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Débats - Page 518

  • Le débat sur la laïcité, c’est surtout un combat anticathos

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    Lu sur lalibre.be :

    Catherine Fonck s’agace des déclarations de Laurette Onkelinx

    A en croire Catherine Fonck, les choses deviennent enfin claires. "Je me disais bien que le débat sur la laïcité, c’était surtout un combat anticathos : enseignement libre, hôpitaux, croix…" , a écrit la cheffe du groupe CDH à la Chambre sur le réseau social Twitter. L’objet de son "coup de gueule" ? Les propos tenus samedi dans "L’Echo" par son homologue du PS. Laurette Onkelinx y affirmait que le débat sur la neutralité/laïcité de l’Etat qui va se tenir au Parlement ne doit pas se limiter à la question du port du voile dans les administrations publiques. "Ce n’est pas le problème , disait-elle . D’ailleurs, l’essentiel du problème au niveau des signes convictionnels, ce sont les croix qui sont dans les administrations publiques, par exemple, dans le Luxembourg."Catherine Fonck perçoit dans cette déclaration "la volonté d’imposer la pensée laïque comme pensée unique. Si c’est cela l’enjeu du débat" sur la laïcité de l’Etat, "je dis stop" .

    "C’est une attaque contre le financement" des institutions catholiques

    "On sait que le combat sur la laïcité est porté par le mouvement laïc , poursuit l’élue humaniste . Or ce mouvement n’est pas neutre, il est antireligieux, surtout anticatholique…" En marge du débat sur la laïcité de l’Etat, dit-elle, "se pose la question du financement de l’enseignement et des hôpitaux catholiques. Donc, oui, je pense que derrière ce débat, il y a un combat anticatholique qui vise à mettre à mal" les institutions catholiques et "à s’attaquer à leur financement public" . "A titre personnel , conclut Catherine Fonck , je trouve ça dénigrant pour le travail - de bonne qualité - réalisé en faveur des élèves et des patients."

  • A propos de ce qui se passe en Pologne

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    Du Père Dariusz Kowalczyk SJ, cet article paru dans le journal Idziemy du 14 février 2016 et traduit par les soins d'une amie :

    "Que se passe t'il en Pologne ?" – tel est le titre d'un texte inséré dans le périodique en ligne, écrit par Henryk Woźniakowski, directeur de la maison d'édition "Znak", et en privé, frère de Róża Thun, député européen du PO (Plateforme Civique). L'auteur y explique au lecteur non-polonais, qu'à cause de divers événements internes et externes, les Polonais se sont énervés et ont élu comme président, de manière tout à fait inattendue, un inconnu, Andrzej Duda ; ensuite, lors des élections parlementaires, ils ont donné la victoire au parti PiS (Droit et Justice). Mais - selon l'auteur - ce parti victorieux a abandonné les promesses sociales et s'est concentré sur le renforcement de son pouvoir. L'ordre constitutionnel est détruit, et les médias se sont retrouvés sous le contrôle du gouvernement. Quant à la police, elle pourra surveiller encore plus les simples citoyens. Dans ce paysage apocalyptique de destruction de la Pologne par le PiS, une lueur d'espoir a cependant jailli – se réjouit le directeur de "Znak". C'est un mouvement social : le Comité de Défense de la Démocratie (KOD). A la fin de l'article, Woźniakowski assure assez mystérieusement : "Jusqu'à présent, les évêques catholiques ont décidé de ne pas faire de déclaration publique à ce sujet". Il assure ensuite, pour conclure, que les Polonais sont prêts à défendre les "acquis européens".

    Le problème ne consiste pas dans le fait que Woźniakowski possède un tel point de vue, même si - à mon avis - ce qu'il a écrit ne correspond pas à la réalité et fait du tort à la Pologne. Le problème réside dans le fait que son texte a été publié dans "Europe Infos", qui est l'organe de la Commission des Conférences Episcopales de l'Union européenne (COMECE) et celui du Bureau Jésuite Européen (OCIPE/JESC). Le lecteur peut donc penser que le texte exprime la position des évêques européens, y compris les évêques polonais. Face à ce genre de manipulation, l'épiscopat polonais se devait de réagir. Dans la lettre du secrétaire de la KEP (Conférence Episcopale de Pologne) au Secrétaire de la COMECE on peut notamment lire : "La publication de cet article dans Europe Infos, représentant les Conférences Episcopales d'Europe, est une réaction qui s'ingère dans les affaires intérieures de la Pologne. [...] nous voudrions vous prier avec affabilité de bien vouloir retirer ce texte non-objectif du site officiel d'Europe Infos et également de publier des textes, concernant en particulier des questions telles que celles-ci, avec une plus grande prudence.

