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Belgique - Page 250

  • Une lettre de Dieu aux fiancés (et aux fiancées)

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    topic (20).jpgDans le mariage, c’est le Christ Lui-même qui prend l’initiative, qui appelle le couple. A titre d’illustration de l’un des propos de Mgr Léonard dans la riche conférence qu’il a donnée à l’Université de Liège le 28 janvier dernier (même si la communication informatique appartient au monde de l’instantané, prenez la peine de la lire ici : Monseigneur Léonard à l'Université de Liège: enjeux des synodes sur la famille) voici un texte écrit dans la même ligne par le Padre Giordano Muraro (traduction adaptée à partir de l’italien par Elisabeth de Lavigne (sur le site « aleteia »)

     La femme qui sera à tes côtés, tout émue, revêtue de sa robe blanche de mariée, est mienne. Je l'ai créée. Je l'ai aimée depuis toujours ; avant même que toi tu ne l'aimes, encore plus que toi. Pour elle, je n'ai pas hésité à donner ma vie. J'ai de grands projets pour elle. Je te la confie. Tu la prendras de mes mains et en deviendras responsable.

    Quand tu l'as rencontrée, tu l'as trouvée belle et tu es tombé amoureux. Ce sont mes mains qui ont façonné sa beauté, c'est mon cœur qui a mis en toi la tendresse et l'amour, c'est ma sagesse qui a forgé sa sensibilité et son intelligence et toutes les belles qualités que tu as trouvées en elle.

    Mais il ne suffit pas que tu sois charmé. Tu dois t'appliquer à répondre à ses besoins, à ses désirs. Tu te rendras compte qu'elle a besoin de tant de choses : elle a besoin d'une maison, de vêtements, de sérénité, de joie, d'équilibre psychique, de rapports humains, d'affection et de tendresse, de plaisir et de divertissement, de présence humaine et de dialogue, de relations sociales et familiales, de satisfactions dans le travail et de bien d'autres choses.

    Mais tu dois comprendre qu'elle a surtout besoin de Moi, et de tout ce qui contribue et encourage cette rencontre avec Moi : la paix du cœur, la pureté d'esprit, la prière, la Parole, le pardon, l'espérance et la confiance en Moi, ma vie. C'est Moi, et non toi, le commencement, la fin, la destinée de toute sa vie. 

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  • La Fraternité Saint-Pie X rouvre l'église Saint-Joseph à Bruxelles

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    Church-Saint-Joseph.JPGBelgique : Réouverture de l’église saint-Joseph (19 mars 2015)

    Construite dès 1840 par la volonté du roi Léopold Ier, consacrée par le nonce apostolique Mgr Cattani le 24 juin 1874, sanctuaire national dédié à saint Joseph (patron de la Belgique depuis 1679), desservie par la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X depuis 2001, l’église Saint-Joseph, après 10 mois de travaux, rouvrira ses portes en sa fête patronale, le jeudi 19 mars 2015.

    A cette occasion, son grand orgue construit en 1858 par Hippolyte Loret de Bruxelles, transformé en 1953, repris dans l’inventaire du « Patrimoine immobilier remarquable », et à ce jour entièrement restauré par la maison Delmotte de Tournai, sera solennellement béni au cours d’une messe pontificale selon le rite traditionnel, à 18h30.

    Square Frère Orban – 1000 Bruxelles – Métro Arts-Loi.

    (Source : FSSPX)

  • Euthanasie des mineurs : une loi pour rien

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    Un an après la promulgation de la loi du 28 février 2014 ouvrant, sous certaines conditions, l'euthanasie aux mineurs en Belgique, aucun cas n'a été enregistré. La Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie n'a en effet reçu aucun document de déclaration concernant un mineur jusqu'à présent, révèle L'Avenir jeudi.

    source

  • Louvain-la-Neuve, 14 mars : 3ème Forum chrétien de la vie sociale

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    9 15 Accueil - Café
    9 45 Temps de méditation
    10 00 La terre vue du Ciel
    Introduction au Forum par Xavier Muller 
    10 30 L'Eglise vue du Ciel :
    "Allez vous aussi à ma vigne"

