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vendredi 10 avril 2020
La rédaction de France Catholique est heureuse de vous offrir la lecture en ligne gratuite de ce numéro de Pâques !
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Communiqué de presse
www.egliseinfo.be
Plus de 1,8 million de pages vues pour le 6ème anniversaire du ‘GPS’ des horaires des messes en Belgique francophone
Liège, Belgique, Vendredi Saint 10 avril 2020.
Inauguré à Pâques 2014, le GPS des clochers www.egliseinfo.be fête son 6ème anniversaire en poursuivant sa mission de faciliter la recherche des clochers, des horaires de célébrations et méditations catholiques en Belgique francophone. Sur les 12 derniers mois, les requêtes ont augmenté de +17% pour atteindre plus de 1,8 millions de pages vues. Plus de 1.670 clochers représentant 80% des Unités Pastorales, Paroisses et Communautés géolocalisées en Wallonie et à Bruxelles, gèrent leur clocher numérique sur la plateforme interactive inédite en Belgique.
Egliseinfo.be permet d’abord aux paroisses catholiques de communiquer et de maintenir à jour facilement les informations sur les lieux et les horaires des célébrations. Ensuite, la stratégie de référencement naturel permet d’augmenter la visibilité des sites paroissiaux dans les moteurs de recherche. Enfin, chacun peut les géolocaliser en 2 clics via internet, sur ordinateur, tablette ou smartphone. Ce projet est porté par des chrétiens laïcs en partenariat avec des diocèses belges francophones et CathoBel.
Marie, utilisatrice, dit : « Je suis habituée à la plateforme, et pour le moment, j’apprécie beaucoup le nouveau guide des célébrations internet et sur les médias, de même que les prières pour les soignants. »
L’initiateur du projet, Jacques Galloy, dit : « Cette croissance nous surprend tout de même et confirme la demande des chrétiens de rester connectés avec leur communauté locale, aussi dans le continent numérique. L’application facilite la recherche des horaires de messe dans un contexte de regroupements paroissiaux. Les curés connectés ou les webmasters bénévoles de plus de 300 unités pastorales gèrent eux-mêmes directement leurs horaires. »
Alain Tiri, le webmaster, explique : « Depuis le début du confinement, notre guide des célébrations TV, radio et internet reprend KTO, RCF, RTBF, CathoBel, et de nombreuses paroisses. Il est très sollicité. Nous observons aussi de nombreuses recherches pour les heures d’ouverture des chapelles et des églises. Probablement qu’ils veulent aller déposer une bougie ou prier seul. De même, les recherches pour le Sanctuaire de Notre-Dame de Banneux doublent et, par exemple encore, celles pour la paroisse universitaire de Louvain-La-Neuve triplent. Cela témoigne de la vivacité de la foi en Belgique. »
Contacts :
Jacques Galloy, initiateur, +32 (4) 374 23 74, info@egliseinfo.be
Jacques est administrateur de sociétés de technologie digitale pour les media et la santé
Alain Tiri, webmaster, +32 (493) 55 72 74, support@egliseinfo.be
Alain est webmaster, avec une formation en informatique et en sciences religieuses.
© Gaudeto sprl - Chemin du Frise 46, 4671 Saive
Interview du cardinal Sarah par Charlotte d'Ornellas sur Valeurs Actuelles via CatholicNewsAgency :
Les premières lignes :
Que pensez-vous de la crise du coronavirus?
CARDINAL SARAH: Ce virus sert d'avertissement. En quelques semaines, la grande illusion d'un monde matériel qui se croyait tout-puissant semble s'effondrer. Il y a quelques jours, les politiciens parlaient de croissance, de pensions, de réduction du chômage. Ils étaient sûrs d'eux. Et maintenant, un virus, un virus microscopique, a mis ce monde à genoux, un monde qui se regarde, qui se plaît, ivre d'autosatisfaction parce qu'il pensait qu'il était invulnérable. La crise actuelle est une parabole. Elle a révélé comment tout ce que nous faisons et sommes invités à croire était incohérent, fragile et vide. On nous a dit: vous pouvez consommer sans limites! Mais l'économie s'est effondrée et les marchés boursiers s'effondrent. Les faillites sont partout. On nous a promis de repousser toujours plus loin les limites de la nature humaine par une science triomphante. On nous a parlé de procréation artificielle, de maternité de substitution, de transhumanisme, d'humanité accrue. Nous nous vantions d'être un homme de synthèse et une humanité que les biotechnologies rendraient invincibles et immortelles. Mais nous voici dans une panique, confinée par un virus dont nous ne savons presque rien. Épidémie était un mot médiéval dépassé. C'est soudainement devenu notre quotidien. Je crois que cette épidémie a dissipé la fumée de l'illusion. Le soi-disant homme tout-puissant apparaît dans sa réalité brute. Là, il est nu. Sa faiblesse et sa vulnérabilité sont criantes. Rester confiné dans nos foyers nous permettra, nous l'espérons, de retourner notre attention sur l'essentiel, de redécouvrir l'importance de notre relation avec Dieu, et donc la centralité de la prière dans l'existence humaine. Et, dans la conscience de notre fragilité, de nous confier à Dieu et à sa miséricorde paternelle.