    Des paroles fortes, mais combien nécessaires. Jusqu'à présent, le PO, le Parti Moderne et le KOD s'étaient limité à utiliser leurs contacts politiques et médiatiques en Occident pour représenter la Pologne gouvernée par le PiS sous les couleurs les plus sombres, et même de suggérer que la Pologne est menacée de fascisme. Ils répandent maintenant leurs histoires trompeuses en utilisant également les institutions de l'Église catholique. Habitant dans une maison religieuse internationale à Rome, je sais par expérience combien il est facile de façonner la réflexion, parmi les non-Polonais, au sujet de la Pologne et des affaires polonaises. Par exemple, six mois après la catastrophe de Smolensk, un confrère du Mexique a déclaré que les pilotes polonais avaient, par quatre fois, tentés d'atterrir de force, et se sont écrasés la quatrième fois. Car c'est une telle information qu'avait transmis la presse italienne immédiatement après l'accident et elle était restée dans la mémoire de mon confrère. Généralement, les affaires polonaises ne soulèvent pas beaucoup d'intérêt en Occident. La plupart des gens se sont bornés à "connaître" les noms de Lech Walesa et de Jean-Paul II ; ils ont entendu parler du footballeur Lewandowski et de la joueuse de tennis Radwanska. Et pas grand-chose de plus. Il est d'autant plus facile de les convaincre, grâce à un titre criard, que des choses horribles se passent en Pologne. Placer l'Eglise dans cette propagande noire indique que l'hystérie des "défenseurs de la démocratie" a atteint le sommet, ou plutôt le fond.

    Comme nous l'avons déjà indiqué, le secrétaire de la Conférence épiscopale polonaise a demandé qu'"Europe Infos" retire de son site le texte de Woźniakowski. Au moment où je termine ce feuilleton (14/2/2016), le texte s'y trouve toujours... (il a été retiré depuis lors mais il figure ICI; ndbelgicatho) Je ne connais pas les personnes qui dirigent "Europe Infos", mais je ne serais pas surpris qu'il s'y trouve des personnes plus proches de la manière de voir du libéral de gauche Guy Verhofstadt, connu pour ses attaques envers le gouvernement actuel en Pologne, que de la position de l'épiscopat polonais. Peut-être aussi les institutions catholiques auprès de l'UE ont-elles besoin d'un bon changement.

    Père Dariusz Kowalczyk SJ - paru dans le journal Idziemy du 14 février 2016

  • Refuser ce qui nous façonne et nous limite, c'est haïr le monde et se haïr soi-même

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    Anne-Laure Debaecker interviewe Chantal Delsol sur le site de Valeurs Actuelles

    Chantal Delsol : “Récuser les limites de l’homme nous inscrit dans le sillon des totalitarismes”

    Dans son dernier livre ('La haine du monde'), la philosophe Chantal Delsol dénonce le “tout est possible” des idéologues de l’émancipation et des populistes.

    En écho à son titre, vous déclarez dans votre nouvel ouvrage que « le refus du monde va s’écrire en haine de soi » pour nombre de nos contemporains. Comment expliquer ce phénomène ?

    Il s’agit de l’homme moderne qui veut re-naturer l’humanité. Le communisme voulait supprimer la nécessité d’un gouvernement et donc la politique, les questions métaphysiques et donc la religion… et façonner ainsi un humain tel que nous ne l’avons jamais connu. Je pense que nous avons aujourd’hui un programme démiurgique analogue avec la volonté d’égalisation, l’ardeur à supprimer les différences, la récusation des questions existentielles, le défi lancé à la mort avec le posthumanisme, enfin le refus de la finitude et de l’imperfection avec cette idée que tout dans le passé était mauvais. Nous entrons dans une ère où rien ne serait plus jamais comme avant — ce que pensait le communisme avec cette idée qu’avant, ce n’était que la pré-histoire, et que la société communiste, enfin, entrait dans l’histoire.

