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Actualité - Page 1087

  • France : une nouvelle sainte et un nouveau bienheureux

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    De Mélanie Faure sur leFigaro.fr :

    Le Pape va reconnaître deux Français au rang de saint et bienheureux 

    eugene-2.jpgLe Père Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus va être béatifié et la carmélite Elisabeth de la Trinité canonisée après que le pape François a validé les miracles qui leur sont attribués.

    Le pape François a validé vendredi la procédure qui permet de reconnaître deux religieux français au rang de saint et bienheureux. La Congrégation pour la cause des saints a reçu l'autorisation de promulguer des décrets reconnaissant les deux miracles qui sont attribués à Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus et Elisabeth de la Trinité, auteurs d'ouvrages mystiques. Ils seront ainsi respectivement déclarés bienheureux et saint par le Pape. La béatification du «bienheureux» aura lieu au cours d'une messe solennelle, dont la date n'a pas encore été définie, révèle Le Dauphine.

    Le père Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus, né Henri Grialou en Aveyron en 1894, a été ordonné prêtre le 4 février 1922. En retraite avant son ordination au sous-diaconat en 1920, Henri lit un abrégé de la vie de Saint Jean de la Croix. Le livre lui paraît «insipide» mais il est alors saisi d'une illumination soudaine et impérieuse: Dieu le veut au Carmel. Il fonde en 1932 l'institut séculier Notre-Dame de Vie. Son livre Je veux voir Dieu a été traduit en six langues. La guérison d'un bébé, inexpliquée selon une commission de médecins, a été attribuée à l'intercession du père Marie-Eugène le 1er décembre 2015, rapporte Radio Notre Dame. 

    IMAGE005.jpgElisabeth de la Trinité, née Elisabeth Catez près de Bourges en 1880, est entrée au carmel à Dijon à l'âge de 21 ans, malgré les réticences de sa famille. Cette mystique musicienne a écrit des poèmes, quatre traités spirituels et une prière au «Dieu Trinité» qui a connu un écho dans tout le monde catholique. Elle appartenait à l'Ordre religieux des Carmes déchaux qui est lié à l'ordre des mendiants. Décédée à Dijon en 1906, à 26 ans, elle a été béatifiée en 1984 par Jean-Paul II, soit 78 ans plus tard. Le miracle attribué à Elisabeth remonte à il y a une quinzaine d'années. Une femme atteinte d'une grave maladie s'est rendue au carmel de Flavignerot en fauteuil roulant afin de prier la bienheureuse. Elle serait alors, lors de sa prière parvenue, à se mettre debout et marcher sans aide.

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  • L'Eglise progresse dans le monde mais son déclin se confirme en Europe

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    Le Vatican publie son Annuaire statistique sur une Église en mutation (Radio Vatican)

    (RV) Chaque année, la présentation de l’Annuaire pontifical et des statistiques de l’Église offre un panorama révélateur de la vie de l’Église dans le monde et permet de prendre la mesure de sa présence sur toute la planète. Les deux volumes sont disponibles depuis quelques jours dans les librairies.

    Cette année, leurs auteurs, autrement dit le Bureau Central des Statistiques de l’Église, évoquent une Église dynamique dans un monde en mutation. L’Afrique apparait comme le continent de l’espérance pour l’Église catholique tandis que le nombre des ministres ordonnés, notamment religieux, enregistre un fléchissement surtout en Europe. Première donnée réconfortante : entre 2005 et 2014 (la période prise en considération par les auteurs de l’étude) le nombre des catholiques baptisés a augmenté à un rythme qui dépasse largement celui de la population mondiale : + 14,1% contre + 10,8%, à l’exception de l’Océanie.

    En 2014, le monde comptait ainsi 1272 millions de catholiques, soit 157 millions de plus qu’en 2005. 23% de la communauté catholique mondiale vit en Europe, mais ce continent est le moins dynamique du monde, du point de vue du catholicisme. Depuis plusieurs années, les baptisés catholiques constituent environ 40% de la population européenne. Au contraire, le continent africain est de loin le plus dynamique. Le rythme de croissance des baptisés catholiques dépasse 40%, alors que la population africaine croit au rythme de 23,8%. Les catholiques africains représentent désormais 17% des catholiques du monde entier. L’Amérique enregistre un léger fléchissement mais continue d’accueillir près la moitié des catholiques baptisés.