    Conférence d'Eric de Beukelaer (présentation ici)
    11 15 L'économie vue du Ciel :
    "Pour une économie du Jubilé"

    Conférence de Bruno Roche (présentation ici)
    12 00 Débat avec les conférenciers
    12 30 Lunch
    14 00 L'écologie vue du Ciel :
    "Pour une écologie humaine"
    Conférence de Dominique Vermersch (présentation ici)
    14 45 La société vue du Ciel :
    "Les pierres d'angles"
    Conférence de Chantal Delsol (présentation ici)
    Débat avec les conférenciers
    16 00 Pause-café
    16 30 Table ronde
    17 30 Conclusions du Forum
    18 00 Eucharistie à la chapelle de La Source

    Informations et inscriptions : http://www.forumsocialchretien.be/

  • Google Baby - Bébés en kit (français) : la réalité de la GPA (2009)

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    Au moment où le travail de légalisation de la GPA a commencé au Sénat belge avec la consultation des experts en commission, ce film peut contribuer à la réflexion :

    Prestations rémunérées, commandes par Internet, mondialisation des échanges : la production de bébés est-elle devenue un business comme un autre ? 'Google baby' présente la gestation pour autrui comme un commerce mondialisé, dont les ramifications s'étendent sur trois continents. Quel est le point commun entre Nayna Patel, une femme médecin en Inde, Doron, un homme d'affaires israélien, et Katerine, une mère de famille du Tennessee ? La fabrication de bébés ! Ainsi, Doron décrit le négoce assez particulier auquel il se livre. D'abord, le matériel génétique est acheté aux États-Unis - par exemple à Katerine qui, pour rénover sa maison, vend régulièrement ses ovules. Une fois les œufs fécondés, les clients de Doron sélectionnent les embryons qui les intéressent. Ceux-ci sont alors envoyés en Inde à la clinique du docteur Patel, qui insémine les mères porteuses. Neuf mois plus tard, les "parents" viennent récupérer l'enfant. Les femmes enceintes sont logées à l'hôtel, à l'écart de leur famille et de la réprobation sociale. Elles portent les bébés occidentaux contre rémunération et espèrent ainsi améliorer leur situation. Chez Doron, on explique que l'externalisation vers un pays en développement permet tout simplement de baisser les coûts…

  • BXL, Koekelberg, 29 mars : Chemin de Croix "Lumière dans la nuit"

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    Chemin de Croix 2015 A5 (1).jpg

    Les souffrances du monde d’aujourd’hui unies aux souffrances du Christ à la lumière de la résurrection

     

    Un Chemin de Croix public aura lieu le 29 mars à partir de 15h à la Basilique nationale du Sacré-Cœur de Koekelberg.

    En présence des évêques et avec la participation des Communautés francophones, néerlandophones et d’origine étrangère de Bruxelles, il sera suivi de la vénération de la croix et des vêpres, avec possibilité de confession.

     

    - Date : le dimanche 29 mars à 15h à la Basilique de Koekelberg.
    - Thème : Lumière dans la nuit : les signes d’espérance dans le chemin de croix, dans nos épreuves. A chaque station, on reprendra le chant de Taizé : « la ténèbre n’est point ténèbre devant toi. La nuit comme le jour est lumière. » Le chemin de croix sera bilingue, avec, pour chaque station, une courte invocation donnée par une des communautés d’origine étrangère.
    - Intervenants : Mgr Léonard nous a déjà confirmé sa présence. Les autres évêques seront invités (en 2011 ils étaient plusieurs présents). Et des représentants des Communautés d’Origine Etrangère de Bruxelles.

    Le chemin de croix parcourra le pourtour de la Basilique, pour y aboutir finalement. Il y aura alors la possibilité de vénérer la croix et de recevoir le sacrement de réconciliation. L’après-midi de prière se clôturera par les vêpres animées par la communauté Maranatha (17h30).

