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Ethique - Page 165

  • Le médecin qui a euthanasié Tine Nys jugé à nouveau ?

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    De gènéthique.org :

    Un nouveau procès pour le médecin qui a euthanasié Tine Nys ?

    17 août 2020

    Dans le procès qui opposait trois médecins à la famille de Tine Nys, euthanasiée en 2010, la cour d’assise de Gand n’a pas retenu de charge ; les trois médecins ont été acquittés. Cependant, « celui qui a administré l’injection mortelle, pourrait bien devoir comparaître à nouveau devant la justice ». En effet, selon l’avocat-général Bart De Smet, l’arrêt fait état d’un doute raisonnable mais sans suffisamment le justifié, ni le motiver. L’avocat-général a donc requis un nouveau procès.

    Si l’homme ne risque plus de peine de prison, le parquet n’ayant pas interjeté appel, si un nouveau procès venait à conclure à une erreur, le médecin « pourrait être condamné à verser des dommages et intérêts à la famille de Tine Nys ».

    La Cour de Cassation rendra sa décision le 15 septembre.

  • 89,1 % des professionnels de la santé néonatale en Flandre seraient prêts pour un "avortement postnatal"

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    De Petra Lorleberg sur KathNet :

    Choc : 89,1 % des professionnels de la santé néonatale en Belgique sont prêts pour un "avortement postnatal"

    Enquête en Belgique : Lorsqu'ils traitent des nouveau-nés atteints de maladies graves non mortelles, la plupart des médecins préfèrent l'administration d'un médicament mortel plutôt que des soins palliatifs. 

    Bruxelles (kath.net/pl) La volonté de pratiquer l'avortement tardif et, en plus, de tuer directement les nouveau-nés gravement malades, est alarmante chez les professionnels de la santé belges. C'est le résultat d'une enquête accompagnée scientifiquement par la "Research Foundation Flanders" et le "Special research fund of Ghent University" sous la direction de Kim Beernaert, Postdoctoral Fellow à la "Research Foundation Flanders". Pour l'enquête, des questionnaires ont été envoyés par courrier électronique aux huit unités de soins intensifs néonatals de Flandre, en Belgique. 79 % des personnes interrogées ont répondu, et les répondants étaient soit des spécialistes, soit des infirmières.

    Il est apparu que dans le cas de situations de santé susceptibles d'entraîner la mort d'un enfant à naître déjà viable en fin de grossesse, la volonté de tuer directement n'était absolument pas remise en question par le personnel spécialisé à 100 %. Même dans le cas de découvertes non mortelles mais sérieuses, la volonté était encore alarmante, à 95 %. Ce n'est que dans le cas d'un enfant à naître en bonne santé, qui devait être retiré par l'avortement tardif en raison de problèmes psychologiques de la mère, que des réticences apparaissent parmi le personnel médical ; ici, seulement 19,8 % des personnes interrogées sont prêtes à pratiquer l'avortement. La volonté de pratiquer l'avortement pour des raisons "socio-économiques" est encore inférieure, avec seulement 13,2 % des personnes interrogées qui sont toujours disposées à le faire.

    Pour le traitement des nouveau-nés atteints de maladies graves non mortelles, de nombreux médecins (68,1 %) préfèrent l'administration d'un médicament mortel aux soins palliatifs, mais il est intéressant de noter que "seulement" 53,2 % des infirmières sont prêtes à le faire.

    Même la mise à mort active d'un nouveau-né gravement malade ne semble pas effrayer les professionnels belges : près de neuf personnes interrogées sur dix (89,1 %) ont convenu que dans le cas d'une maladie grave mais non mortelle du nouveau-né, l'administration de médicaments avec l'intention expresse de mettre fin à la vie du nouveau-né est acceptable.

    Contexte linguistique : Le terme technique "féticide" est utilisé dans le résumé anglais. Le lexique Internet "dict" traduit (encore) correctement ce terme sur le plan linguistique par "meurtre de fœtus". En fait, nous rencontrons ici le même mot constitué qu'avec "insecticide" ou "pesticide" - tuer la vie qui devient ennuyeuse ou nuisible de quelque façon que ce soit. Si l'on remplace la racine du mot "foetus" par la racine du mot "humain", vous obtenez le mot "homicide" en anglais : "murder". Dans le cas d'un enfant déjà né, cependant, le terme "fœtus" est déjà incorrect, car selon la définition biologique, le développement prénatal de tous les vertébrés se termine par la naissance ou l'éclosion de l'œuf. Quiconque parle encore de "féticide" en parlant de la possibilité d'administrer une drogue mortelle à un nouveau-né commet déjà un changement de discours délibéré.

