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  • Et si l’Église était la seule institution qui assume sa responsabilité systémique dans les abus sexuels ?

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    Une tribune de l'historien Paul Airiau est parue ce 14 novembre sur le site du journal La Croix :

    « L’Église demeure la seule institution qui assume sa responsabilité systémique dans les abus sexuels »

    Les déclarations d’Éric de Moulins Beaufort sur les « 11 évêques » mis en cause dans des affaires d’abus ont suscité de multiples réactions. L’historien Paul Airiau confesse dans ce texte les observer avec un certain « cynisme », y lisant parfois un « refus de voir » et même de « l’autoflagellation et du nombrilisme ».

    Membre pendant deux ans de l’équipe de recherches sociohistoriques de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église, je ne suis pas sans observer avec un cynisme certain les réactions aux récentes informations sur les « évêques abuseurs ».

    En effet, une partie d’entre elles n’est pas neuve. Sur onze évêques mis en cause, six étaient connus (Pican, Fort, Barbarin, Di Falco, Gaschignard, Lafont). Il suffisait de compiler, ce que personne, pas même la presse, n’avait publiquement fait. Mais il ne suffit pas d’avoir des yeux, encore faut-il vouloir regarder. Les réactions récentes prouvent qu’on ne l’a pas voulu et qu’on se rattrape en vitupérant. De même, l’horreur exprimée quant au fait qu’on ait pu nommer évêques des abuseurs montre que les catholiques ignorent les processus de sélection des futurs évêques.

    Car que des prêtres aient abusé ou soient accusés de l’avoir fait, et aient malgré tout été promus, signifie simplement que l’enquête préalable n’avait rien révélé – comme elle est secrète, elle ne favorise pas vraiment la révélation d’agressions. Sinon, ils ne seraient jamais devenus évêques. Le large dépouillement des archives diocésaines l’a établi : si les autorités couvrent en étouffant, jamais elles ne permettent aux abuseurs identifiés d’avancer dans la hiérarchie. Les faits sont têtus. Encore faudrait-il accepter de les connaître.

    Aucun sacrement n’empêche de pécher

    De même, en bonne théologie et anthropologie catholiques, si l’on s’inscrit dans ce cadre, il faudrait accepter qu’aucun sacrement, y compris une ordination épiscopale, n’ait jamais empêché de pécher ensuite – sinon, on n’aurait pas inventé la pénitence sacramentelle. Qu’on puisse attendre l’exemplarité des hiérarques, certes. Mais qu’on se scandalise qu’il n’en soit pas ainsi, c’est faire preuve d’un angélisme naïf qui passe par pertes et profits deux mille ans d’histoire, et qui estime que le présent et le futur ne verront jamais se reproduire les hontes passées. Comme si la Weltanschauung catholique ne disait pas qu’il n’en sera jamais ainsi jusqu’à la complétude des temps…

    Que ces affaires remettent en cause l’attachement à l’Église, l’historien ne peut que l’entendre et le constater. Mais cela ne l’empêchera pas de penser qu’un tel attachement, récent dans ses formes actuelles, est comparable à celui que les communistes eurent longtemps à leur parti : une idolâtrie névrotique qui conduit à croire « en l’Église » comme l’on croit « en Dieu ». Personne n’a d’ailleurs vraiment relevé que la liturgique traduction du Credo de Nicée-Constantinople était fautive, et que cette formule officielle disait beaucoup de la conception fort cléricale que les clercs se faisaient du rapport que les fidèles devaient avoir à l’institution.

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  • Belgique, le 15 novembre, fête du Roi: Domine salvum fac Regem

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    Ci-dessous la Prière pour le Roi telle qu’on peut encore l’entendre chanter (chaque dimanche après la grand’messe) dans l’une ou l’autre église du royaume de Belgique…

    Domine salvum fac regem nostrum [Philippum] /et exaudi nos in die qua invocaverimus te.

    Domine exaudi orationem meam/ Et clamor meus ad te veniat  

    Seigneur, protège notre Roi [Philippe] / et exauce-nous le jour où nous t’aurons invoqué

    Seigneur écoute ma prière/ Et que mon cri parvienne jusqu’à toi.

    En plain-chant tel qu’on l’interprétait avant la réforme de Solesmes :

    ou sous la forme d’un motet de Marc-Antoine Charpentier:

     JPSC

  • Saint Albert le Grand (15 novembre)

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    Lors de l'audience générale du mercredi 24 mars 2010, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à ce grand maître de la théologie du Moyen Age :

    Chers frères et sœurs,

    L'un des plus grands maîtres de la théologie médiévale est saint Albert le Grand. Le titre de « grand » (magnus), avec lequel il est passé à l'histoire, indique l'étendue et la profondeur de sa doctrine, qu'il associa à la sainteté de sa vie. Mais ses contemporains déjà n'hésitaient pas à lui attribuer des titres d'excellence; l'un de ses disciples, Ulrich de Strasbourg, le définit comme « merveille et miracle de notre temps ».

