Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ethique - Page 166

  • En Belgique, chacun va pouvoir préciser l'utilisation qui sera faite de son corps après la mort

    IMPRIMER

    EN BELGIQUE, CHACUN POURRA PRÉCISER L'UTILISATION QUI SERA FAITE DE SON CORPS APRÈS LA MORT

    26 juin 2020

    En Belgique, chaque citoyen est donneur présumé « après son décès à moins de s’y être opposé explicitement de son vivant ». Dans les faits, « les médecins ne prélèvent pas d'organes sans autorisation explicite ».

    A partir du 1er juillet, les modalités de dons pourront être fixées sur le site masanté.be. Le don pourra être effectué en vue d’une transplantation de personne à personne ou pour être utilisé comme « matériel corporel humain ». Dans ce cas, le patient pourra préciser son utilisation soit :

    • Pour un patient qui en aurait besoin
    • Pour la production de médicament ou de traitements innovants
    • Pour la recherche scientifique.
    Sources: La Libre (26/06/2020)
  • Les juristes catholiques portugais se mobilisent contre l’euthanasie

    IMPRIMER

    De Vatican News :

    Au Portugal, les juristes catholiques se mobilisent contre l’euthanasie

    Malgré la crise du coronavirus, l’agenda politique en faveur de l’euthanasie se poursuit. L’Association portugaise des juristes catholiques s’oppose à la reprise du débat parlementaire visant à légaliser cette pratique qui attente à la vie humaine.

    «Lorsque la vie d'une personne est marquée par la maladie et la souffrance, la réponse de la société et de l'État à cette personne ne peut être de confirmer son désespoir en contribuant à sa mort ; cette réponse doit être celle de celui qui, mû par un amour fraternel, ne ménage aucun effort pour éliminer ou alléger cette souffrance.» C'est ainsi que l'Association des juristes catholiques (AJC) s'est exprimée dans une note diffusée par l'agence Ecclesia, dans laquelle elle s'oppose au retour au travail parlementaire pour légaliser l'euthanasie, considérant qu'il est «déplorable» que cela se produise en pleine pandémie.

    «La légalisation de l'euthanasie, indique le communiqué, va à l'encontre de deux fondements du système juridique : celui de l'inviolabilité de la vie humaine, consacré par la Constitution, et celui pour lequel toutes les vies humaines sans exception sont dignes de protection».

    La pandémie de coronavirus a rappelé à tous la valeur de la vie

    Elle «contient une profonde contradiction» pour les juristes catholiques, et est encore plus «déplorable» face aux leçons que l'on peut tirer de la pandémie de Covid-19. L'expérience du coronavirus, en effet, «nous a rappelé précisément la valeur suprême de la vie humaine dans toutes ses phases et la mission des travailleurs de la santé». La pratique de l'euthanasie, au contraire, «fausse jusqu'au bout la tâche des professionnels de la santé», dont la mission «a toujours été, et doit continuer à être, de servir et de protéger la vie humaine».

    «La privation des libertés fondamentales, la paralysie du pays et des dommages économiques et sociaux incalculables» ont été consentis par la population portugaise, dans le cadre de la pandémie de coronavirus, «pour protéger des vies humaines». «Seul un objectif aussi important pourrait nous y conduire et lui seul donne un sens à tant de sacrifices.» Et après un tel combat, la légalisation de l'euthanasie constitue une terrible contradiction.

    L'association est donc favorable à l'organisation d'un référendum sur cette question, car elle estime que «cela correspondrait au minimum de vérité démocratique», étant donné que les grands partis n'ont pas inclus la légalisation de l'euthanasie dans leur programme électoral, et que leurs groupes parlementaires sont divisés en ce sens.

  • Chine : un trafic d'organes "halal" ?

    IMPRIMER

    CHINE : TRAFIC D'ORGANES "HALAL"

    23 juin 2020

    « Le commerce des organes des prisonniers ouïghours » enfermés dans des camps en Chine fait régulièrement l’objet d’annonces. Cette minorité ethnique, de confession musulmane, est victime de nombreuses discriminations. Les hôpitaux chinois vendraient à de riches patients du Golfe en attente de greffe, les organes prélevés de force sur ces prisonniers. Présentés comme « hallal », puisque les Ouïghours ne consomment ni porc ni alcool, ils seraient vendus à un prix pouvant monter jusqu’à un demi-million de dollars.

