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Mgr Léonard: "Je ne suis pas celui qu’on a présenté dans les médias" (lalibre.be)
A une semaine de sa démission comme archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr Léonard a accordé une interview exclusive à "La Libre" (Christian Laporte).
On ne sait pas ce que Rome décidera pour vous, mais cet automne, il y a la suite du synode sur la famille. Aimeriez-vous en être ?
Même si j’étais prolongé comme archevêque, il n’est pas sûr que j’irais. L’an dernier, on a choisi les présidents des Conférences épiscopales. Cette fois, les évêques seront élus par leurs pairs. Il n’est pas sûr que je serais choisi. Je le comprendrais puisque je suis en principe en partance…
Celle de Belgique n’a pas encore tranché…
Oui, il faut aussi avoir l’accord de Rome.
Ici ou là, vous allez suivre ce synode.
J’attends qu’il traite en profondeur les sujets insuffisamment abordés l’an dernier. A partir de la mi-synode, l’attention s’était focalisée de manière excessive en suscitant des "buzz" médiatiques sur des aspects peut-être importants chez nous mais pas ailleurs dans le monde.
La suite de l'interview est consultable sur "dropbox"
De Bruno d’Otreppe dans « La Libre » :
« Il faut parfois revoir ses brelages. À l’entame de l’année de leur centenaire, et afin de faire le point, c’était bien le programme qui a rythmé les États généraux des Guides catholiques de Belgique ce dimanche.
Les Guides ont donc interrogé des propositions pratiques, pédagogiques ou liées à leur identité, qui seront soumises au vote le 31 mai prochain.
"Les Guides sont sans arrêt sur le terrain, il est important qu’ils puissent parfois nous y ramener pour éviter que l’on tombe dans des discours purement théoriques", explique Sophie Stevens, la présidente fédérale.
À cent ans, la Fédération compte bien ne pas vieillir, d’autant que son succès ne se dément pas avec ses 23 000 membres et ses 170 unités à travers le pays. "Ce succès montre bien à quel point nous nous retrouvons autour de notre identité", se réjouit encore Sophie Stevens.
Le souci de la pluralité
Cette identité était justement au cœur des discussions. Si le "C" de catholique ("un C ouvert et accueillant") ne fait pas débat, les liens avec Les Scouts, la Fédération voisine, ont été envisagés. "Non pas vers une fusion, mais pour voir comment il est possible de travailler pratiquement ensemble."
Un mouvement d’abord féminin
"La pluralité de l’offre en Belgique peut paraître étonnante , continue la présidente, mais nous nous en réjouissons. Nous nous retrouvons bien entendu autour des grandes valeurs héritées de Baden Powell, mais les mentalités, les gestions et les pédagogies sont différentes. Nous sommes un mouvement d’abord féminin, et c’est normal que notre pédagogie s’en ressente aussi."
Entre réaffirmation de son identité, et approfondissement de sa pédagogie, les Guides entament leur centenaire avec "enthousiasme", assurent ses dirigeantes ».
Ref. Centenaires, les Guides veillent sur leur identité
JPSC
Certains voudraient profiter d’un récent arrêt de la Cour constitutionnelle de Belgique pour éliminer les cours de religion de l’enseignement officiel francophone. D’autres y prétendent au motif que les religions engendreraient la violence. Dans une page de débat du journal Le Soir, Etienne Michel, secrétaire général due l’enseignement catholique donne son avis sur la question. Le site Didoc.be nous rappelle cette excellente interview :
— Même si ça ne concerne pas l’école libre : que pensez-vous de ceux qui suggèrent de totalement évacuer le cours de religion/morale dans l’enseignement officiel ?
Je n’ai pas l’habitude de m’exprimer sur ce qui se passe dans l’officiel, vous savez…
— Oui mais, quand même, vous êtes aussi un citoyen, un observateur…
Ah !... Alors, comme observateur, je peux vous dire ceci… Il y a la stratégie 1 : on actualise le pacte scolaire. Et la stratégie 2 : on le dépasse.
— Actualiser : dans quel sens ?
On confirme l’enseignement des religions, comme il est organisé aujourd’hui. Mais l’autorité publique fixerait des conditions. Elle pourrait exiger que ces cours soient enseignés en français ; que les enseignants de religion soient formés — aujourd’hui, ce n’est pas organisé ou imposé pour toutes les religions. L’autorité pourrait fixer des éléments à mettre dans les programmes, prévoir qu’il faut son agrément pour ces programmes et, enfin, contrôler les cours et les enseignants par une inspection appropriée.
