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conférences, spectacles, manifestations - Page 100

  • Liège (Université), mardi 17 mars : Le génocide des Arméniens par le Professeur B. Coulie

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    Mardi 17 mars, à 19h
    dans les locaux de l’Université de Liège
    (entrée place du XX août)
    Conférence du
    Professeur Bernard Coulie
    ancien recteur de l’UCL

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    "Le génocide des Arméniens.100 ans"
     
    Entrée gratuite
  • Une nouvelle guerre de religion ?

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    monseigneur-luc-ravel-eveque-aux-armees-hommage-ITELE-930620_scalewidth_300 (1).jpgConférence de Carême de Mgr Luc Ravel, évêque aux armées françaises, le 9 mars 2015, en la chapelle Notre Dame du Bon Secours à Paris : ce qui se passe actuellement, affirme-t-il, « ce n’est pas un choc de civilisations mais une nouvelle guerre de religion. Ce qui a pu laisser croire à un « choc des civilisations » tient à ce qu’il y a un choc idéologique inouï, un affrontement non pas entre l’Occident et l’Islam mais entre deux idéologies, l’une islamiste, religieusement dévoyée et l’autre laïciste, occidentalement détournée. Il se fait que la première est née en Islam et que la seconde provient de l’Occident ». Lu sur le site « Riposte catholique » :

    « Une nouvelle guerre de religion ? Quel drôle de titre pour une conférence de carême !

    Je ne suis ni sociologue, ni politologue, ni polémologue. La conférence de carême de ce soir participe néanmoins totalement de ma mission d’évêque. Un évêque ne parle pas que de Dieu et de l’Eglise mais aussi du monde.

    Le concile Vatican II l’explique très clairement et donne la méthode pour comprendre le monde : « Pour mener à bien cette tâche, l’Eglise a le devoir, à tout moment, de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l’Evangile, de telle sorte qu’elle puisse répondre, d’une manière adaptée à chaque génération, aux questions éternelles des hommes sur le sens de la vie présente et future et sur leurs relations réciproques. » (Gaudium et Spes, 4) Un peu plus loin, il ajoute : « … La foi, en effet, éclaire toutes choses d’une lumière nouvelle et nous fait connaître la volonté divine sur la vocation intégrale de l’homme, orientant ainsi l’esprit vers des solutions pleinement humaines. » (Gaudium et Spes, 11)

    La conférence de ce soir voudrait nous aider à remplir cette mission de l’Eglise aujourd’hui en France : scruter puis interpréter en vue de répondre aux questions éternelles de l’homme par des solutions pleinement humaines.

    1. Scruter : une nouvelle guerre de religion

    Observons attentivement le monde pour ne pas nous emballer sur des tigres de papiers ou des sous-évaluations d’événements pourtant considérables. Or, non seulement le monde est compliqué mais on redouble sa complexité par un langage déraisonnablement incorrect. Ainsi on nous retient de parler d’ « Islamisme » au motif que nous ferions des amalgames. Le français, jugé incapable de réfléchir par lui-même, ne serait-il plus capable que de faire des distinctions évidentes ! C’est irritant pour notre amour-propre. Mais ce qui est outrageant pour la raison, c’est que le discours, dans le même temps, nous explique que la laïcité est menacée. L’homme que je suis s’interroge : pourquoi la laïcité est-elle menacée si aucune religion n’est impliquée dans les attentats ?

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  • Quand Gabriel Ringlet et Corinne Van Oost, invités par le cdH, justifient le recours à l'euthanasie

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    Ce 9 mars, le cdH liégeois recevait Corinne VAN OOST et Gabriel RINGLET pour traiter des soins palliatifs et de l’euthanasie. En présence d’une centaine de personnes, et comme il fallait s’y attendre en l’absence d’un intervenant ayant un autre point de vue, les conférenciers, malgré une certaine prudence dans les propos, défendirent finalement l’euthanasie comme une bonne solution de fin de vie dans un certain nombre de cas. Madame VAN OOST exprima même l’idée que certains enfants devaient être respectés jusque dans cette extrémité : la loi belge d’extension de l’euthanasie aux mineurs est donc une bonne chose. Pour les personnes démentes, la question est un peu plus complexe et il faut encore approfondir la question. Monsieur l’abbé RINGLET est assez d’accord avec tout cela. Qui l’eut cru ?

