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Débats - Page 194

  • Une remise en cause de l’histoire des débuts de l’islam telle qu’elle est généralement transmise

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    Des propos recueillis par Annie Laurent sur le site de La Nef :

    Les débuts de l’islam démythifiés

    Hela Ouardi, universitaire tunisienne, publie une œuvre importante qui démythifie l’histoire des débuts de l’islam. Rencontre à l’occasion de la sortie du troisième tome des Califes maudits.

    La Nef – Votre œuvre remet en cause l’histoire des débuts de l’islam telle qu’elle est généralement transmise : vous qui enseignez la littérature française à l’Université de Tunis, comment avez-vous décidé de vous plonger dans ce travail d’historienne à la fois iconoclaste et titanesque ?

    Hela Ouardi – Il y a deux points importants dans votre question. Le premier concerne « la remise en cause » : je pense que je fais exactement l’inverse dans la mesure où je tente de restaurer la véritable histoire des débuts de l’islam et de mettre en évidence le caractère mythique et mystificateur de la version « généralement transmise » comme vous dites. Au début de mon investigation, je me suis posé cette double question : où se trouve cette version authentique ? Qui est chargé de la transmettre ? La réponse aux deux questions c’est : nulle part et personne. Tout ce que le musulman connaît de la genèse de sa religion, ce sont des bribes de récits légendaires et incohérents. Donc j’estime que mon projet se fonde sur deux gestes majeurs qui n’ont rien à voir avec une quelconque attitude subversive : mettre de l’ordre dans cette histoire et la rendre intelligible. Le parti pris narratif dans mes livres me permet d’atteindre ce double objectif.

    Quant au rapport avec ma spécialité académique, il va de soi. Ma formation littéraire, loin de me rendre étrangère au travail d’investigation historique sur la Tradition musulmane, m’y a très bien préparée. Le corpus de cette tradition est un corpus littéraire par excellence (et nous n’avons que cela pour nous renseigner sur les débuts de l’islam – il n’y a aucune trace archéologique datant de la période du Prophète et même de ses premiers successeurs). L’historien de l’islam est donc condamné à analyser une tradition littéraire. Et là je dois reconnaître que je suis un peu « comme un poisson dans l’eau » car ma grande familiarité avec l’analyse des textes me met dans de très bonnes prédispositions en la matière. Le seul changement notable par rapport à mes recherches précédentes (littérature et civilisation françaises) c’est celui de la langue ; or, comme je suis bilingue, l’étude des textes en arabe et leur restitution en français ne me posent pas de problèmes particuliers.

    Vos enquêtes se réfèrent à une multitude de sources islamiques, sunnites et chiites. Par quel moyen avez-vous pu y accéder alors que beaucoup d’entre elles semblent non transmises, comme si on voulait les rendre suspectes pour ne pas gêner l’approche hagiographique de l’histoire ?

    Comme je vous l’ai dit, il n’existe pas de « version officielle » de l’histoire de l’islam. Par ailleurs, je ne suis pas tout à fait d’accord avec l’idée de suspicion que vous évoquez : les musulmans vénèrent les sources de la Tradition sans les lire et sans les connaître ; et tout mon travail consiste à révéler le contenu de ces livres pour les rendre accessibles en brisant un peu la cage en verre dans laquelle on les a emprisonnés pendant des siècles.

    Vous soulignez qu’aucun texte écrit par Mahomet ou dicté par lui à ses secrétaires n’a été conservé alors que, contrairement à la légende, il n’était pas illettré : pouvez-vous nous éclairer sur ce point ?

    L’illettrisme présumé de Mahomet est une ruse théologique destinée à appuyer le dogme du miracle coranique. Pour montrer que le Coran est une œuvre divine et non humaine, on a véhiculé l’idée qu’un analphabète n’était pas capable de produire un livre aussi érudit et bien écrit. Dans mes ouvrages, je donne des preuves irréfutables tirées de la tradition musulmane qui anéantissent la légende de l’illettrisme du prophète de l’islam. Cette légende s’est d’ailleurs imposée à la faveur du flou sémantique qui entoure l’adjectif arabe « ummî » dont Mahomet est souvent flanqué : ce mot désigne à la fois l’analphabète, l’adepte d’une religion sans Livre (au début, les détracteurs de Mahomet ont refusé de reconnaître sa prophétie parce qu’il n’a pas apporté de livre sacré) ; enfin, le mot « ummî » peut également désigner un homme originaire de La Mecque qui était surnommée « Umm al-qurâ » (ce surnom figure dans le Coran). Donc vous voyez, le flou autour de l’illettrisme de Mahomet est le pur produit d’une polysémie lexicale !

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  • La soupe théologique servie à nos professeurs de religion

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    D'Ivo Van Hemelryk sur le Forum Catholicum :

    La Congrégation pour la Doctrine de la Foi a répondu négativement à la question du Synode des évêques allemands de savoir si les relations LGBT peuvent être consacrées. Dans une interview à l'attention des enseignants religieux flamands, d'importants théologiens de Louvain critiquent vivement cette réponse. Dans cet article leurs réponses sont à leur tour évaluées de manière critique et placées dans le contexte plus large du déclin de l’Église d’Europe occidentale.

