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Ethique - Page 133

  • Avortement et communion, les évêques américains votent oui à un document destiné aux politiciens catholiques

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    De Salvatore Cernuzio sur Vatican News (it) :

    18 juin 2021

    Avortement et communion, les évêques américains votent oui à un document destiné aux politiciens catholiques

    Annoncé lors de la session plénière de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB) le vote favorable de 168 évêques pour la rédaction d'un texte sur l'Eucharistie, avec une section sur l'importance d'être digne de la recevoir. Plusieurs évêques ont demandé d'établir des principes pour décider de donner ou non l'accès au sacrement à des croyants occupant des fonctions publiques qui soutiennent des lois en faveur de l'avortement et de l'euthanasie. 55 contre, 6 abstentions. Discours d'ouverture du Nonce Christophe Pierre : "L'objectif est l'unité".

    Cent soixante-huit évêques des États-Unis ont voté en faveur de la rédaction d'une "déclaration formelle sur la signification de l'Eucharistie dans la vie de l'Église". Ce document devrait inclure une section sur la "cohérence eucharistique" pour les politiciens catholiques, puis la "dignité" pour accéder à la communion en référence à tous ces croyants, comme le président Joe Biden, qui occupent une fonction publique mais soutiennent une législation favorable à l'avortement, à l'euthanasie, aux unions entre personnes de même sexe,.... La décision a été annoncée il y a quelques minutes au cours de l'Assemblée plénière - qui a débuté le 16 juin en mode en ligne en raison des restrictions liées à la pandémie - diffusée en direct sur le site Internet de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis.

    Approbation du document en novembre

    Cinquante-cinq voix contre, six abstentions. Une victoire, donc, d'environ 75% des voix. Le Comité épiscopal de doctrine, actuellement présidé par l'évêque Kevin Rhoades de Fort Wayne-South Bend (Indiana), va maintenant commencer à travailler sur le document en vue de l'assemblée générale des évêques américains en novembre, au cours de laquelle le texte doit être approuvé avec une majorité d'au moins 2/3. Le quorum est largement dépassé avec le vote d'aujourd'hui. Mgr Rhoades a précisé que les évêques qui ne font pas partie du comité auront la possibilité d'apporter leur contribution et que le projet final fera l'objet d'amendements avant d'être soumis au vote. En outre, a expliqué l'évêque, le document ne mentionnera pas le nom de Biden ou d'autres personnes et se contentera de fournir des lignes directrices plutôt que d'imposer une politique nationale obligatoire.

    Le projet "Réveil eucharistique".

    Immédiatement après l'annonce, l'évêque Andrew Cozzens de l'archidiocèse de St.Paul a pris la parole et a présenté le projet de "Réveil eucharistique". L'initiative, prévue pour un an, s'inspire d'une étude du Pew Research Center qui a montré la mauvaise compréhension du sacrement par de nombreux catholiques, ainsi que l'impact de la pandémie sur la pratique religieuse. "Nous avons besoin d'un renouvellement spirituel de la foi eucharistique dans nos cœurs en tant qu'évêques", a déclaré M. Cozzens. "Si nous voulons que notre peuple et nos prêtres savourent le don de l'Eucharistie, nous devons renouveler l'amour de ce don." 

    La confrontation entre les évêques

    Les deux jours précédents de la session plénière ont été marqués par une vive confrontation entre les prélats de l'USCCB, les discussions se prolongeant au-delà du temps prévu. Lors de l'examen préliminaire de l'ordre du jour, Mgr Mitchell Rozanski, archevêque de Saint-Louis, a proposé que le vote sur le point relatif à la communion soit précédé d'une discussion ouverte afin que chaque évêque puisse faire entendre sa voix. La motion a également reçu l'avis contraire de plusieurs évêques.

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  • Rapport Matić: La COMECE appelle les eurodéputés à prendre conscience de l’importance et de la complexité de la question et à voter avec responsabilité

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    Prise de position du secrétariat de la COMECE sur le RAPPORT SUR LA SITUATION DE LA SANTÉ ET DES DROITS SEXUELS ET REPRODUCTIFS SEXUELLE ET REPRODUCTIVE DANS L'UE, DANS LE CADRE DE L'INITIATIVE SUR LA DE LA SANTÉ DES FEMMES [2020/2215(INI)].

    Commission des droits de la femme et de l'égalité des genres du Parlement européen
    Rapporteur : MPE Predrag Fred Matić

    La santé humaine est au cœur des préoccupations de l'Église catholique. Le droit à la santé est un
    droit humain fondamental et constitue une base essentielle pour une vie digne. La défense des droits de l'homme sur La défense des droits de l'homme est un élément central de la proclamation socio-éthique de l'Église. Elle considère les droits de l'homme comme la base d'une coexistence pacifique entre les peuples et est convaincuequ'ils correspondent profondément à la conception chrétienne et biblique de la dignité de l'être humain.

    Dans ce contexte, nous apprécions positivement le souci fondamental du rapport de protéger la santé et les droits des femmes. En même temps, nous sommes très préoccupés par un certain nombre de représentations et d'arguments avancés dans le projet de résolution en question.

