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  • Limitation de la reprise des cultes à 15 participants : réaction des auteurs de la « Lettre ouverte au Premier ministre belge »

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    Ce 10 décembre, les auteurs de la Lettre ouverte au Premier ministre (www.pourlamesse-voordemis.be – qui a récolté plus de 13.000 signatures) ont réagi au pré-accord et à la limite fixée à 15 participants dans un Communiqué :

    « Communiqué de presse suite à la reprise des cultes limités à 15 participants

    Bruxelles, 10 décembre 2020.

    Avec probablement les près de 13.000 signataires, les auteurs de la lettre ouverte adressée au Premier Ministre Alexander De Croo (www.pourlamesse-voordemis.be) prennent acte de la décision de principe de reprise des cultes publics en Belgique, limités à une jauge de 15 personnes.

    Saisi en référé par la communauté juive anversoise, le conseil d’Etat a rétabli ce mardi 8 décembre la liberté de culte garantie par la Constitution et la convention européenne des droits de l’homme.

    Ce mercredi 9 décembre 2020, le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne a rencontré les représentants des différents cultes. Il a été convenu que, sous réserve d'un accord de gouvernement,es célébrations “publiques” pour 15 personnes pourront reprendre dès ce dimanche 13 décembre.

    Les pré-accords qui ont été rendus publics posent cependant de nombreuses questions:

    • D’une part, on évoque le principe de 10 m2 par personne et de l’autre on limite les assemblées à 15 personnes quelle que soit la taille des lieux de culte. Quel est le sens d’une telle limitation pour une église de 300 places ou une cathédrale de 1.000 places assises? Est-il normal d’imposer un même nombre pour une chapelle et un énorme édifice?
    • Pourquoi la limitation à 15 participants ne tient-elle pas compte des protocoles sanitaires mûrement réfléchis par des experts, mis en place et consciencieusement appliqués dans les lieux de culte durant la période entre le premier et deuxième confinement ?
    • Les célébrations, les besoins de spiritualité et de sens seraient-il réduits à des besoins “moins que non-essentiels” ?
    • La liberté du commerce (par exemple les grandes surfaces), la liberté de l’industrie (par exemple le secteur de la construction) et la liberté de culte ne seraient plus garanties de la même manière? N’ya-t-il pas discrimination de fait?
    • Pourquoi ne pas accorder la même confiance aux cultes pour faire respecter les consignes sanitaires (distanciation sociale, port du masque, gel hydroalcoolique etc.)?

    C’est ensemble, avec les soignants et la prudence de tous, que nous traverserons cette pandémie.

    Les auteurs de la lettre ouverte relaient l’appel des évêques pour redoubler de créativité afin de permettre au plus grand nombre de vivre ce temps de l’Avent et la fête de Noël : multiplication des messes, initiatives via internet, ouverture des églises avec un accueil renforcé et visite de la crèche, distribution de repas solidaires, appels téléphoniques aux isolés de toutes conditions, etc.

    La lettre ouverte au premier ministre reste active. Il est toujours possible de la signer pour relayer ces interrogations et soutenir la liberté de culte public.

    Signatures et site: https://www.pourlamesse-voordemis.be

    Page Facebook:

    https://www.facebook.com/pourlamesse.voordemis.be »

    JPSC

  • Quand une jauge débile est imposée au culte

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    Ce ne sont pas nos évêques coucouche panier qui risqueraient de tenir des propos clairs et offensifs tels que ceux de l'archevêque de Paris lorsqu'on tentait d'imposer une jauge de 30 personnes (le double de la nôtre) dans les églises de l'Hexagone :

    Confinement - Coup de fil à Mgr Michel Aupetit

    Podcasts
    Émission du 25 novembre 2020 : « 30 personnes dans une petite église de village, on comprend mais on a des paroisses parisiennes où ils viennent à 2000. On s’arrêtera à 31? C’est ridicule »
    Mgr Aupetit réagit aux mesures prises par le gouvernement et annoncées hier par Emmanuel Macron pour la reprise des cultes et la jauge fixée à 30 personnes par messe.
  • Turquie : la minorité chrétienne opprimée et exploitée

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    De Kerknet.be :

    Les chrétiens en Turquie sont opprimés et exploités

    9 DÉCEMBRE 2020

    Avec la montée du nationalisme turc, les droits des chrétiens en Turquie sont également de plus en plus érodés, selon l'ICC et le MEC.

