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Actualité - Page 1410

  • Mon ventre est à moi... Vraiment ?

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    Sur le thème de l'avortement, plusieurs articles sont mis en ligne qui interpellent tout particulièrement à propos de la revendication féministe exprimée par le fameux "mon ventre est à moi" :

  • la corruption : une pathologie capitale de l’âme humaine

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    De Carmine Tabarro sut le site de l’agence Zenit :

    media_xll_5683690.jpgROME, 23 janvier 2014 (Zenit.org) - La corruption est une pathologie sociale qui est en train de détruire la politique, l’économie, la culture, la société. De Wilhelm Griesinger à Carl Wernicke, d’Emil Kraepelin à Sigmund Freud, les vices traversent toute la vision anthropologique de l’homme à partir de Platon, pour se transformer en manifestation « psychopathologique ».

    Ce qui fut autrefois la particularité d’une minorité, semble aujourd’hui l’ethos de notre société. Cela signifie que la corruption (comme d’autres vices capitaux), n’est pas seulement une évidence morale, mais un mal qui revêt les caractéristiques d’une pathologie. Les sciences psychiatriques montrent de plus en plus comment ce problème de nature moral, caractérisé par des troubles de l’esprit, est en train de se transformer en une vraie plaie sociale.

    Autrement dit le cœur humain perd sa dignité et s’attaque à l’argent et au pouvoir pour les transformer en idoles et en devenir esclave.

    C’est là que se cache la destruction intérieure et psychologique de la corruption, qui est autre chose qu’un péché, au point de faire dire au pape François, quand il était encore archevêque de Buenos Aires « ça nous fera beaucoup de bien, à la lumière de la Parole de Dieu, d’apprendre à discerner les différentes situations de corruption qui nous entourent et nous menacent avec leurs séductions… ça nous fera beaucoup de bien de nous redire les uns les autres: Pécheur oui, corrompu non !, et de le dire avec crainte, afin qu’il ne nous arrive pas d’accepter l’état de corruption comme si cela était un péché de plus ».

    « Le corrompu – a déclaré et écrit Mario Bergoglio – passe sa vie au milieu des raccourcis de l’opportunisme, au prix de sa propre dignité et de celle des autres. Le corrompu a le visage d’une sainte nitouche qui a l’air de dire « je n’y suis pour rien », comme disait ma grand-mère. Il mériterait un doctorat honoris causa en cosmétique sociale. Et le pire c’est qu’il finit par y croire. Oh ! combien il est difficile que la prophétie puisse entrer là-dedans! C’est pourquoi, même si nous disons pécheur oui, crions avec force mais corrompu, non ! » Ces paroles, le pape les a prononcées en 2005 quand il était archevêque de Buenos Aires.  Elles ont été rassemblées plus tard dans le livre « Guérir de la corruption ».

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  • Opus Dei: béatification de "don Alvaro" le 27 septembre à Madrid

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    portillo_nigeria.jpgROME, 23 janvier 2014 (Zenit.org) - Mgr Alvaro del Portillo y Diez de Sollano (1914-1994), premier successeur de saint Josémaria Escriva de Balaguer, et premier évêque-prélat de l’Opus Dei, sera béatifié à Madrid, le 27 septembre 2014, annonce l’Opus Dei.

    « Don Alvaro » (photo : ici au Nigeria)comme le nomment affectueusement les membres de l’Oeuvre, fut le premier successeur de saint Josémaria, après avoir été son bras droit pendant de nombreuses années.

    Le pape François avait approuvé, le 5 juillet 2013, un décret relatif à un miracle dû à son intercession, en même temps que les décrets pour les canonisations de Jean XXIII et Jean-Paul II.

    Le miracle authentifié par le pape concerne la guérison instantanée d’un petit enfant chilien, José Ignacio Ureta Wilson, qui, quelques jours après sa naissance, en août 2003 avait subi un arrêt cardiaque de plus d’une demi-heure, avec une grave hémorragie.