    Des rescapés de ces camps de détention témoignent avoir été régulièrement soumis à examens médicaux dont des prélèvements sanguins et des échographies d’organes. Selon le reporter « quelque 25 000 Ouïghours de 25 à 35 ans seraient tués chaque année pour leurs organes ». Pour éviter que les preuves de ce trafic subsistent, les autorités feraient disparaître les cadavres en les brûlant dans des crematoriums sous haute surveillance.

    Plusieurs arguments semblent accréditer ces affirmations. A commencer par les délais d’attente en Chine pour obtenir un greffe qui sont en moyenne de 12 jours, contre 3,6 ans aux États-Unis alors que « le fichier chinois des donneurs d’organes ne compte qu’environ 373 000 personnes, contre 145 millions aux États-Unis ». Par ailleurs, en Chine « certains patients greffés peuvent même connaître la date exacte de la transplantation, comme si la date de décès du donneur était connue à l’avance… »

    Pour aller plus loin :

    Sources: Vice, Justine Reix (19/06/2020) - Valeurs Actuelles (20/06/2020)
  • Les avortements en raison du sexe explicitement interdits en Belgique ?

    IMPRIMER

    EN BELGIQUE, LES AVORTEMENTS EN RAISON DU SEXE EXPLICITEMENT INTERDITS ?

    22 juin 2020

    En Belgique, vendredi 19 mai, le Conseil d’Etat a remis son avis concernant les amendements déposés à une proposition de loi dépénalisant et assouplissant les conditions de l’avortement (cf. Loi IVG en Belgique : de nouveaux amendements adressés au Conseil d’Etat, le vote est repoussé ). Si la réponse reste favorable au texte dans son ensemble (cf. Belgique : le Conseil d’Etat donne son feu vert pour la dépénalisation de l’avortement ), deux points de vigilance ont été soulignés.

    Les opposants au texte ont fait valoir que l’extension du délai légal de l’avortement ouvrait la porte « à des avortements pratiqués en raison du sexe ». Sur ce point, le Conseil d’Etat a jugé « légitime et proportionnelle » la demande qui est faite de l’interdiction explicite de cette pratique. L’amendement stipulait que cette information ne devait pas être délivrée avant l’expiration du délai, à quoi le Conseil d’Etat donne un avis plus « partagé » car, « il restreint le droit à la vie privée et à l'information, et s'applique à l'ensemble des futurs parents même si rien n'indique qu'une IVG pour un tel motif soit envisagé. Le Conseil d'État relève toutefois qu'il n'y a pas d'alternatives et que le secret ne doit être tenu que quelques semaines ». Il estime in fine que « la mesure est (…) proportionnée ».

    Les tenants de la loi qui souhaitaient quant à eux, clarifier le délit d’entrave (cf. Belgique : une peine de prison pour celui qui « tente d'empêcher de quelque manière que ce soit » une IVG ?), se sont vus une nouvelle fois appelés à « préciser certains éléments ».

    Les débats pourraient reprendre en séance plénière « avant la trêve estivale ».

    Pour aller plus loin :

  • Covid-19 : un moine témoigne

    IMPRIMER

    Los Caïdos 143604517--624x415.jpg

    De la solitude du monastère et de sa vie contemplative, le P. Santiago Cantera, prieur de la célèbre Abbaye bénédictine espagnole de la Vallée de « Los Caídos » analyse avec une vision de foi ce qu’a été jusqu’à présent la pandémie et les conséquences qu’elle peut avoir dans l’avenir.

    Interview  par Javier Navascués  publiée sur le portail espagnol Infocatolica et en traduction par Carlota le 17 juin sur le site web « Benoît et moi » :

    Question: La pandémie a aussi touché votre communauté, – plusieurs frères malades, l’un d’entre eux s’est trouvé dans un état grave. Nous avons prié pour lui.

    Réponse: Merci beaucoup pour vos prières. Indubitablement, nous sommes presque tous passés par la maladie, avec à l’origine un moine qui a été contaminé dans un hôpital et qui a ramené le virus au monastère. Grâce à Dieu, nous nous en sommes sortis et nous avons gardé des anticorps, mais il y a eu un autre moine qui s’est trouvé dans un état très grave et heureusement, il va beaucoup mieux et le pronostic est bon.

