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Belgique - Page 272

  • Lancement d'un "GPS" des horaires et lieux de célébrations catholiques en Belgique francophone

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    Communiqué de presse

    www.egliseinfo.be
    Lancement du ‘GPS’ des horaires et lieux 
    de célébrations catholiques en Belgique francophone

     

    Liège, Belgique. Ce jeudi 10 avril 2014, le site internet www.egliseinfo.be a été mis en ligne. Plateforme interactive inédite en Belgique, elle permet d’une part aux paroisses catholiques de communiquer et de maintenir à jour facilement les informations sur les lieux et les horaires des célébrations. D’autre part, chacun peut les géolocaliser en 2 clics via internet, sur tablette ou smartphone. En effet, l’intégration de la technologie GPS permet par exemple de trouver la célébration la plus proche en temps et en distance. Ce projet a été initié par des chrétiens laïcs en septembre 2013.

     

    L’initiateur du projet, Jacques Galloy, dit : « actuellement, plus de 20 unités pastorales pilotes représentant 200 clochers sont déjà accessibles et le plus souvent gérés par des webmasters paroissiaux bénévoles. Cela représente 10% de pénétration en Belgique francophone et le but est d’atteindre 65% avant Noël, notamment en nouant bientôt des partenariats avec des diocèses. En termes de communication, c’est en effet un peu l’Eglise 2.0.» 

     

    Alain Tiri, le webmaster, explique : « Le site belge www.egliseinfo.be est lié au moteur technologique de géolocalisation développé par la Conférence des Evêques de France (« CEF »), moteur sélectionné après une étude de marché approfondie sur une dizaine d’applications similaires dans le monde. »

     

    La mise en ligne du site s’est faite en présence des promoteurs, du représentant du CEF, Patrice de Saint Steban et du curé-doyen de Liège centre, le chanoine Eric de Beukelaer, en tant que première paroisse pilote. Le lancement a eu lieu à Liège, à l’ombre de l’église St Jacques, d’où sont partis, depuis des siècles, des marcheurs qui suivent le chemin…

  • Semaine Sainte et Pâques 2014 à l'église du Saint-Sacrement à Liège

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    LA SEMAINE SAINTE

    ET

    LA FÊTE DE PÂQUES 2014  

    memling semaine sainte.jpg 

     A L’EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d’Avroy, 132 à Liège

    Liturgies traditionnelles

    chants grégoriens, ambrosiens et mozarabes, motets classiques

    Le 13 avril  Dimanche des Rameaux

    09h45 : bénédiction du buis, distribution et procession  suivies de la grand’messe chantée en grégorien (latin, missel de 1962). Propre de la messe "Domine, ne longe". Kyriale XVII.  Psalmodie de la Passion selon saint Matthieu. Motets classiques et orgue.

    11h15 : bénédiction et distribution du buis bénit suivies de la messe en français (missel de 1970). Lecture de la Passion selon saint Matthieu. Chants grégoriens, violoncelle et orgue.

    Le 15 avril : Mardi-Saint

    De 17h00 à 19h00 : confessions pascales et adoration du Saint-Sacrement exposé. Vêpres grégoriennes à 17h00, chapelet à 18h00, salut et bénédiction finale à 18h45.

    Le 17 avril : Jeudi-Saint

    20h00 : messe de la dernière Cène (missel de 1970). Chants français,  grégoriens, ambrosiens et mozarabes. Translation des Saintes-Espèces au Reposoir. Hymne « Pange lingua ». Adoration et bénédiction du Saint-Sacrement. «Tantum ergo » liégeois.

    Le 18 avril : Vendredi-Saint

    15h00 : Chemin de la Croix : méditation (abbés Cl. Germeau et A. Arimont) des quatorze stations. Chants grégoriens : hymne « Crux fidelis », antiennes « Adoramus Te » et « Salvator mundi ».

    Le 19 avril : Samedi-Saint

    20h00 : vigile pascale et messe de la Résurrection (français, missel de 1970)

    Liturgie de la lumière (bénédiction du feu nouveau, procession des cierges, chant de l’ « Exultet », Lectures et  Liturgie de l’eau (bénédiction de l’eau, renouvelle­ment des promesses de baptême, aspersion et bénédic­tion des fidèles). Eucharistie, suivie du chant des Laudes.

    Chants grégo­riens : litanie des saints, antienne « vidi aquam »,Ky­riale  et triple  alleluia de Pâques avec son antienne. Psalmodie du psaume 150: laudate Dominum.

