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Débats - Page 300

  • L'arrêt des messes est-il encore justifié ?

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    De RCF :

    Crise du coronavirus : l'arrêt des messes est-il encore justifié ?

    Emission présentée par Laurent Verpoorten

    LUNDI 1 JUIN À 10H0

    DURÉE ÉMISSION : 60 MIN

    Crise du coronavirus : l'arrêt des messes est-il encore justifié ?

    L'interdiction de réunion dans les lieux de cultes maintenue,contrairement à la majorité de pays d’Europe, ne remplit pas les critères d'extrême urgence. Joseph Junker a introduit le recours.

    La décision est tombée comme un couperet. Le Conseil d’Etat, contrairement à son homologue français, et à l’opposé des décisions prises par une majorité de pays d’Europe occidentale déconfinée, a décidé jeudi dernier, de maintenir l’interdiction de réunion dans les lieux de cultes en Belgique. Justification de cette décision : la reprise du culte ne remplirait pas les critères d'extrême urgence. Cette décision est-elle compréhensible, est-elle justifiable et acceptable ? aujhourd'hui, dans Perspective, je reçois Joseph Junker, porte-parole francophone du groupe de jeunes catholiques, qui a introduit le recours en annulation au conseil d’état.

    INVITÉ

    • Joseph Junker, Porte-parole francophone du groupe de jeunes catholiques
  • Le don d'organes et l'euthanasie sont-ils éthiquement compatibles ?

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    Du site de l'IEB :

    Don d'organes & euthanasie : éthiquement compatibles ?

    Nouveau Dossier de l'IEB : Don d'organes & euthanasie : éthiquement compatibles ?

    Nouveau Dossier de l'IEB : Don d'organes & euthanasie : éthiquement compatibles ?

    Dans un contexte de pénurie d'organes face aux longues listes de patients en attente d'un organe sain, quel regard poser sur le développement du don d'organes après l'euthanasie ? Élan d'altruisme, ou relent d'utilitarisme ?

    Le prélèvement des organes après une euthanasie résulte de la juxtaposition de deux procédures distinctes mais concordantes : celle de la demande d'euthanasie d'une part, et celle du don d'organes d'autre part. Concrètement, comment s'accordent l'euthanasie et le don d'organes ? La loi permet-elle ce cumul ? Mais surtout, quelle évaluation éthique poser sur la succession de l'euthanasie par un don d'organes ?

    C'est pour tenter de répondre à ces multiples questionnements qui surgissent autour de la combinaison de l'euthanasie et du don d'organes que ce dossier de l'IEB est publié à l'heure où cette pratique tend à être promue par certains chirurgiens et universités. Il en présente les contours pratiques, juridiques et éthiques.

    Lire le dossier complet ICI.

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  • Le déclin du christianisme aux Etats-Unis

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    Du site de La Nef (Propos recueillis par Yrieix Denis et Arnaud Fabre. Traduction d’Arnaud Fabre) :

    « Vers un totalitarisme mou »

    Rod Dreher est un journaliste et un essayiste de premier plan aux États-Unis. Il est actuellement rédacteur en chef au magazine The American Conservative, où il tient une chronique quotidienne très suivie. Son best-seller, Le pari bénédictin (1), a été traduit en France en 2017. Entretien.

    La Nef – Dans Le pari bénédictin, vous avertissiez qu’un « moment Trump » risquait de n’être qu’un sursaut illusoire pour les chrétiens. Comment les choses se présentent-elles, trois ans après son élection ?

