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Ethique - Page 165

  • 1,2 million de filles perdues chaque année en raison du fœticide féminin

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    1,2 MILLION DE PETITES FILLES AVORTÉES CHAQUE ANNÉE DANS LE MONDE

  • Colbert et le "code noir"; qu'en est-il historiquement ?

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    Qu’était réellement Le Code noir ?

    Deux publications à consulter :

    Colbert et le Code noir, la vérité historique par Jean-Christian Petitfils

    Qu'était réellement le Code noir ? par Philippe Pichot-Bravard

  • Laisser les ados faire leurs expériences ?

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    D'Albéric de Serrant sur le site de Famille Chrétienne :

    Faut-il laisser les ados faire leurs expériences ?

    22/06/2020
     
    Premier amour ado

    MAGAZINE – « Il faut laisser les jeunes faire leur expérience. » « Il faut vivre avec son temps. » Je pourrais vous citer plusieurs phrases de ce type. Elles possèdent un point commun : une ambiguïté démissionnaire dans l’accompagnement de l’adolescent. À l’âge de la transformation du corps, de l’affectif, de l’esprit, l’expérience prend une place majeure. Celle-ci doit être accompagnée avec soin et pédagogie, et non offerte avec démagogie libérale. Il est plus difficile de rester près du jeune comme éclaireur dans ses expériences de sa vie que militant démissionnaire. L’adolescence est en effet une période de fondation pour l’adulte qui en naîtra. Elle est une période de structuration où le jeune doit saisir l’équilibre entre l’esprit de découverte, la fougue et la sagesse. C’est cela qui se cache derrière la pulsion.

    Structurer l’expérimentation positive

    Notre époque, marquée par la surconsommation, ne conduit pas le jeune sur ce chemin. Tout, tout de suite, et même avant tout de suite. À peine sortis du confinement, nous pouvons adopter la « déviance adolescente » en achetant une voiture que nous commencerons à payer l’année prochaine. Alors que nous allons vivre une période de grande fragilité économique, notre société de consommation nous invite à croire en une fiction sur l’avenir en nous confisquant le temps présent pour la réflexion. Réflexion nécessaire dans la prudence pour assurer un avenir réaliste. C’est dans ce contexte social que nous devons considérer l’éducation de l’adolescent et structurer l’expérimentation positive.

    L’adolescent doit découvrir la retenue et la patience

    « L’âge fait le sage. » L’adulte doit assurer une présence sécurisante sans s’imposer. L’expérience du jeune est donc guidée par l’expérimentation de l’adulte. À l’envie de connaissances du jeune, l’adulte répond par son expérience et son témoignage.

    Expérience de ce qui l’a construit ou expérience de ce qui l’a blessé. Informations sur les dangers, les pièges et sur les points d’ancrage. Il ne s’agit donc pas de freiner le jeune dans sa découverte personnelle de la vie, mais justement de lui transmettre l’enseignement de la vie.

    Le laxisme n’a pas sa place dans l’implication de l’adulte. Il s’agit d’une responsabilité de l’adulte qui oublie son orgueil et sa recherche d’être aimé pour aimer en vérité l’autre. Savoir dire oui ou non. C’est ce que recherchent un grand nombre de parents qui viennent inscrire leur enfant au collège.

    Le jeune adolescent a besoin de faire l’expérience des biens qui le construisent. La frustration en est l’un des plus grands trésors dans ces années où il doit découvrir la retenue et la patience. Il en est capable et le désire.

    C’est cela, se dépasser, pour un jeune. Contrôler ses pulsions. Se préserver d’expériences prématurées. Ne pas se gaver, puis se lasser en prétendant avoir tout essayé. C’est une belle leçon pour un adolescent que d’observer ces athlètes qui se concentrent avant de réaliser un grand exploit qui leur a valu de recevoir les lauriers.

  • Etats-Unis : des bébés disséqués pour y prélever des organes

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    De Michel Janva sur Le Salon Beige

    Etats-Unis : le Planning Familial fait disséquer des bébés et y prélever des organes

    Etats-Unis : le Planning Familial fait disséquer des bébés et y prélever des organes

    Sous serment, le partenaire de prélèvement d’organes du Planned Parenthood (ABR) déclare disséquer des bébés et prélever des organes sur eux alors même que leur coeur bat encore.

