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Débats - Page 496

  • La déclaration conjointe entre le pape et l'église luthérienne ne favorisera pas le rapprochement entre Rome et la Fraternité Saint Pie X

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    Nous avons publié sur ce blog le texte de la déclaration conjointe entre le pape et l'Eglise luthérienne; peut-être contribuera-t-elle à rapprocher les luthériens des catholiques mais elle ne manque pas d'éloigner la Fraternité Saint-Pie X de Rome :

    Déclaration conjointe entre le pape et l'église luthérienne :
    communiqué du Supérieur du District de France - 2 nov. 2016

    A la lecture de la déclaration conjointe que le pape a faite avec les représentants de l’église luthérienne en Suède le 31 octobre, à l’occasion du cinquième centenaire de la révolte de Luther contre l’Église catholique, notre douleur est à son comble.

    En présence du véritable scandale que représente une telle déclaration où s’enchaînent les erreurs historiques, de graves atteintes à la prédication de la foi catholique et un faux humanisme source de tant de maux, nous ne pouvons rester silencieux.

    Sous le fallacieux prétexte de l’amour du prochain et le souhait d’une unité factice et illusoire, la foi catholique est sacrifiée sur l’autel de l’œcuménisme qui met en péril le salut des âmes. Les erreurs les plus énormes et la vérité de Notre-Seigneur Jésus-Christ sont mises sur le même pied d’égalité.

    Comment « pouvons-nous être reconnaissants pour les dons spirituels et théologiques reçus à travers la Réforme », alors que Luther a manifesté une haine diabolique envers le Souverain Pontife, un mépris blasphématoire envers le saint sacrifice de la messe, ainsi qu’un refus de la grâce salvatrice de Notre-Seigneur Jésus-Christ ? Il a aussi détruit la doctrine eucharistique en refusant la transsubstantiation, détourné les âmes de la très Sainte Vierge Marie et nié l’existence du Purgatoire.

    Non, le protestantisme n’a rien apporté au catholicisme ! Il a ruiné l’unité de la chrétienté, séparé des pays entiers de l’Église catholique, plongé des âmes dans l’erreur mettant en péril leur salut éternel. Nous, catholiques, voulons que les protestants reviennent vers l’unique bercail du Christ qu’est l’Église catholique et prions à cette intention.

    En ces jours où nous célébrons tous les saints, nous en appelons à saint Pie V, saint Charles Borromée, saint Ignace et saint Pierre Canisius qui ont combattu héroïquement l’hérésie protestante et sauvé l’Église catholique.

    Nous invitons les fidèles du District de France à prier et à faire pénitence pour le Souverain Pontife afin que Notre-Seigneur, dont il est le Vicaire, le préserve de l’erreur et le garde dans la vérité dont il est le gardien.

    J’invite les prêtres du district à célébrer une messe de réparation et à organiser une Heure Sainte devant le Très Saint Sacrement pour demander pardon pour ces scandales et supplier Notre-Seigneur d’apaiser la tempête qui secoue l’Église depuis plus d’un demi-siècle.

    Notre-Dame, Secours des chrétiens, sauvez l’Église catholique et priez pour nous !

    Abbé Christian BOUCHACOURT, Supérieur du District de France de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X

    Suresnes, le 2 novembre 2016, commémoration de tous les fidèles défunts

    Source : La Porte Latine du 2 novembre 2016

  • Un signal fort vient d'être envoyé par la hiérarchie ecclésiale à ceux qui l'accusent de brader son patrimoine

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    Enfin ! A ceux qui sont toujours prêts à incriminer notre hiérarchie ecclésiale en l'accusant de brader son patrimoine, un 'signal fort' (sic) vient d'être envoyé : "l’église St-Vincent de Paul et sa cure, sises chaussée de Ninove à Anderlecht, vont être prochainement confiées à l’association Sint-Goedele, un ensemble d’écoles catholiques dont une des implantations jouxte l’église." Pas de doute que ça va sérieusement démentir les propos médisants et calomnieux de ces mauvais coucheurs, toujours prêts à accuser leurs autorités diocésaines !

    En attendant, la prose de Christian Laporte dans cet article roboratif montre que la pression exercée par les défenseurs du patrimoine religieux (mais pas seulement) est loin d'être sans effet...

  • La tentation protestante dans l’Eglise

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    Leipzig_Disputation.jpgLe voyage du pape François à Lund et Malmö  pour  le lancement du 5° centenaire de la Réforme nous remet en mémoire la question fondamentale de l’ecclésiologie à laquelle se réfèrent les communautés protestantes et de savoir exactement sur quoi on « dialogue » lorsqu’on parle d’œcuménisme.

    Dans un ouvrage déjà ancien (Entretien sur la foi, 1985) le journaliste Vittorio Messori  (La Stampa) avait abordé, entre autres, cette question avec le Cardinal Ratzinger, alors préfet de la congrégation de la doctrine de la foi :

    Question :

    « Pourquoi le protestantisme –dont la crise n’est certainement pas moindre que celle du catholicisme- devrait-il attirer aujourd’hui des théologiens et des croyants qui, jusqu’au concile, étaient restés fidèles à l’Eglise de Rome ?