    Ce refus de tout ce qui nous façonne est une haine du monde, de la condition humaine, parce qu’elle est médiocre et tragique. Et finalement, c’est une haine de soi : l’homme moderne ne s’accepte pas tel qu’il est, il ne s’aime que renaturé…

    Vous évoquez une “idéologie émancipatrice” qui sévit dans notre monde postmoderne. De quoi s’agit-il ?

    C’est la suite de l’amélioration historique judéo-chrétienne, mais pervertie parce que radicalisée. Notre culture est la seule à promouvoir dans l’histoire une amélioration menée par l’homme lui-même : le temps est fléché, l’homme s’émancipe… Le Moyen Âge invente la démocratie et commence à émanciper les femmes. L’esclavage existe partout dans le monde, chez nous aussi, mais nous en inventons l’abolition. Avec les Lumières au XVIIIe siècle, la religion transcendante est rejetée et le processus historique d’émancipation, privé de ses limites, devient l’idéologie du Progrès et va se transformer en démiurgie. Il s’agit non plus seulement d’améliorer notre monde avec détermination et circonspection, mais de re-naturer l’homme. C’est 1793. C’est le totalitarisme communiste. C’est encore aujourd’hui, mais avec des moyens différents, puisque nous avons remplacé la terreur par la dérision. On ne cherche plus à détruire le questionnement religieux en emprisonnant les croyants, mais en ridiculisant les dieux. C’est moins coûteux et plus efficace.

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  • "Islamophobie", vous avez dit "islamophobie" ?

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    De Guillaume de Premare sur le site d'ichtus.fr :

    Vous avez dit islamophobie ?

    « Comme beaucoup d’autres, Kamel Daoud se heurte à une offensive idéologique extrêmement brutale, qui est une forme de maccarthysme ». C’est Gilles Cavreul, délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, qui s’exprime ainsi dans une interview donnée à l’hebdomadaire Marianne. Et ce proche collaborateur de Manuel Valls de citer également en exemple les noms de Boualem Sansal et Abdennour Bidal, accusés eux aussi d’islamophobie pour avoir mené une réflexion indépendante sur le contenu de l’islam.

    « Islamophobie », voici une accusation très en vogue, utilisée à tort et à travers. Elisabeth Badinter elle-même en a fait les frais. Quant à Kamel Daoud, il lui est reproché d’interroger les mœurs de l’islam, dans une tribune au quotidien Le Monde, intitulée « Cologne, lieu de fantasmes » (reproduite sur Belgicatho ndB). L’un des angles de sa réflexion est de s’intéresser au rapport de l’islam à la sexualité et à la femme.

    Cet écrivain et journaliste algérien a une certaine habitude de prendre la « déferlante », mais il faut dire que, pour l’occasion, l’addition a été salée, sous la forme d’une tribune à charge d’une vingtaine d’intellectuels – pas moins ! – l’accusant « d’alimenter les fantasmes islamophobes ». Sous le choc, Daoud a annoncé qu’il renonçait au journalisme pour se consacrer exclusivement à la littérature.

    La principale faiblesse de cette tribune collective est de ne pas répondre sur le fond à Kamel Daoud, mais de se contenter d’affirmer qu’il dit faux et qu’il véhicule clichés et amalgames. Le problème, dans ce type de polémique, c’est qu’il n’y a plus de débat, mais une chasse aux sorcières. Gilles Cavreul a raison de parler d’une « forme de maccarthysme », en référence à la quasi-inquisition anti-communiste menée aux Etats-Unis dans les années 1950.

    Je ne sais pas dans quelle mesure Kamel Daoud a raison lorsqu’il aborde les problèmes spécifiques qu’aurait l’islam avec le sexe et les femmes (voir ICI, ndB) – je ne suis pas un expert de l’islam. C’est précisément pour cette raison que j’aurais aimé lire une réfutation de fond de la part de ses contradicteurs, qui se sont contentés de brandir l’épouvantail de l’islamophobie, lequel ne fait plus peur à grand monde, soit dit en passant.