    “Je peux voir des cœurs qui ne sont pas dans un [bébé] intact qui battent de façon indépendante”

     
  • 2680 professionnels de la santé disent leur opposition à l'extension de la loi sur l'avortement

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    Du site de la Libre (opinions; contribution externe) :

    Nous, professionnels de la santé, sommes opposés à l’extension de la loi sur l’avortement

    01-07-20

    La proposition de loi visant à étendre le délai légal pour avorter à 18 semaines de grossesse va beaucoup trop loin. Plus de 2600 professionnels de la santé y sont opposés. Dans la continuité de la conférence de presse qui s'est tenue le 10 mars dernier à Bruxelles, ils veulent à nouveau interpeller les parlementaires.

    Si l’avortement est une question si délicate, c’est précisément parce qu’il met en jeu à la fois la liberté, l’autonomie de toute femme, le vécu de la femme enceinte, et la valeur de la vie du fœtus en développement.

    La proposition de loi vise à permettre l’avortement sans motif médical jusqu’à la moitié de la grossesse (20 semaines d’aménorrhée sur 40). À ce stade, le fœtus mesure environ 20 cm de la tête aux pieds, et se rapproche du seuil de viabilité. Il est actif dans l’utérus, il réagit aux stimuli extérieurs et la femme le sent bouger. Son état de santé et son sexe peuvent être découverts à l’échographie. Le fœtus à ce stade n’est plus un embryon mais un être en devenir qui requiert toute notre attention de professionnel de la santé, au même titre que sa mère.

    Les femmes belges qui actuellement se font avorter aux Pays-Bas au-delà de 12 semaines représentent des cas exceptionnels (2 à 3 %). Ce sont souvent des parcours de vie douloureux, des souffrances multiples, parfois des situations de violences. Si leur santé est menacée, ne faudrait-il pas voir dans quelle mesure elles pourraient être accompagnées de façon adéquate et multidisciplinaire en Belgique ? Le cas échéant, la législation actuelle dispose d’un cadre pour les interruptions médicales de grossesse.

    Au-delà de 3 mois de grossesse, l’avortement est un geste bien plus lourd pour la femme, son entourage, mais aussi pour les soignants qui y participent de près ou de loin. Deux techniques sont possibles pour une telle interruption de grossesse : celle consistant à induire l’accouchement du petit fœtus, ce qui doit être préparé délicatement puis réalisé avec patience car cela prend un certain temps, ou celle impliquant d’extraire mécaniquement le fœtus, en le morcelant. Bien qu’elle soit de plus en plus considérée comme dépassée, c’est cette dernière technique qui est utilisée pour les IVG après 12 semaines aux Pays-Bas, et qui serait également appliquée en Belgique. La lourdeur et la violence des gestes sont souvent très pénibles sur le plan psychologique et humain, tant pour les femmes (lien avec le fœtus et sa réalité) que pour les soignants. S’ajoute à cela que plus un avortement est tardif, plus le geste expose la femme à des complications immédiates, ou tardives. De plus, si les auteurs de la proposition de loi ont conscience qu’un avortement tardif "n’est pas anodin", comment alors comprendre leur volonté de retirer le devoir d’information sur les aides matérielles et psychologiques à la grossesse, et durant la petite enfance.

    Par ailleurs, comment comprendre l’extension qui est faite du "délit d’entrave" à l’IVG et de sa pénalisation, recouvrant potentiellement toutes sortes de pressions, par exemple celle du partenaire tentant de convaincre sa compagne de ne pas avorter. À l’inverse, nous constatons parfois dans notre pratique que certaines femmes subissent des pressions, au sein de leur couple ou de leur famille, pour avorter alors qu’elles ne le souhaitent pas. Ces situations ne méritent-elles pas également réflexion ?

    Le collectif est né d’un mouvement de soutien à la carte blanche parue dans La Libre Belgique et De Morgen en novembre 2019. Ensemble, 2 680 professionnels de la santé et au total plus de 11 230 citoyens de toutes sensibilités ont rejoint cette opinion en y apposant leur signature. 

    www.abortus-avortement.be

    Liste complète des signataires

  • Le Vatican confirme : les cliniques psychiatriques des Frères de la Charité en Belgique ne peuvent plus se dire catholiques

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    De Vatican News (de)

    Le Vatican confirme : Les cliniques psychiatriques des Frères de la Charité en Belgique ne sont plus catholiques

    Comme elles n'ont pas exclu le recours à l'euthanasie active malgré des consultations intensives avec le Vatican, les cliniques psychiatriques de la branche belge de la communauté des "Broeders van Liefde" (Frères de la Charité) ne peuvent plus se dire "catholiques". C'est ce qui ressort d'une lettre de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, que le Vatican a publiée ce mardi.

