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Actualité - Page 843

  • Les enfants nés sans vie pourront être reconnus : la loi est adoptée !

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Une belle victoire ! Loi adoptée les enfants nés sans vie pourront être reconnus

    Ce tableau offre une mise en perspective de la reconnaissance des enfants nés sans vie avant et après la nouvelle loi.

    La Chambre des Représentants a voté aujourd'hui (12 décembre), le projet de loi concernant l’acte d’enfant sans vie.

    Dorénavant, il sera possible pour les parents dont l’enfant décède entre 4 mois ½ (140 jours) et 6 mois (180 jours) après sa conception, d’enregistrer une déclaration d’enfant sans vie à l’état civil en mentionnant le prénom de leur enfant. Une reconnaissance symbolique et non pas juridique, mais importante pour aider certains parents à faire le deuil de leur enfant. Jusqu’à présent, l’inscription du nom et du prénom de l’enfant né sans vie n’était possible qu’après 6 mois de grossesse.

    Le Parlement vient enfin de valider un dossier négocié par le ministre de la Justice Koen Geens dans l’accord du gouvernement, mais pour lequel certains députés se sont investis depuis plus de 10 ans.

    Les opposants à la loi voient dans la possibilité d’inscrire l’enfant né sans vie à l’état civil et dans la reconnaissance symbolique de ces enfants, une menace contre l’avortement.

    Cette étape s’inscrit dans une trilogie de lois concernant les enfants à naître et leurs parents, qui aura décidément marqué la législature en cours : la reconnaissance de paternité à tout moment de la grossesse en février 2017, la sortie de l’avortement du Code pénal en octobre 2018, la possibilité d’inscrire plus tôt l’enfant né sans vie en décembre 2018.

    La loi laisse cependant perplexe devant l’ambivalence de la considération accordée à l’enfant à naître qui, entre 140 et 180 jours, ne pourra être inscrit que sous son prénom, alors qu’il pourra l’être avec son nom de famille aussi, au-delà des 180 jours. On peut se demander ce qui, scientifiquement et psychologiquement, justifie une telle différence.

  • Aider les séminaristes du Cameroun

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    Du site belge de l'Aide à l'Eglise en Détresse :

    Cameroun : Aide à la formation pour les séminaristes d’un diocèse affecté par le terrorisme de Boko Haram

    Le Nigeria n’est pas le seul pays terrorisé par Boko Haram. Le nord du Cameroun, frontalier du Nigeria, est également frappé par la violence de cette organisation terroriste islamiste. Alors que les attaques armées de Boko Haram ont diminué grâce à une offensive militaire conjointe de plusieurs pays africains, les attentats-suicides, les assassinats et les enlèvements continuent. Les gens vivent dans la peur.

    Le diocèse catholique de Maroua-Mokolo fait face à des défis majeurs : non seulement il est situé dans l’une des régions les plus pauvres du pays, mais il doit aussi accueillir un grand nombre de réfugiés nigérians et de déplacés internes camerounais.

    Toutefois, il y a aussi des nouvelles positives, car la foi des gens est intacte, et en dépit des craintes d’attaques, les fidèles affluent vers les églises. En même temps, le nombre de vocations est également en augmentation. Au séminaire, 32 séminaristes se préparent actuellement à être ordonnés prêtres. Il y a par ailleurs 18 garçons au « petit séminaire », et quatre autres qui suivent leur année de propédeutique en vue d’entrer au séminaire. Ces chiffres sont étonnamment élevés si on les compare au nombre de catholiques, qui ne sont qu’environ 84.000. Mgr Bruno Ateba Edo se réjouit de ces vocations, mais il a besoin d’aide pour pouvoir bien former ces jeunes. Il a demandé de l’aide à l’Aide à l’Église en Détresse et nous aimerions l’aider à hauteur de 27.000 euros.

    Votre don bénéficiera à ce projet ou à un projet similaire, et permettra le travail pastoral de l’Aide à l’Église en Détresse. Communication sur votre virement : 113-04-79 Cameroun

    Ensemble, avec vous, nous aidons ceux qui sont dans le besoin. Grâce à vous, l’Aide à l’Église en Détresse apporte un soutien aux fidèles partout où ils sont persécutés, opprimés ou en détresse, à travers des informations, des prières et des actions.