    Le 20 avril : Dimanche de Pâques

    10h00 : grand’messe du jour de Pâques (latin, missel de 1962) chantée en grégo­rien. Kyriale « Lux et Origo ». Propre de la messe  « Resurrexi ». Hymne  « Lapis re­volutus est ». Motets classiques et orgue.

    11h15 : messe du jour de Pâques (français, missel de 1970). Chants français, grégo­riens, violoncelle et orgue. Après la com­munion , hymne  « O filii et filiae ».  

    Renseignements : tél. + 32(0)4.344.10.89 Courriel sursumcorda@skynet.be 

    Site web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

     

    Regard sur la croix et la gloire

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    Le regard porté sur le Christ ressuscité tout comme le regard porté sur le Christ en croix, nous incitent à penser : " le mal est ce qui n'aurait pas dû être ".  Semblablement, le regard porté sur le Christ en gloire nous invite à penser que le mal n'est pas lié métaphysiquement à la finitude de l'existence humaine.

    ∂ 

    Le regard porté sur le Christ glorifié nous enseigne plutôt, à mon sens, que le mal n'est pas lié à la finitude, puisque nous contemplons en Jésus glorifié une nature humaine qui reste toujours marquée par la finitude ; nous ne sommes ni des anges, ni des éléphants, ni des tulipes, nous sommes une nature humaine circonscrite, déterminée, nous ne sommes pas n'importe quoi, et Jésus ressuscité n'a pas perdu les contours qui déterminent la nature humaine. Et pourtant " le Christ ressuscité ne meurt plus, la mort n'a plus sur lui aucun pouvoir ", c'est une humanité qui n'est plus infectée par le mal.  Ce regard nous enseigne, me semble-t-il, la contingence du mal : le mal est ce qui aurait dû ne pas être, ce qui, espérons le, ne sera plus. A partir du Christ en gloire, nous espérons être délivrés du mal. Je sais que le problème demeure, il est lancinant, du mal qui semble irrécupérable, celui de Satan, celui des anges mauvais, celui des damnés ; mais nous espérons et nous prions chaque jour pour être libérés du mal, nous espérons un ciel nouveau, une terre nouvelle où il n'y aura plus ni pleurs, ni cris, ni deuil, ni mort, parce que l'ancien monde s'en sera allé. Donc, la contingence du mal laisse place à l'espérance eschatologique d'un univers réconcilié ; et, dans l'autre direction, la contingence du mal permet de penser - pourquoi pas ? - une existence humaine et un monde originellement intègre.

    Actuellement, la théologie manque de perspectives eschatologiques et cosmiques, et elle manque d'audace également dans la manière d'aborder le drame du mal.  Or, tout ce que la théologie écarte de son regard, de son champ de vision est, pour le meilleur et le plus souvent pour le pire, récupéré par d'autres visions du monde.  Quand les théologiens ne parlent plus du destin de l'individu au delà de la mort, qui va en parler sinon les spirites, les voyants et les adeptes des sciences occultes ? 

     ∂

    Dans ma vie de prêtre et de philosophe, théologien (tout cela avec beaucoup de guillemets), ce fut l'éblouissement quand il m'a été donné de mieux saisir, grâce, notamment, à Hans-Urs von Balthazar qu'avec la résurrection de Jésus a commencé un univers nouveau et que cet univers existe. 
    On perçoit aussitôt qu'il y a différents champs dans la profondeur du réel ; ce que nous expérimentons actuellement du réel n'est qu'une mince pellicule... 
    Comme disait Newman, le monde que nous percevons est la frange inférieure de la parure des anges, une formule poétique, sans doute, mais hautement significative: il y a une profondeur du réel que nous ne soupçonnons pas. 
    Je dois dire que cette appréhension du monde nouveau existant depuis Pâques réellement m'a aidé à accueillir avec prudence, mais quand même avec sympathie, toute une série de réalités dont la théologie généralement ne parle pas ou parle de manière gênée, par exemple le miracle.

     Est-ce que le miracle n'est pas une petite échappée, un petit clin d'œil adressé à l'ancien monde, comme dirait l'Apocalypse, par le nouveau ? 
    Les apparitions - je sais bien qu'il faut du discernement pour voir celles qui sont authentiques et celles qui ne sont que des créations purement humaines - les apparitions, celles qui sont reconnues, et celles qui peuvent encore l'être, ne sont-elles pas à l'intérieur de ce monde-ci, un regard qui s'ouvre vers nous à partir de la réalité du monde nouveau ?

