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Après le succès de nos soirées film/débat de 2024 qui mettaient le focus sur la problématique de la " transidentification" chez les mineurs, cette année c'est la thématique de la pornographie qui sera abordée.
Elle sera présentée par des professionnels de la santé mentale des jeunes de l'asbl "Coeur-aCCord".
Qu'ils le choisissent ou non, qu'ils en consomment ou non, la phénomène de la pornographie est au cœur des préoccupations de nos jeunes. "Le porno, tout le monde en parle, mais on n'en parle pas vraiment!"
Cette soirée est pour vous, parents, enseignants, accompagnateurs de jeunes. Mais également pour vos jeunes de plus de 16 ans !
Une soirée pour "COMPRENDRE" : en première partie, conférence par Catherine Jongen et/ou Dr Sophie Dechêne, cliniciennes, qui nous feront une présentation de la problématique au regard de leur expérience clinique.
Une soirée pour "AGIR" : en seconde partie, un temps animé par des animatrices de l'asbl "Coeur-aCCord" qui proposeront des pistes pour concrètement aborder le sujet à la lumière de leur travail de terrain auprès des jeunes. Les jeunes auront quant à eux un temps d'échange encadré par Catherine Jongen.
"Le phénomène de la pornographie chez les jeunes: Osons agir ensemble!"
Rejoignez-nous! Toutes les conférences sont à 20h.
La doctrine contournée : Fernández s'ouvre au « changement » de sexe
Le préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi publie un document avec « quelques éclaircissements » sur Dignitas infinita , introduisant une exception dangereuse à la déclaration originale du DDF. En bref, pour Fernández, « changer » de sexe est moralement acceptable, à condition que la soi-disant dysphorie soit sévère.
27_03_2025
Lors d'une conférence organisée à la mi-février par la Faculté de théologie catholique de l'Université de Cologne en Allemagne, le préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi, le cardinal Victor Manuel Fernández, est intervenu par vidéo avec sa contribution. Ce rapport a ensuite été intégré dans un document intitulé La dignité ontologique de la personne dans Dignitas infinita. Quelques précisions.Ce document vise à clarifier certaines questions conceptuelles présentes dans la Déclaration Dignitas infinita publiée par le même Dicastère en mars 2024.
Le document de Fernández a été rédigé pour répondre à certaines critiques, mais il présente lui-même plusieurs points critiques. L’une d’elles concerne certainement la question des traitements médicaux visant à ce que l’on appelle le « changement » de sexe. Le document, dénonçant l'idéologie du genre, rappelle la condamnation de telles interventions déjà présente dans Dignitas infinita , mais si dans Dignitas la condamnation était absolue, c'est-à-dire qu'elle n'admettait pas d'exceptions, dans le récent document signé par Fernández, apparaît ici une condamnation décisive. Fernández écrit : « Nous ne voulons pas être cruels et dire que nous ne comprenons pas le conditionnement des personnes et la souffrance profonde qui existe dans certains cas de « dysphorie » qui se manifeste même dès l'enfance. Lorsque le document [ Dignitas infinita ] utilise l’expression « en règle générale », il n’exclut pas qu’il existe des cas hors norme, comme de fortes dysphories qui peuvent conduire à une existence insupportable ou même au suicide. « Ces situations exceptionnelles doivent être évaluées avec la plus grande prudence. »
Concentrons notre attention sur l’endroit où le préfet fait référence à la Dignitas infinie en citant les deux mots « di norma ». Prenons le passage pertinent de Dignitas infinita : « Toute opération de changement de sexe risque, en règle générale, de menacer la dignité unique que la personne a reçue dès le moment de la conception. Cela n’exclut pas la possibilité qu’une personne affectée par des anomalies génitales déjà évidentes à la naissance ou qui se développent plus tard, puisse choisir de recevoir une assistance médicale afin de résoudre ces anomalies. Dans ce cas, l’intervention ne constituerait pas un changement de sexe au sens où nous l’entendons ici » (60).
En substance, Dignitas infinitaaffirme à juste titre : non aux interventions sur le système reproducteur si le but est de tenter, sans succès, de changer l’identité sexuelle. Oui aux mêmes interventions si elles veulent confirmer l’identité sexuelle, c’est-à-dire si elles sont thérapeutiques en modifiant les systèmes reproducteurs pour les aligner sur les données génétiques, qui sont la référence principale pour comprendre à quel sexe appartient la personne. En effet, en raison de certaines pathologies, il peut arriver que les organes reproducteurs ne correspondent pas, morphologiquement et à des degrés divers, aux chromosomes XY ou XX de la personne. Ceci explique pourquoi Dignitas infinita utilise l’expression « en règle générale » : elle veut affirmer que dans la majorité des cas (en règle générale) de telles interventions sont à condamner, sauf précisément celles qui ont un caractère thérapeutique.
Comme mentionné, Fernández rappelle dans son document l’expression « en règle générale » présente dans Dignitas infinita. Nous avons vu que cette expression est utilisée par Dignitas infinita en relation avec les interventions sur les organes génitaux. Il est donc justifié de croire que Fernández l’utilise également en référence aux mêmes personnes. Ainsi, si nous relisons le texte de Fernández, nous découvrons qu'il considère de telles interventions comme illicites, sauf dans les cas de dysphorie sévère et, implicitement, dans les cas de traitement thérapeutique. Le préfet considère donc que de telles interventions sont légales même dans le cas condamné par Dignitas infinita, c'est-à-dire lorsqu'elles servent à contredire l'identité sexuelle, à condition que la dysphorie soit forte et comporte des risques graves pour la personne. L’interdiction ne concerne donc pas, comme pour Dignitas infinita, la nature morale de l’acte – les traitements pour « changer » de sexe – mais seulement la condition qui motive l’intervention : non aux interventions où la dysphorie est légère. En bref : pour le préfet, « changer » de sexe est moralement acceptable, à condition que la dysphorie soit grave. Mais les interventions chirurgicales qui contredisent le sexe génétique sont intrinsèquement mauvaises et le restent quelles que soient les conditions qui les motivent. Le principe du « oui au changement de sexe » a donc été accepté par le cardinal Fernández. Une fois le principe accepté, par cohérence logique on passera des cas limites aux cas courants, de l'exceptionnel au normal.