    Vous pouvez nous soutenir par :

    • un don pour un projet pastoral au numéro de compte :-

    - Belgique : IBAN : BE25 1960 0933 4182 et BIC : CREGBEBB (Aide à l’Église en Détresse a.s.b.l. sans attestation fiscale). En vertu de la loi Belge, les projets pastoraux ne sont pas admissibles à l’octroi d’une attestation fiscale.

    - Luxembourg : IBAN : LU66 1111 0261 9404 0000 et BIC : CCPLLULL

    • un don pour un projet social au numéro de compte IBAN : BE72 1960 1357 6116 et BIC : CREGBEBB (Aide et Espoir a.s.b.l. – avec attestation fiscale à partir de € 40,00). Ceux qui, au cours de l’année, ont fait un don de € 40,00 ou plus pour un projet social, reçoivent automatiquement une attestation fiscale l’année qui suit.

    Merci pour votre soutien !

  • Nouvelle mise en garde du Cardinal Müller

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    Lu sur le site « Pro Liturgia » :

    « Certains évêques sont clairement sortis de leur domaine de compétence. »

    C’est ce que déclare le Cardinal dans un récent interview repris par le site Kathnet

    « Il semblerait qu’il existe des évêques qui abusent de leur autorité en exigeant qu’on leur obéisse lorsqu’ils qu’ils édictent des comportements s’opposant à la loi naturelle et qu’ils propagent de faux enseignements concernant la foi et les mœurs.

    Il semblerait que Mgr Theodore McCarrick, ancien archevêque de Washington, ait demandé à certains séminaristes et prêtres d’accomplir des actes contraires aux bonnes mœurs, abusant de son pouvoir en distribuant récompenses et de punitions. Il ne s’agit pas là d’une simple évocation du scandale des abus sexuels, mais de l’incapacité à y mettre un terme : on ne veut pas voir que la source du problème est dans l’effondrement de la morale sexuelle et l’on se refuse à crever cet abcès. 

    C’est aussi grave que si un évêque, s’appuyant sur le principe de « l’obéissance religieuse » que lui doivent les prêtres et les fidèles de son diocèse (Cf. Lumen Gentium, n.25), demandait aux fidèles et aux clercs placés sous son autorité d’opérer, en guise d’enseignement et de pastorale, une entorse à « la vérité de l’Evangile » (Cf. Gal 2, 14). Le cas échéant, les catholiques - et tout particulièrement les clercs - auraient, comme l’avait fait Paul face à Pierre, le devoir de « s’opposer ouvertement à lui parce qu’il [est] dans son tort » (Cf. Gal 2, 11).

    Malheureusement, tous nos pasteurs ne sont pas de la trempe de Saint Paul. Certains évêques pratiquent le libéralisme, c’est-à-dire la négligence et l’indifférence en matière de doctrine de la foi, quand ce n’est pas le relativisme, alors qu’en même temps ils se comportent avec autoritarisme en ne s’imposant qu’en usant de menaces et de sanctions face au catholique voulant demeurer fidèle à sa foi.

    En arrière-fond, on devine le processus de sécularisation de l’Eglise. Les catégories idéologiques que sont la « modernité » et le « conservatisme » opèrent une distorsion de notre perception lorsqu’il s’agit de faire une claire distinction, dans l’expression et la défense de la foi catholique, entre ce qui est orthodoxe et ce qui relève de l’hérésie.

    La sainte Communion ne peut être reçue dignement que par un chrétien baptisé qui vit en total accord avec le « Credo », c’est-à-dire avec la doctrine de l’Eglise Catholique, avec ses sacrements, et avec le pape et les évêques. A cela s’ajoute la Réconciliation avec Dieu et l’Eglise en cas de péché grave, sous forme du sacrement de la Pénitence ou d’une parfaite contrition avec la ferme volonté de confesser ses péchés à un prêtre dès que l’occasion se présentera. Par conséquent, en remettant au pape leur proposition concernant la réception de la communion par le conjoint protestant d’une union mixte - proposition très maladroite et mal préparée (de l’avis même de la Congrégation pour la doctrine de la foi en accord avec le pape François) - les évêques allemands ont clairement outrepassé leurs compétences doctrinales. 

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  • Quelles réponses donner à la question du mal ?

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    De Christophe Geffroy sur le site de La Nef :

    Abbé Matthieu Dauchez dans les rues de Manille © ANAK-TNK

    La lancinante question du mal

    L’abbé Matthieu Dauchez, ordonné en 2004, a répondu à la demande de l’archevêque de Manille d’être prêtre diocésain au service des plus pauvres. Ainsi a-t-il créé la fondation ANAK-Tnk qui accueille en foyer les enfants des rues de Manille. La publication d’un nouveau livre (1) a été l’occasion de le rencontrer. Entretien.

