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Débats - Page 302

  • Le linceul de Turin atteste la Résurrection du Christ

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    Du site "Marie de Nazareth" :

    - Achetez et diffusez le livre correspondant à la vidéo : http://bit.ly/LinceulDeTurin (6,80 €) !

    - Ecrivez-nous et posez vos questions à : 30videosapologetiques@gmail.com & Retrouvez nos autres vidéos sur la chaîne Youtube : "Marie de Nazareth"

    CONCLUSIONS SUR LE LINCEUL DE TURIN : Aujourd'hui, avec l'accumulation de découvertes étonnantes sur cet objet qui est le plus étudié au monde (500.000 heures de recherches scientifiques de haut niveau) il est possible de conclure que ce linge est bien celui qui a enveloppé le corps du Christ après sa mort en l'an 30 à Jérusalem et d'affirmer que le rayonnement qui a provoqué l'image imprimée sur le tissu, - image stupéfiante, inexplicable et non reproductible par la science à ce jour - (négatif montrant une image nette à partir d'une oxydation acide déshydratante de densité variable indiquant une information de distance) ne peut venir que du "flash" de la Résurrection.

    En s'attachant à mettre en lumière 5 arguments précis qui sont tous décisifs, la présentation explique pourquoi, dans l'état de la connaissance actuelle, rester dans le doute et ne pas conclure serait une attitude idéologique, incohérente et inadaptée.

    Plan de la vidéo :

    00:38 : Ne pas se tromper sur la possibilité théorique de conclure

    02:21 : Ne pas se tromper sur les preuves et la foi

    04:04 : Les 2 thèses entre lesquelles il faut choisir

    06:04 : 1/5 - Le codex de Pray prouve que le Linceul existe bien avant 944

    16:40 : 2/5 - Le Linceul est un "négatif", notion totalement inconnue avant le XIXème siècle

    22:28 : 3/5 - L’Évangile de la Passion se lit étonnamment sur le Linceul avec notamment 18 détails inconnus et inconcevables au Moyen-âge

    29:04 : Témoignage du photographe juif Barrie Schwortz, membre du STURP (extrait du DVD Net for God : "Il est l'image du Dieu invisible")

    32:24 : 4/5 - Un rayonnement 3D orthogonal au Linceul incompréhensible et impossible à reproduire à ce jour, qui a provoqué une oxydation acide déshydratante superficielle

    37:10 : 5/5 - Une singularité absolue constatée de 1.000 manières qui conduit logiquement à mettre en rapport cet objet absolument unique et non reproductible avec une cause forcément unique et non reproductible.

    38:10 : Arbre logique résumant le raisonnement qui conduit à conclure de manière certaine à une cause surnaturelle

    41:44 : Extrait de réponses aux questions

    41:51 : Qu'est-ce qu'une preuve ?

    42:40 : Les preuves ne sont jamais contraignantes

    43:50 : La foi n'est pas une affaire de connaissance

    44:30 : Se décider pour la seule attitude cohérente, juste, adaptée

    45:12 : Si un objet matériel devait garder une trace matérielle de l'événement de la Résurrection, ce ne pouvait être que le Linceul du Christ qui était, en cet instant décisif et absolument unique où le corps physique du Christ a été transformé en un corps glorieux, le seul objet matériel en contact direct avec lui.

  • Le rite latin traditionnel serait-il menacé ?

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    Du site Rorate Caeli :

    Le motu proprio Summorum Pontificum, qui reconnaissait les droits et la continuité du rite latin traditionnel, pourrait-il être menacé?

    Lorsque le motu proprio a été publié pour la première fois, il y a eu une période de consultations de trois ans. Elle a été définie par le Pape Benoît XVI dans sa lettre d'accompagnement aux évêques: "En outre, je vous invite, chers Frères, à envoyer au Saint-Siège un compte rendu de vos expériences, trois ans après l'entrée en vigueur de ce Motu Proprio. Si de véritables difficultés sérieuses découvert, des moyens d'y remédier peuvent être recherchés. " Cela a été fait, et le résultat a été l'instruction 2011 la plus positive.

    Curieusement, maintenant, 13 ans après Summorum, lorsqu'elle est devenue un élément permanent de la vie de l'Église dans de nombreux endroits du monde, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (CDF), désormais responsable de Summorum, a envoyé une nouvelle enquête aux évêques sur l'application du motu proprio Summorum Pontificum, car "Sa Sainteté le Pape François souhaite être informé de l'application actuelle du document susmentionné".

    Cela pourrait être inquiétant. Les questions semblent neutres, mais une fois lues attentivement, elles peuvent indiquer de graves conséquences.

    Rorate a reçu copie des deux documents envoyés et inconnus des fidèles jusqu'à présent: la lettre du 7 mars 2020 du préfet de la CDF aux présidents des conférences épiscopales et les questions aux évêques posées dans l'enquête d'avril 2020 elle-même - la date d'échéance est le 31 juillet 2020.