    Toujours entre 2005 et 2014, le nombre des évêques a augmenté globalement de 8,2%, notamment en Asie, même si l’Amérique et l’Europe continuent de concentrer le plus grand nombre d’évêques. Le nombre de prêtres s'est stabilisé au niveau planétaire, mais les différences sont remarquables d’un continent à l’autre. En Afrique, le nombre des prêtres, diocésains et religieux, a augmenté de 32,6% entre 2005 et 2014, En Europe il a chuté de plus de 8%. Par ailleurs, autre donnée étonnante : après une période de dynamisme entre 2005 et 2011, la croissance s’est arrêtée et ce phénomène se poursuit. Cela vaut aussi pour le nombre des séminaristes dont la diminution à partir de 2011 touche tous les continents à l’exception de l’Afrique et atteint 17,5% en Europe.

    En 2014, les séminaristes d’Afrique et d’Asie représentaient 53,9% du total mondial. L’Afrique compte actuellement 66 séminaristes pour 100 prêtres, ce qui laisse espérer un renouvellement générationnel, tandis que l’Europe n’en compte que 10 contre 100, ce qui laisse présager un vieillissement rapide du clergé. Le clergé religieux est plus touché que le clergé diocésain. En ce qui concerne les vocations féminines, 38% des religieuses vivent encore en Europe, mais c’est justement sur le vieux continent, ainsi qu’en Amérique et en Océanie que leur nombre décline sensiblement.

    En revanche le nombre des diacres permanents connaît un essor considérable de l’ordre de 33,5%, surtout en Europe. Ils sont particulièrement nombreux en Amérique, mais leur impact sur la vie ecclésiale est encore faible.

    En conclusion, on constate que l’Europe perd petit à petit son rôle central, son clergé est âgé et affaibli. Par ailleurs, la vivacité du diaconat permanent semble exprimer des choix nouveaux et différents dans l’exercice de la diffusion de la foi.

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  • 4 Soeurs Missionnaires de la Charité (Mère Teresa) ont été assassinées au Yémen

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    Nous apprenons à l’instant le meurtre de quatre Sœurs Missionnaires de la Charité, (Sœurs de Mère Teresa) à Aden, au Yémen. Elles ont été attaquées ce matin vendredi 4 mars par un groupe d’hommes armés qui s’est infiltré dans la maison où les religieuses s’occupaient de personnes âgées et handicapées.

    En plus des quatre religieuses, les terroristes ont tué au moins douze autres personnes, dont deux femmes yéménites travaillant dans l’établissement, et huit personnes âgées. On reste sans nouvelle du père Tom Uzhunnalil, salésien, qui résidait au couvent des sœurs. « Ces religieuses étaient au service des plus pauvres et avaient accepté de rester pour eux dans l’enfer qu’est devenu le Yémen aujourd’hui explique Marc Fromager, directeur de l’AED. Elles ont été victimes d’un absurde assassinat de sang-froid, qui semble encore plus violent que les bombardements quotidiens qui auraient pu les tuer à n’importe quel instant. Clairement, on cherche à faire disparaître toute présence chrétienne dans ce pays ».

    Les sœurs assassinées venaient du Rwanda (pour deux d’entre elles), d’Inde et du Kenya.

    En septembre dernier, Mgr Hinder, vicaire apostolique d’Arabie du Sud, rendait hommage à ces religieuses qui «malgré les menaces de guerre, confiait-il à l’AED, restent dans le pays et continuent de s’occuper des personnes handicapées».

    Les chrétiens du Yémen aujourd’hui

    Il y a quelques mois, avant la prise de la capitale par les Houthis (mouvement chiite en guerre contre le gouvernement sunnite), on évaluait le nombre de chrétiens vivant au Yémen à environ 9 000. Que des expatriés, indiens pour la plupart.

    On estime aussi qu’il pourrait y avoir entre 500 et 1 000 chrétiens d’origine musulmane au Yémen. Mais comme l’apostasie est passible de la peine de mort, il est impossible d’en parler officiellement. Ces chrétiens sont obligés de vivre leur foi en secret et ne peuvent se réunir que clandestinement. « Être prudent et discret fait partie de notre comportement général dans les pays de la péninsule, surtout dans un pays en conflit comme le Yémen », explique Mgr Hinder.