    La soupe théologique servie à nos professeurs de religion

    Interview par Thomas de Roger Burggraeve, Ilse Cornu et Thomas Knieps-Port le Roi sur le Responsum

    Thomas est le site leader pour les professeurs de religion du Réseau flamand de l’enseignement catholique, dirigé par le Prof. Dr. Didier Pollefeyt. Lui et les personnes interrogées ont des postes importants à la Faculté de théologie et d’études religieuses de la KU Leuven. La première instance est en quelque sorte un « spin-off » ou une voix de la seconde et cette interview est donc offerte comme un soutien de base aux enseignants de l’éducation catholique. Le texte intégral peut être lu en néerlandais à l’adresse suivante :

    https://www.kuleuven.be/thomas/page/standpunt-vaticaan-homoseksualiteit/

    28-10-2021

    Dans ces réponses théologiques on rencontre pas mal de mélanges de sens. Il s’agit d’une approche méthodique fréquemment utilisée dans la théologie contemporaine pour conformer l’enseignement catholique à la « pensée contemporaine », ou à ce qui est propagé en tant que tel. Les nouveaux points de vue sont présentés comme « hautement scientifiques » alors qu’ils sont imprégnés de subjectivité. L’interprétation chrétienne du concept de « loi naturelle » est rejetée comme démodée et remplacée par une vision moderniste de l’homme, présentée comme « personnalisme ».

    En cela, il y a encore peu ou pas de place pour les dimensions purement spirituelles de l’homme, tandis que la morale évangélique doit céder la place aux priorités presque inquisitoires d’un “amour” avec des significations mondaines flexibles. On choisit le sens le plus approprié pour soutenir la position proposée. Même les sciences naturelles sont violées, car l’expérience de la sexualité humaine est présentée comme pratiquement statique, alors que cela est scientifiquement très discutable.

    De plus, la dimension spirituelle, qui fait que l’homme s’élève au-dessus de ses instincts animaux et de ses désirs sexuels à la lumière du plan de salut de Dieu et de notre destinée ultime, est presque complètement ignorée. L’excuse pour cela sont les « nouvelles connaissances scientifiques », comme si la morale catholique pouvait ou devait être basée sur cela et non sur ce que Dieu nous prescrit à partir de Son plan pour l’homme. « Par-dessus tout, aimer un Dieu » devient dans la nouvelle théologie « avant tout aimer l’homme » (comme il préfère être).  L’accent est davantage mis sur les « valeurs » utilitaires, telles que l’expérience personnelle du plaisir, basée sur de « nouvelles   connaissances scientifiques », pour remplacer l’enseignement de l’Église apostolique qui est de facto rejeté comme dépassé.

    On aboutit ainsi à une déconnexion radicale entre le sens naturel de la sexualité (c’est-à-dire assurer une reproduction durable) et son expérience, comparable à la propagande pour un régime qui se concentre sur nos préférences gustatives, sans tenir compte des conséquences sur la santé.  À cette fin, tous les registres de la pensée moderniste sophistiquée sont utilisés et le résultat est un fourre-tout duquel chacun prend ce qu’il veut, en suivant sa propre « conscience bien formée ». Il n’est pas étonnant que les pays européens où ce modernisme s’est implanté soient les seuls où le catholicisme est en déclin dans tous les domaines (voir le rapport de l’agence missionnaire Fides qui a été distribué le 24-10-2021). Qui, après tout, s’intéresse encore à cette soupe théologique contaminée ?

    En revanche, je voudrais faire référence, entre autres, à l’article nuancé et équilibré du Fr. René Stockman à ce sujet : voir https://forumcatholicum.com/rome-2/10/ .

    Examinons de plus près quelques passages de cette interview. Les réponses de l’équipe théologique sont indiquées en italique (traduction propre).

    Depuis le Concile Vatican II (1962-1965) une attention beaucoup plus grande a été accordée aux relations durables, pour l’amour dans une alliance et donc pour la qualité d’être ensemble comme une « valeur intrinsèque ». Il n’est donc pas acceptable que l’amour entre deux hommes ou deux femmes qui prennent bien soin l’un de l’autre, qui sont fidèles et aimants, qui veulent vivre ensemble dans la réciprocité et la durabilité et élèvent souvent aussi des enfants, soit objectivement appelé désordonné.

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  • KTO dans la série la foi prise au mot : histoire des Jésuites

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    En 2021, les Jésuites ont lancé une « année ignacienne » pour fêter le 500e anniversaire de la conversion d'Ignace de Loyola, leur fondateur. Voilà une excellente occasion de revenir sur leur riche histoire. En effet, depuis leur fondation jusqu'à la nomination du pape François, ils ont offert de multiples visages, traînant parfois derrière eux une certaine réputation. Ce soir, Régis Burnet propose de partir à la découverte des multiples métamorphoses de cet ordre central dans le catholicisme en compagnie de l'historien Jean-Pascal Gay et du jésuite et théologien Patrick Goujon.