     Et, soit dit en passant, ce qui fait la beauté de l'eucharistie qu'on célèbre chaque jour, c'est que l'eucharistie est à l'intérieur de ce monde la présence réelle et réalisante du monde nouveau. Chaque fois que nous célébrons l'eucharistie, nous débarquons en quelque sorte pour un temps dans ce qui est au-delà du temps, nous débarquons sur le sol ferme de l'éternité, un petit peu comme dans le dernier chapitre de l'évangile de Jean, les disciples qui sont sur les eaux mouvantes de l'existence terrestre débarquent sur le sol ferme où se tient le ressuscité qui leur a préparé la nourriture : " Venez déjeuner ".

     Extrait de la conférence donnée par Monseigneur Léonard à la réunion inaugurale du  Projet Nouveau Regard,  à l’abbaye bénédictine Saint-Paul de Wisques (Nord-Pas de Calais).

     

  • Rwanda : le pays où Dieu pleure peut-être encore

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    On commémore, ces jours-ci, le vingtième anniversaire de la tragédie rwandaise de 1994. Sans que la communauté internationale veuille ou puisse faire grand’chose, on a compté alors près huit cent mille morts, dans une guerre civile tournant au génocide déclenché en avril de cette année-là par le pouvoir hutu,  mais finalement gagnée trois mois plus tard par les Tutsis du front patriotique de Paul Kagame. Vingt ans après, les choses en sont toujours là : l’ordre règne à Kigali, sans qu’on puisse présumer d’une « revanche » possible. Mais nous sommes ici dans une séquence de l’histoire longue.

    Le mythe fondateur d’un ordre social

    rwanda_940x705.jpgDans un livre paru chez Fayard en 1983 (« Afrique, Afrique»), Omer Marchal, un ancien de l’Afrique belge, raconte cette légende : lorsqu’Imana, le Dieu qui fit le ciel et la terre, eût créé les mille collines rwandaises et les grands lacs qui les baignent, il en fut séduit au point de revenir doucement dans la nuit bleue constellée, caresser ce paysage d’éternel printemps qu’il avait si bien façonné.

    Un soir, alors que brillaient le croissant de la lune et Nyamuhiribona, l’Etoile du Berger, dans le silence à peine troublé par les grillons et les meuglements assourdis des vaches Inyambo aux longues cornes-lyres, Imana descendit de l’empyrée céleste pour confier une jarre de lait à chacun des trois ancêtres des « races » qui peuplent son pays préféré : Gatwa était le père des Batwa, Gahutu, celui des Bahutu et Gatutsi celui des Batutsi.

    A l’aube de cette nuit des temps, Il revint s’enquérir de son dépôt. Or, Gatura avait renversé le lait, dans son sommeil. Gahutu avait eu soif et l’avait bu. Seul Gatutsi veillait auprès de la jarre qui lui avait été confiée. « Tu n’aimes pas mon lait ? » lui dit Imana. « Si, Seigneur, mais je l’ai conservé pour Toi, répond-il, prends en bois ! ». Alors Dieu dit à Gatutsi : « Ganza ! », Règne !

    De la légende à l’histoire

    Vaches.jpgMaintenant que s’efface ou s’occulte dans la mémoire des Belges le temps où la région des grands lacs d’Afrique fut aussi la leur, je note, avec les miens, les souvenirs personnels et l’histoire mêlés que consignèrent, avec bien d’autres, Omer Marchal (« Pleure, Rwanda bien-aimé », Villance-en-Ardenne, 1994) et le prince Eugène de Ligne (« Africa », librairie générale, Bruxelles 1961) :

    La légende des jours anciens simplifie l’histoire. Celle-ci commence voici mille9327158.jpg ans lorsque, venus des confins du Nil, les premiers pasteurs batutsis, longues silhouettes félines drapées dans des toges blanches, installèrent leurs troupeaux de vaches pharaoniques sur les hauts-plateaux du Rwanda. « Seigneurs de l’Herbe », ils y construisirent une hiérarchie féodale, se mélangeant plus ou moins avec les Hutus et les Twas dans les lignages de douze ou treize clans génériques.

    Rwanda_20070011.jpgCar, à leur arrivée, le pays n’était pas vide : les pygmoïdes batwa y vivaient déjà de la chasse et de la cueillette à l’âge à l'âge néolithique, suivis, bien avant l’an mil, par les ancêtres du « Peuple de la Houe », les agriculteurs bahutu.