Est-ce une crise de civilisation?
J'ai souvent répété, en particulier dans mon dernier livre, 'Le soir approche et déjà le jour baisse', que la grande erreur de l'homme moderne était de refuser d'être dépendant. L'homme moderne veut être radicalement indépendant. Il ne veut pas dépendre des lois de la nature. Il refuse de dépendre des autres en s'engageant sur des liens définitifs comme le mariage. C'est humiliant de dépendre de Dieu. Il ressent qu'il ne doit rien à personne. Refuser de faire partie d'un réseau de dépendance, d'héritage et de filiation nous condamne à entrer nus dans la jungle de la concurrence d'une économie livrée à elle-même.
Mais ce n'est qu'une illusion. L'expérience de l'enfermement a permis à beaucoup de redécouvrir que nous sommes réellement et concrètement dépendants les uns des autres. Lorsque tout s'effondre, il ne reste que les liens du mariage, de la famille et de l'amitié. Nous avons redécouvert qu'en tant que membres d'une nation, nous sommes liés par des liens qui sont indestructibles mais réels. Surtout, nous avons redécouvert que nous dépendons de Dieu.
Prière à sainte Julienne de Cornillon
Le 5 avril 1258 est la date de la mort de sainte Julienne et donc, de sa naissance à la vie éternelle. Le 5 avril était retenu comme jour de sa mémoire liturgique ; comme il tombait souvent dans le carême, il a été reporté au 7 août depuis la réforme liturgique. Cela ne nous empêche pas de nous souvenir aujourd’hui spécialement de sainte Julienne, alors que nous fêtons le dimanche des Rameaux et de sa Passion.
Alors que nous sommes plongés dans la pandémie du coronavirus, sainte Julienne prend un relief nouveau, elle qui a consacré sa vie au soin des malades et même, des pestiférés. Invoquons-la avec foi et intensité pour qu’elle contribue à guérir nos corps, nos cœurs, nos âmes et notre société.
Jean-Pierre Delville +
Evêque de Liège
Dimanche des Rameaux, 5 avril 2020
Répons : Sainte Julienne, écoute notre prière et présente-la à Jésus.
Toi qui as consacré ta vie à l’amour de l’Eucharistie, toi qui as été animée d’un zèle et d’un courage sans faille au service du Christ Jésus, nous te prions, pour que tous puissent adorer le Christ réellement présent dans le Saint Sacrement de l’autel.
Toi qui as soigné à l’hospice de Cornillon, premier hôpital de la ville de Liège, les lépreux confinés et les autres malades, toi qui as consolé les souffrants, nous te prions pour la protection des soignants et la guérison des malades.
Toi qui as dirigé une communauté chrétienne faite de soignants et de soignés, hommes et femmes, religieux et laïcs, unis dans la solidarité et la foi, face à la maladie, nous te prions pour nos communautés chrétiennes et tous ceux qui s’engagent dans un chemin de foi.
Sainte Julienne, intercède pour nous afin que grandisse davantage notre amour pour Jésus, le pain de Vie, qui nous manque tellement en ce temps de pandémie. Mets un baume sur nos cœurs en ce Jeudi Saint et ce jour de Pâques, alors que le confinement nous empêche de recevoir le pain de Vie. Fais-nous communier spirituellement au Christ, lui qui vit et règne pour les siècles des siècles.
AMEN
https://www.saintejulienne.org/fr/priere-a-sainte-julienne-de-cornillon-covid19/
De Vatican News :
Mgr Aupetit bénissant la ville de Paris depuis le parvis de la basilique du Sacré-Cœur, le 9 avril.
