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Actualité - Page 1124

  • Mgr Léonard, un évêque gaullien

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    Le regard du prêtre Éric de Beukelaer.

    56432fcb3570ca6ff8cca661.jpg"J’ai entendu vos points de vue. Ils ne rencontrent pas les miens. La décision est prise à l’unanimité", plaisantait Charles de Gaulle. Mgr Léonard ne disait pas autre chose.

    Avec la nomination de Mgr De Kesel à Malines-Bruxelles, c’est un authentique gentleman qui devient la figure de proue de l’Eglise de Belgique. Patient, réservé et doux, il sera un pasteur qui "ne brisera point le roseau cassé et n’éteindra point la mèche qui brûle encore" (Esaïe 42, 3).

    Alors que le nouvel archevêque accède à la lumière, son prédécesseur rentre dans l’ombre.

    Par-delà les caricatures, la personnalité de Mgr Léonard reste pour beaucoup une énigme. Il fut, il y a trente ans, mon responsable de séminaire, ainsi qu’un brillant professeur de métaphysique à l’UCL. Pour le décrire, je le compare volontiers au général de Gaulle, personnage auquel il ne ressemble pas que physiquement, mais que - en excellent comédien - il imite à la perfection.

    Charles de Gaulle, en effet, est l’homme d’une intuition profonde, qui le guidera toute sa vie - soit une certaine idée de la France. André Léonard est pareillement l’homme d’une certaine idée de l’Eglise catholique - une Eglise centrée sur la rencontre spirituelle avec le Christ et servie par les sacrements, dont les prêtres sont les ministres habituels. Pour honorer sa perception de la France, de Gaulle tracera sa route, sans craindre de souvent marcher seul. De même, André Léonard, défendra sa vision de l’Eglise contre vents et marées. "Il ne nous entend pas !", tempêtaient ses contradicteurs et critiques. Si - il entendait - mais n’en poursuivait pas moins son intuition profonde. "J’ai entendu vos points de vue. Ils ne rencontrent pas les miens. La décision est prise à l’unanimité", plaisantait de Gaulle. Mgr Léonard ne dit pas autre chose, lorsqu’il déclare dans Pastoralia, le journal de l’archidiocèse : "Les grandes décisions d’un épiscopat sont par nature solitaires, au moins au début. L’audace est généralement le fait d’individus. Les groupes constitués ont plutôt une vocation complémentaire, celle de la prudence."

    Comme de Gaulle, Léonard fut un leader plus audacieux que prudent. Comme de Gaulle, ses formules n’étaient pas toujours apaisantes (souvenons-nous du gaullien : "la chienlit, non !", qui mit le feu à Mai 68). Comme de Gaulle, Mgr Léonard n’était pas vraiment à l’aise au milieu des rouages institutionnels. Ce n’est pas un hasard si la cinquième république compte un premier ministre - figure insolite au cœur d’un régime ultraprésidentiel. La raison en est simple : si le Général se voyait présider aux destinées de la France, il ne s’imaginait guère négocier les contingences budgétaires avec le Parlement. C’est au nom d’une même logique que, nommé archevêque, Mgr Léonard proposa que - contrairement aux us et coutumes en Belgique - la conférence épiscopale désigne un évêque différent (de préférence flamand) comme président de la conférence épiscopale. La chose ne se fit pas, car les autres évêques - et leur porte-parole que j’étais à l’époque - craignirent une Eglise bicéphale et potentiellement duale. Mais cette intention illustre bien que l’homme était lucide sur lui-même. Comme de Gaulle, il prenait avec assurance des décisions sur ce qu’il considérait essentiel. Comme le Général, il était, par ailleurs, fort à l’aise dans les relations proches (combien n’ont pas été séduits en le côtoyant, découvrant sa réelle simplicité et proximité bienveillante ?). Mais le management - il le savait - ce n’était pas son truc. Pour cela, il faisait confiance, acceptant de bon cœur dans son entourage des personnalités bien différentes de lui. Comme de Gaulle à Colombey, Mgr Léonard aujourd’hui se retire sans vouloir jouer "les belles-mères". Le bilan de son action pastorale, il le laisse à la Providence. "Les régimes passent, mais les peuples ne passent pas", souriait de Gaulle. "Les évêques passent, mais l’Eglise du Christ ne passe pas", renchérirait Mgr Léonard.

