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environnement - Page 6

  • La doctrine sociale enseignée par François est-elle en continuité avec l'enseignement des papes précédents ?

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    De Stefano Fontana sur le site de l'Observatoire International Cardinal Van Thuan sur la Doctrine Sociale de l'Eglise:

    LES CHANGEMENTS DE FRANÇOIS DANS LA DOCTRINE SOCIALE DE L'ÉGLISE.

    Nombreux sont ceux qui se demandent s'il y a ou non une continuité entre la doctrine sociale de l'Église enseignée par le pape François et celle enseignée jusqu'à Benoît XVI. 'Laudato si' et 'Fratelli tutti' (mais aussi l'Exhortation 'Evangelii Gaudium') sont-ils conformes à 'Centesimus annus' et 'Caritas in veritate' ? La propension qui prévaut parmi les commentateurs est de penser qu'il y a une continuité, parce que personne n'aime avoir à constater que ce que les papes disaient autrefois est maintenant dit d'une manière différente ou même nié, et aussi parce que le critère de "réforme dans la continuité" suggéré par Benoît XVI en 2005 est souvent appliqué dans un sens très large. Ainsi, on fait valoir que les éventuels éléments de discontinuité relèvent du domaine pastoral et non de la doctrine, et qu'en tant que tels, ils n'engagent pas l'autorité magistrale du pape. Cette façon d'argumenter n'est cependant rien d'autre qu'une échappatoire pour contourner la question, puisque les grands changements doctrinaux se produisent aujourd'hui à des fins pastorales.

    Même si la question que je soulève est tellement vaste et nécessiterait beaucoup plus d'espace que celui d'un court article, je voudrais souligner brièvement certains éléments où il n'y a pas beaucoup de continuité. Il s'agit d'éléments de fond et de méthode.

    La Doctrine sociale de l'Église est "l'annonce du Christ dans les réalités temporelles" et "un instrument d'évangélisation". Ces deux éléments sont essentiels, mais dans les documents sociaux du Pape François, ils ne semblent pas avoir la même place qu'auparavant. Plus qu'à l'annonce du Christ, l'espace est désormais réservé à l'humanité, à la fraternité existentielle, à la catégorie des "personnes", au dialogue interculturel et interreligieux et à la collaboration avec tous.

    Deuxièmement, l'approche se rapporte à l'ordre existentiel et historique, et n'est plus même de loin, apparentée à l'ordre métaphysique. Il y a peu de références à un ordre naturel, à l'essence de l'homme, aux finalités inscrites dans la nature humaine, ou même aux concepts de nature et de super-nature. L'accent a été mis davantage sur le fait de marcher ensemble sur les chemins de la vie plutôt que de travailler dans un ordre du réel en vue de l'ordonner sur la base de la raison juste et de la vraie religion.

    Cette approche historique plus que fondée sur la nature oblige ensuite les gens à se concentrer sur ce qui est nouveau, sur le temps, sur le courage de changer, sur la prise de risques, sur la volonté d'aller de l'avant, sur le rêve, sur l'espoir au sens existentiel, sur l'exploration de nouvelles voies et sur le lancement de processus sans précédent. Cela entraîne l'émergence de propositions plutôt aventureuses qui, parfois, ne relèvent pas à la fois du contexte de la doctrine sociale de l'Église et de la tâche du Magistère pétrinien. Elles se présentent ainsi comme des opinions exprimées dans le débat public. Ce qui change, ce n'est pas seulement l'enseignement social du pape, mais aussi le rôle du pape dans l'enseignement social.

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  • Environnementalisme et mondialisme, les idéologies les plus dangereuses du moment (XIIe Rapport de l'Observatoire Van Thuân)

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    De Stefano Fontana sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    LE XII RAPPORT VAN THUAN

    Environnementalisme et mondialisme, les idéologies les plus dangereuses

    20-11-2020

    L'environnementalisme est une grande bulle idéologique, le mondialisme est une éthique de l'humanité avec peu de principes moraux génériques pour une religion universelle sans dogmes ni doctrines. L'Église catholique apporte également son soutien à ce projet inquiétant. Le douzième rapport de l'Observatoire du Cardinal Van Thuân est consacré à l'environnementalisme et au mondialisme, les deux idéologies les plus dangereuses du moment, qui visent à converger vers un seul niveau politique mondial.

    Selon le douzième rapport de l'Observatoire du Cardinal Van Thuân qui vient d'être publié par Cantagalli (Sienne, pp. 256, Euro 16), l'environnementalisme et le mondialisme sont les deux idéologies les plus dangereuses du moment, d'autant plus qu'elles convergent sur un seul niveau politique mondial. Jamais peut-être un rapport n'a été aussi opportun, en traitant d'une question d'actualité juste au moment où sa réalisation est à un stade avancé inquiétant. Tout le monde voit, mais tout le monde ne comprend pas : le rapport sert à documenter, informer et mobiliser la résistance.