    Rod Dreher – Ces trois dernières années se sont mieux passées que beaucoup d’entre nous ne l’ont craint, bien qu’elles se caractérisent surtout par des occasions manquées. Trump n’est pas un bon politique, et il ne se préoccupe pas vraiment de faire son travail. Cependant, à chaque fois que Trump m’énerve en faisant quelque chose de stupide, il me suffit d’écouter la gauche américaine.
    La meilleure chose qu’ait faite Trump, c’est de nommer de nombreux juges conservateurs dans les tribunaux fédéraux, dont deux à la Cour suprême. Il s’agit de nominations à vie. Avec le temps, comme les électeurs américains deviendront plus progressistes et moins religieux, les juges seront la dernière ligne de défense pour les conservateurs sur les questions sociétales et religieuses. Si Trump se fait réélire, il aura presque certainement l’occasion de nommer un, voire deux juges supplémentaires à la Cour suprême, et beaucoup de juges fédéraux aux échelons inférieurs. C’est pourquoi voter pour Trump est important.

    D’un autre côté, nous ne pouvons nous permettre d’être naïfs sur l’état du christianisme aux États-Unis. Son déclin continue, notamment chez les moins de 35 ans. Pour les Français, ça n’a rien de nouveau, mais pour les Américains c’est un vrai changement. Beaucoup de chrétiens américains refusent de regarder cela en face.

    Depuis Reagan, la matrice intellectuelle du parti républicain mélange conservatisme sociétal et libéralisme économique : existe-t-il une alternative idéologique au sein du parti ? Et des concurrents crédibles face à Trump ?

    Non, Trump n’a pas de concurrents actuellement. Ça ne sert à rien de le défier. Il reste populaire au sein de la base du parti républicain. Les choses ne bougeront que pour remplacer Trump après son départ. Ce sera, bien sûr, soit l’année prochaine, soit en 2025. Il est clair que le parti républicain est en train de devenir celui des conservateurs culturels et de la classe ouvrière blanche, alors que les Démocrates sont le parti des minorités ethniques et des progressistes blancs éduqués. Il ne fait aucun doute pour moi que des hommes de valeur comme le sénateur Hawley et J.D. Vance représentent l’avenir du parti républicain.

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  • L'idylle médiatique entre le pape et la Chine communiste : un écran de fumée pour faire oublier le drame qui se joue à Hong Kong ?

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    De Sandro Mgister (Settimo Cielo) en traduction française sur Diakonos.be :

    Idylle médiatique entre le Pape et la Chine, pendant que Hong Kong brûle

    Dans le monde entier, les langues des gouvernements démocratiques se délient peu à peu pour défendre les derniers espaces de liberté des citoyens de Hong-Kong, annulés par les lois imposées par le gouvernement de Pékin.  Mais pas les autorités vaticanes ni le Pape.

    Et pourtant, ils auraient toutes les raisons de sortir de leur mutisme, d’autant que les canaux de communication entre Rome et la Chine n’ont jamais été aussi largement ouverts qu’aujourd’hui.

    C’est Pékin qui décide de l’espace à accorder aux médias étrangers, quand et comment il le veut, même brutalement.  Le 17 mars, treize journalistes des plus grands titres américains, New York Times, Wall Street Journal et Washington Post ont été expulsés d’un coup.

    En revanche, Pékin fait un pont d’or aux médias du Vatican.  Pendant les soixante-dix jours de confinement à cause de la pandémie de coronavirus, pendant lesquels le Pape François a retransmis dans le monde entier ses messes matinales à Sainte-Marthe, « la voix et le visage de l’évêque de Rome sont entrés quotidiennement dans les maisons d’innombrables catholiques chinois », a informé l’agence vaticane « Fides ».  Avec de surcroît le privilège de profiter « de la traduction simultanée en chinois des paroles du pape » grâce à l’appli de messagerie la plus utilisée – et contrôlée – en Chine, appelée WeChat, avec un milliard d’utilisateurs actifs.

    Un autre site web est également connecté à WeChat, il s’agit de la toute nouvelle édition en chinois de « La Civiltà Cattolica », la revue historique des jésuites de Rome, dirigée par Antonio Spadaro, qui est à chaque fois imprimée après autorisation des autorités vaticanes et qui reflète pleinement la pensée du Pape François.

