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Belgique - Page 270

  • Université de Liège: une nouvelle conférence de l'Union des étudiants catholiques

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    Plus que deux jours pour s'inscrire...

    La prochaine rencontre du cycle de lunch-débats  organisé par l’Union des étudiants catholiques et le groupe "éthique sociale" à l’Université de Liège sur le thème « humanisme chrétien, travail et société », aura lieu  le mardi 29 avril 2014 à 18 heures.

     

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    Cette rencontre sera animée par le professeur Jacques Defourny (photo) sur le thème

    INNOVER POUR LE BIEN COMMUN :

    LA MONTÉE DES ENTREPRENEURS SOCIAUX

    Entreprise sociale, économie sociale, quels concepts pour quel impact dans la réalité du monde économique ?


    Le professeur Defourny, fondateur du Centre d’économie sociale de l’ULg - qui est un des plus importants centres de recherche de HEC-ULg - vient de lancer une académie pour entrepreneurs sociaux.

    La mentalité de l’entrepreneur social est aujourd’hui un exemple de la mentalité que devraient avoir tous les hommes et femmes d’entreprise : la recherche du bien commun. C’est-à-dire, qu'ils devraient tenir en compte dans l’exploitation d’une entreprise non seulement l’intérêt des actionnaires et des dirigeants et éventuellement des employés, mais aussi celui des fournisseurs, des clients et de l’environnement économique et social.

    C’est ce que le pape François demande explicitement dans son Exhortation apostolique « Evangelii Gaudium »  souhaitant l’avènement d’une « nouvelle mentalité politique et économique, qui aiderait à dépasser la dichotomie absolue entre économie et bien commun social.

    PROGRAMME
    Apéritif à 18h00

    Exposé suivi du lunch-débat de 18h15 à 20h30

    PAR JACQUES DEFOURNY
    Professeur ordinaire à HEC- Ecole de Gestion de l’Université de Liège (Département d’Economie), Directeur du Centre d’Economie Sociale de l’Université de Liège

    Le débat sera modéré par Jacques Zeegers, ancien Secrétaire général de l’Association Belge des Banques (ABB) et Chargé de cours à l’ICHEC (Institut des hautes études commerciales de Bruxelles).

    La rencontre se tient à la salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, place du XX août, 7, 1er étage (accès par la grande entrée : parcours fléché).

    Participation aux frais : 10 € (à régler sur place); 2 € pour les étudiants
    Inscription nécessaire trois jours ouvrables à l’avance (24 avril) :
    soit par téléphone : 04 344 10 89
    soit par email : info@ethiquesociale.org

    soit sur notre nouveau site internet :www.ethiquesociale.org

  • Quand la Société belge de Soins intensifs revendique le droit d'abréger la vie des patients

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    Suite aux prises de position de la Société belge de Soins intensifs (voir ici et ici), un ami médecin nous fait parvenir ses observations :

    Réponse à la position de la Société Belge de Soins Intensifs.

    Je suis profondément choqué et révolté par la prise de position de la Société Belge de Médecine-de-Soins-Intensifs, qui veut que ses membres s'arrogent le droit de tuer.

    Il ne s'agit pas d'arrêter des soins qui seraient déraisonnables ou relèveraient de l'« acharnement thérapeutique », il ne s'agit pas de débrancher des appareils maintenant artificiellement en vie un patient qui sans cela serait mort, il ne s'agit pas d'arbitrer entre soulagement de la douleur et l'abrègement de la vie, il s'agit purement et simplement de faire une injection létale « pour le bien du malade », adultes, enfants, et bébés.
    Il s'agit de faire cette injection létale sans aucun accord du patient, ni de sa famille, ni de ses proches, sur décision unilatérale du médecin agissant « en conscience » lorsque lui seul juge souverainement qu'une vie « ne vaut plus la peine d'être vécue » !! 
    Il s'agit même de faire cette injection mortelle contre l'accord du patient « les directives anticipées sont pires qu'inutiles ». Que ces directives puissent être un (bien faible) obstacle à la toute puissance médicale ne fait pas de doute.

    Les argumentations sont particulièrement foireuses, et relevant de l'enfumage idéologique. 
    Les techniques et méthodes existent pour soulager toute douleur, fut-ce au prix d'un obscurcissement de la conscience et éventuellement d'un raccourcissement secondaire de la vie, accepté mais non recherché. 
    Les ressources médicales sont toujours limitées. Si dans une unité de réanimation et soins intensif il y a toujours lieu pour le médecin de choisir le patient qui a le plus de chance de s'en sortir au mieux, faut-il pour cela « exécuter » la personne transférée au lieu de lui permettre de mourir « naturellement ». 
    Le cas échéant se trouvant dans une situation où il n'est plus à même de s'exprimer, un patient a-t-il le droit de dire auparavant, qu'il ne veut pas être,abruti de stupéfiants, neuroleptiques et calmants en tout genre. 
    Et si un patient n'a rien exprimé ou ne peut plus rien exprimer, pourquoi ne pas tenir compte de l'avis de la famille, de l'entourage, d'une personne de confiance, si ce n'est parce que cela risque d'être un frein à la toute puissance du médecin.

    L'éthique médicale est de soigner si possible, soulager toujours, tuer jamais. Ce n'est pas le rôle d'un médecin, mais celui d'un bourreau ou d'un exécuteur de donner la mort. Dans les pays où existent encore des exécutions capitales, ce n'est jamais un médecin qui tue sur ordre mais un exécutant qui exécute l’exécuté.

