeu toute forme de racisme ou d'exclusion ainsi que toute réaction violente, destinée à s'avérer autodestructrice.

    La discrimination - y compris la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle - constitue une violation de la dignité humaine, qui - en tant que telle - doit toujours être respectée dans les paroles, les actes et la législation. Les traitements préjudiciables, les menaces, les agressions, les blessures, l'intimidation, le harcèlement... sont autant de formes d'atteinte au caractère sacré de la vie humaine et doivent donc être combattus sans équivoque.

    À cet égard, un examen objectif des dispositions relatives à la protection de la personne, contenues dans le système juridique de notre pays, permet de conclure qu'il existe déjà des garanties adéquates pour prévenir et réprimer tout comportement violent ou persécuteur.

    Cette prise de conscience nous amène à regarder avec inquiétude les propositions législatives actuellement examinées par la Commission Justice de la Chambre des Députés contre les crimes d'homotransphobie : non seulement il n'y a pas de lacunes réglementaires dans ces domaines, mais pas non plus des lacunes qui justifieraient l'urgence de nouvelles dispositions.

    Au contraire, une éventuelle introduction de nouvelles réglementations incriminantes risquerait de s'ouvrir à des dérives liberticides, de sorte que - plutôt que de sanctionner la discrimination - on finirait par frapper l'expression d'une opinion légitime, comme nous l'enseigne l'expérience des systèmes d'autres nations dans lesquelles des réglementations similaires ont déjà été introduites. Par exemple, soumettre à une procédure pénale ceux qui pensent que la famille a besoin d'un homme et d'une femme pour être un père et une mère - et non la duplication de la même figure - reviendrait à introduire un crime d'opinion. Cela limite en fait la liberté personnelle, les choix éducatifs, la façon de penser et d'être, l'exercice de la critique et de la dissidence.

    Nous croyons fermement que, outre l'application prudente des dispositions déjà en vigueur, nous devons avant tout promouvoir un engagement éducatif dans le sens d'une prévention sérieuse, qui permettra d'éviter et de contrer toute atteinte à la personne. Il n'y a pas besoin de controverse ou d'excommunication mutuelle à ce sujet, mais une volonté de s'engager dans une discussion authentique et intellectuellement honnête.

    Dans la mesure où ce dialogue se déroule en toute liberté, il bénéficiera à la fois au respect de la personne et à la nature démocratique du pays.

    La présidence de la CEI

    Rome, le 10 juin 2020

  • "Qu'aucun de ces petits ne se perde" : un nouveau livre pour réfléchir sur le respect absolu de chaque vie humaine

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    Qu'aucun de ces petits
    ne se perde

    € 14,00

    Avec ce livre, le Fr. René Stockman veut réflechir plus profondément sur la vie humaine et le respect absolu de chaque vie humaine. C’est un thème plus que d’actualité à une époque où l’autodétermination absolue, l’autonomie et la liberté deviennent les principaux concurrents du respect absolu de la vie.

    Parole et Silence – 2020 – 134 p

    “Emporté dans une discussion regrettable d’accepter ou non l’euthanasie chez les patients psychiatriques qui sont soi-disant à bout de traitement, cela m’a incité à réfléchir plus profondément sur les éléments fondamentaux sur lesquels nos réflexions et actions éthiques devraient être basées et à pénétrer plus profondément dans les fondements ultimes sur lesquels notre vision de la vie et le respect pour la vie devraient être construits et en même temps à découvrir pourquoi il est aujourd’hui devenu si difficile d’arriver à une position claire et à ne pas nous perdre dans des sentiments qui remplacent les arguments ou même les catégorisent comme impitoyables. Bien sûr, je l’ai fait en tant que chrétien et je me suis basé sur ce que l’Eglise catholique me donne comme direction.

    Pendant cette navigation à contre-courant, j’ai rencontré le Prof. Jérôme Lejeune, le généticien français qui a fait un travail révolutionnaire dans la recherche sur le syndrome de Down, et qui, par cette recherche, est devenu de plus en plus convaincu de la protection absolue de la vie. Je voudrais donc lui dédier cet ouvrage à titre posthume et l’offrir hardiment à tous ceux qui, en ces temps controversés, continuent à défendre courageusement la vie : la vie nous est chère, parce que nous continuons à considérer la vie comme un cadeau de Dieu et que nous voulons alors aussi la chérir et bien la gérer depuis le moment où elle commence, jusqu’au moment où elle atteint sa fin naturelle.”
    (Fr. René Stockman)

    Ce livre est la traduction du livre néerlandais “Laat niet verloren gaan één mensenkind”, édité chez Gompel & Svacina en 2018.