    Lien vers l'article original : "Attitude des professionnels de la santé à l'égard de l'interruption de grossesse au stade viable".

  • Ce soir sur KTO : retour sur la vie de Jérôme Lejeune

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    Ce soir sur @KTOTV : retour sur la vie de Jérôme Lejeune. Médecin et généticien renommé grâce à sa découverte de la trisomie 21, sa carrière va prendre un nouveau tour lorsqu'il va défendre la dignité humaine de l'embryon... DOCU ce lundi 17/08 à 20:40 sur @KTOTV
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  • La santé justifie-t-elle tous les sacrifices consentis en son nom ?

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    De Joseph Junker en opinion sur le site de La Libre :

    La santé, ce n’est pas (le plus) important

    Opinions

    Contribution externe

    A quoi sert donc la santé si la vie est mise sous cloche ? La vie humaine réduite à la simple survie biologique en bonne santé n’est-elle pas une valeur limitée, profondément matérialiste et elle-même individualiste ? Pire, n’avons-nous pas commis un nombre incalculable de crimes cyniques au nom de la "santé", en lui sacrifiant ce que nous n’aurions jamais dû lui sacrifier ?

    Une opinion de Joseph Junker, ingénieur civil et père de famille.

    En 2020, critiquer des règles Covid parfois liberticides et souvent ridicules semble s'apparenter à de l'égoïsme et de l'obscurantisme. Ne vous avisez pas d’adopter d'autres principes "absolus" que la santé et l'économie. Vous serez damnés sans rémission, "inconscients", "narcissiques", "immoraux" et "individualistes" que vous êtes !

    Il est tentant pourtant de renvoyer tous ces juges d’opérettes à leurs propres valeurs. A quoi sert donc la santé si la vie est mise sous cloche ? La vie humaine réduite à la simple survie biologique en bonne santé n’est-elle pas une valeur limitée, profondément matérialiste et elle-même individualiste ? Pire, n’avons-nous pas commis un nombre incalculable de crimes cyniques au nom de la "santé", en lui sacrifiant ce que nous n’aurions jamais dû lui sacrifier ?

    Nos malades

    Visiter les malades, pour commencer. Pas seulement les malades du Covid-19, TOUS les malades. N’est-il pas révoltant d’observer le sort réservé à nos grands-parents Alzheimer par exemple ? Séparés et cloîtrés dans leur chambre de maison de repos avec pour seule occupation la télé et son cortège de nouvelles angoissantes, détournant en permanence leurs pensées défaillantes sur le virus tueur qui les menace. Quand on y pense bien, une peine peut-être bien plus atroce que la mort.

    Comme si ça ne suffisait pas, nous avons laissé ces malades agoniser tout seuls jusqu’au dernier jour (puisque les directives n’accordaient le droit de visite qu’aux dernière extrémités), mais aussi sans soins adéquats. Parce qu’un monde matérialiste qui glorifie la vie biologique ne peut déboucher que sur l’utilitarisme, pour lequel la vie biologique d’un jeune vaut plus que la vie biologique d’un vieux.

    Pour couronner le tout, nous les avons enterrés en catimini, sans le respect dû aux morts. Les victimes du Covid n’ont même pas pu être vus par leurs proches, les autres à peine, et tous ont dû être inhumés dans un quasi-anonymat en comité réduit.

    L'altruisme, ce n'est pas se taire

    Notre société valide ce choix éthique. Ainsi les médias bataves ont-ils glorifié "l’altruisme" du Premier néerlandais Mark Rutte, qui s’en est tenu aux règles en omettant de visiter sa mère mourante pendant des mois. L’opinion britannique quant à elle, vilipende le ministre britannique Dominic Cummings, qui n’a pas fait de même.