    L'environnementalisme d'aujourd'hui est une grande bulle idéologique. Incubé pendant des décennies, il a maintenant atteint une phase d'omniprésence programmatique. L'idée de base est que l'environnement est malade et que la cause principale de la maladie est l'homme. Même la Covid, qui n'a rien à voir avec l'environnement, a été proposé comme un symptôme de la gravité du mal qui affecte la planète. Nous sommes proches de la catastrophe : le message ne vient pas seulement et pas tellement de Greta Thunberg, devant laquelle des parlements et des organismes internationaux entiers se sont prosternés, mais des agences des Nations unies, des centres de recherche alignés, des grandes fondations, des médias et des leaders d'opinion du monde entier. Nous serons confrontés à un réchauffement climatique dévastateur causé par nos émissions de dioxyde de carbone, nous serons submergés par les catastrophes climatiques et nous devrons nous familiariser avec les pandémies récurrentes. Les ressources non renouvelables s'épuisent, il est urgent de renforcer les ressources renouvelables et durables et de créer une économie verte basée sur la circularité, la durabilité, l'équilibre avec la nature et des relations humaines sobres.

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  • Une nouvelle pièce frappée par la Monnaie du Vatican à l'effigie de la Terre Mère

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    LE VATICAN FRAPPE UNE PIÈCE À L'IMAGE DE LA TERRE MÈRE ET DES MIGRANTS

    La Monnaie du Vatican a émis le 13 octobre une pièce de dix euros en argent représentant la "Terre mère". L'image a été conçue par Luigi Oldani pour la Journée mondiale de la Terre.

    Une deuxième pièce d'argent d'une valeur de cinq euros est dédiée à la Journée mondiale de l'immigration et montre Saint Pierre accueillant des migrants.

    Avis aux amateurs
    ... (source)

    NUOVE FIRME per gli argenti vaticani su MIGRANTI e MADRE TERRA

  • Il y a écologie et écologies

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    Du site "écologie humaine" :

    Vous avez dit “écologie” ?

    Jean-Philippe Lajambe, entrepreneur, propose une aperçu synthétique des différents types d’écologie existants et leurs potentiels écueils. Il le dit lui-même : c’est parfois un peu caricatural, mais ça permet d’avoir quelques repères forts pour bien comprendre les différentes tendances que l’on perçoit au quotidien dans les discours ambiants.
    Jean-Philippe Lajambe : “On parle beaucoup d’écologie. Or, il y a beaucoup d’idées différentes qui apparaissent derrière ce mot d’écologie. L’idée est donc de définir les mouvements écologiques qui existent et les idées qui les sous-tendent.

    L’écologie du bon sens

    Cette écologie du bon sens, de la vie quotidienne, passe par plein de petites actions pour retrouver le sens de la consommation. Cela peut passer par le fait de refaire des gâteaux, des conserves, d’avoir un compost alimentaire, d’utiliser du vinaigre blanc et du bicarbonate pour faire son ménage…
    On vous dénigrera assez vite en vous disant “à quoi bon ?”. La réponse est simple ; elle réside dans l’importance du “faire sa part”, valorisé par le mouvement Colibri. Voilà comment devenir acteurs, assez simplement, pour injecter plus de cohérence à sa vie.

    La deep ecology

    La deep ecology ou écologie profonde met la Terre au centre de la vie, elle est déifiée, elle devient supérieure à l’homme. L’un des risques engendré est que l’homme finisse par n’être considéré que comme son prédateur, qu’il ne s’aime plus.

    Ce mouvement est assez complexe. Il explique un certain nombre de choses de notre monde. Ainsi, beaucoup de couples occidentaux se posent aujourd’hui la question d’avoir des enfants : le fait de ne pas avoir d’enfant protègerait la planète. Cela pose donc une vraie bonne question : quelle est la place de l’homme sur notre planète ?

    L’antispécisme

    L’antispécisme est lié, notamment, à la reconnaissance des droits des animaux. On connait le succès des végétariens qui refusent la consommation de chair animale. C’est une sorte de revanche contre l’exploitation abusive des animaux par l’industrie agro-alimentaire (élevage et abattoirs intensifs, etc.).
    L’autre idée sous-jacente qui émerge de ce mouvement est que l’homme n’est pas censé avoir plus de droits, qu’il est un animal comme les autres. Il va être mis au même niveau que la loutre ou le cafard… Sans doute est-ce l’une des dérives de l’antispécisme.