    La Nef – La question du mal, et tout particulièrement la souffrance des enfants, demeure pour beaucoup un obstacle majeur pour s’approcher de Dieu ; c’est également une question sur laquelle les réponses de la théologie, si justes soient-elles rationnellement, paraissent dérisoires quand on est brutalement confronté à l’irruption du mal : pourquoi s’être attaqué à un sujet si délicat ?

    Abbé Matthieu Dauchez – Plus encore qu’un obstacle, aussi majeur soit-il, la question du mal semble être une impasse. Elle est souvent brandie comme l’objection imparable à l’existence de Dieu. Et combien plus scandaleuse est-elle lorsqu’elle touche les plus innocents, les plus fragiles, les plus vulnérables ! La question posée par Glyzelle, enfant de la rue, au pape François lors de son voyage apostolique aux Philippines en 2015 a marqué les esprits. La jeune fille de 12 ans a posé la question du mal en ces termes : « Mais pourquoi Dieu permet-il cela ? », avant de fondre en larmes. Le Saint-Père lui a fait alors une réponse un peu laconique : « Tu as posé la seule question qui n’a pas de réponse », puis a serré la jeune fille affectueusement dans ses bras. La scène fut très émouvante et a fait le tour du monde, mais j’avoue que j’ai accueilli cette réaction du pape avec une certaine réserve, car si le mystère du mal dépasse assurément notre raison, les mots du Saint-Père me laissèrent toutefois une impression de résignation. Il a pourtant parfaitement raison, c’est une question sans explication, mais cette réponse résonnait dans mon cœur comme une abdication. Elle ne pouvait me satisfaire car le mal continue de sévir, et les plus petits souffrent toujours.

    Qu’est-ce que les enfants des rues que vous aidez depuis plus de 20 ans vous ont apporté sur cette question du mal ?
    Ils apportent la réponse justement… ou plus précisément faudrait-il dire les réponses. En tentant d’approfondir cette question si terrible, je me suis d’abord dit que les exemples puisés au cœur de l’enfer que vivent les enfants des rues de Manille, pourraient nous apporter quelques éclairages sur le mystère. Finalement je me suis aperçu que les réponses héroïques qu’ils donnaient ne levaient peut-être pas le voile sur la dimension intellectuelle du mystère, mais nous offraient toutefois une clé essentielle : les armes du combat.

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  • Le "C9" devient le "C6"

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    De Nicolas Senèze sur le site du journal La Croix :

    Trois cardinaux du « C9 » sont « remerciés »

    Les cardinaux Monsengwo, Errazuriz et Pell quittent le Conseil des cardinaux en charge de la réforme de la Curie.

    Comme annoncé il y a un mois par La Croix, le Conseil des cardinaux chargé d’aider le pape dans le gouvernement de l’Église universelle et la réforme de la Curie va donc passer de « C9 » à « C6 », avec le départ de trois de ses membres.

    « Tenant compte de l’âge avancé de certains membres, le pape François a écrit fin octobre aux cardinaux George Pell, Francisco Javier Errazuriz et Laurent Monsengwo Pasinya pour les remercier du travail accompli ces cinq dernières années », a annoncé le directeur de la Salle de presse Greg Burke à l’issue de la dernière rencontre du Conseil des cardinaux, mercredi 12 décembre. « Étant donné l’état d’avancement du travail du Conseil, la nomination de nouveaux membres n’est pas prévue pour le moment », a ajouté le porte-parole du Vatican.

    Âgé de 79 ans et ne pouvant pas quitter une RD-Congo en crise, le cardinal Monsengwo ne participait plus depuis un moment aux réunions du C9. Même chose pour le cardinal Errazuriz, 85 ans, empêtré dans les affaires de couverture d’abus au Chili qu’il aurait, en outre, contribué à cacher au pape. Quant au cardinal Pell, il est retourné depuis plus d’un an en Australie, assurer sa défense dans plusieurs affaires d’abus sexuels dans lesquelles il est impliqué.