    Il naquit en Allemagne au début du XIIIe siècle, et tout jeune encore, il se rendit en Italie, à Padoue, siège de l'une des plus célèbres universités du moyen-âge. Il se consacra à l'étude de ce que l'on appelle les « arts libéraux »: grammaire, rhétorique, dialectique, arithmétique, géométrie, astronomie et musique, c'est-à-dire de la culture générale, manifestant cet intérêt typique pour les sciences naturelles, qui devait bientôt devenir le domaine de prédilection de sa spécialisation. Au cours de son séjour à Padoue, il fréquenta l'église des dominicains, auxquels il s'unit par la suite avec la profession des vœux religieux. Les sources hagiographiques font comprendre qu'Albert a pris cette décision progressivement. Le rapport intense avec Dieu, l'exemple de sainteté des frères dominicains, l'écoute des sermons du bienheureux Jourdain de Saxe, successeur de saint Dominique à la tête de l'Ordre des prêcheurs, furent les facteurs décisifs qui l'aidèrent à surmonter tout doute, vainquant également les résistances familiales. Souvent, dans les années de notre jeunesse, Dieu nous parle et nous indique le projet de notre vie. Comme pour Albert, pour nous tous aussi, la prière personnelle nourrie par la Parole du Seigneur, l'assiduité aux sacrements et la direction spirituelle donnée par des hommes éclairés sont les moyens pour découvrir et suivre la voix de Dieu. Il reçut l'habit religieux des mains du bienheureux Jourdain de Saxe.

    Après son ordination sacerdotale, ses supérieurs le destinèrent à l'enseignement dans divers centres d'études théologiques liés aux couvents des Pères dominicains. Ses brillantes qualités intellectuelles lui permirent de perfectionner l'étude de la théologie à l'Université la plus célèbre de l'époque, celle de Paris. Albert entreprit alors l'activité extraordinaire d'écrivain, qu'il devait poursuivre toute sa vie.

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  • Belgique : à quel(s) saint(s) se voue-t-on en ce 15 novembre, jour de la fête du roi ?

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    De Fabrice de Chanceuil sur aleteia.org :

    Les saints de la fête du Roi en Belgique

    16/11/20 (mise à jour le 10/11/2

    La fête du Roi, en Belgique, a beaucoup de sens, par le nombre des saints auxquels elle se rattache. Elle a lieu tous les 15 novembre.

    Le 15 novembre est la journée où, chaque année, est célébrée la fête du Roi en Belgique. Cette fête a été instituée en 1866, un an après la montée sur le trône du roi Léopold II parce que le 15 novembre est, dans le calendrier liturgique germanique, le jour de la saint Léopold, margrave d’Autriche mort en 1136 et vénéré comme un monarque juste et généreux. Trois rois des Belges ont porté ce prénom.

    Des rois et des saints

    Sous le règne du roi Albert Ier, la date de la fête du Roi a été reportée au 26 novembre, jour de la saint Albert, en l’occurrence Albert de Haigerloch, bienheureux de la famille des Hohenzollern, moine et curé en Bavière mort en 1113. Il aurait pu, somme toute, paraître plus logique de fixer alors la fête du Roi au 24 novembre puisqu’elle correspond à la fête d’Albert de Louvain, évêque de Liège mort en 1192. Ce serait oublier que la mère du roi Albert était née Marie de Hohenzollern-Sigmaringen.

    Par un curieux hasard du destin, elle mourut un 26 novembre, en 1912.Le roi, ne voulant pas associer la fête qui lui était rendue au souvenir de sa mère décédée, rétablit la date du 15 novembre pour au moins jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale. Finalement, la date du 15 novembre s’est imposée et le roi Baudouin l’a définitivement retenue en 1952.

    De fait, cette date a beaucoup de sens pour la dynastie belge qui, outre trois Léopold, a compté deux Albert, puisque, avant d’être la fête de saint Léopold dans le calendrier germanique, le 15 novembre est d’abord celle, dans le calendrier liturgique universel, de saint Albert de Bollstadt. Plus connu sous le nom du docteur de l’ÉgliseAlbert le Grand, il fut un éminent frère dominicain réunissant les qualités de théologien, philosophe, naturaliste et chimiste. Cet évêque de Ratisbonne, mort à Cologne en 1280, fut notamment le maître de saint Thomas d’Aquin. D’ailleurs, sous la régence du prince Charles, après la Seconde Guerre mondiale, la fête s’est appelée Fête de la Dynastie. Ce nom est encore parfois utilisé dans le langage courant, même s’il ne correspond plus à la dénomination officielle.

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  • Guerre à l’Est de la RDC : Tshisekedi joue la fibre patriotique et l’Eglise suit :

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    Selon Christophe Rigaud (site web Afrikarabia), dans son discours à la Nation et face aux échecs militaires et diplomatiques, Félix Tshisekedi avait à coeur de justifier ses choix et de plaider sa bonne foi face à des partenaires qui n’ont pas tenu parole, et singulièrement, le Rwanda. Mais derrière l’explication de texte du président congolais, se cache aussi l’intention de sonner le rassemblement derrière sa bannière à un peu plus de 12 mois des élections de 2023. En mobilisant la population pour défendre la Patrie en danger et particulièrement la jeunesse congolaise, Félix Tshisekedi espère pouvoir faire taire les critiques et faire se rallier toute la classe politique derrière lui, au nom de « l’unité de la Nation ». Les caciques du mouvement présidentiel ne voudraient pas que les revers militaires face au M23 se transforment en rejet du président Tshisekedi par la population à l’aube d’une année électorale cruciale. (Christophe Rigaud – extrait du site web Afrikarabia). Ce que corrobore par ailleurs le site d’information d’Afrique Centrale :

    les_eveques_catholiques_membres_de_la_cenco.jpg

    "L’appel à la mobilisation générale lancé il y a quelques jours par le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en rapport avec la situation sécuritaire que connaît la République démocratique du Congo (RDC) dans sa partie orientale, continue d'alimenter la chronique politique de ces derniers jours :