    Écologie et démographie

    Certains expliquent que la surpopulation de la planète est la cause des dégâts environnementaux. La réponse pour préserver notre environnement serait donc une solution de malthusianisme : réduire le nombre d’habitants sur la planète. L’un des dangers de cette vision est d’avoir un droit de regard sur la vie et la mort d’un certain nombre de Terriens…

    Le capitalisme vert

    Le capitalisme a du mal à prendre la question écologique au cœur de son sujet et tombe parfois dans ce que l’on appelle le green washing. Je crois que la vraie question que l’entreprise doit se poser est la finalité de l’entreprise. Apporte-t-elle un projet autour de l’humain ? Ou a-t-elle comme unique finalité de faire de l’argent – et, par là-même, de piller les ressources dont elle a besoin ?

    Quoi qu’il en soit, l’écologie prend bien en compte une critique du capitalisme tel qu’il est aujourd’hui.

    L’écologie politique

    Il est assez frappant de constater qu’en Europe, la plupart des partis politiques écologiques sont très présents sur les questions sociétales. Ce que l’on peut remarquer, c’est que l’on va prôner une vie plus simple, un respect des personnes, le principe de précaution, sur l’aspect environnemental. Et sur l’aspect humain, on va être sur une écologie totalement libertaire. Un bon exemple parmi d’autres : les OGM. On va refuser les OGM d’un côté mais tout ce qui est reproduction artificielle ou manipulation génétique va être accepté pour l’homme. Apparaît donc une contradiction, une ligne de fracture importante, entre l’écologie politique environnementale et l’écologie politique sociétale.

    (sur les errements de l'écologie politique, lire : https://www.hommenouveau.fr/3340/editorial/notre-quinzaine---sous-le-soleil-catholique---.htm (note de belgicatho)

    L’écologie humaine

    L’écologie humaine est un terme qui insiste sur l’intéraction entre l’homme et son environnement – naturel et social. Sa responsabilité est donc engagée : il doit prendre soin de sa planète et des autres.
    L’écologie humaine a donc pour objectif de remettre l’homme au coeur de la problématique écologique.

    On peut voir, à travers cette énumération succincte, que l’écologie nous amène à reconnaître nos limites. Ces différents mouvements écologiques “jouent” avec elles : la limite entre l’homme et l’animal, entre l’homme et la technique, etc.

    L’écologie est donc un terme très vague qui englobe énormément d’idéologies, énormément d’enjeux pour notre société.”

  • Causer une souffrance inutile aux animaux est contraire à la dignité humaine; l'éclairage de Marie Hendrickx

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    De zenit.org :

    Laudato si’: la souffrance des animaux, par Marie Hendrickx

    La sainteté, la réconciliation avec la nature et avec Dieu

    « Causer une souffrance inutile aux animaux est contraire à la dignité humaine », affirmait la théologienne belge Marie Hendricks dans un article publié par L’Osservatore Romano en italien en janvier 2001 et accessible ici en anglais sur le site de EWTN.

    Elle commentait en cela le Catéchisme de l’Eglise catholique. Un point important de ce Catéchisme aussi pour Joseph-Ratzinger Benoît XVI, ami des animaux depuis l’enfance: il en parle avec son biographe Peter Seewald…

    Elle souligne le lien entre la sainteté, la réconciliation avec la nature, de meilleures relations avec Dieu.

    Revenir sur cette réflexion bien en harmonie avec le « Temps de la Création », célébré du 1er septembre au 4 octobre 2020, et avec l’Année Laudato si’, est aussi une façon de rendre hommage à la théologienne, Auxiliaire de l’Apostolat, qui a travaillé dans l’équipe du cardinal Joseph Ratzinger à la Doctrine de la foi et nous a quittés le 16 août dernier à l’âge de 67 ans. Elle avait commencé sa formation universitaire par des études en communication, elle aurait pu être journaliste.

    La souffrance évitable

    Dans son article sur la souffrance des animaux, Marie Hendrickx explique notamment : « Il y a une souffrance qui frôle le mystère, le mystère de la présence du mal dans le monde. Cette souffrance est inévitable. Il y en a une autre qui appartient à la constitution de la création elle-même, qui peut être contrôlée. »

    « Dans le premier cas, explique la théologienne, la souffrance a été assumée par le Christ crucifié et il l’a transformée, en en faisant, pour lui et pour ceux qui le «suivent», le chemin qui mène à la vie en Dieu. »

    « Dans ce dernier cas, continue-t-elle, il est demandé à l’homme de ne pas la provoquer sans raison valable et de l’arrêter autant que possible. Ce devoir s’applique à chaque individu et aux autres avec qui l’individu est en contact. La prédication de Jésus et les écrits apostoliques sont pleins d’instructions de ce genre. Il suffit de citer la «règle d’or» proposée par Jésus, qui résume la loi et les prophètes: «Tout ce que vous voudriez que les hommes vous fassent, faites-leur» (Mt 7, 12; cf. Lc 6, 31; Rm 13, 8-10). »

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  • France : le combat des écologistes contre les racines culturelles

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    Une tribune de Xavier Patier sur Aleteia.org :

    Le déracinement, nouvel idéal écologique ?