    L’abbé RINGLET commença par exposer la position des évêques de France (qui serait quasi identique à celle des évêques belges) qui tient en quatre points : renforcer les solidarités, développer les soins palliatifs, éviter l’acharnement thérapeutique et refuser de donner la mort. L’abbé est d’accord avec tout cela « à 95´% ». L’ennui, c’est que dans les 5% qui font la différence, il y a l’essentiel : lui accepte que la mort soit donnée. Sur le ton de la confidence, il dira qu’en privé certains évêques admettent que l’on puisse se trouver « devant un mur » qui justifie l’euthanasie. Tout se laisse dire et comme il n’y avait pas d’évêque dans l’assemblée…

    Ne doutant de rien, l’abbé ira jusqu’à dire qu’en face d’impasses absolues, « en concordance avec l’Evangile (d’un libre penseur ?) et surtout avec les béatitudes », il doit accepter l’euthanasie.  Rien de moins !

    C’est l’abbé qui, avec son onctuosité coutumière, réserva pour l’assemblée le meilleur de lui-même. Il la gratifia d’un aphorisme sorti tout droit de sa morale romantique : « Une transgression fondamentale peut-être commise et ne pas la commettre serait une transgression plus grave encore ». Il accorda beaucoup d’attention aux rites de fin de vie : mettre une goutte de vin sur les lèvres du mourant, le caresser avec un parfum, lui murmurer une poésie à l’oreille. Mais d’une prière, de la dernière confession ou de la réception du saint viatique, pas un mot, bien entendu. Enfin, pour terminer en beauté, il exposa qu’il n’était pas possible de comprendre l’euthanasie si on n’avait pas compris la signification des dernières paroles du Christ à Gethsémani (sic) : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » On pouvait s’attendre à ce que ce cri soit celui de la personne euthanasiée, mais il n’en est rien. Par un renversement de la perspective, ces paroles sont celles de «  l’euthanasieur » se sentant abandonné de Dieu quand il commet ce crime ! Cela, c’est vrai…

  • Jeunesse et mariage : table ronde le mercredi 25 mars 2015 à 18h00 à l’Université de Liège (Place du 20 août, 7, 1er étage : salle des professeurs)

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    Pour s’inscrire au lunch débat du mercredi 25 mars à l’Ulg 

    Réservation nécessaire pour le 20 mars au plus tard via: 

     Tel. 04.344.10.89 

    ou courriel :

    info@ethiquesociale.org

    ou site web :

    http://www.ethiquesociale.org/conference/jeunesse-et-mariage/

     

    JPSC 

  • Paris: "Nouvelle évangélisation et liturgie", conférence du cardinal Sarah à l’église Saint-Eugène

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    Lu sur le site "riposte catholique":

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    "Il y avait plus de 200 personnes à l'église Saint-Eugène, pour écouter le cardinal Sarah, dont la conférence (jeudi soir) a surtout été l’expression d’un émouvant témoignage personnel. Dans la cadre de la présentation de son livre d’entretiens avec Nicolas Diat, Dieu ou rien(Fayard, 2015), le cardinal a parlé de sa foi et de son parcours, de la place de Dieu dans la vie du chrétien, de la liturgie et du mystère, de l’Église persécutée, mais aussi de la nécessaire réconciliation entre les catholiques… Ce compte-rendu ne prétend pas être exhaustif, mais essaye de restituer la tonalité de cette conférence intéressante.

    Le cardinal a d’abord rappelé sa jeunesse de chrétien en Guinée. Il a ainsi parlé avec attachement des missionnaires, de ces hommes qui lui ont transmis la foi. Il a souligné la régularité avec laquelle les spiritains fréquentaient Dieu (vie d’oraison, importance du bréviaire, etc.). « Dieu était vraiment au cœur de leur vie ». C’est grâce à eux que le cardinal a fait part de sa vocation sacerdotale. On sait que les spiritains jouèrent un grand rôle en Afrique; peut-être s’agit-il d’un clin d’œil du cardinal à d’éminentes figures de cette congrégation missionnaire…

    Le cardinal Sarah est allé au séminaire en Côte d’Ivoire, puis s’est rendu en France et eu Sénégal. Il a été ordonné prêtre le 20 juillet 1969. Il a été nommé évêque de Conakry par le pape Paul VI, ce qui fut l’occasion d’un long bras de fer entre le Saint-Siège et le gouvernement guinéen (le gouvernement étant communiste, et on se souviendra des persécutions de Sékou Touré). Les autorités guinéennes finirent par céder et Jean-Paul II confirma Mgr Sarah dans sa fonction épiscopale. Il a été secrétaire de la Congrégation pour l’Évangélisation des peuples, ce qui lui permit de voir évoluer l’Église, dans différents lieux et contextes.