    Le premier numéro de l’édition en chinois de « La Civiltà Cattolica » a été mis en ligne le 20 avril et son adresse web est composées des deux initiales des deux mots qui traduisent son titre, « Gōngjiào Wénmíng » :

    www.gjwm.org

    L’inauguration de l’édition chinoise de la revue a été accompagnée d’une lettre d’éloge du Secrétaire d’État, le cardinal Pietro Parolin, accompagnée des formules usuelles « de respect, d’estime et de confiance envers le peuple chinois et ses autorités ».

    Mais naturellement, il n’y a pas de place dans la revue ni pour le cardinal Joseph Ze Zekiun, évêque émérite de Hong Kong et héros des manifestations pacifiques de la ville, ni pour le cardinal birman Charles Maung Bo, auteur en avril dernier d’un acte d’accusation dur contre « les mensonges et la propagande » avec lesquels les autorités chinoises « ont mis en danger des millions de vie à travers le monde », en falsifiant les origines de l’épidémie de coronavirus.

    Mais en revanche, le « Global Times », le média du parti communiste chinois, a curieusement invoqué la religion du Pape pour se défendre d’accusations similaires émises par le Secrétaire d’État américain Mike Pompeo, accusant ce dernier d’être un « traître au christianisme » en désobéissant au « neuvième commandement » (celui contre le faux témoignage, le neuvième pour certains courants protestants mais le huitième pour les catholiques).

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  • L’Eglise synodale : un coronavirus s’est échappé de la boite de Pandore ouverte par Rome

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    Lu sur LifeSiteNews (traduit de l’anglais) :

    Georg_Batzing_1024_512_75_s_c1.jpg« 29 mai 2020 ( LifeSiteNews ) - Mgr Georg Bätzing, Président de la Conférence épiscopale allemande, a insisté sur le fait que le rejet des femmes prêtres par les papes récents n'est pas concluant et qu'il doit y avoir plus de discussions «car la question est présente, au milieu de l'Église »!

    D'autres projets mentionnés par lui sont la communion pour les protestants et une bénédiction pour ceux qui ne peuvent pas recevoir le sacrement du mariage - les couples homosexuels et les couples divorcés et civilement «remariés». Il propose de «transporter» les conclusions de la «voie synodale» qui se déroule actuellement en Allemagne à Rome, «au niveau de l'Église universelle».

    "Ce qui est développé par le biais d'un synode doit également être clarifié et répondu avec l'aide d'un synode", a-t-il déclaré, "parce que c'est le nouvel élément qui est devenu fort sous le pape François." Cet évêque souhaite également changer le catéchisme de l'Église concernant la sexualité humaine.

    S'exprimant avec la revue en ligne allemande Publik-Forum  l'évêque du diocèse de Limbourg indique clairement qu'il n'y a pas d'alternative aux changements initiés par les évêques allemands, en collaboration avec l'organisation laïque catholique le Comité central des catholiques allemands (ZdK). Il a récemment été élu président de la Conférence épiscopale allemande, après que le cardinal Reinhard Marx, dans un geste surprenant, ait déclaré qu'il ne serait pas disponible pour un autre mandat.

    La voie synodale allemande a été fortement critiquée pour avoir remis en question les enseignements de l'Église sur la sexualité (y compris l'homosexualité, la contraception et la cohabitation), l'ordination féminine et la hiérarchie cléricale de l'Église, ainsi que le célibat sacerdotal.

    L'évêque auxiliaire Dominik Schwaderlapp, de Cologne, vient d'annoncer qu'il a retiré sa collaboration du forum de discussion sur la sexualité humaine puisque la majorité de ses membres sont contre l'enseignement de l'Église dans ce domaine. En outre, Mgr Rudolf Voderholzer, de Ratisbonne, vient de critiquer publiquement les méthodes «autoritaires» de la direction de la voie synodale - parmi eux Mgr Bätzing - qui a décidé, sans consulter l'Assemblée générale, d'établir des réunions de discussion régionales, ainsi que de ajouter un nouveau sujet - la crise corona - à la discussion.

    «Si vous décidez de suivre une procédure participative», a déclaré Mgr Voderholzer, «il faut également s'y conformer et éviter d'agir de manière autoritaire et solitaire.»