  • Les paradoxes de la COP26

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    De Valeurs Actuelles via le Salon Beige :

    La COP26 est une supercherie anti-écologique qui enrichit médias et ONG

    Deux articles intéressants de Valeurs actuelles mettent en évidence cette supercherie :

    Pourtant, l’organisation de ce sommet sur le changement climatique est pointée du doigt pour son hypocrisie. Et ce, avant même son ouverture. D’abord, la majorité des participants se rendront à Glasgow… en avion. Il s’agit de l’un des moyens de transport les plus polluants au monde, rappelle le média (…)

    Certains participants n’hésiteront pas non plus à venir en jets privés. Extinction Rebellion a d’ailleurs dénoncé que ces « vols privés causent la moitié des émissions polluantes du secteur aérien » et ne servent qu’à « seulement 1% de la population mondiale ». En effet, les organisateurs de la COP26 invitent les participants, issus des pays placés sur « liste rouge » en lien avec l’épidémie de Covid-19, à venir en avion. Le but : arriver par certains points d’entrée afin de respecter l’isolement de dix jours réclamé par les autorités britanniques (…)

    Les problèmes de logements à Glasgow font également polémique. Face à l’affluence, aux prix qui explosent en lien avec la COP26 et au manque de logements dans la ville écossaise, les organisateurs ont eu l’idée d’affréter deux bateaux de croisières. Les navires peuvent chacun accueillir jusqu’à 6 000 personnes, relate le site. Il s’agit ainsi d’un autre moyen de transport très polluant et fonctionnant au gasoil. D’après nos confrères, des voitures électriques de la marque Tesla seront mises à disposition pour les invités. Le problème : afin de pallier au manque de stations de rechargement de ces véhicules, des générateurs électriques, marchant au diesel, seront aussi disponibles (…)” [source]

    Les Cop, ces grands-messes climatiques et médiatiques (Cop signifie Conference of the Parties, les parties étant les 197 membres signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques), se promènent un peu partout, mobilisant plus ou moins d’attention selon l’actualité du moment (…)

    Les médias en feront encore des tonnes sur les événements climatiques extrêmes, les disparitions d’espèces ou les quelques records de température – c’est-à-dire sur le récit, sur l’habillage – tandis que les vrais débats porteront sur des sujets beaucoup plus terre à terre. On ne parlera pas de science, ni même de science climatique ; on ne parlera pas de “l’incertitude profonde”, des modèles “prêts à l’emploi”, de la question de la “variabilité interne naturelle”, sujets auxquels le sixième rapport du Giec (“AR6 WG1”) consacre pourtant beaucoup d’attention. Comme souvent lors des Cop, il sera surtout question d’argent, d’influence, de promesses aussi (…)

    La désinvolture est plus manifeste encore du côté de la Chine, premier pollueur mondial (27 % des émissions de CO2), puisque son président, Xi Jinping, sera carrément absent, comme Vladimir Poutine. Cela, du reste, pourrait suffi re pour conclure la Cop26 et le présent papier : la Chine ne fera absolument rien de ce que certains peuvent espérer d’elle ; elle ne sacrifiera jamais le plus petit point de croissance à un hypothétique sauvetage du monde, dont elle ne se soucie guère, probablement parce que ses dirigeants ne croient tout simplement pas à la catastrophe. Or, si la Chine fait défaut, le reste ne compte pas (…)

    Depuis Kyoto [en 1997] , les Cop sont en échec total, tranche Bertrand Alliot. Elles permettent surtout aux grandes ONG et aux médias complices de relayer le récit de l’apocalypse climatique, les unes pour attirer des fonds à même de nourrir leurs structures, les autres pour vendre du papier. Ce récit finit soit par instiller une peur qui déclenche des comportements aberrants dans la population ou chez les gouvernants, soit, dans la mesure où il est usé jusqu’à la corde, par générer de l’indifférence ou de la lassitude. » [source]

  • COVID : le cardinal Eijk pourfend les adversaires de la vaccination et du pass sanitaire

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    De Corrispondenza Romana (Antonio Socci) :

    Le cardinal Eijk démolit l'idéologie des No-vax et No-pass

    26 octobre 2021

    L'intervention de Card. Willem Jacobus Eijk, archevêque d'Utrecht, samedi dernier, lors de la conférence Voice of the Family à Rome sur "La santé des malades et le salut des âmes", est un énorme coup porté à l'idéologie des catholiques novax et nopass.

    Non seulement parce que le rapport du cardinal illustre avec compétence - et non avec des slogans et des théorèmes délirants - la question des vaccins (Mgr Eijk a une formation médico-scientifique) et répond aux questions éthiques soulevées par l'utilisation de lignées cellulaires dérivées d'avortements (il est expert en bioéthique).

