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Liège: la semaine sainte et la fête de Pâques 2015 au Saint-Sacrement
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La radicalité du cardinal Sarah
Le cardinal guinéen, préfet de la Congrégation pour le culte divin, assume pleinement ses positions au risque de l’intransigeance, par fidélité au Christ qui nourrit sa profonde vie intérieure. Le correspondant du journal « La Croix » à Rome a commenté hier son livre :
DIEU OU RIEN.
Entretien sur la foi
Cardinal Robert Sarah avec Nicolas Diat,
Éditions Fayard, 415 p., 21,90 €Pour ceux qui craindraient qu’un vide spirituel régnât au sein de la Curie romaine, le livre d’entretien avec le cardinal Robert Sarah les rassurera. Les plus de 400 pages d’interview menée par le spécialiste du Vatican, Nicolas Diat, permettent d’écouter un sage, pétri d’heures d’oraison, façonné par des jours de jeûne absolu et d’adoration, tout entier voué au Christ et à son Église. D’où le titre de l’ouvrage, tranchant comme l’épée :Dieu ou rien.
Il résume la radicalité, qui habite tant le propos que le personnage de Robert Sarah. Celle d’abord qui ressort du parcours édifiant d’«un petit garçon d’un village pauvre», par lequel s’ouvre le livre. Le cardinal africain provient du fin fond de la Guinée, «du bout du monde» ou «des périphéries» pour reprendre une image bergoglienne. Il a été très marqué par des missionnaires français, les spiritains, qui ont évangélisé cette contrée reculée par le témoignage d’une foi que la croix du Christ n’effraie pas. Cet héritage sert de référence à travers tout le livre.
Les parents de Robert Sarah aussi : «Ils sont vraiment le signe le plus profond de la présence de Dieu dans ma vie.» Ces cultivateurs n’ont pas hésité à laisser leur fils unique suivre sa vocation sacerdotale qui le conduisit loin de la case natale pour un séminaire en Côte d’Ivoire puis jusqu’à Nancy et au Sénégal.
Ni l’éloignement familial, ni les heures au fond d’une cale d’un bateau pour Bingerville, ni les années lorraines sans pouvoir communiquer avec ses parents, ni encore les soubresauts politiques dans une Guinée se libérant de son colonisateur, n’auront raison de la vocation du jeune homme. Au bout de ce parcours du combattant, il sera le seul de ses compagnons de route à parvenir jusqu’à l’ordination, dans la cathédrale de Conakry, le 20 juillet 1969.
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Famille : déléguer des décisions aux conférences épiscopales est « anticatholique », selon le cardinal Müller
Le préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi affirme que si les conférences épiscopales ont une autorité sur certains sujets, elles ne constituent pas un magistère sans le pape et sans la communion avec tous les évêques. Bref, pas d’échappatoire pour le pape François. Lu sur le site de « La Croix » :
« Déléguer certaines décisions doctrinales ou disciplinaires sur le mariage ou la famille aux conférences épiscopales « est une idée absolument anticatholique », affirme le cardinal allemand Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF).
Dans un entretien à paraître dans l’hebdomadaire français Famille chrétienne du 26 mars, le cardinal revient sur les débats houleux du Synode des évêques sur la famille en octobre dernier, et réaffirme l’indissolubilité du mariage chrétien.
À la question de savoir si certaines décisions doctrinales ou disciplinaires sur le mariage et la famille pourraient être déléguées aux conférences épiscopales, le cardinal allemand répond que « c’est une idée absolument anticatholique qui ne respecte pas la catholicité de l’Église ».
« Les conférences épiscopales ont une autorité sur certains sujets, reconnaît-il, mais ne constituent pas un magistère à côté du Magistère, sans le pape et sans la communion avec tous les évêques ».
Au mois de décembre, la Conférence épiscopale allemande avait adopté « à une large majorité », le rapport final de leur groupe de travail sur l’accompagnement des divorcés remariés prévoyant leur accès « sous conditions » aux sacrements de l’Eucharistie et de la réconciliation.
Les propos du cardinal Müller évoquent également la tentative du diocèse de Fribourg-en-Brisgau en Allemagne, avant le Synode d’octobre 2014, de prendre ses propres mesures concernant notamment l’accès à la communion des divorcés remariés. Le Vatican avait aussitôt demandé de ne pas lancer d’initiatives à même de créer la « confusion ».
