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Actualité - Page 1087

  • Lobbes : une église incendiée à deux reprises

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    Lu sur l'avenir.net :

    d0d6dc258f29aaaa4469bc323bafaf4b-1464110023.jpgDeux incendies en moins de 2h à l’église du village de Mont-Sainte-Geneviève 

    Alors que les pompiers de Thuin venaient de quitter les lieux, un feu de plus grande ampleur s’est à nouveau déclaré au sein de l’église de Mont-Sainte-Geneviève mardi après-midi.

    Deux incendies consécutifs ont ravagé l’église de Mont-Sainte-Geneviève (Lobbes) mardi après-midi. Alors que les pompiers de Thuin venaient de quitter les lieux, un feu de plus grande ampleur s’est à nouveau déclaré. La toiture s’est, cette fois, embrasée.

    L’église de Mont-Sainte-Geneviève, construite au 16e siècle, a été touchée par deux incendies en moins de deux heures mardi en début d’après-midi. Un premier sinistre s’était d’abord déclaré dans la sacristie et avait nécessité l’intervention des pompiers de Thuin. Ces derniers ont pu éteindre rapidement les flammes qui avaient toutefois causé d’importants dégâts.

    Les hommes du feu étaient à peine repartis qu’un nouvel incendie, beaucoup plus important, se déclarait à nouveau au sein de l’édifice. Cette fois, la toiture s’est embrasée. Les pompiers thudiniens sont revenus sur les lieux, aidés par leurs collègues de Charleroi. Les dégâts matériels sont particulièrement importants.

    Avertie des faits, la police locale de la zone Lermes (Lobbes - Erquelinnes - Merbes-le-Château) est descendue sur place et a ouvert une enquête, qui s’oriente cette fois sur une piste criminelle.

  • Cardinal Sarah : comment remettre Dieu au cœur de la liturgie

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    messe de saint grégoire.jpgLe cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, appelle à une grande réflexion sur l’eucharistie. Et invite prêtres et fidèles à se tourner vers l’Orient, le Christ. Alors que nous nous apprêtons à célébrer la Solennité du Corps et du Sang du Christ réellement présent dans l’Eucharistie, une fête instituée à Liège dès 1246 à l’instigation de sainte Julienne de Cornillon, il n’est pas inopportun de reproduire ci-après l’interview exclusive que le cardinal Robert Sarah  vient d’accorder à Aymeric Pourbaix, rédacteur en chef du magazine « Famille chrétienne » sur la célébration de ce Sacrement des sacrements :   

    « Il y a quelques semaines, vous avez émis le souhait de voir « remis au centre le sacrement des sacrements », c’est-à-dire l’eucharistie. Pour quelle raison ? 

    Je souhaite engager une grande réflexion sur cette question, afin de remettre l’eucharistie au centre de notre vie. Je constate que beaucoup de nos liturgies deviennent des spectacles. Souvent, le prêtre ne célèbre plus l’amour du Christ à travers son sacrifice, mais une rencontre entre amis, un repas convivial, un moment fraternel. En cherchant à inventer des liturgies créatives ou festives, nous courons le risque d’un culte trop humain, à la hauteur de nos désirs et des modes du moment. Peu à peu, les fidèles s’éloignent de ce qui nous donne la Vie. Pour les chrétiens, l’eucharistie, c’est une question de vie ou de mort ! 

    Comment remettre Dieu au centre ? 

    La liturgie est la porte de notre union à Dieu. Si les célébrations eucharistiques se transforment en autocélébrations humaines, le péril est immense, car Dieu disparaît. Il faut commencer par replacer Dieu au centre de la liturgie. Si l’homme en est le centre, l’Église devient une société purement humaine, une simple ONG, comme l’a dit le pape François. Si, à l’inverse, Dieu est au cœur de la liturgie, alors l’Église retrouvera sa vigueur et sa sève ! « Dans notre rapport avec la liturgie se joue le destin de la foi et de l’Église », écrivait de manière prophétique le cardinal Joseph Ratzinger.

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  • En France : une campagne citoyenne d’alerte sur CRISPR-Cas9

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    « Stop Bébé OGM » : une campagne citoyenne d’alerte sur CRISPR-Cas9

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    Ce mardi 24 mai, l’association Alliance VITA lance « Stop Bébé OGM », sa campagne pour informer et alerter le grand public sur les enjeux éthiques liés à l’application de la technique de génie génétique CRISPR-Cas9.