    Non seulement parce qu'il démontre ainsi la validité de la Note de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi qui a déclaré la licéité morale de l'utilisation des vaccins anti-covidiens.

    Le cardinal va jusqu'à affirmer que la vaccination est probablement même "une obligation morale" pour le bien commun.

    Et l'aspect qui met le plus en échec le catho-no-vax est le suivant : Eijk est un prélat qui se réfère - culturellement - au Magistère de Jean-Paul II et de Benoît XVI, il fait donc partie de ceux que les médias, en simplifiant, définissent comme "conservateurs".

    Son travail méritoire de clarification sur les vaccins est extrêmement précieux pour toute l'Eglise, car la Note de la Congrégation de décembre dernier était trop synthétique et manquait d'explications, et les discours du Pape Bergoglio étaient trop simplistes, avec une exaltation presque théologique du vaccin et sans jamais aborder les questions éthiques qui y sont liées.

    Le rapport providentiel de M. Eijk clarifie enfin les doutes, même douloureux, de nombreux catholiques, et dissipe un épais brouillard de soupçons et de mensonges qui a été savamment alimenté ces derniers mois.

    Le Cardinal rétablit la confiance dans l'Eglise sur la question délicate des vaccins. Ceux qui avaient des doutes éthiques peuvent ainsi être convaincus. Mais le clivage avec ceux qui adhèrent à l'idéologie no-vax et no-pass sera-t-il rétabli ? Difficile.

    Les médias ne s'en sont pas rendu compte, mais la guerre contre les vaccins et le Pass Vert a produit une blessure très dramatique au sein du monde catholique.

    On ne se souvient pas d'un événement similaire dans un passé récent. Un phénomène comparable s'est produit en 1974. Lors de la campagne référendaire pour l'abrogation de la loi sur le divorce en Italie, un groupe d'intellectuels catholiques a fait un tollé en se prononçant contre l'abrogation de la loi, adoptant une position opposée à celle de l'Église et du monde catholique.

    Aujourd'hui, cependant, nous n'avons pas un glissement vers la gauche, mais vers la droite. Et ce ne sont pas des intellectuels, mais surtout des catholiques de base, militants, qui se disent orthodoxes, fidèles à la tradition et à l'Eglise, mais qui accusent l'Eglise d'avoir cédé sur la légalité du vaccin et du passeport vert.

    Et pourtant, paradoxalement, les intellectuels que ces catholiques culturellement conservateurs suivent et relancent sont de gauche : de Massimo Cacciari à Giorgio Agamben, de Diego Fusaro à Carlo Freccero.

    Et la mentalité que - sans s'en rendre compte - ils embrassent, à travers l'idéologie Novax, est exactement cette idéologie individualiste qui sous-tend la culture radicale et libertaire à laquelle ils s'opposent sur d'autres questions (comme l'euthanasie ou l'avortement).

    Un certain nombre d'intellectuels catholiques de l'aire ratzingerienne ou traditionaliste, comme les professeurs Pietro De Marco et Roberto de Mattei, ou le professeur Josef Seifert (membre historique de l'Académie pontificale pour la vie) ont expliqué à plusieurs reprises cette erreur aux catholiques No-vax.

    Mais le monde catholique-novax semble imperméable à tout raisonnement. Et ils considèrent également que la déclaration de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sur la licéité éthique des vaccins anti-covidiens est plus ou moins du papier brouillon. Selon eux, elle n'est pas fondée sur la théologie morale, mais sur les idées du pape Bergoglio, qu'ils considèrent (de manière absurde) comme le plus grand témoignage en faveur du vaccin.

    Cette frange du monde catholique a pour chef l'archevêque Viganò et c'est lui qui - dans ses rassemblements apocalyptiques où il s'improvise virologue, économiste, médecin, historien et politologue - a surfé sur cette identification entre le vaccin et le pontife argentin.

    Il est inutile d'objecter que la note de la Congrégation reflète une orientation qui précède le pontificat bergoglien ; il est également inutile de rappeler que Benoît XVI lui-même s'est fait vacciner et que même au sein du monde lefebvriste, la légitimité morale du vaccin contre la pandémie a été reconnue.

    Les catholiques-novax partagent avec tous les novax l'imperméabilité aux raisons qui réfutent leurs arguments, même lorsque le démenti d'une erreur ou d'une fake news apparaît clivant.

    Ils vivent dans une bulle autoréférentielle (comme ils disent, "ils la chantent et la jouent"), alimentée le plus souvent par les réseaux sociaux, s'opposant à toute autorité, de celle de l'Église à celle de l'État, de celle de la science à celle des médias.

    Le rapport de M. Eijk est également une légitimation du laissez-passer Greeen, car s'il affirme que la liberté de ceux qui ne veulent pas se faire vacciner doit être respectée (avec toutefois l'obligation pour le personnel de santé), il précise que "les personnes qui refusent de se faire vacciner doivent toutefois s'efforcer de maintenir une certaine distance avec les autres personnes, se désinfecter fréquemment les mains et se soumettre à des tests Covid-19 fréquents. Un test Covid-19 négatif, ne datant pas de plus de 48 heures, devrait leur permettre d'accéder aux restaurants, aux théâtres et aux événements".