    Merci, Monseigneur, et que le vent de l’Esprit vous accompagne

    Ref. Mgr Léonard, un évêque gaullien

    JPSC

  • Koekelberg, 13 décembre : Ouverture de la Porte Sainte pour l'Année jubilaire de la Miséricorde

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  • L'élimination des vieux sera-t-elle le génocide du XXIe siècle ?

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    De FigaroVox.fr :

    Robert Redeker : le «gérontocide» sera-t-il le génocide du XXIe siècle ?

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - A l'occasion de la sortie de son dernier livre Bienheureuse vieillesse, Robert Redeker a accordé un grand entretien à FigaroVox. Pour le philosophe, il faut sauver la vieillesse de l'élimination : car sans elle, c'est notre civilisation qui risque de s'éteindre.

    Professeur agrégé de philosophie, Robert Redeker est écrivain. Son dernier livre, Bienheureuse vieillesse vient de paraître aux éditions du Rocher.

    PROPOS RECUEILLIS PAR ALEXANDRE DEVECCHIO

    Votre dernier livre Bienheureuse vieillesse est un éloge de l'âge. Faut-il se réjouir de de vieillir?

    La vieillesse nous libère de bien des fardeaux, dictés par la biologie et l'imaginaire, qui pèsent sur la jeunesse et l'âge mûr. Cicéron et Sénèque le savaient, notre société l'ignore: la vieillesse est libération. Elle débarrasse l'être humain de certains obstacles à sa liberté. La vieillesse est l'âge du bonheur, de la sagesse.

    L'habitude n'existe pas de présenter la vieillesse comme une libération. Il est vrai qu'elle peut, à l'extrémité de la vie, enchaîner au corps, servitude qui peut rendre enviable l'euthanasie. Pourtant la vieillesse, ce que les Stoïciens avaient remarqué, libère les êtres humains des fardeaux liés aux désirs qui rendent intempérants, qui soulèvent des tempêtes de chair, en particulier les désirs sexuels. Ces désirs rendent esclaves, c'est un fait. Mais souvent aussi ils se transforment en passions dévastatrices empêchant toute forme de bonheur. Ils partent en guerre contre le bonheur, que souvent ils détruisent. Livré à eux-mêmes, les désirs de cette farine empêchent, contrairement à ce qu'ils veulent nous faire croire, un bonheur durable et serein (dont l'éternité en paradis, une éternité, j'insiste sur ce point, du corps et de l'âme, de la personne ressuscitée avec son corps, est la figure métaphorique) de s'installer. Cette idée-là de l'éternité laisse entendre la possibilité d'un corps non enchaîné aux désirs. La vieillesse rend plus facile l'exercice des aspirants à la sagesse et des mystiques, auquel la plupart des humains échouent quand ils veulent s'y essayer: le renoncement.

    Libération, la vieillesse est surtout une chance. Celle de redécouvrir le temps et la consistance des choses.

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  • Toujours plus d'euthanasies aux Pays-Bas

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Pays-Bas : euthanasies en hausse / analyse du rapport annuel

    Le Rapport annuel 2014 des 5 Commissions régionales qui contrôlent la pratique de l’euthanasie aux Pays-Bas, récemment publié, fait état d'une hausse de 10% des cas rapportés par rapport à 2013, année pour laquelle une hausse des cas de 15% avait déjà été rapportée.
    Il ressort de la lecture du rapport, que la grande majorité des personnes euthanasiées l'ont été à leur domicile (4309 personnes).171 autres ont fini leurs jours à l’hôpital et 826 dans d'autres structures (maisons de repos, maisons de soins...) ou chez un membre de leur famille.
    4 cas ont été jugés non conformes à la législation par les Commissions régionales.
    Les 5302 autres cas déclarés ont donc été considérés comme valides et légaux. Parmi les 5306 cas déclarés du 1er janvier au 31 décembre 2014, la grande majorité (5064 cas) concerne des euthanasiestandis que 242 dossiers concernent des suicides médicalement assistés.
    La plupart des médecins qui répondent aux demandes d’euthanasie et provoquent la mort de leurs patients sont des médecins généralistes (4678 cas), dont certains sont en lien avec la Clinique de fin de vie (227 des cas).
    Parmi les pathologies ayant justifié l’euthanasie, on dénombre 3338 cas de cancers, 317 pathologies neurologiques, 257 pathologies multiples liées à l’âge, 247 pathologies cardiaques et respiratoires, 184 pathologies pulmonaires et 291 autres affections.

