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  • Un voyage pontifical en Irak en mars prochain

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    De Massimiliano Menichetti sur Vatican News :

    Le Pape reprend ses voyages avec l’Irak en mars 2021

    Ce sera le premier voyage du Pape depuis novembre 2019. L’annonce en a été faite par la Salle de presse du Saint-Siège, lundi 7 décembre. Le Pape François visitera cinq lieux irakiens, Bagdad, la plaine d’Ur, Erbil, Mossoul et Qaraqosh, du 5 au 8 mars 2021.

    Un déplacement de quatre jours en Irak. Après 15 mois d’interruption en raison de la pandémie, le Souverain pontife reprend exceptionnellement ses voyages apostoliques.

    «Accueillant l'invitation de la République d'Irak et de l'Église catholique locale, le Pape François effectuera un voyage apostolique dans ce pays du 5 au 8 mars 2021, visitant Bagdad, la plaine d'Ur liée à la mémoire d'Abraham, la ville d'Erbil, ainsi que Mossoul et Qaraqosh dans la plaine de Ninive. Le programme du voyage sera publié ultérieurement, en tenant compte de l'évolution de la crise sanitaire mondiale».

    La proximité à un pays martyrisé

    Ce voyage représente résolument un geste concret de proximité à toute la population de ce pays martyrisé. François avait clairement exprimé son intention de visiter l’Irak le 10 juin 2019, lors de l'audience aux participants à la Rencontre des œuvres d'aide aux églises orientales, la Roaco. 

    «Une pensée récurrente m'accompagne en pensant à l'Irak- avait-il déclaré, partageant sa volonté d'y venir en 2020- et souhaitant que le pays «puisse regarder vers l’avant à travers la participation pacifique et partagée à la construction du bien commun de toutes les composantes – y compris religieuses – de la société, et ne retombe pas dans les tensions venant des conflits jamais éteints des puissances régionales».

    Préserver la présence historique des chrétiens

    Une possibilité qui est apparue de plus en plus concrète, lorsque le 25 janvier 2020, le Pape a reçu au Vatican, Barham Salih, président de la République d'Irak. Le chef de l'État irakien avait également rencontré le cardinal-Secrétaire d'État, Pietro Parolin, et Mgr Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les Eelations avec les États. Les défis du pays avaient été évoqués, comme celui de «favoriser la stabilité et le processus de reconstruction, en encourageant la voie du dialogue et la recherche de solutions adéquates en faveur des citoyens et dans le respect de la souveraineté nationale», soulignait une note de la Salle de Presse du Saint-Siège,  où «l'importance de préserver la présence historique des chrétiens» et «la nécessité de leur garantir la sécurité et une place dans l'avenir» du pays, figuraient au centre.

    Les chantiers de la paix, la sécurité et la stabilité

    Il y avait en Irak avant 2003, l'année du conflit qui a conduit à la chute de Saddam Hussein, 1 à 1,4 million de chrétiens. L'horreur des guerres successives puis l'occupation de la plaine de Ninive par le groupe État islamique, entre 2014 et 2017, les ont réduites à environ 300-400 000. Le président Salih a souligné à plusieurs reprises la valeur des chrétiens et leur rôle dans la construction, tout comme le Premier ministre, Mustafa Al-Kazemi, qui a invité les chrétiens, qui ont fui l'Irak en raison de la violence, à revenir pour contribuer à la reconstruction.

    Cependant, les chantiers de la paix, de la sécurité et de la stabilité sont toujours ouverts. La crise économique, le chômage, la corruption et la tragédie des quelques 1,7 million de personnes déplacées à l'intérieur du pays mettent les projets de développement à rude épreuve. L'Unicef estime que plus de 4 millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire, dont la moitié sont des enfants. Dans ce contexte, où les hôpitaux et les médicaments font défaut, la pandémie de Covid-19 a tué des milliers de personnes.