    En substance, dit-il, "les gouvernements ont le droit et même l'obligation de limiter la liberté des citoyens dans une certaine mesure si cela est nécessaire pour empêcher des agents infectieux, tels que le virus Covid-19, de se propager dans la population", même si "la culture individualiste proteste souvent contre les mesures gouvernementales prises à cette fin".

  • "Etre en communion avec l'Eglise" : qu'est-ce à dire ?

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Que signifie "être en communion avec l'Eglise" ?
    L'analyse du Club des Hommes en Noir

    Que signifie ''être en communion avec l'Eglise'' ? <br>L'analyse du Club des Hommes en Noir

    Retrouvez Le Club des Hommes en Noir pour sa troisième saison. Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc.

    Le Club des Hommes en Noir avec les abbés Celier, Viot et Guelfucci ainsi que Jean-Pierre Maugendre, animé par Philippe Maxence, s'interroge sur les critères qui permettent de s'affirmer en communion avec l'Eglise. Mais que veut dire cette formule ?

     

  • Moins d’électeurs et plus d’éligibles : la proposition du cardinal Brandmüller pour réformer le conclave

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :

    Moins d’électeurs et plus d’éligibles. Le conclave rêvé par le cardinal Brandmüller

    (s.m.) Avec les nouveaux cardinaux que le Pape François a « in pectore », le nombre de ceux qui éliront son successeur va rapidement augmenter, mais sans pour autant améliorer la qualité du collège des cardinaux, toujours plus fragmenté, géographiquement dispersé, truffé de personnes qui ne se connaissent pas entre elles et qui ont perdu l’habitude de se réunir en consistoire depuis la date désormais lointaine de février 2014.

    Il n’est donc pas étonnant  qu’à côté des conjectures sur l’issue d’un futur conclave, on retrouve également des propositions de réforme du système pour élire le pape.

    La dernière proposition en ce sens, et sans doute la plus aboutie, est celle que nous publions aujourd’hui sur Settimo Cielo. Elle porte la signature du cardinal Walter Brandmüller, 92 ans, qui a consacré toute sa vie à l’histoire de l’Église et qui a été de 1998 à 2009 président du comité pontifical des sciences historiques.

    Le cardinal Brandmüller propose que le conclave qui sera chargé d’élire le successeur de Pierre corresponde davantage à ses origines historiques et à ses fondements théologiques. Le pape est avant tout l’évêque de Rome et il devrait donc être élu par un collège composé des seuls cardinaux réellement « romains ». Mais il est également le pasteur suprême de l’Église universelle et donc le cercle des élus potentiels devrait être étendu aux évêques de toute l’Église.

    Moins d’électeurs et plus d’éligibles. Telle est, en bref, la proposition. Un conclave plus réduit et plus romain et un panel de candidats plus large et plus universel.

    Avec cependant une limitation des éligibles à ceux qui ont vécu au moins quelques années à Rome et qui ont exercé un rôle d’une certaine importance à la Curie romaine.

    Une telle limitation pourrait apparaître quelque peu réductrice à certains, voire même choquante. Mais le cardinal Brandmüller en explique les raisons. En tout cas, ce n’est pas très loin de la réalité. Le fait d’avoir exercé une fonction dans la Curie romaine est d’ailleurs un prérequis pour presque tous les papes du siècle dernier : Benoît XV, Pie XI, Pie XII, Jean XXIII, Paul VI et Benoît XVI. Tout comme certains papabile dont on murmure les noms : les cardinaux Luis Antonio Gokim Tagle, Marc Ouellet, Pietro Parolin…

    Mais laissons la parole au cardinal Brandmüller. Bonne lecture !

    *

    L’élection du pape dans la tension entre centre et périphérie. Une proposition

    de Walter Brandmüller

    Dans une Église qui, en tant que catholique, embrasse le monde entier, la tension entre le centre romain et la périphérie géographique s’exerce d’une manière toute particulière lorsqu’il faut élire un pape. Et ceci parce qu’en tant que successeur de Pierre, le pape est à la fois l’évêque de Rome et le pasteur suprême de l’Église universelle.

    Après que, sous le pape Nicolas II en 1059, l’élection du pontife ait été réservée aux cardinaux romains, il n’a pas été rare que même des abbés et des évêques de sièges importants en Europe aient été créés cardinaux, et donc électeurs. Cette situation est restée inchangée même après la grande expansion missionnaire du nouveau monde qui a commencé au XVe siècle, jusqu’à ce que Pie IX et Léon XIII confèrent la pourpre cardinalice respectivement en 1875 à l’archevêque John McCloskey de New York et en 1905 à l’archevêque Joaquim Arcoverde de Albuquerque Cavalcanti de Rio de Janeiro.

