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Débats - Page 388

  • Maxime Prevot à la tête du cdH ? Pas vraiment réjouissant...

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    Maxime Prévot était, jeudi dernier, l'invité de François de Brigode et de Nathalie Maileux lors de l'émission "Jeudi en prime". Il s'agissait notamment de l'ausculter sur son intention de succéder à Benoît Lutgen à la tête du cdH. On n'a pas appris grand chose : le politicien est habile, un tantinet démagogue, mais ne se démarque pas franchement des discours habituels des "centristes". Par contre, ce qui nous inquiète, ce sont ses positions sur les questions éthiques. Lorsque François de Brigode lui a demandé quelle serait sa position à l'égard d'une dépénalisation totale de l'avortement, le candidat à la présidence a répondu qu'il était franchement "progressiste" sur ces questions de société. On sait ce que cela veut dire. La candidature de Catherine Fonck, plus attentive aux enjeux éthiques, nous aurait plu davantage mais elle a fait savoir qu'elle y renonçait. Dommage. On nous dira de toute façon que c'est sans importance et que le sort de ce particule qui n'arrête pas de se déliter est d'être voué à une disparition inéluctable... Son sort n'est-il pas scellé depuis qu'il a choisi de renoncer à son ADN chrétien et d'opter pour un humanisme sans réelle consistance ?

  • L'avortement, matrice des libertés dénaturées

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    De Grégor Puppinck sur le site de Valeurs Actuelles :

    L’avortement : matrice des “libertés dénaturées”

    À l’occasion de la Marche pour la vie du 20 janvier 2019, Grégor Puppinck revient sur l’évolution de la compréhension du droit à la vie. Il est docteur en droit et directeur du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ). Il a récemment publié Les droits de l'homme dénaturé (Le Cerf, 2018) et Droit et prévention de l’avortement en Europe (LEH, 2016).

    Durant la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme, la détermination du commencement du droit à la vie fut vivement débattue. À l’ONU, la Commission sur le statut des femmes, présidée par Mme Begtrup, recommanda de prévoir des exceptions au respect du droit à la vie afin de permettre la « prévention de la naissance d’enfants mentalement handicapés » et d’enfants « nés de parents souffrant de maladie mentale ». Le représentant du Chili fit remarquer la similitude de ces propositions avec la législation nazie. Charles Malik, libanais orthodoxe, proposa de garantir, à l’inverse, « le droit à la vie et à l’intégrité physique de toute personne dès le moment de la conception, quel que soit son état de santé physique ou mentale ». Ici encore, les deux conceptions de l’homme et de la dignité se faisaient front. Objectant que plusieurs pays autorisent l’avortement lorsque la vie de la mère est en danger, le représentant de la Chine, soutenu par l’Union Soviétique et le Royaume-Uni, s’opposa à la protection explicite de la vie humaine dès la conception. Finalement, le texte resta volontairement silencieux sur ce point.

    Cette question n’a cessé depuis d’être vivement débattue, les promoteurs du contrôle des naissances essayant inlassablement d’imposer un droit universel à l’avortement.

    Au Conseil de l’Europe, en 1979, il s’est encore trouvé une majorité de députés à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe pour défendre «Les droits de chaque enfant à la vie dès le moment de sa conception » et pour souligner quelques années plus tard « que dès la fécondation de l’ovule, la vie humaine se développe de manière continue ».

    En restant silencieuse sur le statut de l’homme avant sa naissance, la Cour évite de se prononcer sur son droit à la vie et laisse à chaque État le choix de permettre ou non l’avortement.

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  • Un expert égyptien dénonce la violation du droit à la vie au Comité des Droits de l'Homme de l'ONU

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    COMITÉ DES DROITS DE L'HOMME DE L'ONU : UN EXPERT ÉGYPTIEN DÉNONCE "LA VIOLATION DU DROIT À LA VIE"

     de genethique.org 

    Dans un article publié ce jour (18 janvier), l’European Centre for Law and Justice rapporte les propos d’un des experts du Comité des droits de l’homme des Nations Unies, Mahmoud Fathalla, un egyptien. Ce Comité, composé de 18 membres, est chargé « de faire respecter le Pacte international des droits civils et politique ».