    1. Nous constatons avec regret que le projet de résolution est caractérisé par une perspective unilatérale tout au long du texte, en particulier sur la question de la santé des femmes, qui ne tient pas pleinement compte des situations de vie des personnes concernées et des droits de l'homme correspondants. Le projet de résolution ne reflète pas la tragédie et la complexité des situations dans lesquelles se trouvent les mères qui envisagent d'avorter leurs enfants à naître. Un conflit de grossesse peut être envisagée sous l'angle d'une "relation entre trois personnes".

    Cependant, "le droit indépendant à la vie de l'enfant est trop facilement laissé de côté et l'on oublie que l'enfant à naître n'a pas le droit de vivre. On oublie aussi que l'enfant à naître n'est pas la propriété des parents, mais que, précisément,  il leur est confié en raison de son absence de défense " (1).

    Prendre soin de femmes qui sont en détresse ou en situation de conflit à cause de leur grossesse est  un élément central du ministère diaconal de l'Eglise et devrait également être un devoir de nos sociétés.

    Dans le projet de résolution, l'avortement est présenté comme un "service de santé essentiel" qui devrait être accessible à tous (2) . Selon nous, cette classification est éthiquement indéfendable. Une intervention médicale d'une telle ampleur ne peut et ne doit pas devenir une pratique normale ; sa qualification de service essentiel dégrade l'enfant à naître. En tant qu'Église, nous sommes convaincus que la vie humaine depuis le début, y compris la vie à naître, possède sa propre dignité et un droit indépendant à la protection. Dans l'optique de l'Église l'avortement n'est pas un moyen de planification familiale ou une partie des soins de santé ordinaires.

    Nous considérons l'enfant à naître comme une vie indépendante créée à l'image de Dieu et qui doit son existence à sa volonté. L'enfant à naître a un droit humain à la vie. Dans son arrêt Brüstle (3), la Cour de justice des Communautés européennes n'a pas pu exclure la possibilité que la vie humaine à naître soit dotée d'une dignité propre et a donc reconnu l'embryon comme porteur de cette dignité humaine.

    La Cour européenne des droits de l'homme a confirmé dans sa jurisprudence que c'est une obligation légitime pour les États contractants de la Convention de protéger la vie à naître (4). En invoquant cet objectif, les États peuvent restreindre les droits de la mère garantis dans la Convention, plus particulièrement le droit au respect de la vie privée en vertu de l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme, et en particulier, créer un cadre légal pour la réalisation d'avortements.

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  • Le plus grand défi bioéthique du XXIème siècle

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    L’édition du génome des embryons humains, le plus grand défi bioéthique du XXIème siècle ?

    14 Juin 2021

    « Nous ne maitrisons pas quelles peuvent être les conséquences à moyen et long terme de l’édition du génome humain » a rappelé Elena Postigo mardi dernier au cours d’une conférence sur « les nouveaux défis du XXIe siècle dans le domaine de la bioéthique ». Elena Postigo est professeur pour le Master en bioéthique de l’Université catholique de Valence (UCV) et directrice de l’Institut de bioéthique de l’Université Francisco de Vitoria de Madrid (UFV). « Un énorme champ de possibilités s’ouvre devant nous, y compris sur le plan thérapeutique, mais nous devons agir avec beaucoup de prudence » explique-t-elle. Refusant la diabolisation de la science et des technologies, « au service de l’humanité », elle rappelle la nécessité d’en faire « bon usage », « toujours au service des personnes et des générations futures ».

    L’approche personnaliste

    Pour apporter des réponses aux questionnements bioéthiques, actuels et futurs, Elena Postigo propose l’approche dite « personnaliste », dans les pas de l’Italien Elio Sgreccia : « le personnalisme place la personne au centre de la bioéthique, comprise comme un être ayant une valeur intrinsèque particulière, et non comme la manifestation de ses accidents, qu’il s’agisse de la couleur de sa peau, de sa taille, de son âge, de sa qualité de vie ou de son état de santé, entre autres ». Toute personne reste alors une personne, « quelles que soient les circonstances », même en cas d’impossibilité d’agir ou de réfléchir, même en cas d’état végétatif chronique[1]« Du point de vue de la bioéthique, cela implique que vous devez être respecté lorsque vous êtes dans cet état ».

    Le personnalisme ontologique, qui « s’articule autour du concept de personne et de dignité », s’oppose à l’utilitarisme et au principalisme, car il repose sur une définition de la personne « à partir d’un fondement métaphysique et non en termes fonctionnels » « nous ne sommes pas seulement devant un être qui pense, mais devant un être qui est, avant de penser, et digne en toute circonstance de son existence ». L’utilitarisme et le principalisme, au contraire, vont considérer que dans certaines circonstances, la vie humaine ne serait « pas digne », ce qui peut amener à justifier, par exemple, la recherche sur l’embryon humain,  la modification de son génome, ou encore l’euthanasie de certaines personnes.

    Du personnalisme, au contraire, découlent plusieurs principes éthiques, explique Elena Postigo : « le respect de la vie humaine en toutes circonstances, de la conception à la mort naturelle ; le respect de sa corporéité, en comprenant le corps comme quelque chose d’intégral ; le respect de sa liberté et de la responsabilité qui en découle ; et le principe de justice et de solidarité ».

    Bioéthique contemporaine : d’autres grands défis à relever

    En plus de l’édition du génome des embryons humains, la spécialiste mentionne trois grands défis contemporains pour la bioéthique : les nanotechnologies appliquées aux humains, l’utilisation de l’intelligence artificielle en médecine et la fin de vie humaine.