    François réalise le rêve de Jean-Paul II

    En première ligne, sur tous les fronts, l'Église locale attend maintenant l'arrivée du Successeur de Pierre qui mettra en œuvre le projet, pensé en 2000 par Saint Jean-Paul II. «Le Pape François est un homme ouvert, un chercheur de paix et de fraternité. Tout le monde en Irak, chrétiens et musulmans, l'estime pour sa simplicité et sa proximité», déclarait le cardinal Louis Raphaël Sako, patriarche de Babylone des Chaldéens, à l'agence Sir il y a un an. «Ses paroles touchent le cœur de tous, car elles sont celles d'un pasteur. C'est un homme qui peut apporter la paix. Plusieurs millions de musulmans ont suivi la visite du Pape à Abou Dhabi. Il en sera de même en Irak», ajoutait-il.

    L’ Irak, dans la plaine d'Ur des Chaldéens, devait être la première étape du pèlerinage jubilaire de Jean-Paul II pour l'an 2000. Le voyage du Pape polonais était prévu du 1er au 3 décembre 1999. Mais ce projet ne s'est pas concrétisé, car Saddam Hussein, après des négociations de plusieurs mois, avait décidé d'un report. Plus de 20 ans plus tard, le rêve de Jean-Paul II devrait donc se réaliser pour son second successeur.

  • A 20 ans, ils suivent le Christ

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    De KTO :

    Dans le monde d'aujourd'hui, quatre jeunes, de trajectoire différente, ont décidé de suivre le Christ et d'en faire le centre de leur vie. Agnès l'étudiante en droit, Ambroise le séminariste, Adrien le jeune professionnel et Jeanne la postulante religieuse. Ils évoquent leur foi dans le monde d'aujourd'hui. Ils nous parlent de leurs difficultés pour suivre Jésus dans un monde éloigné de Dieu. Ils nous font part de leur « combat » pour vivre selon l'Evangile et partager leur foi.Ils nous racontent leur rencontre avec le Christ, leur engagement dans l'Eglise, leur vie de prière, leurs projets et leurs problèmes. Ils nous font partager leurs doutes et aussi leur joie de suivre Jésus. À 20 ANS, ils suivent le Christ aujourd'hui - Une coproduction KTO/ZORN PRODUCTION 2020 - Réalisée par Jean-Baptiste Farran

  • Le 150ème anniversaire de la proclamation de saint Joseph comme patron de l'Eglise universelle

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    Le 8 décembre 1870, S. Joseph est proclamé patron de l’Église universelle

    Et il y a 30 ans, publication de Redemptoris Custos par Jean-Paul II

    On célèbre donc, ce 8 décembre 2020 le 150e anniversaire de cette proclamation, au moment où l’Eglise et le monde traversent une autre période critique notamment en raison de la pandémie.

    En 2019, on a fêté les 30 ans de la publication de l’exhortation apostolique de saint Jean-Paul II sur saint Joseph, Redemptoris Custos : le Gardien du Rédempteur.

    Le p. Jan Pelczarski, supérieur général des Oblats de saint Joseph, fondés à Asti en 1878 par saint Joseph Marello, rappelle ces deux anniversaires dans un entretien publié par le quotidien catholique italien Avvenire (Enrico Lenzi), le 5 décembre 2020 (avec une traduction de Zenit , Hélène Ginabat).

    « Nous traversons un temps marqué par la crise de la foi en Dieu, par la fragilité à laquelle sont exposées les familles et par diverses formes de pauvreté. L’espérance est que notre engagement et l’intercession du patron de l’Église universelle puisse aider à renouveler l’esprit de foi et à créer un monde plus juste et fraternel », déclare le p. Pelczarski.

    Une simplicité fascinante

    Il cite les encouragements du pape François à sa Congrégation: « Nous trouvons également un stimulant dans les paroles du pape François qui nous a dit, après notre Chapitre général, à l’audience du 30 août 2018 : « J’aime saint Joseph, il est si “puissant” ! Depuis plus de quarante ans, je récite une prière que j’ai trouvée dans un vieux missel français, qui dit de saint Joseph : “ … dont la puissance sait rendre possibles les choses impossibles“. Le pouvoir de saint Joseph. Jamais, jamais il n’a dit non. Nous devons y puiser notre courage ». »

    Un congrès a été organisé le week end passé par les Instituts religieux qui s’inspirent de saint Joseph, de façon à « approfondir une lecture christocentrique de sa figure et inviter à invoquer son patronage de celui qui, à son époque, savait accompagner Jésus avec un amour paternel et prendre soin de lui ».