    Dans l'opinion nationale, l’écho est plutôt favorable. Le discours présidentiel a réconforté bien des convictions. Face aux agressions récurrentes des Rwandais sur leur sol via son appendice le M23, les Congolais sont, comme qui dirait, sur le pied de guerre, prêts à parer à toute éventualité. C’est non sans raison que dans leur déclaration rendue publique le 10 novembre, les évêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cénco) ont invité les Congolais à se mobiliser en tant que peuple pour rétablir les équilibres rompus. A la suite du chef de l’Etat qui a fait du rétablissement de la paix et de la sécurité le leitmotiv de sa mandature, les évêques catholiques n’ont mieux fait que de se rallier à son engagement et de l’accompagner dans leur sacerdoce.

    « L’heure est grave. Notre pays est en danger ». Tel est l’intitulé de la déclaration de la Cénco qui, visiblement, prend la mesure du temps et de l’enjeu, rejoignant ainsi le garant de la nation dans son exhortation à défendre la patrie. La Cénco invite, en effet, les Congolais à la vigilance pour faire face à la menace qui plane sur la RDC. « Ne croisons pas les bras. Restons vigilants et mobilisons-nous ! Ne laissons pas balkaniser la RDC, mettons-nous tous debout pour sauvegarder l’intégrité territoriale de notre pays  », peut-on lire dans leur déclaration.

    Regarder dans la même direction

    Des mots qui traduisent l’aspiration à la paix, à l’unité et à la cohésion nationale des princes de l’Eglise. Des concepts chers au chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, sur lesquels s’est d'ailleurs cristallisée son adresse à la nation. En des termes différents, les prélats catholiques ont également insisté sur la nécessité, pour les Congolais, de regarder dans la même direction au-delà de tout clivage politique, idéologique, religieux et tribal et de faire bloc contre l’ennemi commun. Autant que le président de la République, ils en ont appelé à la responsabilité citoyenne. Une manière de mettre un peu plus d’emphase sur l’exhortation du premier citoyen congolais à une prise de conscience collective et à une mobilisation tous azimuts.           

    S’adressant aux compatriotes qui servent sous le drapeau, les évêques catholiques ont emboîté la même approche que le président Félix Tshisekedi en leur rappelant leurs responsabilités tout en aiguillant leur sens élevé de patriotisme et de sacrifice dans la défense de l’intégrité territoriale, parfois au prix de leur vie. En demandant aux gouvernants d’éviter toutes sortes d’alliances avec ceux qui ont développé une forme de « mercantilisme militaire » ayant comme vrai objectif le pillage des ressources du Congo sur fond d'une duplicité de la communauté internationale et des organisations régionales, il est clair que la Cenco soutient la mise en garde faite par le chef de l‘Etat à tous les traitres et autres brebis galeuses qui servent les intérêts de l’ennemi.

    A la fin, la déclaration des évêques de la Cénco rejoint, à maints égards, les idées exprimées par le président de la République dans son adresse à la Nation. Les deux textes s’imbriquent dans leur approche de la résolution de la question sécuritaire à l’Est avec, en sus, une volonté commune affichée d’en finir avec la horde du M23, supplétif de l’armée rwandaise, quand même la possibilité d’une résolution diplomatique reste toujours de mise.  Au-delà de tout, les chrétiens et les personnes de bonne volonté ont été exhortés à jeûner, à prier et à poser des gestes de solidarité particulièrement envers les déplacés de guerre en situation de détresse".

    Ref. Guerre dans l’Est : les évêques catholiques mobilisent à leur tour

  • Rejeter la logique du politique dans l'Église

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    Lu sur le site National Catholic Register :

    « ÉDITORIAL : À la différence d'une communauté politique, l'unité de l'Église n'est pas notre propre effort. C'est une œuvre de Dieu, qui a garanti que les portes de l'enfer ne prévaudraient jamais contre elle.

    Cette année, les élections de mi-mandat ont été suivies une semaine plus tard par l'assemblée générale de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, au cours de laquelle les évêques devaient élire un nouveau président de conférence et plusieurs autres officiers. La juxtaposition des deux élections offre une occasion importante de réfléchir aux différences entre la politique mondaine et la communion ecclésiale - et au danger de laisser la logique de la première informer notre participation à la seconde.

    C'est particulièrement une menace aujourd'hui, alors que notre culture est dominée par la politique électorale, qui se caractérise de plus en plus par la politique partisane de la corde raide et des compétitions à somme nulle pour le pouvoir. Ce type de guerre politique offre un mode de réflexion sur toutes les formes de communauté et de relations, et si nous ne sommes pas vigilants, cela peut commencer à caractériser la manière dont nous comprenons et vivons notre appartenance à l'Église.