    A noter que 81 personnes atteintes de démence et 41 de souffrances psychiatriques ont été euthanasiées.

    Les autorités néerlandaises se posent aussi la question du prélèvement d’organes après l’euthanasie, étudiant les modalités à mettre en place pour que les deux opérations puissent se succéder au mieux. L’objectif est double : à la fois préserver l’indépendance des deux actes mais bénéficier de la dimension prévisible de la démarche pour garantir et préserver la qualité des organes prélevés et transplantés. 
    Enfin, dans un effort d’information et de bonne application de la loi, les Commissions régionales ont publié un « Code of Practice ».
    Rapport: : ICI

  • Ni cardinal, ni "haut prélat" dans le viseur d'une quelconque enquête vaticane

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    De zenit.org :

    Ni cardinaux ni prélats dans le viseur de l’enquête vaticane

    Des nouvelles "absolument fausses", déclare le P. Lombardi

    Aucun cardinal ni aucun « haut prélat » dans le viseur de l’enquête vaticane sur le vol et la publication de documents confidentiels, affirme le P. Lombardi.
    En réponse aux journalistes, le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi SJ, publie une brève note en italien, ce mardi 10 novembre, à la mi-journée.

    Il dément les affirmations qui se sont retrouvées jusque dans les journaux télévisés italiens de la mi-journée selon lesquelles des cardinaux (et même « autres ») ou de « hauts prélats » seraient dans le viseur des enquêteurs.

    « Ce qui est rapporté par certains articles, selon lesquels, dans le cadre des enquêtes en cours au Vatican, certains cardinaux ou hauts prélats (quelqu’un a même avancé le chiffre de quatre cardinaux) auraient été entendus ces derniers jours n’a aucun fondement : c’est absolument faux », déclare le P. Lombardi.

    « Ce qui a été rapporté ces derniers jours par certains articles à propos de contacts du card. Bertello* avec les autorités italiennes, en lien avec les problèmes de fuites de documents est également absolument faux », ajoute la note, à la fois très sobre, comme à l’accoutumée, mais aussi d’une fermeté rare.

    * Le cardinal italien Giuseppe Bertello est le président du Gouvernorat de l'État de la Cité du Vatican et de la Commission pontificale pour l'État de la Cité du Vatican depuis octobre 2011.

  • 11 novembre, les civilisations aussi connaissent leur été de la Saint-Martin

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    Mis à part les cas où elles s'abattent sur des empires morts, les grandes migrations stimulent généralement les civilisations. Dans le cas présent, les migrants pourraient permettre à nos États de renouer avec eux mêmes, et de connaître ainsi une sorte d'été de la Saint-Martin. De Thomas Flichy de la Neiville sur le site « aleteia » :

    Les grandes migrations se présentent comme le défi principal auquel sont confrontées les civilisations sédentaires. En effet, la vie est mouvement et la force politique élémentaire d’un peuple consiste en sa mobilité. Qui plus est, l’arrivée dans un pays neuf se présente comme un stimulant extraordinaire pour les migrants. Dans ces circonstances, comment expliquer que l’Empire romain se soit effondré sous le choc d’une vague relativement faible de réfugiés germaniques et qu’à l’inverse l’Europe occidentale soit parvenue à bénéficier des invasions plus agressives des Vikings afin de se fortifier ? Dans ces deux cas, l’attitude des élites a été déterminante. Celles-ci ont dû toutefois composer avec le degré de vitalité de la civilisation qu’elles étaient chargées de perpétuer.

    Effondrement de notre civilisation ou rebond salvateur ?