    Aujourd’hui, victimes collatérales de la guerre entre sunnites et chiites, les rares chrétiens expatriés sont partis, à cause de la violence et du risque d’enlèvement. Restent donc les plus pauvres. Ou ceux qui ont une mission particulière, comme les religieuses des Missionnaires de la Charité de Mère Teresa. Demeurent aussi deux prêtres salésiens dont le Père Tom dont on n’est sans nouvelle à ce jour.

  • Les chrétiens de Turquie sous la menace

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    Lu sur cathobel.be (Benoît Lannoo) :

    La Turquie menacerait les chrétiens

    L’Union syriaque européenne (European Syriac Union – ESU) tire la sonnette d’alarme. Selon elle, les autorités turques menaceraient les villages situés au sud du pays.

    L’ESU est une organisation basée à Bruxelles qui a pour objectif la défense des intérêts des chrétiens assyriens, d’Irak, de et de , auprès des instances de l’Union européenne.

    Selon Rima Tüzün, porte-parole de l’Union syriaque européenne, le Parti de la justice et du développement (AKP) – au pouvoir à Ankara – et l’armée turque accroissent leurs pressions sur les villes et villages chrétiens situés entre la ville syrienne de Raqqa (fief de Daech) et la frontière syro-turque, mais aussi sur les rares chrétiens qui vivent encore ou à nouveau au sud-est de la Turquie elle-même.

    « La ville d’Idil par exemple – qui avant le génocide assyrien de 1915, était surtout peuplée de chrétiens – a été récemment bombardée par des F-16 turcs », explique la porte-parole. « Il est particulièrement alarmant que dans cette région, où certaines familles chrétiennes de la diaspora sont retournées depuis peu, les chrétiens se sentent de nouveau menacés. Le weekend dernier encore, des chrétiens assyriens ont été physiquement attaqués dans leurs maisons et dans leurs églises. »

    Dans ce contexte, estime Rima Tüzün, il est important de signaler que des leaders de l’AKP se servent de plus en plus souvent d’une rhétorique qui ressemble fort à celle du temps des massacres des chrétiens en 1915. Selon l’ESU, le Premier ministre turc Ahmet Davotuglu a ouvertement déclaré à Bingöl, une ville située dans la région où les Kurdes sont nombreux, « qu’ils collaborent avec les Russes comme des gangs arméniens ». Pour qui connaît un peu l’Histoire, on se souvient que des rumeurs populistes sur « des gangs arméniens collaborant avec les Russes » ont été l’élément déclencheur du génocide du siècle passé.

    Sur le front en Syrie, l’armée turque s’en prend également à la population civile dans les régions où vivent des minorités chrétiennes importantes. Ainsi, il y a quelques jours, au moment où les rebelles de l’Armée Syrienne Libre (ASL) défendaient la ville de Tel Abyad – qu’il contrôlent depuis l’été de 2012 – contre un assaut des extrémistes de Daech, les Turcs ont bombardé aveuglement la région. « Il faut absolument que les participants au prochain sommet de l’Union européenne avec la Turquie se rendent compte que ce pays Turquie ne respecte ni sa propre population chrétienne ni les chrétiens en Syrie », poursuit Rima Tüzün. « La Turquie n’est pas un état de droit à l’européenne et ne respecte pas le droit international », conclut Rima Tüzün.

  • La commission de contrôle de l'avortement est en panne depuis quatre ans

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    Belgique : Commission de contrôle de l'avortement en panne depuis 4 ans

    du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique

    Dans une question publiée le 28 décembre 2015 et restée sans réponse à ce jour, la députée Anne Dedry (Ecolo-Groen) s’inquiète de la persistance de l’absence de la commission d'évaluation de la loi du 3 avril 1990 relative à l'interruption de grossesse. Cela fait maintenant 4 ans que la Commission n’a pas été reconstituée, faute de candidats, semble-t-il. La députée s’inquiète des conséquences de cette panne de la Commission, induisant qu’aucun suivi des chiffres relatifs à l’avortement ne soit effectué en Belgique. Une proposition de loi du 13 novembre 2014 avait déjà souligné les dysfonctionnements du contrôle de l'avortement tout en faisant certaines suggestions.