  • La Semaine Sainte 2015 à l'Abbaye de Bois-Seigneur-Isaac

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    Du Père Supérieur Charbel EID, Abbaye de Bois-Seigneur-Isaac, Monastère Saint Charbel, 2, Rue Armand de Moor, 1421-Ophain-Bois-seigneur-Isaac, GSM: 0032- 497284008, www.olmbelgique.org

    https://www.youtube.com/watch?v=BaS90eiwRjU

    semaine sainte rite romain.jpg

  • LLN, 18 mars : Aimer en vérité : mission impossible ? avec l'abbé Grosjean (Padreblog)

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    Mercredi 18 mars de 20.00 à 22.30.

    Aimer en vérité : mission impossible ?

     
    L'Auberge des Bruyères, kot-à-projet de Louvain-la-Neuve, et la paroisse étudiante de ce même site universitaire, ont la chance d'accueillir l'abbé Grosjean, prêtre du diocèse de Versailles. Il donnera un témoignage franc et direct autour de l'amour, de la sexualité et de la vie affective. C'est l'occasion de redécouvrir ce message beau et fort de l'Eglise, au-delà des caricatures habituelles.

    L'abbé Pierre-Hervé Grosjean a été ordonné prêtre en 2004 pour le Diocèse de Versailles. Curé de la paroisse de Saint Cyr l'Ecole, aumônier de lycée, il accompagne beaucoup de jeunes dans le cadre du scoutisme, des aumôneries, mais aussi des universités d'Eté ' Acteurs d'Avenir ' qu'il a fondées avec une équipe d'étudiants. Il anime avec les abbés Amar et Seguin un blog désormais bien repéré de la ' cathosphère ' et même au delà : le Padreblog (http:/www.padreblog.fr/)
     
    Auditoire Agora 11, Place Agora, 19 - 1348 Louvain-La-Neuve
     
    Public: Tous publics

  • BXL, 31 mars : conférence-débat "La liberté d'expression et les religions"

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    Conférence-Débat 
    Panel Discussion 

     

     
    La liberté d`expression
    et les religions
      

    Freedom of Speech
    and Religions 



    Mardi/Tuesday 31.03.2015, 19:00 



    Participants :
    M. Albert Guigui, Grand Rabbin de Bruxelles / Chief Rabbi of Brussels

    M. Mohammed Jamouchi, Secrétaire Général - Religions for Peace /
    Secretary General - Religions for Peace

    Mgr Léon Lemmens, Evêque auxiliaire de Malines-Bruxelles/Brabant Flamand / Auxiliary bishop of Mechelen-Brussels/Flemish Brabant

    M. Roland Genson,
    Directeur SG Conseil de l`UE, Spécialiste des politiques UE relatives à la Liberté, la Sécurité et la Justice / Director SG Council of the EU, specialist in EU Policy on liberty, security and justice.

    Modérateur / Moderated by:
    M. Christian Laporte, Journaliste - La Libre Belgique, Responsable des pages Opinions-Debats-Ripostes / Journalist - La Libre Belgique, in charge of "Opinions - Débats - Ripostes"

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    La liberté d’expression est considérée comme un des fondements de la démocratie, elle fait partie des droits fondamentaux de l’homme. Cependant ses limites sont l’objet de controverses, particulièrement suite aux événements survenus à Paris le 7 janvier 2015.

    Les uns favorisent la liberté d’expression comme l’antidote contre toutes les formes de totalitarisme. Les autres veulent protéger la liberté de religion et assurer le respect de tout ce qui peut être le plus intime et le plus sacré pour l’homme. Ce qui pour les uns est un blasphème, n’est pour les autres qu’un sain exercice de la liberté d’expression.

    La position de la Cour européenne des droits de l’homme s’inscrit dans une logique d’équilibre entre ces deux pôles. Mais comment trouver cet équilibre ? Une conciliation est-elle possible? Un large débat social est nécessaire pour trouver et assurer l’équilibre entre la liberté d’expression et le respect de la croyance d’autrui.

    Les conférenciers invités vont nous aider à réfléchir sur cette question.

    ________________________


    Freedom of expression is a fundamental human right and is considered to be one of the pillars of democracy. However its limits are a matter of controversy especially in the wake of the Paris events of January 7th 2015.