    Dans ce contexte, la nouvelle interview du chef de la Conférence épiscopale allemande revêt une importance particulière.

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  • Le glas pour la Pentecôte

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    De Lavenir.net :

    Le glas sonnera pour la Pentecôte

    Le glas sonnera pour la Pentecôte

  • Les chrétiens ont à offrir autre chose que du « religieux » version politique ou agrément médiatique

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    Un "billet" du Père Laurent Stalla-Bourdillon sur le site de La Vie :

    “Un confinement peut en cacher un autre”

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  • La lettre de Véronique Lévy à Anne Soupa, candidate à l'archevêché de Lyon

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    (source)

    Ma sœur Anne

    Cette église que vous accusez d’être le fief d’hommes abuseurs, ivres de leur pouvoir, ne voyez-vous pas que son cœur nucléaire est celui d’une Femme ?

    Je viens vous annoncer une heureuse nouvelle, je viens vous chanter mon magnificat, mes pas à l’ombre de ses pas, dans l’élan de celui de Marie… Vous parlez d’enthousiasme, oh quel mot païen, moi je vous parle d’exultation. Oui, mon âme exulte le Seigneur dans une respiration d’amour enveloppant mon corps, toute ma féminité qui, par Lui, et par Lui Seul, ressuscita le 7 avril 2012 en l’Eglise catholique et universelle, dans la nuit de la Vigile Pascale.

    En cette Nuit, je suis née sujet, libérée des masques éclatés d’une féminité codée que la civilisation du progrès m’avait fait endosser. Libérée des fragments d’un miroir où je m’étais vidée de mon âme. Morcelée dans le désir des hommes. Anne, je ne suis pas née avec une Hostie dans la bouche et mon lait fut amer… amer d’illusions crevées aux paradoxes d’une République vantant l’égalité pour occulter son rêve uniforme. Uniformité de l’Homme et de la femme, labellisés conformes.

    Auparavant, juste avant le seuil, j’étais reine, reine des nuits blanches mais reine de pacotille, sacrée princesse d’un soir ou pour la vie au gré des caprices de mes amants éconduits ou chéris. L’amour charnel était mon artifice, mon arme, ma vocation par défaut d’être. Je revendiquais mes errances ou mes papillonnages comme liberté. Inaliénable. Mon corps m’appartenait, Je me rêvais génération spontanée. Enfin je l e croyais... Mais cette liberté toute relative était fracture de l’unité native, une soumission aux dogmes des marchands stérilisant le cœur et l’âme, séparant la sexualité de l’amour, arrachant le corps à son éternité glorieuse l’auréolant comme une promesse.

    C’est au sein de l’Eglise que Le Seigneur me couronna de Son Amour indéfectible. Cette église que vous accusez d’être le fief d’hommes abuseurs, ivres de leur pouvoir, ne voyez-vous pas que son cœur nucléaire est celui d’une Femme ? Au commencement battait ce cœur. Et en ce cœur, le Cœur de Dieu. Il prit Chair de sa chair. De la chair de son cœur. Pour nous rejoindre, nous les femmes, nous les hommes, sous l’hymen inviolé, au sanctuaire de notre conception.

    Oui, Anne, les apôtres sont des hommes… on ne peut rien y faire, vous et moi, c’est ainsi… appelés un à un, nommés un à un par le Seigneur … Et ils se dressent ou ils s’écroulent encore, les évêques d’aujourd’hui, colonnes d’argile ou de feu de l’Eglise en marche sillonnant l’Histoire. A la sainte Cène, ce sont toujours des hommes que Jésus institua au sacerdoce pour consacrer l’Unique Sacrifice de Son Corps offert pour le Salut du monde. Les prêtres perpétuent cette Promesse. Nouvelle et éternelle. Oui, Jésus l’a voulu, c’est ainsi.

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  • Les chrétiens d’Europe, après leurs frères d’Orient, vont-ils devoir à leur tour se cacher ?