    Le livre peut être commandé auprès de la maison d’édition Parole et Silence ou bien auprès du secrétariat de l’Administration générale.

  • Feuillet du samedi (13 juin) de la 2ème semaine après la Pentecôte : Foi et raison (paradoxes du catholicisme (Benson) 7)

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  • Les luttes anti-raciales : une nouvelle forme de la lutte des classes ?

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    De sur Smart Reading Press :

    LES LUTTES ANTI-RACIALES, UNE NOUVELLE FORME DE LA LUTTE DES CLASSES ?

  • Avortement : peut-on encore s'interroger ?

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    [REPORTAGE] AVORTEMENT : PEUT-ON ENCORE S’INTERROGER ?

    12 juin 2020

    « Pour toutes c’est un droit ». Par ces mots qui ouvrent le documentaire Avortement, le prix à payer diffusé mardi sur France 5 dans la série Le monde en face, le ton est donné et le documentaire, dont l’objectif n’est pas d’informer, est d’emblée militant. En effet, l’avortement n’est pas un droit. « En France, l’avortement est dépénalisé sous certaines conditions, mais du fait même de ces conditions, l’avortement demeure une dérogation au principe du droit à la vie » explique Grégor Puppinck, docteur en droit (cf. L’avortement ne pourra jamais être un « droit fondamental », ni une « liberté »). Un état de fait affirmé clairement par Simone Veil elle-même : « si (la loi) n’interdit plus, elle ne crée aucun droit à l’avortement » (cf. L'avortement, droit ou drame ?). Et c’est vrai en France comme ailleurs. « La Cour de Strasbourg a clairement affirmé que la Convention européenne des droits de l’homme ne contient pas de ″droit″ à l’avortement », rappelle Grégor Puppinck. « De même, au sein des Nations Unies, toutes les tentatives pour affirmer l’existence d’un droit universel à l’avortement échouent depuis quarante ans. »

    Ces préalables étant posés, pendant plus d’une heure, le documentaire tourne autour de la seule question de l’accès à l’avortement, avec une focalisation sur les délais. Dans le contexte politique actuel,  alors que les tentatives de certains parlementaires poussent au « toujours plus » en matière d’IVG, on ne peut que s’étonner de la concordance de la programmation. D’autant que l’allongement des délais ne résoudra pas la question des avortements, rares, au-delà des 12 semaines, comme si la question pouvait se résumer à un assouplissement d’ordre administratif. « Je suis un militant de l’IVG de la première heure, mais suis fermement opposé à cet allongement » déclarait le professeur Israël Nisand, gynécologue à Strasbourg et président du Collège national des gynécologues et obstétriciens de France, dans un article du journal La Croix[1]. « Il passerait par un geste à la fois plus dangereux pour les patientes et psychologiquement lourd pour les médecins », affirme-t-il. Selon lui, « en cas d’allongement, au moins un tiers des gynécologues cesseraient de pratiquer des avortements » (cf. Avortements tardifs : les grossesses suivantes davantage à risque )

    « C’est une situation à laquelle sont confrontées plus de 200 000 femmes chaque année. (…) Une femme sur trois y aura recours au moins une fois dans sa vie », rappelle le documentaire. Ne faudrait-il pas s’interroger sur ce chiffre et son étonnante stabilité, alors que Simone Veil affirmait elle-même « qu’il ne s’agit pas d’un acte normal ou banal, mais d’une décision grave qui ne peut être prise sans en avoir pesé les conséquences et qu’il convient d’éviter à tout prix » ? La banalisation à outrance de l’acte se dément dans l’expérience des femmes qui continuent d’en souffrir (cf. Arte donne la parole à des femmes qui ont eu recours à l'avortement ; Avortement : « Ce n’est pas parce que vous voulez oublier que vous oubliez » ).

    Pour aller plus loin :

    ____________________

    [1] Le confinement relance le débat sur l’IVG, Loup Besmond de Senneville (18/05/2020)

    Lire également : ANGLETERRE, PAYS DE GALLES, IRLANDE ET IRLANDE DU NORD : LES CHIFFRES DE L'AVORTEMENT

  • Chine : reprise de la persécution à l'encontre des catholiques dissidents

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    De Tang Zhe sur le site Bitter Winter :

    La persécution des catholiques dissidents reprend

    12/06/2020

    Le confinement se relâche et le PCC recommence à menacer et à intimider les catholiques qui n'adhèrent pas à l'Église patriotique.