    Ses parents ont alors demandé l’intercession de Mgr Alvaro del Portillo et « alors que les médecins pensaient que l’enfant était mort, sans aucun traitement supplémentaire, et d’une manière tout à fait inattendue, le cœur du nouveau-né s’est remis à battre ». Et malgré la gravité du cadre clinique, dix ans après, il mène une vie normale.

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  • Que réclament les Ukrainiens ?

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    La crise ukrainienne (sur le site de l'Oeuvre d'Orient)

    Depuis le 21 novembre, et surtout depuis la signature d'un accord économique le 17 décembre à Moscou, les Ukrainiens partisans d'un accord avec l'Union européenne, manifestent massivement à Kiev et dans les grandes villes. Le mouvement a été relancé par les agressions, fin décembre, par des « inconnus » d'opposants et de journalistes, et le tabassage, le 12 janvier, par la police, de l'ancien ministre de l'Intérieur Iouri Loutsenko.

    Une analyse d’Antoine Arjakowski* pour France Catholique

    Neuf ans après la « révolution orange », une crise secoue très violemment le pays. Les ukrainiens réclament-ils aujourd’hui la même chose qu’en 2004 ?

    En 2004, la manifestation contre le président Koutchma était en faveur du droit, de la justice et contre les irrégularités qui avaient eu lieu lors du deuxième tour des l’élection présidentielle. Cela avait provoqué une sorte de ras-le-bol général, un certain rapprochement entre l’Est et l’Ouest et donc un troisième tour de l’élection présidentielle qui avait vu le président Iouchenko l’emporter. Cela avait contribué à démocratiser un peu plus le pays et à lui rendre sa mémoire. Iouchenko, par exemple, a beaucoup insisté sur le Holodomor, la grande famine des années trente, qui n’était pas enseigné à l’école.

    Aujourd’hui, le point de départ c’est une sorte d’incompréhension que l’Ukraine n’accepte pas le traité d’association avec l’Union européenne. Avec cette idée profonde que l’Ukraine est un pays européen. Les Ukrainiens ne veulent pas retomber en arrière, à l’époque de l’Union soviétique. C’est un peu ce que propose le président russe Vladimir Poutine, à partir de janvier 2015 avec son Union eurasiatique, qui ne sera pas seulement un ensemble douanier, mais aussi économique et politique, une sorte d’équivalent de l’Union européenne. Mais les Ukrainiens ne veulent pas se retrouver dans une situation où ils seraient à nouveau bloc contre bloc, eux du côté de l’Union eurasiatique contre le bloc européen.

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  • Paris, 2 février : Manif pour Tous contre la familiphobie

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    pop_up.pngcliquer sur l'image pour accéder aux informations

     

  • Les évêques de Belgique soulignent les enjeux du débat sur l'euthanasie

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    Réunis en Conférence épiscopale à Grimbergen, les évêques de Belgique, ont approfondi la problématique de la fin de vie, en présence d’experts en matière médicale, juridique, éthique et pastorale. (source)

    Fortement interpellés par la proposition de loi discutée actuellement à la Chambre sur l’élargissement de l’euthanasie aux aux enfants et aux jeunes mineurs, les évêques se demandent pourquoi légiférer en une matière aussi délicate, quand on sait qu’aux Pays-Bas une pareille loi existe depuis 2006, mais n’a pratiquement jamais dû être appliquée. Cette question les a poussés à creuser les enjeux sous-jacents à cette initiative et à les partager largement.

    Selon les évêques belges,  »Le premier enjeu est l’interdiction de tuer, qui est à la base de notre société. En ouvrant la porte à l’euthanasie des mineurs, on court le danger de vouloir l’étendre aux handicapés, aux personnes démentes, aux malades mentaux, et même à ceux qui sont fatigués de vivre. On risque ainsi de changer le sens de la vie humaine et d’accorder la valeur d’humanité seulement à ceux qui sont capables de reconnaître la dignité de leur propre vie. On introduit donc le doute sur la valeur de certaines vies humaines.

