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Doctrine - Page 111

  • Le motu proprio Spiritus Domini : les femmes peuvent-elles servir la messe ?

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    D'Arnaud Dumouch sur sa chaine youtube :

    11 janv 2021 : motu proprio intitulé « Spiritus Domini » : Les femmes peuvent-elle servir la messe ? (8 mn) Ce 11 janvier 2021, Par un motu proprio intitulé « Spiritus Domini », le pape François a inscrit définitivement et pour toute l'Église catholique latine cette mesure dans le droit canonique : les « enfants de chœur » comme on les appelle communément, pourront être indistinctement des garçons ou des filles. Cette loi de l’Eglise a un sens profond : Si le Christ homme est représenté par un prêtre homme à l’autel, il est logique que l’Eglise pour qui il a donné sa vie, soit aussi symbolisée par des femmes selon ce texte de saint Paul : « Ephésiens 5, 32 ce mystère est de grande portée (le mariage est un grand sacrement) ; je veux dire qu'il s'applique au Christ et à l'Eglise ».

  • Lecteurs et acolytes au féminin : ni promotion ni ouverture à l'ordination

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    D' sur zenit.org :

    Des « lecteurs et acolytes » au féminin : ni promotion ni ouverture à l’ordination, précise un liturgiste

    Une reconnaissance du rôle des laïcs

    L’accès des femmes aux ministères liturgiques de « lecteur et acolyte » n’est ni une « promotion » ni une « ouverture » à l’ordination de femmes, précise un liturgiste dans un commentaire de la nouvelle disposition du pape François publiée par le Saint-Siège ce 11 janvier 2021.

    Le Motu proprio Spiritus Domini stipule que les femmes pourront désormais être instituées officiellement pour lire la Parole de Dieu, les intentions de la prière universelle, ou diriger le chant (ministère du lecteur) et pour le service de l’autel, notamment la distribution de la communion (ministère de l’acolyte). Pour le père Angelo Lameri, le pape argentin ne fait qu’achever le processus initié par Paul VI en 1972 : ce dernier avait en effet distingué ces deux ministères « laïcs » des ministères spécifiques aux diacres, prêtres et évêques.

    Il serait « erroné », prévient-il, de réduire cette nouvelle disposition à une simple « promotion » de la femme, ou à « une première ouverture à son admission au sacerdoce », car le magistère s’est déjà prononcé sur cette question de manière « définitive », comme l’écrit le pape François dans l’exhortation apostolique Evangelii gaudium (104) : « Le sacerdoce réservé aux hommes, comme signe du Christ Époux qui se livre dans l’Eucharistie, est une question qui ne se discute pas. »

    L’accès des femmes au lectorat et à l’acolytat n’est pas non plus une première étape vers le diaconat féminin, qui est encore à l’étude au sein de la Commission instituée par le pape François en avril dernier, ajoute le p. Lameri.

    Il s’agit d’une « reconnaissance du laïcat et de son rôle dans l’Eglise », pour une « décléricalisation » des ministères, qui ne se limite pas au domaine liturgique. Le rôle du lecteur en effet, écrit le professeur de liturgie, ne se cantonne pas aux lectures des messes, mais il est aussi appelé à « annoncer la Parole de Dieu ». L’acolyte n’est pas institué seulement pour le service de l’autel, mais aussi pour témoigner d’un « amour sincère » pour les plus faibles et les malades.

    Ces ministères ont un caractère « laïc », insiste-t-il. Et les candidats au sacerdoce qui les exercent au côté d’autres hommes et de femmes peuvent ainsi apprendre à vivre le service ecclésial non comme « une prise de pouvoirs progressive » mais comme « un partage de la mission de tout le peuple de Dieu où chacun… se reconnaît serviteur du Christ et de ses frères ».

  • La vérité de la foi n'est pas de la plasticine (Cardinal Müller)

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    Une interview du cardinal Gerhard Ludwig Müller pour Kath.net (D)/, (trad. sur Pro Liturgia . org)

    Le Cardinal Müller : "De toutes les parties de l'Église universelle, on m'aborde avec une grande inquiétude au sujet de la Voie synodale".

