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Actualité - Page 142

  • Femmes et personnes LGBTQ+ : un document en préparation au Dicastère de la Doctrine de la Foi

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    Lu sur "La Presse Canadienne" :

    Le Vatican réfléchit à la place des femmes et des personnes LGBTQ+ dans l'Église

    Le bureau de doctrine du Vatican préparera un document sur les femmes occupant des postes de direction dans l’Église catholique, dans le cadre d’une nouvelle initiative visant à répondre aux demandes de longue date des femmes d’avoir davantage leur mot à dire dans la vie de l’Église.

    Le document sera rédigé par le Dicastère de la Doctrine de la Foi en tant que contribution au grand processus de réforme de l’Église du pape François, a annoncé mardi le Vatican. Le processus entre dans sa deuxième phase principale avec une réunion des évêques en octobre, connue sous le nom de synode.

    Le Vatican a annoncé les détails du document doctrinal, peu après sa conférence de presse sur les travaux préparatoires de la réunion d’octobre, ne laissant aucune chance aux journalistes de demander plus de détails à ce sujet.

    Le cardinal Mario Grech, qui organise le synode, n’a pas mentionné le document lorsqu’on l’a interrogé sur la question des femmes diacres, affirmant seulement que la question avait été soumise au bureau de la doctrine.

    Le document à paraître a plutôt été annoncé dans une liste de membres de 10 «groupes d’étude» qui examineront certaines des questions les plus épineuses et juridiquement complexes ayant surgi jusqu’à présent, notamment le rôle des femmes et des catholiques LGBTQ+ dans le processus de réforme de l'Église.

    Le pape François a convoqué le synode il y a plus de trois ans dans le cadre de ses efforts visant à faire de l’Église un lieu plus accueillant pour les groupes marginalisés, et où les gens ordinaires auraient davantage leur mot à dire. Le processus et les deux années de sondage auprès des catholiques de base qui l’ont précédé ont suscité à la fois l’espoir et la crainte qu’un réel changement soit en cours.

    Des progrès pour les femmes?

    Les femmes catholiques accomplissent un travail important pour l’Église dans les écoles et les hôpitaux. Elles tendent à prendre l’initiative de transmettre la foi aux générations futures. Mais elles se plaignent depuis longtemps de détenir un statut de seconde zone dans une institution qui réserve le sacerdoce aux hommes.

    Le pape François a réaffirmé l’interdiction pour les femmes de devenir prêtres, mais il a nommé plusieurs femmes à des postes haut placés au Vatican et a encouragé le débat sur d’autres moyens par lesquels les femmes peuvent être entendues. Cela inclut le processus synodal dans lequel les femmes ont eu le droit de voter sur des propositions spécifiques — un droit auparavant réservé aux hommes.

    De plus, au cours de son pontificat de 11 ans, il a répondu aux demandes de postes ministériels pour les femmes en nommant deux commissions chargées d’étudier si les femmes pouvaient être ordonnées diacres. Les diacres sont des ministres ordonnés, mais ne sont pas des prêtres, bien qu’elles puissent remplir bon nombre des mêmes fonctions: présider les mariages, les baptêmes et les funérailles, et prêcher. Ils ne peuvent cependant pas célébrer la messe.

    Les résultats des deux commissions n’ont jamais été publiés et dans une récente entrevue avec CBS «60 Minutes», le pape François a répondu «non» lorsqu’on lui a demandé si les femmes pourraient un jour être ordonnées diacres.

    Le bureau de doctrine, dirigé par le cardinal Victor Manuel Fernández, proche conseiller théologique du pape, préparera un «document approprié» sur «les questions théologiques et canoniques autour de formes ministérielles spécifiques» qui ont été soulevées lors de la première phase du processus synodal l’année dernière.

    «L’examen approfondi des questions en jeu, en particulier la question de la nécessaire participation des femmes à la vie et à la direction de l’Église, a été confié au Dicastère pour la doctrine de la foi», en dialogue avec le synode, dit-il.

    La question des personnes LGBTQ+ éludée

    Un autre «groupe d’étude» se penche sur des questions particulièrement controversées, notamment l’accueil des personnes LGBTQ+ dans l’église.

    Ces groupes d’étude travaillent avec les bureaux du Vatican et poursuivront leurs analyses au-delà de la réunion d’octobre, ce qui suggère que les résultats de cette année ne seront pas nécessairement complets.

    Après la session de 2023, les délégués du synode n’ont fait aucune mention de l’homosexualité dans leur texte de synthèse final, alors même que le document de travail qui l’introduisait avait spécifiquement noté les appels à un meilleur accueil des «catholiques LGBTQ+» et d’autres qui se sentent depuis longtemps exclus par l'Église.

    Le texte final dit simplement que les personnes qui se sentent marginalisées par l’Église, en raison de leur situation conjugale, de leur identité et de leur sexualité, «demandent à être écoutées et accompagnées, et que leur dignité soit défendue».

    Quelques semaines après la fin du synode, le pape François a approuvé unilatéralement l’autorisation des prêtres d’offrir des bénédictions aux couples de même sexe, répondant essentiellement à l’une des principales demandes des catholiques LBGTQ+.

    Lire également : Le pape François nomme un théologien moral controversé au groupe d'étude du Synode sur la synodalité

  • Le Vatican publie le document synodal « Instrumentum laboris »

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    D'Anne Van Merris sur zenit.org :

    ÉGLISE SYNODALE Première Session Du Synode Sur La Synodalité

    Le Vatican publie le document synodal « Instrumentum laboris » Un outil de travail pour préparer la 2e session du Synode sur la synodalité

    9 juillet 2024

    Ce mardi 9 juillet 2024, le Vatican a publié le document Instrumentum laboris (ou « instrument de travail »), destiné aux membres de la deuxième session du Synode sur la synodalité, qui se déroulera à Rome en octobre prochain.