    Dans cette lettre, adressée au supérieur mondial de la Communauté, René Stockmann, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Luis Ladaria, résume les mesures prises par le Vatican pour résoudre le conflit. La crise a été déclenchée par une décision de la branche belge de la Communauté selon laquelle la pratique de l'euthanasie dans un hôpital catholique était autorisée "sous certaines conditions". Cet avis, communiqué dans un document sur le site web de la Communauté, était basé sur trois critères : l'inviolabilité de la vie, le droit du patient à l'autodétermination et la relation de soins. "Cependant, un tel document ne fait aucune référence à Dieu, ni à l'Ecriture Sainte, ni à la conception chrétienne de l'homme", écrit le Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi dans sa lettre au Supérieur Général.

    La Congrégation pour la Doctrine de la Foi a immédiatement contacté le Supérieur Général, qui à son tour avait déjà désapprouvé ce document, puis a informé le Pape François du grave incident, poursuit-il. Dans de nombreuses réunions interdicastères, auxquelles ont participé des représentants de la communauté religieuse ainsi que de la Conférence des évêques catholiques de Belgique, on a essayé de trouver une solution qui soit en harmonie avec l'enseignement catholique, la lettre énumère également les réunions en détail.

    On attendait de la communauté religieuse qu'elle professe par écrit et sans ambiguïté la sacralité de la vie humaine et qu'elle rejette clairement l'euthanasie - et donc aussi son application dans ses propres cliniques. Les réponses reçues ne contenaient cependant aucune assurance à cet égard, regrette Ladaria qui - partant de la lettre encyclique Evangelium vitae de Jean-Paul II - rappelle l'autorité pédagogique sans équivoque des papes en matière d'euthanasie et pointe les contradictions que la communauté religieuse accepte avec sa déclaration sur le sujet. Le rapport du visiteur apostolique Jan Hendriks n'a pas non plus permis de progresser sur cette question.

    "C'est pourquoi, au terme de ce long et douloureux voyage, et compte tenu du manque de volonté d'accepter la doctrine catholique sur l'euthanasie, nous communiquons - bien qu'avec une profonde tristesse - que les cliniques psychiatriques de Belgique gérées par l'Association Provincialat des Frères de la Charité asbl ne pourront désormais plus se dire catholiques", conclut la lettre signée par le préfet Ladaria et son secrétaire Giacomo Morandi, qui ne porte aucune date. La décision de la Congrégation pour la doctrine de la foi avait déjà été rendue publique en mai.

  • Philo à Bruxelles vous propose son abonnement illimité (plus de 25 conférences)

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  • Croire que les barbaries passées ne peuvent pas se reproduire, c'est se tromper

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    « REJETER L'HYPOTHÈSE SELON LAQUELLE LES BARBARIES PASSÉES "NE PEUVENT PAS SE REPRODUIRE" »

    26 juin 2020

    « L'affirmation selon laquelle certaines vies humaines n'ont pas d'importance ou qu'elles ont moins de valeur que d'autres est aujourd'hui de plus en plus acceptée dans la société », affirme Calum MacKellar, directeur de recherche du Scottish Council on Human Bioethics. « Ainsi, il est suggéré que si une vie n'atteint pas un certain seuil de qualité minimum ou n'est pas jugée digne d'intérêt, elle ne devrait pas être créée ou devrait être supprimée ». Pour illustrer son propos, l’éthicien rappelle qu’en 2019, en Angleterre et au Pays de Galles, 656 avortements ont été pratiqués sur des fœtus porteurs de trisomie 21, et 17 en raison d’une fente labiale ou palatine.

    Pour Calum MacKellar, « cette façon de penser n'est cependant pas nouvelle ». Au début du XXe siècle, « en particulier dans des pays comme l'Allemagne », beaucoup ont accepté le concept d'une « vie indigne de la vie », introduit en 1920 par le psychiatre Alfred Hoche et l'avocat Karl Binding. Légitimant ainsi l’eugénisme (bonne naissance en grec) : « veiller à ce que seules certaines personnes ayant une vie de qualité naissent », et le fait d’« accepter que certaines personnes ayant une vie inférieure ou dénuée de sens meurent par euthanasie (bonne mort en grec) ».

