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Débats - Page 568

  • Quand un évêque catholique répond à ses détracteurs

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    Lettre de Mgr Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, aux catholiques de son diocèse

    "La publication, dans les colonnes de Sud-Ouest du dimanche 7 décembre, de l’article de Véronique Fourcade intitulé « Le croisé de Bayonne », a causé un certain trouble dans nos communautés chrétiennes et au-delà. Un grand nombre de fidèles ont, semble-t-il, écrit à la rédaction du quotidien pour exprimer leur indignation. Le Médiateur du Journal, dans son billet du samedi 13 décembre, en a même conclu à l’existence au sein de notre communauté diocésaine de « deux chapelles » opposées frontalement et à égalité, quand je suis bien placé pour savoir que la « majorité silencieuse » de notre diocèse se tient à distance de ces polémiques..."

    Lire la lettre sur le site du diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron

  • Peut-on faire avancer un « dialogue de paix » sans mettre en cause ce qui va contre la paix

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    Du Père Edouard-Marie Gallez sur le site "Enjeux de l'Etude du Christianisme des Origines" :

    Violence ou finalité ?  un nœud de l’islam

    Trop souvent, les débats concernant le phénomène islamique se réduisent à des discussions sur la violence de l’islam dont « l’Etat islamique » d’Irak-Syrie constitue une illustration revendiquée par ses propres vidéos postées sur le web. On peut penser que de telles vidéos monstrueuses servent une politique de terreur, laquelle est vieille comme le monde.

    Des intérêts pas clairs

    Malheureusement, les choses ne sont pas si simples. Nos grands médias relaient ces vidéos. Pourquoi faire un tel déballage de violence islamique – qui attire certains jeunes et qui, selon des sondages, n’est pas globalement rejetée par les populations se référant en Europe à l’islam –, et cela tout en exaltant l’islam comme « religion de paix » et en promouvant même un délit d’islamophobie dans la jurisprudence (anglaise mais aussi française) ?

    À quoi joue-t-on ? Qui veut-on manipuler ?

    Les illustrations de cette situation ne manquent pas. En France, on note que la propagande islamique est de plus en plus présente dans les manuels scolaires, et pas seulement ceux de 5e : dans un manuel utilisé en CM1, on trouve une présentation très soft de l’islam suivie par l’exposé idyllique d’un propagandiste, Tahar Ben Jelloun. Au nom de quoi serait-il interdit de dire aux enfants que l’islam s’est répandu essentiellement par la guerre et la force – de nombreux musulmans s’en vantent – et que par exemple un tiers de la population de la Turquie était chrétienne au 19e siècle encore, et qu’elle a été chassé ou exterminée ? Serait-ce parce certains enfants risqueraient de penser « que le christianisme est meilleur que l’islam », pour reprendre la phrase d’un journaliste de France Inter qui , en 1998, évoquait le livre du P. Antoine Moussali, La croix et le croissant ? Et quelle présentation du christianisme est faite dans ces mêmes manuels ?

    Et peut-il y avoir une once de vérité si l’on interdit d’y comparer ce que les traditions elles-mêmes disent respectivement de Jésus et de Mahomet, à l’instar de ce qui est arrivé à Mike Overd, un prédicateur de rue anglais, Mike Overd poursuivi pour avoir fait cette comparaison (jugée attentatoire à « l’ordre » public) ?

    En Allemagne en octobre,  des Kurdes ont manifesté contre l’Etat islamique ; on le comprend. Mais, vu que la Turquie soutient les jihadistes et l’Etat islamique, des Turcs, dans plusieurs villes, ont attaqués les Kurdes à l’arme blanche (ici les images de Hambourg). À Berlin, une église copte a été incendiée. Est-ce cela « l’ordre public » qu’on veut instaurer ? Qui y a intérêt ?