— Et la stratégie 2, c’est quoi ?
J’observe la volonté du monde laïque et de ses organisations de repousser la religion en dehors du champ de l’école, le plus loin possible. Et comme la Constitution ne le permet pas totalement, l’option retenue est la réduction des 2 heures de religion à 1 heure par semaine, combiné à un système de dispense et l’introduction d’un cours de citoyenneté. On dépasse le pacte scolaire. C’est l’intuition du courant laïque traditionnel, qui vise à repousser le religieux dans la sphère privée.
— Et c’est une bonne idée, ça ?
Le fanatisme religieux, ce n’est pas la religion mais la pathologie de la religion. Et le problème, c’est que le fanatisme religieux ne se laisse pas enfermer dans la sphère privée. Au contraire. Avec les attentats, il fait violemment irruption dans la sphère publique.
— Que faire ?
Faut-il laisser l’enseignement de la religion s’opérer de façon informelle ? Ne prendrait-on pas le risque de laisser les prédicateurs agir dans les arrière-salles de café ? De laisser les idées simplistes prendre le pas sur un enseignement plus raisonné de la religion et sur un rapport plus raisonné au religieux ?
Sur un plan philosophique : dans un entretien qu’ils ont eu en 2004, le sociologue allemand Jürgen Habermas et le futur pape Joseph Ratzinger ont convenu de la nécessité d’un dialogue entre la raison et les religions. La religion livrée à elle-même peut produire des pathologies, comme le djihadisme. Mais la raison peut aussi manquer de sagesse — les armes de destruction massive sont un produit de la raison. Et il est bon pour l’équilibre de notre société que la possession de ces armes ne soit pas dissociée du commandement religieux « tu ne tueras point ». C’est cet équilibre qui fait que nous avons des armes atomiques et que nous nous interdisons de les utiliser.
Pour le sociologue Alain Touraine, nous devrions réarticuler ce que notre époque tend à dissocier. Il faut essayer de réarticuler raison et religion. C’est ce que nous faisons à l’école catholique où le cours de religion a intégré le questionnement philosophique, le dialogue interconvictionnel et la citoyenneté. Vous voyez : on articule religion et citoyenneté au lieu de dissocier. C’est notre option.
Et je vois bien que l’école officielle, pour des raisons que je respecte, prend un autre chemin : dissocier religion et citoyenneté. Avec des problèmes de cohérence. Par exemple, il se pourrait que ce qui sera exposé au cours de citoyenneté ne s’articule pas spontanément et de manière cohérente avec ce qui se dit au cours de religion islamique.
— Il y a trois ans, le Segec [Secrétariat général de l’enseignement catholique] s’était demandé s’il ne serait pas opportun de permettre au réseau catholique d’organiser le cours de religion islamique. Qu’en est-il ?
C’était une question. A l’époque, elle a suscité des réactions très vives dans le monde laïque qui a estimé que nous voulions augmenter nos parts d’achats. Ce n’est pas ça. Mais on a bien vu que cette question n’a pas beaucoup d’espace dans le champ politique. Mais elle reste : comment conduire une population à développer un rapport raisonné à sa propre religion ?
— Et ça, seule l’école peut le faire ?
C’est à l’école de faire ce genre de travail, oui.
Etienne Michel dirige le Secrétariat général de l’enseignement catholique. Source : Le Soir, 25-3-15, p. 24.
Ref. Pour un enseignement raisonné de la religion
JPSC
Lu dans la « Libre » sous la plume de Bosco d’Otreppe :
Certains chiffres ont le don de surprendre. Ceux envoyés, jeudi, par le Vatican sont de cette trempe. Ainsi, la Belgique serait en tête d’un boom des vocations sacerdotales, c’est-à-dire des étudiants séminaristes qui se préparent à la prêtrise.
Alors que le nombre de ceux-ci n’en finit plus de chuter sur le continent (- 3,6 % entre 2011 et 2013), il progresse chez nous de 7,5 % sur la même période, et fait de la Belgique le meilleur pays en la matière (l’Ukraine suit avec 4,5 %, et l’Italie s’accroche au podium avec une maigre progression de 0,3 %).
Faut-il le croire ? Eh bien non, car selon les chiffres obtenus auprès de l’Eglise belge, cette progression serait en fait de… 25 %. En septembre 2011, on comptait en effet 82 étudiants séminaristes, pour 102 en juin 2013 (et 106 actuellement).
