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Débats - Page 189

  • L'ASBL Rafael au coeur d'une tourmente médiatique

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    De cathobel.be (Vincent Delcorps) :

    Rafael : un projet honnête de logement pour les pauvres à Bruxelles

    Le projet social Rafael se trouve au cœur d’une opération médiatique conjointement menée par la RTBF, Le Vif et Knack. Dans un communiqué, Mgr Herman Cosijns, président de l’Organe d’Administration de l’asbl, dénonce « un tissu de mensonges ». Et tient à rétablir la vérité.

    L’abbé Reginald Rahoens frappé par les besoins sociaux de la paroisse de Sint-Guido à Anderlecht, a fondé l’asbl Rafaël pour faire face à ce problème. L’asbl a eu l’opportunité d’acheter le bâtiment de l’ancienne clinique Sainte-Anne aux Soeurs hospitalières du très Saint-Sauveur en 1997. Il y a accueilli des personnes en difficulté et y a même vécu lui-même. Grâce au Conseil d’administration, Rafaël a pu poursuivre son œuvre après le décès de l’abbé Rahoens, en 2011. En 2015, 300 personnes étaient hébergées dans l’ancienne clinique Sainte-Anne. Et ce sans le moindre subside public.

    Restauration du bâtiment

    Fin 2016, la commune d’Anderlecht a déclaré que le bâtiment n’était plus en conformité avec les dispositions légales (procès-verbal du 23/12/2016). L’état du bâtiment était si mauvais que la commune a interdit la prise en charge de nouveaux résidents et a enjoint l’évacuation d’un grand nombre de chambres.

    L’organe administratif a décidé la rénovation en profondeur du grand bâtiment d’une surface habitable de 10.000 m². Prix : 10 millions d’euros. Le coût de cette rénovation dépassant largement les possibilités de l’asbl Rafaël, l’Archidiocèse de Malines-Bruxelles a été sollicité. Ce dernier s’est dit prêt à soutenir le projet suite à l’inspiration évangélique réelle et très concrète qui l’animait.

    Le bâtiment qui a toujours appartenu à la communauté ecclésiale, a été transféré à l’Archidiocèse, en vue de sa restauration. L’Archidiocèse en confiera ensuite la gestion à Rafaël pour lui permettre de poursuivre son objectif social : la réinsertion des personnes vulnérables dans notre société.

    Objectif social

    Le centre rénové comprendra 52 logements sociaux. Cette action sera menée en collaboration avec plusieurs partenaires, dont l’asbl ‘t Eilandje (refuge pour les personnes sans abri), Les petits Riens (et leur projet d’habitat accompagné pour les personnes provenant d’un Centre d’accueil) et l’asbl Convi-vial (qui propose des logements aux réfugiés).

    Le centre comprendra également une dizaine de logements pour hébergement d’urgence ou pour situation de transit. Un centre de santé, un restaurant social, une banque alimentaire et des locaux paroissiaux sont également prévus. Les travaux terminés, la chapelle rouvrira également ses portes.

    L’objectif social est donc maintenu, même si la structure de cet objectif social est différente.

    Un logement pour tous les anciens résidents

    La rénovation, exigée par la commune et qui prendra deux ans, ne pouvait avoir lieu que si l’ancien bâtiment était entièrement évacué. Depuis 2017, on a recherché un nouveau logement pour et avec chacun des anciens résidents. La commune d’Anderlecht et son service social, le service social de Cureghem, qui assurait la permanence, et le syndicat des locataires d’Anderlecht ont participé à cette recherche.

    Finalement, début 2021, seuls quelques résidents n’avaient pas trouvé de solution. L’asbl  Rafaël a loué pour eux, un bâtiment d’une vingtaine de chambres. En juin 2021, cinq chambres de ce bâtiment étaient encore libres. Des chambres étaient donc encore disponibles pour tous ceux qui n’auraient pas trouvé de logement. Ceci est en opposition totale avec les déclarations mensongères à ce sujet.

    Banque alimentaire

    La banque alimentaire de Raphaël a toujours continué à fonctionner. Elle remettait des colis alimentaires trois fois par semaine à plus de 600 personnes. Trois à dix bénévoles – résidents de Rafaël et autres – en assurent le fonctionnement. Nous nions totalement qu’il s’agissait de travail obligatoire, comme certains le prétendent. Ce n’était pas non plus le cas dans le cadre du déménagement des tables et des chaises offertes par l’ambassade d’Islande.