    FredP / Shutterstock
    Un sapin de Noël devant la cathédrale Saint-André, à Bordeaux.
     
     
    Depuis quelques semaines, de nombreux Français se demandent quelle mouche a piqué les nouveaux maires verts de nos grandes villes qui semblent s’être lancés dans un concours de masochisme. Le maire écologiste de Lyon s’en prend au tour de France, évènement cycliste et populaire qu’il semble détester précisément parce qu’il est cycliste et populaire, alors que nous pensions que le vélo et le peuple avaient les verts avec eux.

    Le maire écologiste de Bordeaux s’en prend au sapin de Noël, élégamment qualifié d’ « arbre mort », mot funeste pour dénigrer la tradition vivante qui met un peu de vert dans le noir de nos villes en décembre. Et, cerise sur le gâteau, Laurent Hénart, qui était jusqu’à il y a quelques semaines maire de Nancy, et n’est pas écologiste mais reste toujours président des Radicaux, vient de proposer de supprimer parmi les fêtes chômées le lundi de Pâques, le jeudi de l’Ascension, le 15 août et la Toussaint. Une seule de nos « fêtes d’obligation », celle de Noël, est pour l’instant épargnée par Laurent Hénart, peut-être parce que le la suppression du sapin est pour lui une première étape.

    Anticléricalisme d’un autre âge

    Laurent Hénart, on peut le comprendre : il y a dans son souci d’éradiquer les traces du catholicisme quelque chose d’antique et de réconfortant, un relent de cette France à chapeau haut de forme et à barbichette du temps jadis qui bouffait du curé à la chambre des députés, comme si l’Église représentait encore un danger pour lui et ses amis, et comme s’il existait encore une armée de curés à se mettre sous la dent. La vérité est qu’il n’y a plus beaucoup de curés en France et que Laurent Hénart n’y a plus beaucoup d’amis.

    Ce que les nouveaux édiles reprochent au tour de France et au sapin de Noël, c’est moins l’obstacle qu’il mettent en travers du développement durable que la fidélité qu’ils expriment à une tradition.

    Bientôt, notre vocation chrétienne ne sera signalée que par les reliquats sporadiques d’anticléricalisme qu’elle suscite. Tout cela ne nous émeut pas beaucoup, nous qui croyons que l’Église du Christ ne mourra pas. Les forces du Parti radical ne l’emporteront pas sur elle, le Christ nous l’a promis, et c’est ce qui chagrine le président des Radicaux. Il s’en prend aux vacances non pas parce qu’elles sont improductives, mais parce qu’elles sont religieuses. Rien de neuf. Rien d’alarmant.

    La haine de soi

    Mais les sapins, mais les vélos ! Cachez-moi ce sapin que je ne saurais voir ! Rangez-moi ces vélos ! Ce syndrome municipal a un nom : il s’appelle la haine de soi. Ce que les nouveaux édiles reprochent au tour de France et au sapin de Noël, c’est moins l’obstacle qu’il mettent en travers du développement durable que la fidélité qu’ils expriment à une tradition. Ces écologistes veulent nous empêcher d’être heureux. Maurras rêvait de débarrasser le message catholique du « venin du magnificat ». Les ayatollahs verts rêvent de débarrasser Laudato si’ du venin de la joie. Leur obsession écologique est à ce point forcenée que pour finir l’écologie n’a plus grand chose à voir avec elle. Ce qu’ils veulent, c’est des coupables à punir. Les coupables, c’est nous. Voilà des mandatures qui promettent d’être gaies.

  • Vouloir diminuer les émissions de gaz à effet de serre en réduisant à marche forcée la part du nucléaire dans notre production d’électricité : est-ce bien sérieux ?

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    Ce débat concerne l'Hexagone mais on n'aura nulle peine à le transposer dans le contexte de notre pays. De Canal Académie :

    Après Fessenheim : l’urgence d’une politique énergétique rationnelle et réaliste

    Entretien avec Marc Fontecave, président du Comité de prospective en énergie de l’Académie des sciences

    Le 7 juillet dernier, l’Académie des sciences a publié un avis portant sur la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim intervenue quelques jours auparavant. Dans ce texte concis, les auteurs, membres du Comité de prospective en énergie de l’Académie des sciences, dénoncent “un contre-sens” car “il y a une véritable contradiction à vouloir diminuer les émissions de gaz à effet de serre tout en réduisant à marche forcée la part du nucléaire dans notre production d’électricité”. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, Marc Fontecave, chercheur en chimie bioinorganique, professeur au Collège de France et président du Comité de prospective en énergie expose les réalités scientifiques, technologiques, géographiques et économiques sans la connaissance desquelles on ne saurait élaborer une politique énergétique ambitieuse et réaliste. Son souhait ? Réintroduire de la rationalité dans des débats trop souvent prisonniers de considérations idéologiques.