    A partir de 12 heures, des stands d’information et de mobilisation seront tenus dans 75 villes par les équipes de volontaires d’Alliance VITA, proposant aux Français de signer sur le site Internet de change.org l’appel « STOP BEBE OGM » lancé le jour-même. 

    >> Pour signer la pétition : www.change.org/stopbebeogm 

    >> Pour mieux comprendre les enjeux et participer au débat : www.stopbebeogm.fr 

    Pourquoi Alliance VITA se mobilise

    La technique du CRISPR-Cas9, à la fois novatrice, prometteuse et risquée, laisse entrevoir des possibilités de traitements, notamment pour des maladies d’origine génétique, mais pose également de sérieuses questions éthiques quant à certaines de ses applications sur l’homme (embryon humain, cellules germinales).

    Certains pays comme la Chine, la Grande-Bretagne ou la Suède, ont déjà commencé à conduire des expérimentations en utilisant cette technique sur l’embryon humain, pour le moment voués à la destruction. Il est urgent de poser dès à présent des règles éthiques internationales avant qu’il ne soit trop tard. Il faut éviter toute instrumentalisation de l’embryon en s’abstenant de concevoir des embryons génétiquement modifiés. C’est la raison de notre appel citoyen : « Stop Bébé OGM » adressé au Président de la République, au ministre de la Santé et au ministre de la Recherche.

    La ligne de base de cette campagne, « Oui au progrès thérapeutique – Non à l’embryon transgénique »,  synthétise cet enjeu.

    Quelle menace ?

    Le risque majeur serait que l’embryon humain soit traité comme le « cobaye à vie » d’une expérimentation qui pourrait faire glisser l’humanité vers une manipulation génétique à hauts-risques sanitaires et éthiques. On cautionnerait le fantasme post-humain du bébé OGM zéro défaut, alors que les conséquences des modifications génétiques sur l’embryon sont à la fois méconnues et immaîtrisables, avec la perspective de conséquences en cascade transmissibles aux générations futures.

    Mobiliser la France, pour alerter au niveau international…

    Destiné à mobiliser les autorités françaises au travers de la personne du Chef de l’Etat et des ministres les plus concernés, ceux de la Santé et de la Recherche, l’appel « Stop Bébé OGM » est une première mondiale en faveur de la réappropriation par les citoyens des enjeux éthiques de la technique du CRISPR-Cas9. Si Alliance VITA se mobilise d’abord en France, c’est que la France a un rôle clé à jouer pour contrer les dérives de l’utilitarisme anglo-saxon ou asiatique qui ne se donne pratiquement aucune limite dans l’instrumentalisation de la vie humaine.

     

  • Nous, médecins, ne pouvons prescrire une ‘bonne mort’

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    « LA MORT N’EST PAS UN PROBLÈME MÉDICAL À RÉSOUDRE »

    « Nous, médecins, ne pouvons prescrire une ‘bonne mort’ » titre une publication de Seamus O'Mahony, médecin consultant à l'hôpital universitaire de Cork en Irlande.

    Ecœuré par la publication, chaque mois, d’un nouveau rapport « bien intentionné sur les morts et les soins de fin de vie » et marqué par la « laïcité et l’individualisme », il prend la parole et dresse un constat alarmant. Il dénonce le nombre croissant d’organismes gouvernementaux qui se disputent la « propriété de la mort » et qui ont éludé le vrai débat : le suicide assisté et les directives anticipées sont à la fois le symptôme d'un malaise plus profond (l'obsession de l'autonomie personnelle et de contrôle) et une distraction, car les « vrais problèmes sont ailleurs ». Aucun règlement ou rapport ne régénérera la compassion, qui fait aujourd’hui cruellement défaut dans la prise en charge des patients.

    La mort est désormais médicalisée : en Grande Bretagne ou en Irlande, la moitié des personnes meurent à l’hôpital. La société a remis la responsabilité des soins de fin de vie et repoussé les« aspects insurmontables » de la fin de vie sur les hôpitaux, qui ne peuvent répondre aux besoins des mourants. En outre, certains patients et leurs familles ont des attentes irréalistes envers la médecine, et leur frustration peut les inciter à prendre des mesures juridiques. La « judiciarisation »de la mort est alors aussi préoccupante que sa « médicalisation ». Les médecins et les infirmières sont devenus les boucs émissaires de notre mauvaise compréhension de la façon dont nous mourrons.

