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Actualité - Page 31

  • Quand le rapport d'une ONG européenne qualifie les militants chrétiens pro-vie d'extrémistes religieux

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    De Franziska Harter sur le Tagespost :

    Idéologie camouflée

    Un rapport d'une ONG européenne qualifie les militants chrétiens pro-vie d'extrémistes religieux. Felix Böllmann, responsable juridique d'ADF International, commente.

    La dernière publication du Forum parlementaire européen (EPF), intitulée « La Nouvelle Vague », est une tentative à peine voilée de réduire au silence les opposants idéologiques sous couvert de recherche universitaire. Bien qu'il se présente comme un forum parlementaire neutre, le FPE est en réalité un réseau militant bien financé qui travaille en étroite collaboration avec la Commission européenne et reçoit près de trois millions d'euros par an de donateurs, dont la Fondation Gates, l'Open Society, le laboratoire pharmaceutique Merck Sharp & Dohme, le FNUAP, la Fédération internationale pour le planning familial et divers gouvernements. Il est d'une hypocrisie remarquable de la part d'une telle organisation d'accuser autrui d'« argent noir » alors qu'elle-même s'appuie sur un financement opaque et idéologique.

    L’ADF International est également cité comme groupe extrémiste dans le rapport.

    Si l'EPF cible spécifiquement des groupes comme ADF International, c'est parce que notre travail juridique est efficace : nous défendons la protection de la vie, les droits parentaux, la liberté d'expression et d'autres libertés fondamentales dans le monde. Au lieu de s'engager dans nos arguments, l'EPF poursuit une stratégie en 5D : déshabiller, désarmer, disloquer, démonétiser et défendre. Cette stratégie vise à priver les voix chrétiennes et conservatrices de légitimité, de soutien financier et d'accès au débat public. Cette campagne révèle une stratégie radicale : non pas promouvoir leur propre programme sociopolitique par le biais d'un débat ouvert, mais instrumentaliser une conception mal comprise des droits humains pour marginaliser les opinions dissidentes. Plus ils tentent de nous réduire au silence, plus il devient évident que notre travail porte ses fruits : nous défendons les libertés fondamentales en Europe et au-delà.

    Les « droits sexuels et reproductifs » (DSR) ne sont ni définis ni garantis dans le droit primaire de l'UE. Ni la Charte des droits fondamentaux ni les traités de l'UE ne contiennent ce terme. Les DSR sont un concept politique de plus en plus utilisé dans les résolutions de l'UE, mais n'ont aucune base juridique contraignante en droit européen. Ni l'article 1 (dignité humaine), ni l'article 2 (droit à la vie), ni l'article 3 (droit à l'intégrité de la personne), ni l'article 7 (respect de la vie privée et familiale), ni l'article 9 (droit de se marier et de fonder une famille) de la Charte des droits fondamentaux de l'UE ne mentionnent explicitement les « droits sexuels et reproductifs » – ni des termes tels que « avortement », « santé reproductive », « autodétermination sexuelle » ou « interruption volontaire de grossesse » n'y figurent. Les DSR ne sont pas non plus explicitement réglementés dans les traités sur l'Union européenne (TUE) ou sur le fonctionnement de l'UE (TFUE). Les soins de santé relèvent fondamentalement de la responsabilité des États membres (voir article 168 TFUE). L'UE ne peut qu'apporter son soutien à cet égard.

    Néanmoins, le terme est mentionné dans les textes du Parlement européen.

    Le Parlement européen a adopté plusieurs résolutions politiques dans lesquelles il qualifie les droits sexuels et reproductifs de droits humains ou plaide pour un large accès à l'avortement, à la contraception, à l'éducation sexuelle, etc. Par exemple, le rapport Matić (2021) cite « l'accès à un avortement sûr et légal » comme faisant partie des « droits sexuels et reproductifs ». Il ne s'agit toutefois pas d'une loi européenne contraignante, mais plutôt d'une déclaration politique. D'autres résolutions concernant la Pologne, la Hongrie et les États-Unis (après l'arrêt Roe) contiennent des appels forts en faveur des droits sexuels et reproductifs, mais elles sont purement déclaratoires, sans valeur juridique contraignante.

    Le rapport de l'EPF qualifie d'extrémistes religieux les individus et les groupes qui militent pour la protection de la vie, du mariage et de la famille. Qui définit réellement ce qu'est « l'extrémisme religieux » ?

    L'EPF elle-même ne définit pas l'« extrémisme religieux », bien qu'elle l'ait utilisé dans des rapports précédents – par exemple, « Le sommet de l'iceberg » – et dans l'ouvrage « Restoring the Natural Order ». Ce terme est davantage utilisé pour décrire les organisations ou les individus qui, selon l'EPF, investissent financièrement dans des mouvements conservateurs et remettent en question des concepts préconçus, tels que le « droit à la santé sexuelle et reproductive ». Une autre caractéristique serait que ces organisations disposent de réseaux transnationaux et agissent stratégiquement pour contrecarrer de prétendues « avancées en matière de droits humains ». Ainsi, l'EPF n'utilise pas le terme « extrémisme religieux » au sens d'activité violente ou terroriste , mais plutôt comme l'influence organisée de donateurs religieux conservateurs qui prônent une vision du monde différente de celle qu'elle propage et qui, de ce fait, sont censés « remettre en cause » les démocraties libérales et les valeurs sociales laïques. Une telle autodéfinition repose clairement sur des prémisses idéologiques, et non sur des normes juridiques objectives.