    Le 30 octobre dernier, les experts ont adopté une « observation » sur l’article 6 du Pacte sur le droit à la vie, et, outrepassant leur mandat, ils ont promu « l’avortement au nom de la santé des femmes et du droit à la vie ». Le texte, discuté pendant trois ans, est marqué essentiellement par « l’abandon de toute protection de la vie humaine intra-utérine » et il ouvre la porte pour les États à la légalisation du suicide assisté » ; le tout en « contradiction avec la lettre et l’esprit du Pacte adopté 1966 et ratifié en 1980 par France ».

    Au paragraphe 8, le texte dispose que « les États parties ne devraient pas introduire de nouveaux obstacles et supprimer les obstacles qui empêchent les femmes et les filles d’accéder effectivement à un avortement légal et sans risques ».

    Au sein du Comité, les voix divergentes ont été très rares et vite étouffées ; personne « n’avait osé mettre en cause la contradiction flagrante et fondamentale entre la protection du droit à la vie et l’avortement ». Au contraire, l’expert français, Olivier de Frouville avait déclaré que « le droit à l’avortement est au cœur du droit à la vie », tandis que l’expert tunisien, Yadh Ben Achour, avait promu le « dépistage prénatal pour éliminer avant leur naissance les enfants atteints d’un handicap »(cf. Fin de vie : la procédure collégiale de nouveau sur la sellette ? et ONU : le retour de la culture de mort).

    Mais juste après l’adoption du texte, Mahmoud Fathalla a souligné ces contradictions : « À mon avis, ce libellé implique une légalisation de l’avortement sans restriction, ce qui reviendrait en soi à nier le droit à la vie d’un enfant à naître ou d’un fœtus, et contredirait le principe énoncé au paragraphe 2 de l’Observation générale sur le droit à la vie : « Il s’agit du droit suprême auquel aucune dérogation n’est autorisée ». Ainsi, autoriser l’avortement sans critère, ni restriction, ni condition et laisser cette décision au libre arbitre d’une femme ou d’une fille sous couvert de respecter leur libre choix et leur vie privée conduira aux résultats suivants. Premièrement, c’est accorder la priorité aux principes de libre choix et de la vie privée sur le droit à la vie qui est un droit primordial dont il faut jouir avant de pouvoir parler d'autres droits énoncés dans le Pacte. Deuxièmement, c’est ignorer toutes les preuves médicales indiquant qu’à une certaine période de la grossesse, le fœtus ou l’enfant à naître a une vie. Troisièmement, priver l’enfant à naître ou le fœtus du droit à la vie sans motif sérieux et donner la liberté de mettre fin à la vie d’un fœtus ou d'un enfant à naître sans motif juridique est considéré en soi comme une violation du droit à la vie. »

    Si l’observation n’a pas de force contraignante, elle remet en question la crédibilité du Comité, Mahmoud Fathalla achevant de réduire la portée de son texte. Se pose aussi, face à cette tentative ultime, la question de la liberté des experts qui siègent au sein de ces institutions.

    Sources: ECLJ (17/01/2019) - CDH: un expert brise le consensus pro-avortement

  • Réchauffement climatique : la faute aux bébés ?

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    De Joseph Savès sur le site Herodote.net :

    Climat : la faute aux bébés ?

    Dans un document de 2009, les démographes mandatés par l'ONU (UNFPA) ont identifié la cause du réchauffement climatique qui menace l'humanité. Serait-ce notre frénésie de consommation, qui a épuisé en moins d'un siècle des combustibles fossiles accumulés dans le sous-sol pendant 60 millions d'années ? Pas du tout. Selon nos experts onusiens, la faute en reviendrait principalement aux bébés nés ou à naître, autant de consommateurs-pollueurs en puissance.

    En 2017, des scientifiques de l'université de Lund (Suède) récidivent dans une étude publiée dansEnvironmental Research Letters : d'emblée, ils énoncent les quatre mesures les mieux appropriées à leurs yeux pour enrayer le réchauffement climatique, la principale étant de renoncer à avoir un enfant (note)...

    Ces rapports et l'écho qu'ils ont reçu dans la bonne presse témoignent pour le moins d'une grande méconnaissance des enjeux démographiques, pour ne rien dire de la bêtise des personnes susmentionnées (note).

    Pour faire bref, soulignons d'abord que la bombe P (comme population) annoncée par le prophète Paul Ehrlich en 1968 n'explosera pas. La population mondiale a franchi le seuil du milliard au milieu du XIXe siècle et celui des 6 milliards en 1999. Contre toute apparence, elle est en voie de stabilisation rapide avec un indice de fécondité qui n'est déjà plus que de 2,1 enfants par femme en moyenne (hors Afrique subsaharienne).

