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Ethique - Page 127

  • Le gouverneur du Dakota du Sud signe un décret limitant l’accès à l’avortement

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Dakota du Sud: le gouverneur signe un décret limitant l’accès à l’avortement

    9 Sep, 2021

    Aux Etats-Unis, le gouverneur du Dakota du Sud, Kristi Noem, a publié un décret pour limiter l’accès à l’avortement dans son État. Cette mesure suit l’entrée en vigueur d’une loi interdisant les avortements au-delà de six semaines de grossesse, au Texas. (Cf. Avortement au Texas : une loi restrictive entre en vigueur Avortement au Texas : la Cour suprême laisse la loi en vigueur )

    Ce décret « interdit aux médecins non autorisés dans le Dakota du Sud de prescrire des substances provoquant l’avortement ». De même, il prévoit l’interdiction de la livraison de ces produits par courrier. Tout recours à la télémédecine dans le processus d’IVG devient illégal. Enfin, la délivrance ou la fourniture dans les écoles de substances provoquant l’avortement seront interdites.

    Concernant les avortements médicamenteux, le gouverneur ordonne « au département de la santé de collecter des données sur le nombre d’avortements pratiqués » et de renforcer « les exigences de déclaration pour les complications dans les salles d’urgence ».

    Aujourd’hui, la loi de cet État interdit les avortements au-delà de vingt-deux semaines de grossesse.

    Pour Kristi Noem, « l’administration Biden continue d’outrepasser son autorité et de réprimer les législatures qui défendent les enfants à naître pour adopter des lois pro-vie fortes. Ils travaillent actuellement pour faciliter la fin de la vie d’un enfant à naître via l’avortement par télémédecine. Cela ne se produira pas dans le Dakota du Sud ». Elle a ajouté : « Je continuerai à travailler avec l’Assemblée législative et mon défenseur des enfants à naître (Miller) pour faire en sorte que le Dakota du Sud reste un État pro-vie fort ».

    Source : USA Today, Joe Sneve et Nicole Ki (08/09/2021)

  • Revirement historique au Mexique : la Cour suprême annule la législation sur le droit à la vie

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    De Matthew Cullinan Hoffman sur le Catholic World Report :

    La Cour suprême mexicaine annule la législation sur le droit à la vie dans un revirement historique

    La décision reflète une tendance à long terme d'agendas idéologiques imposés par les tribunaux, auxquels s'oppose la majorité des Mexicains.

    8 septembre 2021

    Alors que les Mexicains priaient et protestaient à l'extérieur, la Cour suprême du Mexique a voté hier pour annuler les lois des États qui protègent la vie des enfants à naître dès le moment de la conception, éliminant de fait toutes les sanctions pénales pour l'avortement au cours du premier trimestre de la grossesse, faisant du Mexique le plus grand pays d'Amérique latine à ce jour à légaliser l'avortement sur demande.

    Le décret du tribunal représente un revirement profond et surprenant par rapport aux décisions répétées affirmant le droit des États à légiférer sur l'avortement, et va à l'encontre des sentiments majoritairement pro-vie du public mexicain.

    Dans l'arrêt d'hier, dix ministres de la Cour suprême ont accepté d'annuler deux paragraphes cruciaux du code pénal de l'État mexicain de Coahuila : l'article 196, qui prévoit entre un et trois ans d'emprisonnement pour la femme qui demande un avortement et la personne qui le pratique, et l'article 198, qui ajoute jusqu'à six ans de suspension de l'exercice de la médecine pour les médecins ou les infirmières impliqués dans un avortement.

    La décision est considérée comme applicable à toutes les lois de nature similaire et devrait entraîner leur annulation dans des affaires futures.

    On ne sait pas encore si la Cour éliminera le droit des prestataires de soins de santé de ne pas pratiquer d'avortement pour des raisons de conscience, une question qui est également devant la Cour.

    L'avortement comme un "droit"

    Le président du tribunal, Arturo Zaldívar, a clairement indiqué qu'il considérait cet arrêt comme une consécration du "droit" des femmes à se faire avorter dans le pays.

    "Il s'agit d'un message que nous voulons envoyer. Il s'agit de la Constitution", a déclaré M. Zaldívar aux ministres réunis au sein du tribunal.

    Affirmant que l'avortement est un "droit constitutionnel, un droit fondamental, un droit de l'homme" - une affirmation qui est vigoureusement contestée au sein du système juridique mexicain depuis des décennies - Zaldivar a conclu que la Cour ne pouvait pas permettre qu'il soit poursuivi comme un crime.

    Il a également reproché à la loi de Coahuila de "stigmatiser les femmes et les gestatrices", un langage qui, pour les analystes, semble être un clin d'œil explicite aux idéologues du genre qui souhaitent inclure les "hommes" parmi ceux qui peuvent être enceintes. Au moins un autre ministre de la Cour a également utilisé le mot "gestatrice" ("gestante") en référence à l'arrêt.

    Bien que l'arrêt ne concerne directement que certaines lois du code de l'État de Coahuila, les principes qu'il cite sont considérés comme applicables à toutes les lois des États pénalisant l'avortement dans le pays.