    Consultant le rapport annuel relatif à la loi sur l’avortement des Pays-Bas, publié en octobre 2015,  Anne Dedry constate que 574 femmes résidant en Belgique se sont rendues aux Pays-Bas pour y subir un avortement. Cela pourrait s’expliquer par une législation néerlandaise beaucoup plus laxiste, puisque le délai légal d’avortement est de 22 semaines d’aménorrhée contre 14 en Belgique. Une bonne part des interruptions de grossesses tardives serait ainsi dirigée vers les cliniques néerlandaises.

    Source : lachambre.be

  • Gestation pour autrui (GPA): le Conseil de l’Europe va-t-il adopter une position forte en faveur de la dignité de l'Homme?

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    Communiqué de presse de la FAFCE*

    Gestation pour autrui (GPA): le Conseil de l’Europe va-t-il adopter une position forte en faveur de la dignité de l'Homme?

    Bruxelles, le 4 mars 2016

    Le 15 mars, la Commission des Questions sociales de la santé et du développement durable de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe va examiner un rapport préliminaire et probablement voter sur un projet de résolution et un projet de recommandation sur les Droits de l’homme et les questions éthiques relatives à la gestation pour autrui

    La Fédération des Associations familiales catholiques en Europe (FAFCE) est très préoccupée par le risque de légitimer la pratique de la GPA, qui est une exploitation des femmes et des enfants.

    En Janvier, le Comité a décidé de ne pas examiner un conflit d’intérêt potentiel du rapporteur, le Dr. Petra de Sutter (Groupe socialiste, Belgique), qui est également le directeur du service de médecine reproductive à l’hôpital de Gand, où la GPA est pratiquée. De plus, le Dr. De Sutter a des liens publics avec une clinique indienne qui pratique la gestation pour autrui de façon commerciale.

    Les honorables collègues du Dr. De Sutter vont-ils continuer à négliger ces faits ? Comme nous l’avons déjà déclaré, ceci est une approche très surprenante dans une institution dont la mission est de soutenir les droits de l’Homme et l’état de droit.

    Plus encore, la FAFCE a fait état de plusieurs doutes au sujet de la transparence et de l’impartialité de la procédure dans son ensemble. Le dernier motif à ces doutes est le fait que ce rapport préliminaire sera examiné à huis clos. Ce sujet particulièrement sujet à controverse devrait faire l’objet d’un débat public et transparent. Il concerne la dignité de nombreuses femmes et nombreux enfants à travers le monde.

    Le président de la FAFCE, Antoine Renard, a déclaré : « Nous voyons maintenant un risque concret pour que le Conseil de l’Europe adopte un mauvais compromis : au lieu de promouvoir le Bien commun en travaillant à une interdiction internationale de la GPA, l’Assemblée parlementaire peut être tentée de choisir une solution de compromis sous l’influence forte d’intérêts idéologiques et financiers ». Cela contredirait également la position claire adoptée par le Parlement Européen, qui dit que « la GPA doit être interdite et traitée comme un sujet urgent dans les instruments relatifs aux Droits de l’homme ».

    La FAFCE, qui a un statut participatif au Conseil de l’Europe, a demandé aux membres de l’Assemblée parlementaire d’examiner en détail et avec le temps de réflexion nécessaire le sujet de la GPA, afin de protéger la dignité humaine et l’intégrité physique et mentale des enfants et des femmes. La FAFCE a présenté une note d’information (disponible aussi en anglaisallemandet italien) soulignant que le seul type de réglementation que le Conseil de l’Europe devrait promouvoir est une interdiction totale de la GPA au moyen d’un instrument international.

    LA FAFCE demande à toutes les organisations qui s’opposent à la GPA de joindre leurs forces et de se faire entendre. Tous les citoyens peuvent signer la pétition No maternity traffic et rendre leurs représentants à l’Assemblée parlementaire responsables de leurs décisions.

    La FAFCE en appelle également aux membres de la Commission des Questions sociales pour considérer le débat du 15 mars à Paris comme une opportunité de prendre position en faveur de la dignité de l'Homme et de travailler vers une abolition universelle de la GPA sous toutes ses formes.

    Contact: Maria Hildingsson, Secrétaire Général
    Mob. +32 4 70 20 39 18
    info@fafce.org

    * La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe, FAFCE, détient un statut participatif auprès du Conseil de l’Europe, est membre de la Plateforme des droits fondamentaux de l’UE et représente les associations familiales de 15 Etats européens.