  • Terra Futura : quand François dialogue avec le pape de l'écogastronomie et de l'alterconsommation

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    ഭാവിയിലെ ഭൂമി” പാപ്പായുടെ സംയോജിത പരിസ്ഥിതി സങ്കല്പം - വത്തിക്കാന്‍ ന്യൂസ്

    De Catholic News Agency :

    Le pape François fait l'éloge du dialogue dans ses conversations avec le fondateur agnostique de Slow Food

    Par Hannah Brockhaus

    Cité du Vatican, 8 sept. 2020

    Un livre publiant des conversations entre le pape François et Carlo Petrini, le fondateur de l'organisation Slow Food, souligne l'importance que le pape accorde au dialogue avec les autres.

    Petrini, 71 ans, est un gastronomiste italien bien connu, agnostique et ex-communiste. C'est dans ce contexte que l'auteur présente les trois "dialogues" sur l'écologie intégrale qu'il a eus avec le pape François entre mai 2018 et juillet 2020.

    Petrini, également connu sous le nom de "Carlin", note dans l'introduction du livre que lui et le pape François sont "deux personnes avec des histoires et des vies extrêmement différentes".

    "TerraFutura" ("Terre future"), qui sort le 9 septembre en italien, raconte ces trois conversations, dont l'impulsion a été donnée par l'encyclique de François "Laudato si".

    Les dialogues constituent les 67 premières pages du livre. La deuxième partie est une réflexion personnelle de Petrini sur les thèmes de la biodiversité, de l'économie, de la communauté, des migrations et de l'éducation.

    Le livre comprend également une sélection de discours papaux et des extraits des exhortations apostoliques Querida Amazonia et Evangelii Gaudium.

    Lors de la présentation du livre le 8 septembre, les intervenants ont souligné son format et l'importance du dialogue pour le pape François.

    "Ce livre est important non seulement pour le contenu, mais aussi pour la méthode", a déclaré le père Antonio Spadaro, directeur de la revue jésuite La Civiltà Cattolica.

    Il a noté qu'il s'agit des "paroles privées" du pape rendues publiques. "Je n'ai pas lu ce livre comme trois interviews", a-t-il ajouté, "mais comme trois conversations, trois échanges".

    M. Spadaro a également souligné la réponse du pape à l'agnosticisme de Petrini lors du premier dialogue. Francis a qualifié Petrini d'"agnostique pieux". Il a ajouté : "Vous avez de la piété pour la nature et c'est une attitude noble".

    A la question du 8 septembre de savoir si sa mentalité avait changé ou s'il était toujours agnostique après les trois dialogues avec le pape François, Petrini a répondu qu'il était toujours agnostique, mais "espérons". Je ne sais pas".

    Il a dit qu'il répéterait une phrase d'un saint de sa région d'Italie, Saint Giuseppe Benedetto Cottolengo : "Je ne mets jamais de limites à la Providence."

    Dans la première conversation avec le pape, Petrini suggère que certains messages, comme celui de "Laudato si", restent complètement dans la "main du monde catholique, et nous, les non-croyants, ne comprenons pas le potentiel culturel et politique de ce message".

    Le pape François a déclaré que "le dialogue est très important. Laudato si' est un point commun aux deux parties, car il a été écrit pour tout le monde".

    "Même les croyants, ceux qui sont ouverts à la transcendance, doivent comprendre l'humanisme agnostique, qui est une réalité. C'est à ce niveau de compréhension que nous pouvons dialoguer", a-t-il observé.

    Petrini a également participé au synode d'octobre 2019 en Amazonie, qu'il a qualifié de "l'un des plus beaux moments de ma vie".

    L'organisation Slow Food de Petrini, fondée en 1989 pour sauvegarder les cultures et traditions alimentaires locales, et le diocèse catholique de Rieti en Italie ont lancé le projet "International Laudato si' Communities".

    L'évêque Domenico Pompili de Rieti est un ami proche de Petrini, et tous deux ont présenté le projet au pape François. C'est de cette rencontre qu'est née l'idée du livre, a déclaré M. Petrini.

    Et qu'en retiennent nos médias ? C'est à découvrir ICI

  • L'écologie : une nouvelle religion selon l'évangile du bon Père Charles Delhez, jésuite

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    Les religions divisent, les religions enferment, les religions sont dogmatiques et, bien sûr, la religion catholique - surtout elle ! - n'échappe pas à ces reproches. Mais pour réconcilier tout le monde et dépasser ces vieux clivages, il n'y a qu'à emboiter le pas au pontife régnant qui s'est converti à l'écologie et à se réjouir de l'avènement d'une (presque) religion écologique. Tel est l'évangile selon saint Charles Delhez...

