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  • Un jeune catholique découvre la puissance de la musique sacrée traditionnelle

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    De Justin Lang  sur le National Catholic Register :

    Un jeune catholique découvre la puissance de la musique sacrée traditionnelle

    "La tradition musicale de l'Église universelle est un trésor d'une valeur inestimable, plus grande encore que celle de tout autre art." -Sacrosanctum Concilium

    19 mai 2022

    Je suis un catholique depuis le berceau. Je suis né après que la messe de saint Paul VI était déjà bien établie. J'ai grandi en connaissant des hymnes comme 'On Eagle's Wings' et 'The King of Glory', et j'ai chanté avec enthousiasme depuis mon banc avec tous les hymnes de la messe, parce que je voulais participer activement, comme on me l'avait dit.

    Les choses ont commencé à changer lorsque j'ai lu, au milieu de la vingtaine, un excellent article qui suggérait les caractéristiques des chants que nous ne devrions pas chanter à la messe (c'était il y a environ 15 ans, et, malheureusement, je n'ai pas pu retrouver l'article).  Certaines de ces caractéristiques étaient les suivantes : ne pas chanter de chants qui contiennent une hérésie ou qui parlent plus de moi que de Dieu ; éviter les chants qui semblent appartenir à un piano-bar ou à une pièce de théâtre. J'ai commencé à être un peu plus réservé quant aux chansons que je chantais à la messe. Et les gens autour de moi ont commencé à faire attention.

    J'ai appris le piano quand j'étais enfant et j'ai adoré mes cours de chorale au lycée. Ainsi, lorsque j'ai commencé à chanter avec ma femme et mes enfants à la messe, les gens m'entendaient chanter fortement, et ils aimaient ma voix. Lorsque j'ai commencé à m'abstenir de chanter certains chants, nos voisins dans les bancs autour de moi l'ont remarqué. Ils ont commencé à poser des questions, et mes réponses sur le fait de chanter des hymnes adaptés à la messe les ont intrigués. Il n'a pas fallu longtemps pour qu'ils commencent à me regarder lorsqu'un hymne était annoncé. Est-ce que je prenais le recueil de cantiques ? Ils ont suivi le mouvement.

    Nous étions déjà dans une paroisse qui suivait les rubriques de la liturgie plus étroitement que n'importe quelle autre du diocèse, et j'apprenais que ce n'était pas tout ce que cela pouvait être. J'ai commencé à lire les documents de l'Église sur la musique dans la liturgie, et j'ai été choqué. L'encyclique la plus récente sur la musique sacrée, Musicae Sacrae, a été écrite en 1955 par le pape Pie XII. Elle indique certains instruments qui conviennent aux rites sacrés, déclarant que "l'orgue occupe à juste titre la position principale" et que "le violon et les autres instruments de musique qui utilisent l'archet sont remarquables."

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  • L'épreuve de la foi, la bénédiction de l'attente (10ème catéchèse du pape sur la vieillesse)

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    Du PAPE FRANÇOIS lors de l'AUDIENCE GÉNÉRALE du mercredi 18 mai 2022 (source) :

    L'épreuve de la foi, la bénédiction de l'attente (10ème catéchèse sur la vieillesse)

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Le passage biblique que nous avons entendu conclut le Livre de Job, une sommité de la littérature universelle. Nous rencontrons Job dans notre parcours de catéchèse sur la vieillesse : nous le rencontrons comme un témoin de la foi qui n'accepte pas une "caricature" de Dieu, mais qui crie sa protestation face au mal, jusqu'à ce que Dieu réponde et révèle son visage. Et Dieu finit par répondre, comme toujours de manière surprenante : il montre à Job sa gloire mais sans l'écraser, bien au contraire, avec une tendresse souveraine, comme Dieu le fait, toujours, avec tendresse. Il faut bien lire les pages de ce livre, sans préjugés ni clichés, pour saisir la force du cri de Job. Cela nous fera du bien de nous mettre à son école, pour vaincre la tentation du moralisme face à l'exaspération et à la démoralisation devant la douleur d'avoir tout perdu.