    Au cours des deux derniers millénaires, l’Europe a connu deux vagues majeures de migrations : celles qui frappèrent l’Empire romain finissant et celles qui s’attaquèrent à l’Empire carolingien au IXe siècle. Puis, pendant un millénaire, une respiration suspendue : les flux de migrants vers l’Europe furent dérisoires.

    Malgré tous les efforts consentis par les faussaires de l’Histoire du peuplement afin de présenter les États européens comme des agrégats informes d’immigrants, ce récit trompeur n’a pu convaincre que des hommes dépourvus de culture ou de raison. Depuis plusieurs décennies, les signaux faibles se conjuguent pour nous signifier que nous entrons dans une époque nouvelle. Celle-ci est marquée à l’évidence, par une troisième grande vague de migrations.

    Dès lors, la question qui se pose est simple : les grandes migrations du début du troisième millénaire sont elles le signe de l’effondrement de notre civilisation où à l’inverse vont elles lui permettre un rebond salvateur ?

    Un double déni

    À cette question fondamentale fait écho un silence assourdissant. La question des migrations se heurte en effet à un double déni. Le premier provient des élites mortes, trop pusillanimes pour se préoccuper de la perpétuation d’une civilisation qu’elles ont trahie depuis longtemps. Celles-ci emploient toutes les ressources de la sophistique pour prétendre que les migrants et les peuples auprès desquels ils s’installent sont tout un : des individus prétendument déliés de toute attache culturelle, et simplement connectés à leur propre nombril ou à leur carte bleue.

    Le second déni provient de ceux qui ont voulu oublier que les migrants ne venaient pas tout à fait par hasard. S’ils provoquent parfois l’effroi, c’est que chacune de leurs vies ne rappelle aux Européens rien d’autre que les fantômes des enfants qu’ils auraient souhaité avoir et qui se dressent, une fois faits hommes devant eux, avec un visage tout autre qu’ils ne l’auraient imaginé.

    Mais il existe une alternative à l’aveuglement où à la terreur : celle du courage et de la raison. La troisième grande migration se présente comme un défi majeur. Si ce dernier est relevé avec justesse par les élites vivantes, alors notre civilisation déclinante pourrait connaître un véritable été de la Saint-Martin.

    Ref. 11 novembre, les civilisations aussi connaissent leur été de la Saint-Martin 

    L’été de la Saint-Martin est un été précaire. Aux derniers feux de l’antiquité tardive c’est, pour reprendre les termes de Régine Pernoud, la « Lumière du moyen âge » qui finit par succéder : du creuset régénérateur des invasions barbares sortiront un jour les XII et XIIIe siècle, qui sont les vrais  "Grands siècles" de notre histoire. Espérons que, selon l’adage,  celle-ci puisse se répéter

    JPSC

  • Et dire qu'il aura fallu tout rendre compréhensible pour qu'on n'y comprenne plus rien...

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    Lu sur diakonos.be :

    Il aura fallu tout rendre compréhensible pour qu’on n’y comprenne plus rien
    De la messe au catéchisme

    Je réfléchissais, tout en parlant à un ami prêtre, au fait que « nous n’avons jamais eu des fidèles « aussi ignorants» que depuis que tout dans la messe est devenu « compréhensible » et même la pastorale « adulte » frise l’infantilisme.

    Il aura fallu attendre que la messe soit dite dans notre langue pour que nous n’y comprenions plus rien. Il aura fallu attendre « la participation » pour devenir mentalement passifs malgré notre hyperactivité physique. Nous en sommes arrivés au point que la Présence réelle sur l’autel en est réduite à une simple abstraction : souvent les fidèles n’en sont plus conscients et le clergé, de son côté, ne manifeste que de l’indifférence, quand ce n’est pas du scepticisme. Tous sont cependant unanimes sur le fait qu’il ne s’agisse que d’un symbole.

    Pourtant, nos grand-mères n’étaient pas ainsi. Nos grand-mères ne savaient souvent ni lire ni écrire, elles ne connaissaient ni le latin ni même l’italien et pourtant elles comprenaient et connaissaient non pas tout ce qu’il y avait à savoir mais l’Essentiel.

    Vous voyez, ma grand-mère est née dans le Sud profond de l’Italie en 1909, dans un village ravagé par la misère où le taux d’analphabétisme atteignait les 99%. Les gens avaient faim. Elle était déjà vieille quand je suis venu au monde.