    Traduction des questions de l'enquête sur le site "Riposte Catholique" :

  • Coronavirus et déconfinement : Quelles pistes concrètes pour organiser la reprise des messes ?

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    Comment permettre à la vie liturgique avec présence des fidèles de reprendre dans les églises?  Sur le site web de l’hebdomadaire « La Vie », le prieur de la Province de Toulouse des Dominicains, Olivier de Saint Martin, avance plusieurs mesures pratiques pour une ré-ouverture des églises avec des rassemblements respectueux des mesures sanitaires.

    L'article concerne la France mais la question se pose actuellement à peu près dans les mêmes termes pour la France et pour la Belgique qui vont entrer, l’une et l’autre, dans une période de déconfinement à peu près similaire :

    « Depuis le 15 mars dernier, l’État a restreint certaines de nos libertés et c’est ainsi que les célébrations publiques dans les églises ont été suspendues. Il était normal de se soumettre à cette décision prise dans l’urgence face à un risque sanitaire. Saint Paul ordonne d’ailleurs « que chacun se soumette aux autorités en charge » (Rm 13, 1). Le temps du carême se prêtait bien à l’exercice, au sacrifice, et de belles choses en sont nées : liturgies domestiques, redécouverte de la vie familiale, créativité apostolique, sans que tout soit idyllique. On ne peut oublier ceux qui sont restés isolés, angoissés, les morts sans assistance, les violences conjugales, les deuils impossibles : il faut continuer à être attentifs à toutes ces personnes.

    « Nos paroisses sont-elles prêtes à l’afflux de la misère qui va déferler ? »

    Le lundi de Pâques, le président de la République annonçait un déconfinement progressif, et les catholiques attendaient de savoir quand leur serait donnée la faculté de célébrer à nouveau. Pour nous, la célébration communautaire est partie essentielle, intégrante, de ce que nous sommes. Lorsque nous célébrons l’eucharistie, nous nous laissons façonner par la même Parole écoutée, nous entrons dans le mouvement du don que Jésus a fait de sa personne. À la communion, son Corps se mêle aux nôtres, établissant avec Lui et entre nous une parenté incroyablement profonde qu’il nous faut ensuite vivre. L’Eucharistie est le sacrement de l’unité. Elle construit l’Église, Corps du Christ, où nous sommes membres les uns des autres.

    Nous pouvons partir de ce que les entreprises appellent le plan de continuité d’activité.

    Or, après plusieurs semaines de confinement, après avoir été coupés les uns des autres, nous avons besoin de nous redécouvrir membre d’un même corps (et cela vaut aussi pour la société civile). Nous avons donc besoin de l’eucharistie qui est en est le sacrement. Nous avons besoin de l’eucharistie. Mais est-il prudent de la célébrer ? Si oui, comment ? Nous pouvons partir de ce que les entreprises appellent le plan de continuité d’activité. Il s’agit de garantir à tous les membres la plus grande sécurité sanitaire afin qu’ils puissent accomplir sans risque pour eux-mêmes et les leurs leur travail. Des normes ont été édictées, approuvées. Nous pouvons les faire nôtres en les transposant à nos églises et à nos célébrations. Elles sont exigeantes et réclameront l’engagement de chacun.

    Allons, si vous le voulez bien, dans le concret en en donnant les grandes lignes :

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  • Covid : les évêques belges vont-ils rester couchés ou suivront-ils l'exemple des évêques français ?

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    Il ne semble pas que les nouvelles dispositions prises par le gouvernement fédéral envisagent le retour progressif des fidèles vers les églises, en dehors des funérailles et des mariages en (tout) petit comité. Alors que le public pourra se presser, dès le 11 mai, dans les commerces qui seront rouverts à cette date, il lui serait donc toujours interdit de participer à des célébrations dans les églises. Que vont faire nos évêques si dociles jusqu'à présent ? Vont-ils obéir servilement et passivement à ces mesures ou prendront-ils de la graine de l'attitude des évêques français qui manifestent leur désir d'une reprise progressive de l'activité religieuse dans l'Hexagone ?

    De Claire Lesegretain sur le site du journal La Croix :

    Déconfinement : les évêques (français) souhaitent la reprise des messes dès le 11 mai

    Trois jours après la visioconférence d’Emmanuel Macron avec les responsables de cultes, les évêques de France se sont réunis virtuellement en Assemblée plénière vendredi 24 avril. Au cœur de leurs discussions, la reprise des messes avec la fin du confinement, mais aussi de la catéchèse et des activités caritatives de l’Église.

    24/04/2020

    C’est une véritable Assemblée plénière de la Conférence des évêques de France (CEF) qui s’est tenue vendredi 24 avril pendant deux heures. Entre 15 heures et 17 heures, la centaine d’évêques s’est réunie par visioconférence, faute de pouvoir se retrouver à Lourdes en raison de la pandémie de coronavirus. Une première dans l’histoire de la CEF.