    Non sans abus, certes, ni ces cruautés inhérentes à la naturephoto27.jpg blessée de l’homme, une société s’organise ensuite autour de ce lieu fondamental : l’Umurenge – la Colline- avec son armée, l’Ingabo et ses guerriers Intore, dont les célèbres danses ressemblaient à des parades amoureuses, avec son artisanat, ses metiers, les abacuzi, les abashumba, les abagaragu…

    Protégé par son lignage, son chef d’armée, le chef des pâtures et celui des terres, leterrasse_en_cours.JPG paysan mène ses bêtes ou cultive l’Isambu, son champ. La plus petite Umurenge vit aussi sous un autre regard, celui du prince des nobles tutsis, le « Maître des Tambours », le mwami-roi représenté par les chefs locaux mais qui, lui-même, est loin d’être inaccessible. Le petit homme des collines peut monter jusqu’à lui. Et il en fut largement ainsi  jusqu’au sanglant avènement de « Démokarasi », un dieu femelle dont les blancs inspirèrent le culte au tournant des années soixante du siècle dernier.

    Comment en est on arrivé là ?

    En 1896, un explorateur allemand, le comte von Götzen, fit tirer quelques coups de feu par ses ascaris zanzibarites puis plaça le pays sous protectorat du Reich, sans le dire au Mwami Rwabagiri, qui le reçut après mille ruses.

    Au lendemain de la Grande Guerre, la Société des Nations transféra le mandat à la Belgique, qui s’était d’ailleurs emparé de Kigali dès 1916. L’administration belge, suivant en cela les principes du maréchal Lyautey au Maroc, ne détruisit pas l’organisation traditionnelle de la société : elle s’y superposa (comme au Congo) pour combattre les pratiques barbares et les abus féodaux, développer un réseau économique moderne mais aussi social, hospitalier, éducatif. Elle fut secondée en cela par l’Eglise et, singulièrement, les Pères Blancs d’Afrique qui convertirent alors le royaume au Dieu de Jésus-Christ : «  Que ton Tambour résonne » sur la terre comme au ciel, chantait autrefois le Notre-Père rwandais.

    rw03.jpgEn 1931, la reine-mère Kanjogera et le mwami Musinga Yuhi V, dont l’immoralité n’avait d’égal que les outrages qu’il fit subir aux missionnaires, furent relégués à Kamembe (Cyangugu), proche de la ville congolaise de Bukavu sur l’autre rive du lac Kivu (photo) et de la Ruzizi : les « tambours sacrés ont alors été remis à l’un de ses soixante fils, Charles Mutara III Rudahingwa,  dont l’éducation avait été prise en main par les « abapadri rudahigwa_baudoin (1).jpg».

    Une image me revient à l’esprit : en 1955, sur une route bordée d’eucalyptus, un géant noir aux yeux en amandes, le nez fin et droit, s’avance appuyé sur sa houlette au milieu de ses vassaux. Un grand pagne blanc drape son corps comme une toge et, de haut en bas, sa coiffe en crinière est rehaussée de poils de singe. C’est Charles Mutara, quarante cinq ans, qui accueille le jeune Roi Baudouin.

    Péché mortel 

    Charles n’a pas d’enfants et il meurt quatre ans plus tard, en juillet 1959, dans les bras de son médecin blanc qui vient de lui administrer une piqûre : « mortelle » diront alors de mauvaises langues tutsies pressées de mettre fin à la tutelle coloniale  avant que celle-ci ne remette le pouvoir, au nom de la démocratie, au parti des hutus largement majoritaire.

    Sur les lieux mêmes de l’inhumation du Mwami Mutara, les féodaux écartent  son frère Rwigmera, partisan modéré des réformes, et, sous les yeux médusés  du Résident Général Harroy, proclament mwami Kigeri V, un demi-frère, fils parfaitement obscur de Musinga.