    La question des nanotechnologies est cruciale si celles-ci sont utilisées au niveau du cerveau, et appliquées à la « dimension neuronale et cognitive » de la personne. Il pourrait s’agir par exemple d’un implant limitant les effets d’une maladie neurodégénérative, ou bien de la nanopuce Neuralink d’Elon Musk qui espère améliorer les capacités cognitives, voire réparer certaines lésions cérébrales. « Toutes ces propositions soulèvent des doutes bioéthiques » alerte Elena Postigo.

    L’intelligence artificielle en médecine, quant à elle, peut avoir des applications « formidables », et apporter des améliorations « de diagnostic et de pronostic ». Mais la capacité thérapeutique ne s’améliorera pas forcément à la même vitesse. Ainsi, « de nombreuses maladies peuvent être diagnostiquées, mais pas guéries ». La fin de vie humaine, enfin, représente le dernier grand défi bioéthique du XXIème siècle, notamment sur les questions de l’euthanasie et la cryogénie, c’est-à-dire « le maintien d’un corps après la mort ».

    Selon l’approche personnaliste, « les critères éthiques fondamentaux qui devraient être appliqués face aux défis bioéthiques susmentionnés » sont « le respect de la vie, le fait de ne pas nuire, le respect de la justice et la responsabilité envers les générations futures » conclut Elena Postigo.

    [1] L’état végétatif chronique, ou EVC, est un terme qui a une connotation très négative. Il gagnerait à être remplacé par celui de “syndrome d’éveil non répondant ” proposé par le Pr Cohadon (Bordeaux) en 2010. Cependant le terme d’EVC, usité en France depuis presque 50 ans, reste couramment employé.

    Sources : Observatorio de Bioética (10/06/2021)

  • Hongrie : une loi contre la pédophilie inclut des limitations strictes sur l'homosexualité et le transgenrisme

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    Source : a.t.v.hu (http://www.atv.hu/belfold/20210615-pedofiltorveny-szavazas-2021-06-15)

    15 juin 2021

    L'opposition s'est retirée, mais le projet de loi anti-pédophile draconien est passé - avec les amendements concernant l'homosexualité

    Les délinquants pédophiles risquent jusqu'à 20 ans de prison et il sera interdit aux moins de 18 ans de montrer des contenus homosexuels et transgenres ou d'en faire la publicité. Les partis au pouvoir ont voté le projet de loi anti-pédophilie tant annoncé, avec le Jobbik ("Alliance des jeunes de droite - Mouvement pour une meilleure Hongrie"). L'opposition s'est retirée.

    Mardi, le projet de loi anti-pédophile a été adopté par le Parlement par 157 voix contre 1, sans abstention. Avant cela, la majorité gouvernementale avait rejeté tous les amendements de l'opposition.

    Les pédophiles pourront être recherchés nominativement dans le registre pénal, ils pourront à l'avenir être condamnés à 20 ans de prison, il n'y aura pas de sursis de plus de 8 ans, et pas de libération - le Parlement a voté en faveur du paquet de lois anti-pédophiles, signé par Máté Kocsis, qui est une réglementation extrêmement stricte (...).

    Ils se sont concentrés sur le renforcement de la protection pénale des enfants à la lumière des événements scandaleux et parce que, bien que le nombre de crimes soit en baisse, ceux commis contre les enfants ont augmenté. L'homme politique du Fidesz a également parlé de la "saleté de l'internet" et de ses "profondeurs les plus sombres" lors du débat général, indiquant qu'"il y a un pédophile pour chaque jour ouvrable en Hongrie". Les pédophiles doivent savoir qu'ils ne peuvent se cacher ni sur l'internet ni sur le dark web, "il n'y a pas de cachette", a déclaré Máté Kocsis.

    À l'avenir, les délinquants pédophiles ne seront plus autorisés à travailler près des enfants sur les plages, dans les parcs d'attractions, les zoos ou les clubs sportifs. En outre, ils ne seront pas autorisés à occuper des fonctions gouvernementales ou politiques en vertu de la loi.

    Le Jobbik a quand même voté en faveur de ce projet.

    Le dernier jour de la session avant la pause estivale, tous les partis d'opposition, à l'exception du Jobbik, se sont retirés de la session parlementaire - DK, Párbeszéd, MSZP et LMP ont boycotté le vote de blocage, tandis que les députés indépendants Ákos Hadházy, Bernadett Szél et Szabolcs Szabó ont refusé de participer au vote sur le projet de loi anti-pédophile.

    Le débrayage visait à protester contre les amendements au projet de loi anti-pédophile, qui ont été déposés et votés par le gouvernement en commission législative jeudi dernier, et qui interdiraient la promotion et la présentation de l'homosexualité ou du changement de sexe aux moins de 18 ans, y compris la publicité contenant de tels contenus. L'opposition et les militants des droits de l'homme parlent de stigmatisation, de se faire des ennemis, de confondre les homosexuels et les personnes qui changent de sexe avec les pédophiles et le "porno" (ce sont les mots de Gergely Arató, du DK) (...).