    Kath.net : Mgr Bätzing, président de la Conférence épiscopale d’Allemagne, a dit avec raison, dans une interview avec « Herder Korrespondenz » : « C’est un fait : nous vivons une grande transformation de notre Église, passant d’une Église populaire confortée par l’institution à une Église qu’on se choisit ». Mais, Éminence, de quels choix s’agit-il ? En faveur de quoi faudra-t-il se décider à l’avenir si l’on désire rester ou devenir catholique ? Choisir de rejoindre une sorte d’association au sein d’une sympathique paroisse de banlieue ou un lieu reconnu pour la qualité de sa musique et de ses chants ou sa belle fête paroissiale ? Décider de participer aux frais de l’Église en payant un impôt (selon le système en place en Allsamgne ndlr) ? ou éventuellement faire le choix de suivre ce jeune prédicateur de Galilée qui par sa vie, sa mort et sa résurrection a, de façon remarquable et inhabituelle, placé la barre spirituelle très haut ?

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    Card. Müller : Cette comparaison entre une Église populaire et une Église choisie ne doit pas être réduite à des considérations sociologiques. La foi chrétienne sera toujours une grâce ; mais cette grâce ne conduira vers notre salut que si elle se trouve complétée par notre adhésion personnelle et le don libre de notre être à Jésus, Parole de Dieu son Père faite chair, en soi-même et dans la communauté des croyants. Nous ne devons pas oublier non plus que Jésus n’est pas mort pour une petite élite (qui se définirait elle-même ainsi), mais pour l’immense majorité des pécheurs, des pauvres et des faibles. Car « Il veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité. » (1 Tm 2, 4).

    Le problème n’est pas que dans l’Église du Christ - s’ouvrant à tout le peuple - il y ait aussi des tempéraments tièdes ou superficiels, mais que ceux qui ont été appelés par Dieu à guider ce peuple se sont résignés à cette situation actuelle de crise. Or, malgré toutes nos déceptions, nous ne pouvons pas renoncer à ramener vers les bons pâturages les brebis fatiguées, égarées et gagnées par la propagande antichrétienne ; pâturages où, guidés par la Parole de Dieu, nous retrouvons notre orientation et accueillons la vie de Dieu dans sa nourriture sacramentelle.

    Il est dans notre nature d’hommes de préférer un divertissement léger à une conversion exigeante du cœur. C’est avec du pain et des jeux que les potentats de toutes les époques ont su gagner les faveurs du peuple. Mais ce ne sont pas là les méthodes pastorales des Apôtres du Christ. La mesure - et l’exemple à suivre - de la nouvelle évangélisation et de l’Église missionnaire dont parlent nos derniers papes est dans cette parole de l’Évangile de Saint Jean : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis » (Jn 10, 11).

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  • L'intention de prière du pape pour ce mois de janvier : la fraternité interreligieuse

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    Du blog de Jeanne Smits :

    Vidéo du pape : en ce mois de janvier, François appelle à la fraternité interreligieuse.

    7 Jan 2021

    Comme tous les mois, le pape François a publié début janvier son « intention de prière » sous la forme d’une courte vidéo destinée à tous, et spécialement, vu son format, aux catholiques du rang soucieux de s’unir à la prière de l’Eglise. « La Vidéo du pape » propose en ce début de 2021 de prier « au service de la fraternité », dans la droite ligne de l’encyclique Fratelli Tutti et de la Déclaration d’Abu Dhabi – et dans un évident syncrétisme qui n’a sans doute jamais été aussi visible dans sa simplicité et dans sa concision.

    C’est en un message de moins de 160 mots que François lance son appel à prier comme et avec tous les croyants, au moyen d’une iconographie qui met en avant les différences religieuses et qui les valorise.

    Après les premières images du pape, qui s’exprime en son espagnol natif bien argentin, on voit ainsi une femme qui égrène pieusement son chapelet. Sans transition, on passe à une jeune musulmane voilée qui accomplit sa prière rituelle sur un tapis ; quelques secondes plus tard, c’est au tour d’un juif de se balancer, calotte sur la tête et talit – châle rituel – sur les épaules.

    Les trois « orants » envoient ensuite (s’envoient mutuellement, sans doute) un smiley « prière » depuis leurs téléphones portables et se retrouvent peu après, masqués, pour servir une soupe populaire (apparemment végétarienne, composée de pois chiches chauds !) à des démunis de type caucasien.