    S’inscrivant dans la continuité de l’ensemble du processus synodal initié en 2021, ce document constitue également « un outil précieux pour les groupes individuels au niveau diocésain et national qui souhaitent poursuivre leur chemin de réflexion et de discernement sur la manière de marcher ensemble en tant qu’Église et de mettre en œuvre des initiatives ecclésiales ».

    Comprenant 32 pages, l'Instrumentum laboris synthétise les travaux des Églises locales sur le thème : « Comment être une Église synodale en mission ? » En tout, 114 rapports ont été reçus au Vatican, dont 108 venaient des Conférences épiscopales et 9 des Églises orientales catholiques. Les autres rapports provenaient de divers groupements d’Églises de différents continents. Suite à cela, une commission d’experts canoniques a été constituée pour soutenir le travail des théologiens, qui se sont rassemblés à Rome début juin, afin de synthétiser les travaux.

    Une première version a été envoyée à 70 personnes représentant l’ensemble du peuple de Dieu dans le monde (prêtres, consacrés, laïcs, représentants de réalités ecclésiales, théologiens, agents pastoraux et un nombre significatif de pasteurs), ayant différentes sensibilités ecclésiales et reflétant différents contextes pastoraux.

    L’Instrumentum laboris se compose de cinq parties. Il aborde principalement les fondements et la compréhension de la synodalité, ainsi que la contribution de tous les baptisés à la mission de l’Église. Il développe également le thème des relations – avec Dieu le Père, entre frères et sœurs, et entre les Églises – l’écoute et le dialogue pour une plus grande unité et communion, le discernement ecclésial, ainsi que la manière d’exercer une responsabilité « transparente ».

    « Cet Instrumentum laboris nous interpelle sur notre façon d’être une Église synodale missionnaire, de nous engager dans une écoute et un dialogue profonds, de vivre la coresponsabilité à la lumière du dynamisme de notre vocation baptismale, tant personnelle que communautaire, de transformer les structures et les processus pour permettre à tous de participer et partager les charismes que l’Esprit répand sur chacun pour le bien commun, et à exercer le pouvoir et l’autorité comme un service. Chacun de ces aspects constitue un service rendu à l’Église et, par son action, une opportunité de guérir les blessures les plus profondes de notre temps » (Instrumentum laboris, conclusion n° 111).

    Lire « Instrumentum laboris » pour la deuxième session d’octobre 2024

    Lire aussi :  Le projet de synode surprend en omettant l'ordination des femmes, les prêtres mariés et les LGBT

    Guido Horst, sur le Tagespost, commente : A la fin : une pile de papiers

    Le langage tronqué du document de travail du Synode romain des évêques montre l’erreur de conception de l’ensemble du processus mondial.

    Le plus grand nombre possible devrait être reflété dans les principes rigides et abstraits du document de travail du Synode mondial. Une entreprise qui n’a rien apporté jusqu’à présent et n’apportera finalement rien.

    Le document de travail publié mardi pour la deuxième partie du Synode romain des évêques d'octobre prochain souffre de la double déficience qui caractérise tout le processus synodal : le peuple de Dieu tant loué, la « base ecclésiastique », ne s'intéresse pas à ce qui ce qui se passe est conseillé les groupes de travail épiscopaux . Cela a été démontré par la participation d'un faible pourcentage à un chiffre à la collecte d'idées et aux campagnes de questionnaires en préparation des synodes.

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  • Une chrétienne brutalement assassinée en Inde

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    De Nirmala Carvalho sur Crux Now :

    Une chrétienne brutalement assassinée en Inde

    6 juillet 2024

    MUMBAI, Inde – Une femme a été tuée à coups de machette en Inde, lors de la dernière attaque contre des chrétiens dans le pays.

    Bindu Sodhi a été tuée dans le village de Toylanka dans le Chhattisgarh, un État du centre de l'Inde, le 24 juin.

    Sodhi, qui n'avait que 22 ans, et sa famille préparaient leur champ pour planter du riz lorsqu'ils ont été agressés par un groupe de nationalistes radicaux hindous comprenant des membres de sa famille élargie.

    La mère, le frère et la sœur cadette de Sodhi ont réussi à échapper aux assaillants.

    L'État est dirigé par le Bharatiya Janata Party (BJP), qui entretient des liens étroits avec le Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), une organisation nationaliste hindoue militante.

    Depuis qu'il a pris le pouvoir en 2014, les minorités religieuses se plaignent d'un harcèlement accru. Il a récemment été réélu, remportant les élections, mais perdant sa majorité absolue au parlement.

    « La terre qu’elle cultivait était sa propriété ancestrale. Son oncle paternel avait auparavant menacé la famille de quitter la foi chrétienne ou de se préparer à mourir. Ledit oncle et les villageois ne leur permettaient pas de labourer leur propre champ », a-t-il déclaré à Crux .

    « Le jour fatidique, la famille a été attaquée dans le champ avec un arc, des flèches, une hache et un couteau. Le conducteur du tracteur et les membres de la famille ont pris la fuite. Bindu Sodhi était fragile et ne pouvait pas courir ni s'échapper. Son propre oncle, un proche parent de Bindu, a attrapé sa nièce Bindu et lui a tranché la gorge avec le même couteau qu'il portait », a poursuivi Pannalal.

    Un militant chrétien local a déclaré au Christian Post que l'ordre de protection des chrétiens n'avait que peu ou pas d'impact.

    « La situation est terrible », a déclaré l’activiste. « Nous avons rencontré le chef de la police, qui nous a dit qu’il allait enquêter sur la situation, mais la réalité est stupéfiante : des chrétiens sont arrêtés quotidiennement. »

    Le jour de l'attaque contre la famille, le Forum chrétien du Chhattisgarh avait appelé à une marche de protestation silencieuse le 24 juin pour une série d'incidents violents visant les chrétiens à travers l'État.