    Le Jobbik, cependant, a non seulement voté aujourd'hui, mais a également voté avec les partis gouvernementaux pour le projet de loi - malgré les amendements sur les homosexuels et les transgenres. Et ce malgré le fait qu'András Fekete-Győr ait demandé au Jobbik, avant le vote, de ne pas être un partenaire dans l'adoption de la loi. "Je vous demande de revenir à la raison, de mettre la main sur le cœur et de ne pas voter pour la loi qui va ruiner la vie d'innombrables de vos concitoyens", a écrit le président de Momentum dans son message aux membres de la droite.

    Balázs Ander, qui était l'orateur principal du Jobbik lors du débat général, a déclaré avant la présentation des amendements du parti gouvernemental que le Jobbik soutiendrait chaque proposition anti-pédophile et chaque renforcement de la loi "du premier au dernier mot". En fait, il a même proposé la castration chimique et le traitement médicamenteux des pédophiles. Avant le vote, le Jobbik a clairement indiqué que si l'opposition est au gouvernement en 22, il supprimera de la loi les articles concernant les homosexuels et les transsexuels.

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  • D'après le cardinal Hollerich, "la liberté religieuse sera le "grand problème de l'avenir" de l'Europe"

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    De Hannah Brockhaus sur Catholic News Agency :

    Cardinal Hollerich : La liberté religieuse sera le "grand problème de l'avenir" de l'Europe

    16 juin 2021

    Un cardinal européen de premier plan a déclaré que le grand problème auquel le continent sera confronté à l'avenir est celui des attaques contre la liberté religieuse.

    Dans une interview accordée le 16 juin à ACI Stampa, l'agence partenaire de CNA en langue italienne, le cardinal Jean-Claude Hollerich a déclaré qu'il pensait que "le problème de la liberté religieuse sera le grand problème de l'avenir en Europe."

    "Il n'y a pas de persécution de l'Église : ce serait trop dire", a-t-il déclaré. "Mais, dans certains pays, il y a, à différents niveaux, de petites attaques contre la liberté de religion, et nous devons être sur nos gardes."

    Hollerich est l'archevêque du Luxembourg et le président de la Commission des épiscopats de l'Union européenne (COMECE). Lui et d'autres membres de la COMECE ont rencontré le pape François et d'autres responsables du Vatican à Rome la semaine du 7 juin.

    La COMECE, fondée en 1980, est composée d'évêques délégués par les conférences épiscopales des 27 États membres de l'Union européenne.

    L'année dernière, la COMECE s'est prononcée contre la fermeture forcée à long terme des églises pendant la pandémie de coronavirus, à la lumière des droits à la liberté de religion et à la liberté de culte.

    "La COMECE saisit cette occasion pour réaffirmer que toute érosion des droits fondamentaux dans le contexte d'urgence actuel, y compris la liberté de religion, ne doit pas devenir la nouvelle norme. Ces droits doivent être pleinement rétablis le plus tôt possible", a-t-elle déclaré.

    S'adressant à l'ACI Stampa, M. Hollerich a qualifié de "ridicule" le nombre de catholiques qui ont pu assister à la messe en Belgique pendant la pandémie. Il a également critiqué l'interdiction prolongée des messes publiques en Irlande.

    Le cardinal a déclaré que dans ces deux pays, l'Église "a une mauvaise réputation".

    "Il faut donner une impression juste de l'Église pour reconstruire la crédibilité", a-t-il dit. "Après les cas d'abus sexuels, c'est urgent pour la société, mais aussi pour les fidèles, car beaucoup ont perdu tout espoir dans l'Église. Cela doit changer, nous devons devenir très humbles et faire de notre mieux avec une grande transparence."

    Plus tôt cette année, Hollerich est également intervenu dans une proposition de loi au Danemark exigeant la traduction de toutes les homélies en danois. Il a fait valoir que "de facto, l'impact serait d'imposer une entrave indue au droit fondamental à la liberté de religion."

    Hollerich a déclaré que la COMECE suivait actuellement un rapport présenté au Parlement européen, l'organe législatif de l'UE, qui cherche à faire reconnaître un "droit à l'avortement" et à redéfinir l'objection de conscience comme un "refus de soins médicaux". Le rapport est une tentative "d'amener le Parlement européen à voter sur l'avortement comme un droit de l'homme et contre la liberté de conscience dans les institutions", a déclaré Hollerich. "Il est clair que nous ne pouvons pas être d'accord". Le rapport, qui a été présenté au Parlement européen par le politicien croate Predrag Fred Matić, doit être débattu le 23 juin. Un vote aura lieu le jour suivant. "Je pense que nous devons dire clairement que l'approbation d'un tel rapport va à l'encontre de la subsidiarité, car l'avortement est un sujet de législation nationale et non européenne", a déclaré Hollerich. "Ce serait donc un péché grave pour l'Union européenne de ne pas respecter la subsidiarité dont elle parle toujours." Le cardinal a déclaré qu'il pensait que c'était le meilleur argument pour convaincre les politiciens de l'UE de voter contre la proposition du rapport.

  • Parlement Européen : mobilisons-nous pour protéger la vie humaine et le droit à l’objection de conscience !

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    Urgence au Parlement européen !

    Le 23 juin le Parlement européen votera à Bruxelles une résolution « sur la situation de la santé et des droits sexuels et génésiques dans l’Union européenne »comprenant la reconnaissance d’un « droit à l’avortement » et la suppression de l’objection de conscience. 