    Cette vidéoconférence faisait suite à l’entretien qu’Emmanuel Macron a eu mardi 21 avril avec les représentants des cultes et des associations laïques sur la réouverture des lieux de culte à la fin du confinement.

    « La qualité du dialogue engagé »

    Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques, qui participait à cette vidéoconférence avec le président Macron, a témoigné devant ses confrères, selon le communiqué publié par la CEF vendredi 24 avril, « de la qualité du dialogue engagé tant avec le président de la République qu’avec le gouvernement. Tous se sont réjouis de la convergence de vue entre le pape François et le chef de l’État sur les enjeux internationaux et humanitaires de la pandémie. »

    Des échanges, il était ressorti que le président de la République n’envisageait pas une reprise des célébrations publiques durant la semaine du 11 mai, mais, selon les sources, dans les deux à trois semaines suivant le début du déconfinement, ou même mi-juin.

    Selon le communiqué publié par la CEF à la suite de cette Assemblée plénière, celle-ci visait « notamment, à évoquer ensemble les délais et les modes du déconfinement, non seulement pour les cérémonies liturgiques mais aussi pour les activités catéchétiques et caritatives de l’Église ». « Les évêques sont profondément conscients de l’impatience des fidèles à se retrouver pour célébrer et nourrir leur foi et la partager, précise ce communiqué. Ils entendent l’urgence que tous ceux qui le peuvent puissent s’impliquer davantage auprès des plus pauvres. »

    Suivre le même rythme que les écoles et les services publics

    De fait, plusieurs évêques ont déjà fait part dans les médias de leur souhait d’une reprise des messes dès le 11 mai. Ainsi, Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise, s’exprimant sur Radio Notre-Dame puis auprès de La Croix, vendredi 24 avril, a clairement dit son désir de reprendre les célébrations le plus rapidement possible. « Nous sommes une religion de l’incarnation, notre foi passe par des gestes et doit se vivre en communauté, en corps ecclésial. La vie en communauté est très importante pour les sacrements », a-t-il insisté, en rappelant que « s’il y a une reprise progressive dans les services publics et les écoles le 11 mai, il est normal que les paroisses suivent le même rythme ».

    De même, Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse, après s’être exprimé jeudi 23 avril dans la presse locale, a confirmé à La Croix qu’il sent que « le troupeau commence à rouspéter car il y a un besoin vital d’accès aux sacrements ». Il souhaite donc célébrer des messes « à 30 ou 40 personnes » dès le 11 mai, et se dit prêt, pour cela, « à prendre la température au front des fidèles, à installer des distributeurs de gel hydroalcoolique à l’entrée des églises, à espacer les gens et à veiller à ce qu’ils portent un masque… »

    « Les prêtres en ont assez de célébrer dans des églises vides, même si ces messes sont diffusées en direct », a poursuivi l’archevêque de Toulouse, en considérant qu’il s’agit là d’« un cri d’alarme, d’un SOS au sens littéral : Save Our Soul - sauvez nos âmes ! »

    Quant à Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, il a confié au Figaro jeudi 23 avril sa « perplexité » sur la sortie du confinement et les incertitudes qui l’entourent. « L’échéance se rapproche. S’agissant de l’école, des entreprises, des administrations et des transports publics, on voit s’esquisser des perspectives. Le 11 mai, chacun devra savoir ce qu’il peut - ou pas - faire, et ce à quoi il faut prendre garde. Pourtant, curieusement, la situation des cultes est traitée à part. »

    Les évêques ont donc discuté ensemble vendredi 24 avril, selon le communiqué, d’« un plan de déconfinement alliant le désir résolu de permettre à nouveau aux fidèles de participer aux sacrements et un grand esprit de responsabilité sanitaire ».

    Les évêques de France, qui veulent être, avec tous les fidèles catholiques, « pleinement solidaires des efforts collectifs » pour lutter contre la pandémie, redisent, dans ce communiqué, combien il leur semble « essentiel que la vie ecclésiale puisse retrouver son caractère pleinement communautaire au même rythme que la vie scolaire, sociale et économique de notre pays à partir du 11 mai ».

  • "Nous sommes sortis à petit bruit du régime démocratique et libéral"

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    Pierre Manent: GRAND ENTRETIEN – Le philosophe* analyse la crise inédite que nous vivons et le rapport à la politique qu’elle révèle. Pour lui, nous subissons un retour des «traits les moins aimables de notre État», notamment avec le confinement, mesure «primitive» et «brutale».

    LE FIGARO. – La crise que nous vivons semble acter un retour de l’État, après des décennies de théorisation de son désengagement. «Nous devons rebâtir notre souveraineté nationale et européenne», a même admis le président Emmanuel Macron. L’idée de nation est-elle en train de faire son grand retour?