    Peut-être êtes-vous de ceux qui ont dû subir une de ces injustices, et qui avez été priés de ne point vous plaindre. Tout cela a nous en effet été imposé au nom de "l’altruisme", de la "santé" et même du "bien commun" (un comble !). Comme j’admire votre calme, votre patience et votre résilience face à l’iniquité dont vous avez été victimes ! Si ma mère se retrouvait mourante ou gravement malade, j’aurais beaucoup de mal à faire de même, et ce n’est pas une leçon de morale (ou une loi) à la noix qu’il faudrait pour m’empêcher de lui rendre visite… mais une autopompe. (#Antigone)

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  • La famille est le principal moteur de l’économie

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    D' sur zenit.org :

    La famille est le principal moteur de l’économie, affirme Gabriella Gambino

    Préparation de la rencontre de novembre 2020 à Assise

    La famille est « le principal moteur capable de générer de la stabilité, de la sécurité, des attitudes vertueuses, solidaires et gratuites » pour alimenter le système économique, assure la sous-secrétaire du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, Gabriella Gambino

    Dans une intervention vidéo adressée aux participants à la formation en ligne préparant la rencontre « L’économie de François » prévue du 19 au 21 novembre 2020 à Assise, elle cite le philosophe Søren Kierkegaard – “La porte du bonheur s’ouvre toujours vers l’extérieur. Celui qui tente de la forcer en sens inverse finit par la fermer toujours plus”.

    La famille, explique la numéro 3 du Dicastère, « est en mesure de générer des attitudes vertueuses au sein du marché, comme le partage et la solidarité entre les générations ». En revanche une économie capitaliste qui mise sur « la maximisation des profits » ne conduit « ni au bonheur des individus ni au bien commun » et ne garantit pas « le développement humain intégral et l’inclusion sociale », en laissant de côté « les pauvres, les marginalisés ».

    La famille, a-t-elle insisté, « n’est pas un poids ni un coût, mais le principal moteur capable de générer stabilité, sécurité, attitudes vertueuses, solidaires et gratuites, qui peuvent alimenter vertueusement le système économique ».

    Gabriella Gambino a suggéré cinq directions à travailler : abandonner la conception individualiste de la personne ; reconnaître la priorité sociale de la famille, comme fondement du bien commun ; promouvoir des conditions de travail qui protègent la vie familiale ; promouvoir une croissance économique qui ne soit pas aux dépends des besoins fondamentaux de la personne en termes relationnels et familiaux ; et promouvoir un renouveau des modèles économiques basés aussi sur notre générosité personnelle à l’égard des plus nécessiteux.

    En conclusion, elle a souhaité un marché qui soit « un espace de rencontre entre les personnes, gouverné par la confiance et la transparence », fondé sur les principes « du partage, de la solidarité et de la communion ». « Le marché ne peut pas être gouverné par une “main invisible”, où l’autre est un inconnu anonyme sans visage, mais ce doit être une maison commune où tout le monde puisse habiter sans être exclu ni rester derrière, où chacun ait un nom et puisse faire entendre sa voix », a-t-elle affirmé.

    Initialement prévue en mars 2020, la rencontre sur « l’Economie de François » entre le pape François et quelque 2 000 jeunes de 115 pays a été reportée au 21 novembre 2020, pour éviter les risques de contagion par le coronavirus.

  • Situation sanitaire : le débat de société ne doit pas se limiter à la santé physique

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    De Constance du Bus sur le site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Mesures sanitaires : « Le débat de société ne doit pas se limiter à la santé physique »

    12/08/2020

    « On peut aussi mourir de solitude. (…) Une vie heureuse n'est pas qu'une question de santé physique, cela dépend aussi de relations sociales satisfaisantes et du sens donné à la vie », déclare Manu Keirse dans une opinion publiée par De Standaard le 22 juillet dernier. Ce professeur émérite de médecine à la KU Leuven constate, comme bien d'autres, les ravages opérés par les mesures de confinement à l'égard des personnes vivant en maison de repos. « Ce n'est toujours pas clair si la surmortalité en maisons de repos est due à l'infection du coronavirus ou aux mesures prises à son encontre », ajoute-t-il.