  • Entre l'Europe et la Pologne, c'est le bras de fer

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    Sur le site de Famille Chrétienne, Antoine Pasquier et Aymeric Pourbaix donnent la parole au vice-ministre polonais des Affaires étrangères :

    Pologne / Europe : le bras de fer

    Vice-ministre polonais des Affaires étrangères, Aleksander Stepkowski répond aux inquiétudes de la Commission européenne et met en avant la nouvelle politique familiale de son pays.

    La Commission européenne a lancé une procédure de mise sous surveillance de votre pays. Que répondez-vous à ceux qui vous accusent d’atteintes à la liberté de la presse ?

    Délicate question. Une part considérable de l’establishment polonais, qui a engagé le pays sur la voie de réformes postmodernes pendant huit ans, a ensuite été rejetée par les Polonais aux dernières élections. Mais il cherche à présent à protéger ses intérêts depuis l’extérieur. Et bénéficie de soutiens extrêmement puissants des médias libertaires à travers l’Europe. Ceux-là ont été à l’origine d’une hystérie à propos de la politique en Pologne, très différente de la réalité. Par exemple, c’est après des réactions exagérées sur la base d’articles du Monde que le secrétaire général du Conseil de l’Europe a demandé une veille sur la Pologne.

    Que reprochez-vous à la Commission européenne ?

    De vouloir étendre ses compétences au-delà de ce que les traités européens permettent. Une des difficultés relève de la volonté de la Commission d’établir un « nouveau cadre légal pour renforcer l’État de droit ». Le problème est que cette disposition est présentée comme une obligation pour les pays concernés, ce que les traités n’autorisent absolument pas.

    Selon la Commission, le fameux « nouveau cadre » serait un chantier préparatoire à l’application de l’article 7 du traité de Maastricht (1). Mais, en 2014, le service juridique du Conseil de l’Union européenne a émis l’avis que le « nouveau cadre légal » est ultra vires [expression qui caractérise un abus de pouvoir, Ndlr]. Et la France a été l’une des plus critiques à l’égard de ce « nouveau cadre légal ».

     
  • Spotlight, l'Australie et les abus sexuels sur mineurs : la Salle de Presse du Vatican communique

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    Précisions du Directeur de la Salle de Presse

    Cité du Vatican, 4 mars 2016 (VIS). Ce midi, la Commission pontificale pour la protection des mineurs a confirmé les entretiens, hier près l'Université pontificale Grégorienne, de quatre victimes australiennes avec un de ses membres. Les premiers ont pu exposer leurs propositions, tandis que le P.Hans Zollner, SJ, a illustré les actions du Saint-Siège contre les abus sexuels sur mineurs. A ce propos, le P.Lombardi, Directeur de la Salle de Presse a diffusé une communiqué dont voici le résumé:

    Les dépositions par vidéo-conférence du Cardinal George Pell devant la Commission royale australienne d'enquête et l'attribution de l'Oscar du meilleur film à "Spotlight", consacré au rôle du Boston Globe dans la dénonciation des crimes de nombreux prêtres pédophiles du diocèse, ont relancé l'attention sur la question dramatique des abus sexuels sur mineurs commis par des membres du clergé. La présentation appuyée de ces deux événements a pu faire penser à l'opinion publique la moins informée que l'Eglise n'a pas rien fait ou très peu fait pour répondre à ce phénomène, et qu'il faudrait tout recommencer. Une considération objective montre qu'il n'en est rien. L'ancien Archevêque de Boston, le Cardinal Bernard F.Law, a démissionné en 2002 à cause des événements traités par "Spotlight", à la suite d'une réunion des Cardinaux américains convoqués à Rome par Jean-Paul II. Depuis le diocèse est régi par le Cardinal Sean O'Malley, bien connu pour sa rigueur et sa sagesse dans le traitement des questions d'abus sexuels. C'est lui qui a été appelé à présider de la Commission pontificale pour la protection des mineurs. Par ailleurs, depuis longtemps, les cas d'abus sexuels en Australie font l'objet d'enquêtes judiciaires et de procédures canoniques. Lorsque Benoît XVI s'est rendu à Sydney pour la Journée mondiale de la Jeunesse 2008, il a rencontré un petit groupe de victimes à l'évêché, le Cardinal Pell ayant retenu opportune une telle réunion. Preuve parmi d'autres que ces cas ont été suivis, la section du site vatican dédiée aux abus sur mineurs. La réponse de l'Eglise, lancée il y a une dizaine d'années consiste en plus de 60 documents ou discours.