    Si la décision n'est pas annulée, les analystes pensent qu'elle conduira à des procès qui annuleront même les nombreux amendements constitutionnels adoptés ces dernières années pour protéger les enfants à naître, établissant l'avortement à la demande dans tout le pays, au moins pendant le premier trimestre de la grossesse. L'effet sera d'instituer l'équivalent de la loi sur l'avortement de Mexico, qui a entraîné la mort de centaines de milliers d'enfants à naître depuis son adoption en 2006.

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  • Le rapport Puppinck sur le financement opaque des “experts de l’ONU” a l’effet d’une bombe aux Nations Unies

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  • Canada : destruction de livres jugés néfastes à l'égard des autochtones dont Tintin et Astérix

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    De Thomas Gerbet sur le site de Radio Canada :

    Des écoles détruisent 5000 livres jugés néfastes aux Autochtones, dont Tintin et Astérix

    Ils ont été jetés, certains brûlés et enterrés, par un conseil scolaire de l’Ontario qui les accuse de propager des stéréotypes. Les auteurs sont consternés.

    Obélix et une Autochtone légèrement vêtue, aux formes généreuses.

    Le livre Astérix et les Indiens a été retiré des bibliothèques du Conseil scolaire Providence.

    PHOTO : LES ÉDITIONS ALBERT RENÉ

    2021-09-07

    Une grande épuration littéraire a eu lieu dans les bibliothèques du Conseil scolaire catholique Providence, qui regroupe 30 écoles francophones dans tout le Sud-Ouest de l’Ontario. Près de 5000 livres jeunesse parlant des Autochtones ont été détruits dans un but de réconciliation avec les Premières Nations, a appris Radio-Canada.

    Une cérémonie de purification par la flamme s’est tenue en 2019 afin de brûler une trentaine de livres bannis, dans un but éducatif. Les cendres ont servi comme engrais pour planter un arbre et ainsi tourner du négatif en positif.

    Une vidéo destinée aux élèves explique la démarche : Nous enterrons les cendres de racisme, de discrimination et de stéréotypes dans l’espoir que nous grandirons dans un pays inclusif où tous pourront vivre en prospérité et en sécurité.

    Extrait d'une vidéo destinée aux élèves dans laquelle on voit une partie de la cérémonie où des cendres de livres ont été déposées dans un trou pour planter un arbre.

    Extrait d'une vidéo destinée aux élèves dans laquelle on voit une partie de la cérémonie où des cendres de livres ont été déposées dans un trou pour planter un arbre.

    PHOTO :  CSP PROVIDENCE

    Des cérémonies semblables devaient se tenir dans chacune des écoles, mais la pandémie les a reportées à plus tard. L’idée initiale de brûler tous les livres a aussi été écartée, par crainte de susciter un tollé chez les parents d’élèves et les enseignants.

    Ces livres ont été recyclés ou sont en voie de l’être, explique la porte-parole du Conseil scolaire Lyne Cossette. Elle ajoute que les ouvrages retirés des bibliothèques avaient un contenu désuet et inapproprié.

    Il s’agit d’un geste de réconciliation avec les Premières Nations, et un geste d’ouverture envers les autres communautés présentes dans l’école et notre société.

    Une citation de : Lyne Cossette, porte-parole du Conseil scolaire catholique Providence

    Le Conseil scolaire catholique Providence accueille près de 10 000 élèves, au sein de 23 écoles primaires et 7 écoles secondaires francophones, réparties majoritairement dans les régions de Windsor, London et Sarnia.

    Un document de 165 pages, que nous avons obtenu, détaille l'ensemble des titres éliminés, ainsi que les raisons invoquées. On y retrouve des bandes dessinées, des romans et des encyclopédies.

    Un comité formé de membres du conseil scolaire et d’accompagnateurs autochtones a analysé des centaines de livres jeunesse au sujet des Premières Nations. Quant au ministère de l’Éducation de l’Ontario, il a participé au projet de cérémonie, mais pas à la sélection des livres.

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  • La virilité : une vertu qui rend responsable

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    D' sur le site du Figaro Vox :

    Martin Steffens: «La virilité est une vertu qui rend responsable»

    Martin Steffens est agrégé de philosophie, professeur de philosophie en Khâgne, conférencier et chroniqueur pour La Croix et La Vie. Il est notamment de nombreux ouvrages dont L'éternité reçue (éd. Desclée de Brouwer, octobre 2017) et L'amour vrai, Au seuil de l'autre (éd. Salvator, septembre 2018). Il a récemment publié Tu seras un homme: La virilité comme promesse (éd. Cerf, 2021, 198 p., 18€).

    FIGAROVOX. - Vous avez publié «Tu seras un homme: La virilité comme promesse ». Comment définissez-vous la virilité ?