    Pierre MANENT. – En attendant le «jour d’après», nous observons le retour des traits les moins aimables de notre État. Au nom de l’urgence sanitaire, un état d’exception a été de fait institué. En vertu de cet état, on a pris la mesure la plus primitive et la plus brutale: le confinement général sous surveillance policière.

    La rapidité, la complétude, l’allégresse même avec lesquelles l’appareil répressif s’est mis en branle font un pénible contraste avec la lenteur, l’impréparation, l’indécision de la politique sanitaire, qu’il s’agisse des masques, des tests ou des traitements éventuels. Des amendes exorbitantes frappent des écarts innocents ou bénins. Il est interdit de sortir de chez soi sans passeport, mais le rétablissement des frontières nationales est toujours jugé un péché mortel. Je ne pense pas que la crise réhabilite cet État-là.

    Quant à la nation, elle a été abandonnée, discréditée, délégitimée depuis deux générations, comme a été abandonnée, discréditée, délégitimée toute idée de politique industrielle.

    Nous avons renoncé à l’idée même d’indépendance nationale. Ah, n’être plus qu’un nœud mol et souple de compétences «pointues» dans les échanges mondiaux! Oh, surtout ne jamais ralentir les flux!

    Nous découvrons que nous sommes dépendants de la Chine pour presque tout ce dont nous avons besoin? Mais nous nous sommes organisés pour être ainsi dépendants! Nous l’avons voulu! Croyez-vous que, lorsque nous sortirons exsangues de la destruction économique occasionnée par la crise sanitaire, il y aura beaucoup de volontaires pour remonter la pente que nous descendons depuis quarante ans?

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  • Quand l'hebdomadaire Dimanche se fourvoie

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    "Dimanche" de cette semaine (n°17 du 26 avril) publie une pleine page (4) consacrée à une interview de Jacques Brotchi.
     
    Jacques Brotchi, médecin et homme politique (sénateur MR), est connu pour son engagement en faveur de la libéralisation de l'euthanasie et son implication dans les textes de lois relatifs à cette pratique. Il est notamment l'auteur d'un livre intitulé "Dis, c'est quoi l'euthanasie?".
     
    Alors que la Belgique baigne dans une atmosphère ultralibérale qui l'a conduite à avoir des législations parmi les plus permissives du monde en matière d'éthique, notamment en ce qui concerne l'euthanasie et l'avortement, on peut se demander s'il est vraiment judicieux de la part d'un hebdomadaire catholique accrédité par l'autorité ecclésiastique d'offrir une tribune de cette dimension à un apôtre "du droit de mourir dans la dignité". Comme si l'opinion publique belge n'était déjà pas assez formatée par des médias largement acquis à ces pratiques en opposition radicale avec les positions éthiques de l'Eglise catholique...
     
    Les tenants de la libre-pensée et de l'action laïque doivent être éberlués de voir le rare petit organe de presse catholique qui subsiste encore offrir ses colonnes à un éminent promoteur du droit à l'euthanasie, pour s'y présenter tout à son avantage, sous le titre "Les convictions d'un grand médecin", "sommité mondiale" et "très grand médecin portant bien haut dans le monde la médecine de notre pays"... Quelle aubaine !
     
    Dans le climat actuel où les repères sont devenus tellement flous et incertains, on peut douter que le brave catholique abonné à Dimanche soit à même de faire la part des choses et puisse discerner, par exemple, qu'il est scandaleux de ne réserver la clause de conscience qu'aux médecins en la refusant aux institutions catholiques, notamment aux maisons de repos qui restent encore fidèles à l'injonction fondamentale : "Tu ne tueras point".
     
    Imprégnés par les arguments en faveur de l'euthanasie par les médias dominants, le brave paroissien n'a nul besoin de les retrouver encore dans une publication quasi-officielle de son Eglise, auréolés par le prestige d'une sommité scientifique et politique.
     
    L'ouverture et le dialogue ont leurs limites, surtout quand il s'agit d'enjeux aussi fondamentaux que le respect de la vie humaine. Et surtout lorsque l'ouverture et le dialogue ne trouvent pas de réciprocité de l'autre partie.

  • Covid 19 : ce que la mortalité élevée en Belgique nous révèle des pays ayant légalisé l’euthanasie

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    Du site d'Atlantico.fr :

    Coronavirus : Ce que la mortalité record en Belgique nous révèle des pays ayant légalisé l’euthanasie

    Dans quelle mesure ce que nous voyons à l'occasion de la crise du covid illustre le problème de l'euthanasie légale ? En Belgique, cela provoque le rétrécissement des alternatives proposées à l'euthanasie et une moindre valorisation de la vie des personnes les plus âgées.

    Avec Alexandre Delaigue

    Atlantico : En quoi les chiffres de la mortalité record en Belgique face au Covid 19 sont-ils à mettre en lien avec la légalisation de l'euthanasie ?