    Les organisations de défense des droits de l'homme International Christian Concern (ICC) et Middle East Concern (MEC) se plaignent dans un rapport que la minorité chrétienne en Turquie est systématiquement opprimée et exploitée, car les politiciens nationalistes gagnent une popularité considérable auprès d'une majorité de la population turque grâce à cette approche. Mais alors que l'hostilité à l'Islam des politiciens populistes se limite souvent chez nous à de la démagogie, en Turquie, le statut juridique des chrétiens individuels et de leurs lieux de culte et institutions est de plus en plus érodé.

    Selon les deux organisations, les chrétiens sont traités comme des citoyens de seconde zone et leurs droits religieux et civils servent de monnaie d'échange dans les négociations. De plus, depuis la persécution dans l'Empire ottoman à aujourd'hui, les chrétiens ne constituent qu'une petite minorité, représentant environ 0,2 % de la population totale. La grande majorité du pays, plus de 90 % de la population, est musulmane. Selon le rapport, l'échec du coup d'État de 2016 contre le président Recep Tayyip Erdoğan a conduit à une introduction accélérée de l'agenda nationaliste islamique. En conséquence, les voix démocratiques sont de plus en plus souvent réduites au silence et la subordination des chrétiens est encore plus encouragée.

    L'identité islamique est de plus en plus mise en avant comme un élément essentiel de la nationalité turque. En conséquence, la sous-évaluation du statut juridique des citoyens chrétiens et de leurs institutions se perpétue au détriment de leur patrimoine, de leur présence culturelle et de leurs droits religieux. Aujourd'hui, le rapport affirme que même la réécriture de l'histoire ne se retient plus.

    Source : CPI/CNA

  • Une blessure et un mépris de la foi

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    Une chronique du Père Charles Delhez s.J. sur la Libre :

    Le sentiment de ne plus exister

    Le silence assourdissant à propos des cultes dans les mesures sanitaires récentes a été ressenti par les croyants comme une blessure et perçu comme un mépris de la foi.

    Que la religion apparaisse dès le berceau de l’humanité, qu’elle soit un signe de l’hominisation du primate que nous sommes, voilà qui fait l’unanimité des historiens. Elle semble bien être une dimension anthropologique constitutive de notre humanité, même s’il y en a d’autres. Mais une tendance apparaît de plus en plus de nos jours, celle de la nier, d’en faire une étape dépassée de notre humanisation.

    Aujourd’hui, il est de bon ton d’accuser les religions de tous les maux, et particulièrement celle de la majorité au moins relative des Belges, la religion catholique. Sans aucune contextualisation historique ni sens de la mesure et à coups de simplismes affligeants, l’Église est traînée devant le tribunal médiatique ou vilipendée dans la conversation des cafés du Commerce entre la troisième et la quatrième chope. Son héritage est présenté comme négatif et les pages noires sont rassemblées en un seul volume, comme si tous les crimes de l’humanité avaient été commandités par Dieu et perpétrés par ses adeptes. J’exagère, bien sûr, réagissant à une caricature par une autre. Mais tout n’est pas faux ! Il n’est pas juste cependant de réduire l’Église à ses abus sexuels - une horreur aux conséquences dramatiques pour les victimes -, comme si elle en avait le monopole, et de ne considérer que les graves erreurs de son histoire que sont, par exemple, l’Inquisition, les croisades et les guerres de religion, oubliant que ces trois faits relèvent tout autant de l’histoire politique que religieuse, les deux étant hélas trop mêlés à l’époque (et pourquoi n’accuser qu’un des deux partenaires ?).