    Certes les avortement, les euthanasies, les infanticides et parricides existaient avant toute dépénalisation et existeront toujours. Mais au nom du principe de réalité et du confort moral des transgresseurs faut-il considérer que tout est acceptable ? Faut-il parce que le vol existe et qu'il est difficile de le contrôler le déclarer acceptable ? Ce qui est inacceptable c'est le relativisme moral d'une partie de la société occidentale, ou le profit justifie tout.

    John-Paul LUCAS

  • Qui veut faire taire Mgr Léonard et le P. Zanotti-Sorkine ?

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    A propos de http://www.belgicatho.be/archive/2014/04/22/christian-laporte-lance-un-brulot-contre-la-fraternite-des-s-5352683.html :

  • Le roi Albert et la reine Paola reçus au Vatican le 26 avril

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    Le roi Albert et la reine Paola de Belgique seront reçus par le pape François samedi prochain, 26 avril, annonce Radio Vatican.

    Le roi et la reine avaient été reçus par le pape Benoît XVI le 1er avril 2006, et par Jean-Paul II le 15 mai 1998. 
  • Christian Laporte lance un brûlot contre la Fraternité des Saints Apôtres

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    L’incontournable Christian Laporte sonne le tocsin dans un article entortillé que la « Libre » publie ce jour :

    « Voici deux semaines, l’abbé Daniel Alliët, curé de la paroisse du Béguinage au cœur de Bruxelles, était invité à rencontrer Mgr Léonard. Ayant cru que l’archevêque l’entretiendrait de son combat humanitaire aux côtés des Afghans qui, soit dit entre parenthèses, ont quitté le lieu du culte mais y trouvent toujours un lieu d’accueil en journée, il eut la surprise d’apprendre qu’il serait muté à la rentrée prochaine.

    Et qu’il quitterait le Béguinage pour la paroisse de St-Jean l’Evangéliste à Molenbeek où est cependant déjà active une communauté locale.

    Les "chouchous" de Léonard

    Daniel Alliët n’a cependant rien à se reprocher mais Mgr Léonard, dans le cadre de sa volonté de relancer l’Eglise au centre de Bruxelles a imaginé confier la paroisse du Béguinage à la Fraternité des Saints Apôtres et plus particulièrement à trois diacres qui seront encore ordonnés cette année.

    Un mouvement qui a le vent en poupe du côté de Marseille comme on le lira ci-dessous et qui a surtout séduit l’archevêque.

    Le curé du Béguinage refuse d’entrer dans la polémique mais ose espérer que la hiérarchie tiendra aussi compte du travail accompli avec ses amis dans cette paroisse. Et de rappeler la sympathie nourrie par Mgr Léonard pour ce combat difficile auquel il s’est lui-même identifié à diverses reprises en recevant des réfugiés à Noël et en participant à la marche des Afghans.

    Pour l’heure, une vraie mobilisation en vue du maintien de Daniel Alliët a été lancée par les réseaux sociaux et par voie de courriel.

    Le SOS de Johan Leman

    Avec entre autres, une prise de position très intéressante du P.Johan Leman dont on connaît l’engagement pour une Belgique multiculturelle, plus particulièrement à Bruxelles, lui qui joua un grand rôle lors de la mise sur pied d’un commissariat royal pour l’immigration comme chef de cabinet de Paula D’Hondt.

    Ce dernier, qui a aussi enseigné à la KU Leuven, rappelant le rôle très symbolique d’avoir une "Eglise des pauvres" au centre de Bruxelles dit ne pas comprendre que l’on repousserait cette attention pour les plus exclus de la société, de l’autre côté du canal de Bruxelles alors que le pape François demande précisément à ses ouailles d’en faire une priorité. Et de faire remarquer que si l’Eglise catholique de Belgique a encore quelque rayonnement dans les milieux notamment musulmans, c’est précisément en raison du travail accompli à l’église du Béguinage par l’abbé Alliët et ses amis…

    Le père Leman met aussi l’archevêque en garde contre les dégâts d’un transfert : "faire partir les exclus de l’église du Béguinage ne demande pas beaucoup de temps mais reconstruire un tel projet ailleurs ne s’impose pas à l’évidence"

    Du côté de l’archevêché, le porte-parole Jeroen Moens nous a précisé lundi qu’à ce stade aucune décision n’avait été prise. "L’équipe pastorale du Béguinage doit encore être reçue par l’évêque auxiliaire de Bruxelles, Mgr Kockerols. Quant aux prêtres de la Fraternité des Saints Apôtres, ils ne sont pas encore ordonnés. Je tiens aussi à rectifier l’information du ‘Soir’ selon laquelle le père Zanotti s’installerait aussi à Bruxelles. Ce n’est pas exact; il est et restera à Marseille…"

    Les drôles d'apôtres d'un communicateur hors-pair

    Surprenant : lorsqu’on évoque la Fraternité des Saints Apôtres lancée chez nous voici un an, beaucoup de sourcils se froncent autour de ce qui apparaît avoir surtout été une initiative personnelle de l’archevêque de Malines-Bruxelles.

    Mgr Léonard l’a en effet érigée en "association publique de fidèles cléricale" le dimanche 7 avril de l’an dernier…

    Selon nos informations, cette création unilatérale a créé un vrai malaise dans l’Eglise de Belgique à la fois en raison de la décision d’érection non concertée au sein des instances ecclésiales mais aussi à cause des statuts de ladite Fraternité et, enfin, de la personnalité du P. Michel-Marie Zanotti. Il s’agit d’un prêtre marseillais par rapport auquel plusieurs évêques français et non des moindres ont émis de sérieuses réserves auprès de leurs collègues belges pour un certain sectarisme.