    Pannalal a déclaré à Crux que le meurtre de la femme chrétienne avait eu lieu le même jour que la marche de protestation.

    « Plus de 1 500 personnes ont participé à la manifestation silencieuse contre les atrocités commises contre la communauté chrétienne. Les gens venaient de 45 circonscriptions législatives », a-t-il déclaré.

    Le groupe a publié un communiqué de presse indiquant qu'il avait appelé le gouverneur du Chhattisgarh à lutter contre la violence contre les minorités religieuses.

    Pannalal a déclaré à Crux que les autorités de l'État aident désormais les fanatiques religieux qui ferment les églises dans tout le Chhattisgarh d'une manière inconstitutionnelle.

    Dans le district de Dhamtari, Pannalal a déclaré qu'il y avait eu 27 attaques graves contre des femmes et des lieux de culte au cours des deux dernières semaines.

    Il a déclaré que près de 2 000 lettres de plainte ont été déposées et qu'aucune mesure n'a été prise, et a ajouté que la police a fermé 37 églises dans le district de Dhamtari.

  • Monseigneur Vigano, l’ancien Nonce apostolique aux USA, est-il devenu Sédévacantiste ? Débat avec Arnaud Dumouch

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    A PROPOS DE L'EXCOMMUNICATION DE Mgr VIGANO
     

    Mai 2022 : Adrien Abauzit est sédévacantiste (rejet de Vatican II et des papes qui ont suivi). Il montre que « L’abbé Vigano » (car il croit son ordination épiscopale non valide) est devenu explicitement Sédévacantiste (Les Sédévacantistes sont des catholiques radicaux, pensant que le Siège Apostolique est vide depuis la mort de Pie XII). Ses messages le démontrent : Il parle de « secte conciliaire », il montre son mépris pour le faux pape « Bergoglio ».

    Arnaud Dumouch admet que Mgr Vigano est devenu Sédévacantiste. Mais il pense que sa dérive est probablement accompagnée d’un syndrome paranoïaque comme le démontre le fait qu’il vit caché et qu’il dénonce un vaste complot génocidaire dans le vaccin anti-covid.

  • Les chrétiens confrontés à une persécution "dévastatrice" en vertu des lois pakistanaises sur le blasphème

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    De Kate Quiñones sur CNA :

    Les chrétiens sont confrontés à une persécution "dévastatrice" en vertu des lois pakistanaises sur le blasphème, selon un expert

    5 juillet 2024

    Un leader catholique a appelé à la fin des lois pakistanaises sur le blasphème, déclarant cette semaine à EWTN que les accusés dans de tels cas sont "coupables avant même d'avoir eu l'occasion de prouver leur culpabilité". 

    Un tribunal du Pendjab a récemment condamné Ehsan Shan à la peine de mort pour avoir diffusé sur les réseaux sociaux des "contenus haineux" à l'encontre des musulmans. 

    L'année dernière, lorsque des habitants ont déclaré que deux chrétiens avaient profané le Coran, des groupes de musulmans ont brûlé des dizaines de maisons et d'églises à Jaranwala, dans la région du Pendjab, lors de l'une des pires attaques collectives contre des chrétiens dans le pays. 

    Ed Clancy, directeur de l'aide à l'Église en détresse, a déclaré mercredi à Tracy Sabol, présentatrice de l'émission EWTN News Nightly, qu'après les attaques, Shan avait "posté une partie du contenu disponible sur les médias sociaux" concernant les allégations, y compris une image d'un Coran défiguré.

    "Parce qu'il a posté du matériel désobligeant qui était supposé faire partie de ce soulèvement ou des attaques contre les chrétiens l'année dernière - où une vingtaine de bâtiments ont été brûlés et des centaines de personnes et de familles ont dû fuir leurs maisons à cause de cela - tout ce qu'il a fait, c'est poster quelque chose à ce sujet et il a donc été considéré comme causant de la violence [et] a été condamné pour blasphème", a déclaré M. Clancy à M. Sabol. 

    L'avocat de Shan a déclaré lundi qu'il ferait appel du verdict, a rapporté AP News. Lorsqu'on lui a demandé s'il était possible que Shan réussisse à faire appel en cas de tollé international, M. Clancy a fait remarquer que la plupart de ces jugements pour blasphème sont "rejetés" après un appel.

    "C'est généralement parce que le premier niveau de verdict ne sert qu'à apaiser les foules", a-t-il expliqué. "Ensuite, lorsque le dossier remonte la chaîne, la vérité finit par éclater.

    "Malheureusement pour les pauvres chrétiens, c'est dévastateur", a ajouté M. Clancy. "Ils pourraient passer des années en prison à lutter contre des crimes qu'ils n'ont pas commis.

    M. Clancy estime que les dirigeants étrangers ne se sont pas prononcés aussi fermement qu'ils le devraient contre ces lois.

    "Ce qu'il faut, c'est que les organisations, ainsi que les pays, s'expriment à ce sujet", a-t-il déclaré. "Tout d'abord, il faut se débarrasser des lois sur le blasphème. Deuxièmement, il doit y avoir une justice égale. On ne peut pas avoir des situations où les gens sont accusés et coupables avant même d'avoir eu l'occasion de prouver leur culpabilité.

    M. Clancy a fait remarquer que ces accusations de blasphème se produisent plusieurs dizaines de fois par an. 

    "Souvent, ce qui est tout aussi dangereux, c'est le simple spectre de l'accusation", a-t-il fait remarquer. Certaines personnes nous ont dit qu'on leur avait dit : "Si vous faites quoi que ce soit contre moi, nous vous accuserons de blasphème".

    "Ils savent qu'une fois l'accusation portée, ils sont coupables jusqu'à ce que leur innocence soit prouvée", a-t-il poursuivi. "Ils doivent vivre dans la peur et presque acquiescer aux souhaits de ceux qui profèrent ces menaces à leur encontre.