    Il y a une « perception », écrit ce médecin, et même « un consensus » établissant que la mort est un problème que la médecine devrait en résoudre, qu'une «bonne mort» est quelque chose que les médecins devraient être en mesure de prescrire, comme on pourrait prescrire une cure d'antibiotiques. Mais « nos besoins sont spirituels, et non médicaux». Nous serions « plus heureux si nous arrêtions de penser nos corps comme des machines, et si nous abandonnions nos fantasmes de contrôle et d’immortalité ».

    Sources: The Guardian, Seamus O'Mahony (22/05/2016)

  • Le témoignage du plus grand prédicateur évangélique scandinave passé au catholicisme

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    Sur KTO TV :

    De passage à Paris à l'occasion de la sortie de son livre " De la megachurch à l'Église catholique " issu d'entretiens avec le journaliste Henrik Lindell, Ulf Ekman vient partager son parcours de foi, pour le moins original, dans " Un coeur qui écoute ". Ulf Ekman, qui fut le plus grand prédicateur évangélique scandinave choisit finalement en 2014 de rallier l'Église catholique ! Il explique comment et pourquoi il a pris une telle décision. Un témoignage inédit et exclusif.

  • Religions et violence : peut-on renvoyer dos à dos islam et christianisme ?

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    De Rémi Brague sur FigaroVox (lefigaro.fr) :

    Les religions et la violence: ne pas renvoyer dos à dos islam et christianisme

    TRIBUNE - Contrairement à ce qu'a affirmé le pape François, les textes sacrés de l'islam et du christianisme ne justifient pas la violence de la même manière, argumente Rémi Brague, professeur émérite de philosophie à la Sorbonne.

    Les déclarations publiques du pape François suscitent toujours l'intérêt. L'entretien accordé par le Souverain Pontife à deux journalistes deLa Croix, publié dans ledit quotidien le 17 mai, contient ainsi une quantité de choses excellentes, et même réjouissantes. Par exemple, sa conception du rôle que le christianisme pourrait et devrait jouer envers les cultures, dont l'européenne, ou encore ses réflexions sur les causes de la crise migratoire et son traitement possible, enfin son amusante dénonciation du cléricalisme. Il y a là-dedans de quoi provoquer une réflexion approfondie, et l'on souhaite que nos décideurs en prennent de la graine.

    D'autres points sont affaire de goût, et le mien ne coïncide pas toujours avec celui du Pape. Ainsi, nommer sur le même plan Maurice Blondel et Jean Guitton, et plus encore les deux jésuites Henri de Lubac et Michel de Certeau, me fait personnellement un peu sourire. Mais rien ne prouve que ce soit mon goût qui soit le bon…

    En revanche, un passage suscite en moi une perplexité certaine, et c'est celui sur l'islam. Là aussi, il contient d'ailleurs de très bonnes choses, par exemple sur l'imprudence arrogante avec laquelle l'Occident a essayé d'imposer son régime politique à des régions mal préparées. Il est juste aussi de dire que la coexistence entre chrétiens et musulmans est possible, même si les exemples de l'Argentine, avec son 1,5% de musulmans, et surtout du Liban, doivent être pris avec prudence. Tant qu'il s'agit de faire vivre ensemble des personnes, qu'il est déjà maladroit de réduire à leur seule affiliation religieuse, on a le droit d'espérer et le devoir d'agir en ce sens.

    L'entreprise devient plus difficile là où l'on compare non plus des personnes, mais des systèmes religieux considérés dans leurs documents normatifs. De ce point de vue, un passage des propos du pape François attire l'œil: «L'idée de conquête est inhérente à l'âme de l'islam, il est vrai. Mais on pourrait interpréter avec la même idée de conquête la fin de l'Évangile de Matthieu, où Jésus envoie ses disciples dans toutes les nations.» Voici le passage évoqué: «Allez donc, faites des disciples (“mathèteuein”, en grec) de toutes les nations, baptisant les gens (…), leur enseignant (“didaskein”) à observer tout ce que je vous ai commandé (Matthieu, 28, 19).»