    Cela a été une expérience dure pour tous mais en même temps enrichissante en de nombreux aspects : l’isolement, dans la cellule, pour ceux qui ont dû le garder durant plusieurs semaines, nous a aidé à vivre pendant un temps comme des moins « reclus » ou des ermites, et cela a permis aux moines qui ont soigné les autres de s’orienter d’une manière exemplaire vers l’exercice de la charité fraternelle.  Cela nous a permis d’expérimenter la faiblesse de la condition humaine face à une épidémie et nous l’avons accueillie comme une épreuve dans laquelle nous nous sommes fortifiés spirituellement, en la vivant comme une preuve de l’amour de Dieu au milieu de la souffrance.

    Un moine de la clôture n’est pas affecté par le confinement mais il l’est par la douleur de l’humanité

    C’est cela, effectivement. L’expérience du confinement est très monastique car le moine cherche la retraite pour la rencontre avec Dieu. Mais comme disait un auteur de l’Antiquité Évagre le Pontique (vers 346-399) : « Un moine est celui qui, à l’écart de tous, est uni à tous ». Le moine, dans sa relation intime avec Dieu, amène devant Lui, au moyen de ses prières et de ses sacrifices, les besoins et les souffrances de toute l’humanité, il demande pardon pour ses péchés et il lui demande de déverser son amour sur tous les hommes, tant sur ceux qui l’aiment que sur ceux qui ne l’aiment pas. Nous pouvons dire que le coronavirus nous a fait mal aussi à nous les moines, non seulement quand nous en avons souffert au niveau personnel et communautaire, mais aussi avant et après la maladie, parce que nous souhaitons le bien des autres. À ce moment-là nous avons fait des demandes spéciales pour la fin de la pandémie durant la Sainte Messe et au cours de la prière, nous avons ajouté la récitation communautaire du Saint Rosaire avec cette intention particulière et nous avons essayé d’aider et d’offrir nos services dès que nous en avons eu la possibilité aux institutions qui pouvaient en avoir besoin. 

    Lire la suite sur le site "Benoît et moi"

  • Quand l'Irlande tourne le dos à son identité catholique

    IMPRIMER

    De Paolo Gulisano sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Le gouvernement de la nouvelle Irlande post-chrétienne est né

    19-06-2020

    Quatre mois après les élections irlandaises, les anciens rivaux Fianna Fail et Fine Gael ont formé un nouveau gouvernement (avec l'aide des Verts). Le Sinn Fein, qui avait recueilli plus de voix., se retrouve à l'extérieur. Expansion de l'avortement, du gender et de la Pma sont au programme de l'exécutif, qui repose sur deux partis officiellement de centre-droit mais qui ne soutiennent plus une seule valeur catholique.

    Quatre mois après les élections générales, la République d'Irlande a un nouveau gouvernement. Le résultat du vote a été un choc pour le pays, vu la victoire inattendue du Sinn Fein qui avait atteint son sommet historique. Proche de la formation politique historique républicaine et indépendantiste, les deux partis qui constituent un bipolarisme de plus en plus imparfait sur la scène politique de l'île : le Fianna Fail et le Fine Gael.

    Ces deux partis, toujours opposés et alternatifs, représentent depuis des décennies deux âmes et deux traditions du pays : d'une part le Fine Gael, héritier de la politique qui a conduit il y a un siècle au compromis avec l'Angleterre et donc à la division de l'île, avec la fondation de l'entité administrative appelée "Irlande du Nord", fondée sur des bases sectaires anti-catholiques ; et d'autre part le Fianna Fail fondé par Eamonn de Valera et d'autres héros de la guerre d'indépendance, qui en 1921 s'étaient opposés à la signature du traité. Ces oppositions ont également conduit à la guerre civile, avec des deuils et des tragédies qui ont profondément marqué la vie des Irlandais, laissant un triste héritage qui a duré de nombreuses années.