    Alexandre Delaigue : Il faut se méfier de toute interprétation des chiffres et des comparaisons internationales dans ce domaine tant chaque pays a des manières de procéder à ce comptage macabre différemment. Si les chiffres de mortalité du Covid sont élevés en Belgique c'est largement parce que leur critère pour compter est large. Néanmoins comme le souligne un récent article du journal le Soir https://plus.lesoir.be/294338/article/2020-04-14/carte-blanche-la-belgique-est-desormais-le-deuxieme-pays-le-plus-affecte-par-le il semble qu'il y ait un problème spécifique d'accès au soin pour les personnes les plus âgées.

    Dans un ouvrage récent consacré à la fin de vie le docteur Gawande (https://www.amazon.fr/Nous-sommes-tous-mortels-Documents-ebook/dp/B015XOZETO/ref=sr_1_2?__mk_fr_FR=ÅMÅŽÕÑ&dchild=1&keywords=atul+gawande&qid=1587386019&sr=8-2) notait un problème lié à l'autorisation de l'euthanasie; le fait que les pays dans lesquels elle est légalisée tendent à avoir des systèmes de soins palliatifs moins développés, l'euthanasie y apparaissant comme une "solution" meilleure que des soins palliatifs coûteux, ou des systèmes permettant d'améliorer la vie des personnes âgées dépendantes, très difficiles à mettre en place. On peut se demander dans quelle mesure ce que nous voyons là à l'occasion de la crise du covid illustre ce problème: l'euthanasie légale a des conséquences qui ne se limitent pas aux seules personnes concernées mais qui touchent l'ensemble de la population, puisque nous serons tous confrontés un jour à la mort, la maladie et la souffrance. Ces conséquences, c'est le rétrécissement des alternatives proposées à l'euthanasie et une moindre valorisation de la vie des personnes les plus âgées.

    Cette crise sanitaire peut-elle relancer le débat sur la légalisation de l'euthanasie en France ?

    Alexandre Delaigue : Elle aura montré en tout cas que dans l'esprit de beaucoup, la vie des personnes n'a guère de valeur au delà de 80 ans. Combien de fois aura-t-on entendu "cette maladie n'est pas grave, elle ne touche que les très vieux"? Dans quelle mesure le manque d'alarmiste en début de crise est-il dû à cette idée, selon laquelle la mort des plus âgés, dans le fond, ce n'est pas si grave? Y a t'il seulement une volonté (compréhensible) de permettre à ceux qui souffrent de mettre fin à leurs jours, ou un projet de société plus large dans lequel à partir d'un certain moment, on a suffisamment vécu? Comment notre rapport à la mort va-t-il évoluer?

    Quels leviers économiques et politiques peuvent être actionnés pour sortir d'une réalité sociale où le bien être de nos aînés est sacrifié ?

    Alexandre Delaigue : L'un des principaux problèmes vient du fait que nous considérons le grand âge uniquement sous un angle médical, une série de dysfonctionnements physiques qu'il faut corriger, une médicalisation dans laquelle il faut avant tout prolonger les gens, même si cela est coûteux. Cette perspective mettant la survie en premier aboutit à des ehpad construits dans une logique hospitalière, plus que dans une logique visant à améliorer la qualité de vie des personnes concernées. Et une réglementation très forte du secteur qui crée des monopoles de fait, élevant le prix et restreignant la variété de l'offre. Il serait impossible à un entrepreneur de créer aujourd'hui une autre forme de lieu pour personnes âgées, d'expérimenter, de proposer des alternatives à l'existant. le résultat est un système dont les limites apparaissent au grand jour. Il serait tragique que la seule alternative qu'on offre à l'existant soit uniquement de mettre fin à ses jours. 

  • Le coronavirus nous fait comprendre que nous ne pouvons exister que dans l’interdépendance (Laura Rizzerio)

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    Du site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Laura Rizzerio (UNamur) : « Le coronavirus nous fait comprendre que nous ne pouvons exister que dans l’interdépendance »

    22/04/2020

    Quels enjeux éthiques et philosophiques profonds la crise sanitaire actuelle révèle-t-elle ? Laura Rizzerio, Professeur de philosophie à l'Université de Namur, a répondu aux questions de l'IEB.

    Sur la crise actuelle

    Dans votre chronique publiée la semaine dernière dans La Libre Belgique, vous avez insisté sur l'importance de la notion de bien commun, tant à court qu'à plus long terme, pour faire face à la pandémie. Comment, dans ces moments de crise, parvenir à définir ce qui constitue précisément le bien commun d'une société ?