    Le second enjeu est le changement de la pratique médicale, lié aux grands progrès de la médecine. Mais quand la médecine arrive au bout de ses possibilités, on passe du tout au rien, et on est tenté de s’orienter tout de suite vers l’euthanasie. On oublie le rôle de la sédation, qui apaise la douleur, et l’importance des soins palliatifs, qui préparent sereinement à la mort. Le médecin et le personnel médical sont ébranlés dans leur pratique et se demandent quel est leur rôle, entre le « trop » de médecine et le « plus rien » de l’euthanasie.

    Le troisième enjeu nous renvoie à notre propre mort : comment la préparer et ne pas l’ignorer ? Avec qui en parler, quelles dispositions prendre, comment être entouré ? Comment éviter de faire de la mort un moment tabou ? Comment mourir dans la dignité, en respectant la valeur de la vie humaine ?

    Le quatrième enjeu est celui de la souffrance. 70% des Belges se disent favorables à une mort douce. C’est normal. Il faut à tout prix combattre toute forme de douleur et diminuer au maximum la souffrance. Mais quand celle-ci est malgré tout présente, chez le malade, comme chez les proches, ou parmi le personnel médical, comment peut-on l’assumer ? Comment être préparés à affronter la souffrance comme une épreuve qu’on peut partager et vivre ensemble ? Comment nous soutenir mutuellement pour traverser les moments de souffrance ?

    Le cinquième enjeu est celui de la spiritualité. Dans la question de l’euthanasie se joue tout le sens de la vie. Comment l’expérience chrétienne nous aide-t-elle à affronter la mort et la souffrance ? Quand nous fêtons la Pâque de Jésus, le vendredi saint nous fait vivre le drame de la souffrance ; le samedi saint, le mystère de la mort et de l’abandon; le dimanche, la force de la résurrection. Comment le mystère pascal inspire-t-il notre vie et éclaire-t-il toute vie humaine ? Comment les institutions chrétiennes peuvent-elles proposer une attitude éthique par rapport à ces défis ? »

  • Bulletin de l'I.E.B. (22/01/2013) : Télévie / Test Sanguin Trisomie/don d'organes

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    header_fr.jpgSommaire (cliquer sur les titres)

  • L'affaire Dieudonné, l'avis d'un catholique (Arnaud Dumouch, 2014)

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    Dieudonné : Antisémite ou antisystème ? (34 mn). Cette vidéo n'engage que son auteur, pas l'Eglise catholique.
    Analyse de la crise de l'humoriste Dieudonné comme un thermomètre du malaise de l'Europe.
    Une cause : l'Europe et son passé douloureux : La génération de mai 68 y a réagi légitimement et violemment aux horreurs des générations précédentes (capitalisme pur, Nationalisme, Nazisme) autour de l'hyper mémoire de ces malheurs et, au sommet, de la shoah. Par réaction passionnelle, elle a exalté des valeurs inverses de celles du XIX° et XX° s. 
    Une maladie : La génération suivante (qu'elle soit de Droite, de Gauche, traditionaliste, catholique, d'origine immigre musulmane et Noire) est en train de réagir à cet excès mémoriel. Mais une partie le fait en l'attribuant à un complot des élites Juives (parce que beaucoup de Juifs sont dans les élites). 
    Un thermomètre : Dieudonné a surfé sur ce courant et sa position « anti-pensée unique » a touché l'axe de la pensée de mai 68 : la mémoire de la shoah.
    Le remède : Interdire le thermomètre est contre-productif. Par contre, analyser cette maladie Occidentale de son histoire est essentiel. Le faire sans idéologies : toutes les mémoires doivent être mises en avant, et surtout les mémoires soigneusement cachées par mai 68 : Sa complicité avec le Communisme, son exaltation folle de l'hédonisme destructeur jusqu'au excès actuels.
    Le faire par des films, des humoristes, des débats. Eviter les procès et les lois mémorielles, sauf s'il peuvent soulager l'overdose actuelle du politiquement correct.