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  • Les chrétiens de Syrie en péril : l’ECLJ alerte le Conseil des droits de l’homme

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    De Thibault van den Bossche sur le site de l'ECLJ :

    Les chrétiens de Syrie en péril : l’ECLJ alerte le Conseil des droits de l’homme

    4 Août 2025

    Le 4 août 2025, le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) a soumis au Conseil des droits de l’homme des Nations unies une déclaration écrite sur la situation dramatique des chrétiens de Syrie depuis la prise du pouvoir par l’ancien djihadiste Ahmed al-Charaa. Dans ce document fondé sur des témoignages de première main, l’ECLJ alerte sur le risque de disparition du pluralisme religieux dans le pays et la généralisation à l’échelle nationale du modèle de gouvernance centralisée islamiste d’Idlib.

    Avant les printemps arabes, la Syrie comptait environ deux millions de chrétiens. À la chute du régime de Bachar el-Assad, en décembre 2024, ils n’étaient déjà plus que 500 000. Depuis, l’exode s’accélère dangereusement. « Si je demande aux chrétiens ce qu’ils veulent aujourd’hui, tous me répondront : quitter la Syrie. Ils ont peur pour l’avenir de leurs enfants, et des violences spécifiques sur les femmes », nous témoigne un évêque syrien.

    Cette peur s’est cristallisée avec l’attentat du 22 juin 2025 contre l’église grecque-orthodoxe Mar Elias à Damas, qui a fait 25 morts et 63 blessés pendant la messe. Pour le patriarche Jean X, qui appelle à l’unité : « Ce n’est pas un incident isolé, ni un acte personnel. C’est une attaque contre chaque Syrien et contre toute la Syrie. » Pourtant, aucun représentant du gouvernement n’est venu sur place, à l’exception d’une ministre chrétienne, Hind Kabawat. « Le gouvernement porte l’entière responsabilité », a-t-il accusé dans son homélie aux funérailles.

  • Voici l'intention de prière du pape Léon XIV pour le mois d'août

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    De CNA :

    Voici l'intention de prière du pape Léon XIV pour le mois d'août

    Dans une vidéo diffusée le 29 juillet, le Saint-Père a demandé aux fidèles de prier « pour que les sociétés où la coexistence semble plus difficile ne succombent pas à la tentation de la confrontation pour des raisons ethniques, politiques, religieuses ou idéologiques ».

    Selon un communiqué de presse , la vidéo de ce mois-ci a été réalisée en collaboration avec la Fondation Jésuite des Communications (JesCom).

    Dans la vidéo, le pape Léon récite une prière composée spécifiquement pour l'intention de prière de ce mois-ci.

    Voici la prière complète du pape Léon :

    Jésus, Seigneur de notre histoire,

    Compagnon fidèle et présence vivante,

    Vous qui ne vous lassez jamais de venir à notre rencontre,

    Nous voici, ayant besoin de votre paix.

    Nous vivons une époque de peur et de division.

    Parfois, nous agissons comme si nous étions seuls,

    Construire des murs qui nous séparent les uns des autres,

    Oublier que nous sommes frères et sœurs.

    Envoie-nous ton Esprit, Seigneur,

    Pour raviver en nous

    Le désir de se comprendre, de s’écouter,

    Donne-nous le courage de chercher des voies de dialogue,

    Répondre au conflit par des gestes de fraternité,

    Ouvrir nos cœurs aux autres sans peur des différences.

    Fais de nous des bâtisseurs de ponts,

    Capable de surmonter les frontières et les idéologies,

    Capable de voir les autres à travers les yeux du cœur,

    Reconnaissant à chaque personne une dignité inviolable.

    Aidez-nous à créer des espaces où l’espoir peut s’épanouir,

    Là où la diversité n’est pas une menace

    Mais une richesse qui nous rend plus humains.

    Amen.

    L'intention de prière vidéo est promue par le Réseau Mondial de Prière du Pape , qui sensibilise aux intentions de prière papales mensuelles.

  • Ce que Saint John Henry Newman apporte à la théologie

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    En 2025, le pape Léon XIV a décidé de nommer saint John Henry Newman "Docteur de l'Église".

    C'est un titre assez rare qui ne concerne pour le moment que 48 saints canonisés. L'apport de ce théologien protestant converti au catholicisme et devenu cardinal est essentiel car il porte sur ce qu'on appelle "la théologie fondamentale", c'est-à-dire cette théologie qui aborde la manière dont nous pouvons être certains que nous comprenons la Révélation donnée par Jésus-Christ.

     

    Thèmes abordés : Jean 16, 13 « Mais quand il viendra, lui, l'Esprit de vérité, il vous introduira dans la vérité tout entière » ; Les anciens critères de saint Vincent de Lérins. Application à la Vierge Marie Co-rédemptrice et à la Venue du Christ à l’heure de la mort.

    Le cardinal John Henry Newman a été proclamé Docteur de l’Église en 2025 par le pape Léon XIV. C’est à lui qu’on doit la meilleure explication du développement du dogme et la réponse à cette question : Comment fait l’Esprit Saint pour conduire l’Église à la vérité tout entière (Jn 16, 13) ? Il pose pour cela sept critères de la Tradition sainte c’est-à-dire de l’Alliance entre l’Esprit Saint et le cœur des saints qui prépare et aboutit à la confirmation finale du magistère Pontifical :

    1° Un développement harmonieux : un poussin ne donne pas un poisson.