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  • Une inconcevable bienveillance pontificale à l'égard d'un président favorable à l'avortement

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    La lecture du compte-rendu de cette rencontre où l'on ne semble même pas avoir évoqué la question de l'avortement nous laisse pantois :

    Vatican News :

    Un entretien de 75 minutes entre Joe Biden et le Pape François

    Le président des États-Unis, qui avait déjà visité le Vatican à plusieurs reprises lorsqu’il était vice-président, effectue à l’occasion du G20 sa première visite à Rome depuis son élection il y a un an.

    Selon le communiqué de la Salle de Presse du Saint-Siège, le vendredi 29 octobre 2021, Joseph R. Biden, Président des États-Unis d'Amérique, a été reçu en audience par le Pape François et a ensuite rencontré le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'État, accompagné de Mgr Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les relations avec les États.

    Au cours de leurs «entretiens cordiaux», ils ont évoqué leur engagement commun en faveur de la protection et de la sauvegarde de la planète, la situation sanitaire et la lutte contre la pandémie de Covid-19, ainsi que les réfugiés et l'aide aux migrants. Il a également été fait référence à la protection des droits de l'homme, y compris le droit à la liberté de religion et de conscience.

    Enfin, les entretiens ont permis un échange de vues sur un certain nombre de questions internationales d'actualité, notamment dans le contexte du prochain sommet du G20 à Rome, et sur la promotion de la paix mondiale par la négociation politique.

    Le premier président catholique aux États-Unis depuis Kennedy

    Le président américain, arrivé dans la nuit en Italie pour participer au G20, a rejoint peu avant midi le Vatican, accompagné dans les rues de Rome par une longue escorte d'une cinquantaine de véhicules. L’étape vaticane de Joe Biden a pris un relief particulier et a suscité un grand intérêt médiatique, puisque la dernière visite d’un président des États-Unis de confession catholique remontait à la venue de John Fitgerald Kennedy, qui fut reçu par Paul VI le 2 juillet 1963.

    Joe Biden est le troisième président des États-Unis à être reçu au Vatican par le Pape François, après Barack Obama en 2014 et Donald Trump en 2017. Avec Joe Biden, l’entretien a duré 75 minutes, il fut donc beaucoup plus long qu'avec ses prédécesseurs. Les deux hommes s'étaient déjà rencontré à plusieurs reprises: en tant que vice-président, Joe Biden avait notamment représenté les États-Unis lors de la messe d'installation du Pape François, le 19 mars 2013.

    Hommage au «leadership du Pape François»

    Un communiqué de la Maison Blanche diffusé ce vendredi après-midi a indiqué que le président américain a remercié le Pape «pour son soutien aux pauvres et à ceux qui souffrent de la faim, de la guerre et de la persécution dans le monde». Joe Biden a salué «le leadership du Pape François dans le combat contre la crise climatique, tout comme son engagement pour garantir la fin de la pandémie pour tous, à travers le partage des vaccins et une reprise économique globale équitable».

    Cette visite s’est intégrée dans un agenda diplomatique intensif pour Joe Biden, qui a ensuite rencontré le président italien Sergio Mattarella et le chef du gouvernement Mario Draghi au Quirinal, le siège de la présidence de la République italienne. Il a ensuite retrouvé le président français Emmanuel Macron pour un entretien privé à l’ambassade de France près le Saint-Siège, quelques semaines après la crise diplomatique franco-américaine liée à la vente de sous-marins à l’Australie.

    Le président des États-Unis participera ensuite au G20 ce week-end, puis se déplacera à Glasgow pour la COP26.

    Sur le Catholic Herald (Simon Caldwell), voici ce qu'on peut lire :

    Le pape dit au président Biden : "Continuez à recevoir la communion", alors que la position sur l'avortement suscite un tollé.

    Le président américain Joe Biden s'est vanté que le pape lui ait donné sa bénédiction pour continuer à recevoir la communion parce qu'il était un "bon catholique", malgré le tollé provoqué par son soutien à l'avortement.

    S'adressant aux journalistes après sa première visite au Vatican en tant que président des États-Unis, M. Biden a déclaré que le Saint-Père et lui n'avaient pas parlé une seule fois de l'avortement au cours d'une conversation qui a duré environ 90 minutes.

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  • Pourquoi l’apocalypse climatique n’aura pas lieu

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Climat: pourquoi l’apocalypse n’aura pas lieu

    29 Oct 2021

    Les discours alarmistes sur le climat, l’environnement ou la biodiversité sont faux. Les chemins que nos pays sont censés suivre pour échapper à la prétendue catastrophe sont des impasses. À condition de ne pas se renier, l’humanité a toutes les cartes en main pour faire face aux défis qui sont les siens. Telle est la thèse d’Apocalypse zéro, le succès de librairie de Michael Shellenberger.