     Le cardinal a rappelé l’importance des persécutions : « c’est quand l’Eglise est persécutée que l’Eglise vit son printemps. » Il a rappelé ces déportations, ces persécutions qui apparaissent déjà dans l’Ancien testament (déportation ordonnée par Nabuchodonosor). « C’est quand l’Église souffre qu’elle est belle. » Mais le cardinal constate que Dieu n’a plus sa place dans nos sociétés. Comme l’exprimait Nietzsche, Dieu est mort.

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  • BXL, 15 mars : Manifestation "Together in Peace"

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    Communiqué de presse

     Marche nationale

    « Together in Peace – Liberté et respect »

    Dimanche 15 mars 2015

    Dans une démarche de coopération unique, plus de 50 associations et institutions dans tout le pays se sont déjà déclarées partenaires de la marche nationale ‘Together in Peace’ qui se déroulera le dimanche 15 mars 2015.

    Cette marche est une réaction au climat de peur et de méfiance qui se développe en Belgique et en Europe suite aux attentats terroristes à Bruxelles, Paris et Copenhague et aux événements de Verviers.

    Pour la première fois à cette échelle en Belgique, les représentants officiels des différents cultes et de la laïcité ont mis en commun leurs forces pour organiser une action commune.

    Ensemble, ils appellent à une marche nationale à Bruxelles autour du slogan « Together in Peace – Liberté et Respect » le dimanche 15 mars 2015 à 14h.

    Cette initiative se veut une réaction citoyenne, un moment rassembleur pour toutes les personnes de bonne volonté, quelle que soit leur religion ou leur conviction. Ensemble, nous voulons dire ‘oui’ au vivre ensemble en paix, ‘oui’ à la liberté d’expression, de pensée, de conscience et de religion et ‘oui’ au respect de chaque personne quelle que soit sa croyance ou conviction.

    Le rassemblement se fera au ‘Mégaphone’, avenue de Stalingrad (près de la Gare du Midi) à 13h30. La marche débutera à 14h et passera devant différents lieux de cultes et de la laïcité qui symbolisent le pluralisme des convictions et des religions dans notre pays et en Europe. Elle se terminera à 16h30.

    Le Comité organisateur est composé de représentants officiels du christianisme, de l’islam, du judaïsme et de la laïcité. 

    Le secrétariat et la coordination pratique de l’événement sont assurés par la Communauté de Sant’Egidio, qui en septembre dernier avait organisé à Anvers la rencontre internationale ‘Peace is the Future’.

    Site internet: www.togetherinpeace.be

    Facebook: www.facebook.com/togetherinpeace2015

    Twitter: Hashtag #TogetherinPeace

  • Louvain-la-Neuve, 14 mars : 3ème Forum chrétien de la vie sociale

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    9 15 Accueil - Café
    9 45 Temps de méditation
    10 00 La terre vue du Ciel
    Introduction au Forum par Xavier Muller 
    10 30 L'Eglise vue du Ciel :
    "Allez vous aussi à ma vigne"

    Conférence d'Eric de Beukelaer (présentation ici)
    11 15 L'économie vue du Ciel :
    "Pour une économie du Jubilé"

    Conférence de Bruno Roche (présentation ici)
    12 00 Débat avec les conférenciers
    12 30 Lunch
    14 00 L'écologie vue du Ciel :
    "Pour une écologie humaine"
    Conférence de Dominique Vermersch (présentation ici)
    14 45 La société vue du Ciel :
    "Les pierres d'angles"
    Conférence de Chantal Delsol (présentation ici)
    Débat avec les conférenciers
    16 00 Pause-café
    16 30 Table ronde
    17 30 Conclusions du Forum
    18 00 Eucharistie à la chapelle de La Source