    Dans ce dernier passage du livre - nous rappelons l'histoire, Job qui perd tout dans la vie, perd ses richesses, perd sa famille, perd son fils et perd aussi la santé, et reste là, couvert de plaies, en dialogue avec trois amis, puis un quatrième, qui viennent le saluer : c'est l'histoire - et dans ce passage aujourd'hui, le passage de conclusion du livre, quand Dieu prend enfin la parole (et ce dialogue de Job avec ses amis est comme une route vers le moment où Dieu donne sa parole) Job est loué parce qu'il a compris le mystère de la tendresse de Dieu caché derrière son silence. Dieu réprimande les amis de Job qui prétendaient tout savoir, savoir sur Dieu et sur le mal, et qui, venus pour consoler Job, avaient fini par le juger avec leurs schémas préconstitués. Que Dieu nous préserve de ce piétisme hypocrite et présomptueux ! Dieu nous préserve de cette religiosité moralisatrice et de cette religiosité des préceptes qui nous donne une certaine présomption et conduit au pharisaïsme et à l'hypocrisie.

    Voici comment le Seigneur s'exprime à leur égard. Ainsi parle le Seigneur : "Ma colère s’est enflammée contre [vous] [...] parce que vous n’avez pas parlé de moi avec justesse comme l’a fait mon serviteur Job. [...] » : c'est ce que dit le Seigneur aux amis de Job. « Job mon serviteur intercédera pour vous. Uniquement par égard pour lui, je ne vous infligerai pas l’infamie méritée pour n’avoir pas parlé de moi avec justesse, comme l’a fait mon serviteur Job." (42, 7-8). La déclaration de Dieu nous surprend, car nous avons lu les pages enflammées de la protestation de Job, qui nous ont laissé effrayés. Pourtant - dit le Seigneur - Job a bien parlé, même quand il était en colère et même en colère contre Dieu, mais il parlait bien, car il a refusé d'accepter que Dieu soit un "Persécuteur", Dieu, c'est autre chose. Et comme récompense, Dieu rend à Job le double de tous ses biens, après lui avoir demandé de prier pour ses mauvais amis.

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  • La foi contre la raison ? Une réflexion de Jean-Pierre Snyers

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    LA FOI CONTRE LA RAISON ?
     
    Prouver Dieu? D'abord, une précision: si on définit le mot "preuve" comme étant une démonstration contraignante, tellement évidente que personne ne pourrait plus la nier, il est évident qu'il n'y en a aucune. Si par contre, ce terme désigne un argument solide, difficile à contrer, il n'en va bien sûr pas de même. Cela dit, à l'égard de l'existence ou de la non-existence de Dieu, il y a incontestablement un pas dans le vide au-delà du rationnnel, impossible d'échapper, en tout dernier lieu,  à un pari; à  un acte de foi qui, loin de n'être que religieux, nous concerne aussi dans nos gestes les plus quotidiens. Qui, en prenant sa voiture a la certitude absolue qu'il n'aura pas d'accident? Qui, dans un magasin, peut affirmer à 100% qu'il ne sera pas victime d'un assasinat? Certes, dans ces deux cas, les probabiltés que ce genre de drame se produise sont extrêmement faibles. Faibles, mais pas inexistantes.

    "Acte de foi", disais-je. Sur ce point et plus précisément à l'égard de Dieu, il m'arrive souvent de penser que, si je suis croyant, je le dois en partie au fait que je n'ai pas assez de foi pour être athée. Souscrire au mot d'un Bertrand Russel qui voit l'univers comme étant une "machine sans âme qui suit une trajectoire aveugle dans l'infini de l'espace et du temps", très peu pour moi! Le hasard régnant en maître absolu pour justifier l'évolution, voilà qui n'est pas prêt de me convaincre.  Entre une amibe et Einstein, quel contraste! Considérant le fait que toute existence provient d'une autre existence, ma logique m'entraine à penser qu'à la base de tout, il n'y a pas un éternel néant par lequel rien ne peut naître, ni une intemporelle réalité sans vie, sans intelligence et sans conscience d'elle-même, mais un Etre sans commencement ni fin, qui peut seul, donner de l'être, de la vie, de l'intelligence et de cette conscience d'exister qui est le propre de l'homme. "Alors même que l'univers entier m'écraserait, écrivait Pascal, je serais encore plus grand que lui car lui n'en saurait rien, tandis que moi, je le saurais" Pour prendre un exemple simple: autant je peux admettre qu'un menuisier a fabriqué un meuble, autant il m'est impossible de croire qu'un meuble a fabriqué un menuisier.  "Un mécanicien qui a pour origine un moteur", n'est-ce pas, quelque part, ce que sont amenés à admettre ceux qui partent d'un grand moins pour expliquer un grand plus; d'une chose pour expliquer un être?

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  • Solesmes a un nouvel abbé qui présidera également sa congrégation bénédictine

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    Du blog "le petit Placide" :

    Geoffroy Kemlin a été élu abbé de Saint-Pierre de Solesmes (France) et donc abbé-président (supérieur général) de la Congrégation bénédictine de Solesmes. Il est né à Paris le 24 mars 1979. Il est entré dans la vie monastique à l'âge de 20 ans. Il a fait sa profession monastique le 8 septembre 2003 et a été ordonné prêtre le 16 octobre 2010. Pendant son mandat, il s'est également occupé du site web du monastère.