    Soulignons ensuite que c'est l'american way of life partagé aujourd'hui par un cinquième de la population mondiale qui est tout entier responsable des dérèglements climatiques, du fait d'un usage inconsidéré de l'automobile, de l'avion et des énergies.

    Or, de l'Amérique du nord à la mer de Chine en passant par l'Europe, cette population est déjà en voie de diminution et son indice de fécondité varie généralement de 1 à 1,5 enfant par femme. Dès lors qu'à la différence de nos éminents scientifiques cités plus haut, nous élargissons notre réflexion aux enjeux démographiques, nous voyons que la préconisation d'un enfant de moins par femme revient à quasiment annoncer la disparition physique des sociétés et des populations considérées à l'horizon d'une ou deux générations (un demi-siècle).

    Faut-il s'en réjouir ? D'ores et déjà, la fécondité très faible des pays développés pose de graves problèmes sociaux (poids des personnes âgées, non-transmission des connaissances etc.). L'immigration ne résout en rien ces problèmes et les aggrave plutôt, du fait que les pays d'accueil ont de moins en moins la capacité humaine d'intégrer et former les nouveaux-venus (on ne peut à la fois demander aux jeunes générations de relayer leurs aînés dans les usines et les entreprises, s'occuper des personnes âgées et assurer la formation des nouveaux arrivants de façon à ce qu'ils puissent un jour prendre leur relève).

    Cette fécondité, qui n'assure plus du tout le simple renouvellement des générations, n'est pas elle-même la conséquence d'un choix librement assumé par les couples mais de notre mode de vie : baisse de la fertilité des hommes et des femmes due à la pollution et à l'agro-industrie, stress des transports, pression sociale et chantage à l'emploi sur les travailleurs etc. Les enquêtes d'opinion montrent de façon concordante dans nos pays que les couples ont en général moins d'enfants au final qu'ils n'en auraient souhaité (de l'ordre de 2,3 en moyenne).

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  • La fraternité à la une de la Pravda vaticane

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso en traduction française sur le site diakonos.be :

    Qui commande à « l’Osservatore Romano ». Et ce qui a changé

    Il était écrit que « L’Osservatore Romano » changerait rapidement de visage après le remplacement brutal de la direction survenu quelques jours avant Noël.

    Et de fait, on y trouve pas mal de nouveautés dès les premiers numéros de cette année.

    Pour commencer, le journal officiel du Saint-Siège a lancé ce qui devrait être le « mot de l’année » 2019 : le mot « fraternité » qui est repris dans le dernier message de Noël « urbi et orbi » du Pape François où il est apparu à pas moins de douze reprises, soit trois fois plus souvent que les mots « Dieu » et « Jésus » mis ensemble.

    C’est le nouveau directeur Andrea Monda qui a anticipé ce lancement par un éditorial publié dans le premier numéro de l’année nouvelle qui annonçait qu’enfin, François avait sorti de son sommeil cette « fraternité » que la révolution française avait exaltée mais tout de suite mise de côté pour privilégier plutôt la « liberté » et de « l’égalité » et leurs dérives libertaires et égalitaristes.

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  • USA : la majorité des jeunes adultes serait en désaccord avec les Démocrates sur l'avortement

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    AUX ETATS-UNIS, LA MAJORITÉ DES JEUNES ADULTES EN DÉSACCORD AVEC LES DÉMOCRATES SUR L'AVORTEMENT

     de genethique.org

    Aux Etats-Unis, au cours des trois dernières années, les démocrates se sont battus pour élargir l’accès à l’avortement et ils ont instauré une plate-forme nationale d’informations sur le sujet.

    Les médias américains font valoir que la plupart des jeunes de moins de 34 ans seraient favorables à cette politique. Pourtant, une nouvelle enquête de Students for Life of America a révélé que la situation est tout autre.  La « génération Y », l’un des plus grands blocs électoraux des Etats-Unis, est aussi l’une des plus prudentes lorsqu’il s’agit de la vie d’êtres humains. Seulement 7% des 18-34 ans sont en accord avec la mise en place d’une plate-forme nationale sur l’avortement, financée par les fonds publics, et 42% s’opposent à l’avortement  « au sens large ». Cette étude risque de bouleverser le système des démocrates, qui mise surtout sur sa crédibilité auprès d’un groupe d’âge étonnamment pro-vie. Kristan Hawkins, présidente de Students for Life of America, a déclaré que « les labels comme pro-vie, pro-choix, accès, santé ou droits des femmes dissimulent souvent les vraies réalités des politiques qui sillonnent aujourd'hui le pays ».