    Plus encore : Mgr Rey, l’évêque de Toulon qui est loin d’être un progressiste a refusé de poursuivre la formation des séminaristes du P. Zanotti parce qu’ils n’obéissaient qu’à leur mentor et refusaient la discipline du séminaire diocésain !

    Cela dit, on reconnaît ci et là que le P. Zanotti ne manque pas de charisme et est un communicateur de grand talent. Mais est-il pour autant un bon conseiller pour des prêtres en devenir ?

    C’est là que d’aucuns se permettent de douter : il y a un réel danger de néocléricalisme et le risque de les voir développer un sentiment de supériorité dans l’exercice de leur apostolat. Bref, les évêques belges ne sont pas très enthousiastes, c’est un euphémisme, face à leur présence chez nous.

    Remplisseur d’églises

    Un avis non partagé par l’archevêque plutôt séduit par celui que "Le Figaro Littéraire" a surnommé "le Hussard du Christ". Il est vrai que ce prêtre en soutane a su rendre vie et visibilité à sa paroisse phocéenne qui fait le plein en permanence. Ses atouts ? Une liturgie de qualité, la beauté du lieu mais aussi une force de prédication très grande. Dont la diffusion ne se limite pas à sa seule paroisse : ses prédications font aussi le "buzz" sur le site delamoureneclats.fr. Tout un programme…

    Réf. Une Fraternité pour relancer l'Église bruxelloise (et tant pis pour le curé du Béguinage)

    « Drôles d’apôtres », « néocléricalisme »,« hussard », « sectarisme », « mises en garde », « malaise dans l’Eglise de Belgique »: bref,  les séminaristes du P. Zanotti-Sorkine (qui sont aussi ceux de Mgr Léonard) déplaisent à l’establishment postconciliaire, qui veut toute la place pour « sa » ligne ondoyante  et fait un gros appel du pied au sanhédrin des évêques contre les "remplisseurs d'église". Et quoi encore ? JPSC  

  • Vient de paraître : Vérité et Espérance/Pâque Nouvelle, 1er trimestre 2014

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    SOMMAIRE

    Editorial : La Croix, douloureuse et glorieuse  

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    Scalfari en remet une couche

    Les Antilles et Haïti auront leur cardinal

    Quand l’ONU entend rééduquer l’Eglise

    France : la mobilisation contre la « familiphobie » ne faiblit pas

    A Rome : consistoire sur la famille

    Ukraine : les images censurées par la presse occidentale

    Euthanasie des mineurs : l’enfant face au choix ?

    Culture de mort en Belgique : une première mondiale

    Fraternité des Saints-Apôtres : les trois premières ordinations

    Fête-Dieu 2014 : Liège renouera avec la grande procession 

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    Transfiguration et Crucifixion

    Allons d’un pas allègre vers la bienheureuse espérance

    « Le » roman catholique réédité  

     

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien sont reçus au compte IBAN:  BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

     

  • Euthanasie : maintenant que la loi est votée et signée...

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    Avec un peu de retard, nous relayons ici cette "opinion" du Père Charles Delhez parue dans La Libre le 8 avril dernier :

    Maintenant que la loi sur l'euthanasie est votée et signée…

  • La JOC belge n'est plus ni ouvrière ni chrétienne

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    51959_joc-belgique_440x260.jpgD’Anna Latron sur le site de l’hebdomadaire « La Vie » :

    “Notre nom correspond-il à la réalité ? À la JOC aujourd’hui ? À cette définition ? Après débats et votes, le Conseil National a répondu NON.” Ce questionnement, détaillé dans le dernier numéro de Red' Action, magazine trimestriel du mouvement, a abouti à une révolution sémantique: depuis le 15 février, la JOC belge ne signifie plus “Jeunesse ouvrière chrétienne” mais “Jeunes Organisés Combatifs”.

    Débat sur l'identité

    Fondée en 1925 par un prêtre belge, Joseph Léon Cardijn, la JOC voulait aider les jeunes ouvriers à faire le lien entre leur quotidien et le message de l’Evangile. Mais alors que la procédure en béatification du fondateur a été ouverte il y a quelques mois, le mouvement, s'est choisi un nouveau nom, plus en phase avec ses combats actuels.

    “Un enjeu important était aussi de pouvoir nous définir, non pas par ce que nous ne sommes pas, mais bien par ce que nous sommes,précise le magazine du mouvement. Il était clair qu’une grande partie des jeunes ne se retrouvaient pas dans les termes ‘’chrétien’’ et ‘’ouvrier’’.”

    Issus de milieux précarisés et sans emploi, beaucoup de membres ne se s’identifiaient plus à la référence ouvrière du mouvement. Quant à l’adjectif chrétien, il était perçu comme empêchant l’inclusion de Jocistes d’autres confessions.

    Le mouvement suit en cela le scoutisme belge qui, en 2012, a supprimé la référence à Dieu de sa loi scoute.

    “Depuis deux ans, les jeunes jocistes d'aujourd'hui ont décidé de mettre en place un long processus de réflexion sur l'identité de la JOC”, explique le mouvement dans un communiqué de presse. Un débat interne sous forme de questionnaires aux membres et de rencontres avec les militants historiques.