    2° À partir des principes de base de la révélation qui ne peuvent être que contemplés : La Révélation de l’amour de Dieu à la croix.

    3° La conclusion de la recherche s’impose et se substitue facilement aux précédentes conclusions

    4° L’anticipation de l’avenir : on peut prévoir les développements futurs.

    5° La cohérence logique, et pas seulement d’une logique mathématique : Une logique qui intègre aussi le cœur.

    6° La préservation du passé : Un vrai développement est une addition qui illustre sans obscurcir

    7° La solidité de ce développement harmonieux dans le temps

    A la fin : LE MAGISTERE QUI CONFIRME OU INFIRME LA RECHERCHE

  • Léon XIV, un pontificat d’étape ?

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    De l'abbé Claude Barthe sur Res Novae :

    Léon XIV, un pontificat d’étape ?

    « Simon, Simon, voici que Satan vous a réclamés pour vous cribler comme le froment, mais moi j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Toi donc, quand tu seras revenu, confirme tes frères » (Lc 22, 31-32).

    Nous avons eu l’occasion de dire que le pontificat bergoglien, avec ses boursouflures, pouvait bien constituer, sinon la phase terminale de l’après-Vatican II, en tout cas l’approche de son terme. À condition, bien entendu, qu’il se trouve des hommes d’Église qui aient la détermination nécessaire pour tourner la page. À défaut, et en attendant, on peut espérer l’adoption d’une sorte de réalisme d’étape, en vertu duquel on laisserait vivre et se développer les forces catholiques qui existent encore. Mais en définitive c’est au grand retour de l’ordre magistériel qu’aspire l’Église du Christ et que ses pasteurs ont à préparer.

    Un pape pour « apaiser les tensions »

    Les papes successifs de l’après-Concile ont mis toute leur énergie à surmonter les fractures qu’avaient inévitablement provoquées l’affaissement libéral de la doctrine ecclésiologique, et depuis François celui de la doctrine du mariage. Fractures doctrinales illustrées par celle causée par la réforme liturgique, elle aussi libérale, édulcorante. Aucune « herméneutique » n’a fonctionné pour recoller les morceaux du vase brisé. Le message missionnaire de l’Église n’a cessé de s’évaporer, en même temps que s’amenuisait le nombre de ses prêtres, de ses fidèles. En outre, le style d’action du pontificat de François a provoqué un chaos généralisé.

  • Léon XIV et la nouvelle géographie de l'Église

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    D'Andrea Gagliarducci sur Monday Vatican :

    Léon XIV et la nouvelle géographie de l'Église

    Plus d'un million de personnes ont assisté au Jubilé de la Jeunesse à Tor Vergata, à Rome, le premier grand rassemblement de ce genre depuis l'élection de Léon XIV. Léon XIV n'a pas manqué son rendez-vous avec les jeunes : il est allé les saluer au début du Jubilé, leur demandant de prier pour la paix ; il s'est rendu à Tor Vergata, désireux d'être avec eux et de leur transmettre un message.

    Léon XIV n'a ni le charisme captivant de Jean-Paul II ni l'attrait populaire du pape François. Mais il n'est pas non plus un Benoît XVI, dont il a hérité une partie de sa présence calme, mais pas de sa timidité. La rencontre avec les jeunes a été un test intéressant pour comprendre le nouveau pontificat et les messages qu'il entend transmettre.

    Le pape a voulu porter personnellement la croix le soir de la veillée, parmi les jeunes.

    Dans l'homélie de la messe du Jubilé de la Jeunesse, Léon XIV a envoyé un message d'espérance chrétienne. « Nous ne sommes pas faits – a-t-il dit – pour une vie où tout est acquis et statique, mais pour une existence constamment renouvelée par le don de soi dans l'amour . C'est pourquoi nous aspirons continuellement à quelque chose de « plus » qu'aucune réalité créée ne peut nous offrir ; nous ressentons une soif profonde et brûlante qu'aucune boisson en ce monde ne peut étancher. Sachant cela, ne trompons pas notre cœur en essayant de le satisfaire par des imitations bon marché ! Écoutons-le plutôt ! Transformons cette soif en un marchepied, comme des enfants qui se dressent sur la pointe des pieds pour regarder par la fenêtre de la rencontre avec Dieu. »

    Le Jubilé de la Jeunesse a cependant aussi marqué un tournant dans le pontificat de Léon XIV, puisqu'il a marqué la fin des cent premiers jours de son règne . Aucune décision gouvernementale ne permet encore de comprendre l'orientation que prendra l'œuvre du nouveau pape. Cependant, des indications assez concrètes existent quant à l'orientation envisagée de son pontificat et au contexte dans lequel il évolue.

    Le premier signe est qu'il s'agira d'un pontificat moderne. Moderne non pas au sens de moderniste, mais moderne au sens où il résulte d'un changement générationnel et aussi d'un changement géographique .

    Léon XIV n'est pas seulement le premier pape d'une nouvelle génération, qui n'a pas vécu directement les années du Concile Vatican II. Il est aussi le premier pape à émerger d'un conclave mondialisé, où la langue véhiculaire n'était plus le latin et l'italien, mais l'anglais .