    « Chargé de la communication interne, je suis, en quelque sorte, l’interface entre le Père Abbé et les moines de l’abbaye. Je m’occupe, aussi, de la comptabilité. » A 43 ans, ce parisien d’origine, a, déjà, 23 ans de vie bénédictine derrière-lui. Aîné de 6 enfants, lorsqu’il a parlé à ses parents de son désir d’entrer à l’abbaye de Fontgombault (qui fait partie de la Congrégation de Solesmes), son père a fait barrage. « J’ai dû attendre un an, mais, finalement, je suis entré. Pour mes 3 sœurs, c’était un peu dur. » Aîné d’une fratrie de 6 enfants, le jeune Kemlin a embrassé une vie qui se situe entre Dieu et les hommes, entre le monde moderne marqué par les excès de l’hédonisme, du matérialisme, qu’il a rejeté, et, le monde ancien, celui du premier millénaire, qui a vu l’Europe entière se couvrir de monastères. 

    Tout comme lui, et, tout comme ces centaines de milliers de moines qui l’ont précédé (depuis les origines monastiques) Dom Geoffroy a fait le pari risqué de « donner sa vie à Dieu et aux hommes. Nous sommes des passeurs… »

  • Le cardinal Martini était un "prophète" selon le cardinal Czerny

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    De la Catholic News Agency :

    Le cardinal Martini était un "prophète", selon un cardinal du Vatican

    17 mai 2022

    Le cardinal du Vatican Michael Czerny a décrit lundi le défunt cardinal italien Carlo Maria Martini comme un "prophète".

    Czerny, le préfet du Dicastère pour la promotion du développement humain intégral, a déclaré que le théologien jésuite controversé avait anticipé les développements récents dans l'Église catholique.

    M. Martini, bibliste de renom, a été décrit par le New York Times comme l'un des "penseurs progressistes les plus influents" de l'Église catholique et comme un "successeur possible du pape Jean-Paul II", avec lequel il avait des vues opposées sur l'orientation de l'Église.

    M. Martini, qui a dirigé l'archidiocèse de Milan de 1979 à 2002, a déclaré dans une interview peu avant sa mort en 2012 que "l'Église a 200 ans de retard."

    S'exprimant à Milan le 16 mai, le cardinal Czerny a déclaré : "Beaucoup l'appréciaient déjà lorsqu'il était parmi vous, non sans malentendus, incertitudes et oppositions".

    "Maintenant, nous le comprenons tous mieux, en reconnaissant comment ses visions et les priorités de son gouvernement pastoral - je voudrais aussi dire son style d'écoute, de prière et de vie - ont anticipé des chemins qui impliquent finalement l'Église universelle."

    Les propos du cardinal Czerny ont été rapportés par Vatican News, le portail d'information en ligne du Saint-Siège, qui précise que le jésuite canadien s'est exprimé lors du lancement du sixième volume des œuvres complètes de Martini.

    Le livre s'intitule "Farsi prossimo" ("Approche-toi"), titre d'une lettre pastorale que Martini a écrite aux catholiques de Milan. Cette lettre a donné lieu à un congrès diocésain en 1986, que Czerny a relié au processus synodal global lancé par le pape François.

    Le pape François a fait référence à Martini à plusieurs reprises depuis son élection en 2013.

    Dans un discours prononcé en 2013 devant la Fondation Carlo Maria Martini, il a décrit le cardinal comme "un prophète de la paix" et "un père dans l'Église, non seulement pour son diocèse, mais pour d'innombrables personnes."

    Le pape a rappelé l'entretien final de Martini dans un discours à la Curie romaine en 2019.

    Il a déclaré : "Le cardinal Martini, dans sa dernière interview, quelques jours avant sa mort, a dit quelque chose qui devrait nous faire réfléchir : 'L'Église a 200 ans de retard. Pourquoi n'est-elle pas secouée ? Avons-nous peur ? La peur, au lieu du courage ? Pourtant, la foi est le fondement de l'Église. Foi, confiance, courage... Seul l'amour vainc la lassitude".

    Dans son discours à Milan, le cardinal Czerny a déclaré que Martini "a fait ce que le concile [Vatican II] lui a demandé, un événement qui, dans sa jeunesse, comme dans celle du pape François, a représenté un printemps évangélique."