    Mobilisons-nous pour protéger la vie humaine et le droit à l’objection de conscience !

    COMMENT ?

    En écrivant aux députés européens pour leur demander de voter contre la « résolution Matić ».

    Voici un projet de lettre pour faciliter la mobilisation (FR/EN)

    Diffusez largement cet appel avant le 23 juin !

    POURQUOI ?

    Cette résolution voudrait imposer que  « l’avortement sur demande soit légal au début de la grossesse, et en cas de besoin au-delà si la santé ou la vie de la personne enceinte est en danger » ; ce texte « rappelle qu’une interdiction totale des soins d’avortement ou qu’un refus de soins d’avortement constitue une forme de violence sexiste » [article 35] .

    Cette demande du parlement européen est d’autant plus regrettable qu’elle va à l’encontre de la demande des centaines de milliers de citoyens qui ont signé l’initiative citoyenne européenne "One of Us" dont la fondation Jérôme Lejeune est un des membres fondateurs.

    Par ailleurs, l’Union européenne n’a pas de compétences dans le domaine de l’avortement et doit se soumettre au principe de subsidiarité qui est l’un de ses principes fondateurs. La législation sur ce sujet est du seul ressort des Etats membres (Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne).

    En plus de promouvoir l’avortement, cette résolution attaque l’objection de conscience des médecins en affirmant que « la clause de conscience d’un individu ne peut interférer avec le droit d’un patient d’avoir pleinement accès » à l’avortement [article 36].

    Mobilisons-nous pour protéger la vie humaine et le droit à l’objection de conscience !

  • Pas de messe pour Biden au Vatican

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    De Catholic News Agency :

    La messe du matin est exclue de la rencontre entre le Pape François et Biden le 15 juin

    bidenandpopefrancis2016 

    Le pape François salue le vice-président américain de l'époque, Joe Biden, au Vatican, dans cette photo du 29 avril 2016./ Vatican Media

    14 juin 2021

    La participation du président Joe Biden à la messe matinale avec le pape François a été écartée d'un premier plan de la rencontre des deux dirigeants le 15 juin, a déclaré une source fiable du Vatican à CNA.

    Le président Biden, qui se trouve en Europe pour plusieurs réunions de haut niveau, décolle le matin du 15 juin pour rencontrer le pape François en tant que président des États-Unis pour la première fois. L'entourage du président avait initialement demandé que M. Biden assiste à la messe avec le pape tôt le matin, mais la proposition a été rejetée par le Vatican après avoir considéré l'impact que le fait que le président Biden reçoive la sainte communion du pape aurait sur les discussions que l'USCCB prévoit d'avoir au cours de sa réunion qui commence mercredi 16 juin. Les évêques américains doivent voter sur la création d'un comité chargé de rédiger un document sur la cohérence eucharistique. 

    Le président Biden arrive de Bruxelles, où il a participé à la réunion du G7, et s'envolera immédiatement vers Genève pour son sommet prévu avec le président russe Vladimir Poutine le 16 juin.

    Le vice-président américain de l'époque, M. Biden, a rencontré le pape François pour la première fois en septembre 2015, lorsque le souverain pontife s'est rendu aux États-Unis pour assister à la réunion mondiale des familles à Philadelphie.

    L'année suivante, le 29 avril 2016, M. Biden s'est rendu au Vatican pour un sommet sur la médecine régénérative, où il a fait l'éloge du pape François et plaidé en faveur d'un effort mondial pour guérir le cancer.

    Biden a commencé son discours au Vatican en rappelant comment, lors de sa visite aux États-Unis en septembre précédent, le pape François l'avait réconforté après la perte de son fils aîné Beau, décédé l'été précédent à l'âge de 46 ans d'un cancer du cerveau.

  • Employer le mot de féminicide n’a rien de neutre

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    Une tribune de Bérénice Levet dans le Figaro relayée par l'Homme Nouveau (Au quotidien, n°227):

    Vigoureuse tribune dans le Figaro (14 juin 2021) de la philosophe Bérénice Levet qui décrypte les sous-entendus idéologiques d’un vocabulaire qui s’impose dans nos vies par le biais des grands médias et des associations féministes.

    Les choses se sont incontestablement précipitées ces derniers temps. Il est désormais entendu qu’un homme qui tue son épouse, son ex-épouse, sa conjointe ou son ex-conjointe commet un « féminicide ». Et, signe des temps, sept ans après le dictionnaire Le Robert, l’édition 2022 du Larousse intronise ce vocable forgé dans l’arsenal du militantisme féministe.

    Le mot n’a en effet rien de neutre. Il est imprégné d’idéologie et charrie avec lui une interprétation de la réalité. L’adopter, c’est ratifier un certain récit, une certaine intrigue.

    Je n’ignore rien de l’atmosphère dans laquelle nous baignons. Mettre en question le mot, ce serait minimiser la chose. Le sophisme est évident, et grossier. Que le meurtre d’une femme soit un mal absolu ne souffre pas de discussion. Quasiment élevée au rang de langue officielle, la langue des féministes a acquis une autorité et une légitimité exorbitantes. Bien parler, bien penser, ce serait dire et penser la condition des femmes en puisant dans les catégories importées pour l’essentiel du féminisme américain. Nous ne devons pas nous laisser intimider. Ce n’est pas seulement la liberté d’expression qui est menacée, mais d’abord, et surtout peut-être, de manière plus préoccupante encore, ce qui la sous-tend, et qui est au fondement de notre civilisation : la passion de comprendre, la passion d’interroger, la passion de la vérité et de la réalité. (…)

    C’est la réalité qui est en jeu, et elle seule doit être notre maître. Nous sommes ses obligés. (…)  N’est-ce pas la moindre des choses que de s’étonner, de se demander : que dit-on lorsque l’on parle de « féminicide » ?