    Mise en lumière par ce nouveau nom, la combativité devient la principale valeur du mouvement dans un contexte de crise. “Les JOC cherchent à organiser tous ceux qui sont révoltés et veulent combattre toutes les formes d'oppressions causées notamment par le système capitaliste, précise le communiqué. Il ne s'agit pas juste de dénoncer les injustices que les jeunes vivent, mais aussi de lutter concrètement pour les abolir.”

    Une béatification remise en cause ?

    La décision de la JOC interpelle InfoCatho.be, un site d'information continue des médias catholiques belges. “Cette prise de distance des “Jeunes Organisés Combatifs” avec les valeurs de leur fondateur pourrait-elle remettre en cause la procédure en béatification de Joseph Cardijn ?” En effet, le tribunal ecclésiastique pour examiner les vertus, les mérites et l'enseignements de Mgr Cardijn a été installé en janvier dernier par Mgr Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles.

    “On pourrait estimer que les choses sont mal embarquées, analyse InfoCatho.beMais ce serait réducteur puisque une procédure en béatification a plus pour but d’évaluer les mérites spirituels de la personne que de juger les associations ou communautés qu’il a fondé. Même si les deux peuvent être liés.”

    Et le site d'évoquer l'exemple de l'ONG “Action Damien”, qui n’a pas hésité à prendre ses distances avec ses origines catholiques. Ce revirement n’a pas empêché la canonisation de son fondateur, le père Damien de Molokaï, apôtre des lépreux, en 2009.

    Réf. La JOC belge n'est plus ni ouvrière ni chrétienne

    Le Cardinal Joseph Cardijn, dont on instruit présentement le procès en béatification, doit se retourner dans sa tombe. Mais, pour le reste, que représente encore ce groupuscule gauchiste et qui se soucie même de ce que pourrait éventuellement en dire la  « plate bande » des évêques  belges (comme la surnommait déjà Mgr Léonard lors de son accession à l’épiscopat, en  1991) ? JPSC.

  • Semaine Sainte : se confesser

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    SEMAINE SAINTE

    ET

    FÊTE DE PÂQUES 2014 

    A L’EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d’Avroy, 132 à Liège 

    Le 15 avril 2014, Mardi-Saint

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    De 17h00 à 19h00 : confessions pascales et adoration du Saint-Sacrement exposé. Vêpres grégoriennes à 17h00, chapelet à 18h00, salut et bénédiction finale à 18h45.

     Renseignements : tél. + 32(0)4.344.10.89 Courriel sursumcorda@skynet.be

    Site web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

     

    Lu sur le site de « La Vie », sous la signature de Jean Mercier (extraits) :

    La Semaine sainte est généralement propice, chez de nombreux catholiques, à un passage par la confession avant la fête de Pâques. Le secret est total, les prêtres ne pouvant jamais révéler ce qui reste entre Dieu et les pénitents... S’ils se sont interdit de révéler des situations particulières, quelques prêtres ont accepté de nous éclairer sur des généralités.

    Au fond, que vient-on chercher dans la boîte obscure ? « C’est très ambigu, car la notion même de péché fait problème. Il n’est pas évident de discerner entre la culpabilité ressentie et le péché en tant que manquement à l’amour envers Dieu, les proches, soi-même, analyse un curé de la grande banlieue. Les gens viennent moins chercher le pardon divin que trouver un tiers qui va les aider à régler le problème qu’ils ont avec eux-même ou autrui. » Un autre prêtre confie sa perplexité : « Le péché n’est pas d’avouer que l’on a manqué au programme de perfection que l’on s’est fixé. Le saint n’est pas un parfait, mais celui qui, ayant péché, croit que le Christ est victorieux de son péché. Je suis là pour amener le pénitent à se tourner vers le Christ. »

    Parler de péché suppose aussi qu’on parle d’une conscience dûment éclairée par la loi de Dieu et s’opposant à elle, suggère un curé philosophe : « Cela suppose donc la prise en compte d’un ordre moral objectif... Et d’une transgression de cet ordre en pleine liberté de choix. Mais comment parler de liberté s’il n’existe pas la maîtrise de soi ? Les personnes incapables de maîtriser leurs pulsions ne veulent pas reconnaître leur péché. Cela pose l’enjeu de la responsabilité. Allez vous y retrouver ! »

     « Le travail de confesseur consiste à détacher la personne de son amour-propre pour la placer devant Dieu et son amour, explique ce confesseur blanchi sous le harnais. Car le péché est le refus de la dépendance amoureuse envers Dieu : on veut arriver à la fin à laquelle Dieu nous appelle, mais sans lui. C’est la volonté de toute puissance. » Comme une plaque photographique, le péché se « révèle » quand le pénitent prend conscience de l’amour de Dieu qu’il a blessé. « Notre sens du péché est directement liée à notre union au Christ. Plus on l’aime, plus on voit le mal qu’on commet. »