C'est pourquoi Fernández se réfère de manière indue au « normalement » contenu dans Dignitas infinita : en réalité, il s'y réfère pour légitimer le « changement » de sexe dans un sens qui est cependant opposé à celui indiqué par le document Dignitas infinita lui-même. Ce dernier stipule que les interventions sur les organes génitaux sont généralement répréhensibles, sauf lorsqu’elles sont effectuées à des fins thérapeutiques ; Fernández affirme que les interventions sur les organes génitaux sont généralement répréhensibles, sauf lorsque la dysphorie est accentuée (et lorsque le but est thérapeutique).
Conclusion : le préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi qualifie la condition transsexuelle de moralement acceptable.
À l’occasion de la Journée internationale des femmes, Priscille Kulczyk, chercheur associé au Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), met en lumière la menace que représente la pornographie pour les droits des femmes. Article paru dans Le FigaroVox.
Peut-on encore croire que la pornographie soit sans conséquence pour la condition des femmes? Il y a trente ans déjà, lors de la quatrième Conférence mondiale de l’ONU sur les Femmes à Pékin en 1995, les États affirmaient que «les produits des médias qui ont un caractère violent, dégradant ou pornographique ont […] des conséquences néfastes pour les femmes et leur participation à la société». Considérer que, parce qu’elle se regarde généralement dans l’intimité, la pornographie n’influence pas le comportement en société de ses consommateurs est donc un piège. Au contraire, le danger qu’elle constitue pour les femmes est avéré.
La pornographie, catalyseur de violence à l’égard des femmes
L’existence d’un lien entre la consommation de pornographie et la violence sexuelle est établie, bien qu’elle reste largement taboue. En 2024, une étude de la littérature scientifique des vingt dernières années en la matière conclut ainsi que «L’exposition à la pornographie a été liée à la coercition sexuelle, ainsi qu’à des niveaux plus élevés de croyances favorables au viol, à l’approbation par les pairs des rapports sexuels forcés (…). Les hommes qui ont regardé de la pornographie grand public ont obtenu des résultats significativement plus élevés en ce qui concerne la probabilité qu’ils se déclarent capables de commettre des viols».
Cela n’a rien d’étonnant puisque la pornographie fait le plus souvent rimer sexualité avec brutalité. En 2010, une analyse des 50 vidéos pornographiques les plus populaires révèle que 88% des scènes contenaient de la violence physique et 49% au moins une agression verbale, 87% des actes agressifs étant perpétrés contre des femmes dont la réponse est neutre ou exprimant du plaisir dans 95% des cas.
Car elle normalise la violence, la pornographie a des conséquences dans la vraie vie. Au sein des couples, elle entraîne un rapport de soumission et de violence : une étude sur les femmes victimes de violence domestique a révélé en 2010 que 73% de celles ayant subi un viol avaient déclaré que leur partenaire consommait de la pornographie. Le récent procès médiatique des viols de Mazan en est un exemple concret. Comment ne pas reconnaître en cette affaire un symptôme de l’état de pornification avancée de la société? Les dizaines d’hommes poursuivis pour viol n’ont pas en commun un profil-type, mais une consommation habituelle de pornographie. Cela n’est d’ailleurs pas sans rappeler l’affaire French Bukkake où plusieurs dizaines de femmes ont été victimes de viols en réunion par des hommes conviés via un site pornographique à se retrouver en un même lieu pour s’adonner, à visage couvert et devant la caméra, à des pratiques violentes sur une femme.
N’étant rien d’autre que de la prostitution filmée, la pornographie favorise également la demande de prostitution et, par conséquent, la traite des êtres humains qui alimente celle-ci: comme l’a rappelé Reem Alsalem, Rapporteur spécial de l’ONU sur la violence contre les femmes et les filles, dans son rapport de mai 2024, «Les plus grands consommateurs de pornographie sont aussi les plus grands consommateurs de prostituées».
La pornographie ou la femme-objet
De manière générale, la pornographie est hostile aux femmes. Est-ce un hasard si, comme le note un professeur britannique, sur les 63 catégories de l’onglet «hétéro» d’un site pornographique populaire, une seule s’intitule «female friendly» (favorable aux femmes) ? Même lorsqu’elle ne paraît pas inciter à la violence, la pornographie est particulièrement nocive pour la femme car elle en véhicule une vision déformée qui la réduit à «un objet d’humiliation», selon les termes d’Emmanuel Macron à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Or, loin de rester cantonnée au monde virtuel, cette réification déborde l’écran de smartphone ou d’ordinateur et se répand insidieusement dans la société.
Avec ses normes esthétiques hypersexualisées et irréalistes, la pornographie porte également atteinte à l’image du corps féminin, entraînant des problèmes d’estime de soi. En témoigne un boom de la chirurgie de l’intime qu’explique en partie l’influence de la pornographie. Les gynécologues rapportent aussi qu’il n’est pas rare que des jeunes femmes confient ne pas vivre une sexualité «épanouie» avec leur partenaire, toute ressemblance avec la vision pornographique alliant culte de la performance et pratiques assujettissantes, humiliantes ou violentes n’étant pas purement fortuite.
Protéger et promouvoir les droits des femmes implique de combattre à leur source les menaces réelles pesant sur les femmes. Or, la culture pornographique entrave irréfutablement l’égalité entre les femmes et les hommes, ainsi que l’élimination de la discrimination et de la violence à l’égard des femmes. Elle est favorisée par l’accès illimité, anonyme et gratuit à ces contenus devenus de véritables produits de consommation menant parfois à l’addiction. Combien de procès de Mazan seront-ils nécessaires avant que les responsables politiques prennent à bras le corps le problème de santé publique qu’est devenue la consommation de pornographie?