    Pourtant : Non, Jorge Mario Bergoglio n'est pas Carlo Maria Martini

    Sur belgicatho, de nombreux articles ont abordé le rôle du cardinal Martini, notamment dans la "mafia de Saint-Gall").

  • Le Parlement européen condamne la maternité de substitution

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    De kath.net/news :

    Le Parlement européen condamne la maternité de substitution

    18 mai 2022

    La maternité de substitution mettrait les femmes en danger d'exploitation dans le monde entier et aurait de graves répercussions sur leurs droits et leur santé. L'exploitation sexuelle à des fins de maternité de substitution et de procréation est inacceptable.

    Vienne (kath.net/IEF) La guerre d'Ukraine livre des femmes et des enfants à la violence sexuelle et à la traite des êtres humains et révèle des méthodes de reproduction abusives.

    Le 5 mai, le Parlement européen a adopté une résolution "sur l'impact de la guerre contre l'Ukraine sur les femmes". Entre autres choses, le document fait référence à l'énorme vague de réfugiés déclenchée par la guerre et aux défis qui y sont associés, en particulier dans les pays voisins, mais aussi dans toute l'UE. Selon les estimations, 90 % des réfugiés seraient des femmes et des enfants. Ceux-ci sont à leur tour particulièrement exposés aux dangers de la traite des êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle. Selon des informations non officielles, nombre d'entre eux ont déjà été capturés par des réseaux de contrebande. Le Parlement européen demande donc des mesures efficaces pour garantir la sécurité et la protection des femmes et des enfants réfugiés contre l'exploitation sexuelle, des mesures contraignantes pour protéger les droits des femmes et des nouveau-nés en matière de maternité de substitution

    Il convient de noter que, dans la résolution, le Parlement condamne également expressément la pratique de la maternité de substitution, qui est autorisée en Ukraine. La maternité de substitution mettrait les femmes en danger d'exploitation dans le monde entier et aurait de graves répercussions sur leurs droits et leur santé. L'exploitation sexuelle à des fins de maternité de substitution et de procréation est inacceptable et constitue une violation de la dignité humaine et des droits de l'homme.

    Selon le document de l'UE, l'Ukraine représente un quart du marché mondial de la maternité de substitution commerciale, avec environ 2 000 à 2 500 enfants nés de mères porteuses par an. Malgré le déclenchement de la guerre, les mères porteuses ukrainiennes ont été invitées à ne pas quitter le pays, même si nombre d'entre elles n'ont pas un accès adéquat aux soins médicaux pendant la grossesse, l'accouchement et l'accouchement.

    L'UE et ses États membres sont donc appelés à étudier l'étendue de ce mode de reproduction, le contexte socio-économique et la situation des femmes enceintes, ainsi que les conséquences sur leur santé physique et mentale et sur le bien-être des bébés. Le Parlement européen appelle également explicitement à l'introduction de mesures contraignantes pour trouver des solutions à la maternité de substitution et pour protéger les droits des femmes et des nouveau-nés.

  • « Je n’ai jamais regretté de m’être converti au christianisme »

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/NIGER - « Je n’ai jamais regretté de m’être converti au christianisme »

    17 mai 2022

    Dosso (Agence Fides) – « Il n’est pas facile d’être chrétien au Niger aujourd’hui, et plus encore après le djihadisme alimenté par des mouvements tels qu’Al-Qaïda ou Boko Haram, présents dans le pays », écrit à l’Agence Fides le Père Rafael Casamayor, prêtre de la Société pour les Missions Africaines (SMA), depuis la mission présente à Dosso. Le prêtre a rapporté le témoignage d’un chrétien qui est venu de l’islam et qui fait aujourd’hui partie de la communauté catholique de Dosso. « Il ne m’a pas fallu longtemps pour retrouver Pierre, c’est un homme discret, peu de mots et d’une vie intérieure intense. Un trésor dans notre mission parce qu’il nous amène immédiatement au cœur de notre foi, de notre amour pour Dieu et pour notre prochain ».