    M. Clancy a cité l'exemple d'Asia Bibi, qui a été condamnée à mort et a finalement passé près de dix ans en prison après avoir bu dans un verre censé être réservé aux femmes musulmanes.

    "Elle a passé plus de neuf ans en prison", a déclaré M. Clancy. "Sa petite fille a grandi loin d'elle et elle a dû fuir le pays avec sa famille.

    Une manifestation pacifique contre la condamnation à mort de Shan a eu lieu mardi dans la ville portuaire de Karachi, dans le sud du pays, et un dirigeant chrétien, Luke Victor, a demandé sa libération. 

    L'évêque Samson Shukardin, président de la conférence des évêques catholiques du Pakistan, a quant à lui qualifié la décision de "très, très douloureuse" dans une interview accordée à l'Aide à l'Eglise en détresse. 

    Kate Quiñones est rédactrice pour la Catholic News Agency et membre du College Fix. Elle a été publiée par le Wall Street Journal, le Denver Catholic Register et CatholicVote, et est diplômée du Hillsdale College. Elle vit dans le Colorado avec son mari.

  • L’ECLJ mobilise l’ONU au soutien des chrétiens d’Algérie

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    De l'ECLJ :

    Le 2 juillet 2024, le Centre européen pour le droit et la justice a organisé une conférence au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève pour plaider la cause des chrétiens d’Algérie, persécutés en raison de leur foi par le gouvernement algérien. Parmi les intervenants à cette conférence figurent l’ancien ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, les Rapporteuses spéciales des Nations unies sur la liberté de religion et la liberté d’association, ainsi que le vice-président de l’Église protestante d’Algérie (voir la vidéo de la conférence, en anglais uniquement).

    Voici notre entretien exclusif avec l’ambassadeur Xavier Driencourt, sur la situation des chrétiens en Algérie.

    Retrouvez également notre entretien avec le Pasteur Youssef Ourahmane, sur notre chaîne YouTube.

    Plusieurs missions diplomatiques auprès des Nations unies ont manifesté un intérêt particulier pour cette cause, en particulier des représentants de la Belgique, des États-Unis, des Pays-Bas, de la Suède et de la Suisse. Cette conférence était coorganisée avec Jubilee Campaign, ONG défendant elle aussi les chrétiens persécutés.

    En Algérie, les restrictions de la liberté de réunion pacifique et d’association privent les chrétiens de la liberté d’exprimer et d’exercer leur foi.

    L’Algérie compte environ 144 000 chrétiens sur une population totale de 46 millions d’Algériens. Ces chrétiens sont en majorité de nationalité algérienne et se sont convertis au christianisme durant les dernières décennies.

    Alors que la Constitution algérienne garantit en principe la liberté d’expression, la loi algérienne condamne pénalement tout ce qui peut tendre à « convertir un musulman à une autre religion » ou à « ébranler la foi d’un musulman »[1]. Quant à la liberté de conscience, elle a été retirée de la Constitution en 2020[2].

    Enfin, la législation sur les associations et l’exercice des cultes autres que musulman est appliquée de façon arbitraire. Les autorités algériennes n’accordent plus le statut d’association religieuse aux églises évangéliques. Elles ne reconnaissent plus leurs lieux de culte et les ferment abusivement.

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  • Le pape au stade roi Baudouin

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    Du site de la RTBF :

    Le pape François terminera sa visite par une eucharistie au Stade Roi Baudouin le 29 septembre

    Le pape François terminera sa visite en Belgique par une eucharistie au stade Roi Baudouin le 29 septembre à Bruxelles, a indiqué vendredi la Conférence des évêques de Belgique. La célébration, multilingue, sera retransmise à l’international.

    Au début de l’eucharistie, le pape François béatifiera la Carmélite Anne de Jésus, décédée à Bruxelles en 1621. "Un événement exceptionnel puisque les béatifications sont en principe effectuées par le pape François lors de célébrations à Rome", rappelle la Conférence.

    Les personnes qui désirent assister à l’événement peuvent s’inscrire en ligne, individuellement, à partir du lundi 19 août à 10h00. Un lien sera alors activé sur le site officiel de la visite : www.visitedupape.be. Le ticket (gratuit) émis servira de billet d’entrée. "La possibilité de s’inscrire en groupe est actuellement à l’étude", précise la Conférence des évêques de Belgique, qui promet des précisions "avant l’ouverture des inscriptions". Sur place, les participants devront être installés au stade à 08h30 au plus tard, insistent les prélats. Ceux-ci recommandent en outre d’emprunter les transports en commun pour rejoindre le stade. Les groupes sont encouragés à se déplacer en car. Un livret de messe leur sera distribué à l’arrivée.

    Le souverain pontife sera en Belgique du jeudi 26 au dimanche 29 septembre, dans le cadre du 600e anniversaire de la KU Leuven et de l’UCLouvain. Il se rendra dans la capitale, à Louvain et à Louvain-la-Neuve. La dernière visite d’un pape en Belgique remonte à 1995, lorsque Jean-Paul II était venu pour la béatification du père Damien, canonisé depuis lors.

  • Liège, 7 juillet : l'ordination d'un prêtre peu ordinaire

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    Une ordination presbytérale à Liège ce dimanche 7 juillet :

    De L’Avenir - Huy-Waremme du 6 juillet (p. 15) :

    Ancien militaire, bassiste de metal, prof en Roumanie… Frédéric sera ordonné prêtre 

    Après avoir été régisseur, professeur de français, militaire… Frédéric Kienen sera ordonné prêtre ce dimanche 7 juillet au sein de la cathédrale de Liège. … Niveau carrière, Frédéric s’est aussi cherché un peu (beaucoup). "J’ai tenté plusieurs études différentes, dont la philologie. Je suis passé par l’armée." Il a fini par travailler en tant que régisseur de spectacles. "C’était un peu un choix par dépit. J’avais trouvé une certaine forme de stabilité, mais je sentais qu’il me manquait quelque chose." Et ce quelque chose, c’était évidemment la religion. Qui s’est rappelée à son bon souvenir d’une manière pour le moins particulière. "Je faisais une recherche sur internet pour trouver le mode d’emploi d’une console lumière. Et je ne sais pas comment, je suis tombé sur la page des vocations de l’évêché de Liège." Une sacrée performance, quand on sait qu’à l’époque, trouver la page des vocations, même en passant par le site l’évêché, c’était quasiment mission impossible. Dans l’immédiat, il n’a rien fait du lien. "Mais je l’ai quand même sauvegardé dans mes favoris, au cas où."