En ce Jeudi saint qui marque l'ouverture du Triddum pascal, l'archevêque de Paris Mgr Michel Aupetit a présidé un moment de prière et de bénédiction de la capitale française, pour demander à Dieu de protéger la ville et ses habitants en ces temps de crise sanitaire. C'est depuis la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre, où le Saint-Sacrement est adoré de manière continuelle depuis 1885, qu'a eu lieu à midi cette bénédiction exceptionnelle. Une cérémonie à laquelle participait notamment la maire de la capitale, Anne Hidalgo.
Accompagné par les évêques auxiliaires et les vicaires généraux du diocèse, portant chacun un masque de protection, l'archevêque de Paris a prononcé quelques mots invoquant le coeur sacré de Jésus après une lecture de la lettre aux Hébreux et le chant «Ô vrai corps de Jésus» entonné par les soeurs de Montmartre.
Mgr Aupetit a ensuite récité une prière rédigée d’après la prière de confiance en ce temps d’épidémie du Secrétariat des Œuvres du Sacré-Cœur de Paray-le-Monial et la prière du jubilé du centenaire de la basilique. La cérémonie s'est poursuivie avec les litanies du Sacré-Cœur chantées par les sœurs. L'archevêque de Paris a ensuite descendu les marches du parvis de la basilique en portant le Saint-Sacrement avant de bénir en silence la ville avec l'ostensoir.
Voici le texte de la prière lue par Mgr Aupetit:
Selon le Cardinal Ouellet, un tiers des hommes choisis par le pape pour devenir évêques finissent par refuser leur nomination. Pourquoi ? Un article de Stephen P. White paru sur le site « The Catholic Thing » et publié en traduction sur le site du magazine « France Catholique » le jeudi saint 9 avril 2020 :
"Parfois, de grands changements dans l’Église se produisent en même temps et de manière évidente. Pensez à certaines réformes du Concile Vatican II. D’autres changements - même certains changements monumentaux - se produisent beaucoup plus lentement et peuvent donc être difficiles à percevoir lorsqu’ils se produisent. Et parfois, la façon dont les choses se sont terminées est claire, mais ce qui pourrait arriver ensuite est incertain. Ce sont là des moments d’appréhension - et d’espoir.
L’épiscopat change. L’accent mis par le pape François sur la synodalité et la collégialité en fait partie. Tout comme sa refonte du Collège des cardinaux pour y inclure des évêques des périphéries. Mais le changement le plus important est peut-être plus subtil que cela : les attentes des laïcs à l’égard de leurs évêques changent. La déférence pour le clergé - en particulier les évêques - est à un faible niveau. La confiance s’est usée.
La majeure partie de cela, bien sûr, a à voir avec les scandales des dix-huit derniers mois. Il est difficile d’imaginer un évêque catholique jouissant aujourd’hui du genre de prestige national et de l’adulation dont Theodore McCarrick a joui à son apogée, bien avant que ses déprédations ne deviennent publiques. De nos jours, les catholiques américains sont aussi susceptibles de considérer les prélats avec scepticisme, voire suspicion, que de les regarder avec admiration.
Ajoutez à ce mélange les effets polarisants de notre situation sociale et politique, le vitriol des médias sociaux, les querelles intra-ecclésiales (certaines très sérieuses, d’autres très stupides) et toutes les autres incitations au cynisme dans lesquelles nous marinons. Le résultat, au moins à court terme, ce sont des évêques à la fois moins exaltés (ce qui est probablement bon) et plus éloignés de leur troupeau (ce qui est clairement mauvais).
Si la vision que les laïcs ont de nos évêques change, il semble que nos prêtres adoptent également une vision différente, peut-être plus sombre, des hautes fonctions ecclésiales.
De Vatican News :
Prière devant le Saint-Suaire lors du Samedi Saint
L'archevêque de Turin, Mgr Nosiglia, a présenté ce samedi midi cette initiative prise après avoir reçu des milliers de messages de la part de fidèles lui demandant de pouvoir prier durant la Semaine Sainte devant le Saint-Suaire. Le but est de demander au «Christ mort et ressuscité - que le Saint-Suaire nous présente d'une manière aussi vraie et concrète – la grâce de vaincre le mal comme il l'a fait lui, confiant dans la bonté et la miséricorde de Dieu».