    À lire aussi : Le cardinal Errazuriz va quitter le C9

    Cardinal Pell : « Il y a une ordonnance de restriction et nous la respectons »

    Mardi 11 décembre, un jury australien aurait d’ailleurs rendu un verdict concernant le cardinal Pell, mais il est impossible d’en faire état, le tribunal ayant imposé une obligation de silence sur ce verdict. « Le Saint-Siège a le plus grand respect pour les autorités judiciaires australiennes, a seulement commenté Greg Burke. Nous sommes conscients qu’il y a une ordonnance de restriction et nous la respectons. »

    Officiellement, le cardinal Pell est donc encore préfet du Secrétariat pour l’économie, le pape ayant toujours refusé de le démettre avant que la justice ne se prononce. « On ne doit pas juger avant que la justice ait jugé, tant qu’un juge n’a pas parlé », avait-il expliqué en juillet 2016 en revenant des JMJ de Cracovie.

    À lire aussi : Le cardinal Pell inculpé pour abus sexuels, le Vatican dans la tourmente

    Et même si le cardinal Pell n’est plus venu à Rome depuis plus d’un an, cela n’empêche pas son dicastère de fonctionner, pas plus que le Saint-Siège de progresser dans la réforme de ses institutions financières.

    Vers des départs en préretraite au Vatican

    Une grande partie de la dernière réunion du « C6 » – réduit en fait à cinq, le cardinal Parolin, secrétaire d’État, représentant le Saint-Siège à Marrakech pour la signature du Pacte mondial sur les migrations – a ainsi porté sur ce sujet. Le cardinal Reinhard Marx, coordinateur du Conseil pour l’économie, y a insisté sur la nécessaire réduction des coûts de fonctionnement, notamment en personnel.

    S’il a répété qu’aucun licenciement n’est envisagé, il a souligné la nécessité de véritables fiches de postes au Vatican mais aussi de favoriser la mobilité entre les services et envisagé la possibilité de départs en préretraite. Le cardinal Marx aussi demandé la mise en place d’un plan quinquennal pour permettre au Vatican de mieux se projeter dans l’avenir.

    La prochaine rencontre du C6 aura lieu du 18 au 20 février, juste avant la rencontre sur les abus sexuels à laquelle le pape a convoqué les présidents des conférences épiscopales du monde entier.

    Nicolas Senèze

  • Le nombre de mariages religieux et de baptêmes ne cesse de diminuer en Belgique

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    Lu sur La Dernière Heure de ce jour, en p. 4: 

    Le nombre de mariages religieux en chute libre 

    En novembre dernier, l’Église belge a pour la première fois publié un rapport annuel. … Mais le rapport, mis en perspective par l’Orela (Observatoire des religions et de la laïcité), montre aussi une baisse discontinue de la pratique religieuse catholique et notamment du baptême.

    Le rapport 2018 de l’Église nous apprend qu’en 2016 50 867 baptêmes ont été administrés en Belgique. Rapportés aux 121 161 naissances de cette année-là, ils correspondent à un taux de baptêmes par rapport aux naissances de 42 %” , indique l’Orela. Au moyen d’un tableau, l’observatoire rappelle qu’en 2007 ce taux était encore de 54,6 % et qu’en 1977 il était de 85,2 %.

    La tendance à la baisse est encore plus marquée pour les mariages. “En 2016, 7 859 couples se sont mariés religieusement au sein de l’Église catholique. Rapportés aux 44 725 mariages civils célébrés la même année, ils constituent un taux de 17,6 % ” , indique l’organisation. Toujours dans un tableau, celle-ci précise qu’en 2007 25,4 % pour cent des mariages se célébraient à l’église et, en 1977, le pourcentage s’élevait à 77,7 !

  • Faut-il accueillir les migrants ?

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    De Clotilde Hamon sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Catholiques en débat : faut-il accueillir ou non les migrants ?

    MAGAZINE – Les appels répétés du pape François en faveur des migrants divisent le monde catholique. Un débat inédit rassemblant des catholiques d’opinions divergentes s’est tenu à Lyon ce 1er décembre.

    Qui sont les Altercathos ?

    Les Alternatives Catholiques est une association lyonnaise qui entend lier formation et action pour promouvoir la doctrine sociale de l’Église dans la cité, tout en restant ouverte à toutes les sensibilités du débat contemporain.