    À cette époque, le Sinn Fein, après avoir été le Parti de l'indépendance unifiée, avait connu un déclin politique, cédant la place au Fine Gael et au Fianna Fail. La formation républicaine a continué à faire l'objet d'un certain consensus, principalement en Irlande du Nord, où elle a longtemps été le point de référence politique pour la minorité catholique de la province. Mais ces dernières années, le parti a également trouvé de plus en plus de consensus dans les comtés de la République, grâce à une proposition politique très attentive aux groupes sociaux les plus défavorisés, et dès février, il avait fait mouche.

    De leur côté, le Fianna Fail et le Fine Gael, tous deux battus aux élections, ont trouvé un accord sans précédent, afin de faire front commun contre le Sinn Fein. Mais pour former un gouvernement de large consensus, les résultats n'étaient pas au rendez-vous, et après d'épuisantes négociations, dans un climat social et politique paralysé par l'urgence du Coronavirus, les deux parties ont réussi à convaincre le petit groupe de parlementaires verts de voter pour le nouvel exécutif.

    Lire la suite

  • Le Congo, soixante ans après : l’indépendance pour quoi faire ?

    IMPRIMER

    Depuis l’échec d’une décolonisation précipitée par la Belgique en 1960, cinq ans d'anarchie puis la dictature mobutiste et tous les autres gouvernements non moins discutables de la RDC se sont servis du système judiciaire comme d’un outil pour faire taire les voix dissidentes. Des agents des forces de sécurité accusés d’avoir commis des violations flagrantes des droits humains ont été promus à des échelons supérieurs à l’issue de processus de réformes contestables du secteur de la sécurité. Le sentiment d’impunité au sein du secteur de la sécurité n’en a été que conforté au fil du temps, et cela continue aujourd’hui. Une opinion de Christian Rumu, chargé de campagne à Amnesty International pour la région des Grands Lacs publiée par « La Libre Afrique » :

    Tshisekedi 7471099.jpg« Après plus d’une année à la tête de l’État, le président Félix Tshisekedi n’a rien démontré sur la manière dont il comptait remédier au manque de justice et au non-respect de l’obligation de rendre des comptes. Ces défaillances ont caractérisé les gouvernements précédents qu’il a longtemps critiqués lorsqu’il était dans l’opposition.

    À partir de 2014, l’entourage de l’ancien président Joseph Kabila a lancé plusieurs tentatives visant à réviser la Constitution afin de lui permettre de se porter à nouveau candidat à la fonction qu’il occupait depuis l’assassinat de son père en janvier 2001. Chacune de ces tentatives de révision a rencontré une forte opposition de la part de la population congolaise qui est descendue dans la rue dans le cadre de manifestations de masse organisées par les partis politiques et les organisations de la société civile. Les élections ont finalement eu lieu en décembre 2018 sans que le nom de Joseph Kabila ne figure sur les bulletins de vote.

    Face aux manifestations, la réponse a été extrêmement brutale. Selon des rapports des Nations unies, la répression menée entre janvier 2015 et décembre 2018 dans le cadre de la crise électorale a fait plus de 300 morts et des milliers de blessés et a donné lieu à plus de 8 000 arrestations arbitraires. Beaucoup ont été torturés ou maltraités. Jusqu’à présent, plusieurs familles congolaises sont toujours à la recherche de leurs proches pour lesquels on est sans nouvelles depuis leur participation aux manifestations.

    Le rapport d’Amnesty International Sans suite !, paru le 16 juin, examine les terribles violations commises par les forces de sécurité pendant la période préélectorale entre 2015 et 2018. Il montre comment un gouvernement inquiet de la fin prochaine de son pouvoir a déployé son arsenal sécuritaire à l’encontre de manifestants pacifiques, y compris des fidèles dans leurs églises. Alors qu’un rapport publié le 10 mars 2018 par la Commission d’enquête mixte a établi de façon préliminaire le rôle des forces de sécurité dans les homicides illégaux de manifestants pacifiques en décembre 2017 et en janvier/février 2018, rien n’a été fait pour amener les personnes accusées à rendre des comptes.

    L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti du président Félix Tshisekedi, a plaidé pendant des dizaines d’années quand il était dans l’opposition en faveur de la justice et de l’État de droit. Désormais à la tête de l’État, en coalition avec le Front commun pour le Congo, le parti de l’ancien président Joseph Kabila, Félix Tshisekedi semble moins résolu à réformer le système judiciaire pour garantir l’obligation de rendre des comptes comme son parti s’y était engagé avant son arrivée au pouvoir.