    Une Eglise qui subit les événements

    On attendrait de l’Eglise qu’elle soit un phare pour démêler et dénoncer les manipulations qui visent essentiellement les immigrés d’origine musulmane ; on peut se demander d’ailleurs si le but poursuivi n’est pas de les séparer le plus possible des populations européennes et de les monter contre elles. Mais, s’il existe des gens lucides (dans l’Eglise ou ailleurs) qui étudient cette question, quels moyens sont utilisés pour en faire connaître le résultat ?

    Lire la suite sur eecho.fr

  • Une société à l'enseigne du laïcisme

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    La question de la présence de crèches de Noël dans l'espace public fait la une en France où les positions extrêmes des tenants d'une laïcité radicale se heurtent à celles de ceux qui veulent maintenir une culture populaire imprégnée de références chrétiennes. Mais qu'est-ce que ce laïcisme de plus en plus présent et totalitaire ? Nous en trouvons ICI cette description assez satisfaisante :

    LE LAÏCISME

    • A. Qu'est-ce que le laïcisme?
    • B. Le laïcisme et la religion.

    A. QU'EST-CE QUE LE LAÏCISME?

    1. Qu'est-ce que le laïcisme? Le laïcisme est une théorie religieuse et politique qui tend à éliminer Dieu de la société, en établissant un système éthique contre Dieu. Dans son aspect religieux, c'est un athéisme pratique qui s'impose à la société par des mesures politiques.

    2. Athées ou indifférents? Le laïcisme adopte une attitude d'indifférence théorique. Mais en pratique, il pousse à agir comme si Dieu n'existait pas. On peut aussi dire que le laïcisme est un athéisme social parce qu'il essaie d'organiser une société sans Dieu (athée signifie "sans Dieu").

    3. Sur quoi le laïcisme est-il fondé? Pour poser ses fondations, le laïcisme se base sur deux idées valables mais mal comprises: la séparation entre l'Église et l'État ainsi que la liberté religieuse.

    4. La liberté religieuse est-elle bonne? Oui; chacun doit avoir la liberté pour exercer la religion qu'il désire, à l'intérieur des limites du bien commun. On ne doit pas imposer une religion (ni un athéisme).

    5. Est-il bon de séparer religion et politique? Cela dépend de la manière dont on l'interprète. Surtout, cela dépend de ce que l'on entend par religion.

    • Si avec cette séparation, on exprime que les prêtres ne sont pas des politiciens, et que les gouvernants ne sont pas des évêques, alors la phrase est correcte. Chacun gouverne sur son terrain.
    • Si avec ces mots, on affirme qu'une religion ne doit pas être imposée à tous, mais que les consciences doivent être respectées, alors la séparation est justifiée. (Par conséquent le laïcisme ne doit pas s'imposer à tous).
    • Si par religion on entend Dieu, les actes de culte ou l'enseignement spirituel, alors il n'est pas bon de séparer la société de Dieu.
    • Si avec cette séparation, on exprime un affrontement, ce n'est pas non plus convenable puisque l'idéal consiste à ce que les Églises et les États travaillent solidairement, chacun dans son domaine, dans la recherche du bien des citoyens.

    6. Et la laïcité de l'État? La laïcité de l'État est différente du laïcisme. La laïcité propose que l'État ne doive pas être lié à une religion particulière mais qu'il respecte la liberté religieuse. Elle soutient qu'il doit y avoir une séparation appropriée entre l'Église et l'État et de ne pas nuire aux citoyens pour des motifs religieux. Elle est correcte. 
    Par contre, dans le laïcisme, l'État pousse à l'athéisme en optant pour la religion athée.

    B. LE LAÏCISME ET LA RELIGION

    Que défend le laïcisme face à la religion? Le laïcisme désire instaurer quelques idées:

    • pour le laïcisme, on doit appuyer l'État sur une base commune sans Dieu. Le laïcisme réclame un État athée sur le plan confessionnel. (...)
    • Le laïcisme essaie de reléguer la religion au domaine privé, en interdisant les manifestations publiques de foi. (...)
    • Le laïcisme et le relativisme vont souvent ensemble, puisque les deux défendent l'indifférentisme religieux. (...)

