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Débats - Page 567

  • Le rêve éveillé de Christian Laporte

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    Le chant du cygne d’Anvers au milieu des décombres de l’Eglise belge transporte de joie l’éditorialiste de « La Libre Belgique », qui écrit sous le titre « une ‘squadra belga’ dirigée par Mgr Bonny? » :

     " Dans un peu moins d’un an, l’Eglise catholique fêtera le cinquantenaire de la fin du concile Vatican II. Le début des "sixties" chrétiennes marqua d’autant plus les Belges que nos évêques et théologiens avaient joué un rôle de pointe à ce grand "remue-méninges" qui ouvrit l’Eglise à la société contemporaine. A tel point qu’on parla de la "squadra belga" dont la contribution fut décisive dans la rédaction de moult documents toujours d’actualité.

    Un demi-siècle plus tard, il n’est pas interdit de penser que, sans réorganiser radicalement l’institution comme en 1962-1965, notre corps épiscopal soit de nouveau à la pointe, notamment lors de la seconde partie du synode sur la famille où l’on annonce des ouvertures aux familles nouvelles et aux divorcés remariés, malgré les combats d’arrière-garde des conservateurs.

    Eminemment centriste, donc ni exagérément progressiste ou ni outrancièrement conservatrice, l’Eglise belge de l’après-guerre avait donné le ton en insistant sur la liberté de conscience et le sens des (bons) compromis.

    La lettre de l’évêque d’Anvers au synode puis ses propos forts dans "De Morgen" montrent que cet esprit - ou l’Esprit ?- souffle toujours sur l’Eglise belge qui est souvent sur la même longueur d’ondes que le pape François. Sans en appeler à la révolution qui n’a jamais été la marque de fabrique de l’institution, Mgr Bonny estime tout comme le Pape que l’heure est venue d’intégrer certaines mutations sociétales. Peu importe au fond qu’il devienne archevêque demain, sa "joie évangélique" sera d’avoir contribué à rouvrir toutes grandes les fenêtres de l’Eglise..."

    Laissons-le à ses mirages. 

    L’Eglise belge n’est plus que l’ombre de ce qu’elle était en 1960 et ses restes anémiques bien incapables de fournir la moindre squadra épiscopale que ce soit.

    On peut au demeurant s’en réjouir, si l’on jette un regard rétrospectif sur l’effondrement inexorable où l’esprit du concile qui habite Monsieur Laporte l’a conduite, tout comme ses consoeurs et voisines néerlandaise ou allemande, pour ne citer qu’elles.

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  • Mgr Bonny : la version française de l’interview accordée au journal « De Morgen »

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    Encore le sexe, toujours le sexe. Un ami vient de nous faire parvenir l’interview complète de Mgr Bonny parue sur ce thème dans le "Morgen", avec sa traduction française que nous publions intégralement ci-après (JPSC) : 

    « Interview. L’évêque  d’Anvers  Mgr Johan Bonny  pose un regard sur le catholicisme de demain.

    « L’Église n’a rien à gagner avec l’équivoque»

    Cela a commencé avec une lettre. Johan Bonny a interpellé le Vatican afin qu’ils ouvrent leurs portes aux homosexuels et aux couples divorcés. Mais aujourd’hui, l’évêque d’Anvers va un pas plus loin, il plaide pour une bénédiction des relations holobis (homosexuel, lesbiennes, bisexuel). « Il existe une diversité de relations dont l’Église peut reconnaître la qualité.»

    Bonny entra en offensive en 2014. Le Pape « du renouvellement » François lui a donné des ailes. C’est ce qui explique pourquoi Bonny écrivit sa lettre à Rome. L’évêque d’Anvers se heurta au même moment aux démons du passé. En effet, il y a peu de temps encore, grand fut l’indignation lorsqu’un prêtre, reconnu coupable dans le passé d’abus sexuel sur mineur, fut nommé à Middelkerke.  L’Évêque de Bruges, Jozef De Kezel déclara, après coup, avoir commis une erreur de jugement.

    Bonny, qui a servi pendant une longue période à Bruges, est très embarrassé par cette histoire, mais ne veut pas critiquer De Kezel. « Ce n’est pas mon rôle de juger d’une décision d’un collègue. L’Évêque De Kezel a lui-même dit avoir manqué de jugement quant au caractère délicat de cette nomination.  Il a dit avoir formellement pris la bonne décision,  mais l’aspect sociétal y manquait. C’est alors qu’on se retrouve dans l’impasse.»