    Le cardinal Joseph Ratzinger a mis en garde contre cela dans une homélie instructive, intitulée plus tard « Parti du Christ ou Église de Jésus-Christ ? Le futur pape a averti que des «conflits entre factions» peuvent survenir dans l'Église lorsque chacun «développe [notre] propre idée du christianisme», qui «nous cache la parole du Dieu vivant, et l'Église disparaît derrière les partis qui se développent de notre opinion personnelle. 

    Ce n'est pas nier que l'Église est politique, en un sens, parce qu'elle doit s'organiser dans ses dimensions humaines. Cela ne nous empêche pas non plus de croire que certains clercs sont mieux équipés pour diriger l'Église que d'autres, ou de porter des jugements sur les processus et les idées qui nuisent à la vie de l'Église. Au lieu de cela, le cardinal Ratzinger critique une attitude plus fondamentale qui réduit notre appartenance à l'Église et la façon dont nous y opérons à un principe de choix personnel. « Nous avons du mal à comprendre la foi [autrement] que comme une décision pour une cause que j'aime et à laquelle je souhaite donc apporter mon soutien », écrit-il. Le problème, cependant, est que l'Église devient alors la nôtre au lieu de celle de Christ. Cette attitude sous-tend les approches de la réforme de l'Église qui l'adaptent aux temps et à la volonté du monde, 

    Mais, ironiquement, nous pouvons aussi traiter l'Église comme le Parti du Christ dans notre défense de l'enseignement orthodoxe, alors que notre motivation est davantage animée par l'attachement à quelque chose que nous préférons que par la fidélité à ce que l'Église enseigne. Chaque fois que cette attitude est adoptée, nous portons atteinte à l'unité ecclésiale, sans parler du témoignage de l'Église au reste du monde, et nous risquons de développer nombre des névroses que l'on peut voir dans la politique terrestre, qui ont pris un caractère presque apocalyptique pour beaucoup .

    La solution, écrit le cardinal Ratzinger, est « d'abandonner mon goût et de me soumettre » au Christ et à ce qu'il nous a donné. "Seule l'unité de la foi de l'Église et de son autorité, qui s'impose à chaque membre, nous assure que nous ne suivons pas les opinions humaines et que nous n'adhérons pas à des groupements de parti faits par nous-mêmes, mais que nous appartenons au Seigneur et que nous lui obéissons." 

    Contrairement à une communauté politique, l'unité de l'Église n'est pas notre propre effort. C'est une œuvre de Dieu, qui a garanti que les portes de l'enfer ne prévaudraient jamais contre elle. Réfléchir à cette vérité peut susciter un bon examen de conscience, peut-être surtout pour ceux d'entre nous qui écrivent et lisent le journalisme catholique. Et plutôt que de produire du quiétisme, cela peut approfondir notre détermination à nous opposer à l'erreur et à la division au sein de l'Église, animée non par des préférences personnelles, mais par l'amour du Christ et du prochain. À son tour, une attitude ecclésiale appropriée peut également conduire à un engagement plus sain dans la politique terrestre. 

    Parce que si, à travers l'Église, nous appartenons vraiment au Christ, alors nous n'avons pas besoin de considérer la politique comme notre salut, ni comme quelque chose à craindre et à éviter. Au lieu de cela, nous pouvons y entrer avec l'humilité et la liberté des enfants de Dieu. »

    Ref. Rejeter la logique du politique dans l'Église

  • Benoît XVI déterminé à prouver son innocence au tribunal

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    De Nico Spuntoni sur il Giornale :

    Ratzinger faible mais déterminé : il veut prouver son innocence

    13 novembre 2022

    Une semaine intense pour le pape émérite dénoncé en Allemagne par la victime d'un prêtre pédophile. Cette fois-ci, Benoît XVI a décidé de se défendre après une longue bataille dans laquelle il sait qu'il n'est pas en faute.

    La semaine dernière a été très chargée pour Joseph Ratzinger. Son image est réapparue publiquement à travers les photographies de deux rencontres qu'il a eues ces derniers jours : celle dans les jardins du Vatican avec le cardinal Gerhard Ludwig Müller accompagné de deux religieuses et celle dans le monastère Mater Ecclesiae avec Sviatoslav Shevchuk, archevêque principal de Kiev.

    Les photos montrent son corps frêle et son visage fatigué, mais aussi l'attention qu'il porte à l'histoire de son interlocuteur, le chef de l'Église ukrainienne gréco-catholique. À ses côtés, comme toujours, se trouve Monseigneur Georg Gänswein, qui est redevenu son secrétaire particulier à plein temps après avoir été "retraité" du poste de préfet de la Maison pontificale.

    Aux terribles nouvelles rapportées par M. Shevchuk sur les souffrances du peuple ukrainien pendant la guerre, se sont ajoutées les nouvelles désagréables en provenance d'Allemagne qui le concernent directement." Nemo propheta in patria" (personne n'est prophète en son pays), une expression plutôt adaptée à l'histoire de Ratzinger qui a toujours subi des attaques de la part des politiciens, des médias et même des évêques allemands.