     

    Some see freedom of expression as the antidote to all forms of totalitarianism; others want to protect freedom of religion and to ensure respect for all that is most intimate and sacred to the human person. What is blasphemy for some is for others no more than a healthy exercise of freedom of expression.


    The position taken by the European Court of Human Rights is based on an equilibrium between these two poles. But how to find that equilibrium? Is a reconciliation possible?  A wide-ranging social debate is necessary to find and guarantee an equilibrium between freedom of expression and respect for the beliefs held by others.

     

    The invited speakers will help us to reflect on this question.


    La conférence aura lieu en français avec l`interprétation simultanée vers l`anglais.
    The conference will be held in French with simultaneous translation into English. 

     

    address is:

    Chapel for Europe - Chapelle de la Résurrection

    Rue Van Maerlant 22-24

    Bruxelles 1040

    Belgium

  • Du 11 au 19 mars : une Neuvaine à Saint Joseph pour la Belgique

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    De nos jeunes amis d'Espérance Nouvelle, cette initiative que nous relayons très volontiers :

    Parce que le Bon Dieu désire pour chacun d’entre nous l’union à son Sacré-Cœur,
    Parce que la Vierge Marie et les saints du Ciel nous encouragent à aimer,
    Parce nous chérissons notre pays et que nous voulons qu’il se relève,
    Parce que les injustices, les calomnies, les vices, se combattent d’abord par la prière,
    Parce que nous sommes catholiques, fidèles à notre foi dans le Christ,
    Parce que notre espérance et notre joie s’inscrivent dans les cœurs unis de Jésus et de Marie,
    Parce que nous sommes aimés, 

    Prions à l’unisson saint Joseph pour notre pays en ces temps troublés.
     
  • Belgique : un nouveau dossier de l'Institut Européen de Bioéthique consacré à l'euthanasie des enfants

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    Belgique : euthanasie des enfants : nouveau dossier de l'IEB

     

    Il y a un an était promulguée la loi du 28 février 2014 « modifiant la loi du 28 mai 2002 relative à l'euthanasie, en vue de l'étendre aux mineurs ». La Belgique devenait ainsi le premier et seul pays au monde à autoriser l’euthanasie de mineurs sans qu’aucune condition relative à l’âge de ceux-ci ne doive être rencontrée.
    Certains s’en sont félicités, rappelant le rôle « pionnier » joué par la Belgique dans la mise en place d’un cadre légal pour l'euthanasie, présentée comme ultime « acte d’humanité » dont tout patient, majeur ou mineur, devrait pouvoir bénéficier. D’autres, en revanche, au Parlement et au sein de la société civile, se sont opposés à l’extension de la loi. Parmi ceux-ci, près de deux cents pédiatres et spécialistes de soins palliatifs pédiatriques.

    De toute évidence, les questions éthiques, juridiques et médicales que suscite l’euthanasie ne sont pas moindres lorsqu’il s’agit d’accéder à une demande provenant d’un patient mineur. Un nouveau dossier de l'IEB en offre un aperçu et, après avoir dressé les contours des nouvelles dispositions légales, propose quelques considérations critiques.

    NOUVEAU DOSSIER de l'IEB : ICI

  • Monseigneur Léonard à l'Université de Liège: enjeux des synodes sur la famille

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    Copie de ulg_28janv.jpg

     

     

     

     

     

     

    SYNODE SUR LA FAMILLE : ECHOS ET PERSPECTIVES

    Compte rendu du lunch débat avec Monseigneur André Joseph LÉONARD

    Archevêque de Malines-Bruxelles,

    membre du Synode extraordinaire sur la famille

    à l'Université de Liège, salle des Professeurs, mercredi 28 janvier 2015

    IMG_6910.JPGLe mercredi 28 janvier dernier, Mgr André-Joseph Léonard, Archevêque de Malines-Bruxelles était l’invité d’un lunch-débat organisé à l’Université de Liège par l’Union des étudiants catholiques de Liège et le Groupe éthique sociale, associés au forum de conférences Calpurnia. Le thème de son exposé portait sur les enjeux du synode extraordinaire des évêques réunis à Rome du 5 au 19 octobre 2014. Il s’inscrit dans le cadre d’un cycle de rencontres intitulé « La Famille : solution ou problème". Voici la transcription des propos de l’orateur (les intertitres et les italiques sont de notre fait) :