    Crédit-pont

    Un autre mensonge qui a été diffusé est que l’un des administrateurs de l’asbl aurait reçu de l’argent. Les faits, corroboré par document sont les suivants : un crédit-pont a été accordé à l’une des administratrices, mère célibataire avec cinq enfants qui s’est retrouvée en situation financière très précaire suite à des circonstances ne comportant aucune faute de sa part. Ce crédit est entièrement remboursé, avec intérêts. Cette procédure est parfaitement légale.

    Nous tenons à souligner qu’aucun des administrateurs de Rafaël n’a jamais fait usage de l’argent de Rafaël à des fins personnelles. L’asbl Rafaël n’a également jamais bénéficié de subventions d’une quelconque instance gouvernementale.

    Rafaël est un projet honnête qui fournit des logements aux personnes en situation précaire de Bruxelles. Nous sommes profondément choqués par les mensonges diffusés à son sujet.

    Herman Cosijns

    Président de l’Organe d’administration de l’asbl Rafaël

    8 décembre 2021

  • Cent personnalités dénoncent : Notre-Dame de Paris, ce que l’incendie a épargné, le diocèse veut le détruire

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    Du site de la Tribune de l'Art :

    Une nouvelle menace plane sur Notre-Dame de Paris : ce que l’incendie a épargné, le diocèse veut le détruire

    Nous publions ce texte en même temps que Le Figaro sur son site internet, qui le reprendra dans son édition papier du 8 décembre 2021.

    Le 15 avril 2019, le monde découvrait, stupéfait et bouleversé, les images de Notre-Dame en feu. Alors que les décombres fumaient encore, des millions de personnes, de toutes nationalités, se sont spontanément mobilisés pour rassembler l’argent nécessaire à la restauration du monument. Près d’un milliard d’euros ont été ainsi réunis. Ces dons étaient autant de déclarations d’amour à la cathédrale Notre-Dame. Ils témoignaient ainsi de la confiance dans notre capacité à faire revivre ce sublime patrimoine artistique et spirituel.

    Mais aujourd’hui, cette résurrection est gravement compromise par un projet d’aménagement de l’intérieur du monument. Le diocèse de Paris veut en effet profiter du chantier de restauration pour transformer l’intérieur de Notre-Dame en un projet qui en dénature entièrement le décor et l’espace liturgique. Il estime ainsi que les destructions de l’incendie sont l’occasion de transformer l’appréhension du monument par le visiteur, alors même que celui-ci s’est limité à la toiture et à la flèche et n’a rien détruit de patrimonial à l’intérieur.

    Ces propositions de modifications affectent le mobilier, l’éclairage et la circulation. Les auteurs de ce projet cherchent à mettre en place un autre parcours, une autre expérience du monument, alors même que Notre-Dame offre déjà un parcours, qu’elle est déjà un discours. Pour ne prendre qu’un exemple, l’organisation conçue par Viollet-le-Duc repose sur un principe de gradation des espaces qui existait déjà à la fin du moyen-âge et qu’il a restauré. Les premières chapelles ont un décor sommaire pour permettre une montée progressive vers la splendeur du chœur. Et ainsi de suite. Tout fut savamment pensé et arbitré.

    Or ce qu’imagine aujourd’hui le diocèse réduit à néant la conception patiemment élaborée par Viollet-le-Duc. Le projet prévoit l’installation de bancs amovibles, d’un éclairage changeant en fonction des saisons, de projections vidéo sur les murs, etc., autrement dit les mêmes « dispositifs de médiation » à la mode (et donc déjà terriblement démodés) que l’on trouve dans tous les projets culturels « immersifs » où bien souvent la niaiserie le dispute au kitsch.

    Ce tragique incendie nous offre pourtant une chance exceptionnelle, une occasion absolument unique : la restauration du décor de Viollet-le-Duc. Nous sommes en effet en mesure de faire renaître un décor d’ensemble cohérent et d’une grande perfection formelle. L’architecte génial, soucieux de prolonger et d’achever le travail des bâtisseurs du moyen-âge, avait conçu une œuvre d’art totale, faisant se correspondre architecture et décor, peinture et sculpture, ébénisterie et orfèvrerie, vitraux et luminaires. Guidé par une vision très précise d’un idéal artistique et spirituel, il avait élaboré et mis en œuvre la cathédrale des cathédrales.

    Respectons l’œuvre de Viollet-le-Duc, respectons le travail des artistes et des artisans qui ont œuvré pour nous offrir ce joyau, respectons tout simplement les principes patrimoniaux d’un monument historique. Ce chantier de restauration doit nous permettre de retrouver l’authenticité du lieu et de son expérience, en replaçant les bonnes œuvres aux bons endroits, dans une harmonie et une cohérence d’ensemble.