    Réponse :

    « Ce n’est sûrement pas facile à expliquer. Une considération s’impose : le protestantisme est apparu au commencement des temps modernes et se trouve en affinité beaucoup plus étroite que le catholicisme avec les composantes qui ont secrété l’époque moderne. Sa configuration actuelle, il l’a trouvée dans une large mesure au contact des grands courants philosophiques du XIXe siècle. Son ample ouverture à la pensée moderne est sa chance et son péril. Aussi des théologiens catholiques qui ne savent plus que faire de la théologie traditionnelle peuvent-ils facilement en arriver à l’opinion que les chemins corrects menant à la fusion de la foi et de la modernité seraient ici déjà tracés ».

    Question :

    Quels principes jouent ici un rôle ?

    Réponse :

    « Le principe « « Sola Scriptura » joue toujours un rôle-clé. Le chrétien moyen d’aujourd’hui déduit de ce principe que la foi naît de l’opinion individuelle, du travail intellectuel et de l’intervention du spécialiste ; une telle conception lui semble plus moderne et plus raisonnable que les positions catholiques. Allons encore un peu plus au fond. A partir d’une telle conception, il va de soi que le concept catholique d’Eglise n’est plus ratifiable et qu’il faut alors se chercher un modèle d’Eglise, ici ou là, dans le vaste champ d’expérimentation du phénomène « protestant ».

    Question :

    Donc, c’est l’ecclésiologie qui, comme à l’accoutumée, revient sur le tapis ?

    Réponse :

    « Oui, parce que pour l’homme de la rue, aujourd’hui, un concept d’Eglise que l’on représenterait –en langage technique- comme congrégationaliste, ou comme église libre , lui apparaîtrait  comme le plus raisonnable. Ce concept en vient à signifier que l’Eglise serait une forme modifiable d’organisation humaine de la cause de la foi, correspondant du mieux possible à ce que paraissent être les exigences du moment. Nous en avons déjà parlé maintes fois, mais cela vaut la peine d’y revenir : il est presqu’impossible pour la conscience de nombre de nos contemporains de comprendre que, derrière une réalité humaine, puisse se trouver la mystérieuse réalité divine. Tel est le concept  catholique de l’Eglise, comme nous le savons, beaucoup plus ardu à admettre que celui que nous avons esquissé plus haut. D’ailleurs, ce dernier ne s’identifie pas non plus simplement à un concept « protestant » d’Eglise, même s’il s’est formé dans le cadre du phénomène « protestant ».

     

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  • Hongrie : la pratique de l'avortement est en net recul

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    De Lifesite.news

    Les initiatives pro-vie du gouvernement hongrois réduisent les avortements de près de 25%

    BUDAPEST, Hongrie, 1er novembre 2016 (LifeSiteNews) - Sous la Hongrie communiste, l'avortement était devenu le principal moyen de contrôle des naissances. Aujourd'hui, les efforts pro-vie déployés par le gouvernement conservateur du premier ministre Viktor Orbán diminuent le nombre d'avortements.

    L'administration d'Orbán encourage ouvertement les femmes à accoucher. Son gouvernement contribue à organiser les adoptions, aide les familles, encourage l'éducation religieuse et facilite les cours d'éthique dans le système d'éducation publique.

    En conséquence, de 2010 à 2015, le taux d'avortement a diminué de 23 pour cent, et, rien qu'au premier trimestre de 2016, les avortements ont chuté de plus de 4 pour cent, a déclaré le secrétaire d'État parlementaire au ministère des Capacités humaines dans le journal 'Magyar Hirlap'.

    En 2011, une campagne pro-vie a placé des affiches aux arrêts de bus hongrois avec l'image d'un bébé dans l'utérus, disant: «Je comprends que vous n'êtes pas encore prêt pour moi, mais donnez-moi à l'agence d'adoption. Laissez-moi vivre ! "

    Orbán a été critiqué pour sa campagne pro-vie et pour l'utilisation de l'argent de l'Union européenne (UE) pour le financer. En juin 2011, Viviane Reding, commissaire européenne aux droits fondamentaux, a déclaré: "Cette campagne va à l'encontre des valeurs européennes. Nous souhaitons que les fonds européens nous soient retournés le plus rapidement possible."

    Le secrétaire d'Etat hongrois pour la Famille et la Jeunesse Miklós Soltész a défendu la campagne en déclarant: "Nous voulons souligner l'importance de la vie".

    L'administration Obama et les Nations Unies ont toutes deux critiqué le gouvernement conservateur d'Orban, l'accusant d'avoir "obstrué" l'accès à l'avortement avec des "périodes d'attente inutiles, des conseils hostiles ou des objections de conscience".