    Depuis son déplacement à Lampedusa (Italie) en 2013, le pape François ne cesse d’appeler les catholiques à l’hospitalité vis-à-vis des migrants. Une parole qui suscite souvent de l’incompréhension, y compris chez les fidèles. Elle était au centre du débat qui s’est tenu le 1er décembre à Lyon, au café culturel associatif des Altercathos, Le Simone : quelle est véritablement la pensée de l’Église au sujet des migrants ? Comment répondre en chrétien à la situation actuelle ? Ce débat a rassemblé des voix très différentes et très rarement mises en présence, comme celles de Mgr Benoist de Sinety, vicaire général du diocèse de Paris, auteur d’Il faut que des voix s’élèvent (Flammarion, 2018), ou Jacques de Guillebon, essayiste, directeur de la rédaction du journal L’Incorrect, président du conseil scientifique de l’Issep fondé en 2018 à Lyon par Marion Maréchal.

    ▶︎ À VOIR AUSSI : Vidéo - Mgr Benoist de Sinety : « N’ayons pas peur d’aller à la rencontre des migrants »

    Mgr de Sinety a d’emblée replacé la question sur le terrain économique : « Nous sommes 20 % des êtres humains à consommer ce que produit globalement la planète. Souvenons-nous des paroles des Pères de l’Église : “Lorsque vous faites l’aumône aux pauvres, vous ne vous dépouillez pas de vos biens, mais vous leur rendez ce qui leur appartient de droit.” Ce n’est pas Karl Marx, c’est saint Ambroise qui le dit. La nouveauté révolutionnaire du christianisme, à l’époque où les Grecs méprisaient les Romains qui eux-mêmes méprisaient les Barbares, est d’avoir montré que le bien commun est universel et pas seulement national. »

    « L’hospitalité est limitée dans le temps et elle obéit à des règles, a répondu Jacques de Guillebon. Que faire quand on accueille quelqu’un chez soi qui est étranger et qui reste étranger à l’intérieur de la maison ? L’étranger que l’on doit accueillir reste en même temps un danger. » Évoquant le côté « inconfortable » de la position dans laquelle se sentent les fidèles comme lui, face à la parole d’un prélat reçu comme « une double injonction d’accueillir comme chrétien et comme citoyen », il a poursuivi : « Comme le pape François, vous avez dit la vérité, mais pas toute la vérité »en arguant que derrière le terme de « migrant »il y avait « des réfugiés mais aussi des immigrés clandestins venus chercher un monde plus riche, que nous ne sommes pas tenus d’accueillir comme des réfugiés. »

    Dans le collimateur, l’identité chrétienne en péril, la question de l’islam et des femmes en burqa, « une autre civilisation difficile à faire cohabiter avec la nôtre ». Mais aussi, pour le souverainiste Patrick Louis également présent au débat, le souvenir de la balkanisation du Liban, après l’afflux de réfugiés dans les années soixante-dix : « Pour qu’il y ait du bien commun, il faut du commun, donc une société qu’on ne peut ébranler au nom de l’accueil. »

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  • La mort d'un grand philosophe méconnu

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    De Denis Sureau sur son blog d'information "Chrétiens dans la Cité" :

    Mort du philosophe Robert Spaemann

    Robert Spaemann est mort le 10 décembre 2018 à l'âge de 91 ans. Insuffisamment connu en France malgré le travail de traduction persévérant de Stéphane Robilliard, il était le plus important philosophe catholique allemand contemporain. Né à Berlin en 1927, il a enseigné à Munich, Heidelberg et Strasbourg. Sa philosophie morale, s’appuyant sur Aristote et saint Thomas, se veut une tentative pour dépasser, par une discussion rationnelle, les difficultés des conceptions morales modernes (kantisme, utilitarisme, conséquentialisme, éthique de la discussion…). A la morale du devoir, il préfère la morale qui considère que le (vrai) bonheur est le but de tout homme et qui est ouverte sur la transcendance : sans « théorie de l’absolu », tout s’effondre.