    Les événements suivront alors leur pente fatale : le « Parmehutu » de Grégoire Kayibanda monte en graine, soutenu par le lobby de la démocratie chrétienne, les Pères Blancs de Monseigneur Perraudin et le Colonel Logiest, résident militaire spécial de 1959 à 1962

    Car, tout commence à la Toussaint rouge de 1959. Les Hutus brandissent l’Umhoro. Sur à1393866731913.jpg la noblesse. Les tutsis répliquent à coup de flèches. Premier bain de sang. La Tutelle impose les élections. « Pour manger le royaume » accusent les Tutsis regroupés au sein de l’Unar. De fait, ils ne sont pas 25% de la population et, au petit jeu « one man, one vote », ils n’ont aucune chance : ils le refusent. La cause est alors entendue. Le « Parmehutu » s’installe au pouvoir communal en juillet 1960, puis national en septembre 1961. Le Mwami est déchu. Le Rwanda sera donc une république dont l’indépendance est fêtée le 1er juillet 1962 : Kayibanda préside à ses destinées. A ses côté un nouvel ambassadeur : l’ancien résident belge Guy Logiest.

    L’apocalypse et après  

    kibeho_compund.jpgLe décor est ainsi planté pour l’exil ou la mort atroce, au gré des vagues sanglantes qui se succéderont pendant trente ans, pour aboutir au génocide déclenché par le meurtre du successeur de Kayibanda, Juvénal Habyiarimana, et la percée décisive du Front patriotique en 1994 : Interhamwe hutus contre Inkotanyi tutsis mais aussi tout un peuple sans défense. Deux millions de réfugiés, et plus d’un demi-million de morts au moins,  en quelques mois.

    Dans cette tragédie, l’Eglise elle-même fut  alors réduite au silence et sa hiérarchie décapitée avec le régime dont elle fut si (trop) proche, même si quelques étoiles scintillèrent dans la nuit.

    Quoi qu’on dise aujourd’hui, le Rwanda, terre catholique, a toujours (bien plus que deVierge_kibeho.jpg rééducations à la chinoise) un immense besoin sacramentel : celui du pardon et de la vraie réconciliation des âmes. A ce prix seulement, il deviendra une nation, l’Imbuga y’Inyiabutatu, le peuple des trois « races » qui ont fondé autrefois la terre des mille collines.

    En 1982 déjà, la Vierge Marie apparue de façon prémonitoire à Kibeho, lieu même d’épouvantables massacres en avril 1994, avait appelé au repentir et à la conversion des cœurs : un message que l’Eglise a authentifié en 2001. Il n’a nullement perdu son actualité.

    JPSC  

  • BXL, 8 avril : Schuman's Dream and the Future of Europe

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    Conference:

    “Schuman's Dream
    and the Future of Europe”

     

    By Dr Gary Wilton (former Archbishop of Canterbury's Representative to the EU), Jeff Fountain (Director of the Schuman Institute NL) and Victoria Martin de la Torre (Press Counsellor in the EU Parliament, author of Europe: A Leap into the Unknown). 

     

     

    Tuesday/Mardi  08.04.2014, 19:00

     

    It has been over sixty years since the Schuman Declaration was penned, and in light of the European elections, it is an appropriate time to reflect on the foundations and future of Europe. Come and join the conversation, as we delve into the influences surrounding the creation of Europe and the lasting impacts as we step into the future. 

     

    The Conference will be held in English and followed by a reception

  • Dimanche 6 avril 2014 : messe du dimanche de la Passion

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    4860-SanctVieuxbonDieu3.jpgNous entrons dans les jours de deuil où nous pleurons l’Époux. L’Église prend ses voiles de veuve. Le temps de la Passion est la troisième étape de la préparation pascale . Le Carême a été le temps de la conversion et du renouvellement de la vie spirituelle, le temps de la Passion (photo: Vieux Bon Dieu de Tancrémont) est spécialement consacré au souvenir des souffrances du Christ.

    Nous considérerons, dans le temps qui commence, le Christ, dans ses souffrances amères, comme l’Homme des douleurs ; nous pleurerons avec lui et nous compatirons à ses souffrances. Mais, en même temps, nous verrons en lui le vainqueur qui a triomphé sur le champ de bataille du Golgotha et nous serons vainqueurs avec lui ; nous verrons le Roi qui, sur le trône de la Croix, règne par ses souffrances, et nous règnerons avec lui en triomphant des souffrances de la vie ; nous considérerons le Grand-Prêtre qui entre dans le Saint des saints pour se sacrifier pour nous et nous invite à être prêtres avec lui dans l’abandon de notre vie.

    A l’Introït, nous voyons le Seigneur lutter comme au jardin des Oliviers. Il demande une décision judiciaire entre lui, d’une part, le peuple profane et l’homme mauvais et perfide (Judas), d’autre part.