    Une autre étude de Marist poll confirme ces chiffres, précisant que « 74 % des Américains, y compris 54% qui s’identifient comme "pro-choix"- sont favorables à "des restrictions importantes" sur l’avortement », indépendamment de leurs milieux d’origines et opinions politiques. Les jeunes ont également une vision étonnamment défavorable à la planification familiale.

    Sources: Daily Signal, Tony Perkins (15/01/19)

  • C'est quoi, la pastorale ?

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    Pour ce quatrième épisode du Club des Hommes en Noir, avec les abbés Claude Barthe, Grégoire Celier et Guillaume de Tanouärn, ainsi que Daniel Hamiche, et sous la baguette de Philippe Maxence, rédacteur en chef de L’Homme Nouveau, voici la troisième partie, enregistrée le 5 décembre, qui répond à la question : « La pastorale, c’est quoi ? »… (source)

  • GPA : une majorité des députés belges au Parlement Européen y sont favorables

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Les députés belges au Parlement européen en majorité pour la GPA...

    La grande majorité des députés belges au Parlement européen ne pensent pas que la GPA soit contraire aux droits de l’homme, à la dignité de la femme et à l’interdiction de traffic d’enfants. 

    Parmi ces députés figurent Philippe Lamberts (Greens/EFA), Guy Verhofstadt et Louis Michel (ALDE), et Tom Vandenkendelaere (EPP). (Voir la liste complète des votes ici ), qui tous, se sont en fait opposés à un  amendement qui mettait en cause la pratique des mères porteuses.

    La Résolution sur le rapport annuel sur les droits de l’homme et la démocratie dans le monde 2017 et la politique de l’UE en la matière a finalement été adoptée le 12 décembre 2018, sans condamnation quelconque de la GPA.

    En Belgique, la pratique des mères porteuses est tolérée, mais le droit de la filiation constitue un obstacle à son développement. Par conséquent, la mère porteuse est tenue d’abandonner l’enfant. Après quoi, le couple commanditaire peut introduire une procédure d’adoption plénière de l’enfant abandonné. En conjuguant procréation médicalement assistée et adoption, la GPA belge détourne ainsi l’institution de l’adoption, créant volontairement une situation d’abandon de l’enfant (Voir dossier de l’IEB).

    Tant au niveau national qu’international, la Belgique semble donc décidée à nourrir un silence sur la GPA, encourageant ainsi une pratique manifestement contraire aux droits de l’homme.

    Et pourtant, l'Espagne vient de réaffirmer son opposition à la GPA : « La pratique de la gestation pour autrui est contraire à la déontologie médicale, étant considérée comme une atteinte à la dignité de la femme et au bien supérieur de l’enfant », énonce la version provisoire du nouveau Code de déontologie médicaleespagnol. Une pratique que le Dr. Jacinto Batiz, secrétaire de la Commission centrale de déontologie de l’OMC (Comision Medica Colegial), juge inadmissible du point de vue éthique et déontologique : « Ce n’est pas un acte totalement libre, mais influencé par une prestation économique qui conditionne la décision et le consentement. » Il rappelle que la GPA se distingue du don d’organes ou de tissus car elle suppose « de vivre neuf mois avec un nouvel être qui dépend d’une femme à chaque minute, avec les conséquences affectives et émotionnelles que cela implique ».

    Pour rappel, les contrats de GPA, à titre gratuit ou onéreux, sont considérés comme nuls en Espagne.

    Sources : médicosypacientes.com, Word Youth Alliance

  • Le cardinal Philippe Barbarin : Famille Chrétienne dresse le portrait d'un homme de foi dans la tourmente

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    De Samuel Privot sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Cardinal Barbarin : portrait d'un homme de foi dans la tourmente

    La tempête médiatique qui gronde sur l’archevêque de Lyon est-elle proportionnelle aux erreurs de gouvernance commises et reconnues ? Portrait d’un homme de foi dans la tourmente.

    Le cardinal Philippe Barbarin

    Né en 1950, il est ordonné en 1977 pour le diocèse de Créteil. Nommé évêque de Moulins en 1998, il devient primat des Gaules en 2002. Il manifeste contre le mariage pour tous et soutient les chrétiens d’Orient en visitant Mossoul en 2017.