    Quelques jours avant ma confirmation (et il en alla de même pour ma première communion), elle m’appela et, tout comme elle l’avait fait avec ses propres enfants, me fixa avec un regard remplie d’une ironie bienveillante mais sérieuse et pleine de fierté et elle m’expliqua ce que j’allais faire, en quelques mots : « Maintenant, tu vas devenir un chrétien accompli ».

    D’un seul coup, je compris tout et je restai pétrifié en me rendant compte qu’après tant d’années de catéchisme, j’étais arrivé à la veille de ma confirmation sans savoir exactement ce que je faisais, ce que tout cela signifiait. Parce que personne n’avait été capable de me le transmettre.

    Ma grand-mère, en revanche, qui n’avait aucune culture et qui avait appris tout ce qu’elle savait de sa propre grand-mère, « a dottrina » comme on appelait le catéchisme d’autrefois. Elle me transmettait ce qu’on lui avait transmis. Je ne l’ai jamais oublié.

    N’avait-il pas raison, ce cardinal de Munich qui succéda à Ratzinger quand il disait que le drame de l’Eglise, c’était la disparition « des grand-mères » qui transmettaient à leurs petits-enfants ce qu’elles-mêmes avaient reçu ?

    Un article d’Antonio Margheriti Mastino publié sur sa page Facebook et traduit de l’italien par Diaokonos.be avec son autorisation.

  • Quand Alexandre De Croo s'offre un effet médiatique à bon marché au détriment de l'Eglise

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    Lu sur 7sur7.be :

    Le vice-premier ministre libéral Alexander De Croo (Open Vld) souhaite que l'Eglise catholique mette les monastères et abbayes vides à disposition de l'accueil des réfugiés. Cela permettrait d'aider le gouvernement à trouver des solutions de qualité pour l'accueil des nouveaux venus, a affirmé le ministre.

    "Quand l'Eglise entreprendra-t-elle une action pour ouvrir les monastères et abbayes (vides)? ", s'est interrogé le ministre sur Twitter.

    "L'Eglise fait preuve de mutisme sur ce sujet"
    "J'entends le pape François réclamer plus de compassion pour les réfugiés. Mais l'Eglise en Belgique est restée à ce jour silencieuse sur le sujet", a affirmé le ministre à Belga. "D'autre part, le nouvel archevêque a déclaré qu'il allait se pencher sur la manière dont l'Eglise va gérer son patrimoine."

    Le vice-premier ministre a mis la question dimanche soir sur la table du conseil des ministres restreint. Le secrétaire d'Etat à l'Asile et à la Migration, Theo Francken (N-VA) devrait prendre contact avec les instances ecclésiastiques. Alexander De Croo serait "surpris que le silence demeure à ce sujet."

    "Nous devons trouver des solutions d'urgence"
    Ces derniers mois, le gouvernement a été constamment à la recherche de nouveaux lieux pour accueillir les réfugiés qui arrivent en Belgique. "Nous avons ces derniers mois déployé tous les moyens pour trouver de bonnes solutions d'accueil. Depuis août, il s'agit de 3 à 4.000 places par mois. Parfois cela se passe bien, mais parfois nous devons trouver des solutions d'urgence comme dans des hangars de l'armée", a encore expliqué le ministre De Croo.

    Caritas International: "Le ministre veut-il un accueil ou juste des matelas sur le sol? "
    Caritas International n'est pas satisfaite par la sortie, sur Twitter, du vice-Premier ministre Alexander De Croo qui y plaide pour que monastères et abbayes restent ouverts aux réfugiés. Pour créer des places d'accueil, de nombreuses démarches administratives doivent être entreprises, explique Anne Dussart, directrice des opérations au sein de l'association. "Le ministre De Croo veut-il que nous organisions un accueil avec un accompagnement ou souhaite-t-il juste des matelas sur le sol? ", s'interroge-t-elle.