    Mardi, l'agence de presse Dpa a révélé que le pape émérite est prêt à se défendre en justice contre l'accusation de négligence portée contre un prêtre pédophile. Le tribunal compétent est celui de Traunstein, où une victime a déposé une plainte contre Ratzinger et son successeur à la tête de l'archidiocèse de Munich et Freising, le cardinal Friedrich Wetter. Outre les deux prélats, l'homme a également déposé une plainte contre son agresseur et l'archidiocèse. Le procès est civil car il y a prescription sur le plan pénal, mais il pourra avoir lieu grâce à l'empressement du pape émérite, qui n'a pas reculé même s'il le pouvait.

    En ce qui concerne la question des abus, Benoît XVI ne veut aucune ombre sur son compte et entend appliquer cette ligne de transparence qui a caractérisé son pontificat. D'où la décision de se défendre, en s'appuyant sur le cabinet d'avocats Hogan Lovells. Il le fera selon toute vraisemblance avec un mémoire de défense qui pourrait répéter ce qu'il avait déjà expliqué dans les 82 pages envoyées il y a des mois à l'équipe juridique chargée par l'archevêché bavarois d'établir un rapport sur les abus et les dissimulations à Munich et Freising entre 1945 et 2019.

    La victime présumée aurait subi des attouchements sexuels de la part de Peter Hullermann - c'est le nom du prêtre impliqué dans l'affaire - pendant son séjour à Garching, où l'ecclésiastique a été muté comme curé par l'archevêque Wetter en 1987 alors qu'il avait été condamné pour pédophilie l'année précédente.

    Les chemins du futur Benoît XVI et de Hullermann se sont croisés en janvier 1980 lorsque, lors d'une réunion de la direction de l'archevêché, le cardinal Joseph Ratzinger, qui la dirigeait alors, a donné son accord à la demande du prêtre de résider à Munich pendant un certain temps pour suivre un traitement psychothérapeutique. L'autorisation a été accordée mais le futur Pontife n'a pas donné son feu vert pour que le prêtre mène des activités pastorales.

    Bien qu'il n'ait pas encore été condamné, Hullermann avait déjà été responsable de l'abus sexuel d'un garçon de 11 ans en 1979 à Essen. Son évêque de l'époque, informé par les parents de la petite victime, a ordonné qu'il suive une thérapie à Munich. Une demande d'aménagement a ensuite été adressée à l'archevêché alors dirigé par Ratzinger, qui n'avait toutefois absolument aucune idée de la raison pour laquelle Hullermann devait entamer cette thérapie.

    Les problèmes surviennent quelques mois plus tard, lorsque l'évêque auxiliaire de Munich, Monseigneur Gerhard Gruber, autorise le prêtre à exercer des fonctions pastorales. Il l'a fait, comme précisé dans une déclaration en 2010, sans en informer Ratzinger.

    Les aveux des protagonistes de cette triste affaire eux-mêmes auraient dû suffire à dissiper tout doute sur le comportement du pape émérite, l'homme qui a le premier dénoncé "la saleté dans l'Église" et qui a tant fait pour poursuivre la ligne de tolérance zéro contre les prêtres pédophiles. Mais le tollé provoqué par le rapport sur les abus commis dans l'archidiocèse de Munich et Freising et le regain de suspicion à l'égard de Ratzinger ont ensuite conduit au lancement de ce procès civil, que l'ancien pontife régnant, âgé de 95 ans, a toutefois choisi de ne pas esquiver : il se défendra lui-même lors de l'éventuel procès.

  • Etats-Unis : l'avortement n'a pas été le facteur décisif de l'élection

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    De NewsMax (John Gizzi) :

    L'avortement n'a pas nui aux candidats républicains

    13 November 2022

    Depuis le jour de l'élection, les médias affirment que les républicains ont obtenu de mauvais résultats parce que la Cour suprême a annulé le jugement Roe v. Wade.

    Si cette affirmation est portée par les partisans du droit à l'avortement ou par ceux qui préféreraient que le parti républicain se tienne à l'écart de cette question, les données montrent que cette affirmation n'est qu'un tissu de mensonges.

    Il est vrai que les démocrates ont fait une campagne acharnée en faveur du rétablissement de Roe v. Wade tout en affirmant à tort que la Cour suprême et les républicains interdisaient l'avortement. (Ils ne le faisaient pas.)

    Pourtant, course après course, l'avortement n'a pas été le facteur décisif de l'élection.

    Prenons, par exemple, les courses à New York, un État qui s'est longtemps présenté comme l'un des plus favorables à l'avortement de l'Union.

    Le candidat républicain pro-vie au poste de gouverneur de New York, Lee Zeldin, a recueilli le plus grand nombre de voix du GOP (Parti républicain) dans cet État depuis près de cinq décennies.

    En 2020, Trump avait perdu de 23 points face à Biden dans cet État.

    Alors que la gouverneure sortante démocrate Kathy Hochul a fait de l'avortement une question clé, Zeldin a comblé l'écart avec Trump de 18 points, passant à cinq points de la victoire.