    Le p. Tarcisio Stramare, mort cette année de covid-19, disait que « saint Joseph est très aimé mais peu connu »: c’est un bibliste insigne et parmi les plus grands experts de saint Joseph, qui « constatait la réticence d’une certaine théologie vis à vis du Gardien du Rédempteur »: « Dans sa vaste production théologique, il faisait émerger une figure de saint Joseph d’une simplicité fascinante et capable d’interpeller également le croyant d’aujourd’hui. Il ne se lassait pas de souligner le fait que sa vocation se cache dans la lumière du mystère du Verbe incarné et entre les quelques lignes de l’Évangile qui, au passage, tracent les traits essentiels de sa personnalité spirituelle. »

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  • L'Immaculée Conception de la Vierge Marie; catéchèses de Jean-Paul II (feuillet pour le temps du confinement)

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  • Inde (Karnataka) : les hindouistes organisent la reconversion de plusieurs familles chrétiennes

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    Du site des Missions étrangères de Paris :

    Lois anti-conversions : le BJP organise la reconversion de plusieurs familles chrétiennes au Karnataka

    5/12/2020

    Le 29 novembre dans l’État du Karnataka, le BJP (Bharatiya Janata Party) a organisé la reconversion à l’hindouisme de 23 personnes. La cérémonie a été menée par Anant Kumar Hegde, un responsable et parlementaire local du BJP, dans le district d’Uttara Kannada. « Après les victoires du BJP en 2014 et en 2019, le Sangh Parivar [un mouvement nationaliste hindou regroupant plusieurs organisations] a poursuivi ses objectifs précipitamment, en affaiblissant les institutions constitutionnelles traditionnelles », affirme Sajan K. George, président du Conseil global des chrétiens indiens (GCIC).

    Le 9 avril 2017, le jour du dimanche des Rameaux, dans l’archidiocèse de Delhi.

    Le parti pro hindou BJP (Bharatiya Janata Party), dans l’État du Karnataka, dans le sud de l’Inde, a ordonné la reconversion à l’hindouisme de 23 personnes issues de cinq familles chrétiennes. La cérémonie, célébrée le 29 novembre, a été organisée par Anant Kumar Hegde, un responsable et parlementaire local du BJP pour le district d’Uttara Kannada. « Anant Kumar Hegde a été choisi par la hiérarchie de l’Hindutva afin d’accentuer les divisions et les tensions interreligieuses et communautaires dans la région côtière du Karnataka », affirme Sajan K. George, président du Conseil global des chrétiens indiens (GCIC). « Après les victoires remportées par le BJP lors des élections générales de 2014 et de 2019, le Sangh Parivar [un mouvement nationaliste hindou regroupant plusieurs organisations et prônant l’idéologie de l’Hindutva] a poursuivi ses objectifs sournoisement et précipitamment, afin d’affaiblir les institutions constitutionnelles traditionnelles dont nous avons besoin pour transformer l’Inde en une société plus juste et plus équitable », explique-t-il. Sajan George ajoute que le BJP a utilisé sa majorité écrasante et les divisions communautaires pour appliquer de nouvelles lois et de nouvelles politiques qui ont particulièrement affecté ceux qui sont déjà affaiblis et en marge de la société, notamment les castes inférieures, les Dalits (intouchables ou « hors-castes ») et les populations indigènes.