    Comprenez-vous  l’indignation publique ?

    « Naturellement, je comprends tout à fait. Il existe un traumatisme  autour des abus sexuels dans l’Église, l’indignation provient des couches profondes de ce traumatisme. L’Église doit tenir compte de cela. En même temps, il faut aussi être juste. Notre comportement doit aller à la rencontre des émotions des victimes, mais doit également être en accord avec les règles de justice élémentaire et les droits de la défense. La justice fait elle aussi constamment cet examen de « peser le pour et le contre », cherchant la solution la plus juste.

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  • 2015, année critique pour l’unité de l’Eglise

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    Les récentes déclarations de l’évêque d’Anvers et les commentaires qu’elles soulèvent s’inscrivent dans un contexte marqué par des prises de position véhémentes et par la publication de manifestes en sens divers et opposés. Le récent synode « extraordinaire » d’octobre 2014 a laissé apparaître de graves dissentiments entre les tenants de l’orthodoxie traditionnelle et ceux qui, à la suite du cardinal Kasper, inclinaient vers des positions « pastorales » plus libérales, en décalage avec celles défendues classiquement par l’Eglise catholique, en particulier dans la délicate question de l’accès aux sacrements pour les divorcés remariés.

    On peut s’attendre à ce que les débats reprennent lors du synode ordinaire des évêques qui se déroulera en octobre 2015. Pourront-ils aboutir à des positions communes auxquelles tous souscriraient dans la sérénité et l’harmonie ? On a toutes les raisons d’en douter quand on voit combien est profond le fossé qui sépare ceux qui voudraient que l’Eglise s’adapte aux « nouvelles réalités sociétales » et ceux qui pensent qu’elle doit rester fidèle à ce qu’elle a toujours prêché et défendu, quelles que soient les dérives des sociétés auxquelles elle est confrontée.

    Le pire est à craindre lorsqu’on voit des composantes importantes de l’Eglise, en Autriche, en Allemagne, en Suisse, mais aussi chez nous, tenir des propos et adopter des attitudes en flagrante contradiction avec les positions du Magistère. Ainsi voudrait-on non seulement que l’Eglise reconnaisse aux personnes divorcées et remariées l’accès aux sacrements mais aussi aux prêtres le droit de se marier, aux femmes celui d’accéder à la prêtrise, aux personnes homosexuelles celui de contracter des unions matrimoniales et même d’adopter des enfants, etc.

    Parallèlement, les « sensibilités » s’éloignent entre ceux qui se reconnaissent dans les pratiques sacramentelles et les dévotions traditionnelles et ceux qui s’en écartent de plus en plus, préférant des formules innovantes censées s’harmoniser davantage avec la mentalité contemporaine. L’unité de façade n’est plus qu’apparente et les lézardes menacent l’édifice tandis que l’indifférence, le relativisme et le matérialisme ambiants rendent l’acte de foi de plus en plus improbable.

    L’extraordinaire charisme du pape François suffira-t-il pour maintenir en de telles circonstances l’unité de l’Eglise ?  C’est sans doute ce qu’il convient d’espérer et ce pour quoi il faut prier…

  • Pas de miséricorde pour la Curie ?

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    Via le Salon Beige, mais en réalité mis en ligne par les soins de notre vigilante amie du site Benoit-et-moi : 

    Pas de miséricorde pour la Curie

    Dans le JDD, Nicolas Diat, l'auteur de "L'homme qui ne voulait pas être Pape"analyse le violent discours du pape François à la Curie :

    "Comment interpréter la salve du pape François contre la curie? Est-ce une déclaration de guerre?

    C'est le signe d'un malaise profond qui s'épaissit au fil des mois. Il faut se souvenir que, l'année dernière lors du même exercice. François avait déjà dénoncé les « bavardages» à l'intérieur de la curie. Quelques semaines auparavant, il avait même demandé à la gendarmerie du Vatican de faire cesser ces commérages. Le retentissement de cette « correction fraternelle » assez sèche avait cependant été moindre. Ce qui est impressionnant cette fois, c'est le catalogue des quinze maladies. Benoît XVI consacrait cette séance des voeux à faire la synthèse des voyages effectués au cours de l'année, il en tirait un certain nombre d'enseignements et de conclusions. A part la traditionnelle et brève introduction du doyen, le cardinal Sodano, le style a aujourd'hui changé...

    Quelles seront les conséquences d'un tel discours?