    Martin STEFFENS. – Le sous-titre de mon essai est « La virilité comme promesse ». Peut-être aurais-je dû parler de « masculinité » et éviter ainsi un mot piégé, devenu presque tabou. Mais d'abord je n'aime pas le mot « masculinité ». Le son qu'il rend est assez laid, peu engageant. Surtout la masculinité désigne un simple fait, un donné corporel, et non pas encore une vertu. Or la virilité est un certain rapport, vertueux, à ce donné corporel et, plus généralement, à la puissance de vie qui est humainement la nôtre.

    Aristote dit qu'une vertu est « une disposition acquise », une « habitude », c'est-à-dire quelque chose qu'il faut activer et réactiver. La virilité est de ce côté-là. Elle est la vertu de celui qui prend acte de soi-même comme puissance, et donne à cette force la forme d'un bien : protéger ceux qu'on aime de la violence, croître et vivre pleinement, éviter de se laisser imperceptiblement dissoudre dans le cours anonyme des choses… Si la vertu de courage s'entend à partir de la peur qu'il surmonte, la virilité, de son côté, s'oppose à un autre type de tentation : celle d'abdiquer sa vie, de ne pas en jouer le jeu pleinement. En un sens, elle est le premier mot du courage : le courage d'être. Elle travaille au fond de nos fatigues pour nous en faire quotidiennement ressurgir afin que notre vie tienne quelques-unes des promesses qu'elle apportait avec son premier cri. La virilité est pour moi un certain allant, une façon d'aller aux combats, une manière d'oser, c'est-à-dire de se tromper souvent, franchement et, quand il le faut, et non moins franchement, d'en demander pardon. La virilité consiste en des êtres humains consistants.

    Diriez-vous que la virilité est une vertu exclusivement masculine ?

    Non, la virilité n'est pas propre à l'homme. La virilité c'est une façon d'endosser le tragique de la vie, de répondre de nos actes et de leurs conséquences, même imprévues, surtout quand elles sont imprévues. Sur le bureau du président Truman était inscrit : « la responsabilité commence ici » : s'il y a un problème, il faut frapper ici et frapper fort. Il s'agit finalement, dans la vie, de prendre chair… quitte à prendre cher ! Et de refuser ainsi une existence fantomatique.

    Or ce désir de consistance n'est évidemment pas l'apanage des hommes. J'irais même plus loin : si la virilité est une vertu plus proprement masculine, c'est parce que les hommes sont davantage susceptibles d'en manquer. L'homme est un être plus aisément aérien, je dirais même abstrait... idéaliste au risque d'être idéologue. N'étant pas pourvu de l'organe qui porte la vie, il peut longtemps ignorer le drame de la mort, de la fragilité des êtres. L'étude des peuples primitifs, telle qu'elle fut par exemple menée par Alain Testart (1945-2013), nous montre que l'humanité a toujours distingué deux types de sang : d'une part le sang qui coule spontanément et qui donne la vie, le sang des menstrues ; de l'autre le sang qu'on fait délibérément couler, le sang qui donne la mort en vue de donner la vie : le sang de la chasse, de la guerre et des sacrifices. Si aux hommes revenait quasi exclusivement la charge de ces dernières activités, ce n'était sans doute pas pour en priver la femme, mais parce que, privé du sang qui donne la vie, privé de ce creux dans le ventre pour abriter un autre que soi, l'homme est davantage sujet à se désincarner. Et on le voit bien aujourd'hui : à l'heure où le cueilleur de supermarché a définitivement remplacé le chasseur, à l'heure où la guerre se fait surtout dans des jeux vidéo et où le prêtre n'est plus une figure désirable, l'homme peine à se trouver comme homme.

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  • Peu d'échos médiatiques aux déclarations du pape sur l'euthanasie et l'avortement

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    De Petra Lorleberg sur Kath.Net/News :

    La forte critique papale renouvelée de l'euthanasie et de l'avortement ("meurtre contractuel") a rencontré peu de couverture médiatique

    3 septembre 2021

    Plusieurs médias qui profitent de l'argent des impôts des Eglises suppriment les mots précieux du Pape sur le "Drame de la culture européenne... C'est l'hiver de la démographie en ce qui concerne les naissances, car les avortements sont plus fréquents".

    Vatican (kath.net/pl) Dans sa dernière vidéo, le pape François a prononcé des avertissements sur la « culture du jetable » en relation avec la vie humaine. Il a même averti la radio espagnole « Cope » que cette culture du jetable, qui s'exprime par l'avortement et l'euthanasie, « a une forte influence sur l'un des drames de la culture européenne d'aujourd'hui ». Il a dit : « C'est l'hiver de la démographie des naissances, car les avortements sont plus fréquents.

    Seul "Vatican News" (en allemand) reprend heureusement le sujet dans un résumé, mais s'abstient malheureusement de traduire intégralement l'interview du Pape. (...) Dans les médias laïques, il est encore moins question de ces idées papales, ce qui est bien sûr aussi dû à leur manque de rapports d'agences religieuses.

    kath.net reprend donc cette partie de l'interview en entier dans sa propre traduction - © pour la traduction : kath.net

    Radio Cope : Votre Sainteté, l'euthanasie a été légalisée en Espagne sur la base de ce qu'on appelle le « droit à une mort digne ». Mais c'est un faux syllogisme, car l'Église ne défend pas la souffrance incarnée, mais la dignité jusqu'au bout. Dans quelle mesure une personne a-t-elle un réel pouvoir sur sa vie ? Qu'en pense le Pape ?