    Informations et inscriptions : http://www.forumsocialchretien.be/

  • Guerre liturgique, critique du Pape, Manif pour tous, islam et islamisme, grandeur de l’Afrique : un cardinal répond sans langue de buis

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    topic (19).jpgGuerre liturgique, critique du Pape, Manif pour tous, islam et islamisme, grandeur de l’Afrique : un cardinal répond sans langue de buis

    Interview d’Elisabeth de Baudouin pour « Aleteia »

    «  […] Présent à Paris durant quelques jours à l’occasion de la sortie de son livre Dieu ou rien, rédigé en collaboration avec l’écrivain Nicolas Diat, le nouveau préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements a répondu aux questions d’Aleteia.

    Éminence, dans votre livre Dieu ou rien, vous évoquez à plusieurs reprises la « guerre liturgique » qui divise les catholiques depuis plusieurs décennies. Guerre d’autant plus regrettable, dites-vous, que sur cette question, ils devraient être particulièrement unis. Comment sortir aujourd’hui de ces divisions et réunir tous les catholiques autour du culte rendu à Dieu ?

    Cardinal Robert Sarah : Le Concile Vatican II n’a jamais demandé de rejeter le passé et d’abandonner la messe de saint Pie V, qui a engendré de nombreux saints, ni même de laisser le latin. Mais il faut en même temps promouvoir la réforme liturgique voulue par le Concile lui-même. La liturgie est le lieu donné pour rencontrer Dieu face-à-face, Lui apporter toute notre vie, notre travail ; et faire de tout cela une offrande à sa gloire. On ne peut pas célébrer la liturgie en nous armant : en portant sur nos épaules un armement de haine, de lutte, de rancœur. Jésus l’a dit Lui-même : « Avant de présenter ton offrande, va d’abord te réconcilier avec ton frère ». Dans ce « face-à-face » avec Dieu, notre cœur doit être pur, débarrassé de toute haine, de toute rancœur. Chacun doit éliminer de son cœur ce qui peut assombrir cette rencontre. Cela suppose que chacun soit respecté dans sa sensibilité.


    N’est-ce pas justement ce que Benoît XVI souhaitait ?

    Cardinal Sarah Oui, c’est le sens du motu proprio Summorum Pontificum (juillet 2007, ndlr). Benoît XVI a mis beaucoup d’énergie et d’espoir dans cette entreprise. Hélas, il n’a pas totalement réussi car les uns et les autres se sont « cramponnés » à leur rite en s’excluant mutuellement. Dans l’Église, chacun doit pouvoir célébrer selon sa sensibilité. C’est une des conditions de la réconciliation. Il faut aussi porter les gens à la beauté de la liturgie, à sa sacralité. L’Eucharistie n’est pas un « repas entre copains », c’est un mystère sacré. Si on la célèbre avec beauté et ferveur, on arrivera à une réconciliation, c’est évident. Toutefois, il ne faut pas oublier que c’est Dieu qui réconcilie, et cela va prendre du temps. 

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  • Liège, 28 mars : La Passion selon saint Jean de JS Bach

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  • LLN, 18 mars : Aimer en vérité : mission impossible ? avec l'abbé Grosjean (Padreblog)

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    Mercredi 18 mars de 20.00 à 22.30.

    Aimer en vérité : mission impossible ?

     
    L'Auberge des Bruyères, kot-à-projet de Louvain-la-Neuve, et la paroisse étudiante de ce même site universitaire, ont la chance d'accueillir l'abbé Grosjean, prêtre du diocèse de Versailles. Il donnera un témoignage franc et direct autour de l'amour, de la sexualité et de la vie affective. C'est l'occasion de redécouvrir ce message beau et fort de l'Eglise, au-delà des caricatures habituelles.