    Dans le même sens, l'association Médecins sans Frontières a réalisé une enquête centrée sur la santé psychique des personnes âgées durant la crise sanitaire (Overgelaten aan hun lot ), auprès de 983 maisons de repos du Royaume. Les résultats montrent que dans 9 maisons sur 10, les plaintes ‘psychologiques' des résidents étaient plus nombreuses qu'auparavant, et témoignaient en particulier d'un état de tristesse, de dépression et d'un recul des capacités cognitives. 10% des établissements ont même remarqué une augmentation des pensées suicidaires chez leurs résidents. Selon Sanne Kaelen, psychologue pour Médecins sans Frontières, « ces plaintes ont surtout été provoquées par l'isolement, et non par la peur du virus. Les résidents ne mangeaient plus, étaient apathiques et ne s'intéressaient plus à rien. »

    Le vécu de ces personnes s'est-il amélioré depuis le déconfinement ? Il y a fort à craindre que, le climat de peur et les restrictions sociales se prolongeant, la situation de ces personnes ne continue de s'aggraver face au manque de perspectives meilleures. Interrogé hier par l'Institut Européen de Bioéthique, Eric Vermeer, infirmier, psychothérapeute et membre du comité d'éthique d'un hôpital psychiatrique témoignait de l'augmentation croissante du nombre de suicidesd'hospitalisations pour décompensation psychique ou encore de demandes d'euthanasie depuis la crise sanitaire. Wim Distelmans, président de la Commission d'évaluation de l'euthanasie, confie lui aussi que certaines personnes demandent à présent l'euthanasie de peur de devoir vivre en maison de repos.

    « Le débat de société ne doit pas se limiter à la santé physique », insiste le Professeur Keirse. La crise sanitaire a révélé de lourds dysfonctionnements dans la prise en charge de nos aînés ainsi que des patients psychiatriques. On peut espérer que cette crise soit l'occasion d'un rebondissement pour d'une part investir sérieusement dans les soins de santé psychique, enfant pauvre de la médecine, et d'autre part pour réagir contre l'isolement social des personnes âgées. Il s'agit, selon le professeur Keirse, de repenser l'habitat et la prise en charge de nos aînés sous forme de maisonnées à taille plus humaine, à l'exemple, mentionne-t-il, du réseau de soins Dijleland (réseau de maisonnées de huit aînés).

    Voyez par ailleurs le communiqué de presse de la Fédération flamande Soins Palliatifs, qui demande que « des soins palliatifs de qualité soient garantis pour tous les patients, même en temps d'épidémie ». La Fédération a jugé nécessaire d'alerter sur le manque de soutien social, psychologique et spirituel des patients palliatifs, dans un contexte où « toute l'attention se concentre sur le traitement médico-technique » de la COVID-19.

    Source : De Standaard (22/7/2020); HLN (15/7/2020); De Morgen (15/7/2020)

  • La Marche pour la Vie interdite à Zürich

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    kath.net

    De KathNet.news :

    Zürich devient la ville anti-vie de la Suisse

    11 août 2020

    L'administration municipale a interdit la marche pour la vie dans la ville suisse pour 2020 sans donner de raisons

    Zürich (kath.net)

    La Marche suisse pour la vie ("Marsch fürs Läbe") doit être annulée cette année car la ville de Zürich l'a interdite sans donner de raison. Les organisateurs ont annoncé qu'un recours serait déposé immédiatement auprès du Conseil municipal de Zürich, mais qu'il fallait supposer que le Conseil municipal maintiendrait l'interdiction de manifester et la maintiendrait jusqu'au Tribunal fédéral. "La proclamation publique et démonstrative des valeurs conservatrices et chrétiennes devrait également être possible en Suisse à l'avenir ! Nous espérons et prions pour que le Tribunal fédéral oblige finalement la ville de Zürich à nous accorder un permis de marche. Il serait extrêmement regrettable que les plus petits groupes violents autonomes de gauche et un gouvernement municipal rouge-vert parviennent à interdire les défilés autorisés à des fins caritatives par le biais d'une interdiction imposée par la plus haute instance judiciaire", est-il déclaré dans un communiqué.

    En attendant, la prochaine marche pour la vie a déjà été annoncée pour le 18 septembre 2021. Au lieu du "11 mars pour la vie" prévu à Zurich, une manifestation interne se tiendra désormais à Winterthur.

  • Pays-Bas : Sigrid Kaag, une drôle de catholique

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    De Luca Volontè sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Sigrid Kaag, symbole des Pays-Bas catholico-protestants

    13-08-2020

    Elle est candidate à la direction de Democraten 1966 (D66), un parti sociolibéral et anti-religieux. Elle promeut la soi-disant "santé reproductive" (incluant l'avortement) dans les pays pauvres et croit que la foi est "une affaire privée", mais elle se dit catholique. Et pourtant, ses positions sont inconciliables avec le Catéchisme.