    Ce fut l'une des conséquences inattendues des décisions du pape François. Il avait décidé d'internationaliser le Collège des cardinaux et de modifier ses critères de sélection. Avec lui, il n'y avait plus de sièges cardinaux, mais des profils personnels . Dans de nombreux cas, le pape François a pêché aux quatre coins du monde, uniquement par souci de représentation.

    C'est ainsi que s'est opéré le changement générationnel. Nombre des nouveaux cardinaux non seulement n'avaient aucune expérience de la Curie romaine, mais n'avaient même pas étudié à Rome. Généralement, beaucoup d'entre eux venaient du monde anglophone, ou du moins maîtrisaient mieux l'anglais comme seconde langue que l'italien, lorsqu'ils parlaient italien.

    Les cardinaux Charles Bo de Birmanie, Goh de Singapour et Maafi de Tonga en sont des exemples . Mais même lorsqu'ils maîtrisent bien l'italien, de nombreux cardinaux préfèrent s'exprimer en anglais lorsqu'ils doivent prendre la parole officiellement, comme c'est le cas du cardinal Jean-Claude Hollerich de Luxembourg.

    L'anglais comme langue véhiculaire a également transformé notre façon de penser. C'est ainsi qu'est apparu un candidat comme Robert Francis Prevost, connu de 90 % des cardinaux pour sa présence dans onze congrégations et sa maîtrise de ce qui allait devenir la langue véhiculaire du conclave.

    Le deuxième point est que, bien que né dans un environnement anglophone, la modernité du pontificat réside dans le fait qu'il n'est ni nord-américain ni anglo-saxon, mais américain au sens large . Être anglophone atténue le latino-américanisme que Prévost a imprégné de son œuvre missionnaire, puis de son activité épiscopale au Pérou. Être augustinien confère institutionnalité et universalité à un profil qui est celui d'un pape américain, mais surtout occidental.

    Le troisième indice est que, compte tenu de son profil et de son histoire personnelle, ce pape ne cherche ni ne provoque de divisions, du moins jusqu'à ce qu'il décide d'entrer dans un débat qui n'est pas le sien.

    Benoît XVI était un pape en quête d'unité, et chaque démarche qu'il a entreprise visait à réaliser l'unité au sein de l'Église. Cela n'a pas entièrement fonctionné, non seulement parce qu'il n'était pas compris, mais aussi parce qu'il était accablé par les préjugés du Concile Vatican II et les débats qui ont suivi. Benoît XVI était un pape qui cherchait à transcender les préjugés, ayant lui-même été victime de discrimination.

    Le pape François, en revanche, était un pape qui recherchait la division et la provocation. Il n'avait pas participé au concile Vatican II, mais avait grandi dans la controverse postconciliaire. Il avait décidé de prendre position, divisant le monde entre le bien et le mal, déplorant son retard et, paradoxalement, faisant reculer le débat intra-ecclésial.

    Léon XIV n'est pas victime des préjugés visant Benoît XVI, et il n'est pas un provocateur comme le pape François. Il a son propre profil, celui qui transcende les clivages .

    C'est pourquoi il sait s'adresser aux jeunes. Lorsqu'il est avec eux, il change fréquemment de langue – principalement entre l'espagnol, l'italien et l'anglais – et transmet son message clairement dans chacune d'elles. C'est une expérience qui lui vient de ses années de missionnaire, et c'est bien plus que cela. C'est aussi quelque chose d'inné en lui.

    Il reste à voir si ce changement cardinalice qui a conduit à l'élection de Léon XIV représente également un changement générationnel pour l'Église. En bref, si Léon XIV s'adresse à une Église de plus en plus anglophone, et donc de plus en plus dotée d'un raisonnement pragmatique, d'un langage explicite et de messages simples et percutants.

    L' encyclique que le pape rédige actuellement apportera plusieurs réponses à ce sujet . Prévost est anglophone, mais, au cours de ses trois mois de pontificat, il a démontré une compréhension approfondie d'une autre forme d'expression : celle du monde occidental et de la tradition de l'Église. La prochaine encyclique sera-t-elle le premier document de l'histoire de l'Église dont l'editio typica sera en anglais ?

    Et comment le langage va-t-il changer le style du Pape ?

    Voici les nouveaux éléments à surveiller dans les prochaines étapes du pape. Un pape américain, moderne et occidental. Un Américain serein, en définitive.

  • Le pape Léon XIV fait ses débuts auprès des jeunes : choix radicaux et Eucharistie

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    De Nico Spuntoni sur la NBQ :

    Le pape Léon XIV fait ses débuts auprès des jeunes : choix radicaux et Eucharistie

    Le Pape, discret et doux, met les jeunes à l'épreuve lors de leur Jubilé : une invitation à des choix radicaux comme le mariage et la consécration religieuse, avec Jésus au centre : « Adorez l'Eucharistie, source de vie éternelle. Étudiez, travaillez, aimez à la manière de Jésus. » 
    - Sentinelle, la nuit est finie, par Andrea Zambrano

    04_08_2025

    Malgré ceux qui ont fait la grimace face au « bruit » des pèlerins dans les rues et les gares de Rome, le Jubilé de la Jeunesse a été un succès. Les images aériennes de l'esplanade bondée de Tor Vergata transmettent au monde le message d'une Église dynamique et toujours aussi attrayante. Les journées du samedi et du dimanche, avec la veillée de prière et la messe, ont marqué la consécration de la popularité de Léon XIV.