    « Les nationalistes tentent d’humilier et de diaboliser certains groupes »

    « Cette évolution vers l’Hindu Rashtra [nation hindoue] est observée avec inquiétude par beaucoup, mais pour les membres de la majorité, seuls les communautés minoritaires risquent d’être menacées par cette situation, tandis qu’eux-mêmes auront la garantie d’un statut privilégié », précise Sajan George. « Les nationalistes tentent d’humilier et de diaboliser certains groupes spécifiques. Créer un ennemi commun, c’est une partie essentielle de leur programme. » La cérémonie de reconversion, appelée Gharwapsi (« retour à la maison »), a été organisée dans la ville de Haliyal. Toutes les familles concernées ont reçu un drapeau couleur safran en signe de leur admission et de leur désignation comme hindous. Suneel Hegde, un ancien parlementaire du BJP, a confié aux médias que les familles en question, qui s’étaient converties au christianisme, sont des gens pauvres et illettrés. « Les activités de conversion des Dalits et des indigènes au christianisme dans la région seront fermement dénoncées et poursuivies. Je demande à ceux qui convertissent les hindous d’abandonner ou de subir les conséquences », a-t-il déclaré.

    Le mouvement Gharwapsi, prônant les reconversions et mené par les groupes nationalistes hindous, s’est développé depuis l’arrivée au pouvoir du BJP en mai 2014. Ces groupes accusent souvent les chrétiens de convertir les gens par la force ou par ruse ; ils arrivent souvent dans les villages afin d’organiser des cérémonies de reconversion au cours desquelles les chrétiens concernés sont forcés de se reconvertir à l’hindouisme. En 2018, l’État de l’Uttarakhand est devenu le neuvième État du pays à voter une loi anti-conversions (après l’Arunachal Pradesh, l’Odisha, le Madhya Pradesh, le Chhattisgarh, le Gujarat, l’Himachal Pradesh, le Jharkhand et le Tamil Nadu). Ces lois exigent que toute personne voulant déposer un acte de conversion en informe l’État un mois avant la cérémonie. Elles punissent également tout cas conversion mené par la force ou via toute forme de séduction ou de manipulation, avec des amendes voire des peines de prison. Le Karnataka est actuellement dirigé par le BJP, dont les membres soutiennent l’idée d’une nation exclusivement hindoue. Ils accusent les missionnaires chrétiens d’utiliser les secteurs de la santé et de l’éducation comme une façade pour convertir les plus pauvres au christianisme.

    (Avec Ucanews, New Delhi)

  • OSCE : quand le Saint-Siège monte au créneau sur la limitation des libertés sous prétexte de lutte sanitaire

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    De   sur zenit.org :

    OSCE : le Saint-Siège monte au créneau sur la limitation des libertés sous prétexte de lutte sanitaire

    Intervention de Mgr Gallagher

    Dans son discours rapporté par Vatican News, le secrétaire pour les relations avec les Etats (ministre des Affaires étrangères du Vatican) a exprimé la « grave préoccupation » du Saint-Siège « face au nombre croissant d’attaques terroristes, de crimes de haine et d’autres manifestations d’intolérance à l’égard de personnes, de lieux de culte, de cimetières et de sites religieux dans toute la région de l’OSCE et au-delà ».

    Ces attaques contre des personnes « réunies pour prier » sont « particulièrement atroces », a-t-il dit, car des « paradis de paix et de sérénité » deviennent « des lieux d’exécution ». Et elles sont d’autant plus « répugnantes » qu’elles sont « commises au nom de la religion ».

    « La violence, a affirmé le représentant du Vatican, ne vient pas de la religion, mais de sa fausse interprétation ou de sa transformation en idéologie. La violence, la persécution et le meurtre au nom de Dieu ne sont pas une religion, mais du radicalisme, qui doit être combattu par tous, par tous les moyens légitimes ».

    L’OSCE, a-t-il insisté, doit « affronter efficacement l’intolérance et la discrimination contre les chrétiens, les juifs, les musulmans et les membres d’autres religions sans préjugés ni hiérarchie, en affrontant les crimes de haine et les exigences de sécurité de toutes les communautés religieuses ».

    Mgr Gallagher s’est aussi inquiété des conséquences de certaines mesures de lutte imposées par des pays pour combattre la pandémie, pesant « sur diverses libertés fondamentales, parmi lesquelles la liberté de pratiquer sa religion ou sa foi, en limitant aussi les activités éducatives et caritatives des communautés croyantes », initiatives qui ont pourtant « un rôle important pour affronter la crise ».