    Une juste autonomie

    La religion fut hégémonique dans toutes les civilisations. C’est une étape de notre histoire. Elle était à dépasser, mais sans jeter pour autant le bébé avec l’eau du bain. Il fallait faire droit aux autres dimensions de notre humaine condition qui étaient sous la coupe des institutions religieuses et de leur hiérarchie. Ainsi les dimensions politiques, philosophiques, scientifiques, artistiques, éthiques. La modernité, c’est l’autonomisation des différentes sphères de l’activité humaine. La date symbolique en France pourrait être la loi de séparation de l’Église et de l’État, en 1905. En Belgique, la question avait été traitée dès la Constitution de 1831 en termes de liberté et d’égalité des cultes, État et religions se reconnaissant dans une indépendance réciproque.

    De plus en plus, cependant, les croyants, surtout les pratiquants, ont le sentiment de ne plus exister aux yeux de leur propre pays. Le silence assourdissant à propos des cultes dans les mesures sanitaires récentes a été ressenti par eux comme une blessure et perçu, à tort ou à raison, comme un mépris de la foi. Une pétition qui circule dans les milieux chrétiens a déjà recueilli 12 000 signatures. Il n’aura fallu pas moins qu’un arrêt du Conseil d’État, suite à la demande de la communauté juive, pour remédier aux restrictions disproportionnées de l’exercice collectif du culte.

    Une approche critique

    Sur le plus long terme, la question récurrente des cours de religion en est un autre signe. Il y a une volonté manifeste d’en réduire l’espace sinon de les supprimer. Or, la religion est un fait social, quelle que soit la position de chacun à son propos. Le fait religieux, sans confusion avec le prosélytisme, mérite d’être enseigné comme tout autre fait historique, scientifique ou littéraire. On sait la place qu’il a prise dans l’histoire et qu’il occupe dans l’actualité. L’école devrait en permettre une connaissance sérieuse, accompagner une distance critique et préparer à un dialogue vrai. Cela ouvrirait aussi les jeunes à la dimension spirituelle qui, elle, est une caractéristique première de notre humanité. Les religions en ont été et en sont encore un véhicule important de transmission. L’ignorer risque bien de faire le lit des fondamentalismes et des extrémismes et de nous enfoncer dans le matérialisme consumériste et l’individualisme tant décriés, et à raison.

    Lire aussi : Pourquoi nos politiques gomment-ils la dimension spirituelle des citoyens qu’ils représentent ?

  • Quand Jésus est-il né ? De nouvelles précisions scientifiques

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    Quand Jésus est-il né ?

    Un chercheur italien situe la naissance du Christ en décembre

    Un entretien avec le chercheur Liberato De Caro de l'Institut de Cristallographie du Conseil National de la Recherche à Bari, Italie

    Giotto di Bondone, “The Nativity of Jesus” [Scrovegni Chapel, Padua], 1303
    Giotto di Bondone, "La Nativité de Jésus" [Chapelle Scrovegni, Padoue], 1303

    9 décembre 2020

    ROME - A l'approche de Noël, le débat se pose souvent sur la date exacte de la naissance de Jésus. La Nativité a-t-elle vraiment eu lieu pendant l'hiver à Bethléem il y a 2020 ans ? Des recherches récentes menées par un groupe de chercheurs italiens suggèrent que oui. 

    Le docteur Liberato De Caro, de l'Institut de Cristallographie du Conseil national de la recherche de Bari, en Italie, qui a dirigé les recherches, propose que la date de naissance de Jésus puisse être déterminée grâce à une compréhension des pèlerinages juifs qui ont eu lieu à cette époque, et comment leurs liens avec la visite de Marie à Elisabeth - et la réaction de Marie à l'attente de Jean-Baptiste par Elisabeth, et la mort d'Hérode le Grand - indiquent que la date de naissance de Jésus a eu lieu en décembre. 

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  • Heureux Français qui pourront célébrer la nuit de Noël

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    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    La messe de Noël échappe au couvre-feu

    Pour Noël, les règles posées pour les lieux de culte "ne seront pas revues à la hausse", a indiqué le Premier ministre Jean Castex lors de sa présentation de la deuxième phase du déconfinement à compter du 15 décembre. Le soir de Noël est sauvé !