    Pour un autre curé de paroisse, le Mal existe, et il faut sortir d’une vision psychologisante du péché : « On a tendance à se prendre à tête, à nier la question du Malin, selon un confesseur expérimenté. L’idée qu’un esprit mauvais intervienne ne nous vient plus à l’idée. Dans les Evangiles, Jésus et les disciples chassent les esprits mauvais mais on réduit ça à des archaïsmes, comme si l’Evangile avait été écrite par des débiles. Or, pourtant, quand on s’est mis en rage, qu’on a été violent, on se demande après : mais qu’est ce qui m’a pris? Je n’étais plus moi-même ! Et bien, c’est un esprit mauvais qui nous a possédé l’espace d’un instant. Lorsque Jésus dit à Pierre : “Passe derrière moi Satan”. Jésus alerte son ami : “Attention, ce n’est pas toi qui parle !” Se laisse traverser par un l’esprit de Satan, ça nous arrive souvent en fait. Mais la présence du Malin est quelque chose qui n’est guère audible par les gens qui ont plus que le bac... C’est pour ça que des chrétiens n’ont parfois plus besoin de Jésus dans leur vie ! »



    Un confrère souhaiterait une approche plus objective de la faute : « Les gens ne savent pas faire leur examen de conscience autrement qu’en regard de leur culpabilité ! Je suis pour une approche qui consiste à se confronter aux dix commandements. Cela évite que les gens se focalisent sur un problème et qu’ils reviennent nous voir en disant : ma confession n’a pas marché, j’ai toujours le même souci ! Comme si on était des magiciens ! Cela ne sert à rien de se confesser si on ne s’engage pas dans un travail sur soi. C’est Dieu qui convertit les coeurs, mais pas sans que l’homme ne fasse son bout de chemin. Le confesseur ne juge pas une personne mais ses actes mauvais. Il faut donc ensuite que cette personne pose ensuite des actes bons. »

    



    

Dans une société éthiquement dérégulée s’affirme, notamment chez les jeunes, une attente forte de repères entre le bien et le mal, comme en témoigne ce prêtre : « Un jeune de 19 ans, qui avait poussé sa copine à avorter, m’a supplié de lui dire si c’était bien ou mal. Il était soulagé, et presque heureux, quand je lui ai dit que c’était mal ! Etre jugé est libérant, car je suis capable de me mesurer à mon acte. Il y a toujours en nous un bourreau qui nous tourmente avec notre faute. Or je ne suis pas ma faute. Par la confession, on vient s’entendre dire que Dieu nous décolle de notre faute. »

    Réf. Le péché a-t-il un genre ?

    JPSC

  • Lancement d'un "GPS" des horaires et lieux de célébrations catholiques en Belgique francophone

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    Communiqué de presse

    www.egliseinfo.be
    Lancement du ‘GPS’ des horaires et lieux 
    de célébrations catholiques en Belgique francophone

     

    Liège, Belgique. Ce jeudi 10 avril 2014, le site internet www.egliseinfo.be a été mis en ligne. Plateforme interactive inédite en Belgique, elle permet d’une part aux paroisses catholiques de communiquer et de maintenir à jour facilement les informations sur les lieux et les horaires des célébrations. D’autre part, chacun peut les géolocaliser en 2 clics via internet, sur tablette ou smartphone. En effet, l’intégration de la technologie GPS permet par exemple de trouver la célébration la plus proche en temps et en distance. Ce projet a été initié par des chrétiens laïcs en septembre 2013.

     

    L’initiateur du projet, Jacques Galloy, dit : « actuellement, plus de 20 unités pastorales pilotes représentant 200 clochers sont déjà accessibles et le plus souvent gérés par des webmasters paroissiaux bénévoles. Cela représente 10% de pénétration en Belgique francophone et le but est d’atteindre 65% avant Noël, notamment en nouant bientôt des partenariats avec des diocèses. En termes de communication, c’est en effet un peu l’Eglise 2.0.» 

     

    Alain Tiri, le webmaster, explique : « Le site belge www.egliseinfo.be est lié au moteur technologique de géolocalisation développé par la Conférence des Evêques de France (« CEF »), moteur sélectionné après une étude de marché approfondie sur une dizaine d’applications similaires dans le monde. »

     

    La mise en ligne du site s’est faite en présence des promoteurs, du représentant du CEF, Patrice de Saint Steban et du curé-doyen de Liège centre, le chanoine Eric de Beukelaer, en tant que première paroisse pilote. Le lancement a eu lieu à Liège, à l’ombre de l’église St Jacques, d’où sont partis, depuis des siècles, des marcheurs qui suivent le chemin…

  • Semaine Sainte et Pâques 2014 à l'église du Saint-Sacrement à Liège

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    LA SEMAINE SAINTE

    ET

    LA FÊTE DE PÂQUES 2014  

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     A L’EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d’Avroy, 132 à Liège

    Liturgies traditionnelles

    chants grégoriens, ambrosiens et mozarabes, motets classiques

    Le 13 avril  Dimanche des Rameaux

    09h45 : bénédiction du buis, distribution et procession  suivies de la grand’messe chantée en grégorien (latin, missel de 1962). Propre de la messe "Domine, ne longe". Kyriale XVII.  Psalmodie de la Passion selon saint Matthieu. Motets classiques et orgue.

    11h15 : bénédiction et distribution du buis bénit suivies de la messe en français (missel de 1970). Lecture de la Passion selon saint Matthieu. Chants grégoriens, violoncelle et orgue.

    Le 15 avril : Mardi-Saint

    De 17h00 à 19h00 : confessions pascales et adoration du Saint-Sacrement exposé. Vêpres grégoriennes à 17h00, chapelet à 18h00, salut et bénédiction finale à 18h45.

    Le 17 avril : Jeudi-Saint

    20h00 : messe de la dernière Cène (missel de 1970). Chants français,  grégoriens, ambrosiens et mozarabes. Translation des Saintes-Espèces au Reposoir. Hymne « Pange lingua ». Adoration et bénédiction du Saint-Sacrement. «Tantum ergo » liégeois.