    Du Père Charles Delhez s.J. dans la Libre du 10 septembre :

    CHRONIQUE

    Une nouvelle religion ?

    Le combat écologique a bel et bien quelque chose de religieux qui peut réunir au-delà de toutes les frontières. Jeudi dernier, 3 septembre, le pape François a reçu la visite de quinze personnalités françaises. Parmi elles, l’actrice Juliette Binoche, le chercheur Pablo Servigne, l’économiste jésuite Gaël Giraud. Ils sont arrivés dans la Ville éternelle après vingt heures de voyage en train et en car, développement durable oblige. Tous ne se réclament pas de l’Église. Ce qui les unissait, c’était une même foi écologique.

    Trop souvent les croyances religieuses ont divisé les humains. L’écologie pourrait-elle les réconcilier ? Il y a sans doute des climato-sceptiques, des matérialistes invétérés, des gens qui ne jurent que par les technosciences. Il n’empêche, l’écologie mobilise de nombreuses personnes par-delà les frontières nationales, politiques et même religieuses. L’encyclique Laudato Si', voici cinq ans déjà, a voulu rassembler "tous les hommes de bonne volonté", non dans le giron de l’Église, mais dans un même combat pour la sauvegarde de "notre maison commune". Elle a séduit des gens d’autres convictions. Pour Juliette Binoche, par exemple, ce document fut, selon ses dires, une "bouffée d’oxygène".

    Le dialogue des convictions

    La crise écologique rend urgent le dialogue des convictions, et notamment des religions. Ces dernières ont en commun ce sens du "sacré", de ce sentiment que "quelque chose nous dépasse". Elles partagent cette idée que nous ne sommes pas les propriétaires de la nature, mais bien Dieu, quel que soit le nom qu’on lui donne et la manière dont on l’honore. Nous sommes seulement des intendants.

    Notre Occident a instrumentalisé la nature, se justifiant parfois par une lecture partielle du livre de la Genèse, avec des lunettes de "maître et de Seigneur de la nature", selon la formule de Descartes. Il s’en est coupé et certaines idéologies voudraient lui dire adieu. Il est tellement précieux d’entendre un autre langage, d’être à l’écoute d’autres cultures. Lors de l’audience, le pape François fit confidence à ses hôtes de sa propre conversion écologique grâce à la rencontre des peuples premiers d’Amazonie.

    La religion nous aide à chercher Dieu, et non à croire qu’on l’a trouvé. Le mystique, dit le Pape dans Laudato si’"sent que Dieu est en toute chose". Peut-être avons-nous trop cherché le sacré dans les dogmes, les rites et les hiérarchies, alors que Dieu se manifeste dans cette nature offerte à tous, riches et pauvres. Une religion n’est pas qu’un ensemble de croyances. Par ses récits, elle donne un sens à l’existence, une tâche à accomplir et se reconnaît dans un art de vivre. Chacune peut donc se retrouver dans le projet écologique et dans ces nouvelles façons de vivre que sont la sobriété heureuse, la modération joyeuse, la croissance respectueuse… Le combat pour la sauvegarde de la nature a bel et bien quelque chose de religieux.
     
    Un regard contemplatif

    On ne pourra protéger la nature et la restaurer que si on prend le temps de l’admirer, si on l’accueille dans la gratitude et que notre regard se fait contemplatif. Encore une attitude religieuse et spirituelle. Certes, la spiritualité n’est pas le monopole des religions mais, pour parler comme le Pape, celles-ci apportent de nouvelles motivations et de nouvelles exigences. Elles sont chacune une invitation à un "don de soi", et l’engagement écologique en est un. On ne peut négliger leurs contributions.

    L’écologie, une nouvelle religion ? L’expression est trop forte, bien sûr. Mais c’est une opportunité pour chacune des religions. Il ne s’agit pas pour celles-ci de renier leurs racines propres, mais d’y trouver de quoi nourrir l’engagement de leurs fidèles. Elles doivent de toute urgence entrer dans un véritable dialogue, sans concurrence. Alors, chacune pour sa part pourra réaliser un de ses objectifs : rassembler. Une des étymologies possibles du mot "religion" est en effet religare, relier. Or, la cause écologique relie des hommes et des femmes de plus en plus nombreux dans une fraternité universelle et donne aux jeunes, parfois en panne d’engagement, une vocation nouvelle.