C'est ainsi que le Samedi Saint, à 17 heures en Italie, l'archevêque de Turin présidera une longue prière devant le Saint-Suaire. «Grâce à la télévision et aux réseaux sociaux, ce temps de contemplation mettra à disposition de tout le monde, dans le monde entier, l'image du Saint-Suaire qui nous rappelle la passion et la mort du Seigneur mais qui ouvre aussi notre cœur à la foi dans sa résurrection,» a expliqué Mgr Nosiglia.
«L'amour est plus fort: c'est l'annonce pascale que le Saint-Suaire nous amène à revivre et dont il remplit nos cœurs de reconnaissance et de foi, a-t-il poursuivi. Oui l'amour avec lequel Jésus nous a donné sa vie et que nous célébrons durant la Semaine Sainte est plus fort que la souffrance, la maladie, la contagion, les épreuves et le découragement. Rien ni personne ne pourra nous séparer de cet amour parce qu'il est fidèle pour toujours et qu'il nous unit à lui par un lien indissoluble.»
L'archevêque de Turin a également rappelé les mots que le Pape François avait adressés dans son message à l'occasion de l'ostension de 2013: «c'est Lui qui nous regarde pour nous faire comprendre quel grand amour il a eu pour nous, nous libérant du péché et de la mort. Ce visage parle à notre cœur et nous communique une grande paix et c'est comme s'il nous disait : aie confiance, ne perds pas l'espérance, la force de l'amour de Dieu et du Ressuscité vainc tout».
À l'issue de cette liturgie, sur les réseaux sociaux, seront retransmis un dialogue et une réflexion entre experts et témoins de la période si particulière que nombre de personnes vivent dans le monde.
A voir en direct sur KTO :
Samedi Saint à 17h, ostension exceptionnelle du suaire de Turin
« Samedi Saint, le Saint-Suaire sera exposé à la vénération des fidèles lors d’une prière en direct sur les réseaux sociaux et à la télévision » a annoncé Mgr Cesare Nosiglia, archevêque de Turin et évêque de Suse (Italie).
Dans son message pour l’ostension de 2013, le pape François avait écrit que, dans le suaire, « c’est le Christ qui nous regarde pour nous faire comprendre quel grand amour il a eu pour nous, en nous libérant du péché et de la mort », nous invitant à avoir confiance, à « ne pas perdre l’espérance ».Mgr Nosiglia, dirigera la liturgie dans la chapelle de la cathédrale où est conservée la précieuse relique pour demander la grâce de vaincre l'épidémie de Covid-19.
Lire aussi :
https://fr.zenit.org/articles/samedi-saint-le-saint-suaire-de-turin-au-coeur-dune-liturgie/?
De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro :
Confinement: l’Église encourage les célébrations télévisées, dont l’audience explose
À défaut de pouvoir se rendre à l’église, les fidèles se rassemblent désormais devant leur télévision pour suivre la messe en direct.
«Une messe télévisée, cela compte, c’est une vraie messe, ce sont de vrais prêtres, le Bon Dieu sait utiliser cette médiation en vue d’une communion spirituelle», explique le Père Thierry Hubert, producteur du «Jour du Seigneur».
En France, les audiences de la messe du dimanche, diffusée sur France 2 et produite par Le Jour du Seigneur, ont été multipliées… par trois! En trois dimanches de confinement, elles sont passées d’une moyenne d’un peu plus de 500.000 téléspectateurs à plus d’1,5 million, avec des pointes à 1,8 million, pour une messe réalisée en studio par les religieux dominicains, puisque toutes les assemblées sont désormais interdites. Ce dimanche de Pâques, la bénédiction Urbi et Orbi du pape François retransmise en direct depuis la basilique Saint-Pierre de Rome devrait encore largement confirmer cette audience.
Même explosion chez KTO, la chaîne catholique francophone, disponible par satellite et sur Internet. Selon les horaires et les sujets, l’audience est «cinq à dix fois supérieure à l’ordinaire en France et dans le monde francophone» depuis le début du confinement, notamment avec un rendez-vous phare le matin à 7 heures, la messe personnelle du pape François en direct.