    Militant de la cause écologique, parti à 25 ans travailler aux côtés des paysans pauvres d’Amérique du Sud, nommé « héros de l’environnement » par le magazine Time en 2008, Michael Shellenberger dirige aujourd’hui une association de défense de la nature qui promeut ouvertement l’énergie nucléaire. Son livre, qui s’est classé en tête des ventes aux États-Unis et qui est aujourd’hui publié en français, revient sur son parcours, sa prise de conscience de ce que l’écologie radicale se fourvoyait et sur toutes les raisons qu’il y a de croire au « potentiel positif de l’humanité ». En une douzaine de chapitres précis, factuels et très vivants, il explique surtout pourquoi les choses vont beaucoup mieux que ce que certains s’évertuent à nous faire croire.

    Extraits.

    Bien des discours que l’on inculque aux gens sur l’environnement, y compris le climat, sont faux, et il est primordial de les rectifier. J’ai décidé d’écrire Apocalypse zéro parce que j’en avais assez des exagérations, de l’alarmisme et de l’extrémisme qui sont les ennemis d’un environnementalisme positif, humaniste et rationnel. […]

    Cet ouvrage entend explorer comment et pourquoi tant d’entre nous en sont venus à confondre des problèmes environnementaux importants, mais gérables avec la fin du monde, et pourquoi les commentateurs les plus catastrophistes sur les questions écologiques ont tendance à s’opposer aux solutions les meilleures et les plus évidentes pour les résoudre.

    En cours de route, nous comprendrons comment les humains ne détruisent pas seulement la nature, mais la sauvent. À travers des histoires d’individus du monde entier, des espèces et des environnements qu’ils ont sauvés, nous verrons à quel point les progrès environnementaux, énergétiques et économiques se conjuguent, dans le monde réel, en un processus unique.

    [Des milliards de victimes ?]

    Quand un ouragan frappe la Floride, il peut ne tuer personne, mais quand ce même ouragan frappe Haïti, des milliers de personnes peuvent mourir instantanément par noyade ou plus tard du fait d’épidémies de maladies comme le choléra. La différence est que la Floride se trouve dans un pays riche avec des bâtiments et des routes résistants aux intempéries, un système de prévision météo et de gestion des urgences sophistiqué. Haïti, en revanche, est un pays pauvre qui manque d’infrastructures et d’équipements modernes.

    « Considérez que depuis 1940 aux États-Unis, 3 322 personnes sont décédées du fait des 118 ouragans qui ont touché terre », écrit [le politologue américain Roger] Pielke. Quand « un tsunami a frappé l’Asie du Sud-Est en 2004, plus de 225 000 personnes sont décédées ».

    Quiconque croit que le changement climatique pourrait tuer des milliards de gens et provoquer l’effondrement de civilisations sera peut-être surpris de découvrir qu’aucun des rapports du GIEC ne contient le moindre scénario apocalyptique. Aucun rapport du GIEC ne dit que des pays développés comme les États-Unis deviendront un « enfer climatique » semblable au Congo. Nos systèmes de protection anti-inondations, nos réseaux électriques et nos infrastructures routières continueront à fonctionner même à des niveaux de réchauffement potentiellement extrêmes.

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  • Italie : rejet de "la loi Zan", une victoire bienvenue

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  • Une corrélation entre homosexualité et pédophilie dans l’Église semble évidente

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    De Guillaume Cuchet, en "tribune" sur le site du journal La Croix :

    « Il y a bien une corrélation entre homosexualité et pédophilie dans l’Église »

    Le rapport Sauvé montre que dans l’Église, la majorité des victimes d’abus sont des garçons. Pour Guillaume Cuchet, il y aurait une corrélation entre la prévalence du recrutement homosexuel dans le clergé, et la surreprésentation des rapports de même sexe parmi les abus recensés. Ce qui ne veut pas dire, évidemment, un lien de causalité directe.

    Le rapport Sauvé a bien montré trois choses : la massivité du phénomène des abus sexuels sur mineurs dans la société, sa prévalence dans l’Église et le fait que, dans cette dernière, 80 % des victimes sont des garçons, souvent âgés de 10 à 13 ans, alors que c’est l’inverse dans le reste de la société (70 % de filles, plutôt de 15 à 17). Or, autant on a commenté abondamment les deux premiers faits, autant le troisième est resté jusqu’à présent dans l’ombre. Ce qui ressort pourtant bien du rapport, c’est la prévalence dans l’Église, parmi les abuseurs, d’une forme d’homosexualité pédophile et éphébophile, qu’on appelait jadis « pédérastie ». Elle était déjà bien repérée, dans les années 1950-1960, par les psychiatres ou les spécialistes du problème dans l’Église. Le rapport vient confirmer le phénomène, mais on a l’impression qu’il hésite un peu à le penser.

    Le problème est sensible parce qu’il attire l’attention sur deux autres faits embarrassants : la prévalence du recrutement homosexuel dans le clergé, d’une part, et la surreprésentation des rapports de même sexe parmi les abus recensés, y compris en population générale, de l’autre. Le rapport ne calcule pas ce dernier taux, mais on peut le faire à sa place : il tourne probablement autour de 30 %. On voit la disproportion par rapport à la part probable additionnée de l’homosexualité et la bisexualité dans la société globale.