    Pape François : Prenons position. Nous vivons dans une culture du jetable. Ce qui est inutile est jeté. Les personnes âgées sont jetables : elles sont une nuisance. Pas tous, mais dans l'inconscient collectif de la culture du jetable les vieux... aussi les malades en phase terminale ; les enfants non désirés aussi, et les renvoyer à l'expéditeur avant qu'ils ne naissent… En d'autres termes, il y a ce genre de culture.

    Ensuite on regarde les périphéries, pensons aux grandes périphéries asiatiques par exemple, pour aller loin et ne pas penser qu'on ne parle que des choses d'ici. Des peuples entiers sont jetés. Pensez aux Rohingyas abandonnés, nomades du monde entier. Ces pauvres gens ! En d'autres termes, ils sont jetés. Ils ne fonctionnent pas, ils ne conviennent pas, ils ne sont pas bons.

    Cette culture du jetable nous a façonnés. Et elle caractérise les jeunes et les moins jeunes, elle a une forte influence sur l'un des drames de la culture européenne d'aujourd'hui. L'âge moyen en Italie est de 47 ans. En Espagne, je veux dire, encore plus haut. C'est-à-dire que la pyramide a été retournée. C'est l'hiver de la démographie des naissances car les avortements sont plus fréquents. La culture démographique souffre parce que nous cherchons à en tirer profit. On regarde devant… et on utilise parfois la pensée de la compassion : « Que cette personne ne souffre pas dans le cas de… » L'Église demande [mais] d'aider les gens à mourir dans la dignité. Elle a toujours fait ça.

    Et en ce qui concerne le cas de l'avortement, je ne veux pas discuter si c'est possible ou non d'ici là, mais je dis ceci : chaque manuel d'embryologie donné à un étudiant en médecine en faculté de médecine fournit des notes qu'à la troisième semaine de conception, parfois avant que la mère ne réalise [qu'elle est enceinte], tous les organes de l'embryon sont déjà en place, même l'ADN. C'est une vie. Une vie humaine. Certains disent : " Ce n'est pas une personne. " C'est une vie humaine ! Alors face à une vie humaine, je me pose deux questions : est-il permis d'éliminer une vie humaine pour résoudre un problème, est-il juste d'éliminer une vie humaine pour résoudre un problème ? Deuxième question : est-il juste d'embaucher un tueur à gages résoudre un problème? Et avec ces deux questions en tête, que dire des cas d'élimination - d'un côté ou de l'autre - parce qu'ils sont un fardeau pour la société ?

    Je veux me souvenir de quelque chose qu'on nous a dit à la maison. Issu d'une très bonne famille avec plusieurs enfants et le grand-père qui vivait avec eux, mais le grand-père vieillissait et commençait à baver à table. Ensuite, le père ne pouvait pas inviter les gens parce qu'il avait honte de son père. Alors il a pensé à dresser une belle table dans la cuisine et a expliqué à la famille que grand-père mangerait dans la cuisine le lendemain pour qu'ils puissent inviter des gens. Et ainsi c'est arrivé. Une semaine plus tard, il rentre à la maison et trouve son petit fils de 8 ou 9 ans, l'un des enfants, qui joue avec du bois, des clous et des marteaux et lui dit : « Qu'est-ce que tu fais ? , Papa. "" Pour quoi ? " " Pour toi quand tu seras vieille. " Autrement dit, ce qui est semé quand on jette est récolté plus tard.

    Avec ces mots, le pape François confirme une fois de plus qu'il peut être classé comme un grand pape pro-vie. Il aborde inlassablement le thème de la "protection de la vie" et ne sauve pas avec des avertissements et des évaluations clairs.

  • Biden : encore plus résolument pro-avortement

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    De Christine Rousselle sur le National Catholic Register

    Contredisant ses déclarations passées, Biden affirme qu'il ne croit pas que la vie commence à la conception.

    Lors du débat vice-présidentiel de 2012 contre le candidat républicain Paul Ryan, R-Wisc, Joe Biden déclarait sans ambages qu'il pensait que la vie commençait à la conception.

    3 septembre 2021

    WASHINGTON - Le président Joe Biden, D, a déclaré vendredi 3 septembre qu'il ne croit pas que la vie commence à la conception, contredisant ainsi ses déclarations précédentes sur le moment où la vie commence.

    M. Biden a répondu à la question d'un journaliste sur l'avortement vendredi, après avoir abordé les chiffres de l'emploi du mois d'août à la Maison Blanche. "Je respecte ceux qui croient que la vie commence au moment de la conception", a déclaré Biden. "Je ne suis pas d'accord, mais je respecte cela. Je ne vais pas imposer cela aux gens". 

    "J'ai été et je continue à être un fervent partisan de Roe v Wade, numéro un... Je les respecte, ceux qui croient que la vie commence au moment de la conception et tout, je respecte cela. Je ne suis pas d'accord, mais je le respecte."