Le diocèse de Toulouse se félicitait, par exemple, en début de Semaine sainte, d’avoir pu réunir entre « 10.000 et 15.000 personnes » pour la messe des Rameaux
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En cette période de confinement prophylactique prescrit par les autorités publiques pour circonscrire l’épidémie de coronavirus, les rassemblements de personnes sont interdits jusqu’à nouvel ordre. Les offices religieux n’échappent pas à ces mesures sanitaires préventives: l’église du Saint-Sacrement est naturellement tenue de les respecter, même si elle continue d’accueillir les actes de piété individuels.
Eglise ouverte
En effet, sauf décision contraire de la commune, les églises peuvent rester ouvertes pour la prière personnelle et le recueillement quand c’est possible. En tant qu’espaces publics, elles sont bien évidemment soumises aux mesures gouvernementales, dont le respect de la distance de sécurité.
Moyennant le respect de ces conditions, l’église du Saint-Sacrement a choisi de rester ouverte à la dévotion individuelle des fidèles les mardis de 17h à 19h, jeudis de 10h à 12h et de 14h à 17h, vendredis de 12h à 14h, samedis, de 14h00 à 17h00 et dimanches, de 14h00 à 17h00.
Le vendredi-saint 10 avril, à partir de 12h00 jusqu'à 15h00, l'église accueillera, dans les conditions sanitaires requises, les personnes désireuses d'accomplir un chemin de la croix. Une exposition sur le Saint-Suaire de Turin est également visible.
La présence d’un prêtre est toujours assurée.
Travaux de restauration
Par ailleurs, sous les conditions, notamment de distanciation et d’hygiène, exigées pour préserver la santé du personnel des entreprises, les travaux de restauration de l’église, qui ont débuté le lundi 2 mars dernier, se poursuivront sans interruption (sauf cas de force majeure) jusqu’à la date de clôture du chantier prévue le 11 décembre prochain.
Pâques 2020 : faisons sonner les cloches de toutes les églises de notre pays
Communiqué de presse :
Dimanche prochain, le 12 avril, les chrétiens du monde entier célébreront la fête de Pâques. L’épidémie de coronavirus les empêchera pourtant dans de nombreuses régions du monde, de se rassembler dans les églises pour célébrer ensemble cette fête si importante. C’est totalement exceptionnel. À côté de la prière à la maison ou en famille, ils ne pourront suivre les célébrations liturgiques que par le biais de la radio, de la télévision et en livestreaming. Tout comme la Semaine Sainte, Pâques sera silencieux.
Pourtant ce sera vraiment Pâques ! C’est dans un moment difficile comme celui-ci que le message de Pâques révèle toute sa richesse et sa lumière : Jésus a vaincu la mort ; l’espérance surmonte le désespoir ; ce qui semblait fragile devient fort. La vie aura le dernier mot, pas la mort.
Après une Semaine Sainte silencieuse, les évêques de Belgique veulent donner une résonance tout à fait particulière à cette Bonne Nouvelle. Ils demandent que les cloches de toutes les églises de notre pays sonnent le dimanche de Pâques à midi. Après leur silence obligatoire du Vendredi Saint et du Samedi Saint, elles pourront à nouveau sonner de manière festive à Pâques !
Puissent-elles être un signe de réconfort et d’espérance pour les victimes du coronavirus et leurs proches. Puissent-elles encourager ceux qui luttent contre le virus, en particulier tous les soignants. Puissent-elles nous unir tous les uns aux autres. Cette année aussi, nous célébrerons Pâques.
Les Évêques de Belgique
SIPI – Bruxelles, mercredi 8 avril 2020
Nous publions ci-dessous le "coup de gueule" de quelques amies qui refusent la ligne adoptée par l'Eglise en cette période d'épidémie. Nous laissons à nos lecteurs le soin d'en juger sachant combien il est difficile de faire sienne une attitude juste et adéquate face aux dangers de contamination et de proposer aux fidèles un service satisfaisant. Fermer les églises, suspendre toutes les célébrations, laisser les personnes âgées mourir sans le secours d'un prêtre, abandonner les familles désemparées sans célébration ni bénédiction pour leurs morts, tout cela pose évidemment question et peut aussi susciter notre indignation. D'ailleurs, que dit le pape lorsqu'il déclare : "le peuple de Dieu a besoin que le pasteur soit proche de lui, qu'il ne se protège pas trop..." Le virtuel, c'est beau mais cela ne peut remplacer la présence des personnes ni la réalité des célébrations dans nos églises.
TOUS VERS NOS EGLISES A PÂQUES ! LA PIERRE A ÉTÉ ROULEE !