    Exemples d'attitudes laïcistes?

    • le laïcisme supprimera les cours de religion, les fêtes et les images religieuses, en faisant asseoir son athéisme avec l'excuse du respect pour les autres religions. 
  • Rome : rappel à l’ordre modéré pour les religieuses américaines de la LCWR

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    Contrairement aux jeunes Franciscains traditionalistes de l’Immaculée, les religieuses américaines progressistes et vieillissantes  de la Leadership Conference of Women Religious (LCWR), se sentent aujourd’hui mieux écoutées à Rome. A lire sur le site de « La Croix ». Extraits :

    « Une première page se tourne pour les religieuses américaines dans leurs relations tendues avec Rome. Le cardinal João Braz de Aviz, préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée, a présenté mardi 16 décembre le rapport final de la visite apostolique auprès des religieuses des États-Unis. Le document de dix pages, rendu public en anglais dans une salle de presse comble, est l’aboutissement d’une enquête inédite lancée il y a tout juste six ans à travers le pays entier à la suite des préoccupations du prédécesseur du cardinal Braz de Aviz, le cardinal Franc Rodé, à l’égard de libertés prises par les religieuses outre-Atlantique avec l’enseignement de l’Église catholique, selon Rome. « Une certaine mentalité séculière s’est répandue parmi les familles religieuses, peut-être même un certain esprit féministe », critiquait le cardinal slovène en 2009 […]

    La délicate mission de passer en revue les 341 ordres catholiques du pays a été confiée par le cardinal Rodé à une compatriote des religieuses inspectées, Mère Mary Clare Millea, supérieure générale des Apôtres du Sacré-Cœur de Jésus, présente hier à Rome. Son équipe, constituée d’autres religieuses américaines, a travaillé de 2009 à 2012, effectuant des visites de terrain auprès de 90 ordres religieux après une première phase de collecte d’informations (vocations, formations, situation financière, relations avec l’épiscopat, statuts, pratiques liturgiques et communautaire, rapport à l’autorité au sein des congrégations).

     […] De cette radioscopie complète de l’état de la vie religieuse féminine aux États-Unis ressort d’abord son vieillissement prononcé. Le pays compte 50 000 religieuses aujourd’hui, dépassant pour la plupart les 75 ans, contre 125 000 religieuses au milieu des 1960. Toutefois, ce chiffre passé est présenté dans le rapport comme un pic historique inhabituel et non une tendance ordinaire. Une mise au point appréciée par la présidente de la LCWR.

    Face toutefois au déclin très net des vocations, le rapport distingue les efforts abandonnés par certains ordres devant l’écart générationnel devenu trop large pour la cohabitation entre jeunes novices et sœurs âgées et d’autres couronnés de succès. « Nous recevons plein de demandes », se félicitait mardi pour sa part une jeune sœur, en habit, venue de New York et assistant sœur Mary Donovan, présidente des 125 ordres de religieuses plus traditionnels, non affiliés à la LCWR. Représentant 20 % des religieuses américaines, ces ordres ont cependant « le vent en poupe », comme le souligne Radio Vatican. « L’âge moyen de (nos) sœurs est de 53 ans », a rappelé, hier, sœur Donovan : « Bien en dessous de la tendance générale ».

     […] Face à ce phénomène, de nombreuses religieuses ont cherché à transmettre le charisme initial de leur fondateur à des laïcs. Le rapport indique que le Vatican « apprécie ces moyens créatifs de partager les dons de charisme », demandant toutefois aux ordres de bien respecter la « différence essentielle » entre leurs religieuses et les laïcs associés.