    Comme sa pensée est complexe, quoique sans complexes, on pourra lire avec profit en guise d’introduction Nul ne peut servir deux maîtres(Hora Decima, 152 p., 2010), petit livre d’entretiens avec Stephen de Petiville. Esprit indépendant venu de la gauche, Spaemann n’a cessé d’approfondir la relation entre la nature et la raison – mais une raison éclairée par la foi. Il est aussi un acteur engagé : contre le réarmement de l’armée allemande dans les années 50, contre le nucléaire dans les années 60, contre l’éducation libertaire dans les années 70, contre l’avortement et l’euthanasie depuis les années 80. Jean Paul II lui a ouvert les portes de l’Académie pontificale pour la vie. Joseph Ratzinger l’a rencontré tardivement, mais avec une admiration qui a suscité une véritable amitié. Au plan religieux, tous deux partagent un même attachement liturgique ainsi qu’une vision d’une Église vécue comme signe de contradiction face au relativisme dominant. « Le seul moyen de combattre le mal réside dans la conversion et le fait de devenir chrétien. » Et pour conquérir les cœurs, le christianisme doit apparaître comme vrai, comme bon (comme source de salut) et comme beau (comme source de joie). Les premières traductions françaises de ses livres ont été Bonheur et bienveillance (PUF 1997), une importante synthèse de sa réflexion éthique, et, plus accessible, dans la collection de poche « Champs », Notions fondamentales de morale (Flammarion, 1999), où il réfléchit sur l’éducation, la culture, la justice, les critères de l’action bonne, et répond aux questions habituelles : le bien et le mal sont-ils relatifs, doit-on toujours suivre sa conscience ? On notera la réfutation de la distinction pernicieuse entre éthique de conviction et éthique de responsabilité.

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  • Alost : le CPAS veut coupler aide sociale et prise de contraceptifs

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    Le CPAS d'Alost veut coupler l'aide sociale à la prise de contraceptifs.

    Lu dans le Nieuwsblad 

    Peut-on obliger les personnes qui poussent la porte du CPAS d'Alost à utiliser des contraceptifs ? Juridiquement, ce n'est évidemment pas possible, mais la présidente du CPAS (la NVA Sarah Smeyers) veut inclure dans le trajet d'accompagnement la prise volontaire de contraceptifs quand des familles demandent un revenu social d'intégration. Si nécessaire, le CPAS financera les coûts des moyens contraceptifs.

    Interrogée par la télévision locale TVO, la présidente du CPAS va même plus loin encore : 

    Nous avons convenu dans notre accord de majorité que nous ne donnerons que le soutien strictement nécessaire, mais aussi que nous devons oser briser des tabous ; que nous devons oser dire au gens qu'ils doivent prendre temporairement des contraceptifs. (...)

    Confrontée à l'argument juridique et éthique, elle insiste que la prise de contraceptifs se fera sur base volontaire et qu'aucune sanction ne sera appliquée aux familles récalcitrantes, bien que certains ménages auront besoin d'être un peu poussés dans le dos par les lourds et insistants "encouragements" du CPAS et des assistants sociaux.

    Meilleur des mondes, nous voici ! à quand les stérilisations forcées ?
  • Des droits de l'homme devenus fous ?

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    De Gregor Puppinck sur aleteia.org :

    Les droits de l’homme sont-ils devenus fous ?

    Entre les « droits de l’homme islamique », qui refusent toujours la liberté de conscience et l’égalité des sexes, et les « droits de l’homme postmoderne », qui soutiennent des revendications antinaturelles, que reste-il de la Déclaration universelle des droits de l’homme, soixante-dix ans après son adoption ? À l’occasion de cet anniversaire, le Saint-Siège a organisé à l’ONU une conférence sur les Droits de l’homme et la dignité de la vie. Gregor Puppinck y a exposé les fondements éthiques des droits de l’homme : « En tant que source des droits de l’homme, dit-il, la nature humaine doit à la fois être l’origine du contenu des droits et de l’obligation qui y est attachée. »

    Dans la Charte fondatrice des Nations-unies, signée à San Francisco le 26 juin 1945, les « peuples des Nations-unies » se disent « résolus […] à proclamer à nouveau [leur] foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l’égalité de droits des hommes et des femmes, ainsi que des nations, grandes et petites ». Dans la Déclaration universelle des droits de l’homme adoptée à Paris le 10 décembre 1948, l’Assemblée générale des États membres affirme que « la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde ».

    Lire la suite sur aleteia.org

     
  • Le déclin démographique : un nouveau fléau

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    BAISSE DE LA DÉMOGRAPHIE, LE NOUVEAU FLÉAU ?

    synthèse de presse bioéthique de genethique.org 

    Le renouvellement des générations est une question clé pour l’avenir d’un pays. Avec 2,1 enfants par femme, il est assuré. Dans l’Union européenne, le nombre moyen d’enfant par femme est de 1,6. En Serbie, il n’est plus que de 1,5.