    L'engagement vigoureux des Papes face à cette crise a successivement touché les Etats-Unis, l'Irlande, l'Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas, ainsi que les Légionnaires du Christ. Les procédures et les normes canoniques universelles ont été modifiées, on a demandé des lignes directrices aux conférences épiscopales, non seulement pour répondre aux abus, mais aussi pour les empêcher de manière adéquate, on a ordonné des visites apostoliques dans les situations les plus graves, on a largement réformé la Légion du Christ. La Lettre de Benoît XVI aux fidèles irlandais de mars 2010 reste sans doute le document de référence le plus éloquent, dont l'effet va bien au-delà la seule Irlande pour comprendre l'attitude et la réponse juridique, pastorale et spirituelle de l'Eglise à ce drame de notre temps: Reconnaissance des erreurs et demande de pardon, attention prioritaire et justice pour les victimes, conversion et purification, efforts de prévention et formation spirituelle renforcée. Les rencontres de Benoît XV et du Pape François avec des groupes de victimes ont accompagné ce long chemin d'écoute et de pardon, de consolation et d'implication personnelle des Papes. Dans de nombreux pays, l'engagement dans le renouveau et les résultats sont encourageants, les cas d'abus sont devenus très rares. Dans certains pays, à cause de situations culturelles caractérisées par le silence, il y a encore beaucoup à faire. S'il y a des résistances et des difficultés, la voie est maintenant plus claire.

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  • Vendredi 4 et samedi 5 mars, un souffle d’adoration et de confession plane sur la France

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    La France se mobilise, les vendredi 4 et samedi 5 mars, avec les diocèses du monde entier pour  les les 24 heures dédiées au Seigneur miséricordieux. Lu sur « Riposte catholique » :

    « A l’appel du Saint-Père, les diocèses du monde entier se trouvent pour 24 heures immergés dans un océan de grâces traversé du double courant de l’adoration et de la confession. Pour la France c’est un phénomène incroyable signe de temps nouveaux pour l’Eglise et pour le pays.

    Il y a encore dix ans, il fallait se battre pour avoir un rare moment d’adoration dans les paroisses. Aujourd’hui, l’adoration perpétuelle est de plus en plus fréquente et les temps d’adoration font leur grand retour. Il n’y a pas si longtemps, les prêtes qui osaient braver l’interdit, parfois de leurs évêques, mais souvent de leurs propres fidèles, en proposant des confessions individuelles faisaient figurent de martyrs tant les oppositions pouvaient s’avérer violentes. Dans certains séminaires, il y a tout juste 10 ans, il suffisait de réciter le bénédicité pour faire figure de reproche moral, sans parler du chapelet, cette dévotion pour vielles bigotes.

    Si un souffle nouveau recouvre l’Église de France, il reste des zones rétives, des cœurs fermés à ces grâces incroyables que sont la confession, l’adoration et la prière du rosaire. Sans avoir procédé à un pointage exhaustif, il semble que tous les diocèses de France soient entrés dans ces « 24 heures pour le Seigneur » en proposant, très officiellement, un temps d’adoration et de confession individuelle. Formidable soutien pour ces prêtres qui rament depuis si longtemps à contrecourant, comme pour les laïcs qui demandent inlassablement depuis des années le retour de ces pratiques d’un autre âge.

    Un autre âge oui en effet ! Un nouvel âge qui enrage ceux de cette page qui lentement et encore douloureusement se tourne. C’est de ce cœur ardent, cœur eucharistique qui bat au rythme de l’adoration et de la confession que peut à présent jaillir l’espérance d’une France qui prie. L’adoration tourne le regard vers Dieu, la confession ouvre les portes de la grâce, cette grâce qui, seule peut, par nous certes, changer le monde.

    Imaginez, depuis le Ciel, cette vue d’une France d’où monte d’un même cœur, 24 heures durant, l’action de grâce et vers où convergent les flots de miséricorde libérés par ce sacrement de réconciliation retrouvé. 24 heures de grâces ! Que va faire Dieu de ces 24 heures de prière pour le monde, pour la France, pour le Royaume ?