  • RDC: « Evitons de mettre le feu au Congo »

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    De La Libre Afrique (Hubert Leclercq)

    « Monseigneur Fulgence Muteba Mugalu est un personnage hors normes. Un de ces hommes en soutane qui font l’unanimité pour leur engagement auprès de leur population. Un homme qui n’a jamais hésité à condamner toutes les dérives qu’a pu connaître son diocèse piqué dans le Katanga rural, des exactions des Maï-Maï ou des Katakanga à l’exploitation du bois noble par certains intérêts étrangers. »

    Monseigneur : votre région du nord-Katanga était réputée comme la base des rebelles Maï-Maï et des Katakatanga (prosécession de la province). Qu’en est-il aujourd’hui ?

    « Il n’y a plus rien. Ils ne se sont pas tous évaporés dans la nature. Mais la plupart des commanditaires de ces troupes ont abandonné leur combat et, du même coup, ont abandonné leurs hommes qui se sont retrouvés bien démunis. Ces menaces ne sont plus d’actualité aujourd’hui »

    Certains affirment pourtant que des rebelles sont installés chez vous. De hommes qui seraient armés par l’ex-gouverneur Moïse Katumbi ?

    « Je suis au courant de ces bruits. C’est du grand n’importe quoi. Il n’ya rien. J’ai des prêtres qui circulent sur tout le territoire et je eux vous dire que nous serions au courant si quelque chose se tramait. Je vous le dis en toute sincérité et la main sur le coeur, il n’y a ni rebelles, ni camp d’entraînement. Ce sont des bruits dangereux que font courir certains dignitaires du pouvoir pour nuire à leur adversaire Qui veut noyer son chien, l’accuse de rage. »

    Ne craignez-vous pas que ces rumeurs rallume le feu chez certains ?

    « La pauvre population de mon diocèse de Kilwa-Kasenga est fatiguée de tous ces bruits. Elle ne cherche qu’à survivre. Et vous savez que j’ai toujours été prompt à dénoncer tout ce qui est illégal ou inacceptable, s’il devait y avoir des camps d’entraînement sur mon diocèse je serais le premier à monter au créneau. Je le répète, il n’y a rien de tout cela. Ceux qui veulent voir de leurs propres yeux sont les bienvenus. »

    Comment une population rurale, éloignée de tout, vit-elle la situation actuelle du Congo ?

    « Vous avez raison, nous sommes a priori loin de toute l’agitation et nous n’avons que les médias officiels pour nous informer, ce qui n’est pas l’idéal, vous en conviendrez, pour se faire une idée exacte de ce qui se passe à travers le pays. En même temps, nous disposons aujourd’hui de routes qui nous permettent de voyager assez facilement et, surtout, nous sommes aussi rattrapés par les nouvelles technologies de la communication et de l’information. Des smartphones arrivent dans nos villages. Certains de nos villageois sont sur Facebook et suivent l’actualité on-line. C’est une véritable révolution, un boum communicationnel. Il ne faut pas perdre de vue que cette population de la campagne, de l’intérieur, comme on dit ici, est aussi la plus pauvre et donc celle qui est susceptible de se radicaliser rapidement. Ici, dans mon diocèse, on suit donc de très près finalement ce qui se passe à Lubumbashi. »

    On vous connaît aussi pour votre combat pour la protection de la nature ?

    « Je n’abandonne pas ce combat. Ce qui se passe chez nous est catastrophique. Il faut respecter t se battre pour notre maison commune a dit en substance le pape François. Mon combat est donc en phase avec l’appel du pape. Les Chinois ont fait de l’excellent travail sur nos routes. Depuis, ils se sont mis à exploiter ce qu’on appelle ici le mukula (siorte de padouk). Un bois naturellement rouge qui vaut une fortune dans leur pays. J’avais poussé un cri d’alarme en 2013 pour qu’on fasse cesser cette exploitation anarchique. Le gouverneur Katumbi m’avait entendu et avait fait fuir ces Chinois. Aujourd’hui, en accord avec le clan présidentiel, ils sont de retour. En général, ils n’exploitent pas directement mais passent par des petits entrepreneurs locaux qu’ils paient un peu. Les bois sont ensuite ramené en Chine sans qu’ils ne s’acquittent de la moindre taxe. Il y a aujourd’hui, une exploitation semi-industriel par endroit. C’est un vrai massacre pour la nature. Pire, ils agissent au sein même du parc national de Kundelungu, un site pourtant officiellement protégé. C’est un crime. Nous, du côté du diocèse, nous essayons de former la population au respect et à la protection de la nature. Mais certains n’entendent que le bruit de l’argent et du profit immédiat. »

  • Une statue de la Vierge suscite la controverse

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    De kath.net/news :

    P. Goring CC/Canada : « Tout le monde parle de cette inquiétante sculpture dans une cathédrale autrichienne »

    5 juillet 2024

    Un YouTubeur catholique avec 250 000 followers sur la statue scandaleuse de la cathédrale de Linz : Avec de telles performances, il ne faut pas s'étonner que de nombreux jeunes « se tournent vers la 'messe latine traditionnelle' ».