    La notion de « bien commun » n'est pas facile à préciser. Je voudrais dire ici qu'elle n'est pas, selon moi, à comprendre comme l'identification de ce bien avec un bien "substantiel" qui serait "quelque part" et qui constituerait le but vers lequel les intérêts de tous devraient converger. Comme précisait déjà Aristote en son temps, le bien peut être estimé bien parce qu'il est avant tout le bien "pour moi". Le point est alors de comprendre ce que « pour moi » signifie. Après avoir dit que le "bien" est le bien pour moi », Aristote lui-même insistait sur le fait que l'homme est un "vivant politique", en comprenant par là que l'humain est un vivant conscient d'être en relation avec d'autres vivants et capable de viser le bien et le juste reconnus comme tels pour tous les autres vivants lui ressemblant. Aujourd'hui, dans notre société, s'est imposée l'idée que le vivant humain doit être pensé comme un individu dont la réalisation se mesure à la conquête qu'il peut faire de son autonomie, comprise celle-ci comme "indépendance" et comme "liberté" presque absolues, dont les limites ne sont marquées que par la "non-nuisance" envers autrui.

    C'est cette compréhension du « pour moi » qui rend difficile la visée du bien commun, parce qu'elle rend difficile de se saisir comme un être en relation avec autrui et avec l'environnement. Or, la crise du coronavirus nous fait comprendre que notre indépendance, ainsi que la conception de notre liberté comme absolue sont un leurre et que, de fait, dans le bien comme dans le mal, nous sommes tous liés, ne pouvant exister que dans l'interdépendance. C'est une évidence dans les sociétés frappées par la pandémie. On peut en citer mille et un exemples. Personne ne peut aujourd'hui affirmer qu'il pourra sortir de la crise sans l'aide d'autrui. Le slogan le plus répété est d'ailleurs « restez à la maison, pensez aux autres ». Il serait très improbable d'entendre quelqu'un dire aujourd'hui qu'il peut « faire seul », sans tenir compte d'autrui. La notion d' « individu indépendant » est en train de voler en éclat. Et c'est un bien. Il faut qu'on en tire profit.

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  • Face au modernisme actuel, où sont les intellectuels catholiques à la hauteur du débat ? (lettre d'un lecteur)

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    A propos de "Du modernisme à la crise de l'Eglise" : un mot sur le manque d'actualisation du catholicisme anti-moderniste, face au modernisme d'aujourd'hui.

    Bonjour et merci beaucoup pour ceci : http://belgicatho.hautetfort.com/archive/2020/04/16/du-modernisme-a-la-crise-de-l-eglise-un-debat-eclairant-entr-6230338.html

    Voici de quoi il est question ici : si une vision catholique anti-moderniste, non seulement anti-conciliaire, mais aussi voire surtout anti-postmoderne, ne s'actualise pas, au contact du modernisme d'aujourd'hui, aussi dominant ou influent celui-ci soit-il, au sein de l'Eglise catholique, cette vision, aussi éclairante, exigeante, orthodoxe et réaliste soit-elle, et surtout aussi utile soit-elle, au bénéfice de l'Eglise et des fidèles, dépérira puis disparaîtra.

    Bien des catholiques conservateurs ou traditionnels doivent beaucoup à Jean Madiran, même s'ils n'en sont pas restés à sa vision des choses, et il serait dommage, pour ne pas dire tragique, qu'aucun philosophe ou théologien catholique d'aujourd'hui n'essaie de réfléchir, dans le sillage de cet auteur, au contact du modernisme d'aujourd'hui, celui-ci, depuis le début de l'avant-Assise, sous Jean-Paul II, semblant vraiment être de moins en moins essentiellement "philo-conciliaire", au sens strict du terme, et de plus en plus évolutivement "philo-postmoderne".

    En effet, ce modernisme d'aujourd'hui semble vraiment plus partisan qu'opposé à la conception selon laquelle le catholicisme est porteur de stéréotypes philosophiques et théologiques infondés, propices à des discriminations injustes, non seulement entre la foi catholique et les confessions chrétiennes non catholiques, et entre la religion chrétienne et les religions non chrétiennes, mais aussi entre les couples mariés et les couples non mariés, entre les hétérosexuels et les homosexuels, entre les laïcs et les prêtres, et entre la morale chrétienne et les morales non chrétiennes.

    Aussi, il serait curieux de connaître la place qui est effectivement accordée à Dei verbum, à Lumen gentium, à Sacrosanctum concilium et à Ad gentes, dans la pensée et dans l'action de bien des évêques "inclusivistes périphéristes" qui ne tiennent manifestement pas, ou pas particulièrement, à ce que les fidèles catholiques pensent et vivent en Jésus-Christ,

    - non seulement “en connaissance de cause” sur les fondements et le contenu de la foi catholique, de la morale chrétienne, de la liturgie et des sacrements de l'Eglise, et sur la différence de nature entre la religion chrétienne et les religions non chrétiennes, 

    - mais aussi dans la vigilance et la résistance, face à l'hégémonie diversitaire et humanitaire, culturellement et sociétalement correcte, de l'égalitarisme ou du relativisme et du libéralisme ou du subjectivisme, en matière religieuse et en matière morale.