    Cette année, l'ONU a qualifié cette politique de «discrimination de genre».

    La nouvelle constitution de la Hongrie, promulguée en 2011, stipule explicitement que la vie humaine sera protégée du moment de la conception.

  • De retour de Suède, le pape s'exprime à propos de l'ordination des femmes, du renouveau charismatique, de la sécularisation et du trafic des êtres humains

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Ordination des femmes, renouveau charismatique, sécularisation, la conférence de presse du pape

    Echange avec les journalistes sur le vol Malmö-Rome

    Ordination des femmes, renouveau charismatique, sécularisation, esclavage moderne… durant le vol de Malmö à Rome, au retour de son voyage en Suède, le 1er novembre 2016, le pape François a répondu à six questions de journalistes sur des thèmes variés.

    Après les rencontres œcuméniques organisées avec les luthériens pour les 500 ans de la Réforme protestante, le pape a exclu qu’il puisse y avoir des ordinations de femmes dans l’Eglise catholique : « la dernière parole claire a été donnée par saint Jean-Paul II et elle reste d’actualité », a-t-il assuré lors de la conférence de presse transcrite par Radio Vaticanen italien.

    « Mais les femmes peuvent faire tant de choses, mieux que les hommes », a ajouté le pape qui a rencontré à plusieurs reprises l’archevêque luthérienne d’Uppsala, chef de l’Eglise suédoise. Les femmes peuvent contribuer aussi « dans le domaine dogmatique : pour éclairer, pour donner un éclairage ».

    Dans l’ecclésiologie catholique il y a deux dimensions, a-t-il poursuivi : « la dimension pétrinienne, qui est celle des apôtres, la pastorale des évêques – et la dimension mariale, qui est la dimension féminine de l’Eglise ». « Qui est plus important dans la théologie et dans la mystique de l’Eglise : les apôtres ou Marie, au jour de la Pentecôte ?, a demandé le pape. C’est Marie ! (…) L’Eglise est femme ! (…) L’Eglise n’existe pas sans cette dimension féminine » qui est aussi sa dimension « maternelle ».

    Renouveau charismatique

    Le pape a évoqué la célébration des 50 ans du Renouveau charismatique qui aura lieu à la Pentecôte 2017 à Rome : « Je prévois – si Dieu me prête vie – d’aller y parler » a-t-il précisé.

    Il s’est souvenu de ses propres réticences lors de la naissance de ce mouvement : « Un des premiers opposants en Argentine a été moi-même – parce que j’étais Provincial des jésuites à cette époque (…) et j’ai interdit aux jésuites d’avoir des liens avec eux. Et j’ai dit publiquement que quand on faisait une célébration liturgique il fallait faire une chose liturgique et non une ‘école de samba’ (escuela do samba). C’est ce que j’ai dit. Et aujourd’hui je pense le contraire, quand les choses sont bien faites ».

    Sécularisation

    Pour le pape, la sécularisation dénote une faiblesse dans l’évangélisation. C’est ce qu’il a déclaré en répondant à une autre question. Mais il y a aussi, a-t-il constaté, « un autre processus, une forme d’’inculture’ », de l’homme qui se sent « maître » et « prend la place du Dieu créateur (…). Dans la sécularisation je crois que tôt ou tard on arrive au péché contre Dieu créateur ».

    L’évêque de Rome a aussi mis en garde contre un autre genre de sécularisation « travestie » et « très dangereuse » au sein de l’Eglise : « Quand dans l’Eglise entre la mondanité spirituelle, (…) c’est le pire qui puisse lui arriver, pire encore que ce qui est arrivé à l’époque des papes corrompus ».

    Esclave moderne

    Au fil des échanges, le pape François a évoqué son engagement contre l’esclavage moderne et le trafic des êtres humains : « Depuis longtemps, à Buenos Aires, depuis que je suis prêtre, j’ai toujours eu cette inquiétude de la chair du Christ. Le fait que le Christ continue à souffrir, que le Christ soit crucifié continuellement dans ses frères les plus faibles, m’a toujours touché ». Il a aussi précisé qu’il préférait dire « esclave de la prostitution » au lieu de « prostituée ».

    Le dialogue est « l’unique voie pour tous les conflits », a souligné par ailleurs le pape : « Soit l’on dialogue, soit on crie (…). Le dialogue qui favorise la négociation est l’unique voie pour sortir des conflits, il n’y en a pas d’autre. Si le Moyen-Orient faisait cela, combien de vies seraient épargnées ! »

  • Retour de Suède : le pape François corrige sa pensée sur l’accueil des immigrés

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    Chaque parole du pape n’est pas infaillible. Lu dans le « Figaro »,  sous la plume de Jean-Marie Guénois : 

    « Dans l'avion le ramenant de Suède mardi, le pape a corrigé sa pensée sur la question de l'accueil des réfugiés en Europe en conseillant aux gouvernements de ne pas accueillir au-delà de leur possibilité sous peine de payer « le prix politique » car les réfugiés non intégrés vont alors former des « ghettos » , ce qui est « très dangereux ».