    A l’Épître, nous voyons le divin Grand-Prêtre s’avancer vers l’autel de la Croix ; en versant son propre sang, il expie pour l’humanité, alors qu’il est lui-même sans péché.

    Le Graduel et le Trait sont les plaintes du Christ souffrant ; ces chants nous conduisent à la colonne de la flagellation (« Ils ont labouré sur mon dos, ils ont creusé de longs sillons ») ; ils nous conduisent à la Croix (« Tu m’élèveras au-dessus de ceux qui se sont levés contre moi ; sauve-moi de l’homme méchant (Judas)"...

    L’Évangile nous montre, de nouveau, notre Grand-Prêtre, le Christ, qui est innocent et éternel. Nous jetons encore un regard sur l’abîme de méchanceté de ses ennemis ; cependant, on voit briller la lumière de Pâques à travers la sombre scène : « Abraham s’est réjoui de voir mon jour (Pâques). »

    L’Offertoire est un chant de route avec la promesse de devenir sans tache, comme le divin Grand-Prêtre lui-même est innocent.

    L’antienne de Communion nous rappelle que l’Eucharistie est le mémorial de la mort du Christ : « C’est le corps qui sera livré pour vous, c’est le calice du Nouveau Testament dans mon sang, dit le Seigneur. Faites ceci, toutes les fois que vous prendrez (ce sacrement), en mémoire de moi ».

    Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique (sur le site « introïbo ad altare Dei)

    Aux vêpres du dimanche de la Passion, on chante aussi la célèbre hymne Vexilla Regis (Venance Fortunat,530-609)   :

    « Vexilla Regis prodeunt, fulget crucis mysterium, qua vita mortem pertulit et morte vitam protulit : les Etendards du Roi s’avancent, il resplendit le mystère de la Croix, sur laquelle la Vie a souffert la mort, et par la mort a produit la Vie… »

    On peut entendre cette hymne à l’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132) à la fin de la messe dominicale de 10h00, ce dimanche 6 avril 2014.

    JPSC

  • Monseigneur Harpigny s'adresse aux enseignants du cours de religion catholique

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    Monseigneur Guy HARPIGNY, évêque de Tournai mais aussi évêque référendaire pour les cours de religion catholique, s'est adressé, ce 2 avril 2014, aux enseignants qui donnent ce cours dans les établissements de la Fédération Wallonie-Bruxelles :

    Chères enseignantes, chers enseignants du cours de religion catholique, de la Fédération Wallonie-Bruxelles,

    Nous sommes à la veille des élections et, comme vous avez pu le percevoir dans les médias, les cours philosophiques font à nouveau débat et les programmes des partis envisagent différentes hypothèses pour l’avenir de nos cours. Peut-être avez-vous entendu également parler du décret «Titres et fonctions » qui a fait l’objet d’un accord pour les autres disciplines, mais qui est en suspens pour les cours de religion. Les chefs des cultes s’étaient mis d’accord pour faire en sorte que les cours de religion soient, avec leur spécificité propre, des cours à part entière. Cela signifie, entre autres, qu’il faut adopter pour ceux-ci un référentiel de compétences et une liste de titres et fonctions ayant les mêmes exigences que celles demandées pour les autres cours, tant sur le plan pédagogique que sur le plan de la formation théologique. Un groupe technique regroupant des représentants des cultes, des syndicats, des pouvoirs organisateurs et de l’administration s’est mis d’accord et a soumis, en même temps que les autres disciplines, un projet au monde politique pour qu’il soit traduit dans un texte décrétal. Si les choses avancent pour l’ensemble des disciplines, y compris pour le cours de morale, les cours de religion quant à eux font l’objet d’une discrimination : la proposition de décret concernant les titres et fonctions des cours de religion n’a pas passé le cap du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Si cette situation est regrettable pour la valorisation des cours philosophiques, elle n’est pas catastrophique dans le sens où l’ancienne liste des titres et fonctions reste la référence. Il n’y a donc pas de changement pour les enseignants en place ou en formation.

    Il me semble important que chacun prenne conscience des enjeux liés à ces débats sur l’avenir de nos cours et les conséquences que cela entraînerait pour les jeunes et la société.

    Les jeunes ont besoin d’être accueillis et accompagnés dans leur recherche de sens, d’être amenés à développer toutes les dimensions de leur personne, dont les dimensions affectives, émotionnelles, intellectuelles et sprirituelles.