    Linz (kath.net) "Tout le monde parle de cette sculpture inquiétante dans une cathédrale autrichienne qui tente apparemment de représenter la Bienheureuse Vierge Marie." C'est ce qu'a dit le père Mark Goring CC dans sa vidéo YouTube intitulée "La dernière abomination". Goring est curé de la paroisse St Mary's à Ottawa (Canada, province de l'Ontario), père de la jeune communauté sacerdotale des Compagnons de la Croix (reconnue par le Saint-Siège en 2003 comme société de vie apostolique) et YouTuber catholique à succès.

    Le prêtre canadien décrit dans sa vidéo YouTube qu'il avait lu des articles sur cette statue, mais ces articles ne montraient aucune photo. "Vous savez, si vous écrivez sur une statue que vous considérez comme 'blasphématoire', alors en montrant des photos, vous devriez permettre au lecteur de se forger son propre jugement." Mais au début, il n'a trouvé aucune image ni aucun lien correspondant. "La raison pour laquelle certains médias catholiques [internationaux] n'ont pas montré de photo de la statue, c'est parce qu'elle est vraiment, vraiment dérangeante, surtout dans une église catholique, dans une cathédrale épiscopale." C’est « totalement inapproprié dans une cathédrale catholique » et il ne sait pas s’il doit en rire ou en pleurer.

    Il décrit d'abord : « Imaginez que vous vous promenez dans une ville avec votre famille et vos jeunes enfants et que vous voyez une église catholique, une cathédrale. Vous dites à vos enfants : « Hé, allons dans cette église et disons une petite prière à Jésus. Et puis vous entrez dans cette église et vous voyez une sculpture comme celle-ci dans l'église. Vous direz très vite à vos enfants : 'Hé les enfants, allons chercher une glace', vous leur couvrirez les yeux, vous les détournerez précipitamment."

    Göring a une seconde réflexion à propos de cette statue : il entend souvent des prêtres et des évêques se plaindre du fait qu'un si grand nombre de jeunes catholiques et aussi de jeunes hommes dans les séminaires « se tournent vers la messe latine traditionnelle ». Selon Goring, cela est dû au fait que « nous sommes confrontés à un certain niveau de contamination dans l’Église ». « Même un pape a dit que la fumée de Satan était entrée dans l’église.

    Lorsqu'un jeune « a eu une rencontre profonde avec le Seigneur Jésus-Christ et veut lui dire oui de tout son cœur, veut le suivre et suivre ses commandements, alors il voit qu'en de nombreux endroits il y a cette contamination du catholicisme normal. .»

    Le pasteur Goring s’adresse ensuite directement aux responsables de l’Église : « Vous devez faire quelque chose. Au moins un petit commentaire du genre 'hm, ça nous a dérangé' ou 'nous en avons parlé à l'évêque'.

    La vidéo de Goring sur la statue controversée de la Vierge Marie dans le Mariendom de Linz a été visionnée plus de 50 000 fois le premier jour après sa publication. 880 personnes ont déjà laissé un commentaire sur la vidéo du père, et pratiquement tous les commentaires sont entièrement d'accord. Par exemple, une personne écrit : « Merci, Père Mark, d’avoir soulevé ce sujet. J'en ai marre des gens qui nous disent de nous taire et de faire comme si tout allait bien (et qui attaquent ensuite ceux qui dénoncent le mal). Tout ne va pas bien et il faut en parler. Sinon, les mauvaises personnes (y compris les prêtres et les évêques) continueront à faire ces choses terribles parce que personne ne dit rien et [donc] ils pensent pouvoir le faire. Merci encore pour votre courage. Nous avons besoin de plus de prêtres comme vous. Que Dieu te bénisse!"

    Le cardinal Gerhard Müller, préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a répondu à la demande de presse de kath.net concernant la statue en train d'accoucher de la Vierge Marie par une déclaration détaillée et a déclaré, entre autres : « Une représentation picturale du mystère de la révélation de la véritable naissance de Dieu en tant qu'être humain doit avoir pour objectif de permettre au spectateur de croire en l'incarnation de Dieu et de se concentrer sur le Christ et de l'adorer comme Dieu et Sauveur... Même en décrivant « Jésus dépouillé de ses vêtements sur la croix", l'autorité ecclésiale a toujours attaché de l'importance au fait que Jésus n'est pas un objet de fantasmes érotiques, mais que la vision de sa souffrance et de son humiliation nous convainc de l'amour de Dieu, " qui a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. » Voir le lien.

  • D'Outre-Manche, un appel à sauver la messe en latin

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    De Nico Spuntoni sur la NBQ :

    D'Outre-Manche, un appel à sauver la messe en latin

    50 ans après la "lettre d'Agatha Christie" demandant à Paul VI de préserver l'ancien rite, une nouvelle lettre venue d'Angleterre demande à François de ne pas y mettre fin. Et elle réfute certains clichés sur les "indietristes".

    05_07_2024

    L'avant-poste de la messe en latin, aujourd'hui comme il y a 53 ans, parle anglais. Plus d'un demi-siècle après la "lettre d'Agatha Christie" qui "arracha" à Paul VI l'indult pour la célébration limitée du rite tridentin en Angleterre et au Pays de Galles, c'est à nouveau le Times qui accueille un appel de plusieurs personnalités britanniques visant à demander au Pontife régnant de ne pas toucher à la liturgie traditionnelle.

    L'appel porte la signature de personnalités du calibre du lauréat des Oscars Julian Fellowes, de la soprano d'origine maori Kiri Te Kanawa, de l'entrepreneur hôtelier Rocco Forte de la célèbre chaîne du même nom, du compositeur Andrew Lloyd Webber, de l'ancien chef d'état-major de la défense britannique Jock Stirrup et du mannequin Bianca Jagger. Plus des princesses, des membres de la Chambre des Lords, des financiers, des journalistes, des historiens, des designers.