    Le Vatican lance d’autres rappels à l’ordre, brefs mais incisifs, aux religieuses américaines. Elles doivent en particulier s’assurer que leurs « pratiques spirituelles et ministère » sont en « harmonie avec l’enseignement catholique sur Dieu, la Création, l’incarnation et la rédemption ». Le Vatican leur demande aussi « d’évaluer leur pratique actuelle de la liturgie et de la prière ».

    Sur la forme toutefois, le Vatican a veillé mardi à présenter ses recommandations sous un jour aimable, tout en respect et écoute mutuels. La publication survient, de fait, en plein démarrage de l’année de la vie religieuse destinée à en soutenir le renouveau. La présidente de la LCWR a déclaré apprécier au final un rapport au « ton réaliste et encourageant », qui n’est « pas un document de remontrance ou de solutions simplistes ». Selon elle, les religieuses membres de la LCWR, lisant le rapport, se sentiront « renforcées ».

    Ref. Le Vatican lance un rappel à l’ordre mesuré aux religieuses américaines

    JPSC

  • Crèches de Noël : les vraies raisons d'une exclusion

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    Lu en Tribune sur Figaro Vox (Gaultier Bès) :

    Crèche de Noël : ces petits santons qui mettent en péril le consumérisme

    Alors que Nathalie Kosciusko-Morizet regrette que l'on «ouvre une guerre» autour des crèches de Noël, Gaultier Bès estime que ce symbole gêne par les valeurs de dévouement et d'espérance qu'il véhicule.

    Gaultier Bès, 26 ans, professeur agrégé de lettres modernes, auteur de «Nos Limites: pour une écologie intégrale» (Le Centurion, 2014, avec Axel Rokvam et Marianne Durano).

    Il n'y a pas assez de places en crèche. Tout le monde s'en plaint. A Bethléem, vers l'an 0, c'était à l'auberge qu'il n'y avait plus de place. Il y avait en revanche une étable, avec dedans une mangeoire pour les bêtes. Crèche rime décidément toujours avec dèche. Cette curieuse trahison cache pourtant une trahison honteuse. Y-a-t-il de meilleur truand qu'un flic reconverti? Y-a-t-il de meilleur païen qu'un chrétien défroqué? L'actualité nous le prouve, hélas, chaque jour: on ne brûle vraiment que ce qu'on a adoré. D'ailleurs, comme disait Jésus (qui en savait quelque chose), nul n'est prophète en son pays.

    Jésus, justement, parlons-en. 2000 ans après sa naissance, le voici de nouveau persona non grata. Et pas seulement là où Daesh sévit. Chez nous aussi, en France, fille aînée de l'Église. On n'est jamais trahi que par les siens. Son crime?

    Jésus chassait les marchands du temple, on y pousse désormais les masses. Le temple a changé de dieu, c'est tout, et le culte de forme.

    Avoir eu raison trop tôt. Avoir inventé un concept génial, révolutionnaire même, sans avoir pensé à en déposer le brevet. Avoir institué il y a deux millénaires le principe au nom duquel quelques demi-habiles prétendent aujourd'hui l'expulser: la distinction du temporel et du spirituel. Car «rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu», ça vient d'où à votre avis? Des Évangiles, pardi! (chez saint Luc, saint Matthieu, et saint Marc). Ce n'est pas moi qui le dit d'ailleurs, c'est un député socialiste ami de Jean Jaurès qui aimait à le rappeler. Oui, Aristide Briand, rapporteur de la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905, qui lui, au moins, savait rendre au christianisme ce qui était à lui, même si c'était pour mieux le bâillonner. Les petits pères Combes du troisième millénaire croient avoir inventé la lune. Ils ne font en réalité que transformer un sain principe d'organisation sociale d'origine évangélique, certes souvent malmené, en idée totalitaire. Idée totalitaire qui «du passé fait table rase», mais frénétiquement sculpte de nouveaux veaux d'or.