    « Je ne peux pas me défiler », a martelé le cardinal face aux juges en assumant sa charge de primat des Gaules. À la barre, il n’a pas cherché à esquiver les questions qui pleuvaient sur lui comme des flèches. Il est resté debout au sens propre comme au figuré. Entre deux audiences, il passe pour certains pour un nouveau saint Sébastien, criblé par les perches des micros et les flashs crépitants des photographes.

    Mais comment résister à un tel assaut médiatique ? Il endure une pression énorme qui le fait descendre, depuis le printemps 2015, bien en dessous des limites normales où un homme peut garder la tête froide. Interrogé sur Radio Notre-Dame, en novembre dernier, il expliquait : « Le Bon Dieu me garde en paix. Plein de gens prient pour moi... Je fais l’objet d’attaques considérables venant de toutes parts et qui ne peuvent être raisonnées. C’est possible que je m’effondre demain matin en faisant un burn-out ou une dépression... »

    Cela dit, Philippe Barbarin n’est pas Calimero. Rien à voir avec ce gentil poussin de bande dessinée qui passe son temps à répéter que c’est « vraiment trop injuste ». Il souffre, mais en silence. « Je le sens profondément révolté par les agissements des prêtres pédophiles », confie François Morinière, ancien patron du quotidien L’Équipe. Ce proche était présent pour le soutenir pendant les heures difficiles du procès. « Il est face au mystère du mal. »

    Face à ses propres limites aussi. Le 18 novembre 2016, le cardinal a fait son mea culpa dans la primatiale Saint-Jean : « Je demande pardon devant Dieu et devant tout notre diocèse de n’avoir pas pris les devants pour enquêter comme il aurait fallu dès qu’un premier témoignage m’était parvenu, pardon de ne pas avoir sanctionné immédiatement un prêtre pour ses actes anciens, très graves et clairement indignes de son ministère, pardon de mes erreurs de gouvernance qui ont occasionné un tel scandale. » Jamais le cardinal n’a prétendu avoir agi à la perfection. Ni ses avocats, comme Me Jean-Félix Luciani : « Imaginez, une seconde, être à sa place. Il a reconnu des erreurs de gouvernance, mais cela valait-il vraiment d’être accusé de la sorte ?! »

    Lire la suite sur le site de Famille Chrétienne

  • L’évolution, théorie scientifique ou dogme scientiste ? Bruxelles, conférence de Stéphane Mercier le 19 février

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    image.jpg« L’évolution » | Conférence de Stéphane Mercier : 19 février

    Bienvenue à la prochaine conférence de Stéphane Mercier :

    L’évolution, théorie scientifique ou dogme scientiste ?

    Platon déjà notait que ceux qui emploient les mêmes mots en leur donnant un sens différent s’engagent inéluctablement dans un dialogue de sourds.
    De quoi parle-t-on quand on évoque l’évolution ? L’évolution est-elle l’antithèse de la création ? Et d’ailleurs, croire en la Création et être « créationniste », est-ce la même chose ?
    Le plus intriguant, philosophiquement parlant, est le dogmatisme passionné qui semble interdire tout débat en la matière, comme s’il était dangereux de seulement poser des questions et d’attendre des réponses convaincantes…


    Inscriptions ici : http://bit.ly/philoBXL-in 
    ENTRÉE LIBRE - Parking gratuit

    ADRESSE
    Maison du Roy d’Espagne - Grand-Place 1, 1000 Bruxelles - Salle à l’étage

    Prochaines dates :
    - 19 février: L’évolution
    - 12 mars : Moïse ou Platon ?
    - 23 avril : Les goûts et les couleurs
    - 21 mai : Mauvais genre
    - 18 juin : «  Vous serez comme des dieux »
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  • Il faut être nostalgique, aujourd’hui, pour que l’avenir reste humain

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    Une chronique littéraire de Louis Cornellier sur le site canadien "Présence-Info.ca" :

    La nostalgie de Bellamy

    Avec Demeure. Pour échapper à l’ère du mouvement perpétuel (Grasset, 2018), le Français François-Xavier Bellamy signe un élégant réquisitoire contre une modernité qui a fait de la fuite en avant son idéologie.