    Discret et gracieux, le pape a atterri en hélicoptère samedi en fin d'après-midi et a pu constater d'en haut le succès de l'organisation de l'Église, malgré la chaleur du mois d'août, la propagation du conflit et l'hostilité de la plupart des médias. Alors que les inscriptions avaient atteint un demi-million, les deux événements phares du Jubilé de la Jeunesse ont vu la participation grimper à un million.

    Ces chiffres sont significatifs, incomparables avec les deux millions de 2000, un quart de siècle après la crise démographique européenne et l'avancée inexorable de la sécularisation. Prevost a salué les fidèles dans la papamobile, puis s'est dirigé vers la scène, portant la Croix du Jubilé, suivi de 200 jeunes. Répondant – en espagnol, italien et anglais – aux trois questions posées sur scène, le pape a abordé le thème des réseaux sociaux (« ces outils sont ambigus lorsqu'ils sont dominés par des logiques commerciales et des intérêts qui perturbent nos relations ») et a déclaré que l'amitié avec le Christ doit être notre étoile directrice. Si les amitiés « reflètent ce lien intense avec Jésus, elles deviennent assurément sincères, généreuses et vraies », a expliqué le pape.

    Dans sa deuxième réponse sur le thème du courage de choisir, Léon XIV a affirmé que « cela vient de l'amour que Dieu nous montre en Christ ». « Pour être libres », a déclaré Prévost, « nous devons partir d'un fondement stable, du rocher qui soutient nos pas. Ce rocher est un amour qui nous précède, nous surprend et nous dépasse infiniment : c'est l'amour de Dieu. » Évoquant le sens de la vie, le pape a demandé des prières pour les deux pèlerines, Maria et Pascale, récemment décédées à Rome, et pour un jeune Espagnol hospitalisé après une morsure de chien.

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  • Fête de saint Jean-Marie Vianney, Curé d'Ars

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    Deux très belles notices consacrées au saint Curé d'Ars figurent sur missel.free :

    ainsi que cette prière de saint Jean-Marie Vianney : 

    Je vous aime, ô mon Dieu,
    et mon seul désir est de vous aimer jusqu'au dernier soupir de ma vie.

    Je vous aime, ô mon Dieu infiniment aimable,
    et j'aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer.

    Je vous aime, ô mon Dieu,
    et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement.

    Je vous aime, ô mon Dieu,
    et je n'appréhende l'enfer que parce qu'on y aura jamais la douce consolation de vous aimer.

    O mon Dieu, si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime,
    du moins je veux que mon coeur vous le répète autant de fois que je respire.

    Ah ! Faites-moi la grâce de souffrir en vous aimant,
    de vous aimer en souffrant
    et d'expirer un jour en vous aimant
    et en sentant que je vous aime.

    Et plus j'approche de ma fin,
    plus je vous conjure d'accroître mon amour et de le perfectionner.

    Amen.

  • Qu’est-ce qui nous libère des marécages de l’absurdité, de l’ennui, de la médiocrité ? L'homélie du pape pour la clôture du Jubilé des Jeunes à Tor Vergata

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    JUBILÉ DES JEUNES

    MESSE

    HOMÉLIE DU PAPE LÉON XIV

    Tor Vergata
    XVIIIe dimanche du Temps ordinaire, 3 août 2025

    ________________________________________

    Paroles du Saint-Père avant le début de la Messe du Jubilé des Jeunes

    Bonjour à tous! Bon dimanche!
    Good morning! Buenos dias! Bonjour, Guten Morgen!

    J'espère que vous vous êtes tous un peu reposés. Nous allons bientôt commencer la plus grande célébration que le Christ nous ait laissée, Sa présence même dans l'Eucharistie. Que Dieu vous bénisse tous. Et que ce soit un moment vraiment mémorable pour chacun d'entre nous, lorsque, ensemble, en tant qu'Église du Christ, nous suivons, marchons ensemble et vivons avec Jésus-Christ.

    Bonne célébration à tous!

    _________________

    Très chers jeunes,

    après la Veillée vécue ensemble hier soir, nous nous retrouvons aujourd’hui pour célébrer l’Eucharistie, sacrement du don total de Soi que le Seigneur a fait pour nous. Nous pouvons imaginer revivre, dans cette expérience, le chemin parcouru le soir de Pâques par les disciples d’Emmaüs (cf. Lc 24, 13-35) : d’abord, ils s’éloignaient de Jérusalem, effrayés et déçus ; ils partaient convaincus qu’après la mort de Jésus, il n’y avait plus rien à attendre, plus rien à espérer. Et pourtant, ils l’ont précisément rencontré, ils l’ont accueilli comme compagnon de voyage, ils l’ont écouté pendant qu’il leur expliquait les Écritures, et enfin ils l’ont reconnu à la fraction du pain. Alors leurs yeux se sont ouverts et l’annonce joyeuse de Pâques a trouvé place dans leur cœur.

    La liturgie d’aujourd’hui ne nous parle pas directement de cet épisode, mais elle nous aide à réfléchir sur ce qu’il raconte : la rencontre avec le Ressuscité qui change notre existence, qui éclaire nos affections, nos désirs, nos pensées.