    Avec le temps, les « conséquences brutales et barbares » de cette « vision "bienveillante" » se sont révélées. « Puisqu'il était convenu, par principe, que certaines vies n'avaient aucune valeur, il était considéré comme acceptable de mettre fin à ces vies même après la naissance. » En outre, « s'il est possible d'évaluer si une vie est indigne de la vie, il faut aussi pouvoir noter chaque vie en société en fonction de sa qualité et de la quantité de plaisir qu'elle procure, estime Calum MacKellar. Mais cela signifie alors que la vie de chaque personne devient inégale en valeur puisque ceux, par exemple, qui sont vulnérables et qui souffrent peuvent être considérés comme ayant moins de valeur. Cela peut même signifier que seuls les jeunes, les intelligents, ceux qui réussissent, les beaux, les forts et les heureux peuvent être considérés comme ayant le droit de profiter de leur vie. »

    Le chercheur avertit : « Les personnes fragiles, les faibles (…) pourraient même être considérés comme un fardeau pour la société et mériter d'être "mis à l'écart" par "compassion" afin de "nettoyer" la société de la souffrance ». Et « qui va décider de la valeur d'une vie » ? interroge-t-il. « Il ne s'agira certainement pas des faibles et des sans défense » prévient Calum MacKellar. Pour lui, « la seule façon de résister à la proposition dangereuse (…) selon laquelle la valeur d'une vie est simplement basée sur son potentiel de jouissance (qui influence de plus en plus la société) est de continuer à croire en une véritable compassion, en la solidarité et en l'égalité absolue de tous ».

    Et l’éthicien lance un avertissement : « La clairvoyance et l'humilité exigent également de rejeter l'hypothèse selon laquelle les barbaries passées du début du XXe siècle "ne peuvent pas se produire ici", "ne peuvent pas se reproduire" ou "ne peuvent pas nous arriver" ».

    Pour aller plus loin :

    Sources: The Scotsman, Calum MacKellar (26/06/2020)
  • Chine : un "génocide démographique" commis à l'encontre des Ouïghours ?

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    CHINE : CONTRÔLE DES NAISSANCES OUÏGHOURS POUR UN « GÉNOCIDE DÉMOGRAPHIQUE »

    29 juin 2020

    Alors qu’elle encourage ses ressortissants à avoir plus d'enfants, la Chine prend des mesures draconiennes pour réduire la natalité de minorités de confession musulmane comme les Ouïghours. Ce constat est le fruit d’une enquête basée sur des statistiques gouvernementales, des documents de l'État chinois et les interviews de 30 ex-détenus, des membres de leur famille et d’un ancien instructeur de camp de détention.

    Ces quatre dernières années, l’Etat chinois a mené une campagne de contrôle des naissances forcé des populations chinoises musulmanes conduisant à une sorte de « génocide démographique ». Les femmes sont régulièrement soumises à des tests de grossesse et forcées de porter des implants contraceptifs. Certaines ont été stérilisées et des centaines de milliers d’entre elles ont dû avorter. Des descentes de police ont lieu dans les foyers afin de trouver d’éventuels enfants cachés. Lorsqu’ils ont plus de deux enfants, les parents sont envoyés en camp de détention, à moins qu’ils ne parviennent à payer d’exorbitantes amendes.

    Pour aller plus loin :

  • France : l'archevêque de Paris dénonce le projet de loi bioéthique et "la culture de mort qui plane sur le pays"

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    Du Figaro Vox (en intégralité ICI):

    Mgr Aupetit : La culture de mort qui plane sur notre pays a été amplifiée par la peur de mourir occasionnée par la pandémie

    Mgr Aupetit : La culture de mort qui plane sur notre pays a été amplifiée par la peur de mourir occasionnée par la pandémie

    Dans une tribune au Figaro, Mgr Michel Aupetit proteste contre la volonté de l’exécutif de faire adopter de façon définitive le projet de loi bioéthique avant les vacances parlementaires :

    Sans vergogne, alors que notre pays vient de traverser une crise sanitaire qui l’a mis à genoux, la priorité du gouvernement est de faire adopter à l’Assemblée nationale le projet de loi bioéthique. Celui-ci porte en lui-même des basculements considérables modifiant gravement et dangereusement les fondements de ce que notre civilisation a construit pour le respect de l’homme, de sa dignité, de sa vie et de sa santé. Alors que la plupart des réformes importantes sont à reporter ou à revisiter, il n’y aurait pas d’autres urgences aujourd’hui que de faire passer en force et dans la discrétion du mois de juillet cet ensemble de lois qui touche à l’essence même de notre humanité. Ceci au nom d’une prétendue égalité revendiquée par des personnes qui se trouvent dans des situations particulières, lesquelles ne requièrent aucunement l’égalité des droits, comme l’a bien dit le rapport du Conseil d’État. Alors, parlons d’égalité!