    En fait, une vague rouge a déferlé sur l'État de New York, avec 10 républicains remportant des sièges au Congrès. Neuf d'entre eux sont pro-vie.

    Le GOP a également réalisé un gain net de trois sièges à la Chambre des représentants, y compris dans deux districts de la banlieue de New York où les démocrates ont dépassé les républicains.

    Nous avons entendu dire que les femmes de la banlieue votaient toutes contre le parti républicain cette année.

    Mais Mike Lawler, député pro-vie, a battu le démocrate sortant Sean Patrick Maloney. Maloney avait fait de l'avortement un enjeu majeur.

    Dans de nombreuses courses importantes aux États-Unis, les démocrates ont utilisé la carte de l'avortement sans succès.

    Pas moins de 12 gouverneurs républicains fortement pro-vie ont été élus et pas un seul n'a été défait, à savoir Kay Ivey de l'Alabama, Ron DeSantis de Floride, Brian Kemp de Géorgie, Brad Little de l'Idaho, Kim Reynolds de l'Iowa, Mike DeWine de l'Ohio, Kevin Stitt de l'Oklahoma, Henry McMaster de Caroline du Sud, Kristi Noem du Dakota du Nord, Bill Lee du Tennessee, Greg Abbott du Texas et Mark Gordon du Wyoming.

    Il convient de noter en particulier la réélection écrasante, à 59 % contre 41 %, du gouverneur pro-vie de Floride, DeSantis.

    En avril dernier, DeSantis a signé une loi restrictive sur l'avortement, interdisant toute procédure de ce type dans l'État après 15 semaines de gestation.

    Pendant ce temps, son adversaire bien financé, Charlie Crist, a fait du soutien de DeSantis à la loi un enjeu majeur de la campagne.

    Lors des dernières élections, la Floride avait une tendance bleue (démocrate). DeSantis n'avait fait qu'une bouchée en 2018 pour remporter le poste de gouverneur.

    Cette année, DeSantis a non seulement gagné avec une marge républicaine record, mais il a même remporté les bastions démocrates que sont les comtés de Miami-Dade et de Palm Beach.

    Si l'avortement était une question si déterminante, comment cela a-t-il pu se produire ?

    Et comment l'Ohio a-t-il pu se produire cette année ?

    L'Ohio a longtemps été un État baromètre, et pourtant le gouverneur républicain DeWine a été réélu cette année avec une énorme marge de 26 points.

    En 2019, DeWine avait signé une loi sur les battements de cœur, interdisant l'avortement après le premier signe d'activité cardiaque du fœtus.

    La victoire de DeWine a été reflétée par la réélection du procureur général Dave Yost, ainsi que par des majorités pro-vie à l'Assemblée législative de l'État et trois candidats pro-vie qui ont obtenu des sièges à la Cour suprême de l'État.

    Dans l'ensemble des États-Unis, les républicains n'ont clairement pas obtenu les résultats escomptés lors des élections de mi-mandat de 2022, en raison de facteurs tels que la médiocrité des candidats, le fait que les démocrates aient dépensé plus que leur part et le fait que l'économie soit encore forte et le chômage faible.

    Mais, course après course, l'avortement n'a pas été le thème gagnant que les démocrates et les grands médias prétendent.

  • La liberté d'enseignement gagne dans les écoles américaines

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    De Luca Volonte sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    L'AUTRE VOTE
    La liberté d'enseignement gagne dans les écoles américaines

    14-11-2022

    Outre le Mid Term aux États-Unis, il y a eu des élections beaucoup moins visibles, mais non moins importantes : le renouvellement des conseils scolaires au niveau du comté et de l'État. Les conservateurs ont enregistré une nette victoire, grâce à l'activisme d'associations telles que "Mères pour la liberté". Contre l'endoctrinement de la théorie critique de la race et de la théorie du genre.

    Aux États-Unis, les organisations locales et nationales qui se consacrent à la défense des droits parentaux dans le domaine de l'éducation célèbrent des succès significatifs dans de nombreux États dont les comtés ont renouvelé la représentation des parents dans les conseils scolaires. Ce vaste réseau national d'associations et d'organisations pour la liberté de choix de l'éducation remporte des succès étonnants, si l'on considère que la plupart d'entre elles ont été fondées au cours des deux dernières années pour défendre l'éducation et les droits de leurs enfants dans un système scolaire public de plus en plus imprégné d'idéologies "raciales", LGBTI et anti-historiques (woke).

    L'année dernière, en Virginie, grâce au soutien de nombreuses organisations locales de parents qui protestaient dans l'État contre l'endoctrinement subi par leurs enfants, Glenn Youngkin, candidat républicain et partisan des droits parentaux et de la liberté d'enseignement, a été élu gouverneur de l'État, après dix ans de "règne" ininterrompu des démocrates. Un signal important et significatif qui a anticipé les succès de ces derniers jours. Pour défendre les libertés et les droits des parents et des enfants, on trouve des organisations purement juridiques comme l'ADF, des cabinets de conseil technico-organisationnel comme la Fondation pour les droits parentaux, des plateformes d'information ("NoLeftturn" dans l'éducation) mises à jour en temps réel sur tout ce qui se passe dans le domaine des abus éducatifs perpétrés par la gauche dans les écoles publiques et privées, mais aussi des organisations et des réseaux électoraux. En particulier les "Mamans pour la liberté", des groupes de parents qui font campagne localement pour plus de transparence dans l'éducation et pour pouvoir publier (et éventuellement contester) les programmes des écoles publiques, et le "1776 Project PAC", un groupe d'intellectuels et d'experts en philosophie et en histoire qui soutiennent les parents opposés à la TRC (la "théorie critique de la race" qui propage une éducation et une scolarisation discriminatoires envers les blancs) ont vu plusieurs des candidats qu'ils soutiennent remporter des sièges dans les conseils scolaires des comtés de tous les États et renforcer par leur présence les droits à la liberté d'enseignement et au respect des parents.