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  • Les Actes du Symposium sur l'avenir des églises de Bruxelles sont disponibles

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     (source)

    Actes du Symposium sur l'avenir des églises du 16/04/2016

    Chers amis,

    Vous trouverez ci-dessous les Actes du Symposium sur l'avenir des églises organisé le 16 avril 2016 aux facultés universitaires Saint-Louis par Les amis des églises.

    Veuillez noter que les actes sont diffusés en deux parties.

    Ils reprennent aussi une partie des actes du premier symposium le 20 septembre 2012.

    N'hésitez pas à consulter ces actes et à les diffuser.

    Toute question peut être adressée par email sur l'adresse : symposiumeglisesbxl@gmail.com

    Une version imprimée et brochée peut être commandée au prix de 35,00 EUR.

    Les amis des églises.

    Symposium sur l'avenir des églises 16 avril 2016 - ACTES 1ère partie 1/2

    Symposium sur l'avenir des églises 16 avril 2016 - ACTES 2ème partie 2/2

  • Les femmes et la nature du diaconat

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    Tel est l’objet de la question posée récemment par le pape François.

    diaconesse antique.jpgSur la nature du « diaconat permanent » dont le nom en tout cas fut tiré des oubliettes de l’histoire par le concile Vatican II, l’abbé Alphonse Borras a publié, voici quelque temps déjà, un ouvrage intitulé  « Le diaconat au risque de sa nouveauté » (Bruxelles, Lessius , collection « La Part Dieu », 10-2007, 239 pages) que Michel Deneken a recensé dans la Revue des sciences religieuses. Il situe clairement l’objet du débat. 

    « Théologien, canoniste et vicaire général du diocèse de Liège, Alphonse Borras mène sur les ministères une réflexion qui toujours allie histoire, théologie, droit et pratique. Il est, entre autre, un des spécialistes reconnus du diaconat. Considérant le bilan du rétablissement du diaconat permanent depuis quarante ans et prenant en compte les travaux que la Commission Théologique Internationale sur l’évolution et les perspectives du diaconat de 2003, Alphonse Borras pose la question de la nouveauté de ce ministère. Un bref rappel des débats autour du rétablissement du diaconat permanent à Vatican II permet de saisir d’emblée que si le diaconat permanent apparaît nécessaire à la vie de l’Église, s’y trouvent cependant en germe des équivoques, des difficultés et des interrogations.

    On découvre ainsi que la réception de ce ministère demeure largement à réaliser. « Diaconat nouveau ou nouveau diaconat ? » : Le titre du chapitre II ne relève pas du vain jeu de mots, mais situe la question telle qu’elle se pose aujourd’hui concrètement aux communautés chrétiennes comme à l’épiscopat. Parlant d’un diaconat « aux franges du sacerdoce » (p. 61), Alphonse Borras montre bien que celui que rétablit Paul VI n’est pas le même que celui qui eut cours dans l’Église ancienne. Il convient donc de parler non d’un nouveau diaconat, car la référence est bien l’Église ancienne, mais de diaconat nouveau, se distinguant du diaconat ancien. Si le diaconat prend en référence le presbytérat, le risque de nouveaux malentendus est grand. Il convient donc de réfléchir à la symbolique diaconale (chapitre III), ce qui aboutit à une précision sur la nature sacramentelle du diaconat (chapitre IV).

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  • Université Al Azhar du Caire : Le pape François renoue les liens interrompus sous Benoît XVI

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    L’audience accordée ce lundi 23 mai au matin à Rome par le pape François à l’imam d’Al Azhar, le cheikh Ahmed Al Tayeb, marque la reprise d’un dialogue interrompu depuis cinq ans avec cette prestigieuse institution de l’islam sunnite, aujourd’hui fragilisée. Lu sur le site du journal « La Croix » :

    « La rencontre lundi matin entre l’imam d’Al Azhar et le pape François à Rome est l’aboutissement de plusieurs années de travail. Après un échange en tête à tête d’un quart d’heure, les trois autres membres de la délégation égyptienne entreront à leur tour.