    Selon Anne Dussart, Alexander De Croo fait fi de tout le travail administratif qui doit être réalisé pour pouvoir recevoir des places d'accueil selon les règles. "Préparer un bâtiment pour l'accueil signifie davantage que prévoir un lit, une douche et du pain. Du personnel doit être désigné et une sécurité incendie doit être assurée. Et cela n'est possible qu'une fois que Fedasil a contrôlé le bâtiment et que le conseil des ministres a donné son autorisation", explique-t-elle.

    Deux bâtiments, une ancienne maison de repos à Scherpenheuvel et un ancien monastère à Saint-Josse-ten-Noode, sont presque en règle pour pouvoir accueillir près de 290 réfugiés. Caritas International, qui avait lancé un appel en août aux "propriétaires solidaires" avec l'appui des évêques de Belgique, s'appuie en outre sur une base de données d'environ 400 habitations qui sont proposées par des particuliers pour l'accueil de réfugiés ou de demandeurs d'asile reconnus.

    "L'Eglise ne fait pas étalage de l'aide qu'elle offre"
    De son côté, Tommy Scholtès, porte-parole de la Conférence épiscopale de Belgique, souligne que les paroisses et les diocèses ne font pas étalage de l'aide qu'ils offrent. "Vous ne devez pas attendre des monastères qu'ils envoient un communiqué de presse s'ils accueillent des personnes. Ces gens ont vécu d'énormes souffrances et ont aussi droit à la discrétion", soutient-il.

    M. Scholtès ne dispose d'ailleurs pas de chiffres sur le nombre de réfugiés et de demandeurs d'asile accueillis par l'Eglise catholique en Belgique.

  • L’archidiocèse de Malines-Bruxelles rend hommage à Monseigneur Léonard et accueille son successeur

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    Voici quelques célébrations prévues à l'occasion du départ de Mgr A.-J. Léonard et de l'arrivée de son successeur, Mgr J. De Kesel, ainsi que de l'ouverture des Portes Saintes en ce début d'année jubilaire. 

    L' archidiocèse rendra grâces pour le ministère épiscopal de Mgr Léonard:

    - le dimanche 29 novembre à 16h en la cathédrale Saint-Rombaut à Malines,
    - le samedi 5 décembre à 17h en Saint-Michiel et Gudule à Bruxelles,
    - le dimanche 6 décembre à 10h en la basilique nationale de Koekelberg,
    - et le dimanche 6 décembre à 15h à Nivelles en la Collégiale Sainte-Gertrude. 

    Mgr De Kesel prendra possession de son siège épiscopal en la cathédrale métropolitaine de S. Rombaut à Malines, le samedi 12 décembre à 15h.

    La Porte Sainte de la basilique du S. Coeur à Koekelberg sera ouverte solennellement le dimanche 13 décembre à 10h lors d'une Eucharistie présidée par Mgr J. Kockerols, évêque auxiliaire pour Bruxelles. 

    Mgr De Kesel sera accueilli à Bruxelles le dimanche 13 décembre à 16h à la cathédrale des SS. Michel et Gudule lors d'une Eucharistie solennelle qu'il présidera et au cours de laquelle il ouvrira la Porte Sainte.

    Pour rappel :

     Accueillir un nouvel archevêque et primat, c'est aussi l'occasion d'en remercier et saluer un autre. 

    Des amis mettent en ligne ce livre d'or dans lequel vous pouvez exprimer vos remerciements à Monseigneur Léonard pour tout ce qu'il a fait pour nous, pour l'Église, pour la Belgique. N'hésitez pas à le signer et le partager !

    Il sera transmis à Monseigneur Léonard.

    Un clic et une petite dédicace ci-dessous

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  • Communauté Saint-Martin : une réponse à la crise des vocations ?

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    3905715701.gifC’est un heureux hasard du calendrier. L’Année de la miséricorde, qui se déroulera dans tous les diocèses du 8 décembre 2015 au 20 novembre 2016, sera placée à Tours sous le patronage bienfaiteur de saint Martin (fêté le 11 novembre) dont le jubilé démarre mardi 10 novembre et durera jusqu’au 4 juillet 2017. Cette année martinienne veut marquer le 1 700e anniversaire de la naissance de ce grand évangélisateur, ancien légionnaire devenu évêque de Tours, qu’il gagna à pied depuis sa Hongrie natale, Le jubilé martinien est l'occasion pour la Communauté Saint-Martin, née il y a quarante ans, de préciser sa spiritualité. En revenant à sa source: la charité sacerdotale. Entretien d’Aymeric Pourbaix  avec Don Paul Préaux, supérieur de la Communauté.