Un prêtre disait hier : « J’ai passé toute ma vie à dire aux gens : venez à la messe, et du jour au lendemain, nos évêques leur disent : n’y allez plus ! ». Et tous obéissent au doigt et à l’œil à un ordre inédit en 2000 ans de christianisme !
Jamais, même en temps de guerre ou d’épidémie, les évêques n’ont commandé à leurs prêtres, comme ils l’ont fait en Belgique pour la Semaine Sainte, de ne pas confesser, ni baptiser, etc., ni de célébrer les Offices liturgiques − même en « petit comité » ! −, y compris le Jour de Pâques !
Pourtant à voir les distances sanitaires entre nos experts ou politiciens en « réunion de sécurité » ou celles qui sont imposées dans nos supermarchés, on pourrait facilement les transposer dans nos églises. Pourquoi nos évêques et prêtres ont-ils subitement fermé leurs églises et cathédrale comme à Bruxelles, sans même que le pouvoir politique ne l’ait ordonné ! Etrange, triste et grave précipitation…
Ainsi donc, toutes les prêches au sujet de la puissance de la prière, du Seigneur Maître du ciel et de la terre − et donc, de ce virus !− , du Ressuscité qui a vaincu la mort et nous donne sa Vie en abondance, appelle à donner la nôtre, à mettre notre confiance en Lui, à « ne pas craindre ceux qui tuent le corps mais plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne »[1] , Lui qui guérit toute maladie, chasse les démons, nous dit que « l’homme par ses inquiétudes, ne peut ajouter une coudée à sa vie », que celui qui meurt en Lui a la vie éternelle, qu’il faut prier le Père de nous délivrer de tout mal, etc., etc., toutes ces prêches ont subitement valsé aux oubliettes de la terreur si ce n’est celles du manque de foi. Inouï. Sidérant. Aux oubliettes aussi les prêches sur saint François qui embrassa un lépreux, sur le Père Damien qui partagea sa vie avec eux, sur saint Roch qui soigna les malades de la peste au prix de sa vie, etc.
De Vatican News :
Le Pape se confie sur sa perception de la crise du coronavirus
«La Curie essaie de continuer à travailler, à vivre normalement, en s'organisant par roulement pour qu'il n'y ait jamais trop de monde tous ensemble, explique François dans cet entretien. Nous maintenons les mesures établies par les autorités sanitaires. Ici, à la Maison Sainte-Marthe, deux équipes ont été mises en place pour le déjeuner, ce qui contribue à réduire l'afflux. Tout le monde travaille au bureau ou à la maison, avec des outils numériques. Tout le monde est au travail, personne n'est inactif».
«Comment le vivre spirituellement ? Je prie plus, parce que je pense que je dois le faire, et je pense aux gens. (…) Je pense à mes responsabilités actuelles et aux conséquences... Les conséquences ont déjà commencé à être tragiques, douloureuses, alors il vaut mieux y penser maintenant.» «Ma plus grande préoccupation - du moins, celle que je ressens dans la prière - est de savoir comment accompagner le peuple de Dieu et être plus proche de lui.»
En ce qui concerne l'attitude des évêques et des prêtres, le Pape redit que «le peuple de Dieu a besoin que le pasteur soit proche de lui, qu'il ne se protège pas trop... La créativité du chrétien doit se manifester en ouvrant de nouveaux horizons, en ouvrant des fenêtres, en ouvrant la transcendance vers Dieu et vers les hommes, et elle doit être redimensionnée dans le foyer. Il n'est pas facile d'être enfermé à la maison».
«Certains gouvernements ont pris des mesures exemplaires, avec des priorités clairement définies, pour défendre la population, reconnaît le Pape, concernant l’attitude des autorités politiques. Mais nous nous rendons compte que toute notre réflexion, que cela nous plaise ou non, est structurée autour de l'économie. Il semblerait que dans le monde de la finance, il soit normal de faire des sacrifices. Une culture du déchet. Je pense à la sélection prénatale, par exemple. Aujourd'hui, il est très difficile de rencontrer dans la rue des personnes atteintes de trisomie 21. Lorsque vous le voyez sur l'échographie, ils le renvoient à l'expéditeur», s’attriste le Pape, qui dénonce une nouvelle fois la «culture de l'euthanasie, légale ou occulte, dans laquelle la personne âgée reçoit des médicaments jusqu'à un certain point.»