    La première lecture, tirée du Livre de Qohelet, nous invite à faire, comme les deux disciples dont nous avons parlé, l’expérience de notre limite, de la finitude des choses qui passent (cf. Qo 1, 2 ; 2, 21-23) ; et le psaume responsorial, qui lui fait écho, nous propose l’image d’une     « herbe changeante : elle fleurit le matin, elle change ; le soir, elle est fanée, desséchée » (Ps 90, 5-6). Ce sont deux rappels forts, peut-être un peu choquants, mais qui ne doivent pas nous effrayer, comme s’il s’agissait de sujets “tabous” à éviter. La fragilité dont ils nous parlent fait en effet partie de la merveille que nous sommes. Pensons au symbole de l’herbe : n’est-ce pas magnifique, un pré en fleurs ? Certes, elles sont délicates, faites de tiges fines, vulnérables, susceptibles de se dessécher, de se plier, de se briser, mais en même temps, elles sont immédiatement remplacées par d’autres qui poussent après elles, et dont les premières deviennent généreusement nutriments et servent d’engrais, en se consumant sur le sol. C’est ainsi que vit le champ, se renouvelant continuellement, et même pendant les mois froids d’hiver, quand tout semble silencieux, son énergie frémit sous terre et se prépare à exploser, au printemps, en mille couleurs.

    Nous aussi, chers amis, nous sommes ainsi faits : nous sommes faits pour cela. Non pour une vie où tout est acquis et immobile, mais pour une existence qui se régénère constamment dans le don, dans l’amour. Et ainsi, nous aspirons continuellement à un “plus” qu’aucune réalité créée ne peut nous donner ; nous ressentons une soif si grande et si brûlante qu’aucune boisson de ce monde ne peut l’étancher. Face à cette soif, ne trompons pas notre cœur en essayant de l’apaiser avec des substituts inefficaces ! Écoutons-la plutôt ! Faisons-en un tabouret sur lequel nous pouvons monter pour nous pencher, comme des enfants, sur la pointe des pieds, à la fenêtre de la rencontre avec Dieu. Nous nous trouverons face à Lui, qui nous attend, qui frappe même gentiment à la vitre de notre âme (cf. Ap 3, 20). Et il est beau, même à vingt ans, de Lui ouvrir grandement notre cœur, de le laisser y entrer, pour ensuite nous aventurer avec Lui vers les espaces éternels de l’infini.

    Saint Augustin, parlant de sa recherche intense de Dieu, se demandait : « Quel est donc l’objet de notre espérance […] ? Est-ce la terre ? Non. Est-ce quelque chose qui vient de la terre, comme l’or, l’argent, l’arbre, la moisson, l’eau […] ? Ces choses plaisent, elles sont belles, elles sont bonnes » (Sermon 313/F, 3). Et il concluait : « Cherche celui qui les a faites, c’est Lui ton espérance » (ibid.). Puis, repensant au chemin qu’il avait parcouru, il priait en disant : « Tu [Seigneur] étais au-dedans, et moi au-dehors et c’est là que je te cherchais [...]. Tu as appelé, tu as crié et tu as brisé ma surdité tu as brillé, tu as resplendi et tu as dissipé ma cécité tu as embaumé, j’ai respiré et haletant j’aspire à toi j’ai goûté [cf. Ps 33, 9 ; 1 P 2, 3] et j’ai faim et j’ai soif [cf. Mt 5, 6 ; 1 Co 4, 11] ; tu m’as touché et je me suis enflammé pour ta paix » (Confessions, 10, 27).

    Frères et sœurs, ce sont de très belles paroles, qui rappellent ce que le Pape François disait à Lisbonne, lors de la Journée Mondiale de la Jeunesse, à d’autres jeunes comme vous : « Chacun est appelé à se confronter à de grandes questions qui n’ont pas […] une réponse simpliste ou immédiate, mais qui invitent à accomplir un voyage, à se dépasser, à aller plus loin […], à un décollage sans lequel il n’y a pas de vol. Ne nous alarmons pas alors si nous nous trouvons assoiffés de l’intérieur, inquiets, inachevés, avides de sens et d’avenir […]. Ne soyons pas malades, soyons vivants ! » (Discours pour la rencontre avec les jeunes universitaires, 3 août 2023).

    Il y a une question importante dans notre cœur, un besoin de vérité que nous ne pouvons ignorer, qui nous amène à nous      demander : qu’est-ce vraiment que le bonheur ? Quel est le véritable goût de la vie ? Qu’est-ce qui nous libère des marécages de l’absurdité, de l’ennui, de la médiocrité ?

    Ces derniers jours, vous avez vécu de nombreuses expériences enrichissantes. Vous avez rencontré des jeunes de votre âge, venus de différentes parties du monde et appartenant à différentes cultures. Vous avez échangé vos connaissances, partagé vos attentes, dialogué avec la ville à travers l’art, la musique, l’informatique, le sport. Au Circo Massimo, vous vous êtes approchés du sacrement de la pénitence, vous avez reçu le pardon de Dieu et vous avez demandé son aide pour mener une vie bonne.