    Les succès de ces organisations de parents dans des États comme le Maryland, l'Indiana et le Michigan ont changé les majorités dans plusieurs conseils scolaires, même en Floride les associations de parents ont gagné des majorités historiques dans tous les conseils scolaires de comté de l'État. "La nuit dernière a été une nuit décevante pour l'élection de membres républicains du Congrès dans de nombreuses régions du pays, mais nous sommes heureux de dire que nous avons remporté un grand succès dans des courses clés en Floride, au Michigan, en Oklahoma, en Ohio et dans le Maryland, qui étaient de loin les endroits les plus importants que nous ciblions", a déclaré Aiden Buzzetti, responsable de la coalition des candidats pour '1776 Project PAC'.

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  • L'homélie du pape pour la journée mondiale des pauvres

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    Basilique Saint-Pierre
    XXXIIIe Dimanche du Temps ordinaire, 13 novembre 2022

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    Alors que certains parlent de la beauté extérieure du Temple et admirent ses pierres, Jésus éveille l’attention sur les événements troublés et dramatiques qui marquent l’histoire humaine. En effet, alors que le Temple construit par la main de l’homme passera, comme passent toutes les choses de ce monde, il est important de savoir discerner le temps que nous vivons, pour rester disciples de l’Evangile même au milieu des bouleversements de l’histoire.

    Et, pour nous indiquer la manière de discerner, le Seigneur nous offre deux exhortations : ne vous laissez pas égarer et témoignez.

    La première chose que Jésus dit à ses auditeurs, préoccupés par le "quand" et le "comment" se produiront les faits effrayants dont il parle, est : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : “C’est moi”, ou encore : “Le moment est tout proche.” Ne marchez pas derrière eux » (Lc 21, 8). Et il ajoute : « Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés » (v. 9). Et c’est ce qui nous arrive en ce moment. De quelle tromperie Jésus veut-il donc nous libérer ? De la tentation de lire les faits les plus dramatiques de manière superstitieuse ou catastrophique, comme si nous étions désormais proches de la fin du monde et qu’il ne valait plus la peine de nous engager dans rien de bon. Lorsque nous pensons de cette façon, nous nous laissons guider par la peur, et peut-être nous cherchons des réponses, avec une curiosité maladive, dans les sornettes des mages ou des horoscopes, qui ne manquent jamais - et aujourd’hui beaucoup de chrétiens vont voir les mages, regardent l’horoscope comme si c’était la voix de Dieu - ou, encore, nous faisons confiance à des théories fantaisistes avancées par quelque "messie" de la dernière heure, en général toujours défaitiste et complotiste. La psychologie du complot est mauvaise, elle fait du mal. L’Esprit du Seigneur ne se trouve pas là : ni dans le fait d’aller chercher un gourou, ni dans cet esprit du complot, le Seigneur n’est pas là. Jésus nous avertit : « Ne vous laissez pas égarer », ne vous laissez pas éblouir par une curiosité crédule, n’affrontez pas les événements en étant mus par la peur, mais apprenez plutôt à lire les événements avec les yeux de la foi, certains qu’en restant proches de Dieu « pas un cheveu de votre tête ne sera perdu» (v. 18).

    Si l’histoire humaine est constellée d’événements dramatiques, de situations douloureuses, de guerres, de révolutions et de calamités, il est tout aussi vrai - dit Jésus - que tout cela n’est pas la fin (cf. 9). Ce n’est pas une raison pour se laisser paralyser par la peur ou céder au défaitisme de ceux qui pensent que tout est perdu désormais, et qu’il est inutile de s’engager dans la vie. Le disciple du Seigneur ne se laisse pas atrophier par la résignation, il ne cède pas au découragement même dans les situations les plus difficiles parce que son Dieu est le Dieu de la résurrection et de l’espérance, qui relève toujours : avec Lui on peut toujours lever le regard, recommencer et repartir. Le chrétien s’interroge alors devant l’épreuve, quelque soit l’épreuve, culturelle, historique, personnelle : "Que nous dit le Seigneur à travers ce moment de crise?" Moi aussi je pose cette question aujourd’hui : qu’est-ce que nous dit le Seigneur par cette troisième guerre mondiale ? Qu’est-ce que nous dit le Seigneur ? Et, alors que se produisent des évènements mauvais qui engendrent pauvreté et souffrance, Le chrétien se demande : "Qu’est-ce que, concrètement, je peux faire de bien ?" Ne pas fuir, se poser la question, qu’est-ce que me dit le Seigneur, qu’est-ce que je peux faire de bien ?