    « Féminicide, lit-on dans Le Larousse : meurtre d’une femme ou d’une jeune fille en raison de son appartenance au sexe féminin. » Le néologisme a en effet été conçu dans les années 1970 pour signifier que les femmes sont tuées parce que femmes, en tant que femmes.

    La lecture de la définition ne rend-elle pas à elle seule éclatante la faille qui est au cœur de ce mot, le vice de forme ? L’homme qui tue sa compagne ou son ex-compagne ne tue pas une femme, il tue sa femme, la femme avec laquelle il vit ou avec laquelle il a vécu, avec laquelle il a peut-être eu des enfants. Féminicide il y aurait si quelque homme ou quelques hommes réunis s’emparaient d’un groupe de jeunes filles ou de femmes et les vouaient à la mort, les exterminaient pour la seule raison d’être nées femmes. Ce serait la seule acception rigoureuse.

    Premier vice, première faille. Ce mot fige chacun des deux sexes dans une essence, d’un côté, l’homme, sempiternel persécuteur, de l’autre, la femme, éternelle victime, perpétuelle proie de cet inaltérable prédateur. Reconduisant toute histoire particulière à une intrigue extrêmement sommaire, mettant aux prises un bourreau et sa victime, le bien et le mal, la victime perd toute singularité, toute unicité, tout visage. Elle n’est plus une femme avec sa personnalité, elle n’est plus un être de chair et de sang, elle devient la représentante d’une espèce, une généralité. D’être unique, elle déchoit au rang de simple représentante d’une espèce. Ce terme, censé rendre hommage aux femmes « tombées sous les coups » de leur compagnon ou ex-compagnon, produit l’effet exactement inverse : la victime se trouve dépossédée de son identité personnelle. Il est des hommages plus généreux, on me l’accordera.

    Il ne reste rien de l’unicité d’une vie. Rien de la singularité d’une histoire, de leur histoire exclusive et prise dans un faisceau de complexités. Que l’ambiguïté, l’ambivalence de certaines histoires individuelles vienne à être rappelée, nos activistes ne se laissent pas ébranler, ils ont à leur disposition, toute dégoupillée, une grenade qu’il tienne pour fatale : l’« emprise ».

    Cela ne retire absolument rien au caractère abominable de ces meurtres que d’admettre qu’ils s’inscrivent dans des histoires fatalement, et en l’occurrence funestement, mêlées, emmêlées. Mais précisément, la complexité, c’est ce avec quoi les militants, quels qu’ils soient au demeurant, sont fâchés, et contre quoi même ils sont en rébellion.

    Si le mot est défendu avec une telle ardeur et une telle obstination par les féministes, c’est qu’il présente, à leurs yeux, au moins, deux vertus : restreindre le terme d’« homicide » aux victimes de sexe masculin et imposer un terme équivalent pour les femmes ; élever le meurtre d’une femme, d’acte individuel au rang de « fait de société » et donc incriminer la structure même de nos civilisations.(…)

    On l’aura compris, employer le mot de féminicide n’a rien de neutre. (…) Nous avons là un exemple remarquable de la manière dont la novlangue féministe s’infiltre dans le langage ordinaire, avec la complicité ardente et zélée des politiques et de la plupart des médias. Et l’effet toxique, recherché par ses militants, est de criminaliser les hommes dans leur ensemble et aussi de jeter la suspicion sur l’hétérosexualité : la rencontre d’un homme et d’une femme, l’homme étant ce qu’il est, dans la logique néoféministe, est toujours susceptible de tourner à la tragédie.

    Le mot est donc une arme dirigée d’abord contre les hommes, contre notre civilisation. Le banaliser engage.

  • Le cardinal Marx remis en selle

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    De Luisella Scrosati sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Marx remis en selle : les abus plongent l'Eglise dans le désarroi

    11-06-2021

    En rejetant la démission du cardinal Marx, le pape François ne dit rien sur l'indication de la voie synodale comme moyen de sortir de la crise ; mais de cette façon, le risque existe que le vrai problème des abus sexuels finisse par jeter de la fumée dans les yeux, pour empêcher les gens de voir que l'Église en Allemagne est en désarroi à tous points de vue et que la voie synodale n'est pas la solution, mais l'accélérateur de ces problèmes.

    Dans une lettre écrite hier en espagnol et rapidement traduite en allemand, le pape François a rejeté la démission que l'archevêque de Munich et Freising, le cardinal Reinhard Marx avait présentée le 21 mai dernier, lui demandant de rester à la tête de son diocèse.

    "Des échecs sur le plan personnel", mais aussi "sur le plan institutionnel et systématique", tel était le contenu de la lettre de démission, qui avait l'air d'une véritable dénonciation. Marx a également évoqué le fait que "certains dans l'Église ne veulent pas accepter cet aspect de coresponsabilité et la culpabilité concomitante de l'institution", adoptant "une attitude hostile à tout dialogue de réforme et de renouveau par rapport à la crise des abus sexuels".