    Les "indietristes" que le Vatican n'attendait peut-être pas, et les prélats/enseignants habitués à attribuer des problèmes psychologiques à ceux qui aiment encore la soi-disant ancienne messe ne s'y attendaient certainement pas. Le bien-fondé d'une cause ne découle pas de la position sociale de ceux qui la soutiennent, et il est douteux que l'Argentin François, si attentif à l'image d'un pape proche des pauvres, se laisse convaincre par un appel émanant d'un groupe d'Anglais riches et influents, mais il est certain que cette initiative bat en brèche le stéréotype qui veut que la communauté trad soit marginalisée et même "dérangée". 

    Mais, vous savez, les desseins de la Divine Providence sont impénétrables et, il y a plus d'un demi-siècle, le précédent qui est entré dans l'histoire pour la signature de la non-catholique Agatha Christie a été couronné de succès, comme le rappelle - sur un ton qui n'est certainement pas déplaisant - Andrea Tornielli, actuel directeur de la Direction éditoriale du Dicastère pour la communication du Vatican, dans sa biographie de Paul VI. La nouvelle pétition du Times est dans la même veine que celle de 1971, tant en ce qui concerne la présence de non-catholiques que les arguments : la messe tridentine, dit-elle, "appartient à la culture universelle" et "a inspiré des réalisations inestimables de poètes, philosophes, musiciens, architectes, peintres et sculpteurs dans tous les pays et à toutes les époques".

    Les pétitionnaires font explicitement référence aux rumeurs, de plus en plus insistantes depuis la mi-juin à la suite d'un article paru sur le blog Rorate Caeli, d'un resserrement imminent de la possibilité déjà limitée de célébrer dans la forme extraordinaire du rite romain. La vaticaniste Diane Montagna a également parlé plus en détail de l'existence d'un document qui renforcerait encore les mesures de Traditionis custodes, attribuant sa "direction" au cardinal secrétaire d'État (et papal) Pietro Parolin. 

    Or, nombreux sont ceux qui, au Vatican, sont convaincus que quelque chose est en train de bouillir dans la marmite et que ce pourrait être précisément les communautés liées à la messe dite en latin qui sont en train d'être cuisinées. Un scénario jugé réaliste par la cinquantaine de signataires anglais qui ont décidé d'y mettre leur nom et se sont adressés à Rome avec des mots sincères : "La capacité de l'ancien rite à encourager le silence et la contemplation est un trésor qu'il n'est pas facile de reproduire et qui, une fois disparu, est impossible à reconstruire. Nous implorons le Saint-Siège de reconsidérer toute nouvelle restriction à l'accès à ce magnifique patrimoine spirituel et culturel".

    "Tout le monde n'apprécie pas sa valeur, et c'est très bien ainsi", écrivent les signataires, "mais la détruire semble inutile et insensible dans un monde où l'histoire peut facilement se dérober". Un concept qui, en privé, est partagé par de nombreux cardinaux et évêques qui n'ont jamais célébré dans la forme extraordinaire - et ne le feront probablement jamais - mais qui ne comprennent pas la nécessité de provoquer de nouvelles divisions au sein de l'Église.

    Là où les religieux se taisent (pour des raisons également compréhensibles), voici que des laïcs, croyants ou non, lancent un appel au bon sens. Ils le font dans les pages d'un des journaux les plus prestigieux du monde, sans cris, dans un style britannique parfait et avec des arguments non religieux. Le pape porteño les écoutera-t-il ? Certainement, si la soi-disant messe en latin a été sauvée grâce à l'intervention de lords et de ladies britanniques, nous pourrions vraiment dire - pour rester sur le thème Argentine-Angleterre - que c'était la Mano de Dios. 

  • Mgr Vigano est excommunié

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    Du Pillar :

    L'archevêque Viganò excommunié

    5 juillet 2024

    Le bureau de doctrine du Vatican a annoncé vendredi avoir reconnu l'archevêque Carlo Maria Viganò coupable du crime canonique de schisme et déclaré son excommunication automatique.

    Un communiqué du 5 juillet du bureau de presse du Saint-Siège indique que le verdict du Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF) a été rendu jeudi et communiqué à l'ancien nonce apostolique aux États-Unis vendredi.

    Le communiqué indique : « Le 4 juillet 2024, le congrès du Dicastère pour la Doctrine de la Foi s'est réuni pour conclure le procès pénal extrajudiciaire visé au canon 1720 CIC contre Mgr Carlo Maria Viganò, archevêque titulaire d'Ulpiana, accusé du délit réservé de schisme (canons 751 et 1364 CIC ; art. 2 SST). »

    « Ses déclarations publiques manifestant son refus de reconnaître et de se soumettre au Souverain Pontife, son rejet de la communion avec les membres de l’Église qui lui sont soumis, ainsi que de la légitimité et de l’autorité magistérielle du Concile Vatican II sont bien connues. »

    Le communiqué ajoute : « À l’issue du procès pénal, le révérendissime Carlo Maria Viganò a été reconnu coupable du délit réservé de schisme. »

    « Le dicastère a déclaré l’ excommunication latae sententiae conformément au canon 1364 § 1 CIC. »

    « La levée de la censure dans ces cas est réservée au Siège apostolique. »

    L'archevêque n'avait pas encore répondu publiquement à cette déclaration au moment de la mise sous presse.

    L'ancien diplomate du Vatican, au franc-parler, a annoncé le 20 juin avoir reçu une citation à comparaître dans le cadre d'une procédure extrajudiciaire, autorisée par le congrès des membres du DDF le 10 mai. 

    Selon la citation, datée du 11 juin, les dirigeants de la DDF ont voté en faveur de la poursuite de Viganò par le biais d'une procédure extrajudiciaire abrégée , par opposition à un procès canonique complet. 