    Le 18 avril : Vendredi-Saint

    15h00 : Chemin de la Croix : méditation (abbés Cl. Germeau et A. Arimont) des quatorze stations. Chants grégoriens : hymne « Crux fidelis », antiennes « Adoramus Te » et « Salvator mundi ».

    Le 19 avril : Samedi-Saint

    20h00 : vigile pascale et messe de la Résurrection (français, missel de 1970)

    Liturgie de la lumière (bénédiction du feu nouveau, procession des cierges, chant de l’ « Exultet », Lectures et  Liturgie de l’eau (bénédiction de l’eau, renouvelle­ment des promesses de baptême, aspersion et bénédic­tion des fidèles). Eucharistie, suivie du chant des Laudes.

    Chants grégo­riens : litanie des saints, antienne « vidi aquam »,Ky­riale  et triple  alleluia de Pâques avec son antienne. Psalmodie du psaume 150: laudate Dominum.

    Le 20 avril : Dimanche de Pâques

    10h00 : grand’messe du jour de Pâques (latin, missel de 1962) chantée en grégo­rien. Kyriale « Lux et Origo ». Propre de la messe  « Resurrexi ». Hymne  « Lapis re­volutus est ». Motets classiques et orgue.

    11h15 : messe du jour de Pâques (français, missel de 1970). Chants français, grégo­riens, violoncelle et orgue. Après la com­munion , hymne  « O filii et filiae ».  

    Renseignements : tél. + 32(0)4.344.10.89 Courriel sursumcorda@skynet.be 

    Site web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

     

    Regard sur la croix et la gloire

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    Le regard porté sur le Christ ressuscité tout comme le regard porté sur le Christ en croix, nous incitent à penser : " le mal est ce qui n'aurait pas dû être ".  Semblablement, le regard porté sur le Christ en gloire nous invite à penser que le mal n'est pas lié métaphysiquement à la finitude de l'existence humaine.

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    Le regard porté sur le Christ glorifié nous enseigne plutôt, à mon sens, que le mal n'est pas lié à la finitude, puisque nous contemplons en Jésus glorifié une nature humaine qui reste toujours marquée par la finitude ; nous ne sommes ni des anges, ni des éléphants, ni des tulipes, nous sommes une nature humaine circonscrite, déterminée, nous ne sommes pas n'importe quoi, et Jésus ressuscité n'a pas perdu les contours qui déterminent la nature humaine. Et pourtant " le Christ ressuscité ne meurt plus, la mort n'a plus sur lui aucun pouvoir ", c'est une humanité qui n'est plus infectée par le mal.  Ce regard nous enseigne, me semble-t-il, la contingence du mal : le mal est ce qui aurait dû ne pas être, ce qui, espérons le, ne sera plus. A partir du Christ en gloire, nous espérons être délivrés du mal. Je sais que le problème demeure, il est lancinant, du mal qui semble irrécupérable, celui de Satan, celui des anges mauvais, celui des damnés ; mais nous espérons et nous prions chaque jour pour être libérés du mal, nous espérons un ciel nouveau, une terre nouvelle où il n'y aura plus ni pleurs, ni cris, ni deuil, ni mort, parce que l'ancien monde s'en sera allé. Donc, la contingence du mal laisse place à l'espérance eschatologique d'un univers réconcilié ; et, dans l'autre direction, la contingence du mal permet de penser - pourquoi pas ? - une existence humaine et un monde originellement intègre.

    Actuellement, la théologie manque de perspectives eschatologiques et cosmiques, et elle manque d'audace également dans la manière d'aborder le drame du mal.  Or, tout ce que la théologie écarte de son regard, de son champ de vision est, pour le meilleur et le plus souvent pour le pire, récupéré par d'autres visions du monde.  Quand les théologiens ne parlent plus du destin de l'individu au delà de la mort, qui va en parler sinon les spirites, les voyants et les adeptes des sciences occultes ? 

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    Dans ma vie de prêtre et de philosophe, théologien (tout cela avec beaucoup de guillemets), ce fut l'éblouissement quand il m'a été donné de mieux saisir, grâce, notamment, à Hans-Urs von Balthazar qu'avec la résurrection de Jésus a commencé un univers nouveau et que cet univers existe. 
    On perçoit aussitôt qu'il y a différents champs dans la profondeur du réel ; ce que nous expérimentons actuellement du réel n'est qu'une mince pellicule... 
    Comme disait Newman, le monde que nous percevons est la frange inférieure de la parure des anges, une formule poétique, sans doute, mais hautement significative: il y a une profondeur du réel que nous ne soupçonnons pas. 
    Je dois dire que cette appréhension du monde nouveau existant depuis Pâques réellement m'a aidé à accueillir avec prudence, mais quand même avec sympathie, toute une série de réalités dont la théologie généralement ne parle pas ou parle de manière gênée, par exemple le miracle.

     Est-ce que le miracle n'est pas une petite échappée, un petit clin d'œil adressé à l'ancien monde, comme dirait l'Apocalypse, par le nouveau ? 
    Les apparitions - je sais bien qu'il faut du discernement pour voir celles qui sont authentiques et celles qui ne sont que des créations purement humaines - les apparitions, celles qui sont reconnues, et celles qui peuvent encore l'être, ne sont-elles pas à l'intérieur de ce monde-ci, un regard qui s'ouvre vers nous à partir de la réalité du monde nouveau ?