    La France fera l’admiration de tous pour avoir su mener une restauration qui restituera au monde un monument sublime. Nos architectes, nos restaurateurs et tous les métiers d’art auront ainsi, selon les mots du président de la République, rendu Notre-Dame plus belle qu’avant l’incendie, c’est-à-dire aussi sublime qu’elle nous avait été léguée.

    Les signatures :

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  • Les propos parfois surprenants du pape lors de la conférence de presse dans l'avion qui d'Athènes le ramenait à Rome

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    De Vatican News :

    6 décembre 2021

    Pape François: «Le document de l'UE sur Noël est un anachronisme»

    Dans un dialogue avec les journalistes sur son vol de retour de Grèce, François a évoqué son voyage, axé sur la question migratoire et la fraternité avec les orthodoxes. Il a aussi évoqué l'affaire de la démission de l'archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, victime de «bavardages».

    «Le document de l'UE sur Noël est un anachronisme» issu d'un «laïcisme édulcoré». C'est ce qu'a déclaré le Pape François en répondant aux questions des journalistes sur le vol de retour à Rome, au terme de son voyage à Chypre et en Grèce.

    Costandinos Tsindas (CYBC):

    Sainteté, vos fortes observations sur le dialogue interreligieux à Chypre et en Grèce ont suscité des attentes stimulantes au niveau international. On dit que s'excuser est la chose la plus difficile à faire. Vous l'avez fait de manière spectaculaire. Mais que compte faire le Vatican pour rapprocher le christianisme catholique et orthodoxe? Un synode est-il prévu? Avec le patriarche œcuménique Bartholomée, vous avez demandé à tous les chrétiens de célébrer en 2025 les 17 siècles écoulés depuis le premier synode œcuménique de Nicée. Quelles sont les étapes à suivre dans ce processus? Enfin, la question du document de l'Union Européenne sur le Noël ...

    Merci. J'ai demandé pardon devant Hyéronymos, mon frère, j'ai demandé pardon pour toutes les divisions qu'il y a entre les chrétiens, mais surtout celles que nous avons causées, nous les catholiques. Je voulais demander pardon aussi en regardant la guerre d'indépendance lorsqu’une partie des catholiques s'est rangée du côté des gouvernements européens, contre l'indépendance de la Grèce, alors qu’au contraire, dans les îles, les catholiques ont soutenu l'indépendance et sont même allés à la guerre, certains ont donné leur vie pour leur pays.

    S'excuser pour le scandale de la division; au moins pour ce dont nous sommes coupables: l'esprit d'autosuffisance. Nous nous taisons quand nous sentons que nous devons nous excuser. Ça me fait toujours du bien de penser que Dieu ne se fatigue jamais de pardonner, jamais. C'est nous qui sommes fatigués de demander pardon. Et si nous ne demandons pas le pardon de Dieu, nous ne le demanderons guère à nos frères et sœurs: il est plus difficile de demander le pardon d'un frère que celui de Dieu, parce que nous savons que là-haut (Dieu) dit: «oui, va, tu es pardonné».

    Au contraire, avec les frères il y a la honte, l'humiliation. Dans le monde d'aujourd'hui, cette humiliation est nécessaire. Dans le monde d'aujourd'hui, l'attitude de l'humiliation est de demander le pardon. Tant de choses se passent dans le monde, tant de vies perdues, tant de guerres: comment se fait-il que nous ne ne demandions pas pardon? Pour en revenir à ce pour quoi je voulais demander pardon, la question des divisions, nous devons nous excuser au moins pour celles que nous avons causées. D'autres choses peuvent être demandées aux responsables, mais pour notre part, je m'excuse. Et aussi sur cet épisode de la guerre où une partie des catholiques avait pris parti. Je demande pardon aussi pour le scandale du drame des migrants, pour le scandale de tant de vies noyées en mer.

    Question sur l'aspect synodal

    Oui, nous sommes un seul troupeau, c'est vrai, et faire cette division entre clergé et laïcs est une division fonctionnelle, de qualification, mais il y a une unité, un seul troupeau. Et la dynamique entre les différences au sein de l'Église est la synodalité. C'est-à-dire s'écouter mutuellement et aller ensemble sin ods, ou marcher ensemble. C'est le sens de la synodalité: vos Eglises orthodoxes, même les Eglises catholiques orientales ont conservé cela, alors que l'Eglise latine avait oublié le Synode, c'est saint Paul VI qui a restauré le chemin synodal, il y a 56 ans, et nous cheminons pour prendre l'habitude de la synodalité, pour marcher ensemble.