    Alors que le pape François, depuis le début de la crise des réfugiés en Europe avait toujours appelé les États à ouvrir généreusement, et par principe, leurs portes aux réfugiés - fustigeant «l'égoïsme» de ceux qui ne le faisaient pas et joignant lui-même le geste à la parole en avril 2016 en ramenant de l'île grecque de Lesbos, trois familles musulmanes dans son avion - il a opéré, mardi après-midi, une nette correction, en appelant les gouvernements européens, lors d'une conférence de presse donnée à son retour de Suède, à gérer le dossier des réfugiés avec «prudence».

    C'est-à-dire, a expliqué le pape François, à veiller à ne pas accueillir au-delà de ses possibilités. À savoir pouvoir offrir aux réfugiés, insiste-t-il, «un toit, un travail, une école, l'apprentissage de la langue» en vue de leur «intégration». Sans quoi, a-t-il prévenu, on peut «payer politiquement une imprudence dans ses calculs en recevant plus de réfugiés que l'on peut».

    Ghettoïsation

    Interrogé, en effet sur ce qu'il pensait des pays qui fermaient leurs frontières aux réfugiés, le pape François a affirmé: «Qu'est-ce que je pense des pays qui ferment leurs frontières? En théorie, on ne peut pas fermer son cœur à un réfugié. Mais il y a aussi la prudence des gouvernants: Ils doivent être très ouverts pour recevoir mais ils doivent aussi faire le calcul de savoir comment les recevoir. Parce qu'on ne doit pas seulement recevoir un réfugié mais il faut aussi l'intégrer. Et si un pays à une capacité d'intégration, disons de 20, qu'il fasse cela. S'il peut davantage, qu'il fasse plus. Mais toujours avec le cœur ouvert, parce qu'il n'est pas humain de fermer le cœur, de fermer les portes. À la fin, cela se paie politiquement. Tout comme on peut aussi payer politiquement une imprudence dans les calculs en recevant plus que l'on peut intégrer.»

    Et de conclure: «Quel est le danger? Si le réfugié n'est pas intégré, permettez-moi ce néologisme, il se ‘ghettoïse', il devient un ghetto. Et sa culture ne se développe pas en relation avec l'autre culture. Ce qui est très dangereux. Je pense que la peur est le plus mauvais conseil pour les pays qui tendent à fermer leurs frontières. Et que le meilleur conseil est la prudence ».

    Ref. Le pape François appelle les États européens à « la prudence » dans l'accueil des réfugiés

    La Suède visitée par le pape passe pour un modèle de tolérance et d’ouverture. On l'a encore vu dans la crise des migrants. Ce pays de 9 millions d'habitants a accueilli sur son territoire plus de 245 000 réfugiés depuis 2014. Mais ce flot migratoire commence à braquer une partie du pays, à tel point qu’une nouvelle loi prévoit de ne plus accorder que des permis de séjours temporaires et de limiter l'accès au regroupement familial. La ministre de la justice a déclaré que le système suédois pourrait s'effondrer complètement si une nouvelle vague de migrants se présentait maintenant aux portes de la Suède ...

    JPSC

    Lire : http://www.france-catholique.fr/Francois-la-generosite-et-la.html

  • Le risque d'une extrapolation exorbitée des intentions du pape

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    Du Père Jean-Michel Garrigues sur le site web de France Catholique :

    Un magistère au risque de sa possible caricature «  bergoglienne  »

    Chaque pontificat a ses zelanti qui, par enthousiasme sin­cère, quand ce n’est pas par réflexe courtisan, poussent à l’extrême les orientations doctrinales et pastorales du pape, au point de rapidement les caricaturer en slogans simplistes et outranciers. De son côté, le pape apprécie le plus souvent cet enthousiasme mobilisateur et ne voit pas tout de suite le tort que font à son ministère ceux qui extrapolent de manière exorbitante ses intuitions. Cet «  effet pervers  » peut d’ailleurs être constaté autour de tous ceux qui ont un pouvoir. Chez les papes, qui exercent une autorité sacrée, il brouille parfois leur magistère.

    Les dérives dommageables que leurs zelanti ont fait subir aux pontificats précédents sont désormais sous les yeux des observateurs attentifs. À partir des magnifiques idées-forces de saint Jean-Paul II, les zelanti de son pontificat ont enthousiasmé la «  génération JMJ  » avec une morale sexuelle, conjugale et familiale idéalisée à l’extrême, au point de parasiter parfois le grand élan spirituel et missionnaire de cette «  génération Jean-Paul II  » par des dérives formalistes, élitistes voire «  pharisiennes  », comme on l’a vu dans nombre de communautés nouvelles. Par la suite, la sensibilité baroque de Benoît XVI et son souci, en lui-même excellent, de s’insérer dans la continuité de la Tradition vivante, exorbités par de nouveaux zelanti, allaient ranimer dans l’Église un traditionalisme frileux et un intégrisme soupçonneux rêvant de refermer la parenthèse de Vatican II.