    Il m’est arrivé de lire des contributions critiques sur le rapport du christianisme à la sexualité. Et il m’est arrivé de lire leur réfutation sur le fond de la part de chrétiens. Voici l’exercice normal de la dispute intellectuelle, lequel tend à disparaître dramatiquement de l’espace médiatique, particulièrement lorsqu’il s’agit de l’islam.

    Or, les religions sont dans l’espace public et dans l’espace critique, c’est normal. Et cet espace doit comporter une éthique du débat, qui exclut tous ces procès en « phobie », lesquels ne sont qu’une dialectique visant à étouffer le débat.

    Est-il islamophobe, le président égyptien Al-Sissi, lorsqu’il pose avec fracas les questions critiques les plus actuelles et les plus brûlantes sur l’islam devant les plus hautes autorités sunnites, à l’université Al-Azhar le 28 décembre 2014 ? Allons bon ! Lisez son intervention et vous aurez la confirmation la plus éclatante que les questions abordées par Benoît XVI à Ratisbonne – qui lui ont valu l’accusation d’islamophobie et la rupture des relations entre Al-Azahr et le Vatican – sont en débat au sein même de l’islam. Et c’est tant mieux…

    Guillaume de Prémare

    Chronique Radio Espérance du 26 février 2016

  • 30 ans après, la publication d'une interview censurée du grand Urs von Balthasar

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    L’interview censurée de Hans Urs von Balthasar

    L’interview interdite et perdue de Hans Urs von Balthasar par Vittorio Messori.  En exclusivité, 30 ans plus tard.

    En exclusivité en français dans une traduction de Rédaction Diakonos.be

    En exclusivité et presque dans son intégralité, le livre-interview disparu et mis à l’index il y a plus de trente ans.  Dans cet entretien controversé de Hans Urs von Balthasar avec Vittorio Messori, le grand théologien suisse se lance dans une critique en règle de l’Eglise post-conciliaire, du progressisme (sans pour autant épargner les lefébvristes) et prend ses distances avec « l’oracle » de Vatican II, Karl Rahner.  Il propose une réforme « tridentine » des séminaires et critique vertement le théologien Hans Küng (le maître à penser du cardinal Walter Kasper).  La réaction de ce dernier fut si violente qu’elle a provoqué la mise à l’index de ce livre qui fut à l’époque presque immédiatement retiré de la vente et envoyé au pilon avant de tomber dans l’oubli d’une véritable damnatio memoriae couverte par la loi du silence.  Le plus frappant cependant c’est que cette interview nous semble pourtant terriblement actuelle : rien n’a vraiment changé depuis lors.  Nous vous proposons donc de redécouvrir ce document non seulement rare mais véritablement introuvable transmis par son auteur, l’auteur et journaliste Vittorio Messori, qui nous a autorisé à le publier.

     

    A lire sur diakonos.be

  • Vivrions-nous la fin d'un monde ?

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    C'est ce que plusieurs auteurs pensent comme le résume cet article paru sur le site cyceon.com :

    Pour les auteurs français, c’est la fin d’un monde

    La civilisation occidentale, « judéo-chrétienne » serait « finie, morte. » C’est ce qu’affirme un nombre croissant d’auteurs, au premier rang desquels des chercheurs et philosophes français. En catalyseur des évènements qui ont si durement frappé Paris en novembre 2015, se répandrait une « révolution » dont l’ « islamisme » serait la doctrine et le « terrorisme » la tactique. A « l'Occident (qui) a tué 4 millions de musulmans depuis la première guerre du Golfe, » répondent « de jeunes soldats prêts à mourir, » explique Michel Onfray. « Nous vivons la fin de la fin de l’Histoire, » affirme Alain Finkielkraut selon qui « l’Occident n’a (toutefois) pas enfanté l’islamisme. »

    Le terrorisme n’est pas l’expression d’un « nihilisme » mais l’offensive d’un « projet (révolutionnaire) profondément séduisant, » écrit Scott Atran. « Nos faiblesses les galvanisent, (…) nous avons abandonné le champ des valeurs, » estime Thibault de Montbrial qui plaide pour la réaffirmation de l’identité française. Pour nombre d’auteurs, la réaction militaire de l’Occident et sa perte de transcendance à travers sa réduction au simple consumérisme l’ont condamné. Dépourvu ainsi de spiritualité, l’Occident serait un panier de consommateurs mûrs prêts à tomber, sans combattre, devant la menace. La fin de l’Histoire en annonce pourtant une nouvelle, et si le réalisme manque encore, l’annonce du chaos précède parfois le sursaut.