La rébellion des masses contre l’idéologie « woke » a valu la victoire à Trump. Mais c’est également une leçon pour l’Église
Il y a un large consensus sur le fait que le succès de Donald Trump soit également le fruit d’une réaction populaire de rejet du langage « politiquement correct » et de l’idéologie « woke » imposée par les élites progressistes, en particulier sur le genre et le sexe.
Ce qui est moins évident, c’est de déterminer à quelle point cette défaite est prise au sérieux par ces mêmes élites. Ainsi que par l’Église catholique, dans la mesure où elle y participe.
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En Italie, plusieurs intellectuels de premier haut niveau ont commencé à faire publiquement leur examen de conscience.
Le 6 mars, dans un entretien à la « La Repubblica », le principal quotidien de la culture progressiste, Giuliano Amato, 86 ans, juriste et homme politique de gauche, ancien chef du gouvernement, ancien président de la Cour constitutionnelle et à plusieurs reprises candidat à la présidence de la république, a attribué la responsabilité de la défaite notamment « à des démocrates convaincus comme moi qui, ces cinquante dernières années, ont été de tous les combats progressistes sans réaliser à temps l’éloignement grandissant, parfois excessif, par rapport aux valeurs traditionnelles qui unissent nos sociétés ». Autrement dit, sans comprendre qu’ « une démocratie libérale ne périclite pas si nous acceptons des libertés plus limitées et une certaine coexistence avec les valeurs traditionnelles ».
Un point de vue rejoint, avec des accents encore plus explicites dans le « Corriere della Sera », par Ernesto Galli della Loggia, 82 ans, professeur d’histoire contemporaine :
« Qu’il s’agisse de la reproduction de la vie ou des façons de mourir, des caractéristiques de la parentalité ou de la morale sexuelle, du sens de la famille, de la paix et de la guerre, de la transformation de tous les besoins en un droit, inévitablement toute l’Italie qui se voulait progressiste a rejoint le camp de « l’idéologiquement correct », dans une attitude de soi-disant supériorité, voire d’hostilité agressive, envers ceux qui pensaient différemment ».
Tout cela sans se rendre compte que « pour une grande partie des classes populaires, cette hégémonie de la « novlangue » a représenté une rupture douloureuse avec leur identité, pour mille raisons encore très enracinées dans le passé ».
Tout comme Amato, Galli della Loggia a donc enjoint les élites à « ne pas se replier sur elles-mêmes, c’est-à-dire à rester ouvertes et à écouter toutes les voix de la société, sans réduire au silence celles qui ne leur plaisent pas ». Autrement, « ils seront tôt ou tard sanctionnés » dans les urnes, comme cela s’est passé aux États-Unis avec Trump, au sujet duquel « il appartient avant tout aux élites européennes de s’accrocher à leurs populations pour faire échouer ses plans ».
Une troisième intervention dans la même veine, celle de Giuliano Ferrara, 73 ans, a été publiée le 13 mars dans « Il Foglio ». Ce n’est pas la première fois qu’il critique « le silence culturel des progressistes », mais cette fois il a également tenu à rappeler qu’Amato – même s’il n’est pas croyant comme Galli della Loggia et Ferrara lui-même – « avait fait part de ses doutes, voire plus, sur l’avortement », au moment où la volonté des élites progressistes était d’en faire « un droit élargi et inconditionnel ».
« À cause de ces objections éthiques », a encore rappelé Ferrara, « Amato a eu quelques ennuis parce que le progressisme moral sait être agressif et censurer les voix contraires, mais il s’en est tenu à un comportement prudent, fidèle à lui-même, et s’en est sorti vivant ». De plus, il « fréquentait le Parvis des gentils, une magnifique institution culturelle imaginée sous Ratzinger et Ruini, pour débattre avec une ouverture non-confessionnelle, dans l’Église et dans le monde extérieur, de grandes questions éthiques comme la fin de vie, qui est le vocable pudique voire l’euphémisme pour désigner un autre « droit » qui finira par se retrouver dans l’une ou l’autre constitution européenne : le droit de mourir ».
Avec une importante mise en garde, que Ferrara a exposée dans un article ultérieur dans « Il Foglio » du 22 mars, reprenant les thèses du célèbre essai « La rebelión de las masas » publié en 1930 par le philosophe espagnol José Ortega y Gasset.
Car s’il est vrai qu’aux États-Unis, Trump a pu compter sur la rébellion des masses envers l’idéologie des élites progressistes, le fait que le soutien populaire dont il a bénéficié soit devenu l’instrument d’une démagogie démesurée s’étale également sous les yeux de tous.
Dans les années Trente, en Europe, la rébellion des masses a ouvert la voie à de terribles solutions autoritaires. Et aujourd’hui ? Il est capital, écrit Ferrara, « de trouver la manière de refonder la culture des élites et de lancer de nouveaux modèles d’agrégation des masses qui soient compatibles avec la structure libérale de la démocratie politique ».
La défense de la vie nécessite des politiques favorables à la famille
À l'occasion de la Journée pour la vie, la Conférence épiscopale espagnole publie une déclaration sur l'évolution démographique. À Madrid, de nombreuses personnes ont manifesté dimanche pour la protection de la vie.
25 mars 2025
Les évêques soulignent avec inquiétude que depuis l'introduction de la loi sur l'avortement en 1985 jusqu'en 2023, plus de 2,5 millions d'avortements volontaires ont été pratiqués en Espagne - rien qu'en 2023, 103 097 cas ont été enregistrés.
Les évêques soulignent que l’union conjugale entre l’homme et la femme représente « la pleine réalisation de l’appel divin à l’amour » et que les enfants sont porteurs d’espérance pour l’avenir. Ils appellent à des initiatives sociales « qui non seulement protègent les familles mais créent également les conditions économiques et sociales pour que les jeunes puissent fonder des familles stables ».
La déclaration mentionne notamment « des emplois décents et sûrs », des salaires équitables, des logements abordables et des mesures de lutte contre l’émigration. Il est également crucial de « promouvoir une culture qui valorise l’amour conjugal comme fondement de la vie et renforce la responsabilité sociale afin que les familles puissent contribuer au bien commun et contrer la crise démographique ».