     Et, soit dit en passant, ce qui fait la beauté de l'eucharistie qu'on célèbre chaque jour, c'est que l'eucharistie est à l'intérieur de ce monde la présence réelle et réalisante du monde nouveau. Chaque fois que nous célébrons l'eucharistie, nous débarquons en quelque sorte pour un temps dans ce qui est au-delà du temps, nous débarquons sur le sol ferme de l'éternité, un petit peu comme dans le dernier chapitre de l'évangile de Jean, les disciples qui sont sur les eaux mouvantes de l'existence terrestre débarquent sur le sol ferme où se tient le ressuscité qui leur a préparé la nourriture : " Venez déjeuner ".

     Extrait de la conférence donnée par Monseigneur Léonard à la réunion inaugurale du  Projet Nouveau Regard,  à l’abbaye bénédictine Saint-Paul de Wisques (Nord-Pas de Calais).

     

  • Rwanda : le pays où Dieu pleure peut-être encore

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    On commémore, ces jours-ci, le vingtième anniversaire de la tragédie rwandaise de 1994. Sans que la communauté internationale veuille ou puisse faire grand’chose, on a compté alors près huit cent mille morts, dans une guerre civile tournant au génocide déclenché en avril de cette année-là par le pouvoir hutu,  mais finalement gagnée trois mois plus tard par les Tutsis du front patriotique de Paul Kagame. Vingt ans après, les choses en sont toujours là : l’ordre règne à Kigali, sans qu’on puisse présumer d’une « revanche » possible. Mais nous sommes ici dans une séquence de l’histoire longue.

    Le mythe fondateur d’un ordre social

    rwanda_940x705.jpgDans un livre paru chez Fayard en 1983 (« Afrique, Afrique»), Omer Marchal, un ancien de l’Afrique belge, raconte cette légende : lorsqu’Imana, le Dieu qui fit le ciel et la terre, eût créé les mille collines rwandaises et les grands lacs qui les baignent, il en fut séduit au point de revenir doucement dans la nuit bleue constellée, caresser ce paysage d’éternel printemps qu’il avait si bien façonné.

    Un soir, alors que brillaient le croissant de la lune et Nyamuhiribona, l’Etoile du Berger, dans le silence à peine troublé par les grillons et les meuglements assourdis des vaches Inyambo aux longues cornes-lyres, Imana descendit de l’empyrée céleste pour confier une jarre de lait à chacun des trois ancêtres des « races » qui peuplent son pays préféré : Gatwa était le père des Batwa, Gahutu, celui des Bahutu et Gatutsi celui des Batutsi.

    A l’aube de cette nuit des temps, Il revint s’enquérir de son dépôt. Or, Gatura avait renversé le lait, dans son sommeil. Gahutu avait eu soif et l’avait bu. Seul Gatutsi veillait auprès de la jarre qui lui avait été confiée. « Tu n’aimes pas mon lait ? » lui dit Imana. « Si, Seigneur, mais je l’ai conservé pour Toi, répond-il, prends en bois ! ». Alors Dieu dit à Gatutsi : « Ganza ! », Règne !

    De la légende à l’histoire

    Vaches.jpgMaintenant que s’efface ou s’occulte dans la mémoire des Belges le temps où la région des grands lacs d’Afrique fut aussi la leur, je note, avec les miens, les souvenirs personnels et l’histoire mêlés que consignèrent, avec bien d’autres, Omer Marchal (« Pleure, Rwanda bien-aimé », Villance-en-Ardenne, 1994) et le prince Eugène de Ligne (« Africa », librairie générale, Bruxelles 1961) :

    La légende des jours anciens simplifie l’histoire. Celle-ci commence voici mille9327158.jpg ans lorsque, venus des confins du Nil, les premiers pasteurs batutsis, longues silhouettes félines drapées dans des toges blanches, installèrent leurs troupeaux de vaches pharaoniques sur les hauts-plateaux du Rwanda. « Seigneurs de l’Herbe », ils y construisirent une hiérarchie féodale, se mélangeant plus ou moins avec les Hutus et les Twas dans les lignages de douze ou treize clans génériques.

    Rwanda_20070011.jpgCar, à leur arrivée, le pays n’était pas vide : les pygmoïdes batwa y vivaient déjà de la chasse et de la cueillette à l’âge à l'âge néolithique, suivis, bien avant l’an mil, par les ancêtres du « Peuple de la Houe », les agriculteurs bahutu.

    Non sans abus, certes, ni ces cruautés inhérentes à la naturephoto27.jpg blessée de l’homme, une société s’organise ensuite autour de ce lieu fondamental : l’Umurenge – la Colline- avec son armée, l’Ingabo et ses guerriers Intore, dont les célèbres danses ressemblaient à des parades amoureuses, avec son artisanat, ses metiers, les abacuzi, les abashumba, les abagaragu…

    Protégé par son lignage, son chef d’armée, le chef des pâtures et celui des terres, leterrasse_en_cours.JPG paysan mène ses bêtes ou cultive l’Isambu, son champ. La plus petite Umurenge vit aussi sous un autre regard, celui du prince des nobles tutsis, le « Maître des Tambours », le mwami-roi représenté par les chefs locaux mais qui, lui-même, est loin d’être inaccessible. Le petit homme des collines peut monter jusqu’à lui. Et il en fut largement ainsi  jusqu’au sanglant avènement de « Démokarasi », un dieu femelle dont les blancs inspirèrent le culte au tournant des années soixante du siècle dernier.