    Face aux « nouvelles formes de pauvreté » aggravées par la pandémie, l’archevêque a appelé à une « nouvelle solidarité ». Il a aussi parlé des « conflits gelés » plaidant pour leur résolution par « le dialogue et le respect du droit international ».

    Et le secrétaire pour les relations avec les Etats de souhaiter que « les instruments et les politiques mis en acte pour aider les plus nécessiteux durant les crises sanitaires soient toujours fondés sur deux principes essentiels : l’inclusion de tous et la protection de la sacralité de la vie humaine ».

  • Fonder l’éthique sur l’autonomie détruit toute éthique

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    De Pascal Jacob sur gènéthique.org :

    Fonder l’éthique sur l’autonomie détruit l’éthique ?

    4 décembre 2020

    Alors que les discussions bioéthiques fondent la réflexion autour de la dignité humaine sur la notion  d’autonomie, Pascal Jacob, philosophe[1] et expert Gènéthique, montre que l’enjeu véritable est celui de la liberté.

    Il est fréquent aujourd’hui de considérer l’autonomie comme un terme inséparable de la dignité humaine. Une décision réputée autonome serait donc aussi sacrée que la dignité humaine elle-même. C’est pourquoi le mot « autonomie » fait partie de cette cohorte de mot-valises que l’on agite afin de rendre impossible toute contestation.

    On dira ainsi que la personne qui demande l’accès à l’euthanasie ou à l’avortement doit être respectée dans son autonomie. En 2004, un groupe de sénateurs dépose une proposition de loi « relative à l’autonomie de la personne, au testament de vie, à l’assistance médicalisée au suicide et à l’euthanasie volontaire »[2], afin de légaliser l’euthanasie. Son motif, rédigé ainsi « l’autonomie de la volonté qui fonde le droit de la personne à disposer librement de son corps est devenue, au fil des ans, un principe de mieux en mieux reconnu par notre Droit », fait de l’autonomie de la volonté un principe fondamental du droit. Son titre premier rappelle celui de la loi relative à l’interruption de grossesse du 17 janvier 1975, dite loi Veil (cf. La loi Veil, un moindre mal ?) : « Est garanti le respect de l’être humain du commencement à la fin de sa vie. Il ne saurait être porté atteinte à ce principe, par une euthanasie, que si la personne concernée, majeure et capable, en a expressément et sans ambiguïté exprimé la volonté et que sont respectées les conditions et procédures fixées par la présente loi ».

    Des degrés dans l’autonomie ?

    Dans son n° 87 du 14 avril 2005[3]« Refus de traitement et autonomie de la personne », le CCNE avait proposé une réflexion un peu nuancée sur l’autonomie de la personne, en admettant notamment que celle-ci pouvait n’être qu’apparente.

    Il propose de distinguer une autonomie d’action – capacité à se déplacer soi-même dans l’espace -, une autonomie de pensée – « une personne autonome est une personne capable de réfléchir sur ses objectifs personnels et de décider par elle-même d’agir conformément à cette réflexion » – et une autonomie de volonté, dont le CCNE distingue deux sens : autolimitation et souveraineté individuelle. Dans le premier sens, c’est la raison qui est reconnue souveraine, mais alors, remarque le CCNE, « le médecin (au nom de la raison) risque alors de passer outre « l’autonomie » de la personne » ? Dans le second sens, c’est l’individu qui est souverain, dans la seule limite de ne pas nuire à autrui : « La logique de ce modèle de la liberté aboutit à affirmer que dès l’instant où le médecin n’a constaté aucune pression externe sur le patient, il peut considérer que son refus exprime son autonomie et qu’en conséquence il doit le respecter ».

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  • Le journal de prison du cardinal Pell en avant-première

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo); traduction de Diakonos.be :

    En avant-première.  Le journal de prison du cardinal Pell

    Remis en liberté le 7 avril par la Haute Cour australienne qui a reconnu à l’unanimité les incohérences des accusations portées contre lui, le cardinal George Pell, 79 ans, a remis les journaux intimes qu’il a rédigés en prison à Ignatius Press, la maison d’édition fondée et dirigée par le jésuite Joseph Fessio, disciple de longue date de Joseph Ratzinger et membre de son « Schulekreis », pour qu’ils soient publiés.