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  • Parlement européen : le vote d'un amendement purement idéologique, inutile et tendancieux

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    Le Parlement européen promeut les droits reproductifs et droits des LGBT en pleine crise du Covid-19 

    Bruxelles, le 22 avril 2020

    Vendredi 17 avril dernier, la résolution commune sur l’« Action coordonnée de l’UE pour combattre la pandémie du Covid-19 et ses conséquences » a été adoptée par le Parlement européen. Cet amendement déposé par GUE (extrême-gauche) et les Verts, a été adopté par 409 voix pour et 221 contre. Voici le texte de l'amendement :

    "48. Invite les États membres à garantir effectivement à toutes les femmes et jeunes filles un accès sûr et rapide à la santé génésique et sexuelle et aux droits et services de santé associés pendant la pandémie de COVID-19, notamment un accès à la contraception, y compris la contraception d’urgence, et à l’avortement; s’oppose fermement à toute tentative de retour en arrière en matière de santé et droits génésiques et sexuels ainsi que de droits des personnes LGBTI, et condamne, dans ce contexte, les tentatives visant à criminaliser davantage l’avortement, à stigmatiser les personnes porteuses du VIH et à entraver l’accès des jeunes à l’éducation sexuelle en Pologne, ainsi que les atteintes aux droits des personnes transgenres et intersexes en Hongrie

    Cet amendement est purement idéologique, inutile et tendancieux dans le contexte actuel. La crise sanitaire, économique et sociale majeure que nous traversons ne peut profiter à des intérêts partisans tel l’agenda des droits reproductifs et sexuels et des droits LGBTI. Europe For Family dénonce la manipulation et la revendication des « droits reproductifs » (sic.) qui recouvrent en réalité la contraception, l’avortement, la Procréation Médicalement Assistée, la transition de genre, etc. contre la pandémie de Covid-19. De surcroît, les services vitaux de soins restent tout à fait disponibles pour tout patient non-atteint par le Covid-19 qui en aurait besoin.

    Il est à noter que les groupes politiques furent divisés sur cette question. Seuls GUE/NGL et les Verts/EFA ont fait preuve d’un incroyable manque de pluralisme en interdisant à leurs députés européens de voter contre ou de s’abstenir sur cette résolution.

  • La pénurie des sacrements voulue par les instances ecclésiales n'est pas sans risques

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    De l'Abbé Jean-Marie Perrot ( dans Res Novae sur le site de l'Homme Nouveau :

    Les risques futurs d’une pénurie des sacrements voulue par les instances ecclésiales

    Les risques futurs d’une pénurie des sacrements <br> voulue par les instances ecclésiales [fr, ital, eng]

    Le jour de l’Annonciation, l’auteur de ces lignes regarda le chapelet diffusé en direct de Lourdes. Il se trouvait dans son lit, atteint par le virus covid-19. Pour lui, rien de plus grave qu’une grippe assez bénigne ; ce qui se traduisait ce jour-là par une difficulté à fixer son attention, notamment pour prier. Pourquoi alors ne pas recevoir de l’aide, et celle particulière que la Conférence des évêques avait signalée, conjointement à la sonnerie des cloches plus tard dans la journée, à 19h30 ?

    À 15h30 donc, devant le petit écran de son téléphone portable, il se trouva en compagnie du recteur du sanctuaire, Mgr Ribadeau-Dumas, et d’un chapelain. Sans doute, des milliers d’autres catholiques étaient-ils « connectés » ; mais une impression saisissante fut celle produite par la solitude : du malade dans son lit, des deux prêtres à Lourdes, eux et lui séparés par une distance que symbolisaient les esplanades terriblement vides du sanctuaire ; et ce quoi qu’il en soit des grâces sensibles reçues lors de cette prière.

    Les fidèles éloignés des ministres du culte ?

    Le curé d’une paroisse d’une ville moyenne que je suis, se trouvait ainsi comme préparé à l’appel téléphonique reçu le lendemain. Un jeune père de famille appelait pour le baptême de sa fille nouveau-née. Le prêtre prévu pour le baptême lui avait déclaré, sans surprise, ne pouvoir se déplacer et avait, comme il se doit, conseillé au père d’ondoyer son enfant si un prêtre local ne pouvait le remplacer. Avant qu’il ne me l’ait dit, je lui proposais la même démarche, lui déclarant quel était mon état de santé et mon indisponibilité temporaire par mesure de prudence. La réponse fut celle-ci :

    « C’est déjà très difficile de vivre sans les sacrements, sans la messe. Si, en plus, il faut se passer de prêtre pour les baptêmes !... »

    Il n’est sans doute pas à craindre que, chez cet homme, se développe une distance assumée, voire revendiquée, vis-à-vis des ministres de l’Église. Sa réflexion, expression d’un sensus fidei revenu en force dans la réflexion théologique sous l’impulsion du pape François (1), témoigne plutôt du contraire.