    La citation ordonnait également à l'ancien ambassadeur du Vatican de se présenter au dicastère à Rome pour répondre aux accusations le 20 juin, soit en personne, soit par l'intermédiaire d'une représentation légale formelle.

    L’accusation de schisme est définie par le droit canon comme le « refus de soumission au Souverain Pontife ou de communion avec les membres de l’Église qui lui sont soumis ».

    Selon le décret de citation envoyé à Viganò, l'archevêque était accusé d'avoir fait « des déclarations publiques qui ont entraîné une négation des éléments nécessaires au maintien de la communion avec l'Église catholique : négation de la légitimité du pape François, rupture de la communion avec lui et rejet du concile Vatican II ».

    Le dicastère est autorisé à juger les cas de crimes contre la foi, ainsi que les crimes les plus graves contre les mœurs et les sacrements, et peut, par mandat papal spécial, juger ceux qui seraient autrement soumis uniquement à l'évêque de Rome, y compris les cardinaux, les patriarches, les légats pontificaux et les évêques.

    Viganò, éminent critique du pape François et du concile Vatican II, et fervent partisan du président russe Vladimir Poutine, a publié une longue déclaration le 20 juin en réponse à sa citation pour schisme, qu'il a qualifiée de « signe d'honneur ».

    « Ce n'est pas un hasard si l'accusation portée contre moi concerne la remise en cause de la légitimité de [le pape François] Jorge Mario Bergoglio et le rejet de Vatican II : le Concile représente le cancer idéologique, théologique, moral et liturgique dont l'"église synodale" bergoglienne est la métastase nécessaire », a écrit l'archevêque.

    La citation à comparaître devant la DDF était, selon le décret, l'occasion pour Viganò d'examiner les preuves contre lui, conformément à la procédure canonique pour un procès extrajudiciaire. 

    Un processus extrajudiciaire — à ne pas confondre avec un processus extralégal — est une procédure disciplinaire canonique abrégée qui peut être utilisée lorsque les preuves recueillies au cours d’une enquête préliminaire formelle sont suffisamment claires, de sorte qu’un procès canonique complet n’est pas justifié.

    Dans de tels cas, les droits de l'accusé à une représentation juridique, à voir les preuves contre lui et à assurer sa propre défense demeurent intacts, mais plusieurs étapes de la procédure formelle du procès sont omises. 

    La même procédure extrajudiciaire a été utilisée dans le cas de l'ancien cardinal Theodore McCarrick, accusé de plusieurs actes d'abus sexuels et laïcisé à l'issue de ce processus.

    Dans le cas de Viganò, la peine canonique attachée au crime de schisme est la déclaration d'une excommunication latae sententiae , à laquelle peuvent s'ajouter d'autres peines, parmi lesquelles une interdiction ou un ordre concernant le lieu de résidence du schismatique, la destitution de l'office ecclésiastique et l'interdiction d'exercer le ministère.

    La perte de l'état clérical n'est pas ordinairement une peine infligée pour schisme, puisque la loi présuppose d'abord l'application de « peines médicinales », destinées à provoquer le repentir du coupable et qui peuvent être levées ultérieurement. 

    Mais le droit canon stipule que la laïcisation, qui est une peine perpétuelle, peut être imposée pour schisme si la personne reconnue coupable est jugée obstinée dans son crime, ou si « la gravité du scandale l’exige ».

    Viganò semble avoir confirmé la substance des accusations portées contre lui dans sa réponse, dans laquelle il a suggéré que le pape François et le Concile Vatican II représentent un cancer dans l'Église. 

    Accusé d'avoir rompu la communion avec le pape, qu'il a appelé dans son communiqué « Jorge Maria Bergoglio », Viganò a déclaré : « Je crois que la formulation même des accusations confirme les thèses que j'ai soutenues à plusieurs reprises dans mes interventions. »

    Dans une déclaration du 28 juin , Viganò a souligné qu'il ne reconnaissait pas « l'autorité du tribunal qui prétend me juger, ni celle de son préfet, ni celle de celui qui l'a nommé ».

    Le décret DDF précisait que si l'archevêque refusait de se présenter à Rome le 20 juin, comme demandé, ou d'envoyer un canoniste dûment désigné, il aurait un canoniste désigné pour le défendre d'office par le dicastère.

    Viganò a confirmé le 21 juin qu'il n'avait pas répondu aux accusations en personne.

    L'archevêque, qui a quitté ses fonctions en 2016, est devenu un critique virulent et de plus en plus erratique de l'Église et de la hiérarchie à la suite du scandale Theodore McCarrick de 2018 .

    Après avoir publié un long « témoignage » dans lequel il affirmait avoir averti à plusieurs reprises ses supérieurs du Vatican au sujet de McCarrick, y compris le pape François, il est ensuite devenu un fervent partisan du président de l’époque, Donald Trump, en apparaissant par liaison vidéo à plusieurs rassemblements « Stop the Steal » à la suite de l’élection présidentielle de 2020, qu’il a qualifiée de « fraude électorale la plus colossale de l’histoire ». Il a également appelé à la résistance à « l’État profond » et au « Nouvel ordre mondial ».

    Depuis lors, il est décrit comme vivant « en réclusion » dans un lieu tenu secret d’où il publie régulièrement des « déclarations » via Internet et fait des apparitions occasionnelles à la télévision par câble dans lesquelles il dénonce le pape François et le Concile Vatican II.

    En 2022, Viganò a rompu avec son soutien antérieur à Trump et a publié une longue déclaration sur l’invasion russe de l’Ukraine dans laquelle il reconnaissait Moscou comme la « Troisième Rome » et décrivait les sièges de Rome et de Constantinople comme « déserts et silencieux » et « otages des apostats ».

    L'archevêque a salué le rôle historique joué par la Russie dans la restauration de la civilisation chrétienne, contribuant à apporter au monde une période de paix d'où l'Église elle aussi se relèvera purifiée et renouvelée dans ses ministres.