Le collège des cardinaux comptera dix cardinaux électeurs de moins en 2022 :
Le Collège des Cardinaux perdra 10 cardinaux électeurs en 2022
I.Media pour Aleteia - 28/12/21
Au 31 décembre 2022, le Collège des Cardinaux comptera 110 électeurs et 105 non-électeurs.
Actuellement composé de 120 cardinaux électeurs qui peuvent élire un futur pape lors d'un conclave, le Collège des cardinaux perdra 10 cardinaux électeurs pour cause d'âge en 2022. Au 31 décembre 2022, le Collège des cardinaux comptera 110 électeurs et 105 non-électeurs, sans compter les décès ou la nomination éventuelle de nouveaux cardinaux par le pape François.
Les dix cardinaux qui atteindront l'âge canonique de 80 ans et perdront leur droit de vote en cas de conclave sont :
7 janvier : le cardinal Ricardo Ezzati, archevêque émérite de Santiago (Chili).
7 avril : le cardinal Gualtiero Bassetti, archevêque de Pérouse, président de la Conférence épiscopale italienne (Italie).
13 avril : le cardinal Ricardo Blazquez Pérez, archevêque de Valladolid (Espagne).
6 juin : Le cardinal Norberto Rivera Carrera, archevêque émérite de Mexico (Mexique).
3 septembre : Le cardinal Gregorio Rosa Chávez, évêque auxiliaire de San Salvador (El Salvador).
22 septembre : Le cardinal Rubén Salazar Gomez, archevêque émérite de Bogota (Colombie).
1er octobre : Le cardinal Giuseppe Bertello, président émérite du gouvernorat de la Cité du Vatican (Italie).
18 octobre : Le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la culture (Italie).
7 novembre : Cardinal André Vingt-Trois, Archevêque émérite de Paris (France).
29 décembre : Cardinal Óscar Andrés Rodríguez Maradiaga, Archevêque de Tegucigalpa (Honduras).
Il est intéressant de noter que cette liste comprend deux cardinaux membres du Conseil des cardinaux (ou C7), l'organe chargé d'accompagner le pape François dans sa réforme de la Curie. Il s'agit des cardinaux Bertello et Maradiaga.
Le Collège des Cardinaux étant sur le point de passer sous la barre des 120 électeurs - le nombre maximum en théorie mais le minimum en pratique depuis 20 ans - on peut s'attendre à ce que le Pape François crée de nouveaux cardinaux lors d'un consistoire au début de l'année prochaine.
Sur FSSPX.news, on peut lire cette analyse sur les perspectives qui s'ouvrent pour le prochain conclave :
Qui sont ceux qui préparent le prochain conclave ?
Au cours de l’entretien qu’il a eu avec ses confrères jésuites en Slovaquie, le 12 septembre 2021, le pape François avait dénoncé le comportement suspect de certains prélats, pendant et après son opération chirurgicale du 4 juillet. « Ils préparaient le conclave », avait-il déclaré.
La révélation d’une sorte de conspiration visant à préparer sa succession a suscité l’étonnement de plusieurs commentateurs dont celui de Giovanni Butta, repris sur le site d’Aldo Maria Valli le 28 septembre. La surprise ne venait pas tant du contenu de cette révélation que de celui qui la faisait…
On se souvient, en effet, que le cardinal Jorge Mario Bergoglio a lui-même bénéficié du soutien efficace et discret de prélats progressistes pour son élection.
Sur ce point, on peut se reporter à la Confession d’un cardinal [Jean-Claude Lattès, 2007] où, de façon anonyme, le cardinal Achille Silvestrini (1923-2019) avoue que des réunions ont eu lieu en vue de préparer la succession de Benoît XVI, dès le début de son pontificat.
Egalement, on peut consulter la biographie du cardinal Godfried Danneels (1933-2019), [Karim Schelkens Jurgen Mettepenningen Godfried Danneels, Polis éd., Anvers, 2015] où le prélat belge désigne sous le nom de « mafia de Saint-Gall » le groupe des prélats qui se rencontraient, à l’initiative du cardinal Silvestrini, dans cette ville suisse.
Un mois après cette révélation du pape sur un hypothétique « complot », le journaliste Francesco Boezi reconnaît sans peine, dans un article d’Il Giornale du 17 octobre, que les factions à l’intérieur du Collège cardinalice s’organisent déjà « afin de n’être pas prises au dépourvu lorsque le sede vacante [la vacance du Siège apostolique] commencera ».
Le journaliste italien décrit une assemblée d’électeurs actuellement divisée en trois grands courants : les cardinaux « bergogliens », « progressistes » et enclins à poursuivre la réforme de l’Eglise ; les « ratzingeriens », « conservateurs » et désireux de recentrer l’Eglise ; et le « grand centre » qui regroupe les hauts prélats oscillant entre les deux fronts.
Francesco Boezi note que les « ratzingeriens » se comptent aujourd’hui « sur les doigts d’une main ». Ce qui lui fait dire que l’élection d’un nouveau pape de tendance conservatrice est « totalement improbable ».
Dans l’hypothèse d’une large prééminence du clan progressiste, le journaliste affirme qu’il y aurait « beaucoup de noms pour la papauté », dont celui du cardinal philippin Antonio Tagle ou encore de l’Allemand Reinhard Marx.
Publiée dans le journal « La Croix », une tribune libre de l’historien Christophe Dickès animateur, entre autres, des émissions de KTO-TV "au risque de l’histoire":