    Il laissera des traces profondes, même s'il n'aura aucune conséquence à court terme. Le pape aime la provocation, il est volontiers dans l'outrance, c'est sa nature. Sur la centaine de convives, personne n'a fait de commentaires pour répondre au pape. Ces quinze maladies curiales, dont certaines relèvent presque de la psychiatrie, énoncées tel un syllabus, n'ont suscité aucune réaction, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas une incompréhension, une lassitude. Le plus dommageable, c'est qu'il n'a pas eu un mot pour les personnes extraordinaires de la curie, et elles existent. Des religieuses dont personne ne parle mais qui servent leur dicastère avec une abnégation totale... Ces accusations à la limite de la diffamation ont blessé.

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  • Juger…ne pas juger : le piège de la miséricorde

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    PN 93 255.jpgExtrait de "Vérité et Espérance/Pâque Nouvelle", n° 93, Noël 2014, édité par l'association "Sursum Corda" (responsable de l'église du Saint-Sacrement, au Boulevard d'Avroy à Liège):

    « Dans les esprits les mieux disposés, une grave confusion règne depuis longtemps à propos de la faculté de juger. Combien de fois n’avons-nous pas entendu un plus ou moins sentencieux : “Tu ne peux pas juger !”, trancher d’autorité toute discussion autour d’un constat évident voire d’une simple appréciation. On pourrait rétorquer : “En m’accusant de juger, tu portes à ton tour un jugement sur moi ; pourquoi fais-tu toi-même ce que tu m’interdis ?” On voit ainsi que notre vie quotidienne est faite d’un nombre incalculable de ces actions de l’intelligence qu’on appelle jugements : choisir ses mots avant de parler, critiquer un livre, acheter cet objet ou pas, prendre ce chemin ou un autre... On comprend que l’interdit de juger mentionné plus haut se confond dans le sens commun avec un interdit de condamner, mais cette acception est déjà un abus de sens, car juger c’est d’abord peser, estimer, jauger et pas forcément condamner, sachant que tout jugement peut déboucher aussi sur un acquittement et une libération.

    Cette confusion – qui crée un grave obscurcissement de la pensée - est due pour une grande part aux diverses définitions du mot jugement. En effet, ce même mot recouvre en français (et dans la plupart des langues européennes) plusieurs sens différents et complémentaires qu’il convient de départir pour mieux les comprendre et circonscrire leur champ d’application.

    Le jugement est à la fois une faculté (le pouvoir de l’entendement et du goût), un acte (un processus de décision) et le résultat d’un acte de décision (une proposition, une sentence). Or, ces activités ne sont désignées que par un seul mot : juger. Quand le philosophe Emmanuel Kant (1724-1804) disserte sur la faculté de juger, il n’entend pas donner des leçons aux juges d’instruction, mais décrire comment la réalité se présente à l’intelligence au moyen de l’observation et des mots. René Descartes (1596-1650) distinguait, quant à lui, la puissance de connaître (l’intelligence) et la puissance d’élire (la volonté), c’est-à-dire la capacité à porter librement des jugements sur ce que l’entendement permet de connaître. Ces questions philosophiques sont passionnantes et ont été largement traitées dans de savants ouvrages. Nous nous contenterons de présenter ici quelques exemples concrets qui vont éclairer la toute-puissance despotique du “Tu ne peux pas juger”.

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  • La majorité des évêques allemands favorables à l’accès aux sacrements des divorcés remariés

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    La Conférence des évêques allemands vient de publier, dans un fascicule regroupant des textes du synode sur la famille, le rapport final de leur groupe de travail sur l’accompagnement des divorcés remariés. Adopté « à une large majorité », il prévoit leur accès « sous conditions » aux sacrements de l’Eucharistie et de la réconciliation. D’Anne-Bénédicte Hoffner dans le journal « La Croix » :

    Après l’achèvement de la troisième assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques sur « Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation », la Conférence des évêques allemands publie un fascicule intitulé « Textes et documents sur le synode des évêques 2014 », annonce un communiqué publié lundi 22 décembre sur son site Internet.

    Celui-ci regroupe un certain nombre de textes romains sur le synode (dont la traduction en allemand de la « relatio synodale qui est une partie du document préparatoire du Synode des évêques en 2015 »), mais aussi plusieurs contributions des évêques allemands eux-mêmes.