    Chaque nouveau pontificat corrige les «  effets pervers  » des précédents et celui du pape François ne manque pas de le faire. En particulier, à la suite des deux derniers synodes romains, il a montré dans son exhortation apostolique Amoris laetitia la volonté, à la fois réaliste et miséricordieuse, de dégager la magnifique doctrine du couple proposée par saint Jean-Paul II d’une extrapolation idéaliste et maximaliste, qui risquait de conduire certains vers le mirage d’une «  Église de purs  », si différente de la «  nasse mêlée  » de la parabole évangélique. Je suis convaincu que, dans le cas de personnes vivant en situation objectivement irrégulière, le pape a été assisté par l’Esprit Saint en ne procédant pas par mode de normes, ni même d’exceptions à la norme, mais par le biais d’un discernement pastoral miséricordieux sur l’exercice de l’acte libre par des personnes subissant aujourd’hui lourdement des conditionnements négatifs de divers ordres. Ce faisant, le pape reconnaissait l’authenticité d’une longue tradition théologique et pastorale de prise en compte du sujet, que les zelanti de saint Jean-Paul II avaient cru pouvoir disqualifier à jamais au nom de Veritatis splendor et des actes intrinsèquement mauvais. À la suite du Catéchisme de l’Église catholique, le pape François a rendu ses droits à une authentique morale d’acquisition progressive des vertus, délivrant ainsi les catholiques du danger d’un formalisme kantien du permis et du défendu plaqué de manière «  géométrique  » sur leur agir humain.

    Sur la base de cette adhésion totale et sincère au magistère authentique du pape François, que j’ai défendu et continuerai à défendre comme théologien, qu’il me soit permis de formuler néanmoins mon inquiétude de voir encore une fois se développer, cette fois-ci chez les zelanti «  bergogliens  » du nouveau pontificat, une extrapolation exorbitée des intentions du pape, utilisant au besoin certains de ses propos impromptus voire primesautiers, extrapolation qui risque en contrecoup de brouiller son magistère. Une chose est, comme le fait Amoris laetitia en se référant sans cesse au magistère antérieur, d’apporter à la doctrine objective du mariage le précieux complément du discernement des actes posés par le sujet. Une tout autre chose est de prétendre que la question de savoir si les divorcés remariés ont accès aux sacrements ou non pourrait bien ne plus avoir aucun sens, dans la mesure où elle renvoie à l’idée obsolète d’une règle générale applicable à tous les cas, en positif ou négatif. Il me semble redoutablement faux en particulier d’affirmer que le pape a démantelé cette logique en la remplaçant par le discernement face à des situations qui sont trop différentes pour relever d’une norme générale. N’est-ce pas revenir à cette «  morale de situation  », tellement en vogue dans les années 1970, dans laquelle les circonstances, qui sont un des éléments conditionnant la moralité de l’acte, en deviennent le critère déterminant  ? De même, autant il est juste de prendre en considération la façon dont nous sommes rejoints hic et nunc par Dieu qui nous parle, autant il me semble abusif d’opposer ce discernement existentiel et historique de la Parole de Dieu dans nos vies à une doctrine catholique objective et universelle, dans laquelle on ne veut plus voir qu’un vain «  jeu logique  » d’énoncés à coordonner dans l’abstrait à partir d’un Dieu notionnel et d’un corps d’affirmations qui en découle.

    L’on voit apparaître de nouveau aujourd’hui, au nom d’une extrapolation «  bergoglienne  », l’herméneutique de rupture et de table rase qui a gravement caricaturé l’interprétation de Vatican II dans bien des milieux d’Église pendant deux décennies. Or le magistère catholique a un développement «  homogène  » et ce qui s’avère postérieurement trop dis­parate ne tient pas dans la durée et risque même souvent de provoquer une réaction inverse. Et les intentions du pape François sont trop authentiquement évangéliques pour que l’on se résigne à risquer de les voir réduites, faute d’une durable inscription doctrinale et équilibrée, à une parenthèse purement événementielle, atypique et éphémère, vite refermée. C’est normalement la tâche de la Congrégation pour la Doctrine de la foi  : non pas de prétendre recadrer le pape, mais de l’aider à formuler de manière durable et homogène ses intentions les plus profondes. L’Église a besoin de sa collaboration effective, à la fois confiante et adroite, avec le successeur de Pierre.

  • Un prénom et un nom dans le registre des naissances pour les enfants morts-nés

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    Lu sur LaLibre.be :

    Le CD&V plaide en faveur d'un nouveau cadre législatif pour les enfants morts-nés

    Le CD&V plaide mardi pour que les enfants morts-nés après une grossesse de moins de 180 jours puissent tout de même être enregistrés avec un prénom et un nom dans le registre des naissances.