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    Une "contribution externe" de Doriane de Lestrange publiée en "opinion" sur le site de La Libre :

    Chrétiens d’Europe : allons-nous, nous aussi, devoir nous cacher ?

    Une opinion de Doriane de Lestrange, ancienne avocate, devenue rédactrice, analyste et journaliste spécialisée sur les questions de société, économiques et européennes.

    La décision est tombée comme un couperet. Le Conseil d’Etat, contrairement à son homologue d’outre Quiévrain, et à l’opposé des décisions prises par une majorité de pays d’Europe occidentale déconfinée, a décidé hier, jeudi 28 mai, de maintenir l’interdiction de réunion dans les lieux de cultes en Belgique.

    Faisant fi des grands traités et chartes internationales consacrant les droits de l’Homme et libertés désormais considérées comme les plus élémentaires, la juridiction administrative suprême s’engage effrontément sur la voie de l’obstination dont semble désormais faire preuve le gouvernement fédéral belge. Ne craint d’ailleurs-t-elle pas la sanction de la Cour européenne des droits de l’Homme qui consacre la liberté de culte dans l’article 9 de la convention éponyme ?

    Ainsi, l’an 2020 est-il celui qui voit un Etat membre de l’Union Européenne, ambassadrice universelle des idées de démocratie et de libertés fondamentales, permettre que la liberté de culte de tout un peuple continue d’être bafouée alors même que celui-ci est désormais libre de consommer, de se divertir en allant regarder les pandas dans les zoos, de rendre visite aux plus vulnérables (véritables victimes de cette crise), de se cultiver, de se faire couper les cheveux, de s’instruire, et même de descendre la Lesse en Kayak (il est à craindre que Madame Wilmès trainera derrière elle cette affaire de sport nautique pour quelques mois encore…).

    Est-ce donc à dire que la pratique des cultes religieux en Belgique, représente à ce jour un danger tel qu’il doive être la quasi seule et dernière pratique à rester interdite au niveau national ? Les religions, dont la Constitution belge consacre et protège pourtant juridiquement l’existence, tout en assurant une neutralité très spécifique à sa tradition politique, représenteraient-elles une menace imminente à l’ordre sanitaire désormais établi ?

    Le silence assourdissant de bon nombre d’évêques de Belgique surprend

    Et pourtant, nos voisins européens ne semblent pas estimer que se rendre à la messe ou à la synagogue puisse constituer un risque pour la nation. Pas davantage en tout cas que d’aller travailler, faire ses courses ou s’instruire. La liste des pays ayant rouvert leurs lieux de culte s’allonge de plus en plus : Allemagne, Italie, Croatie, Danemark, France, Espagne, etc.

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  • L’interdiction belge des activités religieuses dans le cadre de la crise sanitaire du Covid-19

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    pretrecrisecoronavirus.jpgLes mesures prises par les autorités publiques respectent-elles les droits et libertés fondamentales relatives aux cultes et à l’égalité devant la loi ?

    Une note des professeurs Louis-Léon Christians (Université catholique de Louvain) et Adriaan Overbeeke (Université d’Anvers et Université libre d’Amsterdam) publiée par l’observatoire juridique du fait religieux en Belgique (U.C.L.) : 

    • Introduction – les Etats européens et les religions face à la pandémie du Covid-19

    -1- Comme face à toute crise, lutter contre la contagion au Covid-19 et limiter le nombre de victimes appellent des mesures exceptionnelles dans tous les domaines de la vie sociale. Si l’urgence sanitaire est certaine, les mesures à prendre demeurent frappées d’une double incertitude en cascade : d’une part, une incertitude scientifique concernant leur efficacité et leur pertinence réelle, et d’autre part une incertitude quant à la proportionnalité qu’il s’agit de maintenir entre ces mesures et la protection des droits et libertés fondamentales[i]. Il en va de la sorte à l’égard des différents droits de l’homme, dont la liberté de religion et de conviction. Dans certains pays, aux Etats-Unis par exemple, des mouvements religieux, rejetant la légitimité des résultats de la recherche scientifique virologique, en appellent à des pratiques ne respectant aucune règle de confinement ni de prudence[ii]. Mais en général, on voit des acteurs religieux appeler au respect des consignes sanitaires, et engager leur vie pour assurer l’accompagnement spirituel des malades, des soignants et des familles[iii]. La liberté de culte, comme les autres, ouvre au pire comme au meilleur. Conformément au droit international, elle ne peut être limitée que selon ce qui est, entre autres, nécessaire (et pas simplement utile) et ce dans le cadre d’une démocratie.