    « Je suis de Filengué, djerma ou songhay, comme vous préférez, – intervient Pierre – et depuis que je suis enfant j’ai reçu une éducation musulmane. Après l’école, je suis allé à la madrasa coranique où j’ai étudié les principes islamiques avec des enfants et des adolescents de mon âge. Déjà à la fin de l’adolescence, j’ai commencé à travailler comme soudeur dans un laboratoire où un jour j’ai trouvé des livres qui avaient été laissés sur les tables. J’en ai pris un et je l’ai ramené à la maison. J’ai commencé à le lire et depuis lors, je ne m’en suis pas séparé, c’était le Nouveau Testament », souligne l’homme. « J’ai adoré lire ce livre, il y avait des histoires qui me touchaient le cœur. J’aimais en parler avec certains collègues de travail, aucun d’entre eux n’était chrétien, mais ils savaient certaines choses. C’étaient des histoires pleines de tendresse et de proximité avec les plus pauvres, mais je ne savais pas à quoi elles correspondaient dans la vraie vie, je ne connaissais aucun chrétien. Plus tard, ils m’ont envoyé travailler à Agadez et là j’ai rejoint la communauté chrétienne. Je voulais en savoir plus sur les Évangiles et la vie des chrétiens. »

    « Mon séjour à Agadez a été une bénédiction pour tout ce que j’ai appris et vécu avec la communauté chrétienne très diversifiée : il y avait des Béninois, des Togolais, des Burkinabés, des Français, des Nigériens. J’ai vu reflété l’esprit que je croyais avoir découvert dans les Évangiles que j’ai lus à l’adolescence à Filengué, et qui sont devenus réalité. Au cours des années que j’ai passées à Agadez, j’ai non seulement découvert le message de Jésus et une communauté de référence qui m’a aidé à le vivre, mais j’ai aussi ouvert un chemin spirituel qui répondait à mes rêves d’adolescent qui avaient alimenté la lecture des Évangiles.

    Le missionnaire laïc conclut son témoignage en déclarant avec certitude qu’il n’a jamais regretté de s’être converti à la foi chrétienne, « pas même pour un seul jour. Ce que j’ai du mal à accepter, c’est que mes enfants sont toujours musulmans même si je ne les ai jamais forcés à suivre mes traces. » (RC/AP) (Agence Fides 17/5/2022)

  • Ukraine : la réponse de Bruno Tertrais à Henri Guaino; "l’Europe n’est pas somnambule"

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    Du Figaro Vox via artofuss.blog :

    Bruno Tertrais: «Non, Henri Guaino, face à la Russie, nous avons les yeux grands ouverts»

    17 mai 2022

    – Le directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique (think-tank) Bruno Tertrais répond à la tribune d’Henri Guaino intitulée «Nous marchons vers la guerre comme des somnambules», publiée dans nos colonnes le 13 mai.

    Le texte d’Henri Guaino nous invite à prendre du recul sur les événements d’Ukraine. Il a le mérite de convoquer l’histoire tragique du XXsiècle pour nous inciter à réfléchir aux conséquences de nos actions et de nos choix stratégiques.

    Ce faisant, toutefois, il se trompe d’analogie historique, tire des enseignements erronés de la guerre froide, méconnaît la stratégie américaine, prend peu de distance vis-à-vis du récit russe et établit une fausse symétrie entre deux camps.

    En avertissant que nous risquons de nous comporter comme les «somnambules» de 1914, il se trompe d’analogie. Ce n’est pas ici que nous trancherons le débat interminable- au sens propre du terme – sur les origines et les causes de la Première Guerre mondiale. Tout au plus soulignera-t-on que l’idée d’un engrenage qui aurait dépassé la volonté humaine est loin d’être consensuelle. Et les différences sont tellement nombreuses qu’elles rendent l’analogie inopérante. L’enthousiasme pour la guerre n’existe plus guère en Occident, où les leçons du siècle passé ont été apprises. Du côté russe, tout indique que M. Poutine comprend très bien ce qu’est la «ligne rouge» à ne pas franchir, celle de l’article 5 du traité de Washington. Le système d’alliances n’est plus le même. La Chine, deuxième puissance mondiale, poussera Moscou davantage à la retenue qu’à l’escalade. Enfin, la dynamique des schémas rigides de mobilisation des années 1910 n’a aucune pertinence aujourd’hui.

    S’il fallait à tout prix trouver une analogie utile dans la première moitié du siècle précédent, ce serait hélas plutôt la fin des années 1930. Se font bel et bien face en Ukraine un agresseur et un agressé, une puissance expansionniste voulant rassembler les «Russes» comme hier une autre les «Allemands», et un État aux frontières reconnues – y compris par Moscou – brutalement envahi. Et le premier avertissement avait été donné en 2014 avec la Crimée, dont les modalités d’annexion ne pouvaient manquer de faire penser à l’Anschluss. Mais avec une différence majeure: il n’y a guère de risque immédiat, aujourd’hui, d’attaque des pays alliés.