    Comment en est on arrivé là ?

    En 1896, un explorateur allemand, le comte von Götzen, fit tirer quelques coups de feu par ses ascaris zanzibarites puis plaça le pays sous protectorat du Reich, sans le dire au Mwami Rwabagiri, qui le reçut après mille ruses.

    Au lendemain de la Grande Guerre, la Société des Nations transféra le mandat à la Belgique, qui s’était d’ailleurs emparé de Kigali dès 1916. L’administration belge, suivant en cela les principes du maréchal Lyautey au Maroc, ne détruisit pas l’organisation traditionnelle de la société : elle s’y superposa (comme au Congo) pour combattre les pratiques barbares et les abus féodaux, développer un réseau économique moderne mais aussi social, hospitalier, éducatif. Elle fut secondée en cela par l’Eglise et, singulièrement, les Pères Blancs d’Afrique qui convertirent alors le royaume au Dieu de Jésus-Christ : «  Que ton Tambour résonne » sur la terre comme au ciel, chantait autrefois le Notre-Père rwandais.

    rw03.jpgEn 1931, la reine-mère Kanjogera et le mwami Musinga Yuhi V, dont l’immoralité n’avait d’égal que les outrages qu’il fit subir aux missionnaires, furent relégués à Kamembe (Cyangugu), proche de la ville congolaise de Bukavu sur l’autre rive du lac Kivu (photo) et de la Ruzizi : les « tambours sacrés ont alors été remis à l’un de ses soixante fils, Charles Mutara III Rudahingwa,  dont l’éducation avait été prise en main par les « abapadri rudahigwa_baudoin (1).jpg».

    Une image me revient à l’esprit : en 1955, sur une route bordée d’eucalyptus, un géant noir aux yeux en amandes, le nez fin et droit, s’avance appuyé sur sa houlette au milieu de ses vassaux. Un grand pagne blanc drape son corps comme une toge et, de haut en bas, sa coiffe en crinière est rehaussée de poils de singe. C’est Charles Mutara, quarante cinq ans, qui accueille le jeune Roi Baudouin.

    Péché mortel 

    Charles n’a pas d’enfants et il meurt quatre ans plus tard, en juillet 1959, dans les bras de son médecin blanc qui vient de lui administrer une piqûre : « mortelle » diront alors de mauvaises langues tutsies pressées de mettre fin à la tutelle coloniale  avant que celle-ci ne remette le pouvoir, au nom de la démocratie, au parti des hutus largement majoritaire.

    Sur les lieux mêmes de l’inhumation du Mwami Mutara, les féodaux écartent  son frère Rwigmera, partisan modéré des réformes, et, sous les yeux médusés  du Résident Général Harroy, proclament mwami Kigeri V, un demi-frère, fils parfaitement obscur de Musinga.

    Les événements suivront alors leur pente fatale : le « Parmehutu » de Grégoire Kayibanda monte en graine, soutenu par le lobby de la démocratie chrétienne, les Pères Blancs de Monseigneur Perraudin et le Colonel Logiest, résident militaire spécial de 1959 à 1962

    Car, tout commence à la Toussaint rouge de 1959. Les Hutus brandissent l’Umhoro. Sur à1393866731913.jpg la noblesse. Les tutsis répliquent à coup de flèches. Premier bain de sang. La Tutelle impose les élections. « Pour manger le royaume » accusent les Tutsis regroupés au sein de l’Unar. De fait, ils ne sont pas 25% de la population et, au petit jeu « one man, one vote », ils n’ont aucune chance : ils le refusent. La cause est alors entendue. Le « Parmehutu » s’installe au pouvoir communal en juillet 1960, puis national en septembre 1961. Le Mwami est déchu. Le Rwanda sera donc une république dont l’indépendance est fêtée le 1er juillet 1962 : Kayibanda préside à ses destinées. A ses côté un nouvel ambassadeur : l’ancien résident belge Guy Logiest.

    L’apocalypse et après  

    kibeho_compund.jpgLe décor est ainsi planté pour l’exil ou la mort atroce, au gré des vagues sanglantes qui se succéderont pendant trente ans, pour aboutir au génocide déclenché par le meurtre du successeur de Kayibanda, Juvénal Habyiarimana, et la percée décisive du Front patriotique en 1994 : Interhamwe hutus contre Inkotanyi tutsis mais aussi tout un peuple sans défense. Deux millions de réfugiés, et plus d’un demi-million de morts au moins,  en quelques mois.

    Dans cette tragédie, l’Eglise elle-même fut  alors réduite au silence et sa hiérarchie décapitée avec le régime dont elle fut si (trop) proche, même si quelques étoiles scintillèrent dans la nuit.

    Quoi qu’on dise aujourd’hui, le Rwanda, terre catholique, a toujours (bien plus que deVierge_kibeho.jpg rééducations à la chinoise) un immense besoin sacramentel : celui du pardon et de la vraie réconciliation des âmes. A ce prix seulement, il deviendra une nation, l’Imbuga y’Inyiabutatu, le peuple des trois « races » qui ont fondé autrefois la terre des mille collines.

    En 1982 déjà, la Vierge Marie apparue de façon prémonitoire à Kibeho, lieu même d’épouvantables massacres en avril 1994, avait appelé au repentir et à la conversion des cœurs : un message que l’Eglise a authentifié en 2001. Il n’a nullement perdu son actualité.

    JPSC