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  • Quand un pape jésuite « explique » aux journalistes pourquoi Mgr Aupetit « ne peut plus gouverner »

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    Un « verbatim » des déclarations alambiquées du pontife romain à la presse publié par Jean-Marie Guénois dans le « Figaro » :

    Aupetit JSFONCD5RRDOTKL4ZPBL2I5ZYE.jpg« Dans l'avion qui le ramenait lundi d'Athènes vers Rome, le pape François a évoqué plusieurs sujets d'actualité devant la presse, il a notamment expliqué pourquoi il avait accepté la démission de Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris. Nous publions la réponse intégrale du pape à cette question sur la base du compte rendu de l'agence romaine de presse I.Media, présente dans l'avion :

    Pape François - Sur le cas Aupetit. Je me demande : mais qu'est-ce qu'a fait Aupetit de si grave qu'il a dû donner sa démission. Qu'a-t-il fait ? Si nous ne connaissons pas la cause, nous ne pouvons pas condamner. Quelle a été la cause ? Qui le sait ? C'est laid, non ?

    Relance de la question : «Y a-t-il eu des problèmes de gouvernance ou d'autres choses ?»

    Pape François - Avant de répondre, je dirai : faites l'enquête. Faites l'enquête. Parce qu'il y a le danger de nous dire «il a été condamné». Qui l'a condamné ? C'est l'opinion publique, c'est la rumeur. Mais qu'a-t-il fait ? Nous ne savons pas. Si vous savez pourquoi, dites-le. Sinon je ne peux pas répondre. Vous saurez pourquoi.

    Parce qu'il y a eu un manquement de sa part, une faute contre le 6e commandement («tu ne commettras pas d'adultère», NDLR), pas de façon totale, mais des petites caresses, des massages qu'il faisait à sa secrétaire. C'est ça l'accusation. C'est un péché. Mais cela n'est pas un des péchés les plus graves, parce que les péchés de la chair ne sont pas les plus graves. Les péchés les plus graves sont ceux qui ont le plus d'angélisme. La superbe, la haine… Ceux-là sont les plus graves.

    Aupetit est pécheur, je le suis aussi… comme l'a été Pierre, l'évêque sur lequel Jésus Christ a fondé l'Église. Comment la communauté de cette époque a-t-elle pu accepter un évêque pécheur ? Et celui-là avait fait des péchés sans angélisme, celui de renier le Christ. Mais c'est une Église normale, elle était habituée à se sentir toujours pécheresse, tous. C'est une Église humble. On voit que notre Église n'est pas habituée à avoir un évêque pécheur, nous faisons semblant de dire «mon évêque est un saint». Nous sommes tous pécheurs.

    Quand le commérage grandit, il grandit… et détruit la réputation d'une personne, il ne pourra plus gouverner. Parce que sa réputation est détruite, non pas pour son péché – qui est péché, comme celui de Pierre, comme le mien, comme le tien, c'est un péché – mais à cause des commérages des personnes responsables de raconter les choses. L'homme dont on a détruit publiquement la réputation de cette façon ne peut pas gouverner. Et cela, c'est une injustice. C'est pourquoi j'ai accepté la démission d'Aupetit, non pas sur l'autel de la vérité, mais sur l'autel de l'hypocrisie. »

    Ref. Mgr Aupetit «ne peut plus gouverner» car «sa réputation a été atteinte», dit le pape

  • Le prêtre est-il toujours l'homme du sacré ? (avec le cardinal Sarah)

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    2021_12_05_10_29_12_Greenshot.pngEn Quête d'Esprit (Aymeric Pourbaix) sur CNews (28 novembre) Le sujet est abordé à partir de la 7'20s

     

  • Valérie Pécresse et la politique familiale : un double jeu qui ne laisse présager rien de bon

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    Une tribune publiée sur le site de Valeurs Actuelles en septembre dernier :

    Politique familiale : le double jeu de Valérie Pécresse

    Un collectif d’élus et d'anciens élus de droite dénonce les allers et retours de Valérie Pécresse sur la question de la politique familiale.