    Dès mardi prochain, 15 décembre, la France vivra une nouvelle étape de son confinement. Un couvre-feu à partir de 20h sera imposé sur l’ensemble du territoire… sauf pour le soir de Noël, le 24 décembre. Devant la presse, le Premier ministre a détaillé ce jeudi les mesures qui entreront en vigueur en matière de déplacements et de fréquentation de certains lieux, dont les églises.

    Ainsi, si les établissements recevant du public (théâtres, cinémas…) resteront fermés trois semaines de plus, les règles posées pour les lieux de culte, elles, « ne seront pas revues à la hausse », a précisé Jean Castex. Les messes publiques seront donc possibles le soir de Noël à condition de laisser libres deux sièges entre chaque personne ou entité familiale et n’occuper qu’une rangée sur deux, la jauge convenue entre la Conférence des évêques de France et les autorités.

    « Noël occupe une place à part dans nos vies et traditions » et il s’agit « d’un moment de rassemblement familial où se retrouvent toutes les générations, où se forgent les premiers grands souvenirs des plus petits », a justifié le Premier ministre. Les fidèles pourront donc se rendre à la messe de minuit. Mieux encore, il sera possible de se déplacer sans attestation en journée désormais.

    « Nous ne sommes pas encore arrivés au bout de la deuxième vague et le 15 décembre nous ne serons pas à l’objectif fixé des 5.000 nouveaux cas par jour », a néanmoins prévenu le Premier ministre pour justifier ces mesures. Ainsi, si le soir de Noël échappe au couvre-feu, il y en aura bien un le 31 décembre. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a rappelé la limite souhaitable de six adultes pour les dîners et soirées de fin d’année. Enfin, si les possibilités de déplacement dérogatoire sont limitées pour le couvre-feu, les motifs familiaux impérieux ainsi que les missions d’intérêt général (aides alimentaires, maraudes…) seront valables.

  • Noël 2020 en Belgique

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    Evêques 20-03-12-Bisschoppen-plus-c-Hellen-Mardaga.jpg

    Communiqué officiel des évêques avalisant la proposition du ministre de la Justice sur une levée partielle de l'interdiction des actes publics du culte.

    « Les Évêques de Belgique ont pris connaissance de la proposition du Ministre de la Justice de permettre à 15 personnes maximum (enfants de moins de 12 ans non compris) de se rassembler dans les lieux de culte dès ce dimanche 13 décembre. Ces groupes sont autorisés dans la mesure où on respecte les mesures suivantes : 10 m² par personne (sauf pour les bulles familiales) et les mesures de sécurité prescrites (désinfection, port du masque buccal, distanciation requise).

    Cet assouplissement de 4 à 15 personnes permet aux paroisses d’accueillir davantage de fidèles pour la prière, pour un moment de méditation, allumer une bougie, une visite à la crèche ou offrir un don aux plus démunis. Beaucoup, en ces temps difficiles, usaient déjà individuellement de ces possibilités. Ce léger assouplissement offre de nouvelles opportunités dont celle de se rendre à l’église en famille ou en groupe. Nous réitérons notre appel à garder les églises ouvertes autant que possible et à offrir un bon accueil.

    Dès ce dimanche, on pourra célébrer un moment de prière ou la liturgie en particulier l’eucharistie, à 15 (enfants de moins de 12 ans non compris). Les paroisses locales et les unités pastorales décideront de cette possibilité en tenant compte des éventuelles directives de leur diocèse. Les dimanches ordinaires et plus encore la veille et le jour de Noël, de nombreux fidèles se verront malheureusement refuser l’entrée. Les messes de minuit n’auront pas lieu suite au couvre-feu. En semaine aussi, l’eucharistie pourra être célébrée selon les mêmes règles.

    Au cours des prochaines semaines de confinement, les célébrations dominicales diffusées à la radio et à la télévision demeureront pour la plupart des fidèles, le moyen par excellence d’être unis à l’eucharistie. Les messes diffusées par la RTBF radio et télévision, les radios RCF et la télévision KTO offrent aussi des possibilités. En outre, plusieurs télévisions locales diffuseront une célébration de Noël en collaboration avec les diocèses.