    Et le voilà exaucé.  Le premier volume du « Prison Journal » de Pell sortira le 15 décembre et Settimo Cielo vous en fait découvrir ici quelques passages, avec la permission de l’éditeur.

    Le livre, qui contient 350 pages, couvre les cinq premiers mois des quelque 404 jours que le cardinal a passé en cellule d’isolement, à la Melbourne Assessment Prison.

    Chaque soir, Pell rédigeait le journal de sa journée, deux ou trois petites pages qui commençaient presque toujours par ses réflexions sur les deux lectures matinales du bréviaire, l’une tirée de la Bible et l’autre des Pères de l’Église, et qui s’achevaient par une prière.

    La Bible et le bréviaire – avec les laudes, les vêpres et l’office des lectures – étaient deux des six livres de son choix, pas plus, qu’on lui autorisait à garder avec lui en prison.  Il avait également choisi « Guerre et paix » de Léon Tolstoï.

    Sa cellule était longue d’environ 7-8 mètres et large d’à peine plus de 2 mètres, avec un lit, une chaise, une tablette, un lavabo, une toilette, une douche et la télévision.  La fenêtre, fermée par des barreaux et une vitre teintée, était fermée en permanence.  Dans les cellules de la même aile que lui, il y avait des assassins et des terroristes, dont certains étaient musulmans, et le cardinal Pell pouvait entendre aussi bien leur prières que leurs cris.  Deux fois par jour, on lui permettait de sortir une demi-heure dans une petite cour entourée d’une haute enceinte, là encore tout seul, et c’était également le seul moment où il pouvait téléphoner.  Deux fois par semaine, il recevait des visites et de temps à autre, une religieuse lui apportait la communion.

    Il n’était pas autorisé à célébrer la messe, il regardait la messe du dimanche à la télévision.  Il recevait beaucoup de courrier, même de certains de ses voisins de cellule et sa famille et ses amis lui faisaient parvenir des journaux, des coupures de presse, des impressions de pages web, y compris celles de Settimo Cielo.  Il portait le même uniforme que les autres détenus, sans ceinture pour raisons de sécurité, et, comme eux, il était soumis à de fréquents contrôles anti-drogue et à des fouilles corporelles.

    Et pourtant, ses journaux intimes n’ont rien de déprimant.  Au contraire, ils sont paisibles et rassurants, avec ça et là un trait d’ironie.  Les matches de football australien et de rugby trouvaient en lui un commentateur enthousiaste.  Le style est à la fois simple et profond.  Il ne se plaint jamais.  Et même quand il esquisse des critiques contre François et Benoît XVI, celles-ci sont mesurées et impartiales, comme on peut le constater dans les passages ci-dessous.

    Concernant les scandales financiers à la Curie qui l’avaient tant tourmenté à Rome, il y a encore moins dans son journal intime que les quelques mots que le cardinal avait prononcés il y a quelques jours lors une interview à Nicole Winfield pour Associated Press, c’est-à-dire que oui, il n’avait jamais pensé « que ça aurait été haut en couleurs comme on l’a vu » mais que « peut-être qu’il ne s’agissait que d’une incompétence déconcertante », malheureusement avec « beaucoup de criminalité impliquée ».  Et quant à une possible collaboration du Vatican à la campagne menée contre lui en Australie, il espère que ce n’a pas été le cas, mais « je pense que nous découvrirons si elle a vraiment eu lieu » parce que, quoiqu’il en soit, « la fête n’est pas finie ».

    Mais laissons à présent la parole au cardinal Pell, dans cette petite anthologie de son « Prison Journal ».

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  • On ne peut pas célébrer dans les églises mais on peut y étudier...