    Sigrid Kaag, candidate catholique à la direction du parti sociolibéral et antireligieux néerlandais D66 (Démocraten 66), est le symbole de la déchristianisation du pays et de la protestantisation du catholicisme. De plus en plus d'hommes politiques de premier plan, nominalement catholiques, ou plutôt fiers de l'afficher lors de la campagne électorale, cèdent à la "privatisation" de leur foi. Le danger d'une telle attitude, rappelé avec clarté par le cardinal Müller dans une interview au Catholic World Report il y a deux ans (...). La foi n'est pas quelque chose qui "se ressent", car s'il en était ainsi - le sentiment ayant cessé - la foi n'aurait plus aucun poids dans la vie de l'homme.

    Le dernier cas frappant concerne la candidature de Sigrid Kaag à la tête du parti D66. Kaag fait partie des grandes favorites, elle est à la fois "libertaire" et catholique pratiquante, et beaucoup se demandent si les deux choses peuvent vraiment aller ensemble. Le 21 juin 2020, Sigrid Kaag a annoncé sa candidature à la tête du parti à l'approche des élections générales néerlandaises prévues pour le 17 mars 2021. Dans son annonce, elle a explicitement déclaré qu'elle veut devenir la première femme Premier ministre des Pays-Bas. Elle se présente à la direction d'un parti dont elle précise sur son site officiel qu'il "cherche à briser le pouvoir des schémas de classe traditionnels et des références religieuses". Elle a toujours été une personne de foi, a-t-elle déclaré à l'hebdomadaire catholique néerlandais Katholiek Nieuwsblad dans une interview lors de son voyage à Rome le 9 juillet dernier, où elle a également visité le Vatican (voir ici). "Je suis née et j'ai été élevée dans la religion catholique... J'étais souvent enfant de chœur pour des raisons pratiques... la foi m'est venue dans ma jeunesse. Elle m'a toujours accompagnée". "Comme Marie (Notre-Dame !): je ne peux pas dire qu'elle est mon exemple en ce XXIe siècle terrestre, mais je suis très attachée à sa souffrance. Dans la souffrance de Marie, je reconnais la souffrance des gens et la sensation d'être obligée de considérer la douleur, tout en ayant confiance en Dieu".

    Madame Kaag pense que "les protestants sont de meilleurs catholiques parce qu'ils ont une meilleure connaissance des textes bibliques". En fait, en incarnant précisément la protestantistaion absolue de l'enseignement moral catholique, elle sépare autant que possible sa foi personnelle de son travail et de ses décisions politiques. "J'ai dû négocier toute ma vie sur des questions complexes. Garder ses émotions et ses sentiments personnels à l'esprit n'aide pas à prendre les bonnes décisions. (La foi) est une affaire privée" (voir ici).

    Ministre du commerce extérieur et de la coopération internationale, S. Kaag n'a pas dédaigné jusqu'à présent de donner des millions d'euros pour la "santé reproductive" (incluant les lois sur l'avortement) et l'éducation sexuelle dans le monde entier et surtout dans les pays pauvres (voir ici). Le parti D66 a récemment proposé une nouvelle libéralisation de l'euthanasie, couvrant tous les citoyens néerlandais qui ont atteint l'âge de 75 ans, y compris ceux en bonne santé, tant qu'ils ont le sentiment d'avoir "achevé leur vie".

    Maintenant, comment il est possible de concilier une foi catholique aussi étalée et la Note doctrinale sur l'engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique et les récentes paroles du pape François sur la validité de la doctrine sociale de l'Église - c'est-à-dire concilier la défense de la vie humaine dès la conception et de la famille avec l'avortement, l'euthanasie et l'idéologie de genre avec laquelle les pays pauvres sont victimes de chantage - reste un mystère. Toutefois, il est urgent d'adopter une position claire et nette, à commencer par l'Église néerlandaise. Il n'est pas licite de diffamer la foi catholique, encore moins si ce sont les soi-disant catholiques qui se vantent de décisions et d'actes totalement contraires au Catéchisme.

  • Le procès politique que le parlement belge a choisi d’instruire contre l’œuvre coloniale de son propre pays intéresse-t-il les Congolais du Congo ?