    Parmi ces dernières figure la réponse de la conférence épiscopale allemande au questionnaire adressé par le secrétariat du Synode en octobre 2013 à tous les diocèses, la campagne de communication de l’Église catholique allemandes sur le thème « Faites-vous confiance! Dix bonnes raisons de se marier ». Mais surtout le fascicule – à commander en version papier ou téléchargeable en version électronique – publie le rapport, inédit jusqu’ici, d’un groupe de travail interne à la conférence épiscopale intitulé « Voies théologiquement responsables et pastoralement adaptées pour un accompagnement des divorcés remariés ». Un rapport final qui a été présenté et adopté en conseil permanent le 23 juin 2014 (1).

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  • François : entre adhésion et perplexité

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    Tel est le sentiment que le pape suscite chez le journaliste bien connu Vittorio Messori qui le confie aux lecteurs du Corriere della Sera. Plus d'un visiteur de belgicatho aura deviné que nous n'échappons pas à cette perplexité et que nous nous retrouvons assez bien dans les propos du très prudent chroniqueur italien, propos que l'on pourra lire, traduits par les soins de notre amie du site "Benoît et moi", ici : http://benoit-et-moi.fr/2014-II/actualites/franois-ce-que-dit-messori.html.

  • Hommage à Mgr Lagrange : la réalité de la liturgie

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    Évêque émérite de Gap, Mgr Georges Lagrange est mort le jeudi 11 décembre dernier. Ses funérailles ont été célébrées le 15 décembre à Châtillon sur Chalaronne. Évêque missionnaire, il avait accordé à l’abbé Claude Barthe un entretien portant sur la nouvelle évangélisation et le rôle de la liturgie, dont le site du bimensuel « L’Homme Nouveau » publie aujourd'hui l’intégralité. Nous en reproduisons quelques extraits à verser au dossier de l’histoire du naufrage de la « pastorale » postconciliaire  (JPSC) :  

    L’une des visées du mouvement liturgique était la formation des fidèles et du clergé à la liturgie et par la liturgie – la catéchèse liturgique. Les réformateurs de l’après-Concile ont privilégié la modification des textes et rites à ce labeur pastoral de fond. Ne pensez-vous pas qu’un des remèdes à la situation cultuelle présente serait de s’y consacrer enfin ?

    Mgr Georges LAGRANGE – Il est certain qu’une formation liturgique à proprement parler serait nécessaire, mais aussi une formation chrétienne dans toutes ses dimensions, spirituelle, biblique, doctrinale. Pour se situer vraiment au cœur de la sphère chrétienne, de la Trinité, du mystère de la Révélation, on doit en effet accomplir ce travail de formation, qui suppose aussi la formation des formateurs. Mais cela représente, à mon sens, un gros problème […].

    La formation religieuse du peuple chrétien – ce qui voulait dire, dans les temps passés, de la quasi-totalité de la population occidentale – se faisait essentiellement, au moins depuis le XVIe siècle, par le catéchisme et la prédication du dimanche. Aucune formation ne touchera jamais autant que celle-là. Il faut donc aujourd’hui encore insister sur l’importance du catéchisme, de la prédication dominicale, insister sur leur contenu, leur profondeur, leur fidélité. Leur fidélité est quelque chose d’extrêmement important.

    Mais le public paroissial a fondu comme neige au soleil des temps nouveaux.

    Il y a, certes, aujourd’hui beaucoup moins de monde à la messe du dimanche, mais […] ce qui est plus grave encore, c’est la diminution des enfants catéchisés. Il y a quelques années, le public dominical avait déjà largement diminué, mais les enfants passaient encore presque tous par le catéchisme. Or depuis quelques années la proportion des catéchisés a énormément baissé. Le taux des baptêmes de petits enfants reste assez fort, mais il diminue aussi. Je ne sais pas jusqu’où cela ira, mais lorsque aujourd’hui des baptisés qui n’ont pas été au catéchisme se marient à l’église, cela soulève de grosses difficultés : ce n’est pas en trois ou quatre rencontres de préparation au mariage que l’on rattrape des années de catéchisme. Sans parler des problèmes que peut soulever le catéchisme lui-même, avec des instruments catéchistiques qui ne sont pas toujours ce que l’on pourrait souhaiter et des catéchistes pleins et pleines de bonne volonté, mais qui n’ont pas toujours la formation suffisante.