    L'abbé Pierre-Hervé Grosjean a été ordonné prêtre en 2004 pour le Diocèse de Versailles. Curé de la paroisse de Saint Cyr l'Ecole, aumônier de lycée, il accompagne beaucoup de jeunes dans le cadre du scoutisme, des aumôneries, mais aussi des universités d'Eté ' Acteurs d'Avenir ' qu'il a fondées avec une équipe d'étudiants. Il anime avec les abbés Amar et Seguin un blog désormais bien repéré de la ' cathosphère ' et même au delà : le Padreblog (http:/www.padreblog.fr/)
     
    Auditoire Agora 11, Place Agora, 19 - 1348 Louvain-La-Neuve
     
    Public: Tous publics

  • BXL, 31 mars : conférence-débat "La liberté d'expression et les religions"

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    Conférence-Débat 
    Panel Discussion 

     

     
    La liberté d`expression
    et les religions
      

    Freedom of Speech
    and Religions 



    Mardi/Tuesday 31.03.2015, 19:00 



    Participants :
    M. Albert Guigui, Grand Rabbin de Bruxelles / Chief Rabbi of Brussels

    M. Mohammed Jamouchi, Secrétaire Général - Religions for Peace /
    Secretary General - Religions for Peace

    Mgr Léon Lemmens, Evêque auxiliaire de Malines-Bruxelles/Brabant Flamand / Auxiliary bishop of Mechelen-Brussels/Flemish Brabant

    M. Roland Genson,
    Directeur SG Conseil de l`UE, Spécialiste des politiques UE relatives à la Liberté, la Sécurité et la Justice / Director SG Council of the EU, specialist in EU Policy on liberty, security and justice.

    Modérateur / Moderated by:
    M. Christian Laporte, Journaliste - La Libre Belgique, Responsable des pages Opinions-Debats-Ripostes / Journalist - La Libre Belgique, in charge of "Opinions - Débats - Ripostes"

     __________________________


    La liberté d’expression est considérée comme un des fondements de la démocratie, elle fait partie des droits fondamentaux de l’homme. Cependant ses limites sont l’objet de controverses, particulièrement suite aux événements survenus à Paris le 7 janvier 2015.

    Les uns favorisent la liberté d’expression comme l’antidote contre toutes les formes de totalitarisme. Les autres veulent protéger la liberté de religion et assurer le respect de tout ce qui peut être le plus intime et le plus sacré pour l’homme. Ce qui pour les uns est un blasphème, n’est pour les autres qu’un sain exercice de la liberté d’expression.

    La position de la Cour européenne des droits de l’homme s’inscrit dans une logique d’équilibre entre ces deux pôles. Mais comment trouver cet équilibre ? Une conciliation est-elle possible? Un large débat social est nécessaire pour trouver et assurer l’équilibre entre la liberté d’expression et le respect de la croyance d’autrui.

    Les conférenciers invités vont nous aider à réfléchir sur cette question.

    ________________________


    Freedom of expression is a fundamental human right and is considered to be one of the pillars of democracy. However its limits are a matter of controversy especially in the wake of the Paris events of January 7th 2015.

     

    Some see freedom of expression as the antidote to all forms of totalitarianism; others want to protect freedom of religion and to ensure respect for all that is most intimate and sacred to the human person. What is blasphemy for some is for others no more than a healthy exercise of freedom of expression.


    The position taken by the European Court of Human Rights is based on an equilibrium between these two poles. But how to find that equilibrium? Is a reconciliation possible?  A wide-ranging social debate is necessary to find and guarantee an equilibrium between freedom of expression and respect for the beliefs held by others.

     

    The invited speakers will help us to reflect on this question.


    La conférence aura lieu en français avec l`interprétation simultanée vers l`anglais.
    The conference will be held in French with simultaneous translation into English. 

     

    address is:

    Chapel for Europe - Chapelle de la Résurrection

    Rue Van Maerlant 22-24

    Bruxelles 1040

    Belgium

  • Monseigneur Léonard à l'Université de Liège: enjeux des synodes sur la famille

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    SYNODE SUR LA FAMILLE : ECHOS ET PERSPECTIVES

    Compte rendu du lunch débat avec Monseigneur André Joseph LÉONARD

    Archevêque de Malines-Bruxelles,

    membre du Synode extraordinaire sur la famille

    à l'Université de Liège, salle des Professeurs, mercredi 28 janvier 2015

    IMG_6910.JPGLe mercredi 28 janvier dernier, Mgr André-Joseph Léonard, Archevêque de Malines-Bruxelles était l’invité d’un lunch-débat organisé à l’Université de Liège par l’Union des étudiants catholiques de Liège et le Groupe éthique sociale, associés au forum de conférences Calpurnia. Le thème de son exposé portait sur les enjeux du synode extraordinaire des évêques réunis à Rome du 5 au 19 octobre 2014. Il s’inscrit dans le cadre d’un cycle de rencontres intitulé « La Famille : solution ou problème". Voici la transcription des propos de l’orateur (les intertitres et les italiques sont de notre fait) :