  • La France n’a plus d’ambassadeur au Vatican depuis un an…

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    Le site du journal « La Croix » nous le rappelle opportunément :

    4353912_3_979f_francois-hollande-et-le-pape-francois-lors-de-l_97d4217cb7392b1fea0b55773389091b.jpg« Le poste d’ambassadeur de France près le Saint-Siège demeure vacant depuis le départ de Bruno Joubert, le 28 février 2015, sans perspective claire de solution.

    Les visites se succèdent Villa Bonaparte, siège de l’ambassade de France près le Saint-Siège. Les télégrammes partent. L’institut culturel, le Centre Saint-Louis, tourne à plein régime. Le numéro deux du poste n’a plus de congés. Un nouveau conseiller ecclésiastique a pris ses fonctions à l’été 2015. Mais il manque toujours le numéro un. Depuis le 28 février 2015, jour du départ du dernier ambassadeur près le Saint-Siège, Bruno Joubert, aucun successeur n’a été nommé.

    Les candidats n’ont jamais manqué – ni les rivalités – pour ce poste convoité. Mais après la proposition de l’Élysée, validée en conseil des ministres le 5 janvier 2015, de nommer Laurent Stefanini, actuel chef du protocole connu pour sa fine connaissance de l’Église, l’agrément du Saint-Siège n’est jamais arrivé.

    L’homosexualité du candidat apparaissant dans la presse comme un enjeu de sa nomination, cet agrément s’est trouvé de fait politiquement instrumentalisé. Paris a alors répété, en public, qu’il s’agissait du « choix de la France » et si le Vatican le rejetait, il lui revenait de « l’assumer ». Un ton qui n’était pas de nature à dédramatiser la décision.

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  • Le transhumanisme est-il l’avenir ou l’abolition de l’homme ?

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    De Diane Gautret sur le site de Famille Chrétienne, cet entretien avec le Père Pouliquen :

    Le transhumanisme est-il l’avenir de l'homme ?

    Le Père Tanguy-Marie Pouliquen, prêtre de la Communauté des Béatitudes, est professeur d'éthique et enseignant chercheur à l'institut catholique de Toulouse.

    EXCLUSIF MAG - Face à l’idéologie de l’« homme augmenté », seul le Christ peut répondre à la soif de croissance qui est en nous. Entretien avec le Père Tanguy-Marie Pouliquen.

    L’homme évolue-t-il ?

    C’est un fait. L’homme occidental ne vit pas aujourd’hui comme il y a cinquante, deux cents ou mille ans. On a assisté en quelques décennies à deux révolutions, l’une technologique, l’autre plus récente, digitale, avec des applications nombreuses dans le domaine de la vie domestique, des télécommunications, des moyens de transport, etc.

    Davantage dégagés des contingences matérielles, nous sommes devenus plus individuels, plus libres d’orienter notre vie à notre guise, la technique étant pour nous une force pour agir plus facilement sur le monde et sur nous-mêmes. Elle peut être aussi un leurre.

    Le transhumanisme est-il l’avenir ou l’abolition de l’homme ?

    Certains, comme le patron de la recherche chez Google, le « technoprophète » Raymond Kurzweil, qui s’est rarement trompé, annoncent la fusion entre l’intelligence humaine et l’intelligence artificielle à l’horizon de ces trente prochaines années, avec une augmentation exponentielle des potentialités de notre cerveau !

    Nous sommes en train de changer de paradigme, de culture. La convergence NBIC, promise pour 2025 – convergence des nanotechnologies, de la biomédecine, de l’informatique et des neurosciences – est déjà en marche. Tout s’accélère, et il ne faut pas être naïf. La main risque de ne plus mener l’outil mais d’être menée par lui.