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  • Année saint Joseph : Comment sortir du trouble par rapport au pape François et resserrer les rangs autour de son pontificat

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    D'Arnaud Dumouch :

    Année saint Joseph : Comment sortir du trouble par rapport au pape François et resserrer les rangs autour de son pontificat (30 mn) 

    https://youtu.be/qC3zBS5EYQI 

    En cette année saint Joseph, un premier bilan du Pontificat du pape François :  

    Le pontificat du pape François a été fragilisé et attaqué selon cinq axes :  

    1° L’affaire Vigano est terminée. Monseigneur Vigano a montré sa fragilité par sa croyance aux vastes théories du complot, comme celles du vaccin et de la 5G. 

    2° Les communications imprudentes du pape François avec un journaliste falsificateur. 

    3° La faute des médias maintream et des médias anti-maintream : l’absence de lecture en direct des textes. 

    4° Les prophéties (saint Malachie, La Salette) mal comprises et répandues par des prophétesses d’Internet (Maria de la miséricorde, Fabienne Guerrero). Sur le secret de la Salette : "Rome perdra la foi et deviendra le siège de l'Antéchrist", qui ne figure pas dans l’original retrouvé par l'abbé Corteville au début des années 2000. 

    5° Le vrai trouble est venu des positions pastorales du pape François, mal comprises par les théologiens de la doctrine universelle : Or il a canonisé Jean XXIII et Jean-Paul II ensemble pour expliquer son pontificat. Quelques propositions problématiques :  

    « C’est une sage volonté de Dieu qu’il y ait plusieurs religions ». 

    « La peine de mort n’est plus admissible en aucun cas ».  

    « Un chrétien pourrait volontairement choisir de violer une loi divine connue de lui sans commettre un péché mortel » 

    Devenons-nous adhérer au revenu universel, aux "unions" civiles homosexuelles, à la suppression de la peine de mort et aussi de celle de l'enfermement à vie à laquelle le Pape s'est montré opposé ? Devons-nous ouvrir de larges voies pour l'immigration, en particulier musulmane, à laquelle le Pape François est favorable ? Devenons-nous considérer comme le dit le Pape qu'il faut "toujours faire passer la sécurité personnelle [des migrants] avant la sécurité nationale", que "chaque pays est aussi celui de l'étranger" ? S'agit-il de considérations politiques, ou d’interdits impératifs moraux posés par le Pape ?  

  • Le président de la Conférence épiscopale allemande, Mgr Bätzing, appelle à des changements dans le catéchisme!

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    De Kath.net :

    Photo d'archive de l'évêque Bätzing (c) diocèse de Limbourg

    Le président de la Conférence épiscopale allemande, Bätzing, appelle à des changements dans le catéchisme!

    28 décembre 2020

    Bätzing est pour les "bénédictions" des couples divorcés et homosexuels remariés, peut-être même sans reconnaissance du Vatican - il prône l'ordination des femmes comme diacres et prêtres

    Bonn-Freiburg (kath.net) Le président de la Conférence épiscopale allemande, Georg Bätzing, considère qu'il est de plus en plus difficile de justifier l'interdiction de l'ordination diaconale et sacerdotale des femmes dans l'Église catholique. L'évêque de Limbourg s'est exprimé dans un entretien avec le "Herder Korrespondenz". Dans ce contexte, étonnamment, il n'a pas parlé de la possibilité d'une ordination épiscopale pour les femmes. Les arguments en faveur de l'ouverture de la fonction sacramentelle aux femmes sont de plus en plus convaincants, a-t-il affirmé. Il évoque l’ordination diaconale comme étant la première étape avant l'ordination sacerdotale. 

    Bätzing préconise également des changements dans le catéchisme dans l'enseignement sur l'homosexualité: "Nous avons besoin de solutions pour cela qui ne soient pas seulement efficaces en privé, mais qui aient également une visibilité publique - mais qui indiquent clairement qu'aucun mariage n'est établi." Cela pourrait alors aussi bénéficier aux personnes divorcées remariées. De telles bénédictions peuvent être possibles sans la reconnaissance du Vatican.

    En outre, le président de la DBK (Conférence épiscopale allemande) a défendu le controversé «Ensemble à la table du Seigneur - Perspectives œcuméniques pour célébrer la Cène et l'Eucharistie du Seigneur» du Groupe de travail œcuménique (ÖAK). En même temps, il a critiqué les objections de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. "Il est irritant que cette critique ne soit venue que quelques jours avant le début de la réunion plénière d'automne de la DBK."