    "Pour les parents, cela peut constituer une aide importante dans le processus de deuil", explique la députée Sonja Becq. Actuellement, des actes ne sont rédigés dans le registre des décès que pour les enfants sans vie après une gestation de 180 jours. Il n'y a donc aucun document existant en cas de période de gestation plus courte. "Que leur bébé décède avant, pendant ou après la naissance ne fait aucune différence pour les parents. L'enfant est né et fait partie de la famille. Les parents attendent une reconnaissance, dont celle des autorités", estime Sonja Becq.

    La députée CD&V a dès lors préparé une proposition de loi rendant possible la rédaction d'un acte de naissance pour les enfants morts-nés à l'issue d'une grossesse de moins de 180 jours. "Les parents disposeraient d'un libre choix. Ils ne sont obligés à rien", insiste-t-elle.

    L'acte n'aurait aucune conséquence juridique et ne donnerait pas lieu à des droits sociaux. "Nous donnons en revanche aux parents la possibilité de donner à l'enfant, outre un prénom, un nom de famille, comme aux Pays-Bas ou en France. De cette manière, nous rencontrons la demande de nombreux papas et mamans de donner une reconnaissance complète à l'enfant."

  • Le pape émérite Benoît XVI redit son soutien à la célébration de la messe « ad orientem »

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    Lu sur le site info catho :

    « Voilà une nouvelle qui va faire couler un peu d’encre. Le pape émérite Benoît XVI s’est dit, une fois de plus, favorable à la célébration Ad Orientem, à l’occasion d’un hommage au patriarche de Constantinople dont le pape François a préfacé l’ouvrage, recueil de divers témoignages.

    Ce n’est pas la première fois que le cardinal Ratzinger (voir L’esprit de la liturgie) puis le pape Benoît XVI exprime son soutien à ce retour à la célébration vers l’Orient, non pas tournée dos au peuple, mais face à l’Orient. Alors que le cardinal Sarah avait déchaîné une foule d’opposition en reprenant ce thème à son compte et invitant les prêtres à célébrer de nouveau vers l’Orient, le pape émérite qualifie cet acte liturgique d’œcuménique.

    « Dans l’orientation de la liturgie vers l’Est, nous voyons que les chrétiens, ensemble avec le Seigneur, veulent progresser vers la rédemption de la création tout entière » 

     « Le Christ, le Seigneur crucifié et ressuscité, est à la fois aussi le “ soleil” qui illumine le monde. La foi elle aussi est toujours dirigée vers la totalité de la création. Ainsi, le patriarche Bartholomée remplit un aspect essentiel de sa mission sacerdotale à travers son engagement vis-à-vis de la création. »

    « Un pasteur du troupeau de Jésus-Christ n’est jamais orienté simplement vers le cercle de ses propres fidèles. La communauté de l’Eglise est universelle également en ce sens qu’elle inclut toute la réalité. »

    Ce n’est que le déploiement de sa conclusion dans l’Esprit de la liturgie:

    La célébration « vers le peuple a transformé la communauté en un cercle refermé sur lui-même ». « De la même manière que la congrégation à la synagogue regardait ensemble vers Jérusalem, de même dans la liturgie chrétienne la congrégation regarde ensemble “vers le Seigneur” », concluait-il. »

    Ref. Le pape émérite favorable à la messe « ad orientem »

    Une controverse jamais éteinte depuis le début des années « conciliaires »…

    JPSC

     

  • Oecuménisme et antéchrist

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    Du Père Simon Noël sur son blog :

    Œcuménisme et Antéchrist

    Le grand penseur russe Soloviev, orthodoxe proche du catholicisme, a écrit un Court récit sur l'Antéchrist. 

    Vous pouvez lire un résumé de cette oeuvre en cliquant ici: Court récit sur l'Antéchrist

    Ce récit éclaire particulièrement la situation œcuménique actuelle, car il y a un vrai œcuménisme et il y a un faux œcuménisme. Le Seigneur Jésus a prié pour que tous ses disciples soient un. Le vrai œcuménisme est un effort pour arriver à une pleine unité visible dans la foi au Christ, seul Sauveur du monde, de tous ceux qui croient en lui. Il ne s'agit donc pas d'instaurer une nouvelle religion mais de revenir à la connaissance du Fils de Dieu.

    Un pasteur, avec qui je parlais récemment, me disait son inquiétude de voir son Eglise envisager, par un vote "démocratique", de rendre facultatif le dogme de la Sainte Trinité. Sa même Eglise a récemment accepté le mariage homosexuel. 

    Ainsi donc actuellement nous constatons un double mouvement: celui d'un rapprochement dans la foi entre les chrétiens divisés et celui d'une fuite en avant vers une nouvelle religion humaniste, mondialiste et vide de la foi chrétienne authentique. 