    Par Un collectif d'élus et d'anciens élus de droite

    Il fut par exemple, un temps où Valérie Pécresse assistait aux Manifs Pour Tous et proposait de « démarier les couples homosexuels quand la droite reviendrait au pouvoir ». L’afflux de manifestants dans la rue avait convaincu à l’époque Madame Pécresse de s’emparer de ce sujet afin d’amadouer une bonne partie de l’électorat de droite, qui s’était fortement mobilisé contre le mariage pour tous. Elle a depuis changé totalement d’avis. « Si la droite revient au pouvoir, elle n’abrogera jamais le mariage pour tous, parce que c’est impensable humainement », a-t-elle ainsi affirmé en 2017. Pendant son premier mandat comme présidente de région, elle a largement soutenue les actions pro-LGBT en Île-de-France. C’est une politique assumée et revendiquée, qui va pourtant à l’encontre des valeurs familiales traditionnelles. En 2021, Valérie Pécresse a choisi de faire élire sur sa liste Catherine Michaud, présidente de Gaylib, « Rôle modèle LGBT 2020 », comme nouvelle conseillère régionale. Le positionnement de Valérie Pécresse a été parfaitement synthétisé par le porte-parole de son mouvement Libres au moment de la campagne pour les Régionales : « Qui peut croire aujourd’hui qu’elle est homophobe ou anti-avortement, alors que la région n’a jamais fait autant pour les associations LGBT ou le Planning familial ? »

    Valérie Pécresse a un discours attractif, mais des actes politiques qui viennent le contredire

    Malgré des inquiétudes légitimes soulevées sur la baisse de la natalité, elle ne remet pas en cause son soutien très actif à l’IVG et ses conséquences désastreuses en matière démographique, puisque nous enregistrons dans notre pays un avortement pour un peu plus de trois naissances.

    Il semblerait que cette baisse de la natalité ait été nettement moins préoccupante lorsqu’elle doublait quasiment les budgets facilitant l’accès à l’avortement, ou que sa colistière élue aux régionales, Marie-Ève Perru, défendait la dénatalité en juin dernier : « Il faudrait inverser les dispositifs fiscaux et les aides diverses, pour cesser de pénaliser les couples qui n’ont pas d’enfant et, inversement, ne plus avantager ceux qui en ont plus de deux. »

    Dans sa tribune, Valérie Pécresse s’inquiète également de l’accompagnement des adolescents et de leurs problèmes de santé physique ou mentale. Elle oublie les expositions Happy Sex et Sex in the City, de nature pornographique, qui sont des phares du festival de musique Solidays, généreusement financé par la région Île-de-France. Cela favorise des comportements à risque et la fragilisation d’une partie de notre jeunesse avec l’encouragement à des pratiques sexuelles libertaires. Il eut été au contraire courageux de promouvoir un discours et des actes sur une éducation affective et sexuelle responsable et une écologie intégrale à laquelle beaucoup aspirent, à la prévention de l’avortement auxquelles les jeunes filles sont poussées par la culture dominante.

    Valérie Pécresse a donc un discours attractif, mais des actes politiques qui viennent le contredire. Si les Français rejettent le « en-même-temps » macronien, gageons qu’ils ne pourront pas non plus accorder de crédit aux politiques n’assurant pas une cohérence et une constance entre leurs paroles et leurs actes.


    Signataires du texte :
    Catherine Bolze (Auvergne- Rhône-Alpes)
    Aude Etcheberry (Auvergne-Rhône-Alpes)
    Blandine Krysmann (Nantes)
    François Martin (Yvelines)
    Olivier Pirra (Lyon)
    Nicolas Tardy-Joubert (Ile de France)

  • La névrose médiatique par temps de Covid

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    Lu sur le site web « aleteia » :

    « Le bombardement d’informations massives, constantes, répétées, crée un climat de dépendance névrotique qu’analyse le journaliste  Louis Daufresne. Au lieu de responsabiliser, ce bombardement aliène entre les mains des experts… qui ne s’y retrouvent plus eux-mêmes.

    overdose médiatique 61EUYuHrpPL.jpgMichel Lejoyeux dirige le service psychiatrique de l’hôpital Bichat. Voici quinze ans, il publia un petit essai remarqué, Overdose d’info, guérir des névroses médiatiques (Seuil, 2006). À relire par temps de Covid. Le médecin réfléchit aux dépendances à ce que nos grands-parents appelaient « les nouvelles ». Qui pouvait imaginer que l’information fonctionne comme l’alcool ou la cigarette ? Lejoyeux distingue trois symptômes et ceux-ci jouent à plein régime depuis l’épidémie de la Covid.

    La rhétorique de la peur : « moi » est la cible

    La personnalisation, d’abord : « Je suis la première victime de tout ce qui arrive. » L’actualité s’abat sur mes épaules comme la misère sur le monde. Sans pare-chocs intellectuel ou spirituel, les bolides du malheur percutent ma pauvre carcasse et à chaque gnon, c’est tout mon être qui s’en retrouve plus cabossé. De la rue, par la fenêtre des living-rooms, on voit les ombres du dieu TV se dilater sur les écrans géants. Tout le domicile s’ordonne à son adoration. Ces ombres montent jusqu’au plafond, enveloppent l’atmosphère, la terrorisent. L’être solitaire et urbain communie tous les jours à ce spectacle.