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Bruxelles, 3 mai : "devenir homopapa pour les Européens"
Le 3 mai à Bruxelles : "l’évènement le plus important dédié aux homosexuels désireux d’avoir des enfants ouvre ses portes au coeur de la capitale de l’Europe!" (source)
Pour la première fois à Bruxelles, les homosexuels (célibataires ou en couple) désireux d’avoir des enfants auront ainsi l’occasion de rencontrer lors de sessions collectives ou d’entretiens privés, et cela en un même lieu, un très large éventail d’organisations, d’associations locales et internationales [FR • BE • NL • US], des couples ayant réalisé leur projet d’adoption, des mères-porteuses, des experts, des centres médicaux, des activistes, etc. en vue de répondre à tous leurs questionnements et/ou recevoir un soutien dans leurs démarches.
Cet évènement exceptionnel - qui a déjà été mis en place dans plusieurs villes, dont New York, San Francisco, Barcelone et Tel Aviv - est une initiative de l’association sans but lucratif MenHavingBabies (MHB) qui accompagne et soutient financièrement les homosexuels sur le chemin de la parentalité. Plus de 2.000 couples et célibataires à travers le monde, dont 500 européens, ont ainsi déjà pu bénéficier de leurs services et expertise. Les bénéfices de la journée seront reversés au Programme d’Assistance des Parents Gay (Gay Parenting Assistance Program / GPAP) en vue de soutenir et d’aider les candidats potentiels à l’adoption ou à la GPA en Europe.
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A l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy (Liège), le vendredi 27 mars à 20h : Projection du film « M et le 3e secret »
« M et le 3e secret » est une enquête originale sur les apparitions attribuées à la Vierge Marie au cours des deux derniers siècles. Ce film documentaire est l’œuvre du journaliste d’investigation Pierre Barnérias (RTL, France2, France3) qui cherche à dégager le fil conducteur du message délivré par la Mère de Dieu. Il montre de très belles images et des témoignages émouvants. Deux artistes célèbres, André Dussollier et Hélène Segara, prêtent le concours de leurs voix aux commentaires. C’est un film à découvrir avec discernement, mais à découvrir certainement. Il sera présenté, en avant-première, sur grand écran le vendredi 27 mars prochain, à l’église du Saint-Sacrement, Boulevard d’Avroy, 132 à Liège. Entrée libre. Renseignements : tel 04.344.10.89. email : sursumcorda@skynet.be
La bande-annonce :
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Synode : 500 prêtres de Grande-Bretagne incitent à la fermeté
Lu sur la Matinale de La Vie :
500 prêtres anglais et gallois appellent à la fermeté sur la question des divorcés remariés
Près de 500 prêtres d'Angleterre et des Pays de Galles exhortent les participants au synode sur la famille de rester fermes sur l'accès des divorcés remariés aux sacrements. Dans une lettre publiée ce mardi 24 mars par le Catholic Herald (en anglais), les 461 prêtres signataires estiment que la doctrine et la pratique doivent « rester fermement et inséparablement en harmonie ». Ils exhortent les participants au synode d'octobre prochain sur la famille d'émettre une « proclamation claire et ferme » confirmant l'enseignement de l'Église sur le mariage : « Nous souhaitons, en tant que prêtres catholiques, ré-affirmer notre fidélité indéfectible aux doctrines traditionnelles concernant le mariage et le vrai sens de la sexualité humaine, fondée sur la Parole de Dieu et enseignée par le Magistère de l'Église depuis deux millénaires ».
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« Celui qui fait la Vérité vient à la Lumière » (Jn 3, 21)
Lu dans « Famille chrétienne » :
Voici la méditation du vendredi 20 mars de la Neuvaine pour la France, écrite par l’Abbé Le Pivain.
À l’entrée de la quinzaine de la Passion, nous nous préparons à méditer cette phrase de Jésus devant Pilate interloqué, qui dit tout sur le sens de sa mission, laquelle culmine dans l’offrande de sa vie : « Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la Vérité. » (Jn 18, 37) L’on pourrait multiplier les citations où Jésus soit se présente lui-même comme la Vérité, soit exhorte ses auditeurs à la vérité.