    La déclaration de Biden selon laquelle il ne croit pas que la vie commence au moment de la conception est contraire à ce qu'il a déclaré dans le passé. 

    Lors du débat vice-présidentiel de 2012 contre le candidat républicain, le représentant Paul Ryan, R-Wisc, Biden a déclaré clairement qu'il croyait que la vie commençait à la conception. 

    "La vie commence à la conception, c'est le jugement de l'Église. Je l'accepte dans ma vie personnelle", a-t-il déclaré. "Mais je refuse de l'imposer à des chrétiens, des musulmans et des juifs tout aussi dévoués, et je refuse tout simplement de l'imposer aux autres, contrairement à mon ami ici présent, le membre du Congrès."

    Biden a déclaré à l'époque qu'il ne "croit pas que nous ayons le droit de dire à d'autres personnes que, les femmes, qu'elles ne peuvent pas contrôler leur corps. C'est une décision entre elles et leur médecin, à mon avis, et la Cour suprême. Je ne vais pas interférer avec cela".

    Dans une interview de septembre 2008, peu avant son élection à la vice-présidence, Biden a déclaré qu'il était "prêt, en tant que question de foi, à accepter que la vie commence au moment de la conception."

    Le paragraphe 2270 du Catéchisme de l'Église catholique stipule que "la vie humaine doit être respectée et protégée de manière absolue dès le moment de la conception."

    Un journaliste a demandé à M. Biden de s'adresser aux femmes du Texas, suite à l'entrée en vigueur mercredi de la loi pro-vie de cet État. Cette loi interdit l'avortement après la détection des battements du cœur du fœtus, qui peut intervenir dès la sixième semaine de grossesse. Elle permet aux gens de signaler les avortements illégaux et est appliquée par le biais de poursuites privées.

    On a demandé à M. Biden ce que son administration pouvait faire, le cas échéant, pour "protéger le droit à l'avortement au niveau fédéral". 

    Le président a répondu qu'il a été et restera "un fervent partisan de Roe contre Wade", l'arrêt de la Cour suprême de 1973 qui a légalisé l'avortement dans tout le pays. 

    M. Biden a déclaré que la loi texane "crée en quelque sorte un système d'autodéfense" qui récompense les personnes qui signalent des avortements illégaux. 

    "Je sais que cela semble ridicule, presque anti-américain, ce dont nous parlons", a-t-il dit. 

    Si le président a déclaré qu'il "respectait les opinions" des personnes "qui ne soutiennent pas Roe v. Wade", il a souligné qu'il n'était pas d'accord avec elles. Il a indiqué qu'il avait demandé au ministère de la Justice d'examiner si quelque chose pouvait être fait pour empêcher "les actions indépendantes des individus" qui appliquent la loi texane sur les battements de cœur.

    "Je n'en sais pas encore assez pour vous donner une réponse", a déclaré Biden au journaliste. "J'ai demandé à ce que cela soit vérifié".

    Mercredi soir, la Cour suprême a rejeté une requête visant à bloquer la loi texane dans une décision de 5-4. La Cour ne s'est pas prononcée sur la loi elle-même, mais a plutôt refusé d'accorder un sursis qui empêcherait la loi d'entrer en vigueur. 

    Les juges Clarence Thomas, Samuel Alito, Neil Gorsuch, Brett Kavanaugh et Amy Coney Barrett ont tous décidé de rejeter la demande des fournisseurs d'avortement de bloquer la loi. Le président de la Cour suprême, John Roberts, ainsi que les juges Stephen Breyer, Elena Kagan et Sonia Sotomayor ont tous exprimé leur désaccord avec la décision.

    Le lendemain, Biden a demandé à son administration d'examiner "les mesures que le gouvernement fédéral peut prendre pour garantir que les femmes du Texas aient accès à des avortements sûrs et légaux".

  • Les propositions du patriarcat de Moscou pour limiter les avortements

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Russie : des propositions du patriarcat de Moscou pour limiter les avortements

    2 Sep, 2021

    Au mois de mai dernier, l’Eglise orthodoxe russe se réunissait pour son dixième Congrès ecclésial pour le service social. Parmi les sujets évoqués, l’avortement. Plusieurs propositions élaborées lors de ce congrès ont été approuvées par le patriarche Cyrille et mises en ligne le 21 juillet : suppression de la prise en charge de l’avortement par l’assurance médicale obligatoire, partielle dans un premier temps [1] ; mise en place d’une consultation avec un psychologue et une assistante sociale ; réalisation d’une échographie, au cours de laquelle la femme entendrait les battements cardiaques de l’embryon ou du fœtus ; interdiction pour les professionnels de santé de proposer un avortement de leur propre initiative ; généralisation des « boites à bébé » ; augmentation des aides financières pour les femmes enceintes et les mères.