     

    LA CONFÉRENCEIMG_6904.JPG 

    IMG_6903.JPG 

    téléchargement (6).jpgtéléchargement (2).jpg

    « Je vais peut-être vous décevoir : malgré le titre annoncé de ma conférence je ne parlerai pas beaucoup du synode sur la famille, ni passé, ni futur.  S’agissant du synode passé, on trouve facilement sur internet les 58 paragraphes du rapport final que sert maintenant de lineamenta pour une consultation qui va se faire à tous les niveaux afin de produire l’ instrument de travail  du synode futur d’octobre 2015 et il est difficile de parler de celui-ci maintenant. Si, tout à l’heure, vous m’y invitez ou si vous m’y contraignez, je pourrai parler un peu de ce qui s’est passé au synode extraordinaire d’octobre 2014, mais je pense que le plus important est dit dans les 58 propositions finales de celui-ci.

    Il m’est difficile de vous parler des enjeux, des joies, des épreuves, des peines  de la famille -car c’est là l’objet de ma conférence- sur base de ces courts paragraphes. Par nature, par instinct, je préfère me situer dans un contexte plus large et plus structuré.

    La question de la famille se pose parce que nous sommes des esprits incarnés

    La question de la famille se pose parce que nous sommes des esprits incarnés. Je ne sais pas s’il y a un esprit de famille qui unit les anges et les archanges, mais si c’était le cas, ce devrait être très différent de ce que nous vivons. Les animaux présentent certains phénomènes qui ressemblent à ce que nous vivons dans nos familles mais avec une énorme différence, car nous vivons les réalités de la famille en tant qu’esprits incarnés : le corps et l’esprit  -le corps aussi- font partie de notre destinée. Si nous étions de purs esprits, la famille n’existerait pas : il y aurait des affinités purement spirituelles entre nous.

    Le corps est une réalité extraordinaire et, pour en parler, l’Eglise est particulièrement  bien outillée par la révélation biblique. D’abord parce que, dans l’ensemble de l’univers physique, le corps humain est ce qu’il y a de plus prestigieux, le corps c’est le cheval de Troie de l’esprit à l’intérieur du cosmos, c’est par là que l’esprit s’introduit dans la matière. Le corps est un merveilleux instrument de communication, de production. On peut travailler avec son corps, communiquer avec son corps. Avec la main on peut communiquer la colère, la vengeance, l’amitié, la tendresse. On peut communiquer tant de choses par les mimiques, les gestes. Sans oublier ces extraordinaires cordes vocales humaines qui nous permettent de produire des sons articulés qui abritent du sens : c’est un phénomène infiniment plus complexe que le roucoulement des oiseaux, le gazouillis des pinsons ou le grognement des porcs. C’est un instrument de communication exceptionnel. Il y a tout un langage du corps qui est une pure merveille.

    La sexualité fait partie de ce langage avec une dimension tout à fait unique dans la sexualité animale et végétale. Je ne suis pas biologiste mais je pense que l’espèce humaine est la seule où la rencontre sexuelle peut se faire visage contre visage. Il y a dans l’agencement même de la complémentarité de l’homme et de la femme la promesse d’une union interpersonnellevisage contre visage et, en même temps, un langage de la sexualité qui est en même temps un langage qui signifie la procréation. Car la sexualité humaine, ou la sexualité animale, est organisée comme un laboratoire riche en ressources pour permettre la transmission de la vie, qui fait partie du langage objectif de la sexualité. Sans la dimension sexuelle de notre corps, il n’y aurait pas ce phénomène merveilleux de la famille. Mais cette dimension s’accompagne d’une part d’obscurité, comme tout notre corps.