    Les Évêques soulignent que ce léger assouplissement du confinement ne doit nullement donner l’impression d’une diminution de la gravité de la pandémie. Une fois de plus, ils expriment leur solidarité avec le Gouvernement, le secteur des soins de santé et tous ceux qui luttent sans relâche contre le virus. Ils méritent tout notre soutien.

    Ensemble, nous surmonterons la pandémie. »

    SIPI – Service de presse de la Conférence des Évêques de Belgique
    Bruxelles, le 10 décembre 2020 »

    Ref. Communiqué officiel des évêques avalisant sans réserve les propositions du ministre de la Justice

    Pitoyable. Une attitude indigne qui rappelle celle du clergé jureur aux heures les plus sombres de la Révolution, attitude qui semblerait être pilotée par les évêques du nord du pays.

  • Célébrations : la lettre d'un fabricien

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    L'histoire retiendra qu'en Belgique, terre historiquement chrétienne, les Juifs - et non les catholiques -, ont obtenu la reprise des célébrations collectives à l'approche de Noël.

    Les restrictions à la liberté de culte - dont l’interdiction de la messe en public - étaient donc inconstitutionnelles.

    C'était l'évidence même ... nous étions le seul pays d'Europe à être sous le joug cette interdiction...

    Le Conseil d’État français avait déclaré inconstitutionnelle la "jauge de 30 personnes" dans les églises françaises ! La Cour suprêmes des USA a invalidé des règlements restreignant les célébrations à 10 participants!

    Fort heureusement quelques associations de catholiques ont sauvé l'honneur, en saisissant les juridictions civiles parallèlement... recours dont dont l'issue reste à venir.

    Contrairement à la France, la Conférence épiscopale s'est abstenue de participer à toute action judiciaire en vue d'obtenir la reprise des messes.

    Elle n'a donné aucune consigne ni encouragé les catholiques à se mobiliser à ce propos.

    Bon nombre de catholiques ne comprennent pas cette attitude !

    Nous apprenons ce jour qu'un accord serait intervenu entre les représentants des cultes et Ministre de la Justice pour limiter le nombre de participants aux célébrations à 15 personnes.

    15 personnes... règle aveugle et inepte pour un édifice tel qu'une cathédrale, ce que le Conseil d’État français a d'ailleurs rappelé pour "casser" la jauge de 30 !

    Pourquoi accepter une telle règle dont on sait qu’elle est inconstitutionnelle et ne repose sur aucun argument scientifique. Pourquoi ne pas prendre  pour référence la superficie des édifices religieux (X personnes par mètres carrés)?

    Nous avons besoin de pasteurs... et nous avons le sentiment d'être laissé pour compte.

    J'entends également ici et là de nombreux prêtres qui sont en rébellion ouverte contre ce qui se passe et qui considèrent ces injonctions comme illégitimes et contraires à leur sacerdoce.

    J'espère vivement que nos évêques donneront instruction à leurs prêtres DE NE PAS COMPTER les fidèles à l'occasion des messes de Noël dans les paroisses, à l'instar de ce qu'a dit Mgr Aupetit et d'autres évêques français avant que la jauge des 30 soit cassée par le Conseil d'Etat. En tant que membre d'un Conseil de Fabrique, je ne souhaite imposer aucune limitation dans l'église si tant est que les distances de minimum 1,50 m entre les fidèles et que le port du masque soient respectés.

  • "Nous n’inciterons pas les croyants à se rendre à la messe"

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    "Nous n'inciterons pas les croyants à se rendre à la messe" : avec ces quelques mots du porte-parole des évêques de Belgique, tout est dit. Restez chez vous, suivez la messe à la TV ou sur l'écran de votre ordinateur. Laissez votre foi s'éteindre à petit feu dans le confort de vos maisons.

    La pratique religieuse ne se remettra sans doute jamais de ces mois de confinement durant lesquels on s'est habitué à ne plus se rendre dans nos églises. Les mesures imposées par l'autorité politique avec l'acquiescement d'évêques dociles et passifs constituent un véritable éteignoir pour la flamme vacillante d'une foi en recul constant dans notre société déchristianisée.