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  • Mariage : éviter le laxisme et le juridisme

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    Denis Sureau publie dans l'hebdomadaire Famille chrétienne n°1526 du 13 décembre 2014 une tribune libre intitulée : "Le mariage, entre laxisme et juridisme hors-sol". (source)

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  • Séparer doctrine et pastorale : une hérésie subtile d'après le cardinal Müller

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    Lu sur le blog de J. Smits :

    Divorcés “remariés” : séparer doctrine et pastorale constitue une “hérésie subtile” selon le cardinal Müller

    La tentative est celle des partisans de la communion pour les divorces « remariés » qui n’auraient pas renoncé à leur choix de vie désordonné, mise en avant au synode sur la famille par le cardinal Walter Kasper. Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, le cardinal Gerhard Müller, a condamné cette fausse opposition entre doctrine et pastorale lors d’une récente réunion de la Commission théologique internationale. Il voit dans cette séparation une « hérésie ».

    « Chaque division entre “théorie” et “pratique” de la foi serait le reflet d’une subtile hérésie christologique », a-t-il affirmé. Elle ne pourrait résulter que d’une « division dans le mystère de la Parole éternelle du Père, qui est devenue chair ».

    Le cardinal Müller a rappelé que l’enseignement constant de l’Eglise est que la « connaissance de Dieu » est ordonnée à « la fin ultime de l’homme, pour la rédemption de l’homme » (concile Vatican I). Il ne peut jamais y avoir d’« hiatus ou de conflit entre la compréhension de la foi et la pastorale ou la pratique de la foi vécue » ; par conséquent, toute « théologie authentique » croît à partir de la « théorie » et reste en cohérence avec elle.

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  • Rome et Constantinople : les limites d’un dialogue

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    pape_patriarche (1).jpgPaul VI eût beau baiser les pieds d’Athénagoras ou Bartholomée, le 30 novembre dernier,  la calotte de François, la réalité de l’histoire limite la portée de ces gestes plus ou moins spectaculaires.Une réflexion de Gérard Leclerc sur le site de « France-Catholique :

    « La rencontre entre François et Bartholomée ne pouvait se dérouler que dans le climat le plus fraternel. Une solide tradition s’est établie depuis un demi siècle entre Rome et Constantinople, depuis les mémorables retrouvailles entre Paul VI et Athénagoras à Jérusalem, alors que se tenait le concile Vatican II. Depuis lors, les deux sièges historiques de la chrétienté n’ont cessé de multiplier les liens. C’est probablement l’acquis le moins contestable du dialogue œcuménique. Pour autant, la dureté de l’histoire n’a pas permis que la communion renforcée développe ses conséquences plus largement à l’échelle du monde. Simplement, dans le strict contexte de la Turquie, chaque visite papale met en évidence la fragilité de l’hôte réfugié au Phanar, cette humble enclave où se perpétue la mémoire d’un passé grandiose, mais interrompu par l’avènement de l’islam. Aujourd’hui, le contexte est même dramatique, avec les événements de Syrie et d’Irak et leurs terribles conséquences, dénoncées, avec quelle énergie, par le pape François.

    Mais il y a aussi une autre question, interne à l’Orthodoxie, qui s’interpose pour empêcher un développement plus large de la cause de l’unité chrétienne : c’est celle de la Russie. Et sur ce terrain, force est de constater aussi qu’il est difficile d’abstraire la dimension religieuse du contexte géopolitique. La Russie de Poutine aspire à recouvrir une influence internationale à partir de son aire historique traditionnelle, et la puissance du patriarcat de Moscou est nécessairement en relation directe avec le destin du peuple russe, d’autant que sa culture est intimement marquée par la spiritualité orthodoxe. Il faut avoir lu Dostoïevski et Soljenitsyne pour le comprendre. La primauté d’honneur de Constantinople n’est pas équivalente à la primauté effective du siège de Pierre. Et le patriarche de Moscou n’est pas près à se rallier inconditionnellement à Bartholomée. Pour Rome, il y a donc forcément un problème spécifique avec l’orthodoxie russe. L’obstacle, encore une fois, de nature politico-religieuse, est très loin d’avoir été sérieusement entamé, en dépit de rencontres partielles et de gestes significatifs. Une visite de François à Moscou n’est toujours pas d’actualité. Le patriarche Alexis s’était rendu à Notre-Dame de Paris. Son successeur le patriarche Cyrille n’est pas encore annoncé à Saint-Pierre de Rome. »

  • Saint Nicolas raciste ?