    -2- Au-delà de la tragédie des morts et de la dureté de la crise pour les malades et leurs familles, les soignants, et l’ensemble de la population, la crise du Covid-19 apparaît comme révélateur de bien des implicites paradoxaux de nos pratiques sociales. Ainsi, parmi d’autres, et sans vouloir faire de raccourcis trop faciles, les polémiques qui faisaient rage il y a quelques temps encore à propos du port du foulard islamique, ou du fait de se couvrir le visage ou encore à propos du refus de serrer une main par respect des convictions, prennent rétrospectivement des allures presque pathétiques [°]. Plus largement, au moment de soutenir les personnels soignants, on ne peut oublier non plus, surtout dans les régions fortement sécularisées, la question de l’accompagnement spirituel des désarrois et des souffrances.

    -3- Les Etats, dont on a souligné le rôle essentiel et la responsabilité spécifique face aux incertitudes collectives, ont en main les mesures de politique sanitaire et leur proportionnalité. La variété des mesures nationales en Europe reste forte, à tout point de vue, y compris au regard des limitations relatives à la pratique religieuse. Une étude récente[iv] montre en tout cas qu’on ne décèle pas de lien entre le taux de sécularisation des pays et l’intensité des restrictions imposées aux cultes. L’aléa et la diversité des mesures permettront autant de bilans a posteriori. Enfin, l’Europe[v] est lente à trouver sa place de coordination. Face à ce cadre encore très incertain et très mouvant, on livre ici de premières réflexions sur les limitations des pratiques religieuses en droit belge anti-pandémique.

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  • Onu, OMS : face aux urgences COVID, si l'on sauvait des vies plutôt que promouvoir l'avortement

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    ONU, OMS : FACE AUX URGENCES COVID, SAUVER DES VIES PLUTÔT QUE PROMOUVOIR L'AVORTEMENT ?

    28 mai 2020

    La semaine dernière, l'administrateur par intérim de l'Agence américaine pour le développement international a écrit au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres (cf. Antonio Guterres, prochain secrétaire général de l’ONU : ses engagements), pour lui demander instamment que les Nations unies continuent à concentrer leur effort sur les vies à sauver plutôt que sur la promotion de l'avortement.

    En effet, le Plan mondial d'intervention humanitaire des Nations unies prévoit actuellement la fourniture de « services de santé sexuelle et génésique » qui incluent l'avortement, considéré comme un service essentiel au même titre que des nécessités telles que la sécurité alimentaire et l'assainissement.

    Il ne s'agit pas d'un cas isolé de promotion de l'avortement par les Nations unies et l'Organisation mondiale de la santé a, de même, une histoire bien documentée de promotion de l'avortement, même dans les pays où il est illégal ou limité. Il est étonnant de constater que l'organisation insiste sur le fait que « l'avortement légal et sûr » soit une condition préalable à la réalisation des objectifs de la Conférence internationale sur la population et le développement de 1994, qui a explicitement rejeté l'avortement comme un droit humain.

    Actuellement, les orientations de l'OMS à l'intention des pays sur les « soins de santé de proximité, y compris les campagnes de sensibilisation, dans le contexte de la pandémie COVID-19 » comportent un lien spécifique avec celles concernant la santé et les droits sexuels et reproductifs, qui envisagent « l'avortement médicamenteux autogéré dans les pays où l'avortement est illégal ou restreint ».