    Lire la suite

  • Vaccins : recourir à des cellules issues de foetus dont on a volontairement provoqué la mort ?

    IMPRIMER

    Du site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Vaccins et cellules issues de fœtus avortés : quel regard éthique?

    16/06/2020

    Source : sciencemag.org (5/6/2020); pop.org (4/6/2020) ;

    Parmi les sociétés pharmaceutiques qui développement actuellement un vaccin contre le coronavirus, au moins cinq d'entre elles utilisent pour ce faire des cellules issues de foetus avortés. Astra Zeneca (en partenariat avec l'Université d'Oxford), Moderna Therapeutics CanSino Biologics/Beijing Institute of Biotechnologyet Inovio Pharmaceuticals font ainsi usage d'une lignée de cellules[1] de foie de foetus dénommée HEK-293, issue d'un foetus avorté en 1972 aux Pays-Bas. Quant à la firme Janssen, société pharmaceutique de Johnson & Johnson, elle a recours à la lignée de cellules foetales PER.C6, dérivée du tissu rétinien d'un foetus de 4 mois avorté aux Pays-Bas en 1985.

    L'utilisation de cellules issues de foetus avortés pour produire des vaccins n'est pas nouvelle. Elle a cours depuis les années 60 et a déjà mené à différents vaccins, dont ceux contre la rubéole, la varicelle, l'hépatite A et le zona. Dans le cadre du développement de vaccins contre le Covid-19, ces cellules sont utilisées pour produire soit des vecteurs viraux (adénovirus) qui transporteront les gènes du nouveau coronavirus, soit la protéine de spicule du coronavirus, qui stimulera une réponse immunitaire. Les laboratoires pharmaceutiques préfèrent généralement utiliser des cellules issues de foetus plutôt que des cellules adultes qui vieillissent plus vite et cessent de se diviser. Les cellules foetales sont aussi moins susceptibles d'être contaminées par des virus ou des bactéries, ou d'avoir subi des mutations génétiques.

    Pourtant, des alternatives ne posant pas le problème éthique de l'origine de ces cellules existent. Pour créer leur vaccin contre le coronavirus, les sociétés Novavax, Sanofi Pasteur, GlaxoSmithKline (GSK), et Sinovac, par exemple, utilisent des lignées de cellules dérivées de façon éthique, de provenance adulte ou animale. Selon David Prentice, directeur de recherche à l'Institut Charlotte Lozier, d'autres technologies sont disponibles pour fabriquer les adénovirus, notamment via l'usage de cellules prélevées lors d'amniocentèses. Une autre façon éthique de procéder serait d'utiliser des cellules issues de foetus décédés naturellement, et pour lesquels les parents ont consenti au prélèvement.

    Près de 2 milliards de dollars ont été accordés par le gouvernement des Etats-Unis pour le développement de vaccins contre le Covid-19 dont on sait qu'ils reposent sur des cellules issues de foetus avortés. Pour rappel, depuis 2019 le gouvernement américain ne finance plus - dans ses instituts nationaux de recherche - les projets impliquant l'utilisation de tissus foetaux nouvellement obtenus suite à un avortement. Or, cette interdiction ne s'étend pas aux lignées cellulaires préexistantes à la nouvelle réglementation.

    Dans la mesure où des alternatives existent, est-il justifié d'avoir recours à des cellules qui sont issues, même de façon éloignée, de foetus dont on a volontairement provoqué la mort ? Il doit être fait appel tout particulièrement à la responsabilité de ceux qui financent de tels projets de recherche, afin d'inciter le monde pharmaceutique à privilégier des moyens issus de pratiques respectueuses de la vie et de la dignité humaines.  

    ________________

    [1] Une lignée de cellules ou lignée cellulaire est une population homogène de cellules, stables après des mitoses successives, et ayant en théorie une capacité illimitée de division

  • Quand la Cour Suprême des Etats-Unis redéfinit le sens du terme "sexe"

    IMPRIMER

    Du National Catholic Register :

    USCCB : la Cour suprême a "redéfini" le sens du terme "sexe"

    Les critiques de la décision de la Cour ont fait valoir qu'en plus de renforcer l'idéologie transgenre, elles pourraient porter atteinte à la liberté de religion des employeurs et des propriétaires d'entreprises religieuses.