    En ce qui concerne la Voie synodale et les limites des réformes paroissiales et de la restructuration interne de l'Église, Bätzing a affirmé qu'il y avait des réserves au Vatican "contre nous, les Allemands et la façon dont nous abordons les choses". Bätzing essaie de comprendre cela et soupçonne qu'on est "sous une grande pression" à Rome, "comment on peut maintenir ensemble l'Église universelle de si différentes origines culturelles". Ici, il espère des solutions plus décentralisées et plus de liberté afin que des réponses puissent être données qui soient «applicables au contexte culturel respectif et qui permettraient que l'écart entre l'Évangile et la culture respective ne se creuse pas». Bien que le Pape soit l'autorité finale sur des questions de foi clairement définies, le collège des évêques fait également partie de la direction de l'Église mondiale,

    Les déclarations du président de DBK Bätzing et la volonté de changer le catéchisme provoquent des discussions animées et de l'indignation parmi les catholiques. Une réponse du cardinal Walter Brandmüller à ceci exclusivement sur kath.net:

    Excellence, vous avez été accusé d'avoir fait des déclarations dans la presse qui, si elles étaient justes, soulèvent de sérieuses questions.

    En contradiction avec la tradition ininterrompue de l'Église, quelle que soit la déclaration finale et infaillible du Pape Jean-Paul II, avez-vous réellement appelé l'ordination des femmes au diaconat et au sacerdoce possible, voire souhaitable?

    Si tel est vraiment le cas, cependant, vous devez vous rappeler qu'avant votre ordination épiscopale, vous avez affirmé votre fidélité à la doctrine et à l'ordre de l'Église par un serment. Sans ce serment, vous n'auriez jamais été ordonné.

    Alors, comment comptez-vous expliquer cette contradiction entre hier et aujourd'hui?

    J'aurais certainement préféré vous poser cette question «à huis clos caritatis - dans une petite pièce tranquille». Mais vous avez vous-même soulevé votre contradiction avec l'enseignement et l'ordre de l'Eglise en public - et vous l'avez fait en tant que président de la Conférence épiscopale allemande. Une réponse publique était également requise.

    Je demande aux saints Boniface et Petrus Canisius leur intercession pour l'Église en Allemagne!

    Avec des salutations fraternelles

    Walter Cardinal Brandmüller

  • Primat de Dieu chez Benoît, primat de l'homme chez François...

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, traduction de Diakonos.be :

    Deux papes, deux agendas.  Pour Benoît la priorité c’est Dieu, pour François c’est l’homme

    Ce qui frappe dans le magistère et dans les principaux actes de cette dernière phase du pontificat du Pape François, c’est la mise de côté de cette « priorité » qui, pour son prédécesseur Benoît XVI, « est au-dessus de toutes les autres », aujourd’hui plus que jamais, à une époque “où dans de vastes régions du monde, la foi est en danger de s’éteindre comme une flamme privée de nourriture”.

    Donc – comme ce Pape l’avait écrit dans sa lettre aux évêques du 10 mars de 2009 – la priorité consistant à “rendre Dieu présent dans ce monde et à ouvrir aux hommes l’accès à Dieu.  Et pas à n’importe quel Dieu mais à ce Dieu qui a parlé sur le Sinaï ; à ce Dieu sur le visage duquel nous reconnaissons l’amour poussé jusqu’à l’extrême, en Jésus crucifié et ressuscité”.

    Noël approche.  Mais de ce Dieu qui est né à Bethléem, il ne reste qu’une trace ténue dans la dernière encyclique « Fratelli tutti » de François, au point que Salvatore Natoli, un philosophe réputé, y a plutôt discerné l’image d’un Jésus qui n’est « rien d’autre qu’un homme », et dont la noble mission a simplement été de montrer aux hommes que « dans leur don réciproque, ils ont la possibilité des ‘dieux’ à la manière de Spinoza : ‘homo homini deus’ ».

    Le silence total sur Dieu est tout aussi impressionnant dans le message vidéo avec lequel François a lancé le « Global Compact on Education », un plan ambitieux – et qu’il a ensuite mis en œuvre en cheville avec l’ONU – qu’il a lui-même offert à « toutes les personnalités publiques » engagées au niveau mondial dans le domaine de l’éducation, quelle que soit la religion à laquelle ils appartiennent.