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  • Ces crèches que la République ne peut souffrir

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    Lu sur le site de l'Homme Nouveau, ce coup de gueule du Père Daniel-Ange :

    Quand un bébé en plastique fait vaciller la République

    Ce mois de décembre a vu la multiplication des interdictions de crèches publiques. En quoi une innocente crèche peut-elle susciter ainsi une ire irrationnelle ? Ne serait-ce pas parce qu’elle rappelle la place de l’enfant dans une famille ? Ou celle de Dieu dans la société ? En interdisant les crèches, on prive encore les hommes d’un peu de beauté et de lumière. Coup de (sainte) colère du père Daniel Ange.

    Cela friserait le ridicule, si ce n’était tragique (non seulement des crèches dans des lieux publics ne sont plus tolérées, mais des   grandes surfaces n’osent plus vendre de santons). Une crèche dans un lieu public : blasphème ! Mais l’arc-en-ciel LGBT : no problem ! Une salle de mairie pour Noël : inadmissible. La même pour le Ramadan : plausible. Des santons : non ! Du porno : oui ! Mais en ce cas, il faut dynamiter Montmartre et toutes nos Notre-Dame de Paris, de Chartres, de Reims et d’Amiens. Et toutes nos églises de toutes les époques car comme signes « ostensibles » en espace public, on ne fait pas mieux !

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  • Des catholiques secoués par le pape

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     Rusé et impulsif, compassionnel et brutal, doctrinaire et pastoral ? la personnalité contradictoire de François n’est pas un modèle de lisibilité.  Pourtant, tous les sondages montrent sa popularité planétaire, ou plutôt celle de  l’image médiatique sur laquelle il peut prendre appui . Mais au sein de l'Eglise, ses méthodes de travail et certaines de ses idées suscitent de la résistance. Enquête sur la façon dont ce pape d'un style nouveau est reçu, en sens divers, chez les intellectuels catholiques français. Un article de Jean Sévillia dans Le Figaro Magazine du 20/12/2014. (JPSC) :

    "Rusé. L'an dernier, dans une interview recueillie par les revues jésuites, c'est le pape lui-même qui se définissait ainsi : « Je peux peut-être dire que je suis un peu rusé (un po'furbo), que je sais manoeuvrer (muoversi), mais il est vrai que je suis aussi un peu ingénu. » Historien de l'Eglise, coordinateur d'un Dictionnaire du Vatican (1), Christophe Dickès confirme : « Face à un obstacle, Jean-Paul II fonçait en le contournant, et Benoît XVI trouvait une issue par le haut. François, lui, manoeuvre, calcule, en sachant où il veut aller. Il est rusé. Ingénu, j'en suis moins sûr... La façon dont il a mené le synode sur la famille, sans se prononcer lors des débats mais en contrôlant l'assemblée à travers une équipe choisie par lui, est digne des manoeuvres d'un pape de la Renaissance. »

    Après vingt et un mois de pontificat, Jorge Mario Bergoglio garde sa part de mystère. Bien vu hors de l'Eglise, populaire auprès des foules qui se pressent devant Saint-Pierre de Rome, comment est-il reçu, en France, par les intellectuels catholiques qui se sont sentis particulièrement en phase avec ses prédécesseurs ? Chez ceux que nous avons interrogés, certaines caractéristiques du pape François font l'unanimité. « C'est un homme de combat intérieur, de prière, de tradition ignatienne du discernement », souligne l'essayiste François Huguenin. « On sent chez lui une exigence spirituelle absolue, ajoute Gérard Leclerc, éditorialiste à Radio Notre Dame et à France catholique.Et on ne peut sûrement pas lui reprocher d'être laxiste, car ses appels à la pénitence et à la purification s'inscrivent dans la morale multiséculaire de l'Eglise. »

    Dès qu'on aborde les changements apportés par le pape, cependant, les avis divergent. « Il a osé mettre en cause bien des situations acquises et des préjugés, aussi bien en ce qui concerne la curie que la vie au Vatican », se réjouit  la philosophe Chantal Delsol. « C'est un chef, renchérit François Huguenin. Il a beaucoup d'autorité, d'où un décalage entre son discours d'évêque de Rome, adepte de la collégialité dans l'Eglise, et les faits : François gouverne seul, dans la plus pure tradition de la monarchie pontificale. » Collégialité, le terme dérange toutefois Gérard Leclerc, non dans son principe, mais au souvenir d'un passé pas si lointain : « Au nom de ce concept, on a vu se mettre en place, après Vatican II, des logiques d'appareil qui ont suscité, en France, un épiscopat monocolore. Il a fallu toute l'énergie de Jean-Paul II pour imposer Jean-Marie Lustiger au poste de cardinal-archevêque de Paris, nomination qui a été un tournant. Attention aux mots que l'on emploie. »

         Familier des deux papes précédents, Gérard Leclerc avoue être parfois « dérouté »par le style du pape François : « Il apparaît souvent comme un homme d'humeur, de réaction immédiate, de parole directe. Il n'y a certes pas de rupture doctrinale avec Benoît XVI, mais l'expression d'une pensée théologique construite et articulée à une authentique stratégie pastorale est encore à venir. La notion de périphérie, par exemple, demanderait à être précisée. » 

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  • Un pape qui fait l'unanimité ?