    Notre corps est un instrument d’action performant. C’est aussi un instrument et un lieu de passion. Le corps nous expose à la souffrance. Il est vulnérable : il fleurit, il s’épanouit, il vieillit, il se déglingue, il s’en va, il périt. Toute chair est comme l’herbe des champs, disait déjà le prophète Isaïe. Le corps  nous expose à la violence, à la souffrance, à la maladie. Il est aussi un lien d’opacité. Dans la plus agréable union, tu seras toi, je serai moi et nous ne serons jamais un. Il y aura toujours le mur infranchissable de notre corporéitéLes esprits peuvent fusionner, les corps pas totalement. La sexualité humaine est une promesse de plaisir, de joie, de bonheur, de vie mais elle est aussi habitée par de l’aveuglement, de la sauvagerie, de la brutalité. Elle est un lieu de plaisir, de joie, de fécondité  mais aussi de souffrance, de domination, d’exploitation et de mort. Il y a une ambigüité dans la sexualité comme dans le corps.

    La foi chrétienne est particulièrement douée pour prendre la mesure de la grandeur et de la fragilité du corps

    La foi chrétienne est  particulièrement douée pour prendre la mesure de la grandeur et de la fragilité du corps.

    Témoins de sa grandeur, nous sommes, avec le judaïsme -pour une part aussi l’islam, je pense- une religion du corps.  Mais il n’y a aucune philosophie, ni aucune religion autre que le christianisme qui ait osé penser, sur base de faits qui se sont inscrits dans l’histoire, qu’il y a un corps humain  qui est celui d’une personne divine, qui est le corps de Dieu : le Corps de Jésus qui est maintenant encore  et plus que jamais, le corps d’une personne divine.

    Et nous vénérons une femme qui a mis Dieu au monde : elle n’a pas mis au monde la divinité, mais elle a mis au monde Quelqu’un qui est Dieu, parce qu’elle est une femme et qu’elle a un corps.

    Le salut du monde s’est joué sur la croix, dans le corps humilié, dépouillé, blessé, outragé, crucifié de Jésus et du corps ressuscité qui a traversé la mort et inauguré un monde nouveau où le corps n’a plus la pesanteur qu’il a maintenant : il n’est plus voué à la mort comme il l’est présentement.

    Et nous pensons que cette réalité, le corps humain de Jésus, crucifié, ressuscité, qui traverse la mort, qui inaugure un monde nouveau, est parmi nous. Ce matin, j’ai célébré l’eucharistie : eh bien, la croix de Jésus ressuscité était là, présente et quand nous communion au corps de Jésus, nous communions, nous qui allons mourir dans quelques temps, à la vie impérissable du Ressuscité et nous croyons non seulement en la résurrection de Jésus, à sa présence dans la parole de Dieu et dans l’eucharistie mais nous croyons que nous-mêmes nous allons ressusciter.

    Enfin, je dis nous, mais il y a des enquêtes qui montrent qu’il y a une majorité de catholiques qui n’y croient pas vraiment, qui croient que notre corps va se dissoudre en pourriture, en poussière ou en cendre mais qu’après cela, c’est fini. Il y a peut-être bien l’âme qui subsiste mais le corps, lui, est envoyé à la poubelle pour toujours.  Or le Credo se termine par ces mots : je crois à la résurrection des morts -ou de la chair- et à la vie éternelle. Bien sûr, cette carcasse va périr et se dissoudre dans quelques temps mais Dieu, c’est ce que nous promet Jésus et il y a des raisons de croire à ses promesses, va recréer nos corps : nous serons recrées dans notre être corporel, un corps plus beau encore, plus performant et plus durable que le corps présent.

    Il y a des pisse-vinaigres partout : je sais bien qu’à certaines  périodes de l’histoire, des théologiens et même des Pères de l’Eglise ont parlé un peu négativement du corps, en raison de l’opacité présente du corps. Nous ne sommes plus au paradis terrestre, pour évoquer la condition originelle de la création, avant le big bang etc. ni au paradis céleste où la vie est impérissable. Nous sommes dans l’entre-deux de cet univers où, comme dit saint Paul, nous gémissons dans l’attente de la pleine rédemption de notre corps et nous sommes encore, comme toute la création, asservis à l’esclavage de la corruption, comme Paul dit dans la Lettre aux Romains, chapitre 8e, versets 18 et suivants. Mais, ceci étant, nous jetons un regard  positif -exceptionnel dans l’histoire humaine- sur la destinée du corps humain.

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