Les évêques appellent à une réévaluation de la maternité
Les évêques prônent une réévaluation de la maternité, « non seulement comme un processus biologique, mais comme une véritable vocation qui mérite soutien et reconnaissance ». Compte tenu du « manque fréquent de valorisation de la maternité dans l’économie et la société », la politique devrait « créer des conditions favorables pour que les mères puissent vivre leur rôle sans être dépassées ou isolées ».
Cette perspective pleine d'espoir « est étroitement liée à la recherche d'un sens à sa propre vie. À la lumière de la révélation, nous reconnaissons avec émerveillement et gratitude que chaque être humain a été créé par amour et pour l'amour », ajoute la déclaration.
Le document rejoint l’appel papal en faveur d’une « alliance sociale d’espoir » – une « alliance sans idéologie et inclusive pour un avenir marqué par le rire de nombreux enfants qui rempliront les nombreux berceaux vides dans de nombreuses régions du monde ».
Dimanche dernier, des milliers de personnes se sont rassemblées pour la Marche pour la vie à Madrid. Plus de 500 organisations pro-vie ont manifesté pour la protection de la vie, de la conception à sa fin naturelle, avec des messages tels que « L’embryon est un être humain », « L’avortement arrête un cœur qui bat » et « Le droit à la vie s’applique à tous sans exception ».
Dimanche 30 mars 2025 – Marche pour la Vie – Place Poelaert, Bruxelles
Le dimanche 30 mars 2025, l’association CLARA Life appelle à une mobilisation citoyenne à Bruxelles à l’occasion de la Marche pour la Vie, un événement pacifique en faveur de la dignité humaine, de la conception jusqu’à la fin naturelle de la vie.
Cette édition 2025 est marquée par un constat douloureux : 35 ans après la dépénalisation de l’avortement, plus de 500 000 enfants n’ont jamais vu le jour en Belgique. Combien de femmes ont affronté une grossesse difficile sans alternatives réelles ? Combien ont été poussées vers l’avortement faute de soutien, de moyens ou d’écoute ?
Plutôt que de tirer les leçons de cette réalité, le gouvernement veut aller plus loin encore : allongement du délai légal d’avortement à 18 semaines, légalisation de la gestation pour autrui, élargissement des critères d’euthanasie. Ce sont autant de marches arrière pour la protection des plus vulnérables.
Qu’est-ce que Clara Life ?
Née en 2020, CLARA Life fonde ses actions de sensibilisation, de formation et d’assistance sur une anthropologie cohérente qui accorde une dignité intrinsèque à toute vie humaine. Elle agit pour défendre en particulier les plus fragiles: les enfants à naître, les mères en difficulté, les personnes malades, âgées ou en fin de vie.
Accompagner, pas abandonner
CLARA Life rappelle que l’avortement n’est pas un acte neutre. Il marque souvent une double détresse : celle de l’enfant privé de vie, et celle de la mère privée de soutien. Aujourd’hui encore, une femme sur trois subit des pressions professionnelles durant sa grossesse. Trop souvent, l’avortement apparaît comme la seule option, par manque d’alternatives concrètes.
Au lieu d’allonger les délais et de banaliser cet acte, l’urgence est de renforcer l’accompagnement des femmes, de leur offrir un vrai choix, une vraie aide, et une information complète. Une société juste ne laisse pas une femme enceinte seule face à la détresse.
Soigner, pas supprimer
En 2023, plus de 3 400 euthanasies ont été enregistrées en Belgique. CLARA Life alerte : la plupart des patients concernés cherchent l'apaisement de leurs souffrances, non la mort. Pourtant, au lieu de développer les soins palliatifs, la tendance est à faciliter l’euthanasie, y compris pour les personnes atteintes de démence ou les mineurs. Ce glissement transforme une mesure exceptionnelle en solution de facilité, voire de gestion économique.
Nous refusons une société où l’on « soulage » la souffrance en supprimant la personne. La vraie compassion, c’est l’accompagnement, pas la mort administrée.
Le 30 mars : marchons pour la vie
Puisqu’une civilisation s’honore du respect qu’elle porte aux plus fragiles de ses membres, CLARA Life appelle toutes les bonnes volontés à rallier la Marche pour la Vie ce dimanche 30 mars. Le rassemblement est fixé à 14h00 sur la Place Poelaert, que nous rejoindrons également vers 16h00 au terme de la marche.
Publiée le 25 mars 1995, l’encyclique Evangelium vitae, de saint Jean-Paul II, « sur la valeur et l’inviolabilité de la vie humaine », demeure un texte prophétique plus pertinent que jamais.
L’encyclique Evangelium Vitae a trente ans ! Quels enseignements peut-on retenir au-delà de ce pour quoi nous combattons déjà depuis tant d’années ? D’abord arrêtons-nous sur la formule. Elle est étonnante. On parle habituellement d’Évangile de saint Matthieu ou de saint Jean, c’est-à-dire de son auteur inspiré ou de celui-là même qui en est l’objet, Jésus-Christ. Mais ici, la vie temporelle semble elle-même un évangile… A-t-on suffisamment compris cette étonnante extension du mot ? Jean-Paul II a voulu proclamer au monde entier cet évangile comme un héraut sur les remparts. C’est à la fois un appel à l’émerveillement et un cri d’alarme. Un seul message porté par deux mouvements contraires qui agitaient son cœur de pasteur.