    Dans ce plan, les mots d’ordre sont tous exclusivement séculiers.  La formule dominante est « nouvel humanisme », avec son cortège de « maison commune », de « solidarité universelle », de « fraternité », de « convergence », d’ « accueil »…  Ni plus ni moins que pour cet autre réseau mondial de « Scholas Occurentes » créée par Jorge Mario Bergoglio en Argentine et qu’il a ensuite érigé, une fois devenu Pape, en fondation de droit pontifical avec siège dans la Cité du Vatican.

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  • Que faire lorsque les “fondamentaux” se mettent à vaciller ?

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    D’après Armin Schwibach, à propos du cardinal Brandmüller, sur ProLiturgia.org :

    Que faire lorsque les “fondamentaux” se mettent à vaciller ?

    Observons le cardinal Brandmüller au travail. Et d’abord regardons son bureau. Sous ses armoiries est inscrit : « Ignem veni mittere in terram et quid volo si accendatur », c’est-à-dire « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! » (Lc, 12, 49). Et de fait, la flamme ne quitte jamais le cardinal ; plus précisément la flamme de sa mission pastorale.

    Ce même verset de l’Evangile de Saint Luc avait été choisi par Andrea Pozzo, jésuite et peintre du XVIIe siècle. Le fondateur de l’ordre des Jésuites lui-même, Saint Ignace de Loyola, y tenait beaucoup. Il s’agit d’une rencontre, d’une “coincidentia”, d’une parole évoquant pour le cardinal comme un pont entre les temps anciens et les temps nouveaux. A travers ces paroles, Jésus parlait aux siens de son destin futur : il pressentait la manière dont ce destin devrait s’accomplir.

    Le cardinal écrit toujours à la main, avec un crayon à papier soigneusement taillé, sur un papier de qualité. Ses manuscrits doivent ensuite être numérisés : pour cela il dispose d’une aide. Le numérique a toutefois ouvert un univers à cet homme cultivé : à 92 ans, le cardinal est un “user” qui surfe sur le net comme s’il avait grandi avec cette technologie. Mais composer un texte directement sur un ordinateur n’est pas vraiment sa tasse de thé ; le cardinal travaille donc de façon “classique”, un œil toujours attiré par la croix suspendue là, devant lui. Parfois, des mouettes s’aventurent jusque devant sa fenêtre pour le regarder travailler. Le cardinal, comme il se doit pour un des plus éminents spécialiste de l’histoire de l’Eglise, vit dans sa bibliothèque.

    Les temps difficiles que nous vivons, difficiles aussi pour l’Eglise d’où semblent disparues toute idée de beauté, de fête et de célébration, ces temps de pandémie, n’ont pas eu raison du cardinal : il poursuit sa réflexion sur le présent et le futur. Et dans le flux constant des informations qui nous arrivent de partout, la réflexion le mène à une œuvre personnelle abondante et prophétique car essentiellement réaliste. Un véritable message pastoral.

    Mais laissons-lui la parole :
    Depuis quelques temps déjà, dans l’Eglise d’Occident tout au moins, n’émerge plus aucune voix épiscopale capable d’indiquer la route à suivre. Mis à part au sujet de l’éternel thème des abus sexuels - thème écœurant s’il en est - ne règne plus qu’un tonitruant “silence des agneaux” (d’après le film des années 1980). Ou plutôt le “silence des bergers”, pendant que les agneaux, inquiets, errent un peu partout, espérant peut-être toujours, de la part de leurs pasteurs, une parole forte proclamant la foi catholique. En attendant, dans nos régions, l’Eglise prend feu, comme la charpente de Notre-Dame de Paris. Les fidèles quittent l’Eglise en nombre croissant, et pas seulement à cause du virus ! La faible fréquentation des célébrations religieuses reflète l’indifférence d’au moins 90% de ceux qui se disent encore catholiques. Le thème de l’Eglise catholique n’a plus sa place dans nos préoccupations journalières. Dans certains pays, comme en Allemagne, ne demeure plus que la source jaillissante de l’impôt dû à l’Eglise qui rassure - mais pour combien de temps encore ? - l’appareil ecclésial.