    Mettons-nous un court (très court) instant à la place de Satan et de ses sbires ! 24 heures de tremblement de terre à hauteur de notre dévotion. A hauteur de notre dévotion ! Si, comme le disait Sainte Thérèse de Lisieux, nous pouvons changer le monde en ramassant avec amour une simple aiguille, combien avec 24 heures de prières amoureuses pourrions-nous renverser les superbes de leurs trônes ! 

    Cyril Brun »

    Ref. un souffle d’adoration et de confession plane sur la France

    ...et le monde entier. Comme nous l'avons déjà écrit, pour la ville de Liège 22 lieux de culte participent à cet événement dans la "Cité ardente". Trois d'entre eux ont prévu spécifiquement l'adoration eucharistique: la Cathédrale, le Carmel de Cornillon (permanent) et l'église du Saint-Sacrement (permanent).Sept églises organisent aussi l'accueil des confessions: la Cathédrale, Saint-Pholien, Saint-François de Sales, le Saint-Sacrement, Saint-Jean, Saint-Denis et la Chapelle des Filles de la Croix.  

    Voir ici : 24 heures pour le Seigneur et là : Année Sainte de la Miséricorde : à Liège, 24 heures pour le Seigneur (4-5 mars 2016)

    JPSC 

  • Le discours du pape aux membres de l'Académie pontificale pour la Vie

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    De Constance Roques sur zenit.org :

    Académie pontificale pour la vie: discours du pape François (traduction complète)

    «La vertu est la plus haute expression de la liberté humaine», explique le pape François qui indique la pratique des vertus par celui qui promeut la vie comme condition de la fécondité de son action.

    Le pape François a en effet reçu les membres de la XIIème assemblée plénière de l’Académie pontificale pour la vie, ce jeudi matin, 3 mars, dans la Salle Clémentine du Palais apostolique du Vatican. Cette assemblée, qui a pour thème «Les vertus dans l’éthique de la vie», s’achève samedi, 5 mars.

    « Ce sont les vertus de celui qui agit pour la promotion de la vie qui sont l’ultime garantie que le bien sera réellement respecté », déclare le pape.

    « Parler de vertu signifie, explique-t-il, affirmer que le choix du bien implique et engage toute la personne ; ce n’est pas une question de « cosmétique », un embellissement extérieur qui ne porterait pas de fruit : il s’agit de déraciner du cœur les désirs malhonnêtes et de chercher le bien avec sincérité. »

    Il précise : « Dans le domaine de l’éthique de la vie, bien qu’elles soient nécessaires, les normes qui garantissent le respect des personnes ne suffisent pas, seules, à réaliser pleinement le bien de l’homme. »

    C’est pourquoi le pape invite à «cultiver» les vertus, grâce à un « discernement continuel » et un « enracinement en Dieu, source de toutes les vertus ».

    Voici notre traduction complète de ce discours prononcé en italien :

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  • Euthanasie : quand les limites s'effacent

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    Sur le site de lalibre.be, cette opinion de Xavier Dijon, Professeur émérite de l'Université de Namur :

    Euthanasie: les limites s’effacent

    Sonnons le tocsin. Trois propositions de loi veulent changer la déclaration anticipée, la décision médicale et la clause de conscience. L’homicide étend davantage son règne.

    Trois propositions viennent d’être déposées à la Chambre des Représentants pour modifier la loi relative à l’euthanasie, sur le triple point de la déclaration anticipée, de la décision médicale et de la clause de conscience. Ces trois propositions de loi contribuent à étendre davantage encore les avancées de l’euthanasie en effaçant quelques limites qui lui étaient opposées jusqu’ici, tant dans l’espace que dans le temps.

    1. Dans le but de s’assurer de la volonté persistante du malade incapable de s’exprimer lui-même en fin de vie, la loi de 2002 prévoyait que sa demande anticipée d’euthanasie aurait une validité de cinq ans. La proposition actuelle entend rendre pareille déclaration illimitée, étant donné, dit-on, la lourdeur de la procédure qui vise son renouvellement. La gravité du geste euthanasique se trouve ainsi singulièrement banalisée à l’égard de la personne qui aura peut-être signé cette demande vingt ou trente ans avant d’être euthanasié. Certes, cette requête pourra être retirée à tout moment mais, si la proposition de loi est acceptée, le signataire ne serait plus tenu de réfléchir régulièrement aux enjeux de sa demande. Comme si elle était devenue tout simplement normale.