     

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    Lu dans « Famille chrétienne » :

    Que dirait saint Martin aux prêtres d’aujourd’hui?

    Que le grand danger qui menace leur vie est l’activisme ! Je n’existe qu’à travers ce que je fais, et je m’active – souvent bruyamment – afin de recevoir quelques gouttes de reconnaissance. Saint Martin nous apprend que ce qui est premier, c’est l’enracinement en Dieu. Ce qui est premier, c’est « être avec le Christ » (esse cum Christo). La vie apostolique est un débordement de ce trop-plein d’amour de Dieu en nous.

    Rien de nouveau ! Il nous redirait ce que les papes ne cessent de nous répéter : «Ne nous laissons pas prendre par la précipitation, comme si le temps consacré au Christ dans une prière silencieuse était du temps perdu. C’est précisément là, en revanche, que naissent les fruits les plus merveilleux du service pastoral» (Benoît XVI, Rencontre avec le clergé polonais, 2006).

    «On ne demande pas au prêtre d’être expert en économie, en construction ou en politique. On attend de lui qu’il soit expert dans la vie spirituelle.» (ibid.).

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  • 2017 : qu’est-ce qui va changer dans les textes de la messe en français ? Précisions

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    Lors de leur prochaine Assemblée de printemps, les évêques de France auront à dire oui ou non à ce texte qui sera soumis à la reconnaissance romaine. Le nouveau Missel pourrait ainsi entrer en vigueur dans les paroisses au premier dimanche de Carême 2017.Quels seront les changements ? Lu sur le site Pro Liturgia :  

    « C’est dans l’ordinaire de la messe que les changements seront les plus perceptibles. Dans le “Je confesse à Dieu”, le “Oui, j’ai vraiment péché” sera remplacé par “C’est ma faute, c’est ma faute, c’est ma très grande faute”. Dans le “Credo”, on devrait assister au retour du “consubstantiel” plutôt que “de même nature”. La prière sur les offrandes : “Prions ensemble, au moment d’offrir le sacrifice de toute l’Eglise. Pour la gloire de Dieu et le salut du monde” fera place à une formulation plus proche du texte latin qui est un véritable condensé théologique sur le sens de l’Eucharistie : “Priez mes frères afin que ce sacrifice qui est aussi le vôtre soit agréé par Dieu le Père tout-puissant. Que le Seigneur reçoive de vos mains ce sacrifice à la gloire de son nom. Pour notre bien et celui de toute Sa Sainte Eglise.”
    Quant à la sixième demande du Notre Père, elle deviendra “Et ne nous laisse pas entrer en tentation”. A la suite de la nouvelle traduction liturgique de la Bible, de nombreux fidèles avaient en effet exprimé aux évêques de France leur malaise face à l’ancienne traduction (“ne nous soumets pas…”) qui, sans être théologiquement fausse, donnait l’image d’un Dieu qui tente lui-même les fidèles. Précisons que toutes ces modifications vont totalement dans le sens des demandes que notre Association Pro Liturgia avait adressées à Rome. Nous avions aussi demandé que soit rétablies la formule “Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix
     aux hommes de bonne volonté” (à la place des “hommes qu'il aime”) ainsi que la formule “... mais dis seulement une parole et mon âme sera guérie” (à la place du très vague “et je serai guéri”. 
    Reste à savoir si le nouveau missel sera mieux suivi que l’actuel. On peut sérieusement en douter quand on sait que bien des mauvaises habitudes - dont celle de ne jamais suivre exactement le missel - sont désormais solidement ancrées dans les liturgies paroissiales. A moins que nos évêques se décident enfin à parler de façon claire...  

    Ref. Qu’est-ce qui va changer dans les textes de la messe en français ? Précisions

    Tout cela va dans le sens d’un rapprochement avec les textes latins de la messe traditionnelle. Quid des autres pays de langue française ?

    JPSC