Dans une vie humaine, dans celle d’une communauté humaine, la perte du sens de la Vérité est un handicap terrible, qui précède aussi bien la décadence morale que l’aveuglement spirituel. Ce qui signifie qu’il ne suffit pas de « moraliser » – à force de slogans – ou de « spiritualiser » – à coup de sentiments – pour endiguer ce mouvement. « Plein de grâce et de vérité » (Jn 1, 14) : c’est la mise en valeur du primat de la grâce comme de la vérité qui seule peut (re)donner accès au sens de Dieu, comme à celui de l’homme, révélé sur le visage du Verbe incarné. De là peut jaillir une culture chrétienne authentique, avec cette paisible joie missionnaire qui en est la marque caractéristique.
Voici le dilemme auquel est aujourd’hui confronté l’Occident en général, notre pays, la France, en particulier, qui de ce point de vue garde une vocation particulière. Saint Jean-Paul II remarquait, dans sa Lettre aux familles, en 1994 : « Qui pourrait nier que notre époque est une époque de grave crise qui se manifeste en premier lieu sous la forme d’une profonde ‘crise de la vérité’ ? »
Dans un petit livre lumineux, intitulé Scandaleuse vérité, le Cardinal Daniélou analysait les causes de cette désaffection pour la vérité – nous sommes en 1961, mais un demi-siècle plus tard, ce diagnostic n’a rien perdu de sa valeur, bien au contraire. Aujourd’hui, ce n’est pas seulement la vérité, mais l’existence même du concept de vérité qui dérange ; parler de vérité, ce serait aller contre la tolérance ou la liberté de conscience.
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Ecologie : le projet d’encyclique papale en relecture
Lu sur le site de « La Vie » :
« À la veille de la Semaine sainte, traditionnellement chargée, le pape François allège son agenda. Il profitera de cette semaine pour mettre la dernière touche à son encyclique sur l’écologie humaine qui sera publiée au début de l’été, a indiqué ce lundi 23 mars le bureau de presse du Saint-Siège.
Si la traditionnelle audience générale du mercredi est maintenue ainsi que la messe quotidienne à la maison Sainte-Marthe, ses autres rendez-vous de travail sont suspendus, détaille le bureau de presse du Saint-Siège.
Une semaine consacrée aux corrections
Comme le pape l’avait lui-même indiqué dans l’avion qui le menait du Sri Lanka aux Philippines le 15 janvier dernier, il consacre ainsi « une semaine entière » aux dernières corrections de son encyclique, dont la traduction a récemment commencé. Cette traduction nécessite encore du temps et des retouches proposées par divers relecteurs, a indiqué le bureau de presse du Saint-Siège.
Durant son vol Colombo-Manille, le pape avait confié qu’il souhaitait que ce document magistériel sorte avant le Sommet mondial sur le climat prévu à Paris en décembre prochain, afin qu’il contribue aux travaux préparatoires. Constatant l’échec du dernier sommet de Lima, le chef de l’Eglise catholique avait ainsi espéré « qu’à Paris les représentants soient plus courageux ».
Néanmoins, de l’avis de certains observateurs, une publication de l’encyclique fin juin ou début juillet prochain reste tardive, les travaux effectués en vue du sommet mondial étant déjà entamés à ce jour.
« Écologie intégrale »
Le pape a envoyé une copie de son encyclique à la Congrégation pour la doctrine de la foi, à la deuxième section de la secrétairerie d’Etat et au théologien de la Maison pontificale « afin qu’ils vérifient bien que je n’ai pas dit de sottises », avait-il souligné en janvier.
Lors d’un déplacement récent en Irlande, le cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix, qui a contribué à la première ébauche de l’encyclique, a aussi précisé que le pape abordait dans ce document une « écologie intégrale prenant en compte le développement de la personne humaine » et qu’il n’écrivait pas dans le but de rendre l’Eglise plus « verte », relatait (en anglais) le National Catholic Reporter.