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  • Nigéria : déchainement de violence anti-chrétienne à Sokoto

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    De fsspx.news :

    Nigéria : flambée de violence anti-chrétienne à Sokoto

    17 MAI 2022

    Une foule de jeunes musulmans a attaqué une cathédrale et une église catholiques au Nigéria au milieu de protestations demandant la libération de deux suspects dans le meurtre d’une étudiante chrétienne, accusée d’avoir fait des déclarations blasphématoires contre l’Islam.

    L’affaire commence par une scène insoutenable, filmée et placée sur les réseaux sociaux par les criminels eux-mêmes : le 12 mai 2022, une jeune femme d’une vingtaine d’années, Deborah Samuel, étudiante du Shehu Shaqari College of Education, à Sokoto – capitale de l’Etat nigérian du même nom – est accusée par des condisciples de blasphème contre Mahomet.

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    L’étudiante en deuxième année d’économie domestique est d’abord mise à l’abri par le corps enseignant, mais ses bourreaux finissent par la saisir de force, avant de la lapider puis de la brûler avec le bâtiment. Une vidéo partagée montre l’étudiante morte, couverte de sang dans sa robe rose, entourée des grosses pierres qui l’ont tuée.

    Les meurtriers ont partagé une vidéo de leur acte sanglant, dans laquelle on les voit lapider la femme à mort et brûler son corps. Selon des témoins oculaires, ils criaient “Allah Akbar” tout en filmant. Il faut rappeler à cette occasion que la charia, la loi musulmane, a été instaurée dans 12 états du Nigéria du nord, dont l’Etat de Sokoto, parallèlement à la justice étatique.

    Le refus de la justice

    La réprobation de cet acte abominable a été quasi-unanime dans le pays. Le gouverneur de l’Etat de Sokoto, Aminu Waziri Tambuwal, a ordonné la fermeture immédiate de l’école et une enquête sur l’incident par le ministère de l’Enseignement supérieur et les agences de sécurité.

    Il a assuré que le gouvernement prendrait les mesures appropriées après enquête. La police, grâce aux images de la vidéo, a rapidement pu arrêter deux suspects, tout en assurant rechercher les autres activement. Cette arrestation a provoqué une véritable émeute. Une foule est descendue dans la rue pour exiger la libération des deux hommes suspectés de cette barbarie.

    Certains se sont contentés de se rendre au palais de Muhammad Sa’ad Abubakar, le sultan de Sokoto et la plus haute figure islamique du Nigéria. Celui-ci a condamné le meurtre et a demandé que les coupables soient traduits en justice. Par ailleurs, la foule exigeait également que la police mette fin à la traque des personnes identifiées comme ayant pris part au meurtre.

    Obligés de se replier vers le centre ville, de jeunes musulmans se sont alors attaqué à la cathédrale du diocèse de Sokoto dédiée à la Sainte-Famille, brisant les vitraux et celles du secrétariat de l’évêque. Ils s’en sont pris ensuite à l’église catholique de Saint-Kevin, qui a été partiellement brûlée. Les fenêtres du nouveau complexe hospitalier en construction ont été également brisées.

    Le gouvernement de l’Etat de Sokoto a décrété le jour-même un couvre-feu de 24 heures pour aider à réduire les manifestations en cours lancées par les jeunes musulmans dans la capitale de l’Etat.

    L’évêque du diocèse, Mgr Matthew Hassan Kukah, a déclaré : « Nous condamnons cet incident dans les termes les plus forts et demandons aux autorités d’enquêter sur cette tragédie et de veiller à ce que tous les coupables soient traduits en justice. « La seule obligation due à sa famille proche, à ses camarades de classe et aux autorités scolaires est l’assurance que les auteurs de cet acte inhumain, quelle que soit leur motivation, soient punis conformément aux lois existantes de notre pays. »

    Sokoto est une ville majoritairement musulmane de plus de 600 000 habitants située à l’extrême nord-ouest du Nigéria. Les dirigeants chrétiens du pays, ont régulièrement accusé le Président Muhammadu Buhari, qui dirige le pays depuis 2015, de ne pas s’attaquer à la violence.

  • Les "Engagés" ou les vicissitudes d'un parti qui a perdu sa boussole

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    D'Angélique Tasiaux sur cathobel :

    Du mouvement au sein des Engagés

    Le 14 mai, les Engagés se sont retrouvés en congrès national à Liège pour débattre d’ultimes amendements et approuver leur manifeste. Deux jours plus tard, l’annonce de la candidature à la présidence de Marc Antoine Mathijsen prouve que différentes options sont encore possibles.