    L'acceptation de cette jauge surréaliste de 15 personnes maximum pour assister aux célébrations en dit long sur le manque total de détermination de la part de ceux qui ont la charge pastorale de notre Eglise et qui un jour devront en rendre compte devant le Seigneur.

    Alors que l'arrêt du Conseil d'Etat ouvrait la porte à des négociations que les représentants de l'Eglise catholique auraient pu mettre à profit pour obtenir des conditions raisonnables pour la restauration du culte, on retiendra qu'ils ont préféré adopter le profil le plus bas possible pour enfin se satisfaire de cette jauge ridicule.

    Alors qu'en France l'épiscopat s'est mobilisé contre une jauge de 30 personnes jugée totalement insuffisante et a obtenu gain de cause grâce à une attitude offensive, les évêques de Belgique offrent le spectacle lamentable et révoltant de pasteurs mercenaires asservis aux décisions arbitraires de l'autorité politique sans considération pour le bien spirituel de ceux qui leur sont confiés. C'est tout simplement écoeurant.

    Les représentants de l'Action laïque peuvent être totalement rassurés et dormir sur leurs deux oreilles : il n'y a aucun danger de voir nos têtes mitrées manifester la moindre velléité d'inviter leurs ouailles à se rendre à l'église pour y célébrer la naissance du Sauveur. Du jamais vu depuis des siècles, sinon depuis l'origine du christianisme.

    Y.W.

  • Une jeune chrétienne pakistanaise tuée d’une balle dans la tête par l’homme qu’elle a refusé d’épouser et pour qui elle n’a pas voulu se convertir

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    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    Pakistan : elle refuse de se convertir et de l’épouser, il l’abat en pleine rue

    06/12/20

    Chrétienne pakistanaise de 24 ans, Sonia Bibi a été tuée d’une balle dans la tête fin novembre dans la région du Pendjab par l’homme qu’elle a refusé d’épouser et pour qui elle n’a pas voulu se convertir.

    Sonia Bibi avait 24 ans lorsqu’elle a été abattue d’une balle dans la tête le 30 novembre à Rawalpindi, une ville située dans la province du Pendjab (Pakistan). Son meurtrier n’aurait pas supporté que la jeune fille, chrétienne, refuse de l’épouser et de renoncer à sa foi, rapporte UCA News.

    Le père de la victime, Allah Rakha Masih, professionnel de santé, a accusé un homme prénommé Shehzad et son ami Faizan d’avoir tué sa fille. Faizan a été arrêté mais Shehzad est toujours en liberté. « Shehzad avait menacé de tuer ma fille à plusieurs reprises », a-t-il dénoncé. « Faizan l’accompagnait pour la suivre. Elle a été assassinée pour avoir refusé la proposition. » En 2018, une jeune femme chrétienne de 25 ans, Asma Yaqoob, est décédée à Sialkot, à une centaine de kilomètres de Lahore, après qu’un homme musulman l’a brûlée en l’aspergeant d’essence pour avoir refusé de renoncer à sa foi et de l’épouser.

    D’après le Mouvement pour la Solidarité et la Paix, une organisation de défense des droits de l’Homme dans le pays, environ 1.000 femmes et filles chrétiennes et hindoues sont enlevées chaque année au Pakistan.

  • Anne-Dauphine Julliand : « La consolation demande de la patience, de la douceur. Et du temps. »

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    De Christophe Henning sur le site du journal La Croix :

    Consolation », d’Anne-Dauphine Julliand : la vie d’après

    Anne-Dauphine Julliand poursuit sa méditation sur le sens de la vie après la mort de ses deux filles, et l’affirme : la consolation est possible.

    Consolation

    d’Anne-Dauphine Julliand

    Les Arènes, 196 p., 18 €

    « La consolation demande de la patience, de la douceur. Et du temps. » Qu’Anne-Dauphine Julliand ait soif de consolation ne surprendra pas ceux qui ont en mémoire ses premiers livres (1). « J’ai perdu mes filles. Mes deux filles. D’une “leucodystrophie métachromatique”. Un nom barbare pour une maladie rare, qui détruit tout sur son passage », rappelle-t-elle dans ce nouveau récit qui rassemble en un bouquet fragile les étapes de la vie d’après.