  • "Fratelli tutti": la nouvelle encyclique du pape François

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    Une ode à la fraternité universelle de type onusien ou un rappel du lien qui unit les enfants de Dieu sauvés par le Christ ? C'est ce que nous saurons en octobre...

    De Vatican News :

    "Fratelli tutti": le Pape François signera sa nouvelle encyclique à Assise

    Le directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège l'a annoncé ce samedi: le 3 octobre prochain, le Pape se rendra à Assise, afin de prier sur la tombe de saint François, dont ce sera la fête le lendemain. Il y signera également sa nouvelle encyclique consacrée au thème de la fraternité.

    Fratelli tutti«Tous frères»: c’est le nom de cette nouvelle encyclique du Pape François, la 3e de son pontificat après Lumen Fidei en 2013 et Laudato Si' en 2015. Ce titre se réfère aux Admonitions de saint François (6, 1: FF 155) : «Considérons, tous frères, le bon Pasteur: pour sauver ses brebis, il a souffert la Passion et la Croix».

    Le Saint-Père choisit donc un lieu très solennel, très significatif pour parapher ce texte: Assise, la ville du Poverello dont il a pris le nom comme Pape, et qui prêchait cette fraternité «cosmique», universelle, unissant toutes les créatures de Dieu, unique père de tous.

    Jeudi 3 octobre donc, l’évêque de Rome se rendra sur la tombe de saint François, de manière privée et sans participation de fidèles, en raison de la situation sanitaire. Il y célébrera la messe, au terme de laquelle il signera le texte qu’il a rédigé ces derniers mois, avant de rentrer au Vatican, a précisé le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni.

    Le thème de la fraternité, une ligne directrice du pontificat

    De ce texte, on connait uniquement le thème: la fraternité humaine et l'amitié sociale. Thème qui lui est cher, qu’il développe et décline sans cesse dans son magistère et qui est d'ailleurs au cœur du Document signé en 2019 à Abou Dhabi avec le Grand Imam d’Al-Azhar.

    Un thème qu’il a abordé de façon récurrente aussi lors des messes à Sainte Marthe ces derniers mois, en plein pic de la pandémie, appelant tous les hommes de bonne volonté, de toutes les traditions religieuses à prier ensemble pour la fin de la crise sanitaire : frères et sœurs en humanité, unis aussi par l’épreuve et par l’espérance.

    Il s'agira de la 4e visite du Pape à Assise, après celles du 4 octobre 2013 et de 2016 (4 août et le 20 septembre). Un retour que l'évêque de la ville, Mgr Domenico Sorrentino, attend avec «émotion et gratitude", comme on peut le lire dans une déclaration. «Alors que le monde souffre d'une pandémie qui met tant de peuples en difficulté et nous fait nous sentir frères dans la douleur, nous ne pouvons que ressentir le besoin de devenir avant tout des frères dans l'amour», écrit Mgr Sorrentino. «Ce geste du pape François, conclut l'évêque d'Assise, nous donne un nouveau courage et une nouvelle force pour "redémarrer" au nom de la fraternité qui nous unit tous».

  • Comment le pape s'est converti à l'écologie...

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    D'Anne Kurian-Montabone sur zenit.org :

    Le pape raconte sa « conversion écologique »

    La sagesse du « bien-vivre », en harmonie avec la nature

    La quinzaine de personnalités françaises engagées dans l’écologie qui ont été reçues par le pape François ce 3 septembre 2020, au Vatican, ont été particulièrement touchées par le témoignage personnel de leur hôte : le pape a en effet raconté sa propre « conversation écologique », dans un discours improvisé.

    Un moment « extrêmement émouvant », où le pape s’est livré avec « beaucoup d’humilité et de profondeur » : l’une des participantes, Valérie Cabanes, juriste internationaliste plaidant pour la reconnaissance du crime d’écocide et des droits de la Nature, a salué ainsi le témoignage du pape. Un sentiment partagé par les autres membres du groupe, qui ont donné une conférence de presse après la rencontre.

    Le pape s’est souvenu de son ignorance des enjeux écologiques en 2007, lors de la Conférence des évêques latino-américains au Brésil, à Aparecida : « Je disais : ‘Mais ces Brésiliens, ils nous fatiguent avec cette Amazonie ! Quel rapport entre l’Amazonie et l’évangélisation ?’. Cela, c’était moi en 2007. Et puis, en 2015, Laudato si’ est sortie. J’ai fait un chemin de conversion, de compréhension du problème écologique. Auparavant, je ne comprenais rien ! »