    Elle est pourtant symptomatique – le mot est choisi à dessein – de ce mal récurrent qu’est une certaine distanciation entre pasteurs et fidèles, voire de la méfiance qui en serait le fruit le plus amer. Les occasions de cette perte de confiance, durant ces dernières années, relevaient d’options théologiques ou morales, sociétales plus récemment, ce qui n’est pas rien. Dans la situation présente, le terreau est plus basique, en deçà des options et des débats, et donc plus douloureux quand il est remis en cause : il s’agit des sacrements et des ministres des sacrements ; non pas de la validité des sacrements (question qui a pu se poser autour de ce qu’on a appelé pudiquement les abus liturgiques) ou de l’indignité des ministres (sujet récent, mais indépendant de la situation présente, au moins à vue humaine) ; mais de la possibilité de les recevoir et, conjointement, du courage ou du zèle à les donner.

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  • Le "silence" du pape Pie XII n'est pas une preuve de son inaction

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    Alors que les médias (notamment la RTBF, ce 23 avril, aux journaux parlés du matin) s'activent une nouvelle fois pour incriminer le prétendu silence du pape Pie XII face à l'extermination des juifs durant la période nazie, il est bon de rappeler que si le pape s'est abstenu de déclarations tonitruantes qui auraient sans doute aggravé la situation, il n'en est pas pour autant resté inactif. On souhaiterait que des recherches sereines et objectives soient effectuées pour mettre en lumière tout ce que le pape et les catholiques ont fait durant cette période pour venir au secours des juifs persécutés, mais on observe que les faiseurs d'opinion n'y sont pas disposés, préférant instrumentaliser toute bribe d'information susceptible d'alimenter le mythe d'un pape qui aurait sympathisé avec Hitler... Le rappel publié sur Valeurs Actuelles il y a quelques semaines mérite d'être relayé ici :

    Les archives sur Pie XII démontrent “l'attention portée aux Juifs” par le Vatican

    Vendredi 6 mars 2020

    Le professeur et historien Matteo Luigi Napolitano s’est penché sur les archives relatives au pontificat du Pape pendant la Seconde Guerre mondiale, ouvertes le 4 mars. C’est du jamais vu dans l’Histoire du Vatican. Pour la première fois, les archives du Vatican relatives au pontificat ont été ouvertes grâce notamment au consentement du Pape François. Un moyen pour les chercheurs et historiens d’étudier les nombreux choix du Vatican. Pour la première fois aussi, comme l’explique l’historien Matteo Luigi Napolitano à Vatican News, tous les chercheurs peuvent voir tous les documents en même temps et ainsi ne pas attendre qu’un de ses collègues ait terminé. Le chercheur a notamment pu consulter des documents relatifs à la persécution des Juifs, avec éléments clés à l’appui. « L'attention portée aux juifs est une constante de l'action du Vatican au cours de ces années », révèle Matteo Luigi Napolitano.

    Selon lui et les documents trouvés, l’action commencée sous Pie XI s’est poursuivie sous son successeur, à savoir Pie XII. « Nous disposons de documents dans lesquels de nombreux citoyens américains, et le gouvernement américain lui-même expriment leur gratitude au Saint-Siège pour ce qu'il a fait pour les juifs pendant la même période », dévoile-t-il. Et de préciser : « Il s'agit de documents d'archives qui prouvent l'existence d'un réseau consolidé de relations pour sauver les personnes persécutées qui traverse deux pontificats et qui devient vital au moment même où la Seconde Guerre mondiale éclate et où Hitler tente de mettre en œuvre son plan d'extermination systématique des juifs européens. »

    SUR LE MÊME SUJET Le “silence” de Pie XII et les archives du Vatican

    Le silence, pas une preuve

    Ces archives font également état de relations compliquées entre le Saint-Siège et le gouvernement nazi de l’époque, en particulier en pleine guerre, l’Allemagne voulant « intercepter les communications ». Pour le chercheur, ces nouveaux documents prouvent une nouvelle fois que le Saint-Siège a agi en faveur des Juifs, contrairement au discours d’un certain courant historiographique qui insinue que le Pape Pacelli (Pie XII) n’avait pas sauvé les Juifs. « Des personnes qui se sont réfugiées dans les bâtiments des institutions ecclésiastiques, y compris la résidence d'été du Pape à Castelgandolfo. A Castelgandolfo, il y avait des juifs réfugiés ou recherchés de toute sorte », ajoute le chercheur.

    Il indique par ailleurs que le Saint-Siège avait demandé à de nombreuses reprises l’aide d’organismes internationaux pour aider des personnes de la communauté juive. Matteo Luigi Napolitano termine en expliquant que le silence de Pie XII sur cette période n’est en aucun cas une preuve de son inaction. « Le silence ne peut être réduit à une absence de jugement et à de l’indifférence : il peut également être autre chose. »