    Dans tout cela, vous pouvez trouver une réponse importante : la plénitude de notre existence ne dépend pas de ce que nous accumulons ni, comme nous l’avons entendu dans l’Évangile, de ce que nous possédons (cf. Lc 12, 13-21). Elle est plutôt liée à ce que nous savons accueillir et partager avec joie (cf. Mt 10, 8-10 ; Jn 6, 1-13). Acheter, accumuler, consommer ne suffit pas. Nous avons besoin de lever les yeux, de regarder vers le haut, vers « les réalités d’en haut » (Col 3, 2), pour nous rendre compte que tout a un sens, parmi les réalités du monde, dans la mesure où cela sert à nous unir à Dieu et à nos frères dans la charité, en faisant grandir en nous « des sentiments de tendresse et de compassion, de bonté, d’humilité, de douceur » (Col 3, 12), de pardon (cf. ibid., v. 13), de paix (cf. Jn 14, 27), comme ceux du Christ (cf. Ph 2, 5). Et dans cette perspective, nous comprendrons toujours mieux ce que signifie « l’espérance ne déçoit pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5, 5).

    Très chers jeunes, notre espérance, c’est Jésus. C’est Lui, comme le disait saint Jean-Paul II, « qui suscite en vous le désir de faire de votre vie quelque chose de grand, […] pour vous rendre meilleurs, pour améliorer la société, en la rendant plus humaine et plus fraternelle » (XVe Journée mondiale de la Jeunesse, Veillée de prière, 19 août 2000). Restons unis à Lui, restons dans son amitié, toujours, en la cultivant par la prière, l’adoration, la communion eucharistique, la confession fréquente, la charité généreuse, comme nous l’ont enseigné les bienheureux Piergiorgio Frassati et Carlo Acutis, qui seront bientôt proclamés saints. Aspirez à de grandes choses, à la sainteté, où que vous soyez. Ne vous contentez pas de moins. Vous verrez alors grandir chaque jour, en vous et autour de vous, la lumière de l’Évangile.

    Je vous confie à Marie, la Vierge de l’espérance. Avec son aide, en retournant dans les prochains jours dans vos pays, dans toutes les parties du monde, continuez à marcher avec joie sur les traces du Sauveur, et contaminez tous ceux que vous rencontrez avec votre enthousiasme et le témoignage de votre foi ! Bonne route !

  • Jubilé des jeunes à Tor Vergata : le pape dialogue avec les jeunes à propos de l'amitié, du courage de choisir et de l’appel à faire le bien

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    La veillée du samedi 2 août, à Tor Vergata.

    De Jacques Galloy sur RCF :

    Jubilé des jeunes à Tor Vergata : le pape dialogue avec les jeunes à propos de l'amitié, du courage de choisir et de l’appel à faire le bien.

    3 août 2025

    Moment très attendu lors du jubilé des jeunes, le pape Léon XIV a atterri en hélicoptère à Tor Vergata vers 19h30 pour la veillée avec les jeunes. Après plusieurs tours en papamobile, la veillée a débuté à 20h30. Un dialogue a eu lieu entre le pape Léon et 3 jeunes. Quel leur a t'il répondu sur les thèmes de l’amitié, le courage de choisir et l’appel à faire le bien ? Cette rencontre s’est terminée par un très beau temps de prière sous la forme d’une adoration eucharistique. Ce fut un intense moment silencieux, de communion autour de Jésus réellement présent dans le saint Sacrement.

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  • Des accusations de dissimulation contre Léon XIV fomentées par un prêtre défroqué

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    D'Elise Ann Allen sur Crux :

    Des accusations de dissimulation contre Léon XIV fomentées par un prêtre défroqué

    ROME – Un groupe de défense des victimes a continué de faire valoir des allégations de dissimulation contre le pape Léon XIV malgré les révélations selon lesquelles les accusations ont été portées par un ancien prêtre qui a lui-même été défroqué pour inconduite sexuelle et qui a une rancune historique contre le pontife.

    Le 31 juillet, le Réseau des survivants des abus sexuels commis par des prêtres (SNAP) a tenu une conférence de presse pour discuter à nouveau des allégations d'abus sexuels sur plusieurs femmes du diocèse de Chiclayo.

    L'affaire concerne les allégations formulées par Ana María Quispe Díaz et ses deux sœurs contre deux prêtres de Chiclayo, Eleuterio Vásquez Gonzáles et Ricardo Yesquén, pour abus sexuels sur eux alors qu'ils étaient mineurs.

    Une source au courant d'une affaire en cours au Vatican contre Vásquez Gonzáles a déclaré à Crux que celle-ci était déjà parvenue à une conclusion, bien que les résultats n'aient pas encore été communiqués.

    Entre autres choses, le SNAP a répété de vieilles affirmations selon lesquelles le pape Léon XIV aurait dissimulé l’affaire – des allégations qui ont été formulées pour la première fois par le prêtre défroqué et ancien canoniste Ricardo Coronado.

    Ancien augustinien défroqué en décembre dernier pour inconduite sexuelle, Coronado, selon des personnes qui vivaient avec lui à la fin des années 1990 alors qu'il dirigeait une maison de formation pour l'Ordre des Augustins au Pérou, a des antécédents de comportement sexuellement inapproprié, y compris avec les jeunes hommes dont il avait la charge, et nourrit depuis longtemps du ressentiment envers le père Robert Prevost de l'époque en raison de différences idéologiques perçues.

    Díaz aurait parlé au téléphone avec l'évêque de l'époque, Robert Prevost, au sujet des abus présumés, qui se sont produits avant l'arrivée de Prevost, en 2020, et en 2022, tous les trois se sont assis avec lui pour discuter des allégations en personne.

    Ces femmes allèguent notamment qu'après s'être manifestées, Prevost n'a pas ouvert d'enquête préliminaire et n'a pas informé les autorités civiles de leurs plaintes. Elles ont ensuite déposé une plainte civile.