    Est-ce que la venue de l'Antéchrist et de sa nouvelle religion ne pourrait pas favoriser le rassemblement de tous ceux qui croient encore que le Seul Sauveur est Jésus-Christ, Fils de Dieu, fait homme, mort sur la Croix pour nos péchés, ressuscité pour nous donner la vie éternelle et qui reviendra comme juge à la fin des temps? Dans le récit de Soloviev, ces croyants authentiques sont représentés par le pape Pierre, le pasteur protestant Paul et le moine orthodoxe Jean.

    La frontière du schisme traverse maintenant toutes les Eglises à l'intérieur. Elle se cristallise entre autres sur les questions éthiques et anthropologiques. Il ne s'agit pas seulement de la foi au Christ mais aussi de l'acceptation des commandements de Dieu. La doctrine et la morale évangéliques sont au cœur du débat.

    Il nous faut discerner les signes des temps pour être lucides sur les enjeux des débats actuels. Les choses bougent rapidement de plus en plus. Un catholique traditionnel, qui conserve la foi de son enfance, se retrouve plus proche d'un orthodoxe ou d'un protestant évangélique que d'un coreligionnaire adepte d'une nouvelle Eglise, qui renie toute sa Tradition multiséculaire. Il découvre en effet que la foi au Christ qu'on lui a prêchée et qu'il a reçue est fondamentalement la même chez son ami orthodoxe ou protestant évangélique, malgré les divisions historiques qui se sont produites au cours du temps. Tandis qu'il voit une apostasie se profiler par ailleurs, il sent le besoin de se rapprocher de tous ceux qui au fond aiment et servent le même Seigneur, en prenant sa parole au sérieux.

    N'allons-nous pas assister au rassemblement des vrais croyants d'une part et au rassemblement des apostats d'autre part? Dans tout cela la question du nombre en fin de compte importe peu. Mais lorsque nous suivons l'actualité religieuse, le court récit sur l'Antéchrist de Soloviev peut nous donner des points de repères et des critères de discernement qui nous permettront de voir clair et de faire de notre côté les bons choix.

  • La foi de Martin Luther

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    luther.jpgLuther est ce qu’il est, avec ses erreurs, ses excès, sa violence et, comme l’a dit un jour le théologien Benoît XVI, aujourd’hui encore bon nombre de ses thèses tomberaient sous le coup de la censure de l’Eglise. Mais dépassant le contenu des écrits de l'hérésiarque, il a par ailleurs posé son regard sur l’homme et l’a élevé ensuite sur les enjeux de l’œcuménisme contemporain confronté à la grande apostasie présentement à l’oeuvre au sein même du christianisme.

    Alors que le pape François entame aujourd’hui en Suède une visite commémorative du 5eme centenaire de la Réforme protestante, il n’est peut-être pas inutile de se remémorer , à cet égard, les propos que Benoît XVI adressait aux membres du conseil de l’ «Eglise» évangélique allemande réunis à Erfurt le 23 septembre 2011 :

    « Pour moi, en tant qu’Évêque de Rome, c’est un moment d’émotion de vous rencontrer ici, dans l’antique couvent augustinien d’Erfurt. Nous avons entendu précédemment que Luther a étudié ici. Ici, il a célébré sa première messe en 1507. Contre le désir de son père, il ne continua pas ses études de droit, mais il étudia la théologie et se mit en marche vers le sacerdoce dans l’Ordre de saint Augustin. Sur ce chemin, ce n’était pas ceci ou cela qui lui importait. Ce qui l’a animé, c’était la question de Dieu, qui fut la passion profonde et le ressort de sa vie et de son itinéraire tout entier. « Comment puis-je avoir un Dieu miséricordieux ? » Cette question lui pénétrait le cœur et se trouvait derrière chacune de ses recherches théologiques et chaque lutte intérieure. Pour Luther, la théologie n’était pas une question académique, mais la lutte intérieure avec lui-même, et ensuite c’était une lutte par rapport à Dieu et avec Dieu.