Publiée le 25 mars 1995, cette bonne nouvelle de la vie nous rappelle d’abord la visite de l’ange, il y a 2025 ans. Un anniversaire qui donne à l’Église de jubiler et de rendre grâce pour les bienfaits reçus du Verbe de Vie, « venu pour nous donner la Vie et la vie en abondance ». Dans le même temps, en France, cette année 2025 est l’année du sombre anniversaire des cinquante ans de la promulgation de la loi Veil et la triste année, sans doute, des premières lois sur l’euthanasie. C’est là tout le drame de l’histoire du salut. Aux différents appels de Moïse, le cœur de Pharaon s’endurcit. Les plaies de l’Égypte ne font alors qu’augmenter. Ainsi en France, le bilan du nombre d’avortement en cinquante ans dépasse le nombre de morts pendant la Grande Guerre. Le taux de natalité n’a jamais été aussi bas (1,59 enfant par femme). Beaucoup de familles explosent. Le nombre de femmes seules avec enfants continue d’augmenter. Les centres de soins palliatifs manquent dans plus de vingt-sept départements et le sens de la dignité humaine est de moins en moins respecté, au nom du bien-être et de la wellness. La sexualité est dissociée de l’amour et de la fécondité. Un enfant en Europe a perdu le droit inaliénable de naître et de grandir dans l’amour d’un père et d’une mère. Pour finir, le wokisme veut détruire l’amitié naturelle que l’homme entretient avec sa propre identité sexuelle.
Pourtant, et c’est là tout le mouvement même de la geste divine, les initiatives pour la vie, l’amour et la famille se sont multipliées, grâce à des fils de lumière courageux, persévérants, inventifs et compétents. Le forum « Viva », par exemple, en ce mois de mars, rassemblera pour la première fois tous les mouvements pro-vie pour un grand festival destiné à soulever une jeunesse enthousiaste et pleine d’espérance (1). Cette jeunesse, chère à Jean-Paul II, qui est celle de Dieu, quel que soit son nombre, continue donc de se lever, comme le petit peuple d’esclaves le fit au temps de Moïse. L’histoire n’est pas condamnée à n’être qu’une tragédie, aurait dit Benoît XVI, mais peut-être, au contraire, une « divine comédie ». L’histoire du salut est donc faite d’un double mouvement : « plus Dieu se donne, plus fort est le refus de l’homme » d’une part, et d’autre part « plus l’homme refuse, plus Dieu se donne ». Le tragique de notre histoire doit inviter les chrétiens non à l’optimisme (n’ajoutons pas aux mensonges, un autre mensonge !) mais à l’espérance, au « désespoir surmonté ». L’étoile sur le front de Caïn donné par Dieu pour le protéger de la mort est un signe éloquent de l’entêtement divin à promouvoir la vie ! Sans doute, la relecture de l’encyclique trouvera en nous un renouvellement de cette puissance divine qui nous tire : « sur le chemin sablonneux, mal aisé, la petite Espérance avance. »
Le salut des âmes
Reste que le cri d’alarme du Saint-Père est beaucoup plus grave qu’il n’y paraît. On a un peu oublié que l’enjeu définitif de cette encyclique est non seulement le combat pour la dignité humaine, mais aussi une parole forte adressée aux consciences pour le salut de leur âme. Ce thème est peu souligné dans les combats pour la vie. Peut-être parce que ce combat fut surtout envisagé dans un monde laïc pour et par des laïcs. Au passage, il faut souligner que ces chrétiens laïcs qui se consacrent à ces questions le font avec une générosité et un professionnalisme dignes des saints de notre histoire. Cela dit, quand on relit l’encyclique, on est frappé dès le départ par la visée surnaturelle du texte. Parler d’« Évangile » n’est pas neutre. Il dit tout à la fois une heureuse nouvelle et la parole du salut. D’ailleurs, pour saint Jean-Paul II, il est clair que l’Évangile de la vie est d’abord notre Seigneur lui-même, en personne, de sorte qu’accueillir ce plus petit menacé par la culture de mort, c’est l’accueillir Lui. Devant l’appel à s’émerveiller de ce don qu’est la vie humaine (à commencer par la nôtre propre) et à se donner généreusement pour elle, il y a la promesse qu’accueillir cette vie nous donnera et la vraie liberté et la vie éternelle ! A contrario, la refuser dans un acte intrinsèquement mauvais quelle qu’en soit l’intention, c’est commettre un acte d’une extrême gravité, qui nous rend esclave d’une logique de mort.
L’obscurcissement de la conscience
Moralement, il s’agit de l’évaluer selon deux points de vue. D’une part, cette culture de masse qui présente ces lois comme des progrès, diminue sans aucun doute la responsabilité personnelle. Mais d’autre part, l’obscurcissement de la conscience individuelle, loin d’excuser l’acte, aggrave au contraire la participation personnelle à la culture de mort en soi et autour de soi. L’éclipse de la dignité de toute vie humaine produit alors dans l’âme l’éclipse de Dieu, c’est-à-dire de Celui-là même qui peut nous sauver et nous pardonner ! « Plus la conscience humaine, succombant à la sécularisation, oublie la signification même du mot de “miséricorde” ; plus, en s’éloignant de Dieu, elle s’éloigne du mystère de la miséricorde, plus aussi l’Église a le droit et le devoir de faire appel au Dieu de la miséricorde “avec de grands cris” » (Dives in Misericordia, n. 15). Les initiatives auprès des mères qui ont perdu ainsi leurs enfants se sont d’ailleurs multipliées. Des « chemins de la consolation » comme celui qu’on trouve à la Sainte-Baume se propagent partout en France. Ces « mémoriaux » où les noms des enfants sont inscrits sur des murs, permettent non seulement de sortir du déni, du mensonge et du deuil caché, mais aussi d’inviter chaque maman à vivre autre chose que cette logique de mort qui ronge les consciences et les cœurs.
Les apôtres du mouvement « No-Kid » façonnent un monde invivable
Mettre un enfant au monde nous oblige à réfléchir, concrètement et quotidiennement, à ce que nous voulons pour l’avenir, loin des spéculations intellectuelles des révolutionnaires écologistes.
La tendance du « no-kid » – cette idée qu'une femme, pour s'épanouir et être libre, devrait s'abstenir d'avoir des enfants – est devenue, en France comme ailleurs, une véritable manie. Les jeunes femmes publient de plus en plus d'essais, plus ou moins inspirés, dans lesquels elles tentent de se convaincre et de convaincre les autres que le monde serait bien meilleur si nous ne nous reproduisions pas. La presse s'en donne à cœur joie, expliquant à grand renfort d'arguments statistiques pourquoi il n'est pas judicieux d'avoir des enfants. Mais les muses du nombrilisme, soucieuses de préserver ce qu'elles croient être leur petit bonheur individuel, ne sont pas très lucides quant à l'enfer qu'elles nous préparent à tous si chacun décide de suivre leurs conseils douteux.