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  • Mieux mettre en valeur la Parole de Dieu lors des célébrations

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    De Vatican News :

    Association église Saint-Maurice | Quelques atouts de l'église

    La Congrégation pour le Culte divin rappelle l’importance de la Sainte Écriture

    Dans une note parue samedi 19 décembre, la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des Sacrements énonce dix points pour mieux mettre en valeur la Parole de Dieu lors des célébrations, explorant sa relation avec la liturgie.

    Le Dimanche de la Parole de Dieu, institué par le Pape François en 2019 le troisième dimanche du temps ordinaire de chaque année, est une bonne occasion de relire certains documents ecclésiaux – surtout les Prænotanda de l’Ordo Lectionum Missæ (synthèse de principes théologiques, célébratifs et pastoraux concernant la Parole de Dieu proclamée dans la messe, mais valable aussi dans toute célébration liturgique).

    C’est le constat établi par le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des Sacrements dans cette note rédigée le 17 décembre, dévoilée le 19. En effet, l'écoute de l'Évangile, point culminant de la liturgie de la Parole, se caractérise «par une vénération particulière», exprimée non seulement par des gestes et des acclamations, mais par le Livre des Évangiles lui-même.

    Accroître les psaumes

    L'une des possibilités rituelles appropriées pour ce dimanche particulier, selon le cardinal guinéen, pourrait donc être la procession d’entrée avec l’Évangéliaire ou, à défaut de la procession, sa mise en place sur l'autel.

    «L'ordonnancement des lectures bibliques établi par l'Église dans le Lectionnaire ouvre à la connaissance de toute la Parole de Dieu. Il est donc nécessaire de respecter les lectures indiquées, sans les remplacer ni les supprimer, et en utilisant des versions de la Bible approuvées pour l'usage liturgique», poursuit le préfet de la Congrégation, rappelant combien la proclamation des textes du Lectionnaire constitue «un lien d'unité» entre tous les fidèles qui les écoutent. «La compréhension de la structure et de l’objectif de la liturgie de la Parole aide l'assemblée des fidèles à accueillir venant de Dieu la parole qui sauve.»

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  • Les trente ans d'un mensuel exemplaire

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    La Nef

    De Jacques de Guillebon sur le site de La Nef qui, pour son trentième anniversaire, nous offre gratuitement l'accès à son numéro de décembre (en pdf):

    La Nef souffle ses trente bougies

    La Nef c’est d’abord un homme. Ou plutôt deux. Jésus et Christophe Geffroy. Magnifique attelage, que demande le peuple ?

    Tout commence, je crois, quand, après les sacres illicites de 1988, lorsque Mgr Lefebvre ayant ordonné quatre évêques pour lui succéder se met en porte-à-faux de Rome, un jeune homme fraîchement converti et qui se sent une vocation de journaliste malgré sa formation d’ingénieur se met en tête de lancer, quasiment seul, un organe de presse catholique, d’esprit traditionnel dans la fidélité au Magistère. Ou pour reprendre ses mots plus exacts : « dont l’un des charismes serait de défendre d’une manière non exclusive le maintien des formes liturgiques antérieures à la réforme de 1969 » (in La Nef, n°100, décembre 1999).

    Ainsi, ni une, ni deux, en décembre 1990, il y a trente ans, Christophe Geffroy, sa femme, et un disciple du nom de Thomas Grimaux, lançaient sur le marché un mensuel à la couverture monochrome et au logo en friselis, sur quoi flottait fièrement La Nef, c’est-à-dire le navire de Pierre survivant à la tempête, soulignée de la magnifique phrase du Christ de saint Jean : « Il y a des demeures nombreuses dans la maison de mon père » (Jn 14, 2). Dans l’une de ces demeures, on s’en doute, se trouvaient les catholiques attachés à ce qui deviendra la forme extraordinaire de l’unique rite romain, quand Benoît XVI aura enfin mis bon ordre à la querelle, et c’était d’eux que Christophe Geffroy et son journal se firent notamment les porte-parole – La Nef ayant toujours plaidé pour les deux formes liturgiques et leur paisible cohabitation, se voulant un pont entre des mondes qui s’ignoraient alors. Incroyable temps et rude époque que celle de ces débats minutieux, non seulement sur le rite mais encore et surtout sur les échappées de Vatican II, notamment sur la liberté religieuse, qui aura vu une génération entière de catholiques, surtout en France, à la suite de Mgr Lefebvre, s’écharper et pour certains rester fidèles au pape, pour d’autres s’en éloigner, quitte à y revenir. Formidable période dont sont demeurées quelques cicatrices, quoique le temps ait fait son œuvre, et que des imprécisions eussent depuis été reformulées, des quiproquos levés, des contradictions résolues, formidable période que La Nef, à la suite de son capitaine, traversa avec fougue, courage, et dans une quête rare de la vérité.