Ces chiffres sont pour autant à relativiser fortement. Premièrement parce qu’ils sont tout à fait marginaux (les pourcentages n’ont dès lors que peu de valeur).
Deuxièmement parce qu’ils sont tout à fait insuffisants pour combler la pénurie de prêtres en Belgique dont le nombre est passé de 10 400 en 1960 à environ 3 000 aujourd’hui.
Troisièmement parce qu’ils ne prennent en compte que les prêtres diocésains et non pas l’ensemble des religieux appartenant à des congrégations, qui sont de moins en moins nombreuses en Belgique.
Et enfin parce qu’une quarantaine de séminaristes qui étudient actuellement dans notre pays viennent de l’étranger et n’officieront pas éternellement chez nous.
Un tournant existentiel
Au-delà de ces chiffres qui cachent mal une crise profonde que personne ne nie plus, il n’en demeure pas moins que l’Eglise aborde un tournant existentiel avec une certaine dose de confiance. Pour le dire autrement, l’Eglise assume aujourd’hui le fait que son destin est celui d’une institution qui ne représentera d’ici quelques années au mieux qu’une "consistante minorité" de la population. Elle est consciente qu’elle devra repartir de là.
"Pour les nostalgiques de paroisses d’antan avec un prêtre et deux vicaires, les espoirs seront toujours déçus", explique le père Tommy Scholtès, porte-parole des évêques de Belgique. "Mais néanmoins, il existe plusieurs lieux où l’on sent que les jeunes attirent les jeunes, et que le fait que les jeunes prêtres portent peut-être plus facilement le col romain et sont donc plus facilement identifiables qu’il y a vingt ans suscite beaucoup de rencontres et d’intérêt."
Une stratégie qui n’en est pas une
"La clé , c’est le témoignage", confirme Claire Jonard qui vient de contribuer au lancement très récent d’un nouveau site Internet consacré aux vocations (vocations.be), et qui participera à la marche des vocations le premier mai prochain.
L’objectif, explique l’Eglise, n’est pas de mettre en place une "stratégie", mais simplement de donner aux jeunes la possibilité de se poser la question de la vocation "dans un monde qui n’en donne pas toujours la possibilité".
Du coup, une simple recherche sur Internet permet de distinguer (principalement dans les villes) des lieux, des activités ou des communautés qui remplissent réellement des églises plusieurs fois par semaine. "C’est encore marginal, c’est encore invisible, mais on a l’impression que quelque chose se passe", explique Simon Naveau, séminariste en Belgique. "Les jeunes s’engagent plus activement", confirme Bruno Druenne, un de ses confrères.
Rien n’est gagné, tout le monde en convient, mais l’Eglise belge a décidé de miser sur quelques "foyers dynamiques" pour repartir et rassembler les siens.
Réf. La Belgique est championne d’Europe dans la course aux vocations
La Belgique vraiment ? Ce que Bosco d’Otreppe ne dit pas c’est que plus de la moitié des séminaristes belges relèvent de l’archidiocèse de Malines-Bruxelles : c’est Monseigneur Léonard qui « booste » les vocations là où il passe : ce fut le cas jadis avec le séminaire Saint-Paul de Louvain-la-Neuve, ensuite à Namur et aujourd’hui à Bruxelles. Les succès sont largement liés à son charisme et l’expérience montre que le soufflé retombe dès qu’il n’est plus là. Il se dit toutefois maintenant que Monseigneur, après son offre de démission pour raison d’âge (article 401 du code de droit canon), continuerait à s’intéresser de près à la Fraternité des Saints Apôtres qu’il a récemment fondée avec le succès que l’on sait. Espérons-le.
JPSC

Dimanche des vocations ce dimanche à Banneux (liege.diocese.be)En cette année de la Vie consacrée, tous ceux qui le souhaitent sont conviés à une grande fête de la Vie consacrée, au sanctuaire marial de Banneux, le 26 avril prochain, qui est également la journée mondiale de prière pour les vocations.
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Nous avons déjà évoqué ici l’état de ce dossier. Entre 1987 et 1991, Joël Devillet, alors mineur d’âge, avait été abusé par un clerc d’Aubange. Bien après les faits, il introduisit devant le tribunal de première instance de Namur une plainte contre Mgr Léonard du chef de sa responsabilité civile, estimant que celui-ci, lorsqu’il était évêque du diocèse (1991-2010), n'avait pas traité son dossier avec toute la sollicitude requise pour lui permettre de se "reconstruire". Le tribunal le débouta de sa plainte.