    Par Arnaud Dumouch, agrégé en sciences religieuses, 2014.

  • Shoah : des milliers de juifs ont été sauvés dans des églises et des couvents à Rome et en Italie

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    jpg_1350704.jpgDe Sandro Magister sur chiesa.espresso.repubblica.it :

    Les milliers de juifs sauvés dans des églises et des couvents

    Relance de la polémique à propos des "silences" de Pie XII. Mais les faits parlent. L’Église catholique a donné refuge à un grand nombre d’israélites. Un commentaire de l’historienne juive Anna Foa 

    Le rabbin argentin Abraham Skorka, qui vient de rendre visite à son ami de longue date Jorge Mario Bergoglio avec qui il se rendra prochainement en Israël, a déclaré au Sunday Times, à propos du pontificat de Pie XII : "Je crois que le pape ouvrira les archives".

    En disant cela, Skorka n’a rien révélé de nouveau, mais ces quelques mots ont suffi à susciter l’attente d’une ouverture imminente des archives concernant le pape Eugenio Pacelli, qui aurait lieu avant même le voyage du pape François en Terre Sainte, programmé du 24 au 26 mai.

    Déjà, dans les années Soixante, Paul VI avait fait publier – avec une avance exceptionnelle sur les délais habituels – douze gros volumes de documents du Vatican datant de la période de la seconde guerre mondiale.

    Mais maintenant on attend que le pape François rende disponible la documentation complète du pontificat de Pie XII, de 1939 à 1958, une documentation qui comprend seize millions de feuilles, plus de 15 000 enveloppes, 2 500 fascicules.

    Au Vatican cela fait six ans que l’on travaille à mettre en ordre cette imposante masse de documents, afin de la rendre effectivement consultable par les chercheurs. Et le préfet des archives secrètes du Vatican, l’évêque Sergio Pagano, a déclaré au Corriere della Sera que "cela prendra encore un an, un an et demi".

    C’est Benoît XVI qui a lancé l’ouverture des archives de Pie XII. Mais lorsque, à la fin de 2009, il a proclamé l’héroïcité des vertus de ce pape, ce qui constitue le premier pas sur le chemin de la canonisation, les polémiques à propos des présumés silences de celui-ci pendant la Shoah ont connu un retour de flamme. Le Yad Vashem de Jérusalem, le musée de la mémoire, a jugé "déplorable" que les vertus soient reconnues avant la publication de la totalité des documents.

    C’est à cette époque que remontent les "impatiences" de Bergoglio, qui était alors archevêque de Buenos Aires – exprimées dans des entretiens avec le rabbin Skorka qui ont par la suite été réunis dans un livre – à propos de l’ouverture des archives concernant Pie XII, parce qu’il voulait "comprendre s’il s’est agi d’une erreur de vision ou ce qui s’est véritablement passé", parce que "si nous nous sommes trompés à propos de quelque chose, nous devons dire : 'Nous nous sommes trompés sur ce point'. Nous ne devons pas avoir peur de le faire".

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  • Le pape recevra la supplique que plus de 100.000 signataires français lui adressent

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    Du Figaro.fr :

    La «supplique au pape» de jeunes catholiques français sera remise au Saint Père

    Par Delphine de Mallevoüe

    La Nonciature apostolique à Paris a validé la supplique au Saint Père rédigée par de jeunes catholiques français qui a été signée par plus de 100.000 pétitionnaires.

    La supplique au Pape rédigée par de jeunes catholiques, mise en ligne le 14 janvier sous forme de pétition sur le site CitizenGo a passé mercredi le cap des 100.000 pétitionnaires. Les 130.000 sont visés d'ici à vendredi, jour où François Hollande sera reçu au Vatican.