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    Après Tintin, saint Nicolas est sur la sellette de la nouvelle morale « droitdelhommiste ». Zwarte Piet à Anvers,  Père Fouettard à Mons, Hanscrouf à Liège , Hans Muff à Eupen, le petit valet du bon saint Nicolas qui châtie les garnements peut-il être de race noire ? Comme le ridicule ne tue pas, c’est la question sur laquelle s’est gravement penché le Centre interfédéral  de l’égalité des chances, qui a rendu un avis  « nuancé » : Père Fouettard pourra rester noir mais le Centre appelle néanmoins à un changement de mentalité de la part des citoyens belges. Lu sur Cathobel (site des médias catholiques de la Belgique francophone ) :

    « L’année dernière aux Pays-Bas, le débat avait suscité tellement d’émois que la bourgmestre d’Amsterdam a finalement décidé le mois dernier d’interdire le grimage noir des Père Fouettards défilant dans la ville le 16 novembre dernier. Les anneaux que l’associé de Saint-Nicolas a l’habitude de porter aux oreilles ont également été  interdits lors du défilé hollandais.

    En Belgique, le Centre interfédéral pour l’égalité des chances a pris la question très au sérieux.  Il rappelle que l’image que les enfants se font du Père Fouettard est basée sur ce qu’en pensent les adultes. « Le Père Fouettard n’est pas non plus présenté de la même manière partout : parfois il est l’homme noir avec de grosses lèvres rouges pas très malin qui parle avec un accent étranger, parfois il est plutôt une figure blagueuse et acrobatique, parfois aussi le croquemitaine, et dans d’autres cas il est le personnage le plus amusant de la fête de Saint-Nicolas – l’homme qui distribue les cadeaux », précise le Centre pour l’égalité des chances.

    Pas d’intention raciste spécifique

    Le Centre a toutefois étudié la question du caractère discriminatoire et/ou raciste du personnage de Père Fouettard. Sa réponse est survenue quelques semaines avant la fête des enfants sages. « Dans la figure de Saint-Nicolas et du Père Fouettard  (figure stéréotypée ou pas) il ne peut être question d’une forme punissable de racisme ou d’une forme légalement prohibée de discrimination raciale », écrit-il sur son site Internet.

    La législation estime qu’un acte est punissable s’il y a une « intention spécifique », or on est bien loin de ce cas de figure, estime le Centre. « Ce serait le cas lorsque une représentation concrète de Saint-Nicolas et du Père Fouettard était associée à des propos ou à des actes punissables racistes », poursuit le Centre. Et d’ajouter que  « l’interdiction de discrimination au niveau civil sur base notamment de la couleur de peau ne serait d’application que si une personne est effectivement lésée par la fête de Saint-Nicolas, ce qui n’est pas davantage le cas. »

    Cette année, à l’occasion de la fête de Saint-Nicolas, le Père Fouettard pourra donc rester noir de peau. Le Centre estime néanmoins que le sujet mérite réflexion et qu’il peut amener à un « débat de société constructif » sur la manière de véhiculer cette coutume. Le Centre lance dès lors un appel à tous les adultes du pays pour que « la figure du Père Fouettard soit représentée autrement que comme un homme noir bête, inférieur ou dangereux ».