    Lire la suite sur Aleteia.org : la névrose médiatique par temps de Covid

    Lire aussi :Alerte sur les effets du Covid sur la santé mentale des jeunes

  • Quand le pape compare les camps de réfugiés aux camps d'extermination d'Hitler et de Staline

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    Lu sur Riposte catholique :

    Camps de réfugiés comparés aux camps nazis: la bourde du Pape François ?

  • L'optimisme prudent des pro-vie américains

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    D'Ermes Dovico sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    La Cour suprême maintient les espoirs des pro-vie

    4-12-2021

    Les neuf juges de la Cour suprême des États-Unis ont entendu les arguments des parties dans l'affaire Dobbs. À la lumière des questions des juges, la possibilité de renverser Roe ou, à tout le moins, d'approuver la loi du Mississippi interdisant l'avortement après 15 semaines reste ouverte. Dans ce dernier cas, le vote du juge Roberts pourrait être le vote décisif.

    L'arrêt Roe v. Wade sera-t-il annulé ou restera-t-il en vigueur ? Depuis quelques jours, cette question, qui divise les Américains depuis près d'un demi-siècle, est plus pressante que jamais, à l'intérieur et à l'extérieur des frontières des États-Unis. Mercredi 1er décembre, la Cour suprême a entendu les arguments des parties impliquées dans l'affaire Dobbs contre Jackson Women's Health Organization, qui oppose l'État du Mississippi aux organisations pratiquant l'avortement. L'administration Biden est du côté de ces derniers. L'objet du litige est le HB 1510, une loi qui interdit les avortements après 15 semaines de gestation, sauf en cas d'urgence médicale et d'anomalie grave du fœtus. La principale question qui se pose à la Cour est de savoir si toutes les interdictions d'avorter avant la viabilité, c'est-à-dire avant que la conception puisse survivre en dehors de l'utérus, sont inconstitutionnelles.

    L'affaire Dobbs est considérée par les experts comme la plus importante depuis l'arrêt Casey v Planned Parenthood de 1992, qui a confirmé le droit à l'avortement introduit par Roe en 1973, mais qui, en ce qui concerne la possibilité pour les États d'introduire des restrictions, a remplacé la norme des trois trimestres (aucune restriction à introduire au cours du premier trimestre, certaines au cours du deuxième, interdiction possible au cours du troisième sauf pour des raisons de "vie ou de santé" de la mère) par une évaluation de la probabilité de survie de l'enfant.

    Eh bien, après le débat général qui s'est déroulé le 1er décembre au matin, les parties ayant présenté leurs arguments dans le respect des délais impartis et répondu aux questions des neuf juges suprêmes, les commentateurs pro-vie conservent généralement, avec quelques distinctions, un optimisme prudent quant à la possibilité de renverser Roe ou du moins de le limiter, avec des effets en cascade sur l'ensemble du système d'avortement. Un scénario également considéré comme réaliste par l'autre camp, étant donné l'inquiétude exprimée par plusieurs médias libéraux après l'audience de la Cour suprême.

    Cet optimisme prudent repose sur les questions et le raisonnement des juges nommés par les Républicains (6), qui ont les moyens, s'ils le souhaitent, de réécrire l'histoire judiciaire américaine en faveur de la vie. Du côté des conservateurs, le vote du juge Clarence Thomas, qui, bien avant Dobbs, avait souligné que rien dans la Constitution américaine n'empêche un État fédéral d'interdire l'avortement, semble acquis. À ses côtés, l'avocat le plus fiable du banc était Samuel Alito, qui, dans son interrogatoire, a pressé Julie Rikelman, représentante légale de la Jackson Women's Health Organization et d'autres avorteurs, sur un point précis : l'incohérence et l'arbitraire de la loi dans l'établissement de la ligne avant et après laquelle il est légal ou non de prendre la vie d'un enfant à naître. Alito a également mis Elizabeth Prelogar, procureur général du gouvernement fédéral, en grande difficulté sur le principe du stare decisis (s'en tenir à ce qui a été décidé précédemment), lui faisant valoir qu'une décision "manifestement erronée" devrait être annulée à tout moment, sans autre considération. Le juge conservateur a rappelé le tristement célèbre arrêt Plessy contre Ferguson, un jugement de 1896 qui a confirmé la légitimité de la ségrégation raciale et qui, 58 ans plus tard seulement, a commencé à être démantelé (par l'affaire Brown et les suivantes).

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  • Peut-on questionner le rapport Sauvé ?