    Nous sortons de trois mois de confinement. Nous sommes fiers de nos soignants, mais sans doute moins de la manière dont nous avons traité beaucoup de personnes âgées. Certaines sont mortes sans avoir pu voir leur famille une dernière fois, d’autres n’ont pu recevoir les soins d’hygiène ni bénéficier du minimum de relation qui maintien le lien social. Certes, il s’agissait sans doute de protéger des personnes dont l’âge, associé à des soucis de santé, ne permettait pas de survivre à un temps prolongé en réanimation. Mais la pandémie a surtout mis un coup de projecteur supplémentaire sur la tristesse de la situation des Ehpad, souvent par manque de personnel. Pendant ce temps-là, de gros investissements sont prévus pour l’«intelligence artificielle», alors que d’autres discutent euthanasie. Considérons-nous vraiment que nos aînés soient nos égaux?

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  • En diluant leur foi les catholiques ont-ils vidé leurs églises ?

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    De Jean-François Nandrin sur le site de la Libre :

    À force de diluer leur foi, les catholiques ont-ils vidé leurs églises?

    28-06-20

    Une carte blanche de Jean-François Nandrin, directeur d'école s'exprimant ici à titre personnel.

    Dans une opinion récente, un moine partageait son opinion que l’avenir proche de l’Église catholique consistera moins dans son rappel des dogmes que dans une humble et commune solidarité humaine. Je ne partage pas cet avis : non que j’en rejette quoi que ce soit, mais il est insuffisant. Il nous incombe de préserver la foi d’une double réduction : à un discours moralisateur, si édifiant soit-il ; à un discours humanitaire, si généreux soit-il. Morale et humanisme trouvent leurs racines dans la foi en Jésus-Christ, vraiment homme et vraiment Dieu, mort, ressuscité et retourné vers le Père qu’il n’avait jamais quitté, nous envoyant l’Esprit Saint. Laisser tomber une de ces notions consiste à vider la foi de son contenu, et comme le disait saint Paul : "Si le Christ n'est pas ressuscité, (…) si c'est pour cette vie seulement que nous avons mis notre espoir dans le Christ, nous sommes les plus malheureux des hommes" (1 Co 15). N’y a-t-il pas à interroger un rapport entre une foi humanitaire et généreuse – mais sans contenu dogmatique, et le vide des églises ? Qu’aller chercher le dimanche matin s’il n’y a qu’un discours humain ?

    Les affres de la déculturation

    Une des misères du christianisme en Europe occidentale est le manque de connaissances de la foi. Là où l’on invite les enfants, lors de la confirmation, à inventer leur propre "credo", on ne peut pas s’étonner que le contenu de la foi, cohérent, serré, affiné, se dilue. Ni dans ces conditions que l’on ne voit plus bien les raisons de croire ni d’ailleurs ses conséquences dans une morale (vue alors comme un ensemble à part, sans racines, "dépassé"), et qu’on aille chercher ailleurs ce qu’on possède mais sans le savoir. Amusant accrochage sur le mur Facebook d’un ami avec une personne qui citait un sage oriental pour dire ce qui se trouve dans la Bible ; et l’ami m’envoie un message avec un clin d’œil : "c’est le sacristain".

    Il y a une désinformation, une déculturation : on ne sait tout simplement plus, au rythme de cours, de sermons (pour celles et ceux qui pratiquent encore – parfois), de lectures qui ont trop souvent versé dans une assistance sociale ou psychologique certes généreuse (et nécessaire), mais coupée de son cœur théologique. Peut-être est-ce un biais de la part d’un moine de croire cette connaissance acquise ?

    Ce qui donne sens à la morale

    Dans une enquête de 2005 (1), on apprenait que 26% des sondés se disaient croyants et pratiquants. Mais parmi ces pratiquants, 27,8 % ne croyaient pas à une résurrection (mais bien 8,5% des "sans religion") ; 11,8 % d’entre eux ne croyaient pas en l’existence d’une âme (mais bien 38,8% des "sans religion") ; et 21,9% ne croyaient pas à l’au-delà. Ces résultats sont profondément étonnants. Qu’un croyant sociologique (la catégorie existait dans le sondage) ne croit ni en l’âme ni à la résurrection, soit. Mais que vont faire ces pratiquants lorsqu’ils pratiquent, s’il n’y a ni résurrection, ni âme, ni au-delà ? Et éventuellement, que disent la liturgie et le célébrant pour laisser croire cela ?