    La veille de Pâques, des fonctionnaires du Bureau des affaires religieuses ont fait une descente à l'église du Saint Rosaire à Fuzhou, une préfecture du sud-est de la province du Jiangxi. Afin d'inciter les responsables à rejoindre l'Association catholique patriotique chinoise (APCC), les fonctionnaires ont menacé de démolir l'église, d'imposer une amende de 200 000 renminbi (environ 28 000 dollars US) et d'arrêter le prêtre. Avant de partir, les fonctionnaires ont ordonné de retirer le nom de l'église du mur.

    insegna della chiesa del Santo Rosario

    L'enseigne de l'église du Saint Rosaire a dû être recouverte

    Deux semaines plus tard, l'enseigne de l'église du Saint Rosaire a été recouverte et tous les objets utilisés pour célébrer la Sainte Messe ont été cachés. L'administration locale a interdit les services religieux dès la fin de l'année dernière et depuis lors, le lieu de culte est sous surveillance.

    Lo slogan
    Le slogan "Guider la religion avec les valeurs centrales du socialisme" affiché près de l'église du Saint Rosaire.

    Depuis que les autorités ont fermé une église catholique non enregistrée dans le comté de Chongren à Fuzhou il y a deux ans, la communauté a commencé à se rassembler dans les maisons des fidèles. Fin mars, une femme qui avait organisé certaines de ces réunions chantait des hymnes avec sa petite-fille lorsque des fonctionnaires du gouvernement sont entrés par effraction chez elle et leur ont ordonné d'arrêter de chanter, menaçant de punir la femme si elle organisait encore des activités religieuses. La femme avait contacté le curé de l'église désormais fermée pour lui demander de célébrer la messe de Pâques, mais le prêtre a refusé car il craignait qu'il ne se retrouve en prison s'il était découvert. La femme estime que si l'épidémie n'avait pas ralenti la persécution religieuse, "tous les fidèles auraient été arrêtés".

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  • Aucune « race » ne doit s’agenouiller devant l’autre

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    De Gabrielle Cluzel sur le site de Famille Chrétienne :

    Mouvement #BlackLivesMatter : comment se positionner comme catholique ?

    08/06/2020

    MAGAZINE – Sur les réseaux sociaux, en particulier sur Instagram, on a vu un certain nombre de catholiques relayer le mouvement #BlackLivesMatter, à la suite du meurtre de George Floyd.

    Il est un fait que la police américaine n’est pas réputée tendre et qu’aucun homme, absolument aucun, fût-il repris de justice, ne mérite une telle mort : tout catholique ne peut qu’éprouver de la compassion.

    Mais tout catholique articule aussi sa foi avec sa raison, et ne se laisse pas submerger par l’émotion ou peut-être – moins avouable – par l’envie d’être enfin à l’unisson de ce monde pour lequel il est si souvent difficile d’être signe de contradiction. Cette raison lui rappelle qu’aux États-Unis, il y a, hélas, 16 000 meurtres par an. Ainsi, le 27 mai, un jeune père de famille « blanc » de 29 ans, Cody Holte, policier du Dakota, est tombé sous les balles d’un homme « noir » de 41 ans, Salamah Pendelton. Le 2 juin, David Dorn, ancien chef de police « noir » du Missouri a été assassiné par les émeutiers. Pourquoi leur tragique disparition susciterait-elle moins d’indignation ? Tout catholique essaie de cultiver la vertu de prudence : quelle part d’instrumentalisation dans cette protestation ?

    ▶︎ À LIRE AUSSI L’Église catholique aux États-Unis : pro-vie et antiraciste ?

    Aucune « race » ne doit s’agenouiller devant l’autre

    Tout catholique se méfie, aussi, des mouvements de foule qui conduisent au lynchage, il sait qu’aucun chagrin ne justifie le pillage, et refuse les boucs émissaires : le restaurateur anonyme caillassé, qui expie le seul péché d’être blanc ou simplement commerçant – peindre POC (Person Of Colour) sur la porte ne suffit pas toujours à être épargné – ou bien le policier, y compris français, au métier risqué et aujourd’hui conspué. Tout catholique sait qu’aucune « race » ne doit s’agenouiller devant l’autre, mais que toutes sont invitées à le faire de concert dans la même direction : celle du ciel.