    « Comment puis-je avoir un Dieu miséricordieux ? » Que cette question ait été la force motrice de tout son chemin, me touche toujours à nouveau profondément. Qui, en effet, se préoccupe aujourd’hui de cela, même parmi les chrétiens ? Que signifie la question de Dieu dans notre vie ? Dans notre annonce ? La plus grande partie des gens, même des chrétiens, tient aujourd’hui pour acquis que Dieu, en dernière analyse, ne s’occupe plus de nos péchés et de nos vertus. Il sait, en effet, que nous sommes tous que chair. Et si on croit encore en un au-delà et en un jugement de Dieu, alors presque tous nous présupposons en pratique que Dieu doit être généreux, et, qu’à la fin, dans sa miséricorde, il ignorera nos petites fautes. La question ne nous préoccupe plus. Mais nos fautes sont-elles vraiment si petites ? Le monde n’est-il pas dévasté à cause de la corruption des grands, mais aussi à cause de celle des petits, qui pensent seulement à leurs propres intérêts ? N’est-il pas dévasté par le pouvoir des drogues, qui vit du désir de vie et d’argent d’une part, et de l’autre, par l’addiction à la jouissance des personnes qui lui sont adonnées ? N’est-il pas menacé par la disposition croissante à la violence qui se revêt souvent de la religiosité ? La faim et la pauvreté pourraient-elles dévaster autant de parties entières du monde si, en nous, l’amour de Dieu et, à partir de Lui, l’amour pour le prochain, pour les créatures de Dieu, les hommes, étaient plus vivants ? Les questions en ce sens pourraient continuer. Non, le mal n’est pas une bagatelle. Et il ne pourrait être aussi puissant si nous mettions vraiment Dieu au centre de notre vie. La question : quelle est la position de Dieu à mon égard, comment je me situe moi devant Dieu ? - cette question brûlante de Luther doit devenir de nouveau, et certainement sous une forme nouvelle également notre question, non de manière académique mais réellement. Je pense que c’est là le premier appel que nous devrions entendre dans la rencontre avec Martin Luther.

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  • Une Reine contre le multiculturalisme

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    Reine du Danemark: "Vivre au Danemark ne fait pas de vous un danois" (source)

    Hier, c’était dans un entretien, aujourd’hui c’est dans un livre que la Reine Margrethe II du Danemark livre ses réflexions sur l’immigration. Son nouvel ouvrage « De Dybeste Rödder » (« Les racines les plus profondes ») est, certes, consacré à la longue histoire du pays ainsi qu’à son règne. Elle ne manque pourtant pas d’y évoquer les enjeux d’une immigration croissante et les questions qu’elle suscite, à travers un pays qui est « passé de la curiosité amicale au scepticisme »…

    Ce n’est pas son premier coup d’essai. Mais selon Lars Hovbakke Sørensen, un professeur d’histoire expert sur la famille royale danoise, elle « devient de plus en plus tranchante dans ses commentaires ». Et les sourcils, danois et autres, commencent sérieusement à se froncer…

    La Reine Margrethe II contre le multiculturalisme

    « Nous pensions que les choses se feraient d’elles-mêmes. Que si vous marchiez dans les rues de Copenhague, buviez de l’eau municipale et montiez dans le bus municipal, vous seriez bientôt devenu un Danois. C’était si évident pour nous que nous avons pensé que cela devait l’être aussi pour ceux qui se sont installés et ont vécu ici. Il n’en a pas été ainsi ».

    C’était évident il y a un siècle. Cela ne l’est plus.

    Il y a comme une légère amertume dans les mots de la Reine, de celle qui dans les années 80, fustigeait certains de ses sujets pour leur frilosité à l’égard des immigrés. Et pour se rattraper, elle enfonce le clou : « Ce n’est pas une loi de la nature, on ne devient pas danois en vivant au Danemark. Ce n’est pas systématique ».

    « Celui qui s’installe au Danemark doit se conformer aux normes et aux valeurs danoises ».

    Bien sûr, est intéressant le fait qu’elle pointe très visiblement certains immigrants et réfugiés, pour leur difficulté d’intégration : « Ceux qui sont venus de l’Asie du Sud-Est ont généralement prospéré. D’autres ont eu plus de difficulté à s’adapter ». Dans une interview accordée à la presse, l’année dernière, pour son 75e anniversaire, elle avait même dit : « Ils peuvent se rendre dans les mosquées s’ils le veulent, mais s’ils font des choses incompatibles avec le modèle de la société danoise, ils doivent reconnaître que cela n’ira pas. »

    Mais surtout, elle pose la question de ces normes et de ces valeurs auxquelles ces gens doivent s’adapter. « Nous pouvons les accueillir, mais nous devons aussi leur dire ce que nous attendons. Car il s’agit de notre société, dans laquelle ils se rendent. Ils doivent comprendre dans quel monde ils sont venus (…) et ne peuvent pas attendre pouvoir perpétuer leur modèle de société chez nous. (…) Si vous ne pouvez pas formuler ce que vous représentez, il est difficile de parler aux autres à ce sujet. »

    ...

    Immigration-échec

    La reine Margrethe, elle, ne semble pas vouloir d’un multiculturalisme à tout crin qui ruine l’identité de son pays. Elle l’a d’ailleurs dit au journal allemand « Der Spiegel », il y a quelques semaines : elle refuse de considérer le Danemark « comme un pays multiculturel », bien qu’elle assure être la représentante de tous ses habitants

    Certains l’ont fustigée pour cela, en disant qu’elle se faisait influencer par le parti anti-immigration, qu’elle courait le risque de diviser le pays, en se mêlant de politique… comme l’imam Fatih Alev, du Centre islamique danois ou le sociologue communisant Johannes Andersen. Mais comme l’a souligné le journal de droite « Berlingske », elle est le pouls même du peuple danois, qui s’inquiète – trop tard ?

    Source : TheLocal.dk - Reinformation.Tv