     

    LA CONFÉRENCEIMG_6904.JPG 

    IMG_6903.JPG 

    téléchargement (6).jpgtéléchargement (2).jpg

    « Je vais peut-être vous décevoir : malgré le titre annoncé de ma conférence je ne parlerai pas beaucoup du synode sur la famille, ni passé, ni futur.  S’agissant du synode passé, on trouve facilement sur internet les 58 paragraphes du rapport final que sert maintenant de lineamenta pour une consultation qui va se faire à tous les niveaux afin de produire l’ instrument de travail  du synode futur d’octobre 2015 et il est difficile de parler de celui-ci maintenant. Si, tout à l’heure, vous m’y invitez ou si vous m’y contraignez, je pourrai parler un peu de ce qui s’est passé au synode extraordinaire d’octobre 2014, mais je pense que le plus important est dit dans les 58 propositions finales de celui-ci.

    Il m’est difficile de vous parler des enjeux, des joies, des épreuves, des peines  de la famille -car c’est là l’objet de ma conférence- sur base de ces courts paragraphes. Par nature, par instinct, je préfère me situer dans un contexte plus large et plus structuré.

    La question de la famille se pose parce que nous sommes des esprits incarnés

    La question de la famille se pose parce que nous sommes des esprits incarnés. Je ne sais pas s’il y a un esprit de famille qui unit les anges et les archanges, mais si c’était le cas, ce devrait être très différent de ce que nous vivons. Les animaux présentent certains phénomènes qui ressemblent à ce que nous vivons dans nos familles mais avec une énorme différence, car nous vivons les réalités de la famille en tant qu’esprits incarnés : le corps et l’esprit  -le corps aussi- font partie de notre destinée. Si nous étions de purs esprits, la famille n’existerait pas : il y aurait des affinités purement spirituelles entre nous.

    Le corps est une réalité extraordinaire et, pour en parler, l’Eglise est particulièrement  bien outillée par la révélation biblique. D’abord parce que, dans l’ensemble de l’univers physique, le corps humain est ce qu’il y a de plus prestigieux, le corps c’est le cheval de Troie de l’esprit à l’intérieur du cosmos, c’est par là que l’esprit s’introduit dans la matière. Le corps est un merveilleux instrument de communication, de production. On peut travailler avec son corps, communiquer avec son corps. Avec la main on peut communiquer la colère, la vengeance, l’amitié, la tendresse. On peut communiquer tant de choses par les mimiques, les gestes. Sans oublier ces extraordinaires cordes vocales humaines qui nous permettent de produire des sons articulés qui abritent du sens : c’est un phénomène infiniment plus complexe que le roucoulement des oiseaux, le gazouillis des pinsons ou le grognement des porcs. C’est un instrument de communication exceptionnel. Il y a tout un langage du corps qui est une pure merveille.

    La sexualité fait partie de ce langage avec une dimension tout à fait unique dans la sexualité animale et végétale. Je ne suis pas biologiste mais je pense que l’espèce humaine est la seule où la rencontre sexuelle peut se faire visage contre visage. Il y a dans l’agencement même de la complémentarité de l’homme et de la femme la promesse d’une union interpersonnellevisage contre visage et, en même temps, un langage de la sexualité qui est en même temps un langage qui signifie la procréation. Car la sexualité humaine, ou la sexualité animale, est organisée comme un laboratoire riche en ressources pour permettre la transmission de la vie, qui fait partie du langage objectif de la sexualité. Sans la dimension sexuelle de notre corps, il n’y aurait pas ce phénomène merveilleux de la famille. Mais cette dimension s’accompagne d’une part d’obscurité, comme tout notre corps.