    En Russie, le recours à l’avortement a diminué de « 30% en cinq ans », rapporte la vice-présidente de la commission de la famille, des femmes et des enfants, Oksana Pouchkina (cf. IVG : la Russie mise sur la prévention). Le taux de natalité diminue également. L’argument démographique est régulièrement invoqué par le patriarche de Moscou pour encadrer l’avortement : « Nous sommes un grand pays, nous avons besoin d’être plus nombreux. Et il n’y a pas de moyen plus efficace pour influer sur la démographie que de réduire drastiquement le nombre d’avortements » a-t-il déclaré lors du congrès du mois de mai.

    [1] Une proposition qui s’inspire du modèle allemand : la sécurité sociale ne rembourserait plus les avortements pour les femmes dont les revenus sont supérieurs au « minimum vital », 130€ par mois environ.

    Sources : Mediapart (31/07/2021) ; La Vie, Constance Vilanova (10/08/2021)

  • Curie, démission, Motu proprio, Afghanistan... : une nouvelle interview fleuve du pape

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    De Vatican News (Salvatore Cernuzio):

    1/9/2021

    Interrogé par une radio espagnole, le Pape réfute toute idée de démission

    La longue interview du Pape François par Carlos Herrera, sur Radio Cope, a été diffusée ce mercredi matin. Pour la première fois, il a parlé de son opération chirurgicale en juillet et a également abordé les questions sensibles de l’actualité de cet été, notamment l'Afghanistan, la Chine, l'euthanasie et la réforme de la Curie.

    Contrairement aux prétendues rumeurs qui circulent dans les médias italiens et argentins, le pontificat de François, qui en est presque à sa neuvième année, ne se terminera pas de façon prochaine: «Il ne m'a jamais traversé l'esprit de démissionner», assure le Pape. L'entretien qu’il a accordé le week-end dernier à Radio Cope, le diffuseur de la Conférence épiscopale espagnole, a duré une heure et demie. C'était la première interview du Pape depuis son opération.

    Son état de santé deux mois après son hospitalisation

    En conversation avec le journaliste Carlos Herrera, sous le regard de Marie qui défait les nœuds, exposée dans le hall de la Maison Sainte-Marthe, le Pape aborde tous les sujets d'actualité et ne recule pas devant les questions les plus personnelles. En commençant par la question la plus simple mais, en cette période de rétablissement postopératoire, la plus importante: «Comment allez-vous?»«Je suis toujours en vie», répond François avec un sourire. Et il raconte que c'est un infirmier du service de santé du Saint-Siège, «un homme avec plus de 30 ans d'expérience», qui lui a «sauvé la vie» en insistant pour qu'il soit opéré: «Il m'a sauvé la vie! Il m'a dit: '"l faut vous opérer"», explique le Pape.

    Et ce, malgré l'avis contraire de certains qui suggéraient plutôt un traitement «aux antibiotiques». L'insistance de l'infirmier s'est avérée providentielle, car l'opération a révélé une section nécrosée: maintenant, après l'opération, révèle François avec précision, «j'ai 33 centimètres d'intestin en moins». Cela ne l'empêche toutefois pas de mener une vie «tout à fait normale»«Je peux tout manger», assure-t-il, et, en prenant «les médicaments appropriés», assurer tous les engagements inscrits à son agenda de rentrée, qui comprend également un voyage en Slovaquie et en Hongrie du 12 au 15 septembre, le 34e de son pontificat.

    François ne veut pas démissionner

    Toujours à propos de sa santé, le Pape dément catégoriquement les spéculations de certains journaux italiens et argentins sur une éventuelle démission de la papauté. Interrogé à ce sujet, François a déclaré: «Cela ne m'a jamais traversé l'esprit... Je ne sais pas où ils ont eu l'idée que je démissionnerais!». Avec une pointe d'ironie, François reconnaît que dans la presse, «chaque fois qu'un Pape est malade, il y a toujours une brise ou un ouragan de Conclave».

    Des «petits ajustements» dans l’organisation de la Curie romaine

    La réforme de la Curie romaine, de nouveaux progrès dans la transparence des finances du Vatican et la prévention des cas d'abus au sein de l'Église sont les trois dossiers sur lesquels le Pape travaille intensément. En ce qui concerne la réforme de la Curie, François assure que «cela avance pas à pas» et révèle que cet été, il était sur le point de terminer la lecture et la signature de la nouvelle constitution apostolique Praedicate Evangelium, dont la publication a toutefois été retardée «à cause de ma maladie», précise-t-il.

    François précise cependant que ce texte «ne contiendra rien de nouveau par rapport à ce que nous voyons actuellement», seulement quelques fusions de Dicastères, comme l'Éducation Catholique avec le Conseil Pontifical pour la Culture, et le Conseil pontificale de la Nouvelle Evangélisation qui rejoindra Propaganda Fide«De petits ajustements», explique le Pape.

    La crise en Afghanistan

    Un large espace dans l'interview est consacré à l’actualité internationale la plus grave de cet été, la crise en Afghanistan, meurtrie par les récents attentats et l'hémorragie de citoyens après la prise de pouvoir des talibans. «Une situation difficile», note le Pape François, qui ne s'étend pas sur les efforts que le Saint-Siège déploie au niveau diplomatique pour éviter les représailles contre la population, mais salue le travail de la Secrétairerie d'État.