    Agence de presse catholique

    WASHINGTON, D.C. - Le président de la conférence des évêques américains a déploré lundi la décision de la Cour suprême des États-Unis dans une affaire qui a examiné si la loi fédérale sur les droits civils considère que l'identité sexuelle et l'identité de genre sont couvertes par les lois interdisant la discrimination fondée sur le sexe en matière d'emploi.

    Je suis profondément préoccupé par le fait que la Cour suprême des États-Unis a effectivement redéfini la signification juridique du terme "sexe" dans la législation nationale sur les droits civils. C'est une injustice qui aura des conséquences dans de nombreux domaines de la vie", a déclaré l'archevêque José Gomez dans une déclaration du 15 juin.

    La Cour suprême a décidé le 15 juin que les employeurs ne peuvent pas licencier des travailleurs en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité sexuelle autodéterminée, même si des juges dissidents ont estimé que la Cour légiférait depuis le banc. ("legislate from the bench")

    La décision a examiné un trio d'affaires de discrimination devant la Cour, dont deux concernaient des employés qui ont déclaré avoir été licenciés en raison de leur orientation sexuelle dans l'affaire Bostock c. Clayton County et Altitude Express, Inc. c. Zarda.

    Une troisième affaire, Harris Funeral Homes, Inc. v. EEOC, concernait un homme qui avait perdu son emploi dans un salon funéraire du Michigan après avoir subi une opération de transition de sexe et était retourné au travail habillé en femme ; le salon funéraire avait des politiques de code vestimentaire spécifiques au sexe des employés.

    La question qui se pose est de savoir si les protections contre la discrimination sexuelle prévues au titre VII de la loi sur les droits civils s'appliquent également à la discrimination fondée sur l'orientation et l'identité sexuelles.

    Lundi, la majorité de la Cour a décidé que "l'employeur qui licencie un individu simplement parce qu'il est gay ou transsexuel viole le titre VII.

    En novembre, la conférence des évêques américains avait demandé à la Cour de ne pas étendre les protections du titre VII à l'orientation et à l'identité sexuelles, car cela "redéfinirait un élément fondamental de l'humanité".

    "Les mots comptent", selon la déclaration des principaux évêques américains. "'Le sexe' ne doit pas être redéfini pour inclure les inclinations ou les comportements sexuels, ni pour promulguer l'idée que l'identité sexuelle est uniquement une construction sociale plutôt qu'un fait naturel ou biologique.

    L'archevêque Gomez s'est fait l'écho de ce sentiment lundi.

    "En effaçant les belles différences et la complémentarité des relations entre l'homme et la femme, nous ignorons la gloire de la création de Dieu et nuisons à la famille humaine, premier élément constitutif de la société. Notre sexe, que nous soyons homme ou femme, fait partie du plan de Dieu pour la création et pour notre vie. Comme le pape François l'a enseigné avec tant de sensibilité, pour vivre dans la vérité avec les dons que Dieu a prévus dans notre vie, il faut que nous recevions notre identité corporelle et sexuelle avec gratitude de notre Créateur. Personne ne peut trouver le vrai bonheur en poursuivant un chemin qui est contraire au plan de Dieu", a déclaré l'archevêque.

    "Toute personne humaine est faite à l'image et à la ressemblance de Dieu et, sans exception, doit être traitée avec dignité, compassion et respect. Protéger nos voisins d'une discrimination injuste ne nécessite pas de redéfinir la nature humaine".

    Les critiques de la décision de la Cour ont fait valoir qu'en plus de renforcer l'idéologie transgenre, ils pourraient porter atteinte à la liberté de religion des employeurs et des propriétaires d'entreprises religieuses.

    Le juge Neil Gorsuch, s'exprimant au nom de la majorité de la Cour, a reconnu les préoccupations des employeurs en matière de liberté religieuse dans la décision de la Cour. Les organisations religieuses et les employeurs bénéficient de certaines protections contre les poursuites pour discrimination en vertu du premier amendement et de la loi sur le rétablissement de la liberté religieuse (RFRA), selon sa décision.