Ref. Le pape François potasse son encyclique
JPSC
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Famille, mariage, synode : un entretien exclusif avec le cardinal Burke
Lu sur le blog de Jeanne Smits :
Le cardinal Raymond Burke nous a fait l'honneur de répondre longuement à une interview à propos de la famille, du mariage et du synode. Moments intenses où nous avons perçu aussi bien la préoccupation de ce prince de l'Eglise devant une situation de confusion et d'imprécision doctrinale qu'il a lui-même qualifiée d'« absurde », que la sérénité et la confiance d'un homme de foi, fort, comme l'est toute l'Eglise, de la promesse que les portes de l'enfer ne prévaudront pas.
Une partie de l'interview – à peu près la moitié, vous la reconnaîtrez par sa justification plus large – a été accordée à la revue Monde & Vie, qui l'a publiée début février. Le reste est inédit, et vous est spécialement destiné, chers lecteurs de ce blog. N'hésitez pas à la diffuser en invitant vos contacts à suivre ce lien :
http://leblogdejeannesmits.blogspot.fr/2015/03/exclusif-un-entretien-inedit-avec-le.html
que vous pouvez copier et coller. Merci à Jean-Marie Molitor, directeur de Monde & Vie, de m'avoir autorisée à mettre en ligne la partie de l'interview parue dans ses colonnes. Monde & Vie, c'est par là, aussi bien pour s'abonner que pour acheter un numéro.L'entretien a été conduit en anglais, puis traduit en français par mes soins. Il est publié simultanément en langue anglaise sur LifeSiteNews. Les deux textes ont été « visés » par le cardinal Burke et reflètent donc exactement sa pensée dans sa langue maternelle comme en français, qu'il maîtrise parfaitement.
Au cours des échanges en vue de cette double révision je me suis fait confirmer que le cardinal Burke n'a pas du tout annoncé, lors d'un entretien avec France 2 diffusé il y a plusieurs semaines, qu'il « résisterait face au pape François » si la règle sur le refus de la communion aux divorcés « remariés » devait être abandonnée, comme l'ont écrit de nombreux médias et blogs francophones. Le cardinal avait dit : « Je résisterai, je ne peux rien faire d'autre. » Le sens de son propos n'annonçait pas une quelconque désobéissance mais indiquait qu'il prendrait le seul chemin qu'il lui serait alors possible de prendre. Au demeurant, il terminait son propos en rappelant que « les forces du mal ne prévaudront pas ». – J.S.
Lire l'entretien sur le blog de J. Smits
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Inde : nouvelles attaques contre des lieux de culte chrétiens
Deux nouvelles attaques contre des lieux de culte chrétiens
source : Eglises d'Asie
Après la vive émotion suscitée par le viol en réunion d’une religieuse catholique septuagénaire le 13 mars dernier, la minorité chrétienne déplore deux nouveaux incidents. Vendredi et samedi 20 et 21 mars, des individus soupçonnés d’appartenir aux mouvements extrémistes hindous ont vandalisé deux églises catholiques. La première attaque a eu lieu à Jabalpur, au centre du pays, dans l’Etat du Madhya Pradesh. Dans la nuit de vendredi à samedi, un groupe d’hommes a pénétré dans l’enceinte qui abrite la cathédrale Saint Pierre-Saint Paul du diocèse catholique de rite latin. Une session d’étude la Bible y était organisée et quelque deux cents retraitants étaient logés dans les dortoirs de l’école Saint-Joseph, attenante à la cathédrale. Armés de bâtons, les assaillants ont semé la panique parmi les retraitants, volant l’argent qu’ils pouvaient trouver, avant de saccager la cour de la cathédrale ; les portes de celle-ci ont été endommagées.
La deuxième attaque a visé une église de la communauté syro-malabare, l’une des trois composantes de la communauté catholique en Inde, dans la région de Bombay (Mumbai), au Maharashtra, Etat, qui comme le Madhya Pradesh, est contrôlé par le BJP (Parti du peuple indien, droite nationaliste hindoue). Samedi matin, trois hommes masqués circulant à moto ont jeté des pierres contre l’église Saint-George, à New Panvel, localité en plein essor située à proximité de la métropole de Bombay. Les dégâts sont légers mais la statue du saint patron du lieu de culte a été endommagée.