    Le Pape exprime son estime pour la chancelière allemande Angela Merkel, «une des grandes figures de la politique mondiale», qui avait déclaré dans son discours du 20 août à Moscou: «Il faut mettre fin à la politique irresponsable qui consiste à intervenir de l'extérieur et à construire la démocratie dans d'autres pays, en ignorant les traditions des peuples». «J'ai ressenti un sentiment de sagesse face aux paroles de cette femme», explique François.

    Le Pape définit comme «licite» le retrait des États-Unis d'Afghanistan, après vingt ans d'occupation, même si «l'écho qui résonne en moi est autre chose», ou plutôt le fait de «laisser le peuple afghan à son sort». Il lui semble que la sortie du pays n’a pas été bien négociée: «Pour autant que je puisse voir, toutes les éventualités n'ont pas été envisagées ici, il semble, je ne veux pas juger, pas toutes les éventualités. Je ne sais pas s'il y aura une révision ou non, mais il y a certainement eu beaucoup de tromperie, peut-être de la part des nouvelles autorités. Je dis tromperie ou beaucoup de naïveté, je ne comprends pas».

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  • Le « Texas Heartbeat Act » entre en vigueur

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Avortement au Texas : une loi restrictive rentre en vigueur

    30 Août, 2021

    La loi signée en mai dernier par le gouverneur du Texas interdisant l’avortement dès que les battements cardiaques sont détectables, entre en vigueur le 1er septembre (Cf. Le Texas adopte la loi interdisant l’avortement dès que les battements cardiaques sont détectables).

    Le « Texas Heartbeat Act » prévoit l’interdiction d’avorter après 6 semaines de grossesse, période à laquelle on peut entendre le « premier battement de cœur du fœtus ». (Cf. Avortement au Texas : « Une fois les battements du cœur détectés, la vie est protégée »). De plus, tout citoyen américain aura désormais la possibilité de poursuivre devant les tribunaux civils, les femmes ainsi que les médecins et les structures ayant pratiqué des avortements hors délais. Ce que l’Etat du Texas a interdiction de faire. Cette disposition rend donc difficile toute forme de contestation à l’encontre de la « Texas Hearbeat Act ». Cette loi constitue ainsi une « avancée considérable pour le Texas et le mouvement pro-vie », selon la rapporteure du texte à la Chambre des représentants du Texas.

    Sources : Parents, Stella Roca (10/08/2021) ; La Presse, Janie Gosselin (09/08/2021)

  • Des intérêts privés ont infiltré l’échelon le plus élevé de protection des droits de l’homme à l’échelle mondiale

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    De l'Observatoire du Journalisme :

    29 août 2021

    Comment le milliardaire américain George Soros influence les Nations Unies

    Déjà en février 2020, l’European Center for Law and Justice (ECLJ), dirigé par Grégor Puppinck, publiait un rapport démontrant qu’une proportion importante des juges de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) provient du réseau d’ONG de l’Open Society Foundation de Soros. Un nouveau rapport publié en juillet 2021 apporte de nouvelles révélations sur la pieuvre Soros.

    Un scoop de Valeurs Actuelles

    Ce que révèle ce nouveau rapport de l’ECLJ ? Soros contrôle le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, par le biais d’un petit nombre d’ONG. Un contrôle permettant de le transformer en outil d’influence au service de son idéologie. Pour Valeurs Actuelles,

    « Cette nouvelle enquête démontre, preuves à l’appui, comment des intérêts privés ont infiltré l’échelon le plus élevé de protection des droits de l’homme à l’échelle mondiale : le Conseil des droits de l’homme des Nations unies ».

    Dans le cas des deux rapports, le silence assourdissant des médias officiels, à l’exception de Valeurs Actuelles, donne une idée de l’influence de l’idéologie de Soros dans ces médias.

    Voir notre premier article de 2020 sur le même sujet.

    Si ce nouveau rapport est important, selon Grégor Puppinck, c’est que « À l’ère de la globalisation, les centres de décision se déplacent loin des peuples et de leurs capitales historiques pour se concentrer en quelques nouvelles capitales de la gouvernance mondiale. (…) En se déplaçant, le pouvoir change de nature : il se veut rationnel et global, se détache par conséquent de l’expression de la volonté (supposée irrationnelle) des peuples particuliers ». Dans ce cadre, des entreprises et des fondations privées imposent plus ou moins discrètement leur conception politique mondialiste. Elles le peuvent d’autant mieux qu’elles abreuvent l’UNICF, l’OMS, le Haut-commissariat pour les réfugiés, l’Unesco, les universités, les médias… en millions de dollars.

    Les principales informations contenues dans ce rapport et répercutées en exclusivité par Valeurs Actuelles 

    Soros et la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) : suite à l’enquête qui démontrait l’influence de Soros au sein de cette Cour, les membres de cette dernière se contentent de minimiser l’influence du milliardaire. Le Comité des ministres demande que la clarté soit faite, la requête passe à la trappe. Puis une campagne massive est lancée par des organisations amies contre l’ECLJ avec pour objectif de le dénigrer et le délégitimer.