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    colette-braeckman-journaliste-belge-specialiste-de-la_4123496.jpgLa curieuse commission créée à cette fin est mal partie, avant même d’avoir commencé ses travaux : une note publiée à ce propos par Colette Braekman, chroniqueuse au long cours de la décolonisation du Congo pour le journal « Le Soir » appelle, en quelque sorte, le lecteur à conclure :  les "belgicains" (*) d’aujourd’hui restent aussi éloignés de la psychologie bantoue qu’aux jours de la « table ronde » génératrice du pari congolais de 1960, dont les conséquences dramatiques sont, à notre avis, sans commune mesure avec les abus, largement mythiques ou indémontrables, reprochés à Léopold II…

    « Faute de temps et de moyens, les 80 millions de Congolais vivant au  Congo ne seront pas représentés au sein du groupe d’experts chargés de préparer la commission d’enquête parlementaire sur la colonisation du Congo, du Rwanda et du Burundi, qui devrait entamer ses travaux dès la rentrée d’octobre prochain.

    Les experts retenus à Bruxelles ont été choisis dans le milieu scientifique mais aussi au sein de la diaspora et l’ampleur des travaux à réaliser dans un délai très bref a provoqué plusieurs désistements. Des équilibres à trouver entre les différents partis, du Vlaams Belang et de la NVA jusqu’à Défi ont également suscité des débats très vifs, qui ont du donner la migraine aux négociateurs du groupe Ecolo Groen, qui présideront la commission aux côtés du CDNv et du PS.

    Afin de nourrir le débat avec des voix venues du terrain, nous avons interrogé quelques Congolais de différentes régions et origines afin de mesurer leurs attentes concernant les travaux de cette commission. Cette dernière est accueillie avec sympathie mais suscite aussi beaucoup d’attentes liées non pas au passé mais à un quotidien très précaire.

    QUE SIGNIFIE POUR VOUS LE PERSONNAGE DE LEOPOLD II ?

    Leopold II Ngaliema DSC09198.jpg→Myrna, Kinoise de trente ans, mariée à un Belge (depuis Kinshasa)

    Pour moi, le temps colonial, c’est loin, je n’ai pas le temps de regarder en arrière : le règne de Mobutu a fait 32 ans, celui de Kabila 18…C’est bien d’examiner le passé, mais n’oubliez pas les jeunes générations. Même mon mari belge ne connaît rien de tout cela…

    →Marcellin Cishambo, ancien conseiller diplomatique de l’ex président Kabila (depuis Kinshasa)

    Je me méfie d’un retour sur la conférence de Berlin… Il faut se rappeler que c’est en 1885 que le roi Léopold II a fait accepter les frontières de l’Etat indépendant du Congo, en obtenant le soutien du chancelier allemand Bismarck face à l’Angleterre. Je crois que certaines puissances n’ont toujours pas accepté le partage de l’Afrique à Berlin et qu’à la fin de l’ère Mobutu, dans les années 96-97 comme lors de la conférence de Sun City, au début des années 2000, après l’assassinat de Laurent désiré Kabila, il a été à nouveau question d’un démembrement du Congo. A cette époque, après que l’Erythrée se soit séparée de l’Ethiopie, on négociait l’indépendance du Sud Soudan. Croyez vous vraiment que ce danger de « balkanisation » du Congo soit définitivement écarté ? A ce même moment, en plus de l’offensive diplomatique, est paru l’ouvrage d’Adam Hochkild « les fantômes du roi Léopold ». Il rappelait les atrocités commises durant l’Etat indépendant du Congo, mais affaiblissait aussi la légitimité de ce Congo héritier de Léopold II. Est-ce un hasard si aujourd’hui, alors que toutes les frontières de l’Est du pays sont attaquées depuis les pays voisins, un autre évènement se prépare, le film à sensation de l’acteur américain Ben Affleck ?

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  • Il faut que les catholiques le soient de plus en plus !

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    Des propos de Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon sur Boulevard Voltaire (extraits) :

    (...) Il faut que les catholiques le soient de plus en plus ! Au moment où il y a des ruptures anthropologiques majeures, ils doivent pouvoir trouver dans la foi, dans le mystère de l’incarnation où Dieu s’est fait homme et des ressources spirituelles profondes pour asseoir leur conviction. Il semble qu’aujourd’hui, on nous oblige, nous chrétiens, face à ces dangers et à ces périls qui menacent l’humanité tout entière, de réaffirmer ces convictions.