Joël Devillet est donc allé en appel devant la Cour de Liège, en réclamant à Monseigneur Léonard 63.000 euros d'indemnités à la suite de son l'éviction du séminaire et 20.000 € pour responsabilité quasi délictuelle. Le quasi-délit est visé par l’article 1383 du code civil en ces termes : « Chacun est responsable du dommage qu'il a causé non seulement par son fait, mais encore par sa négligence ou par son imprudence. » C’est au titre de ce qu’elle estime être « une négligence ou une imprudence » que la Cour d’appel de Liège condamne maintenant Mgr Léonard au paiement d’une indemnité de 10.000 euros en tout et pour tout (le plaignant en réclamait 83.000).
Dans ses conclusions, l’avocat de Mgr Léonard, Maître Malherbe, avait plaidé devant la Cour la nullité et l’irrecevabilité de l’appel introduit par Joël Devillet. S’agissant des arguments de droit, la décision de la Cour de Liège est susceptible de cassation : l’avocat de l’archevêque attend de prendre connaissance de l’entièreté des motivations du jugement pour réagir.
Nous voilà bien loin des manchettes stupides de la presse people et/ou mal intentionnée, du genre : "Monseigneur Léonard condamné pour avoir couvert un pédophile" ou "l’Eglise catholique condamnée à 10.000 euros pour l’acte de pédophilie". Mais le mal est fait. Et, comme chacun sait, la presse est rarement poursuivie (les délits de presse relèvent de la Cour d’Assises).
JPSC
"Miss Chiwa, cette star sambrevilloise à quatre pattes, est décédée jeudi dernier. Elle a apporté tellement de choses pour les autres chiens, que ses maîtres ont voulu lui dire au revoir de la plus belle des manières. Ils lui organisaient, ce mercredi après-midi, une véritable messe dans l’église d’Auvelais."
video et commentaires sur le site de SudPresse
L'évêque de Namur a réagi par un communiqué (24 avril) :
M. l’abbé Francis Lallemand a voulu être proche des gens, tristes d’avoir perdu un animal de compagnie, auquel ils étaient affectivement attachés. Il est toujours possible de prier avec et pour ceux qui sont dans la peine, mais il faut à tout prix éviter toute ambiguïté qui pourrait semer la confusion dans les esprits quant aux funérailles chrétiennes. Il s’agira à l’avenir de préciser davantage ce qui est possible de ce qui ne l’est pas.
Je comprends ceux qui ont été troublés par cette célébration et en suis désolé. »† Rémy Vancottem


De catho.be (J.J.D.) :
Affaire Devillet : la Cour d’Appel de Liège donne partiellement raison au plaignant
Les faits remontent à 1987. Alors âgé de 14 ans, Joël Devillet était acolyte à la paroisse d’Aubange. Il a été abusé par l’abbé Hubermont jusqu’en 1991. Joël Devillet accusait l’évêché de Namur, dont Mgr Léonard était l’évêque à l’époque, d’avoir fait preuve de passivité en ne dénonçant pas les faits à la justice, affirmant que ce dernier en avait été informé.
La plainte, déposée au pénal contre le violeur fut déclarée prescrite. C’est donc au civil que Joël Devillet se retourna contre l’abbé Hubermont qui fut condamné à l’indemniser. Mais, le plaignant décida aussi d’impliquer la responsabilité civile de Mgr Léonard qui avait autorité sur le prêtre pédophile, puisqu’il était l’évêque de Namur.
En novembre 2013, le tribunal civil de Namur avait débouté Joël Devillet qui réclamait 20.000 euros de dommages dans le cadre de cette affaire. Le plaignant avait donc fait appel et le dossier avait été examiné par la cour d’appel de Liège en mars dernier. La décision, qui était attendue pour ce 23 avril, est donc tombée. Elle n’a pas confirmé le jugement du tribunal civil de Namur.
La cour d’appel de Liège a estimé que Mgr Léonard n’a pas pris conscience, à suffisance de l’état de victime de Joël Devillet et que la non dénonciation des faits a entraîné chez ce dernier des troubles psychologiques ayant donné lieu à une incapacité de travail, estimée à 5%. A raison de 2.000 euros le point, elle a donc condamné Mgr Léonard à indemniser le plaignant à hauteur de 10.000 euros.
L’avocat de Mgr Léonard, Me Malherbe attend de prendre connaissance de l’entièreté du jugement de la Cour d’Appel avant de réagir.
Lire notre commentaire : affaire devillet contre mgr leonard; rastreins
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