    Tout catholique se veut doux agneau, mais pas naïf mouton (de Panurge).

  • Feuillet du vendredi (12 juin) de la 2ème semaine après la Pentecôte : le message central de l'Apocalypse

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    2020_06_12_10_23_23_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

  • Affaires vaticanes : la revanche du cardinal Pell sur la Secrétairie d'Etat

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur Diakonos.be :

    Affaires vaticanes.  La revanche du cardinal Pell sur la Secrétairerie d’État

    L’arrestation et la mise sous les verrous le 5 juin dernier de Gianluigi Torzi a fait l’effet d’un coup de tonnerre.  Le financier est accusé d’avoir extorqué 15 millions d’euros à la Secrétairerie d’État dans les dernières révélations sur l’affaire de l’acquisition d’un coûteux immeuble à Londres, à la demande de la Secrétairerie d’État en 2014, avec de l’argent provenant en bonne partie du Denier de Saint-Pierre.

    L’enquête n’en est encore qu’à sa phase préliminaire et la date du procès n’a pas encore été fixée.  Mais dans les hautes sphères de la Curie vaticane, c’est déjà la guerre.  Le substitut du secrétaire d’État, Edgar Peña Parra, est dans le collimateur de l’un des suspects, Mauro Carlino, qui avait été en son temps l’ancien secrétaire du précédent substitut, Giovanni Angelo Becciu, aujourd’hui cardinal préfet de la Congrégation pour les causes des saints.  Becciu, qui avait donné son feu vert à l’opération en 2014, a fait l’objet de critiques de son supérieur direct de l’époque, le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin, tandis qu’Angelo Perlasca, un autre suspect principal, accuse le cardinal Parolin d’avoir lui aussi approuvé l’opération.

    Tout cela laisse présager que le procès n’épargnera personne.  Et vraisemblablement, afin que de semblables désastres, provoquées par des opérations sans contrôle effectuées par des exécutants incompétents et peu fiables, ne se reproduisent plus, le Vatican a décidé le 1 juin dernier de durcir sévèrement les règles concernant les marchés publics passés par le Saint-Siège, y compris les marchés « immobiliers », avec une référence explicite à l’opération de Londres.

    La réforme des règlements du Vatican tiennent en quatre points-clés : la centralisation des contrats, désormais uniquement chapeautés par l’APSA, l’Administration du Patrimoine du Siège Apostolique, ou par le gouvernorat de la Cité du Vatican, ainsi que la tenue d’un registre unique des professionnels habilités à effectuer ces opérations, dont l’intégrité absolue doit être certifiée.  Le tout sous la supervision du Secrétariat pour l’économie et du réviseur général aux comptes.

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  • Quand l'antiracisme fait son cinéma... et de bonnes affaires !

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    De Philippe Oswald sur la Sélection du jour :

    L’antiracisme fait son cinéma… et de bonnes affaires !

    À genoux ou le poing dressé, les champions autoproclamés de l’antiracisme veulent imposer leur loi en Occident, aux Etats-Unis comme en Europe. Le vent souffle d’Outre-Atlantique mais, comme souvent, la gauche française oublie ses vieux griefs contre l’oncle Sam pour s’imprégner avec délice de ses effluves « progressistes ». Ainsi applaudit-elle la mise à l’index par la Warner d’un des chefs-d’œuvre du cinéma mondial, « Autant en emporte le vent », le film aux dix oscars, accusé d’entretenir une trouble complaisance envers l’infériorité supposée de la race noire. Dans la foulée, on tague ou l’on renverse les statues de personnages décrétés infréquentables : des militants anti-racistes ont détruit des statues de Christophe Colomb aux Etats-Unis, d’autres ont déboulonné celle du roi Léopold II en Belgique, d’autres encore ont tagué celle de Winston Churchill à Londres. En France, un tweet de la Ligue de Défense Noire Africaine annonce emphatiquement : « Les statues publiques des maudits Colbert, Napoléon, du Général De Gaulle rejoindront les poubelles de l’Histoire de l’Humanité; ainsi on effacera du dessous des Cieux leurs souvenirs pour le bénéfice des jeunes générations. »