    Ce n’est pas par hasard que la deuxième exhortation de Jésus qui suit « ne vous laissez pas égarer », est en positif. Il dit : « Cela vous amènera à rendre témoignage » (v. 13). Occasion de rendre témoignage. Je voudrais souligner ce beau mot : occasion. Il signifie avoir la possibilité de faire quelque chose de bien à partir des circonstances de la vie, même quand elles ne sont pas idéales. C’est un bel art typiquement chrétien : ne pas rester victimes de ce qui arrive, - le chrétien n’est pas victime et la psychologie de la victimisation est mauvaise, elle fait du mal - mais saisir l’opportunité qui se cache dans tout ce qui nous arrive, le bien qu’il est possible – ce peu de bien qu’il est possible de faire -, et construire également à partir de situations négatives. Toute crise est une opportunité et offre des occasions de croissance. Parce que toute crise est ouverte à la présence de Dieu, à la présence de l’humanité. Mais que nous fait l’esprit mauvais ? Il veut que nous transformions la crise en conflit, et le conflit est toujours fermé, sans horizon et sans issue. Non. Vivons la crise en tant que personnes humaines, en tant que chrétiens, ne la transformons pas en conflit car toute crise est une possibilité et offre une occasion de croissance. Nous nous en apercevons lorsque nous relisons notre histoire personnelle : dans la vie, souvent, les pas en avant les plus importants se font précisément à l’intérieur de certaines crises, de situations d’épreuve, de perte de contrôle, d’insécurité. Et alors, nous comprenons l’invitation que Jésus adresse aujourd’hui directement à moi, à toi, à chacun de nous : pendant que tu vois autour de toi des faits bouleversants, pendant que se soulèvent guerres et conflits, pendant que se produisent tremblements de terre, famines et pestes, toi, qu’est-ce que tu fais ? Moi, qu’est-ce que je fais ? Tu te distrais pour ne pas y penser? Tu t’amuses pour ne pas t’impliquer? Tu prends la route de la mondanité, celle de ne pas prendre en main, de ne pas prendre à cœur ces situations dramatiques ?  Tu te détournes pour ne pas voir? Tu t’adaptes, soumis et résigné, à ce qui arrive ? Ou ces situations deviennent-elles des occasions pour témoigner de l’Évangile ? Aujourd’hui chacun de nous doit s’interroger devant tant de calamités, devant cette troisième guerre mondiale si cruelle, devant la faim de tant d’enfants, de tant de personnes : est-ce que je peux gaspiller, gaspiller de l’argent, gaspiller ma vie, gaspiller le sens de ma vie sans prendre le courage et avancer ?

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  • 16-23 novembre : une "semaine rouge" pour attirer l'attention sur la liberté religieuse et les chrétiens persécutés dans le monde

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    De Vatican News :

    Une semaine mondiale pour défendre la liberté religieuse

    Du 16 au 23 novembre, l'Association Aide à l'Église en Détresse (AED) organise une campagne pour attirer l'attention sur la liberté religieuse et les chrétiens persécutés dans le monde. Des temps de prière et de témoignages se tiendront sur les cinq continents.

    La branche internationale de l'Aide à l'Église en Détresse (AED) lance du 16 au 23 novembre une grande campagne afin de sensibiliser sur la liberté religieuse et la persécution des chrétiens. Intitulée #RedWeek (#SemaineRouge), cetta campagne se déroulera sur tous les continents. Comme les années précédentes dans certains pays, des églises et bâtiments emblématiques seront illuminés en rouge. 

    Cette #Redweek débutera le 16 novembre, à Londres, par la présentation officiel du rapport "Persécutés et oubliés ? - un rapport sur les chrétiens opprimés pour leur foi 2020-22" devant le parlement britannique. Cette campagne de sensibilisation va se décliner dans de nombreux pays et sera marquée par des temps de prière et de réflexion et des conférences. Sur le continent latino-américain par exemple, AED Colombie a invité Sœur Gloria Narvaez, une religieuse détenue par des terroristes islamistes au Sahel pendant cinq ans, à partager son expérience à Bogota et Medellin.

    Des bâtiments illuminés de rouge

    En France, les cloches sonneront dans 100 églises du pays et une table ronde se tiendra au Collège des Bernardins à Paris, suivie d'une veillée de prière à Montmartre le 23 novembre, avec le témoignage de Mgr Ndagoso, archevêque de Kaduna, au Nigeria. L'Allemagne elle a invité des personnalités venues d'Irak, du Nigeria et du Pakistan à témoigner dans les cathédrales de Ratisbonne, Mayence ou Augsbourg. 

    L'idée d'une semaine dédiée à la liberté religieuse est née en 2015 au Brésil quand la branche locale d'AED avait fait illuminer en rouge le monument du Christ Rédempteur à Rio de Janeiro pour attirer l'attention sur la persécution des chrétiens en Irak. Depuis cette date, un mercredi de novembre est consacré à la liberté religieuse et des initiatives se sont développées dans de nombreux pays, à commencer par l’illumination de certains édifices. L'AED France elle organise la "nuit des témoins", soirée de prière et de rencontres.