    L’absence de piliers de l’ancien Centre démocrate humaniste (cdH) n’est pas passée inaperçue, avec notamment la défection remarquée dans l’assemblée des anciens présidents Joëlle Milquet et Benoît Lutgen, de la parlementaire wallonne Alda Greoli ou encore de la députée fédérale Catherine Fonck. Même si le congrès du mouvement s’est déroulé dans un climat serein, comme nous le confirme Isabelle Gaspard, une membre du mouvement, il n’en demeure pas moins qu’il reste « des questions sur lesquelles une parole chrétienne située est plus difficile. Le parti ne cite plus son appartenance chrétienne et, pour certains, cela pose question. Il y a des personnes chrétiennes qui sont engagées dans la société avec le sac à dos de leurs croyances, sans pour autant l’imposer. Il s’agit, pour elles, de chercher des références auprès du Christ, pour poser des choix sur cet héritage. Nous sommes loin d’une lecture littérale des textes, mais nous y puisons pour agir dans l’aujourd’hui. Ce n’est pas un hasard s’il y a tellement d’associations chrétiennes. » La société belge se dirige-t-elle vers une représentation à la française, dans laquelle il n’y a pas de parti catholique établi, mais des chrétiens qui revendiquent leur foi ? « Allons-nous vers un estompement de la référence ou à l’inverse des chrétiens décomplexés qui vont dire ce qu’ils sont ? », s’interroge Isabelle Gaspard.

    Des abstentions aussi

    Conseillère communale à Etterbeek, Louise-Marie Bataille a choisi, avec quelques autres, de s’abstenir au moment du vote du manifeste. « Je dois pouvoir m’engager au nom de valeurs que je puise dans le trésor spirituel de mes convictions religieuses. Le sens de la dignité humaine et de l’écologie selon Laudato si’ doit pouvoir s’exprimer dans l’espace public. » Au-delà de l’aspect spirituel, elle estime que sa déception personnelle n’est pas l’enjeu, mais que « cette réorientation n’est pas porteuse parce qu’on ne voit pas son cap ni le modèle de société proposé. Le manifeste manque de contenus et d’options claires. »

    Un président pour un nouveau souffle

    Le président en exercice, Maxime Prévot a choisi de remettre en jeu sa casquette de président. Une possibilité d’élection saisie par Marc Antoine Mathijsen qui vient de communiquer officiellement sa candidature, deux jours après la tenue du congrès. « Je crois toujours au message chrétien démocrate », assure-t-il, prenant en exemple les résultats en faveur de l’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne (CDU) qui a remporté plus d’un tiers des votes, lors de l’élection du 15 mai en Rhénanie du Nord – Westphalie. Marc Antoine Mathijsen l’assure : « ce n’est pas un retour en arrière, mais une projection dans l’avenir. Je ne me présente pas contre Maxime Prévot, mais au-delà. » C’est donc en tant que « rassembleur, pour rebâtir l’unité », qu’il pose sa candidature, estimant que 85% du programme des Engagés doivent être retenus, dans le prolongement du processus de refondation initié par Il fera beau demain. Pour le candidat, « le processus n’est pas abouti. J’aimerais que les chrétiens se retrouvent dans les Engagés. Or ce n’est plus le cas », même si la suppression des émissions concédées a largement été refusée lors du congrès. Si le candidat affirme saluer « la rénovation et les idées », il refuse de « se couper de la continuité historique qu’est le personnalisme chrétien ». Et de se réjouir du projet présenté par Sammy Mahdi, lui-même candidat à la tête du CD&V, le parti flamand confronté, lui aussi, à des turpitudes existentielles.

  • Le cardinal Zen et la « diplomatie fluide » du Pape François

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    Bergoglio chine images (6).jpgUn analyse sévère d’Andrea Gagliarducci parue ici www.mondayvatican.com/vatican/cardinal-zen-and-pope-francis-fluid-diplomacy le 16 mai 2021 et publiée en traduction sur le site Benoît et moi :

    « La nouvelle de l’arrestation du cardinal Joseph Zen le 11 mai est tombée comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu. Accusé par Pékin de collusion avec des forces étrangères, le cardinal a été arrêté avec trois autres personnes qui géraient un fonds destiné à payer les frais de justice des personnes détenues dans le cadre des manifestations de 2019.

    Cette arrestation a immédiatement semblé être une démonstration de force de l’ancien chef de la police John Lee, nommé gouverneur de Hong Kong il y a quelques jours. Mais c’est aussi un signal fort que – après tout – la devise « un État, deux systèmes », que la Chine a dit qu’elle appliquerait lorsque Hong Kong reviendrait sous son contrôle, n’est pas quelque chose qu’ils peuvent tolérer à Pékin et dans ses environs.