     Ref. Père Fouettard restera noir

    Bizarre : il y a Noir et « neur » n’est-ce pas ?  Dans mes souvenirs d’enfance de petit Liégeois, le Père Fouettard -ou plutôt Hanscrouf-  c’était le diablotin dispensateur des coups de vessies de porc aux garnements sermonnés par saint Nicolas : pas un Noir, mais plutôt un Blanc sali par la suie en entrant dans la maison par la cheminée. Allez bon, les temps changent et les obsesssions aussi (JPSC).

  • Les mises en garde du Pape François sont sans effet sur une politicienne lesbienne

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    Lu sur le site C-Fam  (Center for Family & Human Rights) :

    « NEW YORK, 5 décembre (C-Fam) Le Pape François a clairement mis en garde les députés européens la semaine dernière, leur expliquant qu’ils avaient perdu la confiance des citoyens en passant des législations « insensibles » ou « néfastes », qui serait à l’origine de l’image d’une « grand-mère, plus guère fertile », qui engendre des « styles de vies plutôt égoïstes ». Pour lui, ils devraient se garder de faire des usages impropres du concept des droits de l’homme.

    Un député a qualifié ses propos d’ « avertissement à point nommé ». Un autre déclarait que sa « sagesse s’adressait à tout le monde ». Pour sa part Ulrike Lunacek, auteur d’une résolution sur les droits homosexuels qui a suscité une forte opposition citoyenne, a offert au Pape une écharpe aux couleurs arc-en-ciel en lui disant : « cela aurait été bien si vous aviez défendu le mariage homosexuel et l’usage des contraceptifs ».

    Et d’ajouter : « Mais je n’ai pas entendu cela, et c’était un peu décevant ».

    Dans son discours au Parlement européen, le Pape a abordé un grand nombre de problèmes, dont par exemple les brutalités que subissent les Chrétiens, l’indifférence envers les vies considérées comme inutiles, et l’isolement des personnes « seules ». Il a également proposé une recette de guérison.

    Protégez la dignité humaine, a-t-il conseillé. La famille, où père et mère élèvent les enfants, est l’ « élément le plus précieux de toute société, et donne une « direction aux nouvelles générations ».

    Ulrike Lunacek est co-présidente de l’Intergroupe du Parlement européen pour les droits LGBT.

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  • Pourquoi certaines paroisses se retirent-elles du téléthon ?

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    Par Arnaud Dumouch 

    Pourquoi certaines paroisses se retirent-elles du téléthon ?
    Analyse d’un théologien, par Arnaud Dumouch, 05 décembre 2014
    L’existence de l’âme immortelle des enfants conçus est une foi fondatrice et imprescriptible et du catholicisme. (Voir saint Jean-Paul II, Donum Vitae 5, Evangelium Vitae 60.
    En conséquence, un blocage absolu avec deux pratiques encouragées par le téléthon : l’eugénisme des embryons handicapés au lieu de la recherche sur leur guérison ; les expérimentations sur les embryons avortés.

  • Quand la Belgique invente le statut de "comaternité" automatique pour les couples de lesbiennes

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    Nous avions évoqué cette loi hier; J. Smits analyse et commente cette mesure :

    Belgique : et maintenant, la présomption de maternité

    En Belgique, on a décidé d'en finir avec l'adoption par les couples homosexuels. A partir du 1er janvier entrera en vigueur une loi adoptée en juillet dernier, qui invente le statut de « comaternité » automatique pour les couples de lesbiennes « mariées » et prévoit une simple démarche administrative pour celles qui ne le sont pas. Dans le cadre du « mariage », cela s'appelle (il fallait l'inventer) la « présomption de maternité » pour celle qui n'est pas la mère biologique de l'enfant.

    Et, non, ce n'est pas une histoire belge.

    C'est au nom de la totale égalité de droits que les couples de lesbiennes se voient reconnaître cette facilité. L'enfant qui naît dans le cadre du mariage est supposée être l'enfant des deux partenaires ; nul besoin de suivre la longue enquête en vue de l'adoption, pas de complication.

    Lire la suite sur le blog de Jeanne Smits