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  • Deux petites "feuilles vertes" consacrées au statut du Coran et à Mahomet "le beau modèle"

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    Saluons le travail réalisé par Annie Laurent sur le site de l'association "clarifier" :

    Depuis quelques mois, les médias se font l’écho de prises de position de musulmans exaspérés par le déni de réalité de leurs représentants face aux violences qui se commettent au nom de l’islam. Les auteurs de ces textes mettent en cause l’islam lui-même dans lequel ils voient la cause de tous les autres maux (absence de créativité, mépris de la femme, entraves aux libertés fondamentales, etc.) qui affectent le monde musulman, surtout arabe. Pour comprendre les blocages qui empêchent toute évolution de la pensée et de la pratique en islam, il faut prendre en considération le statut spécifique des Ecritures sacrées musulmanes. Tel est le but de ces deux Petites Feuilles vertes (n° 37 et 38) qui reprennent un article d’Annie Laurent publié dans le cadre d’un dossier comparatif sur la force et la violence dans le christianisme et dans l’islam, paru dans la revue Sedes Sapientiae n° 134 (décembre 2015) *.

    Lire ces deux "petites feuilles vertes" sur le site de "clarifier"

  • Sur RTL : un reportage scandaleux sur la gestation pour autrui

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    Lu sur le site de France Catholique :

    Luxembourg - Gestation pour autrui – Le scandaleux reportage de RTL du 24 février 2016

    (http://tele.rtl.lu/emissiounen/top-...) (à partir de la minute 2:20)

    Le reportage met en scène deux duos d’hommes ayant chacun été faire aux Etats-Unis des enfants par GPA, ainsi que la mère porteuse américaine, tous très satisfaits et n’y voyant absolument aucun problème, sinon des difficultés administratives et de confort pour l’obtention des congés parentaux. Le reportage comporte l’interview de deux ministres du gouvernement luxembourgeois (Justice et Travail) et du chef de service de PMA du centre hospitalier de Luxembourg, qui eux non plus ne voient rien à redire de substantiel au comportement de ces duos d’hommes.

    A aucun moment le reportage ne mentionne que la gestation pour autrui, même qualifiée prétendument d’« éthique », viole le principe de l’indisponibilité du corps humain (on ne loue pas son utérus) et l’interdiction des contrats sur la personne humaine (on ne cède pas un enfant), qu’elle constitue donc une marchandisation du corps de la femme et une chosification de l’enfant, qu’elle est d’ailleurs formellement condamnée par le Parlement européen qui en a demandé en décembre 2015 l’abolition internationale.

    A aucun moment le reportage n’évoque les troubles existentiels, identitaires et de filiation qu’auront à affronter les enfants conçus selon cette technique, alors pourtant qu’il est bien connu que l’abandon est un traumatisme grave pour tout enfant et que même les orphelins adoptés dans des conditions normales peuvent souffrir toute leur vie de la perte de leurs vrais parents.

    A aucun moment enfin le reportage n’ouvre à la contradiction et ne donne la parole aux organisations et associations qui se sont élevées contre la GPA, dans la procédure législative 6568 actuellement en cours devant la Chambre des Députés.

    Ce reportage d’une rare partialité n’est autre, en définitive, qu’un exercice de désinformation du public sur les réels et graves enjeux de la GPA. Il se situe, en cela, en-dessous de tous les standards de la déontologie journalistique.

    L’Initiative luxembourgeoise Schutz fir d’Kand - Défense de l’enfant proteste formellement auprès de RTL, ainsi qu’auprès des Ministres du Travail et de la Justice, qui n’ont eu lors de ce reportage aucune parole forte et claire contre la GPA, alors même que le projet de loi 6568 actuellement en débat prévoit la nullité d’ordre public des conventions de GPA.

    L’Initiative SFK répète que cette nullité est indispensable dans l’intérêt des enfants et donc de l’ensemble de la société, et que le Luxembourg doit s’engager activement dans la prohibition internationale de la GPA, ainsi que dans la pénalisation efficace de tous ses acteurs (commanditaires, intermédiaires, cliniques etc…).

    Le Luxembourg prêtera-t-il la main à ce (lucratif) commerce de l’humain ? Pire même, le pratiquera-t-il sur son sol ?