    Notre corps est un instrument d’action performant. C’est aussi un instrument et un lieu de passion. Le corps nous expose à la souffrance. Il est vulnérable : il fleurit, il s’épanouit, il vieillit, il se déglingue, il s’en va, il périt. Toute chair est comme l’herbe des champs, disait déjà le prophète Isaïe. Le corps  nous expose à la violence, à la souffrance, à la maladie. Il est aussi un lien d’opacité. Dans la plus agréable union, tu seras toi, je serai moi et nous ne serons jamais un. Il y aura toujours le mur infranchissable de notre corporéitéLes esprits peuvent fusionner, les corps pas totalement. La sexualité humaine est une promesse de plaisir, de joie, de bonheur, de vie mais elle est aussi habitée par de l’aveuglement, de la sauvagerie, de la brutalité. Elle est un lieu de plaisir, de joie, de fécondité  mais aussi de souffrance, de domination, d’exploitation et de mort. Il y a une ambigüité dans la sexualité comme dans le corps.

    La foi chrétienne est particulièrement douée pour prendre la mesure de la grandeur et de la fragilité du corps

    La foi chrétienne est  particulièrement douée pour prendre la mesure de la grandeur et de la fragilité du corps.

    Témoins de sa grandeur, nous sommes, avec le judaïsme -pour une part aussi l’islam, je pense- une religion du corps.  Mais il n’y a aucune philosophie, ni aucune religion autre que le christianisme qui ait osé penser, sur base de faits qui se sont inscrits dans l’histoire, qu’il y a un corps humain  qui est celui d’une personne divine, qui est le corps de Dieu : le Corps de Jésus qui est maintenant encore  et plus que jamais, le corps d’une personne divine.

    Et nous vénérons une femme qui a mis Dieu au monde : elle n’a pas mis au monde la divinité, mais elle a mis au monde Quelqu’un qui est Dieu, parce qu’elle est une femme et qu’elle a un corps.

    Le salut du monde s’est joué sur la croix, dans le corps humilié, dépouillé, blessé, outragé, crucifié de Jésus et du corps ressuscité qui a traversé la mort et inauguré un monde nouveau où le corps n’a plus la pesanteur qu’il a maintenant : il n’est plus voué à la mort comme il l’est présentement.

    Et nous pensons que cette réalité, le corps humain de Jésus, crucifié, ressuscité, qui traverse la mort, qui inaugure un monde nouveau, est parmi nous. Ce matin, j’ai célébré l’eucharistie : eh bien, la croix de Jésus ressuscité était là, présente et quand nous communion au corps de Jésus, nous communions, nous qui allons mourir dans quelques temps, à la vie impérissable du Ressuscité et nous croyons non seulement en la résurrection de Jésus, à sa présence dans la parole de Dieu et dans l’eucharistie mais nous croyons que nous-mêmes nous allons ressusciter.

    Enfin, je dis nous, mais il y a des enquêtes qui montrent qu’il y a une majorité de catholiques qui n’y croient pas vraiment, qui croient que notre corps va se dissoudre en pourriture, en poussière ou en cendre mais qu’après cela, c’est fini. Il y a peut-être bien l’âme qui subsiste mais le corps, lui, est envoyé à la poubelle pour toujours.  Or le Credo se termine par ces mots : je crois à la résurrection des morts -ou de la chair- et à la vie éternelle. Bien sûr, cette carcasse va périr et se dissoudre dans quelques temps mais Dieu, c’est ce que nous promet Jésus et il y a des raisons de croire à ses promesses, va recréer nos corps : nous serons recrées dans notre être corporel, un corps plus beau encore, plus performant et plus durable que le corps présent.

    Il y a des pisse-vinaigres partout : je sais bien qu’à certaines  périodes de l’histoire, des théologiens et même des Pères de l’Eglise ont parlé un peu négativement du corps, en raison de l’opacité présente du corps. Nous ne sommes plus au paradis terrestre, pour évoquer la condition originelle de la création, avant le big bang etc. ni au paradis céleste où la vie est impérissable. Nous sommes dans l’entre-deux de cet univers où, comme dit saint Paul, nous gémissons dans l’attente de la pleine rédemption de notre corps et nous sommes encore, comme toute la création, asservis à l’esclavage de la corruption, comme Paul dit dans la Lettre aux Romains, chapitre 8e, versets 18 et suivants. Mais, ceci étant, nous jetons un regard  positif -exceptionnel dans l’histoire humaine- sur la destinée du corps humain.

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