    Nous sommes nombreux à nous opposer à l’idée que les convictions philosophiques et religieuses ne concerneraient que la vie privée. Nous restons donc convaincus que les religions ont leur place à l’école et qu’une prise en compte adéquate de celles-ci permet d’éviter le développement de communautarismes, voire d’intégrismes qui menaceraient la cohésion sociale. Nos cours restent tout à la fois des lieux d’éducation au religieux et du religieux.

    Beaucoup d’élèves apprécient les deux heures d’expression, de réflexion, d’écoute et de dialogue que constituent les cours de morale ou de religion. 

    L’orientation actuelle de notre cours permet l’acquisition de compétences bien définies et transparentes. Il n’a rien à voir avec un programme d’endoctrinement, mais, au contraire, il vise à renforcer les capacités critiques et la liberté des élèves et il collabore ainsi, avec les autres cours, à en faire des citoyens responsables.

    Votre travail n’est pas toujours reconnu à sa juste valeur, alors qu’il remplit un rôle essentiel pour le développement intégral des élèves, bien au-delà d’une vision utilitariste et économique. Cela fait de vous des enseignants à part entière et justifie pleinement votre place aux côté des autres acteurs de l’école. Vous n’en serez jamais assez remerciés. La qualité de votre cours reste le meilleur argument de sa défense. Chacun d’entre vous peut jouer un rôle pour dessiner l’avenir, par sa manière de communiquer sur son travail et sur les enjeux qu’il permet de rencontrer. Nous faisons le pari qu’ensemble nous pouvons nous orienter vers un avenir porteur d’espérance.

  • Une demande d'euthanasie représente une importante pression sur le libre choix de beaucoup d'autres personnes

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    Monseigneur Léonard s'est exprimé sur une extension de la loi sur l'euthanasie à l'occasion de la présentation d'un livre sur l'euthanasie intitulé "La boite de Pandore" de René Stockman.

    C'est à lire ICI

    Extrait :

    L'archevêque met également en garde contre une nouvelle extension de la loi sur l'euthanasie. "Que se passera-t-il si elle est acceptée dans le cas de personnes âgées fatiguées de la vie ou désirant ne pas être un fardeau pour leur entourage? Les médias présentent les demandeurs d'euthanasie comme des personnes généreuses, en citant à titre d'exemple un écrivain et un prix Nobel. Les personnes qui ne rendront pas leur dernier souffle à temps et discrètement seront-ils considérés comme des égoïstes?"

  • Civilisation : le mariage chrétien accomplit la personne humaine

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    Alors que le mariage est attaqué partout, et notamment par les législations des États, le Pape François a terminé le cycle de sa catéchèse sur les sacrements en évoquant, hier mercredi  lors de l’audience générale, le sacrement du mariage ...

    Le premier des deux synodes consacrés à la famille aura lieu à Rome en octobre prochain. A noter, dans cette perspective, la conférence qui sera donnée à l’église Saint-Jacques à Liège le lundi 26 mai prochain à 20 heures par Mgr Vincenzo Paglia, président du Conseil Pontifical pour la famille. Nous y reviendrons. JPSC

  • D'après les organisateurs, la "Marche Pour La Vie" aurait rassemblé 3500 personnes à Bruxelles

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    8MPV2014 (1).jpgCommuniqué de Marche pour la Vie :

    La "Marche Pour La Vie" rassemble 3500 personnes à Bruxelles

    Ce dimanche 30 mars, 3500 personnes se sont rassemblées au centre de Bruxelles à l'occasion de la 5ème "Marche pour la vie". En raison de la visite du président chinois à proximité des lieux, la police a d'abord reçu l'ordre d'empêcher tout déplacement des manifestants selon le parcours prévu, avant de laisser la marche parcourir un itinéraire réduit.

    Lancée en 2010, la "Marche Pour La Vie" s'oppose à l'avortement et revendique "qu'on respecte la vie des enfants dans le ventre de leur mère", demandant la mise en valeur de solutions différentes pour les mères en situation de grossesse non désirée, telles que l'adoption et le développement de mesures d'aide et d'information sur les alternatives possibles. Le mouvement a voulu mettre à l'honneur cette année le thème de la fin de vie, des soins palliatifs et de l'accompagnement des malades "jusqu'à leur mort naturelle", réaffirmant son rejet de l'euthanasie, considérée comme "un acte de mort, pas un acte thérapeutique". Les manifestants affichant le slogan "ni acharnement thérapeutique ni euthanasie", entendaient protester en particulier contre la nouvelle loi belge qui étend l'euthanasie aux mineurs.