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    L'Homme Nouveau publie dans son numéro 1748 du 4 décembre huit pages exceptionnelles sur les décisions prises par les évêques de France lors de leur assemblée à Lourdes. Pour analyser ces décisions il était nécessaire de revenir sur le rapport de la Commission Indépendante sur les Abus Sexuels dans l'Eglise (CIASE) qui est à l'origine d'une grande partie des décisions sus-mentionnées. En parallèle de la sortie de ce numéro, huit membres de l'Académie catholique de France ont rédigé une note divulguée dans la presse et mettant en doute la méthodologie du rapport Sauvé. Face à ce travail de fonds Mgr Emmanuel de Moulin-Beaufort a annoncer démissionner de cette instance, sans répondre sur le bien-fondé de cette note. Est-ce à dire qu'il n'est plus possible de dialoguer dans et avec l'Eglise ? Philippe Maxence recevait pour parler de ce sujet : le Père Michel Viot, l'abbé Celier, l'abbé Guelfucci et Guillaume de Thieulloy.

  • La démission de Mgr Aupetit : pourquoi tant de précipitation ?

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    D'Aline Lizotte sur Smart Reading Press :

    LE VERDICT EST TOMBÉ : LE PAPE ACCEPTE DE DÉMETTRE L’ARCHEVÊQUE DE PARIS DE SA CHARGE ÉPISCOPALE

     
    Il n’a fallu que huit jours depuis la parution le 25 novembre de l’article accusatoire du Point, pour que l’on en arrive à l’acceptation par le pape, le 2 décembre, de la démission de l’archevêque de Paris ! Face à un tel séisme, le peuple chrétien, déjà sous le coup du rapport Sauvé, doit chercher à comprendre. Sans se laisser impressionner par le manteau de la honte dont on veut couvrir l’Église…C’est ce jeudi à midi que l’on a su la nouvelle, un semaine après que Mgr Michel Aupetit, ayant pris connaissance de l’article publié dans Le Point du 25 novembre, remettait sa charge épiscopale entre les mains du pape François. L’acte était parfait. Puisque c’est le pape qui nomme les évêques là où s’exercera leur pouvoir épiscopal de sanctifier, gouverner et enseigner cette partie du peuple de Dieu qu’est un diocèse, c’est à lui de juger et de démettre celui qui en est le titulaire. Il est le seul à déterminer la pertinence de son acte. Le peuple de Dieu n’a rien à dire !

    LE PEUPLE CHRÉTIEN DOIT CHERCHER À COMPRENDRE

    Rien à dire ne signifie pas ne rien comprendre. Pour le peuple chrétien de France, l’autorité morale de l’archevêque de Paris est plus forte que le périmètre de son autorité juridique. Si ce peuple n’a rien à dire, cela ne signifie pas qu’il ne doit rien comprendre. Du côté de Mgr Aupetit, il ne s’agit pas d’une décision émotionnelle. Préoccupé avant tout d’assurer, du mieux qu’il le pouvait, sa charge épiscopale que, de droit, il avait reçue du Christ lui-même par l’autorité du Pontife suprême, il a pris conseil auprès du cardinal Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, et de Mgr Celestino Migliore, nonce apostolique en France. Les deux prélats lui auraient conseillé de remettre sa charge, afin d’éviter une plus grande division dans le peuple chrétien.