    Ce tsunami révolutionnaire a été déclenché par le décès à Minneapolis, le 25 mai, d’un noir américain George Floyd, au cours d’une arrestation violente. Sa mort a été mise en parallèle en France avec celle d’Adama Traoré, qui remonte à quatre ans et dont l’instruction judiciaire est toujours en cours. Cette réplique française au tremblement de terre américain s’est notamment exprimée par une gigantesque manifestation non autorisée en raison de la crise sanitaire mais généreusement tolérée par le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. Il s’en est expliqué mardi 9 juin sur BFM TV-RMC dans une déclaration qui fera date : « Les manifestations ne sont pas [autorisées] dans les faits, car il y a un décret du Premier ministre dans le cadre de la deuxième phase du déconfinement qui interdit les rassemblements de plus de dix personnes. Mais je crois que l'émotion mondiale, qui est une émotion saine sur ce sujet, dépasse au fond les règles juridiques qui s'appliquent. » L’émotion supérieure à la loi pourvu qu’elle soit « saine », tout est dit ! Les policiers et les gendarmes, exclus a priori de cette compassion, ont d’autant plus apprécié que le même Castaner, leur ministre, leur avait annoncé la veille, 8 juin, lors d'une conférence de presse, que leur suspension serait « systématiquement envisagée pour chaque soupçon avéré » en matière de racisme. Quand l’émotion l’emporte sur la loi, le soupçon a vite fait d’être « avéré » !

    Mais qu’y a-t-il derrière l’émotion ? À qui profite-t-elle ? Aux idéologues de la société « ouverte », bien sûr, aux apôtres du multiculturalisme et du communautarisme, déterminés à abolir les états-nations en éradiquant le « souverainisme », le « racisme » et le « sexisme », et finalement en détruisant la culture occidentale. Mais ils ne sont pas seuls à agir : derrière eux, et les soutenant financièrement, il y a le monde des affaires. Des entreprises internationales font leur miel depuis longtemps de ce mondialisme multiculturel propice à leur bizness, popularisé dès les années quatre-vingt par le slogan et les affiches « United Colors of Benetton ». Le plupart des multinationales se sont engouffrées dans la voie ouverte par Benetton. Depuis la mort de George Floyd, Reebok, Converse, Adidas, Reebok, Netflix, et bien entendu les Gafa (Google, Appel, Facebook, Amazon) font de l’antiracisme un outil de marketing, constate Marianne (dans une enquête en lien ci-dessous). C’est bien sûr la certitude de toucher leur cible principale, des jeunes de toutes origines, mais aussi un moyen de faire oublier des « affaires » qui collent aux basques de nombre de ces multinationales : Benetton a été secouée par une série de scandales dans les années quatre-vingt-dix (travail illégal des enfants en Turquie, accaparement de terres indigènes en Patagonie), Nike et Adidas ont été épinglées en 2018 pour leurs délocalisations de… Chine en Indonésie, au Cambodge et au Vietnam pour améliorer leurs marges, Apple ne compte que 3% de noirs parmi ses dirigeants, Alphabet, filiale de Google, vient de rejeter, début juin, une proposition de ses actionnaires demandant que les salaires des dirigeants soient liés à des objectifs de « diversité », et Facebook vend des technologies de reconnaissance faciale aux services d’immigration américains et du Pentagone. Mais qu’importe si le grand public n’est pas vraiment dupe ! Les Gafa y trouvent encore leur compte : à peine soustrait du catalogue HBO (propriété de la Warner) parce qu'il donnerait une « version édulcorée de l'esclavage », « Autant en emporte le vent » vient de se hisser en première position des films les plus vendus sur Amazon !

  • Etats-Unis, l’irréconciliable fracture ? Décryptage sur KTO

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    De KTO :

    Etats-Unis, l’irréconciliable fracture ?

    11/06/2020

    Nous revenons sur la situation aux Etats-Unis, toujours sous tension deux semaines après la mort de George Floyd, un afro-américain de 46 ans, étouffé par un policier blanc lors de son interpellation filmée à Minneapolis. « I can’t breathe », les derniers mots prononcés par George Floyd, sont devenus le cri de ralliement de manifestations, parfois violentes, contre le racisme et les violences policières, à travers le pays et au-delà. Ces évènements semblent en tout cas avoir pris le pas sur une autre actualité américaine tragique: la pandémie du coronavirus qui a déjà fait plus de 100 000 morts. Comment comprendre la contestation qui traverse ce pays de 327 millions d’habitants? Comment les chrétiens ont réagi face aux évènements, et comment les églises oeuvrent pour la justice raciale aux Etats-Unis? Décryptage avec notre invité, Jean Duchesne.