    À quoi tient cette corrélation

    Il y a donc bien une corrélation entre homosexualité et pédophilie, tout particulièrement dans l’Église, ce qui ne veut pas dire, évidemment, un lien de causalité directe.

    À quoi peut-elle donc bien tenir ? Si on lit le rapport, on voit apparaître, en ordre dispersé, trois explications possibles du phénomène qui ne sont pas exclusives.

    En premier lieu, ce qu’il appelle un effet d’opportunité, c’est-à-dire le fait que, jusqu’à une date récente, les clercs, dans les paroisses, les écoles, les mouvements de jeunesse, étaient surtout au contact d’enfants de sexe masculin. Dans cette hypothèse, c’est l’occasion, c’est-à-dire les possibilités de prédation, qui fixe la pulsion pédophilique sur un sexe plutôt qu’un autre. La chose peut paraître surprenante du point de vue psychologique mais elle est, paraît-il, bien attestée.

    En second lieu, un effet de formation lié notamment à la domination, jusque dans les années 1960, de la filière des petits et grands séminaires (ou noviciats pour le clergé régulier). Au début des années 1960 encore, les trois quarts du clergé français étaient issus de vocations d’enfant discernées précocement et entretenues jusqu’à l’ordination par une éducation très enveloppante. On en a souligné les tendances homophiles. La disparition de cette filière, dans les années 1960-1970, contribue sans doute à expliquer pourquoi la prévalence ecclésiale du phénomène, très nette avant cette date, l’est beaucoup moins par la suite.

    En troisième lieu, un biais de recrutement lié à l’obligation du célibat ecclésiastique, problème que, curieusement, le rapport néglige, sous prétexte que la plupart des abus dans la société proviendraient des familles. C’est rater leur spécificité ecclésiale. L’historiographie du sujet a pourtant suggéré depuis longtemps que cette obligation avait objectivement fonctionné dans le temps long comme une prime paradoxale au recrutement homosexuel, et donc aussi, probablement, à ce petit contingent de pédophiles parmi eux qui ont fait beaucoup de dégâts. Ici le rapport Sauvé fait le pont bien malgré lui avec le livre de Frédéric MartelSodoma, qui a défrayé la chronique en 2019. On n’a pas de chiffres officiels sur la proportion d’homosexuels dans le clergé, mais ceux qui circulent en voix off sont très élevés.

    Quel « système »

    On rejoint par là le problème du caractère dit « systémique » des abus sexuels dans l’Église. Le terme est employé à plusieurs reprises dans le rapport sans jamais être défini de façon précise. On voit bien cependant ce qui a pu constituer cette « systémicité ».

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  • Etats-Unis : 12 Etats poursuivent en justice l’administration Biden au sujet de l’avortement

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    USA : 12 Etats poursuivent en justice l’administration Biden au sujet de l’avortement

    26 Oct, 2021

    Le procureur de l’Ohio, Dave Yost, a intenté une action devant le tribunal de district de Cincinnati au sujet d’une règlementation sur l’avortement. Son action a été rejointe par onze autres Etats américains : l’Alabama, l’Arizona, l’Arkansas, la Floride, le Kansas, le Kentucky, le Missouri, le Nebraska, l’Oklahoma, la Caroline du Sud et la Virginie-Occidentale. Dave Yost a rappelé que « la loi fédérale interdit le financement de l’avortement par les contribuables – et cette loi ne signifie rien si l’argent fédéral n’est pas séparé. ».

    Le but de cette action est d’attaquer l’administration Biden, qui a annulé des mesures mises en place par le gouvernement Trump. Le ministère de la Santé et des Services sociaux a pris de nouvelles règlementations au niveau fédéral, afin de revenir en arrière sur le système de planification familiale.

    En effet, deux règles avaient été adoptées, en 2019. Leur objectif était de séparer les services de planification familiale et ceux pratiquant des avortements. La première exigeait que les cliniques de planification familiale, financées par le gouvernement fédéral, soient physiquement et financièrement indépendantes des cliniques d’avortement. Une enveloppe de 250 millions de dollars est, chaque année, affectée au contrôle des naissances et aux soins des femmes à faibles revenus.

    La seconde règlementation prévoyait que ces centres de planification s’abstiennent d’aiguiller les patientes vers les cliniques d’avortement. Selon une loi de 1970, ces derniers ne peuvent pas être financés par des fonds publics. Dave Yost a déclaré : « Vous ne pouvez pas suivre l’argent quand tout l’argent est jeté dans un pot et mélangé » (cf. USA : les Etats peuvent interdire le financement public des avortements).

    Cette nouvelle bataille judiciaire intervient alors que les combats juridiques et politiques s’accentuent au sujet de l’avortement (Cf. USA : La Cour suprême refuse une nouvelle fois de bloquer la loi restreignant les IVG au Texas  ; Aux USA, la Cour Suprême se penche sur une affaire d’avortement qui pourrait être décisive).

    Source : The Washington Times, Julie Carr Smyth (25/10/2021)