    Ce qui définit le progressisme actuel, écrit le philosophe, ce n’est pas l’idée que nos sociétés ont des défauts qui doivent être corrigés; c’est plutôt la conviction que le changement est toujours préférable à la stabilité, que le mouvement vers l’avant vaut toujours mieux que l’immobilisme. «Et c’est précisément par là, écrit Bellamy, qu’il constitue un sophisme dangereux: croire par principe dans la supériorité de l’avenir, c’est ignorer qu’il y a dans l’héritage de l’histoire, et dans la réalité du présent, des biens infinis qui méritent d’être admirés, d’être protégés et transmis. Nous enjoindre sans cesse d’aller toujours de l’avant, c’est déprécier du même coup tout ce que nous avons en partage, ici et maintenant.» Cet optimisme de principe est, n’hésite pas à conclure Bellamy, «un nihilisme: il décrète que ce monde ne vaut rien, puisque tout autre monde sera meilleur».

    La charge, qui brille par son raffinement stylistique et par sa profondeur philosophique, fait mouche. Pendant des décennies, les choses, croyait-on, étaient claires: la gauche se réclamait du progressisme et la droite était assimilée au conservatisme. La réalité, cependant, brouille les cartes. Depuis des décennies, la droite capitaliste se nourrit de «destruction créatrice», de changement et d’évolution technique. La gauche de tendance socialiste, en revanche, résiste à ce rouleau compresseur et défend des droits sociaux qui n’ont rien de nouveau. Plus récemment, une certaine gauche, au nom du progressisme, a tourné le dos à de vieux idéaux en rejetant les idées de nation et en faisant de toutes les minorités, et non plus des pauvres et des travailleurs, son nouveau prolétariat. La droite capitaliste et la nouvelle gauche se rejoignent donc, notamment, dans le principe du sans-frontiérisme.

    Gauche et conservatisme

    Je me suis toujours défini, à tort, diront certains, comme un homme de gauche et je n’ai pas eu de scrupule, pendant des années, à me dire progressiste. Je prends toutefois conscience, aujourd’hui, en lisant Bellamy, plutôt identifié à la droite, et après avoir lu les essais du cinéaste Bernard Émond, clairement identifié à la gauche, que cette dernière étiquette ne me convient pas parce qu’elle désigne une idéologie que je rejette.

    La modernité s’est d’abord opposée à ce que le philosophe anglais David Hume appelait le «sophisme naturaliste», c’est-à-dire l’idée selon laquelle ce qui est doit être. Cette opposition était une manière d’affirmer que la tradition, en elle-même, n’a pas de valeur, que ce qui est ne devrait peut-être pas être. Cette critique moderne du conservatisme représentait une avancée de la liberté de juger. Or, constate Bellamy, nous sommes désormais aux prises avec le sophisme contraire, qui affirme que «ce qui va arriver est forcément meilleur que ce qui existe déjà». Jadis, le passé nous écrasait en s’imposant sans autre forme de procès. Aujourd’hui, passé et présent sont souvent méprisés et rejetés sous prétexte que «l’innovation est forcément un bien» et que le monde sera nécessairement meilleur demain.

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  • Les "Lumières" : des éteignoirs ?

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    De KTO ("L'Orthodoxie ici et maintenant") :

    Indubitablement, nos sociétés occidentales qui se réclament de l´héritage des Lumières, ce mouvement philosophique, moral et politique consistant à opposer la lumière de la raison, à l'obscurité de la religion, mettant l´accent sur la science et le progrès, vivent un malaise structurel, profond et grandissant. Quelles-en sont les racines, les causes et les fondements d´un tel malaise qui n´est pas que politique et sociétale mais moral et spirituel aussi ? Les Lumières ont-elles été totalement lumineuses, comme on veut nous faire croire ? Quelles en sont les parts obscures de ces Lumières ? Quelles en sont les failles qui devraient nous interroger ? Pour répondre à ces interrogations, Carol SABA reçoit Bertrand VERGELY, philosophe et théologien orthodoxe, qui vient de publier « Obscures Lumières, la révolution interdite » aux Editions CERF, qui interroge cet héritage des Lumières et trace, à l'aune de sa foi, des chemins de réflexion pour repenser, aujourd´hui, ici et maintenant, notre héritage politique, moral et métaphysique et nous relier de nouveau non pas à des « commencements » façonnés par l´histoire des conjonctures d´ici-bas, mais à la question originelle des « origines ».

    Diffusé le 15/01/2019 / Durée : 26 minutes