    La sortie de crise est, selon le cardinal, "uniquement celle de la 'voie synodale', une voie qui permet vraiment le 'discernement des esprits'". Une voie qui a pris, entre autres, la direction de la révision de tout l'enseignement moral de l'Église sur la sexualité. Le premier acte du synode allemand, alors que Marx était encore à la tête du DBK, s'était conclu par une "libre interprétation" de l'enseignement de l'Église sur le célibat, l'homosexualité et la sexualité. Marx avait déclaré que "d'une part nous adhérons à l'ordre de l'Église, mais d'autre part nous l'interprétons librement et ouvertement. Et nous essayons de faire quelque chose qui, sous cette forme, n'a jamais existé dans la nôtre" (voir ici).

    Maintenant que quelqu'un se met en travers du chemin, Marx lui marche sur les pieds et, comme un enfant gâté, dit : "Je ne joue plus. Vous êtes tous mauvais". Une tentative évidente de lui forcer la main dans le sens des "réformes" radicales promues par la Voie synodale avec un message corroboré par le "témoignage personnel" de la volonté de démissionner comme un geste de coresponsabilité, cette coresponsabilité que "les autres" ne veulent pas accepter. Un semblant d'humilité qui révèle, cependant, une volonté de pointer immédiatement du doigt ceux qui ne veulent pas de ses réformes. Et contre l'ensemble de l'Église en tant qu'institution.

    Le deuxième acte de l'affaire voit la lettre de François rejetant l'offre généreuse de l'archevêque de ce qui était le siège épiscopal de Ratzinger. "Je suis d'accord avec vous pour qualifier de catastrophe la triste histoire des abus sexuels et la manière dont l'Église les a traités jusqu'à récemment. Se rendre compte de cette hypocrisie dans la façon dont nous vivons notre foi est une grâce, c'est un premier pas que nous devons faire", écrit le pape. Il indique que le chemin de la réforme de l'Église est une réforme de soi, "faite par des hommes et des femmes qui n'ont pas eu peur d'entrer en crise et de se laisser réformer par le Seigneur". Se mettre en jeu pour ne pas faire de la réforme une idéologie, dans la "manière que vous avez vous-même, cher frère, prise en présentant votre démission", alors qu'au contraire ce que le Pape dans la lettre appelle la "politique de l'autruche", c'est-à-dire "le silence, les omissions, le fait de donner trop de poids au prestige des institutions ne conduisent qu'à l'échec personnel et historique".

    Mais il ne suffit pas d'entrer en crise, il faut concrètement redonner à Dieu la primauté qu'il mérite. Il y a un peu plus de deux ans, Benoît XVI a décrit le diagnostic du grave problème de la pédophilie qui afflige le monde et l'Église (voir ici) : "Comment la pédophilie a-t-elle pu atteindre une telle dimension ? En dernière analyse, la raison réside dans l'absence de Dieu. Même nous, chrétiens et prêtres, préférons ne pas parler de Dieu, car c'est un discours qui semble n'avoir aucune utilité pratique". Et il a souligné la thérapie : "Recommencer avec nous-mêmes à vivre de Dieu [...] change tout si Dieu n'est pas assumé, mais mis devant lui. Si nous ne le laissons pas en quelque sorte à l'arrière-plan, mais si nous le reconnaissons comme le centre de notre pensée, de notre parole et de notre action". Ce centre, a expliqué le pape émérite, doit être restauré à partir de l'adoration profonde de la présence du Seigneur dans l'Eucharistie, de l'observance pleine de crainte et d'amour de ses commandements, de la conscience que non pas le compromis, mais "le martyre est une catégorie fondamentale de l'existence chrétienne".

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  • Les enfants viennent-ils au monde pour s'adapter à nos désirs ?

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    Le projet de loi bioéthique du gouvernement français suscite un vaste débat où une voix comme celle d'Aude Mirkovic retentit avec beaucoup de justesse et peut inspirer au-delà des limites de l'Hexagone.

    D'Aude Mirkovic sur le Figaro Vox :

    Aude Mirkovic: «Les enfants viennent-ils au monde pour s'adapter à nos désirs?»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - L'article 1er du projet de loi bioéthique du gouvernement, ouvrant le droit à la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes, a été validé mardi 8 juin dans la soirée. La porte-parole de l'association Juristes pour l'enfance dénonce une loi injuste, qui privera des enfants de leur filiation.

    Le projet de loi bioéthique est actuellement en troisième lecture à l'Assemblée nationale.
    Le projet de loi bioéthique est actuellement en troisième lecture à l'Assemblée nationale. Aude Mirkovic

    Aude Mirkovic, maître de conférences en droit privé est porte-parole de l'association Juristes pour l'enfance, auteur de La PMA : quels enjeux ? (Artège 2018) et En Rouge et Noir, roman (Première Partie, 2020).


    Le projet de loi bioéthique avec, en mesure « phare », l'extension de la procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes célibataires et aux couples de femmes, est actuellement en troisième lecture à l'Assemblée nationale.

    Le texte n'étant pas encore adopté, le Parlement à jusqu'au 29 juin pour protéger les enfants des excès des désirs des adultes et des profits des marchands.