    L’Initiative SFK appelle l’ensemble des acteurs au Luxembourg, en particulier les membres de la Chambre des Députés, le Gouvernement, les partis politiques et la société civile dans son ensemble, à refuser la GPA. Elle appelle le Gouvernement à la responsabilité et à un engagement sans faille dans la promotion et la conclusion d’accords internationaux permettant d’aboutir à la prohibition mondiale de la GPA.

    www.schutzfirdkand.lu / www.defensedelenfant.lu

    facebook : défense de l’enfant Luxembourg

  • Demain, une Europe autoritaire et ghettoïsée ?

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    De Roland Hureaux sur le site de Liberté Politique :

    Vers une Europe autoritaire et ghettoïsée
     
    La conjonction de vagues migratoires hors de contrôle, d'attentats terroristes de grande ampleur et d'une restriction des libertés ( loi sur les écoutes, état d'urgence) allant jusqu'à une réforme de la constitution qui inquiète même le Conseil de l'Europe, pourrait bien dessiner les traits de l'Europe vers laquelle nous allons : ghettoïsée, conflictuelle et autoritaire.
     
    Les tenants de la société multiculturelle pensent que la diversité des communautés allogènes implantées dans les pays européens constituera un enrichissement pour le pays d'accueil par la multiplication d’échanges et le croisement des cultures qu'elle suscitera, pouvant aller jusqu'au métissage. Cela est vrai, au moins en partie, quand les dites communautés ne sont qu'une petite minorité, trop réduite pour rester dans l'entre-soi et pour apparaître comme une menace. Chacun de ses membres a de fortes chances de rencontrer, à l’école, sur les stades ou au travail des autochtones et de s'assimiler à leur mode de vie. Les autochtones ne sentant pas leur primauté remis en cause, se montrent accueillants et ouverts aux échanges. Il n'en est plus de même quand les dites communautés se font nombreuses. Les nationaux ont moins envie d'échanger. Les immigrés ou fils d'immigrés ont moins de chances de les rencontrer notamment dans des classes devenues monocolores. En France, la reprise de la fécondité immigrée depuis quinze ans laquelle s'était jusque là plus ou oins normalisée, est un marqueur de la communautarisation, de pair avec la préférence des mâles pour des femmes qu'ils font venir du pays, plus dociles que leurs voisines de palier. Au terme : une société d'apartheid telle que l'Allemagne en montre l'exemple depuis longtemps: à Berlin il n'y a pas d'Allemands dans les quartiers turcs et très peu de Turcs dans les quartiers allemands. Plus les populations immigrées seront importantes, plus la séparation sera grande. 

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  • « Il n’y a pas d’acte intrinsèquement mauvais »

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    C’est la rengaine de la morale postmoderne qui confond la personne et l’acte et relativise la notion même de vérité.

    Plusieurs délégués épiscopaux à la famille, qui se réuniront le 7 mars à Paris, contestent l’invitation faite à un professeur de théologie morale, le Père Thomasset, dont la réflexion ne leur paraît pas conforme à l’enseignement de l’Église. Explications dans l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :

    « La prochaine Journée nationale de rencontre et de formation des délégués épiscopaux à la Pastorale familiale pourrait être très animée. Il y a deux ans déjà, l’invitation de Fabienne Brugère – une philosophe acquise à la « théorie du genre » – avait semé le trouble, au point que les évêques avaient préféré la déprogrammer.

    Cette fois, plusieurs délégués contestent la venue du Père Alain Thomasset sj, au point de souhaiter son annulation. Ils ne partagent pas les raisonnements de ce professeur de théologie morale « si éloignés de la doctrine de l’Église qu’ils risquent d’embrumer les participants au lieu de les éclairer et de les fortifier », résume un délégué diocésain.

    C’est surtout la réflexion de ce Jésuite sur les « actes intrinsèquement mauvais » qui troublent ces délégués. « Je crois que l’interprétation de la doctrine des “actes intrinsèquement mauvais” est une source fondamentale des difficultés actuelles de la pastorale des familles, car c’est elle qui détermine en grande partie la condamnation des moyens de contraception artificiels, des relations sexuelles des divorcés remariés et des couples homosexuels, même stables », a déclaré le Père Thomasset lors d’une journée d’études sur la Pastorale de la famille, organisée en vue duSynode, le 25 mai 2015, à l’Université grégorienne de Rome.

    Des propos qui font réagir le Père Hubert Lelièvre, délégué épiscopal à la famille du diocèse d’Avignon. Entretien. 

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