    Par-dessus tout, cette arrestation semble porter un coup sévère aux négociations en cours en vue d’un éventuel renouvellement de l’accord entre la Chine et le Saint-Siège pour la nomination des évêques. Ou peut-être s’agit-il simplement d’un avertissement : rien ne changera en Chine, pas même l’accord.

    Le simple fait que l’on envisage d’arrêter le cardinal Zen en dit long sur la façon dont le Saint-Siège est perçu au pays du dragon rouge. Le cardinal Zen est considéré comme faisant partie de la vieille garde, un opposant qui n’a pas beaucoup d’influence sur Rome et dont l’arrestation ne générerait donc pas de problèmes diplomatiques.

    Après l’arrestation, le Saint-Siège a fait savoir qu’il suivait de près l’évolution des événements. Naturellement, comme il n’y a pas de relations diplomatiques, il est difficile de recourir à des réponses diplomatiques. Parfois, cependant, des déclarations d’un type particulier, comme la protestation rendue publique par la Secrétairerie d’État pour l’expulsion du nonce au Nicaragua il y a quelque temps, permettraient au moins d’envoyer un signal fort.

    Dans des situations comme celle-ci, la « diplomatie fluide » du pape François montre toutes ses faiblesses. Le pape François se concentre davantage sur les relations personnelles que sur l’activité diplomatique institutionnelle. Pour lui, il est crucial d’ouvrir des processus, même si ceux-ci peuvent être douloureux. L’accord avec la Chine pour la nomination des évêques était l’un de ces processus.

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  • "Le vrai thomisme est celui d'Amoris laetitia" (pape François)

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    DISCOURS DU SAINT PÈRE FRANCIS AUX PARTICIPANTS DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LA THÉOLOGIE MORALE

    Salle Clémentine, vendredi, 13 mai 2022

    Chers frères et sœurs, bonjour et bienvenue !

    Je remercie le Père da Silva Gonçalves pour ses mots d'introduction ; je salue le Cardinal Farrell, Mgr Paglia et Mgr Bordeyne, ainsi que tous ceux qui ont collaboré à cette Conférence, et vous tous qui y avez participé. L'initiative s'inscrit dans le cadre de l'"Année de la famille Amoris laetitia", convoquée pour stimuler la compréhension de l'exhortation apostolique et aider à orienter les pratiques pastorales de l'Église, qui se veut toujours plus synodale et missionnaire.

    Amoris laetitia rassemble les fruits des deux assemblées synodales sur la famille : l'assemblée extraordinaire de 2014 et l'assemblée ordinaire de 2015. Des fruits qui ont mûri à l'écoute du Peuple de Dieu, composé en grande partie de familles, qui sont le premier lieu pour vivre la foi en Jésus-Christ et l'amour mutuel.

    Il est donc bon pour la théologie morale de puiser dans la riche spiritualité qui germe dans la famille. La famille est l'Église domestique (cf. Lumen gentium, 11 ; Amoris laetitia, 67) ; en elle, les époux et les enfants sont appelés à coopérer pour vivre le mystère du Christ, par la prière et l'amour mis en œuvre dans le concret de la vie quotidienne et des situations, dans une attention mutuelle capable d'accompagner afin que personne ne soit exclu et abandonné. "N'oublions pas que, par le sacrement du mariage, Jésus est présent sur ce bateau", le bateau de la famille. [1]

    La vie familiale, cependant, est aujourd'hui plus éprouvée que jamais. Tout d'abord, depuis quelque temps, "la famille traverse une profonde crise culturelle, comme toutes les communautés et tous les liens sociaux" ( Evangelii gaudium, 66). En outre, de nombreuses familles souffrent d'un manque de travail, d'un manque de logements dignes, ou d'une terre où elles peuvent vivre en paix, à une époque de changements importants et rapides. Ces difficultés se répercutent sur la vie familiale, générant des problèmes relationnels. Il y a beaucoup de "situations difficiles et de familles blessées" (Amoris laetitia, 79). Aujourd'hui, la possibilité même de fonder une famille est souvent ardue, et les jeunes ont tant de mal à se marier et à avoir des enfants. En effet, les changements d'époque que nous vivons poussent la théologie morale à relever les défis de notre temps et à parler un langage compréhensible pour les interlocuteurs - et pas seulement pour les "initiés" - et à aider ainsi à "surmonter les adversités et les contrastes" et à favoriser "une nouvelle créativité pour exprimer dans les défis d'aujourd'hui les valeurs qui nous constituent en tant que peuple dans la société et dans l'Église, le peuple de Dieu". [2] J'insiste : nouvelle créativité.

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