    Et de raconter les coulisses de son encyclique verte, Laudato si’ : « Lorsque je suis allé à Strasbourg, à l’Union européenne, le président Hollande a envoyé, pour me recevoir, la ministre de l’environnement, Ségolène Royal. Nous avons parlé… Et Madame Ségolène Royal m’a dit ceci : ‘Est-il vrai que vous écrivez quelque chose sur l’écologie ? – c’était vrai ! (en français dans le discours, ndt) – S’il vous plaît, publiez-le avant la rencontre de Paris !’. J’ai appelé l’équipe qui travaillait dessus… et j’ai dit : ‘Il faut que cela sorte avant la rencontre de Paris. – Mais pourquoi ? – Pour faire pression’. »

    « D’Apararecida à Laudato si’, pour moi, cela a été un chemin intérieur », a affirmé le pape : « De l’incompréhension totale, à Aparecida en 2007, à l’encyclique. J’aime donner ce témoignage. Nous devons travailler pour que nous fassions tous ce chemin de conversion écologique. »

    Bien vivre ou farniente

    Le pape François a aussi évoqué sa rencontre décisive avec des indigènes, un an et demi avant le synode sur l’Amazonie (octobre 2019) : « Lorsque je suis allé en Amazonie, j’y ai vu beaucoup de monde. Je suis allé à Puerto Maldonado, dans l’Amazonie péruvienne. J’ai parlé avec les gens, avec de nombreuses cultures indigènes différentes. Et j’ai déjeuné avec 14 de leurs chefs, tous avec des plumes, habillés en vêtements traditionnels. Ils parlaient un langage de sagesse et d’intelligence très élevé !… Et j’ai compris qu’il fallait éliminer l’image des indigènes comme nous les voyons uniquement, avec des flèches. »

    « J’ai découvert, à leurs côtés, a-t-il confié, la sagesse des peuples indigènes, notamment la sagesse du ‘bien vivre’, comme ils l’appellent. Le ‘bien vivre’, ce n’est pas la dolce vita, non, le doux farniente, non. Bien vivre, c’est vivre en harmonie avec la création. Et cette sagesse du bien vivre, nous l’avons perdue. Les peuples autochtones nous offrent cette porte ouverte. »

  • 1er septembre - 4 octobre : un "Jubilé pour la Terre"

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    Du site d'Entraide et Fraternité :

    Message du Pape pour la sauvegarde de la Création

    Ce lundi 1er septembre, le pape François a adressé un message au monde à l’occasion de la Journée de la prière pour la sauvegarde de la Création. Un texte à méditer tout au long du mois de la Création qui commence aujourd’hui.

    Du 1er septembre au 4 octobre 2020 les communautés chrétiennes sont ainsi invitées à célébrer la Saison de la Création qui a pour thème cette année : le "Jubilé pour la Terre". Un temps pour "se souvenir", "revenir", "se reposer", "réparer" et "se réjouir"...

    « Vous ferez de la cinquantième année une année sainte, et vous proclamerez la libération pour tous les habitants du pays. Ce sera pour vous le jubilé » Lv (25, 10)

    Chers frères et sœurs,

    Chaque année, surtout depuis la publication de la Lettre encyclique Laudato si’ (LS, 24 mai 2015), le premier jour du mois de septembre est, pour la famille chrétienne, une Journée Mondiale de Prière pour la Sauvegarde de la Création, avec laquelle commence le Temps de la Création, qui se conclut le 4 octobre dans le souvenir de saint François d’Assise. Durant cette période, les chrétiens, dans le monde entier, renouvellent la foi en Dieu créateur et s’unissent de façon spéciale dans la prière et dans l’action pour la sauvegarde de la maison commune.

    Je suis heureux que le thème choisi par la famille œcuménique pour la célébration du Temps de la Création 2020 soit "Jubilé pour la Terre", justement en cette année marquant le cinquantième anniversaire du Jour de la Terre.

    Dans les Saintes Ecritures, le Jubilé est un temps sacré pour se souvenir, revenir, se reposer, réparer et se réjouir.

    1. Un temps pour se souvenir

    Nous sommes par-dessus tout invités à nous rappeler que le destin ultime de la création est d’entrer dans le "sabbat éternel" de Dieu. C’est un voyage qui a lieu dans le temps, embrasse le rythme des sept jours de la semaine, le cycle des sept ans et la grande Année jubilaire concluant les sept années sabbatiques.

    Le Jubilé est aussi un temps de grâce pour faire mémoire de la vocation originelle de la création à être et à prospérer comme communauté d’amour. Nous existons seulement à travers les relations : avec Dieu créateur, avec les frères et sœurs en tant que membres d’une famille commune, et avec toutes les créatures qui habitent la même maison que nous. « Tout est lié, et, comme êtres humains, nous sommes tous unis comme des frères et des sœurs dans un merveilleux pèlerinage, entrelacés dans l’amour que Dieu porte à chacune de ses créatures et qui nous unit aussi, avec une tendre affection, à frère soleil, à sœur lune, à sœur rivière et à mère terre » (LS, n. 92).

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