Les raisons avancées pour ne pas avoir d'enfants sont bien connues, à tel point qu'elles sont reprises à l'envi par les médias grand public, notamment la presse féminine. La presse nous rappelle avec force chiffres qu'un enfant coûte extrêmement cher et que, pour le même prix, on pourrait avoir plusieurs chiens ( huit, pour être précis ). Certes, il faut dépenser de l'argent pour avoir des enfants : voiture, logement, école. Mais pourquoi serait-ce l'un des seuls domaines où l'on ferait des calculs, dans un monde où l'État-providence et les dépenses publiques sont illimités ?
Avoir des enfants, disent-ils, empêche aussi les femmes de faire carrière et de s'épanouir professionnellement – ces arguments commencent à être dépassés. L'idée selon laquelle les enfants sont anti-environnementaux est plus en vogue : ils consomment, produisent des déchets, et l'utilisation de couches lavables et de jouets recyclables ne suffira pas à enrayer le cataclysme qui nous emporte tous. Plus « intellectuel » et plus élaboré est l'argument selon lequel avoir des enfants est l'attitude attendue par le patriarcat dominant pour maintenir les femmes dans un état de subordination éternelle.
Le dernier essai sur le sujet s'intitule Personne ne m'appellera maman . C'est le titre choisi par la jeune auteure Caroline Jeanne, qui s'attache à démontrer qu'avoir des enfants ne peut en aucun cas être le but ultime de la vie. Elle prône un hédonisme facile et joyeux, et explique qu'« on peut aimer les enfants, mais être parfaitement heureux sans eux ». Point de discours catastrophique sur la fin du monde qui approche, mais simplement un insupportable petit credo individualiste sur les moyens d'atteindre son bonheur nombriliste, totalement inconséquent – c'est-à-dire incapable de s'interroger sur les conséquences d'un tel choix s'il devenait universel. Cette bonne dame n'a visiblement pas lu Kant, et la notion d'impératif universel lui dépasse visiblement.
Si les hérauts de ce mouvement meurtrier croient incarner un point de vue disruptif, ils sont loin de l'être. Rien n'est plus banal pour une femme aujourd'hui que de refuser d'avoir des enfants, et rien de plus audacieux et incongru que d'affirmer socialement le désir de s'entourer de quelques enfants, surtout s'ils sont nombreux.
Ce raisonnement repose sur deux axes. Soit il s'agit d'un raisonnement individualiste (avoir des enfants nuit à mon développement personnel), soit il est hyper-macro-structurel (avoir des enfants nuit à la planète). Mais le niveau intermédiaire est systématiquement ignoré : à l'échelle d'un pays, d'une nation, d'une société donnée, quelles sont les conséquences si nous n'avons plus d'enfants ?
L'absurdité de l'argument devient évidente lorsqu'on l'applique au système de retraite . La France a opté pour un système de retraite par répartition qui, par définition, ne peut fonctionner que si le taux de natalité est suffisamment élevé pour que les cotisations de la population active financent les retraites des personnes âgées. Or, paradoxe qui caractérise la gauche progressiste, les plus déterminés à défendre la destruction de la famille traditionnelle et l'épanouissement individuel des femmes sans enfant sont aussi les plus farouchement opposés aux retraites par capitalisation, où les individus ou les employeurs cotisent à des comptes d'épargne-retraite personnels au fil du temps – un système qui allégerait quelque peu l'emprise du coût des retraites sur les générations futures.
Le pape nomme une théologienne « d'une loyauté critique » à l'agence de surveillance des universités ecclésiastiques
Le pape François a nommé vendredi une théologienne belge qui se décrit comme « d'une loyauté critique » envers l'Eglise pour siéger au sein d'un organisme du Vatican chargé de superviser les universités ecclésiastiques.
Bénédicte Lemmelijn. Crédit : KU Louvain.
Cette nomination risque de susciter la controverse, car la théologienne Bénédicte Lemmelijn est doyenne du département de théologie d'une université qui a appelé l'année dernière à l'ordination des femmes et à une « refonte » de la théologie morale de l'Église concernant la sexualité.
— Le Vatican a annoncé le 21 mars que Lemmelijn, doyen de la faculté de théologie et d'études religieuses de la KU Leuven, avait été nommée membre du Conseil scientifique de l'Agence du Saint-Siège pour l'évaluation et la promotion de la qualité dans les universités et facultés ecclésiastiques.
L'agence — AVEPRO — a été créée par le pape Benoît XVI en 2007 pour garantir que les universités et facultés ecclésiastiques maintiennent des normes de qualité reconnues internationalement en matière d'enseignement, de recherche et de services.
La KU Leuven, l'université la plus connue et la plus ancienne de Belgique, a été au centre d'une controverse lors de la visite du pape François dans le pays en septembre 2024, Lemmelijn elle-même étant proche du centre de la controverse.
Lemmelijn est professeure et chercheuse en Ancien Testament à la KU Leuven depuis 2003 et a été nommée à la Commission biblique pontificale en 2021. Elle est devenue doyenne de la théologie en 2022.
Lors de la visite du pape François en Belgique en septembre 2024, la KU Leuven a été largement critiquée pour une approche perçue dans le pays comme directement conflictuelle envers le pontife.
En fait, le conflit entre le pape et les universitaires catholiques du pays a éclipsé pour beaucoup tous les autres éléments de la visite du pape en Belgique.
Avant la visite du pape, la faculté de théologie et d'études religieuses de la KU Leuven, sous la direction de M. Lemmelijn, a publié un article soulignant son approche de la théologie comme étant « plus qu'un ventriloque de l'Église ».
La faculté a affirmé que les théologiens « ne se contentent pas de répéter les points de vue des autorités religieuses, mais les soumettent à une enquête approfondie et à une analyse critique ».
Et lors d'un événement académique à la KU Leuven le 27 septembre, le recteur de l'université, Luc Sels, a contesté l'enseignement catholique dans un discours adressé directement au pape.