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Une Journée des Missionnaires martyrs en l'honneur des 1062 missionnaires tués dans le monde entre 1980 et 2014
(fides.org) 1.062 Missionnaires tués de par le monde entre 1980 et 2014 à commémorer durant la Journée des Missionnaires martyrs
Le 24 mars sera célébrée la « Journée de prière et de jeûne en mémoire des Missionnaires martyrs » promue par le Mouvement juvénile des Œuvres pontificales missionnaires, au jour anniversaire de l’assassinat de S.Exc Mgr Oscar Arnulfo Romero, Archevêque de San Salvador , qui sera béatifié le 23 mai prochain. L’initiative entend commémorer, par la prière et le jeûne, tous les missionnaires tués de par le monde et les opérateurs pastoraux qui ont versé leur sang pour rendre témoignage à l’Evangile .
Selon les données en possession de l’Agence Fides, au cours de la décennie 1980-1989, 115 missionnaires ont perdu la vie de manière violente. Le récapitulatif des années 1990-2000 présente un total de 604 missionnaires tués. Le nombre est sensiblement plus élevé qu’au cours de la décennie précédente surtout suite au génocide rwandais , qui a fait au moins 248 victimes parmi le personnel ecclésiastique.Au cours de la période 2001-2014, le total des opérateurs pastoraux tués a été de 343. En 2014, ont été tués 26 opérateurs pastoraux, à savoir 17 prêtres, 1 religieux non prêtre, 6 religieuses, 1 séminariste et 1 laïc. Ces chiffres doivent cependant être pris en considération par défaut attendus qu’ils se réfèrent exclusivement aux cas certains et connus.
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L'E.I. détruit un monastère du IVe siècle
D'Aleteia.org (Sylvain Dorient) :
Irak : Un monastère du IVe siècle détruit par Daesh
Le monastère de Mar Behnam vient d'être dynamité par le pseudo État islamique. Situé au sud-est de la ville de Mossoul, il était contrôlé par les djihadistes depuis l’été 2014.
Cette nouvelle destruction est une fois de plus revendiquée par les djihadistes eux-mêmes, qui affichent fièrement leurs pillages et leurs profanations sur les réseaux sociaux. Le monastère de Mar Behnam était l’une des plus anciennes structures rappelant le passé chrétien de l’actuel Irak. Parallèlement, les combattants du soi-disant État islamique (EI) se sont vantés d’avoir « débarrassé » une église et un cimetière de Mossoul de tous les signes « inclinant à l’idolâtrie ». Les croix ont été remplacées par le drapeau noir et les statues et images saintes ont été systématiquement vandalisées.
Un bâtiment édifié en 372
Le monastère avait été construit en l’honneur de saint Behnam et de sa sœur, assassinés : le responsable de ce double meurtre serait leur propre père, le roi assyrien Sennacherib II, qui n’aurait pas supporté que ses enfants se soient convertis au christianisme. Pris de remords, il aurait posé lui-même les fondations du monastère en 372. Restauré en 1986, le monastère était visité par des milliers de chrétiens et de musulmans avant sa prise par l’EI en juillet 2014. Les moines ont été contraints de fuir au Kurdistan rapporte le père Charbel Issa, responsable du monastère. Les nouveaux occupants de la place se sont d’abord contentés d’abattre les croix et de brûler des manuscrits avant le dynamitage, survenu probablement début mars 2015.
Pure propagande
Cette nouvelle destruction, qui survient des mois après la prise de l’édifice, indique que l’organisation terroriste poursuit son but : éliminer toute trace de la présence chrétienne en Irak. Elle vise aussi à détourner l’attention des revers militaires que subissent en ce moment les partisans de l’organisation islamiste, qui ont cessé de gagner du terrain, et reculent même face à l’armée irakienne appuyée par les milices chiites, notamment dans Tikrit et sa région. Plusieurs charniers contenant les corps de soldats irakiens assassinés par les djihadistes ont été redécouverts à la faveur de ces contre-offensives, relève Shafaq News, alimentant le désir de revanche des chiites irakiens contre leurs compatriotes sunnites.
Cyber-guerre
Faute de conquérir de nouveaux terrains, l’autoproclamé « Califat » poursuit le djihad sur Internet. Ses hackeurs ont récemment dévoilé l’identité de 100 soldats américains, accompagnant ces informations d’une injonction au meurtre sans équivoque : « Tuez-les dans leur propre pays, décapitez-les dans leurs maisons, poignardez-les dans la rue » (Aleteia).