    Toutefois, la question de la liberté de religion serait une question à examiner à l'avenir puisque "aucun des employeurs devant nous aujourd'hui ne représente devant cette Cour que le respect du titre VII portera atteinte de quelque manière que ce soit à leurs propres libertés religieuses", a écrit M. Gorsuch.

  • Irlande du Nord : une jeune femme trisomique demande aux députés de permettre l'égalité entre les bébés dans l'uterus

    IMPRIMER

    IVG EN IRLANDE DU NORD : UNE JEUNE FEMME TRISOMIQUE EN APPELLE AUX DÉPUTÉS

    17 juin 2020

    Heidi Crowter | Having Down's Syndrome Doesn't Make Me Less Of A ...

    Heidi Crowter, une jeune femme trisomique âgée de 24 ans, a présenté une pétition au 10 Downing Street « contre une loi sur l'avortement qui lui donne l'impression qu'elle serait "mieux morte" ». Les 18 000 signataires de la pétition demandent aux députés de ne pas adopter le projet de loi qui légaliserait en Irlande du Nord l'avortement en cas de trisomie, possible jusqu'à la naissance. « Une majorité de membres de l'Assemblée de Stormont avait voté le 2 juin pour soutenir une motion rejetant cette "imposition" de règlements sur l'avortement par Westminster » (cf. Malgré l’opposition de l’Irlande du Nord, la Chambre des Lords soutient le projet de libéralisation de l’IVG Irlande du Nord : l'Assemblée irlandaise adopte une motion pour s’opposer à la loi sur l'avortement ).

    « Je leur demande (aux députés) de respecter le vote de l'Irlande du Nord et de veiller à ce qu'il soit respecté, et de permettre l'égalité entre les bébés dans l’utérus », a déclaré Heidi Crowter, estimant que « la loi qui autorise l'avortement jusqu'à la naissance pour des handicaps non mortels comme le mien est une véritable discrimination dans l'utérus ». « Je pense que cela envoie un message vraiment négatif », a-t-elle ajouté.

    Pour la députée Carla Lockhart du parti unioniste démocrate, à l’initiative de la pétition avec la Baronne O'Loan, « le projet de loi est "mauvais" tant sur le plan constitutionnel que moral ». « Cela donne à Heidi l'impression qu'elle ne devrait pas exister, et c'est tout simplement faux. »

    D’après les chiffres de la Down's Syndrome Association, qui soutient la pétition, « environ 40 000 personnes au Royaume-Uni sont atteintes de trisomie 21 ».

    Pour aller plus loin :

     
    Sources: Belfast Telegraph (17/06/2020)
  • IVG : une association de cliniques espagnoles condamnée pour publicité mensongère

    IMPRIMER

    AVORTEMENT : UNE ASSOCIATION DE CLINIQUES ESPAGNOLES CONDAMNÉE POUR PUBLICITÉ MENSONGÈRE


    Sources: ECLJ, Alfonso Maristany (12/06/2020)
  • La promotion d'une culture favorable à la famille est la meilleure réponse pour lutter contre la maltraitance des personnes âgées

    IMPRIMER

    Communiqué de presse de la FAFCE :

    Journée mondiale de sensibilisation aux abus envers les personnes âgées : Plus de famille est la réponse pour prévenir les abus envers les personnes âgées

    Bruxelles, le 15 juin 2020

    "La promotion d'une culture favorable à la famille est la meilleure réponse pour lutter contre la maltraitance des personnes âgées. Les associations familiales peuvent jouer un rôle clé dans la lutte contre les méthodes actuelles de prise en charge des personnes âgées, en créant de nouvelles structures de solidarité dans nos communautés. Cependant, pour que les personnes âgées puissent rester dans leur famille, il est essentiel de supprimer tous les obstacles auxquels les familles sont confrontées lorsqu'elles prennent soin de leurs membres les plus vulnérables". Le président de la FAFCE, Vincenzo Bassi, déclare à l'occasion de la Journée mondiale de sensibilisation aux abus envers les personnes âgées. Aujourd'hui, avec un message sur les médias sociaux, le Pape François a déclaré que "Lorsque les personnes âgées ne sont pas soignées, il n'y a pas d'avenir pour les jeunes".