Sels a critiqué la position de l'Église sur l'ordination des femmes et les questions LGBT, déclarant : « Pourquoi tolérons-nous cet écart considérable entre hommes et femmes dans une Église qui repose si souvent sur les épaules des femmes ? L'Église ne serait-elle pas une communauté plus chaleureuse si les femmes y occupaient une place importante, y compris dans la prêtrise ? »
« L’Église ne gagnerait-elle pas en autorité morale dans notre coin du monde si elle avait une approche moins forcée du sujet de la diversité des genres et si elle faisait preuve de plus d’ouverture envers la communauté LGBTQIA+ et offrait un soutien à tous ceux qui luttent avec leur identité de genre, comme le fait l’université ? » a-t-il ajouté.
Après les discours, Lemmelijn a remis au pape un livre — « L’évêque de Rome et les théologiens de Louvain » — qui comprenait un chapitre sur « repenser les normes de l’Église en matière de sexualité ».
Lemmelijn a déclaré aux médias après l'événement que l'université voulait « être un ami critique de l'Église, qui ne vous dit pas ce que vous aimez entendre, mais qui parle avec vérité, même lorsque cela est parfois difficile ».
Elle a décrit l’engagement de l’université envers l’Église comme étant « extrêmement loyal ».
« Je pense qu’un problème auquel l’Église est confrontée aujourd’hui est qu’elle a tendance à essayer de trouver des vérités universelles… c’est un problème parce que nous avons tellement de pays différents avec tellement de cultures différentes », a ajouté Lemmelijn.
« Et donc, tant que nous essayons d’avoir une vérité universelle et intouchable pour tous et chacun, cela est difficile », a-t-elle conclu.
Après la visite, Lemmelijn a déclaré à Vatican News que la faculté de théologie de l'université avait déployé le drapeau arc-en-ciel lors de la visite du pontife en signe de solidarité avec les Belges qui trouvent l'enseignement catholique ou son articulation blessante.
« Mais ce n’est pas un signe de protestation », a-t-elle déclaré, « mais d’inclusion et de soutien aux personnes qui se sentent blessées à cause de certaines déclarations trop fortes ou trop exclusives. »
Bien que la KU Leuven soit une université catholique, elle a changé son nom de Katholieke Universiteit Leuven à KU Leuven en 2011, semblant minimiser son identité catholique.
Et bien que l'archevêque de Malines-Bruxelles soit le grand chancelier de l'université, sa direction s'est éloignée de l'Église ces dernières années.
Lorsque l'université a changé de nom, passant de Katholieke Universiteit Leuven à KU Leuven, le recteur de l'époque, Mark Waer, a déclaré de manière ambiguë aux journalistes qu'ils pouvaient : « Interpréter le "K" comme on le souhaite. Il peut signifier "kwaliteit" [qualité] ».
L'université a autorisé ses étudiants et ses facultés à utiliser l'Université de Louvain ou l'Universiteit Leuven comme noms valides pour l'université.
Lors de la visite du pape François en Belgique en septembre, l'homologue francophone de la KU Leuven, l'UCLouvain, a provoqué une controverse similaire.
Dans un discours prononcé le 28 septembre à l’UCLouvain, le pape a déclaré que « ce qui caractérise les femmes, ce qui est vraiment féminin, n’est pas stipulé par des consensus ou des idéologies, tout comme la dignité elle-même est assurée non pas par des lois écrites sur du papier, mais par une loi originelle inscrite dans nos cœurs. »
Dans un communiqué de presse publié quelques instants après le discours du pape, l'UCLouvain a critiqué les propos de François sur les femmes, les qualifiant de « conservateurs » et « déterministes et réducteurs ».
« L'UCLouvain est une université inclusive et engagée dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles », précise le communiqué.
Elle réaffirme sa volonté de voir chacun s'épanouir en son sein et dans la société, quels que soient son origine, son genre ou son orientation sexuelle. Elle appelle l'Église à suivre le même chemin, sans aucune forme de discrimination.
Lors de sa conférence de presse à bord du vol papal, le pape François a qualifié le communiqué de presse de « pré-établi » et « non moral » pour avoir été publié « au moment où je parlais ».
Le pape a ajouté que si sa perspective semblait « conservatrice » à l’université, c’est parce qu’« il y a un esprit obtus qui ne veut pas entendre parler de cela ».
En même temps que François nommait Lemmelijn au comité du Vatican, le pontife nommait également le père Juan Chapa Prado, professeur à la Faculté de théologie de l'Université de Navarre, le père Léonard Santedi Kinkupu, recteur de l'Université catholique du Congo, et le professeur Emilio Marin, vice-recteur pour la coopération internationale de l'Université catholique de Croatie à Zagreb.
La faculté de théologie de Navarre est largement connue comme conservatrice sur le plan théologique, ce qui suggère que le Vatican aurait pu avoir l'intention de créer un équilibre entre les universitaires catholiques.
Voici combien gagnent les dirigeants du géant américain de l'avortement
Salaires élevés : comme le révèle un nouveau rapport, le business de l'infanticide prénatal de Planned Parenthood aux États-Unis est extrêmement lucratif.
21 mars 2025
Selon le rapport, Planned Parenthood verse à sa présidente Alexis McGill Johnson « 904 014 » dollars américains par an. Sue Dunlap, PDG de Planned Parenthood Los Angeles, a reçu le deuxième montant le plus élevé, avec 875 942 $, suivie de Stacy Cross (PDG de Mar Monte) avec 725 671 $ et Sarah Stoesz (PDG de North Central States) avec 699 395 $.
Directeur de l'American Life League : « Planned Parenthood pue la culpabilité »
« C’est un cercle vicieux qui se déroule sous notre nez », explique Katie Brown Xavios, directrice de l’American Life League. Des centaines de millions de dollars de nos impôts sont reversés aux oligarques de Planned Parenthood, qui, en retour, tuent près d'un demi-million d'Américaines in utero chaque année. Et la récompense ? Un PDG d'association à but non lucratif, financé par l'État, gagnant près d'un million de dollars par an. Voilà qui devrait mettre les Américains en colère. Il est désormais clair « qu’il y a eu une utilisation extrêmement inappropriée des fonds par notre gouvernement et par d’autres organisations non gouvernementales ». Planned Parenthood sent la culpabilité.