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    Lu sur le site de l'Express.fr (Caroline Politi) :

    Pourquoi le pape François fait (presque) l'unanimité

    Jamais un souverain pontife n'a été aussi populaire en France que le pape François. Selon un sondage I>Télé et Le Parisien, 89% des Français ont une bonne opinion de lui. Pourquoi le chef de l'Eglise catholique est une super star chez nous. Il a une cote de popularité à faire pâlir d'envie tous les dirigeants de la planète. Selon une sondage Odaxa pour I>Télé et Le Parisien, 89% des Français ont une bonne opinion du pape FrançoisEt ce, qu'ils soient catholiques ou pas. Aucun souverain pontife n'a atteint un tel score: en 2013, son prédécesseur, Benoît XVI ne recueillait que 43% d'opinions favorables et Jean-Paul II 80%. Pourquoi les Français l'aiment-ils tant?

    Un pape ouvert... au dialogue

    Comparé à son prédécesseur, Benoît XVI, le souverain pontife actuel apparaît comme un réformateur. Il refuse de juger les homosexuels, souhaite ouvrir le débat sur la communion des divorcés remariés, promet des "solutions" sur la question du célibat des prêtres... Quitte à choquer une partie du clergé, comme lorsqu'il affirme que le pardon doit être accordé à une femme qui a avorté si elle "sincèrement repentante."  

    Mais si le discours change, le pape François ne compte pas révolutionner la doctrine. Plus qu'un réformateur, le nouveau souverain est un conservateur à visage humain. "Il oeuvre pour présenter une Eglise qui accueille, y compris ceux qui n'appartiennent pas au modèle traditionnel de la famille. Mais ça ne se fera pas au prix du dogme", expliquait à L'Express, Bernard Lecomte, spécialiste de la religion catholique, en octobre. Certes, il ne condamne pas les homosexuels, mais estime que l'acte homosexuel est contre-nature. Il a soutenu à plusieurs reprises le mouvement de la Manif pour tous. De même, il s'est positionné contre l'avortement, l'euthanasie ou l'ordination des femmes. Malgré tout, 55% des Français trouvent que l'Eglise est à sa juste place en France, ni trop interventionniste, ni trop passive dans la société.  

    Un pape proche de ses fidèles

    Bain de foule à chacune de ses apparitions, "selfies" avec des fidèles, coups de téléphone à une Argentine qui lui confie par lettre avoir été violée, à un Toulousain catholique et homosexuel, à un étudiant italien qui vient de perdre son frère... L'ancien prêtre de Buenos Aires souhaite, malgré sa fonction, rester proche de ses fidèles. Sa première mission, répète-t-il, est de servir les plus fragiles. Il exige d'ailleurs de ses archevêques qu'ils ne restent pas derrière leur bureau "à signer des parchemins". 

    Un pape diplomate

    L'Ukraine, la guerre en Irak, le conflit israélo-palestinien, les tensions entre les deux Corées... Le pape François est sur tous les fronts. Ce qui n'est pas pour déplaire aux sondés: ils sont 47% à estimer que son principal rôle est de "contribuer à la paix dans le monde". 

    Dernière réussite en date: les Etats-Unis et Cuba viennent de lui rendre hommage pour son rôle dans le rapprochement historique entre ses deux nations, dont les relations diplomatiques étaient rompues depuis 1961. Selon un communiqué du Vatican, il aurait joué un rôle de facilitateur en écrivant directement à Barack Obama et Raul Castro, puis en recevant des délégations des deux pays "pour favoriser un débat constructif sur les thèmes délicats".

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  • Ethique sociale : Monseigneur Léonard à l’Université de Liège le mercredi 28 janvier 2015

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    On peut déjà s’inscrire (obligatoire au plus tard trois jours à l’avance) en s’adressant à l’Union des étudiants catholiques de Liège : tel. 04.344. 10.89 ou email jpschyns@skynet.be 

    JPSC