    L'administration Trump devrait aller au-delà de cette lettre pour continuer à faire avancer son programme pro-vie et pro-femme qui a pris forme dans le cadre de l'initiative « Protéger la vie dans la politique de santé mondiale » et plus largement dans sa politique étrangère et d'aide humanitaire. Elle devrait également envisager la création d'un bureau au sein du département d'État américain pour un ambassadeur itinérant chargé de protéger la vie des enfants à naître qui pourrait renforcer la priorité que cette administration a accordée au partenariat avec d'autres pays pour défendre la vie et la famille dans la promotion du développement durable et de l'amélioration de la santé.

    La réévaluation du soutien américain à l'OMS devrait être l’occasion pour les États-Unis d'insister pour que l'Organisation reprenne son rôle apolitique de prévention des maladies et d'arrêt de la propagation des épidémies pour lequel elle a été créée, et cesse de promouvoir des questions controversées qui ne bénéficient pas du soutien de nombreux États membres des Nations unies. A ce jour, comme l’intervention américaine l’a récemment rappelé à l’ONU : « Il n'existe pas de droit international à l'avortement, ni de devoir de la part des États de financer ou de faciliter l'avortement ».

    Sources: Daily Signal, Grace Melton (26/05/2020)

  • Quand des laïcs doivent se substituer à des évêques défaillants pour défendre la foi et la liberté de culte

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    La Liberté de Culte (nous nous inspirons librement de cette chronique dont nous reproduisons certains passages) :

    En France, contrairement a ce qui se passe en Belgique, la messe a été autorisée grâce à l'introduction d'un référé auprès du Conseil d'Etat de la part de laïcs de la mouvance traditionaliste sans le soutien de l’épiscopat. Jean-Marie Guénois, chroniqueur religieux du Figaro et d’ordinaire bien disposé à l’égard de l’épiscopat français, n’a pourtant pas hésité à le juger sans indulgence : «l’Eglise catholique n’a toutefois pas osé se mouiller – en tant que conférence des évêques – dans cette affaire n’attaquant pas le gouvernement alors qu’elle était dans son droit. Des évêques ont protesté mais aucun n’a finalement attaqué. » Chez nous, à part la charge ironique de l'évêque de Tournai, les évêques ne se sont guère manifestés sinon pour exprimer leurs souhaits. C'est que, tout comme en France, ils avaient choisi de privilégier la voie du dialogue avec le gouvernement.

    Certes, dialoguons ! Mais quand le dialogue se révèle impuissant à rétablir la liberté religieuse, alors, comme nous sommes dans un état de droit, il faut se tourner vers le droit ! Comme "un recours devant le Conseil d’Etat n’est agressif pour personne" (l'expression est de Mgr Rougé), les évêques n’avaient donc aucune raison de ne pas agir juridiquement si ce n’est leur pusillanimité, leur révérence mondaine devant le pouvoir temporel. Ils ont laissé quelques requérants s'adresser au Conseil d'Etat et on a vu le résultat.

    Tout autre était l’attitude de Pierre, le premier pape, saint Pierre quand le pouvoir romain interdit aux apôtres de prêcher : « Il vaut mieux obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Actes des apôtres, 5,29.) C’est pourquoi l’Eglise, tout en rappelant avec l’apôtre Paul que « Tout homme doit se soumettre aux autorités qui gouvernent l’Etat » (Epître aux Romains, 13,1) elle légitime la résistance à des ordres ou des lois injustes, violant le droit naturel et la liberté religieuse.

    Il eût été plus facile pour les évêques de formuler ce recours, parce que leur poids moral et institutionnel est évidemment supérieur à celui de quelques requérants. D’un point de vue catholique, en outre, il est du devoir des chefs du peuple catholique de le défendre et non pas à ses membres de se défendre eux-mêmes et sans leur soutien. Mais ce n’est pas la première fois, hélas, dans l’histoire de l’Eglise, que des laïcs doivent se substituer à des évêques défaillants pour défendre la foi et la liberté de culte.