    Les manifestants de la "Marche Pour La Vie" affirment vouloir alerter la population sur d'autres projets en cours, comme l'idée de la Ministre Laurette Onkelinx de permettre dans certains cas des euthanasies sans consentement du malade ou en cas de démence. Autre revendication portée par l'événement: le droit à l'objection de conscience pour tous les médecins et l'ensemble du personnel médical et paramédical. "Un État qui oblige à tuer sous peine de poursuites judiciaires perdrait toute sa légitimité", ont déclaré plusieurs intervenants assimilant l'euthanasie à une façon déguisée de tuer un malade et faisant également référence à l'avortement.

    "On est là pour faire voir au monde et à notre société, qu’on désire trouver des alternatives à l’avortement et à l’euthanasie." explique Maïté, étudiante en économie et porte-parole des organisateurs. 

    L'événement s'est déroulé à la date prévue malgré plusieurs menaces d'interdiction : après avoir déclaré la "Marche Pour La Vie" 2014 selon les formes un an à l'avance, les organisateurs ont été avertis il y a un mois par la Ville de Bruxelles que la marche ne pourrait pas avoir lieu à cause de la visite du Président chinois Xi Jinping. Mais coup de théâtre il y a quelques jours : la Ville de Bruxelles accepte une contre-manifestation organisée par la FGTB à la même heure, Place Poelaert, là où la "Marche Pour La Vie" devait se terminer. Cette contre-manifestation défendant "le droit à l'avortement" a rassemblé une bonne cinquantaine de personnes. Les manifestants "pro-vie" revendiquent quant à eux l'organisation d'un événement "de solidarité avec les plus faibles". Parmi les marcheurs, on notait la présence de l'archevêque Mgr Léonard, absent lors de l'édition précédents, ainsi que de plusieurs professeurs d'université.

  • Impressions d'un "Marcheur pour la Vie"

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    Alors que nos médias ne soufflent mot de ce rassemblement qui a eu lieu hier à Bruxelles, un participant nous confie ses impressions :

    "Nous devions être plus d’un millier, rassemblés sur l’esplanade du Mont des Arts, munis d’un ballon blanc, exhortés par de jeunes animateurs débordant d’enthousiasme et de spontanéité. La bonne nouvelle, c’est que ce public était largement constitué de représentants de la nouvelle génération et aussi de couples emmenant leur progéniture. Il y avait également des soutanes, des habits religieux, des « vétérans » du combat pour la Vie, et la présence courageuse de notre archevêque qui n’a pas craint de s’exprimer avec force et simplicité pour redire l’importance de ces mobilisations que d’autres projets de lois à venir rendront bien nécessaires. L’ambiance était bon enfant et conviviale : rien d’agressif ni d’excessif dans les comportements ou les slogans affichés ; beaucoup de bonne humeur sur des visages exprimant le simple plaisir d’être là, de se retrouver entre amis, de manifester sans détour un solide attachement à la Vie et au respect qui lui est dû, de refuser paisiblement mais résolument les dérives d’une société qui banalise l’élimination du petit d’homme en gestation et de l’être humain en fin de vie lorsque tout devient trop difficile… C’est dans ce climat que les manifestants se sont résignés sans mauvaise humeur à faire une marche symbolique de quelques centaines de mètres qui les a ramenés à leur point de départ. Telles étaient les limites imposées par la police chargée d’appliquer les restrictions justifiées par la présence dans la capitale du Président chinois qui a pourtant consacré son après-midi à visiter les pandas installés à Pairi Daiza. Hasard ou coïncidence : les organisateurs de la Marche pour la Vie avaient précisément placé cette manifestation sous le signe de ces sympathiques plantigrades qui lui ont conféré un caractère gentiment « bisounours ». Les ballons se sont envolés et nous nous sommes quittés en nous promettant de nous retrouver le 29 mars 2015 pour la prochaine Marche pour la Vie, s’il plaît à Dieu."

  • Liège, 18 avril (Vendredi Saint) : Chemin de Croix dans les rues

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    Suivi de : Office du vendredi saint à Saint-Jacques à 19h 30

    + temps libre pour les confessions jusque 21h 30

  • Le "Magnifique succès de la Marche Pour la Vie à Bruxelles"

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    ... le silence des médias n'en serait-il qu'une confirmation?
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    et le rendez-vous est déjà donné pour l'année prochaine:
    le 29 mars 2014!