    Après la sidération, après la maladie et son cortège de frayeurs et de vains espoirs, après la mort impitoyable. Thaïs est emportée à l’âge de 3 ans, en 2007, sa petite sœur Azylis dix ans après.

    « On ne peut se faire juge de la douleur d’autrui »

    Anne-Dauphine Julliand n’a pas de recette pour les parents « désenfantés ». Elle veut simplement dire que peuvent cohabiter en un même cœur la douleur et la paix : « La douleur de celui qui pleure. Et la paix de celui qui est consolé. » Cela reste une insondable souffrance. Il faut vivre avec et se réjouir quand elle desserre un peu les crocs : « Certains jours, qui parfois durent longtemps, on ne peut pas avancer d’un pas. »

    → ENTRETIEN. « Il faut être très doux avec les gens endeuillés »

    Avec son mari, ses deux garçons, Anne-Dauphine Julliand en atteste : « Vivre la peine, c’est la seule façon d’être aussi capable de vivre la joie. » D’une écriture sobre et pudique, habitée d’un souffle, elle évoque la souffrance indescriptible, « celle qui déchire l’âme. Elle ne se raconte pas ». Et l’auteure ne hiérarchise pas la souffrance, ne revendique nulle expertise, s’adresse à tous ceux qui sont aspirés par le chagrin, quelle qu’en soit la cause, car « on ne peut se faire juge de la douleur d’autrui ».

    Le besoin des autres

    La souffrance, « elle ne se soigne pas, elle ne guérit pas. Elle s’éprouve, elle se vit. Et se vit seul. » D’où l’importance de ces mots apaisés que l’auteure pose sur le drame traversé et toujours à fleur d’âme, ouvrant une brèche pour ceux qui assistent, impuissants, au malheur d’autrui : « C’est difficile, je le sais, de s’approcher si près et si vite de quelqu’un dans l’épreuve. »

    Face à la souffrance, il est normal de balbutier, de ne pas savoir quoi murmurer aux proches et aux amis en deuil. Pourtant, confirme Anne-Dauphine Julliand, « quand nous souffrons nous avons plus que jamais besoin des autres. » Alors ouvre-t-elle quelques pistes pour consoler ceux qui sont aspirés par le chagrin : « Consoler, ce n’est pas nécessairement sécher les larmes. C’est souvent les laisser couler. »

    Le temps qui s’étire

    À chacun de faire ce qu’il sent, s’approcher comme il peut des endeuillés. Il y faut du temps, et Anne-Dauphine Julliand s’élève contre le Parlement qui légifère pour définir combien de jours octroyer lors de la perte d’un proche : « Il faut laisser le temps aux larmes, à la peine, à la désolation, à la consolation. »

    Tout est question de temps, le temps qui s’étire, qui laisse perdurer la douleur, et que la consolation vient éclairer d’un faible rayon de lumière : « Le temps paraît illimité, comme une interminable nuit, pour celui qui souffre.(…) L’épreuve se vit au rythme lent du présent. »

    → ANALYSE. Anne-Dauphine Julliand : « La maladie paraît assez éloignée de moi, mais qu’en sais-je ? »

    Ce qu’essaie de nous dire Anne-Dauphine Julliand, c’est que nous survivons au malheur, parce qu’il y a encore des rencontres possibles, une vie à consoler : « Il s’agit de sauver non pas nécessairement une vie en danger, mais une âme en souffrance. La sauver des ténèbres et de l’isolement. » Et si son propos s’adresse à tous, en quelques mots discrets, elle confie sa source : « On dit souvent dans l’épreuve que le ciel nous tombe sur la tête. J’ai eu le sentiment qu’il descendait jusqu’à moi, sans fracas. (…) La vie nous pousse à fouiller le ciel. »

    (1) Deux petits pas sur le sable mouillé (Les Arènes 2010) s’est vendu à plus de 260 000 exemplaires.