    2. La réforme souhaitée quant à la décision médicale concerne également l’écoulement du temps mais, cette fois, dans l’autre sens : il ne s’agit plus de rendre perpétuelle la demande du malade mais de raccourcir drastiquement la délibération du médecin. La loi de 2002 prévoyait que si le médecin consulté refuse de pratiquer une euthanasie, il est tenu, d’abord, d’en informer le patient en temps utile, ensuite, de communiquer le dossier médical du patient au médecin désigné pour poser ce geste. Ici, la proposition de loi précise que la décision de refus doit être donnée dans les sept jours de la demande et que le dossier doit être transmis dans les quatre jours du refus. Quand on connaît les hésitations et les revirements par lesquels peut passer une demande d’euthanasie, quand on réalise toute la part de confiance qui doit sous-tendre le dialogue entre médecin et patient, on se demande pourquoi il s’imposait de réduire à une semaine le temps de vérification du bien-fondé de la demande qui conduira le malade à la mort. Serait-ce, ici encore, pour étendre la normalité du geste euthanasique ?

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  • Les crimes pédophiles sont abominables. Ils sont et seront une honte pour l’Eglise.

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    De l'Abbé Amar sur padreblog.fr :

    PÉDOPHILIE : HONTE, MISÈRES ET VÉRITÉ

    Pleurer. Hurler. C’est certainement les deux seules réactions que provoquent le film Spotlight chez ceux qui sont allés le voir. Oscar 2016 du meilleur film, cette oeuvre cinématographique à la distribution et à l’interprétation impeccable révèle l’ampleur du scandale des prêtres pédophiles dans le diocèse de Boston aux Etats-Unis, en 2001. Depuis, d’autres cas ont été révélés en France, mais surtout en Irlande, en Allemagne ou en Autriche. On sait que l’épicentre de ce scandale remonte aux années 1970-1980. Il y a bien sûr des fautifs : impossible de le nier. Et des hommes d’Eglise ont parfois été scandaleusement fort silencieux. Spotlight le révèle avec douleur.

    Soyons clairs : ces crimes pédophiles sont abominables. Ils sont et seront une honte pour l’Eglise.

    Dire la vérité

    Si le cardinal Ratzinger, futur pape Benoît XVI, demandait à son époque que Rome en soit informée, ce n’est pas – comme le suggèrent certains – pour régler les choses en interne et les cacher à la justice civile. Il s’agissait tout au contraire de vérifier qu’on ne tournait pas la page, et qu’en plus d’une condamnation pénale, il y ait aussi une condamnation canonique, c’est-à-dire venant des tribunaux d’Eglise. Le pape François est même allé plus loin en faisant arrêter par la Gendarmerie Pontificale un ancien nonce polonais, aujourd’hui décédé, accusé de faits abominables. Retourné à l’état de laïc, il a été assigné à résidence, dans l’attente d’autres sanctions. Par ailleurs, un prêtre qui se confesse d’avoir commis un abus sexuel sur un mineur ne peut plus aujourd’hui recevoir directement l’absolution : son confesseur doit en référer directement à Rome, selon la procédure canonique dite de « l’absolution réservée ».

    Les crimes pédophiles sont horribles. Leur révélation ne peut que donner la nausée. Ceux qui les ont commis doivent être recherchés, jugés et condamnés sans aucune complaisance. Les victimes sont d’abord les enfants. En ce sens, les conséquences éventuelles de ce choc pour l’Eglise ne devraient pas nous importer : seules les victimes devraient compter ! Et pour tout prêtre, il n’y a rien de plus terrible que de voir un enfant blessé ou sali par un confrère, par celui-là même qui a reçu mission d’être la figure du père. Aujourd’hui, un drame de ce genre ne sera à l’évidence ni étouffé, ni caché. Et si des affaires l’ont été dans le passé, c’est une faute grave pour laquelle plusieurs évêques, et le pape lui-même, ont d’ailleurs demandé pardon. Dans le diocèse de Meaux en 2006, l’évêque s’est porté partie civile contre un de ses prêtres, considérant que ce dernier avait trahi la confiance de l’Eglise et causé un véritable préjudice moral.

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