    Il y a quelques jours, ces jeunes laïcs catholiques, dans une démarche «spontanée, indépendante et participative», avaient écrit une lettre pour sensibiliser le Saint Père «au malaise et à l'inquiétude ressentis par beaucoup de catholiques de France face à la promotion d'atteintes majeures aux droits fondamentaux de la personne humaine (Loi Taubira, PMA-GPA, recherches sur l'embryon humain, euthanasie, «gender», etc.) et face aux attaques dont ils sont l'objet quotidiennement (campagne médiatique de dénigrement, profanations d'églises, etc.)». Ces jeunes, pour la plupart investis dans le mouvement de la Manif pour tous ou chez les Veilleurs, avaient justifié leur initiative en se disant «encouragés par le Pape François lui-même», «comme une réponse à son appel aux catholiques à assumer leur identité».

    Fort de ce succès, les auteurs de la lettre ont pris rendez-vous avec la Nonciature apostolique en France, qui constitue la représentation officielle du Saint-Siège à Paris, pour que soit transmise par son intermédiaire la supplique au pape François. Ils ont été reçus mercredi matin par Mgr Rubén Darío Ruiz Mainardi, Premier conseiller du Nonce apostolique, Mgr Luigi Ventura. L'entretien a duré «une trentaine de minutes», raconte un des co-auteurs présents, au terme desquelles «on nous a assurés que cette supplique sera transmise à la Secrétairerie d'État et remise au Pape dans son courrier». Avec «beaucoup de bienveillance et d'intérêt pour cette initiative, reprend-t-il, Mgr Rubén Darío Ruiz Mainardi nous a confirmé qu'elle était conforme au droit canon et qu'elle s'inscrivait dans l'appel du Pape François».

    Le responsable de CitizenGo en France, Sébastien Rivallant, a même accompagné les jeunes catholiques à la Nonciature pour remettre la disquette contenant la pétition mais aussi, dans un souci d'authentification, les signatures numérisées de chaque pétitionnaire.

    Les cinq initiateurs de ce texte adressé avaient envisagé de se rendre au palais de l'Élysée pour déposer la lettre, mais ont renoncé à cette «opération» en forme de happening.

  • Centrafrique : un prêtre sauve 800 musulmans

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    52df65d13570ba3e183fcc17 (1).jpgCe que nous avions prévu ici: Afrique : folies meurtrières  le 22 novembre 2013 et là, le 13 décembre suivant :  Centrafrique : on n’est pas sorti du « poto-poto »au lendemain du débarquement  des mille paras Français à Bangui s’est évidemment vérifié.

    Est-il possible de remonter la pente d’un demi-siècle d’aberrations post-coloniales ? L'Eglise catholique locale, au cœur de cette Afrique noire pour laquelle la foi chrétienne n’est pas un vain mot, joue son rôle comme elle le fit en Europe dans la nuit des temps barbares.  

    Lire  dans « La Libre » d'aujourd'hui: Centrafrique: l’archevêque et l’imam donnent l’exemple, le beau témoignage de Mgr Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui recueillant chez lui l’imam local menacé, et cet autre que rapporte aujourd’hui le site de « La Vie » : Le témoignage de l'abbé Xavier Fagba:

     « Je viens d'avoir au téléphone, écrit Anne Guion ce 22 janvier 2014, l'abbé Xavier Fagba (photo), 32 ans,image.jpg prêtre de la paroisse Saint-Pierre apôtre de Boali, une ville à 95 km de Bangui en Centrafrique. Vendredi 17 janvier, il a ouvert les portes de son église à environ 800 musulmans de la ville. Et évité ainsi un massacre. Voici son témoignage. « Tout a commencé le vendredi 17 janvier dernier dans la matinée avec l'arrivée des forces françaises de l'opération Sangaris à Boali qui sont venus désarmer les milices anti-balakas et les hommes de la sélékas. Plus de 300 anti-balakas, des hommes et des femmes armés, en ont profité pour entrer dans la ville. Ils ont pillé, saccagé les trois mosquées de Boali et ont fait une dizaine de blessés. Les musulmans ont commencé à se regrouper pour fuir vers Bangui. Je me suis dit qu'il fallait tout faire pour empêcher un massacre certain. La tension était très forte. Le 2 décembre, il y a eu un grand soulèvement de la population musulmane contre les chrétiens. Tous les Chrétiens - les pentecôtistes, les adventistes, etc- ont accouru vers l'église pour se réfugier. J'ai moi-même négocié avec la Séléka. Ils m'ont menacé de mort. J'ai même été détenu pendant plusieurs heures. Finalement, j'ai obtenu que les gens puissent revenir chez eux. Mais depuis, les Chrétiens ont gardé de la rancoeur contre les musulmans.