    Devenant un groupe minoritaire, les chrétiens doivent beaucoup mieux s’organiser pour trouver des moyens de faire entendre à la société tout entière une voix qui défende l’homme à l’égard de toutes ces dérives. Il y a là un grand défi pour nous. Il me semble qu’il faut aussi être connectés, en relation profonde et en collaboration dans d’autres pays européens.

    Dans le monde entier, des courants essaient, là où les législations deviennent de plus en plus libérales au mauvais sens du terme – puisque c’est une liberté qui offense l’homme et qui met en cause la dignité de la personne humaine depuis sa conception jusqu’à sa fin naturelle -, de développer davantage des actions réseau et de faire entendre plus fortement et clairement la voix de conscience auprès des autorités civiles.

    On voit une grande partie des élites et des décideurs qui sont à la remorque de la bien-pensance des courants qui sont portés par un certain nombre de réseaux. Je crois qu’il y a une action de manifester, auprès des autorités civiles et politique, la voix pas simplement de l’Église, mais la voix de l’humanité.

    On a l’impression que les catholiques qui veulent défendre la doctrine sociale de l’Église avec la dignité humaine subissent une sorte de mort sociale. Comment passer outre ?

    L’Histoire en témoigne depuis les origines du christianisme, le chrétien n’hésite pas à donner sa vie pour décider. Des idées méritent que l’on donne de son temps et de sa vie. Il faut avoir le courage de ses opinions. Il y a des enjeux qui sont tout à fait fondamentaux pour l’avenir de l’humanité. Je pense qu’on a besoin, aujourd’hui, d’une parole forte. Plus on est minoritaire, plus on doit s’exprimer avec détermination sans violences et sans agressions, mais d’une manière déterminée. Notre défi est la formation d’une nouvelle élite politique. Cela commence par les nouvelles générations.

    Aujourd’hui, on voit une crise du monde politique et de la pensée politique. Les grandes utopies ont fini dans la cendre et dans le sang. On est dans une politique sans vision et sans perspective. En tant que chrétien, il y a un prophétisme à développer.

  • France, loi bioéthique : les amendements controversés

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    D'I. Bone sur le site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Projet de loi bioéthique : de nouveaux amendements controversés

    05/08/2020

    Dans la nuit du 1er août, l'Assemblée nationale française a adopté en deuxième lecture le projet de loi Bioéthique. Le texte, désormais renvoyé au Sénat, comprend diverses modifications importantes.

    Mesures adoptées

    A la suite des trois jours de débats dans un hémicycle fort clairsemé, la mesure-phare de l'ouverture de la procréation médicalement assistée (« PMA ») à toutes les femmes a été adoptée. Contrairement à ce que le Sénat avait voté en première lecture, la PMA serait remboursée par la Sécurité sociale aux femmes seules ou en couple, le critère d'infertilité médicale étant abandonné. Le texte permet également d'établir la filiation au sein d'un couple de femmes par reconnaissance anticipée de l'enfant à naître auprès d'un notaire.

    En vertu du nouveau texte, les enfants nés par PMA d'un don de gamètes avant la nouvelle loi de bioéthique pourraient accéder, dès leur majorité, à des données non identifiantes ou même à l'identité de leur donneur si ce dernier est d'accord.

    Le cadre législatif relatif à l'avortement est également modifié. A travers un amendement introduit en dernière minute, l'interruption médicale de grossesse (« IMG ») pourrait être autorisée jusqu'au terme de la grossesse, pour cause de « détresse psychosociale ».

    Quant aux cellules souches embryonnaires, les députés facilitent la recherche sur celles-ci en levant l'obligation pour les chercheurs de demander une autorisation préalable en la matière. La possibilité de créer des embryons chimères homme-animal et des embryons transgéniques est également admise dans le texte actuel.

    Mesures rejetées

    Plusieurs amendements controversés ont en revanche été rejetés. Ainsi, la technique de la « Ropa » (Réception d'ovocytes de la partenaire) qui aurait permis aux couples des femmes de « partager » la maternité a été écartée.

    Tel est également le cas pour le dépistage chromosomique des embryons. Les députés ont abandonné l'extension du diagnostic préimplantatoire à la recherche d'aneuploïdies (DPI-A), dont la trisomie 21.

    En ce qui concerne la PMA post-mortem, une large majorité de députés a voté contre son autorisation.

    Le Sénat n'examinera probablement pas le texte avant le début de l'année 2021. S'en suivra la réunion d'une commission mixte paritaire chargée de rassembler sénateurs et députés autour d'un texte commun.

