Lu sur le site didoc.be, sous la plume de Monseigneur Cabello (photo: source Manifestation de rentrée à l’église du Saint-Sacrement à Liège),Vicaire Régional de la Prélature de l’Opus Dei en Belgique :
« On appelle sécularisation le fait de reconnaître l’autonomie des diverses sphères de l’activité humaine (la politique, la science, l’art, etc.) par rapport à la religion. Cette séparation peut être considérée comme relative ou totale. Une autre acception, plus répandue, du vocable sécularisation, se réfère à la perte d’importance de la religion dans la société. Ces deux acceptions ne sont pas opposées. Dans ces lignes, nous utiliserons la deuxième, qui est plus générale et qui, dans un certain sens, inclut aussi la première.
Comme le philosophe canadien Charles Taylor l’a fait dans son œuvre A Secular Age, nous partirons de la question suivante : pourquoi tout le monde était-il croyant en l’an 1500 alors qu’aujourd’hui la majorité des gens considèrent le rejet de la foi comme un choix presque inévitable ? La genèse de cette évolution complexe peut être attribuée à de multiples causes. Nous essaierons de les synthétiser en trois causes principales
1. Le changement du modèle de rationalité
La critique de la métaphysique. Aux 17ème et 18ème siècles, une école de philosophes britanniques — dont Locke et Hume sont les plus illustres représentants — appelle à renoncer à la métaphysique, c’est-à-dire à la réflexion philosophique sur les réalités suprasensibles telles que l’âme, Dieu, l’au-delà, etc. La métaphysique, estiment-ils, ne nous a jamais procuré la moindre connaissance certaine sur ces questions.
Quelques années plus tard, Kant parlera de l’intelligence qui prétend connaître par ses seules forces des réalités suprasensibles (l’âme, Dieu, etc.), sans faire recours à l’expérience sensible — ce qu’il appelle la « raison pure », une raison qui veut faire de la métaphysique. Elle est comparable — toujours d’après Kant — à une colombe qui, faisant l’expérience que l’air freine son vol, prétend voler dans le vide, sans se rendre compte que l’air qui la freine est aussi celui qui la porte. Sans l’air, la colombe s’écrasera au sol. Tel est le sort de la raison pure : elle ne peut connaître sans l’expérience sensible ; elle n’est pas faite pour la métaphysique, mais pour l’étude des faits empiriques, pour la science positive.
La Semaine pour l'Unité des Chrétiens va bientôt se dérouler. Fort bien, mais de quel droit des responsables paroissiaux peuvent-ils décréter qu'à cette occasion la messe dominicale sera remplacée par une séance de prière inter-confessionnelle ? Depuis quand une prière oecuménique est-elle censée remplacer la messe dominicale et dispenser de l'obligation d'y prendre part ? Il faut en effet savoir qu'il s'agit de la seule messe célébrée le dimanche soir dans l'agglomération verviétoise et qu'il a été clairement annoncé que les fidèles ne devaient avoir aucun scrupule à assister à cette prière oecuménique en lieu et place de la messe du dimanche. Cela se passe à Verviers (Notre-Dame des Récollets) dans le diocèse de Liège...