Le rapport de 8 pages détaille les salaires des 49 directeurs exécutifs de l'organisation d'avortement, ainsi que les salaires des employés les mieux payés du siège de l'organisation, Planned Parenthood Federation of America. Des recherches approfondies sur Planned Parenthood et ses filiales montrent que l’empire de l’avortement, que l’Internal Revenue Service classe comme une organisation à but non lucratif, verse à ses dirigeants des salaires bien supérieurs à la moyenne du secteur.
Malgré des salaires exorbitants : l'organisation se plaint d'un déclin financier
Aux États-Unis, le salaire moyen d’un directeur exécutif d’une organisation à but non lucratif est d’environ 117 000 $ par an. Comme l’écrit l’American Life League dans le résumé de son rapport, la plupart des chiffres de ce rapport proviennent « de l’exercice financier se terminant en 2023 », le reste de l’exercice financier 2022. Les études ont été menées principalement entre novembre 2024 et janvier 2025 et étaient basées sur « les données les plus récentes de Planned Parenthood ». Les présidents du conseil d'administration de Planned Parenthood et les employés de son siège de New York ont également « continué à recevoir des augmentations de salaire substantielles » même si « l'organisation dans son ensemble connaît un déclin financier ». (DT/réh)
21 mars 2025 : campagne de sensibilisation pour “une trisomie bien soignée”
Là où le soin et la recherche progressent, le handicap recule ! C’est le message porté cette année par la Fondation Jérôme Lejeune dans le métro parisien : du 19 au 21 mars, des centaines d’affiches mettront en lumière l’impact positif d’une “trisomie bien soignée” sur le quotidien des personnes porteuses de trisomie 21. Une campagne d’affichage visuellement forte pour sensibiliser le grand public à cet enjeu.
Vingt ans après la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, de vrais progrès ont été réalisés en matière d’accessibilité et de compensation du handicap. Cependant, accéder aux soins primaires et spécialisés reste encore un combat en 2025 pour les personnes porteuses de trisomie 21, alors qu’être bien soigné est indispensable pour leur permettre de développer une plus grande autonomie. La Fondation Jérôme Lejeune appelle donc à accentuer les efforts pour soutenir le soin et la recherche sur la trisomie 21.
À Paris, Genève et Bruxelles, la Fondation défendra les droits des personnes porteuses de trisomie 21, particulièrement le droit à la santé.
Grande campagne d'affichage dans le métro parisien
L’objectif de la campagne est de sensibiliser à la trisomie 21 et aux différents impacts positifs pour un accès aux soins pour la personne porteuse de trisomie 21. Elle l’illustre par des exemples très concrets, pour montrer ce dont les personnes porteuses de trisomie 21 sont capables et pour mettre en évidence que de bons soins favorisent leur bonne intégration dans la société.
La campagne est incarnée par Arnaud, porteur de trisomie 21 et célèbre acteur du film Un p’tit truc en plus. Il est accompagné d’Alice, Nathan, Gabriel, Léo et Louise* qui se sont prêtés au jeu d’un shooting photo.
Elle est complétée par des témoignages très personnels de leurs parents sur l’importance des soins nécessaires pour leur bonne intégration dans la société.
Les coupes budgétaires dans l’USAID pourraient-elles constituer une opportunité de contrer la colonisation idéologique liée à l’aide étrangère ?
Obianuju Ekeocha, fondateur et président de Culture of Life Africa, affirme que le modèle d'aide doit être révisé de toute urgence, sur la base des principes de la foi et de la famille.
Obianuju Ekeocha, fondateur et président de Culture of Life Africa (photo : avec l'aimable autorisation d'Obianuju Ekeocha)
LONDRES — La suppression par l'administration Trump du financement de l'USAID, une agence gouvernementale américaine créée dans les années 1960 pour administrer les programmes d'aide humanitaire, a provoqué une forte réaction de certaines institutions catholiques, en particulier celles qui dépendent fortement de son aide.
Les organisations caritatives catholiques dépendantes du financement fédéral se sont farouchement opposées à cette politique et devront en conséquence procéder à d'importantes réductions de dépenses et d'emplois (dans le cas de Catholic Relief Services, une réduction de 50 % de son budget ). La Conférence des évêques catholiques des États-Unis poursuit l'administration en justice pour avoir mis fin brutalement à un programme d'accueil de réfugiés financé par l'USAID, tandis que le Vatican a qualifié cette mesure d'« imprudente » et a déclaré qu'elle pourrait mettre en danger la vie de millions de personnes.
Mais cette politique pourrait-elle offrir l’occasion d’examiner attentivement les problèmes liés à l’aide publique étrangère et aux pays en développement de se libérer d’une telle dépendance, souvent liée à des valeurs laïques qui ont conduit à une colonisation idéologique ?
C’est la possibilité évoquée par Obianuju Ekeocha , fondateur et président de Culture of Life Africa , une organisation qui défend la dignité et le caractère sacré de la vie en Afrique.
Dans cette interview du 19 mars accordée au Register, Ekeocha, originaire du Nigéria, explique comment l’aide étrangère occidentale a longtemps été conditionnée à l’acceptation de valeurs qui vont directement à l’encontre de l’enseignement et de la tradition de l’Église, affirmant que ce modèle doit être révisé de toute urgence.
Elle note que les coupes budgétaires dans l'USAID ont été « brutales et sans avertissement », mais souligne que l'agence promeut depuis longtemps des valeurs anticatholiques, ce qui impacte naturellement l'éthique des organisations caritatives catholiques qui reçoivent son financement. Selon elle, la racine du problème de la colonisation idéologique réside dans le rejet de l'Église et de l'Évangile, tandis que la solution réside dans un retour à la foi et la défense de la vérité objective « à chaque occasion ».