    Ces mauvais taux de fécondité altèrent « la structure démographique » : les personnes âgées pèsent de plus en plus sur les jeunes générations : « le coût de la hausse de la longévité en termes de sécurité sociale et de santé publique devient de plus en plus difficile à assumer, la dénatalité entraînant une érosion de la population active, ce qui fragilise la capacité du pays à produire richesse et bien-être ». Avec pour autre conséquence de rendre « de plus en plus difficile », le maintien « des comptes publics eux-mêmes ».

    Certains parlent de mettre en place un « pacte européen » qui « obligerait les États membres à adopter des mesures visant à l'amélioration du taux de fécondité ».

    En Serbie, le gouvernement essaie faire évoluer la tendance et s’engagent dans la construction de logements, les aides, « pouvant aller jusqu'à 250 euros par mois pendant dix ans pour les familles nombreuses, de plus de trois enfants, somme non négligeable quand le salaire moyen est de 400 euros environ », mais la précarité liée au chômage est souvent un obstacle qui est aggravé par l’émigration massive de jeunes en âge de procréer.

    L’Europe n’est pas le seul pays à faire face au déclin de sa population. En Corée du sud, avec un taux de fécondité de 0,95 enfant par femme, la population devrait commencer à décroitre dans 10 ans. « Coût de l'éducation des enfants, longues journées de travail, manque de structures de garde pour la petite enfance, entraves aux carrières des mères qui travaillent, double journée de travail pour les mères », les causes sont nombreuses. Depuis 2005 et malgré les sommes dépensées, 136 000 milliards de wons (107 milliards d’euros), la tendance ne s’inverse pas.

    De nouvelles annonces ont été faites vendredi : élargissement des droits aux allocations familiales, construction de crèches, les parents dont les enfants ont moins de huit ans pourront travailler une heure de moins par jour tandis que les congés paternité seront portés de trois à 10 jours… Des mesures qui se heurtent aux craintes des sud-coréens qui redoutent « que leur entreprise ne considère qu'ils manquent de motivation ».

    Sources: Afp, Katarina SUBASIC (10/12/2018 ; Afp (07/12/2018) ; Le Figaro, Alessandro Rosina (09/12/2018)

  • L'Eglise et les droits de l'homme

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    On fête les 70 ans de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Comment l'Eglise se situe-t-elle à l'égard de cette proclamation ? Du site ICHTUS.fr, cette synthèse qui, publiée en 2012, conserve toute son actualité :

    L’Eglise et les droits de l’homme

    Fondements des droits de l’homme

    Les droits de la personne humaine sont par là-même antérieurs à la société et à l’Etat qui ont l’obligation de les reconnaître. C’est une idée sur laquelle Jean Paul II insiste également dans son livre “Entrez dans l’espérance”, où il écrit : “Les droits de l’homme ont été inscrits dans l’ordre de la création par le créateur lui-même. On ne peut parler ici de concession faite par des institutions humaines, gouvernements ou organisations internationales, ces institutions n’expriment que ce que Dieu a inscrit dans l’ordre qu’il a lui-même créé”. Autrement dit, aucun Etat, aucune institution, ne peut décréter les droits de l’homme, ils ne peuvent que les entériner, ces droits étant inscrits dans l’ordre que Dieu a lui-même créé.

    Plus récemment, Jean-Paul II est revenu sur cette idée à propos des cinquante ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 en disant, dans son message du ler janvier 1999, qu'”elle est claire parce qu’elle reconnaît les droits qu’elle proclame, elle ne le confère pas”.

    L’erreur tragique de notre siècle consiste précisément à considérer que les droits de la personne humaine dépendent de la volonté collective des hommes. Car si les droits de l’homme dépendent de la volonté exprimée, à un moment donné, par un Etat ou une institution internationale, alors l’arbitraire est effectivement possible et ces droits peuvent être niés, déformés ou remis en cause à tout moment.

    Or les droits de l’homme sont inscrits dans l’ordre naturel des choses tel que Dieu l’a voulu; les vrais droits de l’homme viennent de Dieu. Peut-il d’ailleurs exister de fondement plus solide et moins incontestable que celui-là ?

    Etienne Gilson, le célèbre philosophe néo-thomiste, attestait de cette évidence lorsqu’il écrivait : “les droits de l’homme nous sont beaucoup plus chers qu’ils ne le sont aux incroyants, car ils ne se fondent pour eux que sur l’homme qui les oublie, au lieu qu’ils se fondent pour nous sur les droits de Dieu qui ne nous permet pas de les oublier”.

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