    Lorsque les anti-balakas sont arrivés, vendredi 17 janvier, les Chrétiens ont voulu se venger. Il n'y avait absolument personne pour protéger les musulmans, personne pour les secourir. Depuis deux mois, il n'y a plus aucune présence de l'Etat centrafricain dans la ville. Le sous-préfet, le maire et son adjoint ont tous fui vers Bangui. Même le commandant de brigade de gendarmerie est parti. Il reste juste son suppléant qui, avant l'arrivée des Français, travaillait pour les hommes de la Séléka. Avec l'abbé Boris Wiligale, le diacre stagiaire qui me seconde, nous sommes devenus les seules autorités morales de la ville : les habitants -chrétiens comme musulmans- venaient nous voir pour tout ce qui concerne leur vie quotidienne. Nous jouions tous les rôles : même celui de psychologue ou de juriste. Je ne pouvais pas les laisser à leur sort.

    Ce vendredi, certains qu'un massacre se préparait, nous avons, l'abbé Boris et moi revêtu notre soutane et nous sommes allés chercher les musulmans pour les convaincre de venir se réfugier dans l'église. Nous avons d'abord fait le tour des mosquées. Puis fait du porte à porte, aidés d'une vingtaine de jeunes de bonne volonté. Pourquoi ces gens m'ont-ils suivi ? Parce qu'ils me font confiance. Avant de devenir prêtre, j'ai vécu deux années à Boali. Je m'y suis fait beaucoup d'amis parmi les musulmans. Avec les Chrétiens, aujourd'hui l'église accueille environ 1000 personnes qui dorment par terre. La paroisse est protégée par les forces françaises de l'opération Sangaris, mais nous manquons de vivres et d'eau potable. Pendant les messes, j'ai demandé aux chrétiens de se mobiliser et certains apportent de la nourriture, malgré les menaces et les coups des anti-balakas. Aucune ONG n'est venue nous aider à part le CICR qui a juste évacué les blessés.

    Pourquoi ai-je agi ainsi ? Je n'ai pas réfléchi. J'ai agi comme cela. Je devais le faire. Et s'il faut le refaire, je le referais. Un prêtre doit tenter d'imiter le Christ à la perfection. Or, Jésus s'est sacrifié sur la croix pour l'humanité entière et pas simplement pour les Chrétiens. J'ai fait cela au nom de ma foi. Jamais je n'aurais pensé me retrouver un jour dans cette situation. J'y vois un signe de Dieu, Dieu a voulu que je sois là pour être son témoin et sa voix. »

    Réf. CENTRAFRIQUE : un prêtre sauve 800 musulmans

    Cette foi en action me parle en vérité beaucoup plus que les grands discours sur l’Eglise des pauvres  ou de la révolution. En Afrique noire, quelles qu'en soient les faiblesses humaines, l’Eglise est une force de civilisation plus authentique qu’ailleurs.  JPSC

  • Le pape tweete son soutien à la Marche pour la Vie à Washington

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    The-March650uphill-640x285.jpgCe mercredi, à Washington, on marche pour la Vie. A cette occasion, le pape a adressé ce tweet :

    "Je m'unis par mes prières à la Marche pour la Vie à Washington. Puisse Dieu nous aider à respecter toute forme de vie, en particulier les plus vulnérables."