    La reprise des échanges 

    Nul ne sait ce qui filtrera. Mais cette audience est en soi importante, parce qu’il s’agit d’une première, et qu’elle devrait marquer la reprise des échanges réguliers initiés en 1998 avec cette institution millénaire, à la fois siège de l’imam et université. 

    Après le refroidissement né de la controverse de Ratisbonne – ce discours de Benoît XVI prononcé devant un parterre d’universitaires allemands –, Al Azhar avait pris prétexte de la réaction du pape à l’attentat d’Alexandrie (le 1er janvier 2011, il avait fait 21 morts dans une église copte, NDLR) pour suspendre toute relation directe : ces propos dénonçaient notamment les discriminations frappant les chrétiens.

    « Envoyer un message de paix  

    Par cette rencontre, le pape François dénoue un vieux contentieux hérité de son prédécesseur. Sur ce front, comme sur celui des relations avec l’orthodoxie russe (rencontre avec le patriarche Kiril de Moscou) ou avec les lefebvristes (rencontre avec Mgr Bernard Fellay), il se montre capable de faire bouger les lignes.

    Mi-février, une délégation pontificale s’était rendue au Caire pour préparer cette audience. « Le monde entier attend cette rencontre pour envoyer un message de paix qui doit barrer la route aux prédicateurs de la violence, du terrorisme et de l’extrémisme », indiquait dans la foulée un communiqué d’Al Azhar. « Nous sommes tombés d’accord sur l’importance de poursuivre et de renforcer ce dialogue pour le bien de l’humanité », soulignait de son côté le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. 

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  • Les diaconesses ou quand des propos du pape provoquent une tempête dans un verre d'eau

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    D'Ignacio Aréchaga (trad. St. Seminckx) sur didoc.be :

    Des diaconesses dans la société moderne

    Certains propos récents du pape ont provoqué une tempête dans un verre d’eau.

    La réponse du pape à une question sur la possibilité pour les femmes d’être diaconesses a relancé un carrousel médiatique assez actif sous ce pontificat. En réponse à une proposition, le pape n’a pas exclu la possibilité d’étudier un changement dans un domaine en lien avec la sensibilité actuelle. Les titres des journaux transforment l’étude en décision et considèrent comme acquise la volonté de changement du pape. Les reportages du lendemain vont plus loin et prophétisent qu’il s’agit du premier pas vers le sacerdoce pour les femmes. Le Bureau de Presse du Vatican doit éteindre l’incendie et Lombardi explique que « le pape n’a pas dit qu’il prétend introduire l’ordination diaconale pour les femmes ». Ceux qui croient que le pape François partage leurs idées sur les changements dans l’Eglise assurent que la volonté réformatrice du pape est freinée par les conservateurs qui lui mettent des bâtons dans les roues.

    Un peu plus de calme et de mémoire contribuerait à situer la question dans son contexte. Le pape a dit dans une réponse informelle qu’il pourrait être opportun qu’une commission d’étude clarifie la possibilité, dans l’Eglise d’aujourd’hui, d’avoir des femmes qui réalisent les tâches de celles que, dans l’Eglise primitive, certains documents mentionnent sous le nom de diaconesses.

    Sans préjuger de ce que peut dire une telle commission, il n’est pas superflu de rappeler que déjà le conservateur Ratzinger, quand il était préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, n’a eu aucun inconvénient à commander à la Commission Théologique Internationale une étude sur l’évolution du diaconat, dans lequel il était question, parmi d’autres thèmes, du ministère des diaconesses.

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  • D’où vient l’islamisme radical ?

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    De Jacques Bichot sur magistro.fr :

    Pourquoi Daech ?

    La mutilation de Palmyre a conduit Paul Veyne, historien fin connaisseur de l’antiquité, à écrire et publier dans un délai record un petit livre (1) dont la lecture est du plus grand intérêt à bien des égards. Ce qui suit nous a été inspiré par deux pages de ce livre écrites pour répondre à la question : "Pourquoi, en août 2015, avoir détruit le temple de Baalshâmin ?" Ces deux pages amorcent en effet la réponse à une question beaucoup plus vaste : d’où vient l’islamisme radical, celui qui démolit, massacre, mais aussi restaure ou instaure des mœurs basées sur le machisme et l’intolérance ?