    Sources : alliancevita.org ; la-croix.com

     

    Communiqué de Monseigneur Dominique Rey, evêque de Fréjus-Toulon

    Je dénonce avec gravité la nouvelle loi de bioéthique qui a été votée au milieu de la nuit du 30 Juillet dernier.
    En plus des multiples transgressions qui ont été dénoncées depuis de nombreux mois par l'épiscopat français, les parlementaires ont intégré au texte, en catimini un nouvel élargissement de l'avortement. En effet, les condition d'une IMG (Interruption Médicale de grossesse) ont été élargies au critère de "détresse psychosociale". Critère très dangereux car difficilement définissable. Ainsi les avortements seront rendus possibles jusqu'au terme de la grossesse. La suppression toujours plus importante des enfants à naître est une épouvantable tragédie et cette nouvelle atteinte à la vie doit être dénoncée avec la plus grande force.

    La vie de l'enfant dans le sein de sa mère doit être respectée et protégée. Il s'agit du fondement d'une civilisation.

  • "Le « monde d’après » sera de toute évidence post-chrétien"

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    D'Antoine Pasquier sur le site de Famille Chrétienne :

    Comment réagir comme catholique après le vote de la loi bioéthique ?

    04/08/2020

    MAGAZINE – Un changement de civilisation, vraiment ? Le gouvernement a pris des airs de vierge effarouchée à l’évocation de cette sentence. Son projet de loi de bioéthique, voté au beau milieu du chassé-croisé entre juillettistes et aoûtiens, se bornerait à acter quelques « avancées majeures » dans « un texte d’équilibre », dixit Emmanuel Macron. Un joli cadeau en somme, dont nous devrions nous réjouir ! Pas de gros mots donc, nous prient LREM et consorts ; il ne faudrait pas effrayer le Français se prélassant sur la plage après un printemps cloîtré...

    Pourtant, sept ans après le « mariage pour tous », claquent encore dans nos oreilles endolories les mots de Christiane Taubira : « C’est une réforme de société et on peut même dire une réforme de civilisation. » Et cette nouvelle loi – qui doit encore repasser devant le Sénat, ne l’oublions pas ! – n’est que la énième articulation de cette rupture anthropologique engagée en 2012. Dans un lapsus monumental, dont on ne peut lui tenir rigueur tant le sol était glissant pour un débutant, Jean Castex a joliment qualifié la PMA post-mortem de « PMA post-moderne ». On ne pouvait mieux résumer en si peu de mots un basculement civilisationnel aussi vertigineux !

    Voilà donc « notre » nouvelle civilisation : individualiste, ultra-libérale, pulsionnelle, et, in fine, post-humaine. A-t-on le droit de la refuser ? De s’y soustraire ? De la contester ? Il est permis d’en douter. Ne pas appartenir au parti du Progrès est un crime de lèse-majesté, et le repli sur soi une offense au vivre-ensemble. Les Français vont devoir joindre le pas à cette marche forcée de peur d’être socialement déclassés. Quel couple aura le courage de refuser, demain, une fécondation in vitro en cas d’infertilité, un dépistage anténatal ou une interruption de grossesse en cas de malformation de leur bébé ? À l’ère de l’embryon chimérique, cela ne se fait pas...

    Le « monde d’après » qui se déploie sous nos yeux sera de toute évidence post-chrétien. Et les catholiques vont devoir changer de logiciel pour soutenir leurs contemporains déboussolés. Nos protestations verbales ne suffiront plus. Nos actes deviendront nos mots, nos mœurs notre morale. C’est le pari bénédictin, non de l’américain Rod Dreher, mais de l’allemand Ratzinger. Celui d’une église cellulaire : « Si la société dans sa totalité n’offre plus d’environnement chrétien, l’Église doit elle-même former des cellules où l’on pourra expérimenter et pratiquer en petit le grand espace de vie de l’Église » (1). « Nous avons besoin d’îles, continuait le futur Benoît XVI, où la foi en Dieu et la simplicité interne du christianisme vivent et rayonnent. » Autant « d’oasis, d’arches de Noé » dans lesquels l’homme, « perdu dans un monde d’indescriptible solitude », pourra « toujours venir se réfugier ». Et le chrétien se sanctifier pour enfin rayonner.

    Antoine Pasquier

    (1) Le Sel de la Terre, entretiens avec Peter Seewald.