    La corruption « silencieuse » : l’ECLJ s’intéresse au Conseil des droits de l’homme de l’ONU et a ce qui s’appelle « les procédures spéciales ». Elles sont instituées pour surveiller la situation des droits de l’homme dans certains pays. Le problème vient de leur financement, de type levées de fonds. Un tel financement joue évidemment un grand rôle sur ce que contiennent les rapports. Pour l’ECLJ, il s’agit de « corruption silencieuse ». Quelles sont les deux principales fondations finançant le système : Ford et l’Open Society de Soros. Conclusion ? « Quelques organisations privées exercent une emprise croissante sur le plus haut niveau mondial de protection des droits de l’homme ». Dans le cadre des procédures spéciales, un individu va recevoir un mandat, analyser les plaintes, visiter des pays, conseiller des gouvernements, intervenir autour des autres structures de l’ONU… grâce à l’argent de Ford et Soros.

    À procédures spéciales, personnalités spéciales : Valeurs Actuelles, non sans ironie, les décrit ainsi : « Des apôtres parcourant le monde pour promouvoir les droits inaliénables de l’être humain et représenter les Nations unies ». Ces prétendus experts sont nommés par le Conseil des droits de l’homme. Ils sont officiellement bénévoles et non rémunérés. En réalité, ils sont financés par des acteurs extérieurs, privés ou publics. Ils doivent déclarer leur revenus mais… seulement ce qu’ils souhaitent.  

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  • La dérive des antivax catholiques

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :

    Du vaccin libre à l’euthanasie libre. La dérive des antivax catholiques

    Dans le camp catholique – mais pas uniquement – le débat fait rage entre ceux qui revendiquent leur liberté de ne pas se faire vacciner et ceux qui au contraire, comme dernièrement le Pape François en personne, compare le vaccin à un impératif de « prendre soin les uns des autres, et particulièrement des plus vulnérables »

    Settimo Cielo a joué un rôle important pour attiser ce débat, d’abord en publiant un commentaire incisif de Pietro De Marco contre le « libéralisme suidicaire » des catholiques hostiles au vaccin et une nouvelle fois avec sa réponse à une prise de position « freevax » du théologien Mauro Gagliardi :

    Il faut cependant garder à l’esprit que certains penseurs laïcs et progressistes se sont également révoltés contre les normes vaccinales, comme en Italie les philosophes Massimo Cacciari et Giorgio Agamben, tout comme d’un autre côté certaines figures catholiques conservatrices bien connues ont critiqué les théories antivax : de Pietro De Marco à l’historien de l’Église Roberto De Mattei en passant par Antonio Socci jusqu’à l’érudit et brillant polémiste argentin auteur du blog « Caminante Wanderer ».

    Parmi les nombreuses réactions qui ont suivi l’intervention de De Marco sur Settimo cielo, d’un côté comme de l’autre, on en retiendra deux : celle de Stefano Fontana dans « La Nuova Bussola Quotidiana » et celle de Gaetano Quagliariello dans « L’Occidentale ».

    Fontana est le directeur de l’Observatoire International Cardinal Van Thuan sur la doctrine sociale de l’Église et a été consulteur du conseil pontifical Justice et paix. Il dirige l’hebdomadaire du diocèse de Trieste « Vita Nuova » et, avec son évêque Giampaolo Crepaldi, il a publié plusieurs ouvrages sur la doctrine sociale de l’Église.

    Quagliariello, en plus d’avoir été sénateur sous quatre législatures, est professeur d’histoire des systèmes politiques européens à l’Université Libre internationale des Études Sociales « Guido Carli » de Rome. Entre 2013 et 2014, il a été ministre pour les réformes constitutionnelles du gouvernement présidé par Enrico Letta, du parti démocrate. Il a créé et présidé la Fondation Magna Carta, l’un des « think tanks » les plus représentatifs en Italie de la pensée libérale d’inspiration anglo-saxonne. Au début des années deux mille, il a activement soutenu le « projet culturel » promu en Italie par le cardinal Camillo Ruini.

    On trouvera ci-dessous les principaux passages des deux commentaires de Fontana et Quagliariello, l’un et l’autre avec des références explicites ou implicites à De Marco, mais sur des fronts résolument opposés, le premier contre et le second pour.

    *

    Stefano Fontana : « Le principal danger, ce sont les vaccinés »

    Pietro De Marco considère illogique la position, catholique mais pas seulement, de ceux qui rejettent le vaccin au nom de la liberté. D’après lui, une telle position serait « libertaire » et affaiblirait l’autorité politique qui, une fois affaiblie, ne serait plus en mesure de jouer son rôle de « kathécon », de contenir le mal.

    Don Mauro Gagliardi précise en revanche que le choix de ne pas se faire vacciner n’est généralement pas posé au nom d’un libertarisme sans fondement mais sur base d’une logique de conscience prudentielle qui applique la norme morale à la situation concrète. […]

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