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    Du site de l'Open vld Bart Somers :

    De nouveau des salles d'étude sûres et silencieuses pendant la période du blocus de Noël

    2020/12/01

    1er décembre 2020 - Le ministre flamand de l'Intérieur Bart Somers, le ministre flamand de l'Enseignement Ben Weyts et le ministre flamand de la Jeunesse Benjamin Dalle vont proposer une lettre circulaire aux autorités locales qui veulent offrir des lieux d'étude tranquilles ou ouvrir les infrastructures sportives aux écoles et permettre le blocus des étudiants. C'est ce à quoi le ministre Somers a répondu en commission à la demande du député flamand Brecht Warnez.

    En ce mois de décembre, les écoles, les élèves et les étudiants cherchent des locaux supplémentaires. Parce que tout le monde n'a pas le luxe d'avoir un espace d'apprentissage tranquille à la maison, les espaces d'étude publics sont les bienvenus. Parallèlement, les écoles recherchent également des infrastructures extrascolaires pour les cours ou les examens de gymnastique, par exemple parce que la capacité de leurs propres infrastructures est limitée par les mesures de corona. En outre, il est parfois difficile de savoir quelles sont les règles de sécurité applicables.

    Le ministre flamand de l'Intérieur Bart Somers, le ministre flamand de l'Enseignement Ben Weyts et le ministre flamand de la Jeunesse Benjamin Dalle vont maintenant adresser une lettre circulaire aux autorités locales qui souhaitent offrir des lieux d'étude tranquilles ou ouvrir les infrastructures sportives aux écoles. C'est ce à quoi le ministre Somers a répondu en commission à la demande du député flamand Brecht Warnez.

    La circulaire contient des lignes directrices sur la conception de lieux d'étude tranquilles, notamment la distance entre les étudiants, l'entrée et la sortie sûres des zones d'étude, la ventilation optimale et la désinfection régulière des mains, des installations sanitaires et des tables d'étude. En outre, la circulaire apporte également des précisions sur les infrastructures qui seront ouvertes aux écoles : les mesures de sécurité pour l'éducation s'appliquent dans toutes les salles où se déroulent temporairement des activités éducatives, même si celles-ci se déroulent en dehors de l'école. D'autres questions sont également clarifiées. Par exemple, il n'est pas interdit à une classe qui se déplace vers une infrastructure extrascolaire de se réunir. Les écoles sont encouragées - si possible - à enseigner en plein air, par exemple avec un cours de gym dans le parc. Une condition est toutefois que le parc soit situé à proximité de l'école.    

    Bart Somers : "Pendant la période de blocus précédente, nous avons vu des étudiants étudier ensemble en toute sécurité dans des bibliothèques, des salles de sport, des centres de services, des églises vides, etc. Les villes et les municipalités ont prouvé que beaucoup de choses sont possibles. Pendant cette période de blocage, nous devons également réfléchir de manière créative à des solutions pour les étudiants qui étudient mieux en groupe ou pour les enfants défavorisés qui n'ont pas de chambre à la maison où ils peuvent étudier en silence, mais le plus important est que cela se fasse en toute sécurité".

    "De nombreuses autorités locales veulent aider les écoles, mais ne savaient pas comment s'y prendre. Il n'est pas toujours facile de s'y retrouver dans les nombreuses mesures coronariennes. Nous allons apporter des éclaircissements et des conseils. De cette façon, beaucoup d'élèves, d'étudiants et de jeunes peuvent être aidés", déclare le ministre flamand de l'éducation Ben Weyts.

     "La demande de lieux d'études calmes et locaux est forte parmi nos jeunes. Ils recherchent un endroit où ils peuvent traiter leur matériel d'étude en toute sécurité et en toute tranquillité. C'est certainement le cas de nombreux jeunes pour lesquels il n'y a pas de place à la maison. Pour y parvenir, nous devons unir nos forces avec les autorités locales, elles sont les plus proches des jeunes et savent mieux que quiconque où se trouvent les besoins les plus urgents", déclare Benjamin Dalle, ministre flamand de la Jeunesse.

  • Récits et expériences eucharistiques (17); Louis Manoha (feuillet pour le temps du confinement)

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