    Car La Nef n’a jamais été seulement ça, si l’on ose dire, quoique ce fût déjà beaucoup mais qui l’aurait condamnée à épuiser rapidement son sujet : La Nef donc a aussi été, et demeure, un merveilleux lieu de débat, où côtoyant les profonds pères abbés des grandes abbayes bénédictines, cisterciennes ou autres de notre temps, des intellectuels, des écrivains, des politiques, des cardinaux, dont le moins célèbre n’est pas Joseph Ratzinger, firent et font vivre la pensée, à travers les vicissitudes du temps.

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  • Pour combattre l'injustice ou la tyrannie : prier avant d'agir

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    Réflexions d’un moine publiées sur le site web du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    Du siècle passé on garde en mémoire, émergeant au-dessus de l’âpre mêlée, des géants qui surent s’opposer aux tyrannies du moment, affronter les totalitarismes, les durs comme les mous.

    La stature de Soljénitsyne tranche sur le siècle ; venu du système marxiste, qu’il sut dénoncer ensuite, il a payé ce retournement au prix d’années de déportation. Mais, comme il l’écrit, le paradoxe est qu’« il a acquis la liberté grâce à la prison. »

    Autre géant, le Père Popieluszko, assassiné à 37 ans pour avoir provoqué le pouvoir polonais par sa parole, assénée chaque dimanche. J’ai pu visiter sa paroisse peu après sa mort, lorsque Solidarnosc venait d’être interdit après un temps de libéralisation. Elle faisait penser à une forteresse assiégée par la ville de Varsovie, encastrée entre des ronds-points et supermarchés. L’ensemble paroissial, grillagé, avec l’église au centre, entourée d’un jardin, s’étendait sur deux à trois petits hectares. La tombe du Père, immense, en occupait une large part. En forme de croix, elle mesurait quelque deux mètres de long et assemblait les 50 énormes grains d’un grand chapelet déployé sur la prairie. Sur la grille du jardinet, des dizaines de banderoles donnaient le message interdit sur la voie publique : elles résumaient la doctrine prohibée de Solidarnosc, mais dans une version plus mystique : « Il nous reste encore à faire la grève… de l’alcool ». À l’intérieur de l’église, des dessins d’enfants du catéchisme résumaient le sens du don de la vie du prêtre. L’un d’entre eux, tracé au crayon, montrait le martyr bras en croix, tenant l’hostie et le calice, encadré par deux gendarmes qui le bastonnaient. La vie séculière, à dix mètres de là, ronronnait avec sa circulation urbaine, incapable de répondre au cri de la foi.

    Je logeais chez les bénédictines de Varsovie. Ayant confié mon admiration pour un tel témoignage, de la part tant du prêtre que de sa paroisse et du pays « réel », j’ai entendu la supérieure me répondre avec justesse qu’en Pologne on trouvera toujours une jeunesse convaincue et provocante avec panache, mais, en revanche globalement, ces jeunes sont trop rarement capables de faire l'oraison quotidienne d'une demi-heure à heure fixe. Cela donne à réfléchir sur la stratégie à opposer à une société qui endort les âmes pour mieux les broyer. La croisade nécessaire commence au fond des cœurs, face à Dieu.

    Mère Teresa, autre grande figure emblématique, priait beaucoup ; elle a ainsi jeté à la mer des montagnes d’injustice par son oraison. En même temps, elle a su parler en transgressant la langue de bois, obligatoire à Oslo, quand elle reçut le Prix Nobel de la paix : l’avortement y fut déclaré sans fard comme étant le grand fléau de notre temps, ce qui entretient la guerre endémique sur la planète. La transgression fut d’abord, ici, celle de la plainte devant Dieu, avant de remettre de l'ordre dans les affaires des hommes, et c’est là la prudence la mieux assurée, à la hauteur du présent enjeu.

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  • L'Immaculée Conception de la Vierge Marie; catéchèses de Jean-Paul II (feuillet pour le temps du confinement)

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