    Pour Paul Veyne, c’est le désir d’un retour aux mœurs anciennes qui est le ressort de la violence djihadiste. "Partout dans le monde, les filles font des études, les femmes conduisent", constate-t-il, et pourquoi ? "Car la culture de l’Occident et ses mœurs s’étendent partout". Une forme de vie en société est menacée de disparition. Pour la préserver, une tentative de solution consiste à construire un État islamique là où ces règles de vie existent encore – un État coupant radicalement ses sujets de l’Occident tentateur.

    La violence sert à opérer cette coupure. Elle est le refus du vivre-ensemble, et l’opération grâce à laquelle cette vie commune devient impossible. L’Occident possède une forte capacité d’absorption, d’assimilation des apports extérieurs, et aussi de conversion à ses manières d’être et de faire ; il faut donc se couper de lui en attaquant ce qui pour lui est sacré.

    Les temples de Palmyre comme les Bouddhas afghans manifestaient la façon dont la culture occidentale parvient à faire sienne des chefs-d’œuvre qui ont une autre source que l’Europe. C’est notre ouverture d’esprit, notre aptitude à nous enrichir spirituellement, intellectuellement et économiquement de ce que d’autres ont découvert, qui fait de nous, aux yeux des intégristes musulmans, des hommes dangereux, qui doivent être dressés, soumis, ou éliminés.

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  • La "Proposition de résolution du Parlement européen sur la nécessité de mettre en place une politique d’assistance spéciale pour les réfugiés chrétiens" bloquée au Parlement Européen

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    Lu sur ndf.fr :

    Une résolution en faveur des réfugiés chrétiens persécutés en Europe bloquée au Parlement européen

    La « Proposition de résolution du Parlement européen sur la nécessité de mettre en place une politique d’assistance spéciale pour les réfugiés chrétiens », soumise en décembre dernier par le député polonais Marek Jurek, du groupe Conservateurs et Réformistes Européens, attend depuis maintenant 6 mois que la Conférence des présidents des groupes politiques veuille bien l’examiner.

    Il faut croire que le texte de cette résolution qui appelle les pouvoirs publics à séparer les réfugiés chrétiens des immigrants musulmans et qui leur demande d’informer sur tous les cas de persécutions à l’encontre de réfugiés chrétiens n’est pas du goût des groupes majoritaires au Parlement européen dont font partie les députés LR et PS français.

    Voici le texte de cette résolution qui a le tort de s’intéresser aux réfugiés chrétiens plutôt qu’aux LGBT :

    Le Parlement européen,

    –  vu sa résolution du 21 janvier 2010 sur les attaques récentes contre des communautés chrétiennes(1),

    –  vu sa résolution du 15 novembre 2007 sur de graves événements compromettant l’existence de communautés chrétiennes et celle d’autres communautés religieuses(2),

    –  vu l’article 133 de son règlement,

    A.  considérant que des persécutions religieuses ont eu lieu lors de mouvements migratoires, notamment en avril 2015, lorsque 12 chrétiens se sont noyés après avoir été jetés à l’eau parce qu’ils priaient sur l’embarcation qui devait les mener en Italie;

    B.  considérant que des migrants Algériens ont agressé à Hemer, en Allemagne, un Érythréen et sa femme enceinte car celui-ci portait une croix;

    C.  considérant que, dans le camp de réfugiés de Freising en Bavière, une famille chrétienne venue d’Irak a subi des violences physiques et a fait l’objet de menaces qui l’ont contrainte à rentrer à Mossoul;

    D.  considérant que des Assyriens originaires de Göteborg, en Suède, ont reçu des menaces signées EIIL;

    E.  considérant que des fonctionnaires supérieurs de police allemands ont demandé des hébergements séparés pour les chrétiens au sein des camps, pour leur propre sécurité;

    F.  considérant que le Conseil central des chrétiens orientaux en Allemagne a dénoncé le silence qui, pour des raisons idéologiques, entoure les persécutions subies par les réfugiés chrétiens;

    1.  demande aux autorités de l’Union européenne et aux médias de dénoncer les manifestations de haine envers les chrétiens;

    2.  demande à toutes les autorités compétentes de prévenir tout acte de persécution des chrétiens;

    3.  demande aux gouvernements d’accélérer et de faciliter le déplacement vers d’autres camps, des chrétiens persécutés lorsque ces derniers sont en danger.