De Mélanie Faure sur leFigaro.fr :
Le Pape va reconnaître deux Français au rang de saint et bienheureux
Le Père Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus va être béatifié et la carmélite Elisabeth de la Trinité canonisée après que le pape François a validé les miracles qui leur sont attribués.
Le pape François a validé vendredi la procédure qui permet de reconnaître deux religieux français au rang de saint et bienheureux. La Congrégation pour la cause des saints a reçu l'autorisation de promulguer des décrets reconnaissant les deux miracles qui sont attribués à Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus et Elisabeth de la Trinité, auteurs d'ouvrages mystiques. Ils seront ainsi respectivement déclarés bienheureux et saint par le Pape. La béatification du «bienheureux» aura lieu au cours d'une messe solennelle, dont la date n'a pas encore été définie, révèle Le Dauphine.
Le père Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus, né Henri Grialou en Aveyron en 1894, a été ordonné prêtre le 4 février 1922. En retraite avant son ordination au sous-diaconat en 1920, Henri lit un abrégé de la vie de Saint Jean de la Croix. Le livre lui paraît «insipide» mais il est alors saisi d'une illumination soudaine et impérieuse: Dieu le veut au Carmel. Il fonde en 1932 l'institut séculier Notre-Dame de Vie. Son livre Je veux voir Dieu a été traduit en six langues. La guérison d'un bébé, inexpliquée selon une commission de médecins, a été attribuée à l'intercession du père Marie-Eugène le 1er décembre 2015, rapporte Radio Notre Dame.
Elisabeth de la Trinité, née Elisabeth Catez près de Bourges en 1880, est entrée au carmel à Dijon à l'âge de 21 ans, malgré les réticences de sa famille. Cette mystique musicienne a écrit des poèmes, quatre traités spirituels et une prière au «Dieu Trinité» qui a connu un écho dans tout le monde catholique. Elle appartenait à l'Ordre religieux des Carmes déchaux qui est lié à l'ordre des mendiants. Décédée à Dijon en 1906, à 26 ans, elle a été béatifiée en 1984 par Jean-Paul II, soit 78 ans plus tard. Le miracle attribué à Elisabeth remonte à il y a une quinzaine d'années. Une femme atteinte d'une grave maladie s'est rendue au carmel de Flavignerot en fauteuil roulant afin de prier la bienheureuse. Elle serait alors, lors de sa prière parvenue, à se mettre debout et marcher sans aide.