    La pandémie de Covid-19 a vu la vulnérabilité accrue des personnes âgées, souvent oubliées dans la gestion de la crise. Vincenzo Bassi poursuit : "De nombreuses personnes âgées ont été laissées seules dans des maisons de soins, où elles n'ont pas pu avoir accès aux mêmes soins médicaux et aux mêmes thérapies vitales que tout autre patient. Nous rappelons aujourd'hui la nécessité de protéger leur dignité et leur vie, même et surtout en période post-pandémique : nous devrions saisir ce moment historique comme une occasion de remodeler la manière dont nous prenons soin des personnes âgées et la manière dont nous reconnaissons leur rôle précieux dans nos communautés. Le travail de toutes les familles qui prennent soin des personnes âgées a également une valeur économique, même sans considération monétaire. C'est pourquoi il devrait être récompensé de manière équitable et encouragé par des politiques appropriées".

    Dans sa dernière résolution, la FAFCE a invité tous les décideurs européens à œuvrer en faveur de politiques favorables à la famille, dans le contexte de la crise économique et de santé publique actuelle, "en investissant efficacement dans la famille et dans son capital humain et social pour sortir de la crise et créer un nouveau point de départ pour l'Europe : les crises d'époque exigent des choix historiques, c'est le moment de repenser notre façon de travailler, de prendre soin des personnes âgées, de valoriser le rôle de la famille et les différentes structures de solidarité en Europe".

    Vendredi dernier, le 12 juin, le secrétaire général de la FAFCE, Nicola Speranza, et la chef de projet, Bénédicte Colin, ont participé à la première réunion du groupe de travail ad hoc, établi avec la COMECE, pour préparer un document de discussion sur les soins aux personnes âgées, dans le cadre des défis démographiques de l'UE, en plaçant le rôle de la famille au centre. Le membre associé de la FAFCE, Nonni 2.0, a été invité à intervenir, apportant son expertise et des témoignages inspirants. Cette première réunion a également vu la contribution active du Dicastère pour le Laïcat, la Famille et la Vie, avec la participation de sa sous-secrétaire, Gabriella Gambino, et du représentant du bureau pour les personnes âgées, les enfants et les personnes handicapées, Vittorio Scelzo. Au début de cette année, le Dicastère a organisé un événement sur "La richesse de nombreuses années de vie", soulignant le fait que les personnes âgées font partie intégrante de la famille.

    "Nous avons trouvé que l'accent mis par ce groupe de travail ad hoc sur le rôle des personnes âgées, qui avait été prévu avant la crise actuelle, était très approprié : une telle réflexion sur la manière de faire face aux défis démographiques actuels est plus que jamais nécessaire, surtout en ce moment historique - déclare le président de la FAFCE. Le phénomène de la maltraitance des personnes âgées est souvent ignoré et négligé, car les personnes âgées vivent aujourd'hui de plus en plus souvent dans des situations d'isolement social. Leur marginalisation dans les maisons de soins les rend plus vulnérables à la violence et aux abus, et il est souvent difficile pour elles de demander de l'aide et de la protection. En outre, non seulement les personnes âgées sont confrontées à des abus physiques sous-déclarés, mais elles souffrent surtout de la violence mentale de la solitude, qui tue aujourd'hui plus que le Coronavirus. Pour surmonter cette solitude, la famille doit redevenir le lieu de la solidarité entre les générations".

    "Les personnes âgées doivent être valorisées comme faisant partie intégrante de la famille. Elles ne sont pas seulement des personnes vulnérables dont il faut s'occuper, mais aussi des membres actifs de nos communautés. Les grands-parents jouent un rôle crucial dans la solidarité intergénérationnelle, et contribuent souvent à alléger la responsabilité des parents dans les soins et l'éducation de leurs enfants - conclut Vincenzo Bassi. Il est crucial de reconnaître les personnes âgées comme des atouts nécessaires à la société : elles participent à la réciprocité des soins et à la solidarité entre les générations, qui sont à la base de toute communauté humaine".

    La Journée mondiale de sensibilisation aux abus envers les personnes âgées a été reconnue par l'Assemblée générale des Nations unies dans sa résolution A/RES/66/127 adoptée en 2011. Cette résolution "appelle les gouvernements à assurer, selon qu'il conviendra, des conditions permettant aux familles et aux communautés de fournir des soins et une protection aux personnes âgées".