    Commençons par rappeler que chacun prend, en matière de procréation, des décisions plus ou moins heureuses mais qui relèvent de sa vie privée. C'est pourquoi, si une femme fait le choix d'avoir un enfant « sans père », elle prend ses responsabilités, elle expliquera le moment venu à son enfant pourquoi il n'a pas de papa et personne ne leur souhaite autre chose que du bien.

    Cependant, dès lors que la loi est sollicitée pour organiser la conception de cet enfant privé de son père et, surtout, pour inscrire dans le Code civil l'interdiction légale pour cet enfant d'avoir sa filiation paternelle, la question ne relève plus de la vie privée de la femme mais de la loi, chose publique s'il en est puisque la loi est l'affaire de tous et, plus encore, la responsabilité de tous.

    Nous serons tous au tribunal de l'histoire car les enfants à venir de ces PMA ne manqueront pas de demander des comptes de leur lignée paternelle ainsi effacée, non en raison des malheurs et aléas de la vie mais par la loi.

    Aude Mirkovic

    Si nous portons des jugements parfois sévères sur telle ou telle époque qui a toléré, dans l'indifférence plus ou moins généralisée, des lois injustes, il serait trop facile de nous laver les mains des injustices de notre temps. Nous serons tous au tribunal de l'histoire car les enfants à venir de ces PMA ne manqueront pas de demander des comptes de leur lignée paternelle ainsi effacée, non en raison des malheurs et aléas de la vie mais par la loi.

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  • La démission du Cardinal Marx : un acte pour se préserver ou une pénitence pour les péchés de l'Église en Allemagne ?

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    Du Père Raymond J. de Souza sur le National Catholic Register :

    La démission du Cardinal Marx : Un acte d'auto-préservation ou une pénitence pour les péchés de l'Église en Allemagne ?

    COMMENTAIRE : Trois précédents qui pourraient aider à expliquer la décision abrupte du cardinal allemand influent de démissionner.

    7 juin 2021

    La publication - avec l'approbation expresse du pape François - d'une offre de démission par le cardinal Reinhard Marx de Munich est incontestablement une bombe sans précédent. 

    Trois précédents partiels peuvent offrir une explication supplémentaire, bien qu'ils restent spéculatifs à ce stade.

    "Avec ma démission", a écrit le cardinal Marx, "je tiens à préciser que je suis prêt à assumer personnellement la responsabilité non seulement des erreurs que j'ai pu commettre, mais aussi de l'Église en tant qu'institution que j'ai contribué à façonner et à modeler au cours des dernières décennies."

    Le cardinal Marx n'a été jugé négligent dans aucune affaire d'abus sexuel. Un rapport sera publié cet été sur Munich, il est donc possible qu'il prenne de l'avance sur les conclusions défavorables, mais rien ne le prouve. Quoi qu'il en soit, l'une des raisons de la logique de la démission de Marx n'est pas punitive mais "cruciforme".

    C'était la prémisse d'un film puissant de 2014 sur les abus sexuels commis par des clercs en Irlande, Calvaire. Ce ne sont pas les méchants prêtres qui doivent souffrir, mais les bons, dans l'esprit d'une victime qui entreprend de tuer un prêtre. Il croit que la mort d'un bon prêtre est quelque chose d'expiatoire, alors que la mort d'un abuseur n'est qu'une justice grossière et inadéquate. 

    Le cardinal Marx suggère quelque chose de similaire. Quelqu'un, soutient-il dans sa lettre, qui n'est pas coupable doit faire un sacrifice pour le bien commun de l'Église en Allemagne. Il s'agit, bien qu'il n'utilise pas le mot, d'un acte de pénitence, et ce de façon spectaculaire.

    La démission n'a pas encore été acceptée, mais il est peu probable que le pape François aurait permis sa publication s'il n'avait pas eu l'intention de l'accepter. On ne sait pas non plus si le cardinal Marx continuera à exercer ses fonctions romaines, à savoir siéger au "conseil des cardinaux", le cercle restreint du Saint-Père, ou à la tête du Conseil pour l'économie. Sa lettre du 21 mai n'a pas abordé cette question.

    Il existe trois précédents partiels qui pourraient contribuer à expliquer la décision du pape François et du cardinal Marx.

    Le premier et le plus récent est celui du cardinal Philippe Barbarin de Lyon, en France. Il a été accusé en 2017 et condamné en 2019 pour ne pas avoir signalé des abus sexuels commis par des clercs. C'était, même pour des yeux non entraînés, un abus politique du système de justice pénale. Plusieurs autres personnes qui étaient beaucoup plus étroitement impliquées dans l'affaire n'ont pas été inculpées ou ont été acquittées. Le procureur chargé de l'affaire s'est prononcé contre la condamnation, mais le système judiciaire français a permis que les charges soient avancées par d'autres défenseurs. 

    Le cardinal Barbarin a proposé sa démission après sa condamnation, mais le pape François a insisté pour que toute la procédure judiciaire soit menée à son terme. En 2020, le cardinal Barbarin a été acquitté en appel. Néanmoins, il a demandé à démissionner pour deux raisons. Même s'il était innocent des accusations, une oblation devait être offerte pour reconnaître les péchés du passé. En outre, l'ensemble de l'enquête avait compromis sa capacité à diriger. Le pape François a accepté sa démission.

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