    Ce savoir juste (cette ortho-doxie) est d’autant plus important que les informations erronées, les sources non scientifiques et/ou orientées, le manque de connaissances génèrent une culture du mépris. "Le contraire de la connaissance, ce n'est pas l'ignorance mais les certitudes" (R. Benzine) : c’est bien dans ce sens que la certitude de savoir bien des choses alors qu’elles sont trop souvent erronées favorise une critique ignare qui transforme les nécessaires questionnement ou controverse documentés en réquisitoires haineux contre l’Eglise et la foi.

    (1) Avec l'appui de l'institut de sondages Sonecom et d’Olivier Servais (UCL), des journaux La Libre Belgique et Dimanche : « Enquête sur le bénévolat et les attitudes à l’égard de la religion ».

  • Les catholiques peuvent-ils apporter leur soutien aux "Black Lives Matter" ?

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    People with posters marching to protest George Floyd's death in New York City.

    Du National Catholic Register :

    Les catholiques peuvent-ils soutenir "Black Lives Matter" ?

    Les dirigeants catholiques noirs avertissent que ni l'expression "Black Lives Matter" ni le mouvement ne doivent être considérés à travers le prisme d'une seule organisation.

    Catholic News Agency

    WASHINGTON - Les dirigeants catholiques affirment que l'Eglise a un rôle important à jouer dans la lutte pour la justice raciale, mais que le fait de protester pour la justice n'implique pas l'approbation des positions prises par les organisations Black Lives Matter.

    L'expression "#BlackLivesMatter" a commencé à se répandre en ligne après la mort de Trayvon Martin en 2012, et un mouvement s'est développé au milieu des protestations et des émeutes à Ferguson, dans le Missouri, en 2014, après l'assassinat d'un jeune homme noir, Michael Brown, par un officier de police. "Black Lives Matter" est devenu le cri de ralliement d'un vaste mouvement social. Mais il existe aussi des organisations spécifiques qui prennent le nom de "Black Lives Matter". Le plus important et le mieux financé de ces groupes est la Black Lives Matter Global Network Foundation, qui dispose d'un réseau de sections locales aux États-Unis et dans d'autres pays, et gère le site web blacklivesmatter.com. La Black Lives Matter Global Network Foundation promeut l'idéologie LGBT et s'oppose à la famille nucléaire. La plateforme du groupe vise à "démanteler les privilèges des cisgenres" et à "perturber la structure familiale nucléaire prescrite par l'Occident". "Nous encourageons un réseau d'affirmation queer. Lorsque nous nous réunissons, nous le faisons dans l'intention de nous libérer de l'emprise de la pensée hétéronormative", peut-on lire sur le site du groupe. Au moins une des filiales du réseau Black Lives Matter a intégré des rituels spirituels dans ses manifestations, s'inspirant des religions animistes en appelant les ancêtres décédés et en versant des libations pour eux. Les dirigeants de Black Lives Matter-Los Angeles affirment que leurs efforts sont plus qu'un mouvement pour la justice raciale, mais sont un "mouvement spirituel". D'autres organisations utilisent également l'expression "Black Lives Matter", certaines ayant des programmes et des objectifs différents de ceux du réseau mondial. Mais la fondation Black Lives Matter Global Network est souvent en corrélation directe avec le mouvement lui-même, et ses affiliés organisent souvent des manifestations locales.

    L'organisation doit être distinguée du mouvement social plus large pour la justice raciale, a déclaré le diacre Harold Burke-Sivers, un diacre catholique noir du diocèse de Portland, Oregon, auteur et co-animateur de l'émission de radio Morning Glory d'EWTN. "Marcher pour protester contre le traitement inéquitable des noirs par les autorités, c'est bien", a déclaré le diacre. Cependant, les politiques adoptées par l'organisation Black Lives Matter sur la famille et la sexualité constituent "un programme féministe radical déguisé en mouvement pour la 'Black Lives Matter'", a-t-il dit. "Aucun catholique ne peut soutenir l'organisation nationale, quelle qu'elle soit", a-t-il ajouté. Burke-Sivers a encouragé les catholiques à agir pour la justice raciale, mais à prier d'abord.

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