    Si le peuple chrétien de France n’a rien à dire, cela ne signifie pas qu’il ne doit rien comprendre.
    Mgr Aupetit le dit très bien dans sa lettre qui commente la décision du pape. Cette lettre est un modèle d’humilité, de grandeur et de sens ecclésial. Faisant allusion à cette histoire de relation ambiguë avec une femme, il ajoute : ce n’est pas pour ce j’ai fait ou n’ai pas fait, avant de recevoir la charge du diocèse de Paris, que je remets ma charge au pape – si cela était, j’aurais démissionné bien avant – mais pour le bien du diocèse. Le pape François a donc pris rapidement sa décision, afin d’éviter une plus grande division chez les catholiques de France !Rien à dire, rien à comprendre exige-t-il de ne pas ouvrir la bouche ? Le peuple de France a-t-il quand même le droit de dire sa tristesse ou sa souffrance ? L’archevêque est condamné pour sa brutalité et son absence d’écoute, qui se seraient manifestées, entre autres, dans l’affaire du collège Saint-Jean-de-Passy et surtout dans l’affaire de la paroisse Saint-Merry. Mais était-ce la décision de l’archevêque d’envoyer les huissiers, en plein congé scolaire, au directeur de Saint-Jean-de-Passy, pour lui annoncer son congédiement comme directeur de l’établissement ? Cette décision, l’archevêque ne l’a connue que la veille au soir de son exécution. Est-ce une faute grave de la part de Mgr Aupetit de fermer le Centre pastoral de Saint-Merry, qui semblait avoir adopté le style de son premier curé, Daniel Duigou, célèbre pour ses fantaisies liturgiques et ses théories morales radicalement contraires à l’enseignement de l’Église ? Il prétendait aider les «pauvres», les divorcés remariés, les homosexuels, les adeptes du LGBT, non pour leur permettre de trouver une voie de vérité, mais pour les conforter dans leur comportement ! Mgr Aupetit a-t-il été insensible à la charité apostolique du cardinal Marty, fondateur de la paroisse et de son centre pastoral, en la confiant à l’œuvre de Sant’Egidio, dont on sait le charisme d’assistance aux pauvres ? A-t-il fait une faute, alors que les deux curés précédents avaient été contraints de démissionner, incapables de continuer à recevoir les insultes et les sarcasmes venus des directeurs de ce centre ?Mais il y a l’histoire de cette femme qui porte le scandale et qu’une certaine presse ressort, trop heureuse de donner un peu de sexe en pâture à ses lecteurs. Alors qu’il était vicaire général à Paris, Mgr Aupetit aurait fait une erreur de distribution de courrier à sa secrétaire, lui donnant une lettre à envoyer, sans se rendre compte que ce qu’il donnait était écrit pour la femme avec laquelle il aurait eu des relations «intimes et ambiguës». Cela passe comme du caramel sur une tartine. Quelle secrétaire avait donc Michel Aupetit, qui n’aurait pas fait connaître à son patron direct cette erreur ? Comment aurait-elle gardé cette lettre et l’aurait-elle remise à un membre plus élevé de sa hiérarchie ? Et le vicaire général ne s’en serait pas aperçu ? Si cette secrétaire a vraiment fait cela, elle a trahi son chef immédiat ! Et la chose n’aurait été connue qu’en 2020, alors que l’accident de distribution daterait de 2012 ? Il y a un certain nombre d’invraisemblances dans cette histoire !Mgr Aupetit a répondu discrètement. Sans nier l’existence d’une femme qui, à un moment donné, est intervenue dans sa vie, il semble nous laisser entendre que cette dernière a tenté de prendre trop d’importance. Ce qui est bien loin d’être rare. Il n’y a pas que les prêtres «célibataires» qui abusent des femmes consentantes. Il y a aussi – et ô combien ! – des femmes qui harcèlent les prêtres. S’il y avait eu relations sexuelles clandestines, le prêtre en aurait-il d’abord parlé à son chef hiérarchique et non à son confesseur ? Mgr Aupetit nie complètement toute relation d’intimité sexuelle. Pourquoi ne pas l’entendre et se délecter de cette petite histoire grasse qui salit l’archevêque et renforce le parti pris médiatique contre lui ?

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  • Chili : rejet d'une proposition de loi visant à dépénaliser l'avortement jusqu'à 14 semaines de grossesse

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Chili : les députés rejettent la dépénalisation de l’avortement

    2 Déc, 2021
     

    Mardi, les députés chiliens ont rejeté une proposition de loi qui visait à dépénaliser l’avortement jusqu’à 14 semaines de grossesse[1]. Elle avait été déposée en 2018 par l’opposition de gauche (cf. Des députées chiliennes déposent un projet de loi en vue de légaliser l’avortement jusqu’à 14 semaines). Les mêmes députés l’avaient approuvée en septembre (cf. Chili : la Chambre basse du Parlement vote l’avortement jusqu’à 14 semaines), mais ils ont rejeté la version modifiée adoptée par la Commission[2]. Le texte est ainsi « gelé » et ne pourra revenir devant le Parlement avant un délai d’un an.

    Au Chili, l’avortement est légal depuis 2017 en cas de danger pour la vie de la mère, de non viabilité du fœtus ou encore en cas de viol (cf. Le Chili dépénalise l’avortement dans certains cas).

    Par ailleurs dans ce pays, une proposition de loi visant à « légaliser le mariage entre personnes de même sexe » doit être examinée lundi prochain par une commission mixte paritaire, avec des conséquences sur l’adoption et la filiation des enfants. Plusieurs points ont « suscité des désaccords », notamment « l’élimination de motifs de divorce en cas de changement de sexe » ou l’ouverture à la GPA. Si le Parlement vote ce texte, le président devra encore le ratifier.

    [1] 65 votes contre, 62 votes pour et une abstention

    [2] La Commission avait « adapté [le texte] à la loi existante sur l’identité de genre ».

    Sources : AFP (30/11/2021) ; France 24 (2/12/2021)