    Le diocèse de Chiclayo a nié ces accusations et publié une déclaration en sept points le 12 décembre 2023. Il affirme que Prevost a immédiatement ouvert une enquête, interdit au prêtre d'exercer son ministère et transmis les résultats de l'enquête préliminaire au Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF) à Rome. Il les a également exhortés à porter plainte au civil s'ils le souhaitaient, mais a averti que l'affaire n'irait probablement pas loin en raison du délai de prescription.

    La DDF et les autorités civiles ont finalement choisi de clore l'affaire en 2023, les autorités civiles invoquant le délai de prescription et la DDF le manque de preuves, mais elle a été rouverte plus tard par l'administrateur apostolique de Chiclayo, qui a pris la direction lorsque Prevost est parti, lorsque Díaz a rendu publique sa plainte.

    Jeudi, le SNAP a réitéré ses appels à la révocation des prêtres et a fourni des copies d'une lettre que Díaz a reçue en juillet dans laquelle elle était informée que Vásquez Gonzáles avait demandé plus tôt cette année « d'être dispensé des obligations découlant de son ordination sacerdotale et de quitter l'état clérical », et que le processus pourrait prendre jusqu'à six mois.

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  • « Nous ne sommes pas des touristes spirituels » : des jeunes signent à Rome un manifeste pour une Europe avec une âme

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    D'Almudena Martínez-Bordiú pour CNA :

    « Nous ne sommes pas des touristes spirituels » : des jeunes signent à Rome un manifeste pour une Europe avec une âme

    Des jeunes élèvent la voix depuis la basilique Santa Maria in Trastevere, le 1er août 2025. / Crédit : Daniel Ibáñez/CNA

    1er août 2025

    Nous ne sommes pas des touristes spirituels. Nous sommes des pèlerins en quête de sens. Nous arrivons avec des sacs à dos remplis de doutes, de blessures, de chants et d'espoir. Et avec une certitude au cœur : le Christ est vivant. Et il nous appelle.

    Ainsi commence le « Manifeste des Jeunes Chrétiens d’Europe », cœur du projet « Rome ’25-Chemin de Saint-Jacques ’27-Jérusalem ’33 » , qui vise à « restaurer l’âme » du Vieux Continent et invite les chrétiens à rencontrer le Seigneur à travers le pèlerinage, la guérison et l’évangélisation.

    Un jeune catholique lit à haute voix le « Manifeste des jeunes chrétiens d'Europe » dans la basilique Sainte-Marie du Trastevere, le 1er août 2025. Crédit : Daniel Ibáñez/CNA
    Un jeune catholique lit à haute voix le « Manifeste des jeunes chrétiens d'Europe » dans la basilique Sainte-Marie du Trastevere, le 1er août 2025. Crédit : Daniel Ibáñez/CNA

    Cette initiative, qui a commencé à prendre forme il y a deux ans avec le soutien de la Sous-commission épiscopale pour la jeunesse et l'enfance de la Conférence épiscopale espagnole, ainsi que de l'archidiocèse de Saint-Jacques-de-Compostelle et de l'Église de Jérusalem, invite les jeunes chrétiens de tout le continent à ouvrir un nouveau chemin de foi et d'espérance en vue du Jubilé de la Rédemption , qui sera célébré en 2033.

    L'initiative est également soutenue par le Saint-Siège et le pape Léon XIV, à qui elle a été présentée après une audience générale au Vatican le 25 juin.

    Le moment clé du projet a eu lieu le vendredi 1er août au matin, en plein Jubilé de la Jeunesse. De nombreux jeunes se sont rassemblés à la basilique Sainte-Marie-du-Trastevere pour donner la parole à une génération qui souhaite construire une nouvelle Europe avec le Christ au centre.

    « Ce manifeste est un acte de foi et un appel à l'espérance. C'est la voix d'une génération de jeunes qui ne veut pas rester en marge, qui n'a pas à crier : "Nous voulons plus [de biens matériels]", nous voulons le Christ au centre… La révolution a commencé ; l'Esprit souffle », a déclaré Fernando Moscardó, l'un des jeunes porte-parole du projet lors de sa présentation à Rome en juillet.

    À cette occasion, Monseigneur Marco Gnavi, curé de la basilique Sainte-Marie du Trastevere et hôte de l'événement du 1er août, s'est dit « surpris par l'enthousiasme des jeunes », surtout à une époque de « changements douloureux ».

    Le document a été publié sur le site officiel du projet et tous ceux « qui se sentent partie prenante » sont encouragés à le signer.

    De plus, toutes les informations, mises à jour et progrès de l'initiative seront partagés via les réseaux sociaux sous le pseudo @J2R2033 (Journey to Redemption 2033).

    Lors de l'événement du 1er août, auquel a participé Mgr Rino Fisichella, pro-préfet du Dicastère pour l'Évangélisation, plusieurs jeunes de différentes nationalités ont lu à haute voix le manifeste.

    Fisichella a également consacré du temps à prier pour la paix dans le monde, notamment pour l'Ukraine et le conflit en Terre Sainte. Parmi les personnes présentes figuraient des jeunes de Palestine et d'Israël.

    Cet article a été initialement publié par ACI Prensa, le partenaire d'information en espagnol de CNA. Il a été traduit et adapté par CNA.