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Europe - Page 133

  • L’autonomie religieuse renforcée par la Cour européenne des droits de l’homme

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    Dans un arrêt rendu jeudi 12 juin, les juges strasbourgeois, réunis dans leur formation la plus solennelle, ont débouté un prêtre marié qui se plaignait d’avoir perdu son emploi de professeur de religion. Lu ce jour dans le journal « La Croix » 

    Une communauté religieuse peut-elle licencier un professeur de religion qui militerait activement contre sa doctrine ? À cette question, les juges de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) réunis jeudi 12 juin dans leur formation la plus solennelle – la grande chambre –, ont répondu positivement.

    La Cour a en effet débouté un enseignant en religion espagnol dont l’évêque avait retiré l’agrément au motif qu’il s’agissait d’un prêtre marié, père de cinq enfants, et militant du « mouvement pro-célibat optionnel ».

    Ce retrait avait entraîné le non-renouvellement de son contrat de travail par l’État, dont il était salarié. L’ancien prêtre y voyait une atteinte à sa vie privée et familiale, mais les juges strasbourgeois ont estimé, comme la justice espagnole avant eux, que tel n’était pas le cas. Un arrêt qui confirme l’autonomie des communautés religieuses, conformément à la jurisprudence en vigueur.

    LA CEDH RÉGULIÈREMENT SAISIE SUR L’AUTONOMIE DES COMMUNAUTÉS RELIGIEUSES

    « La cour a été très sensible à l’obligation de loyauté que ce salarié doit avoir à l’égard de la communauté religieuse, et le fait qu’en tant qu’ancien prêtre, ce dernier était conscient d’un risque de conflit », décrypte Nicolas Hervieu, chercheur au Centre de recherches et d’études des droits fondamentaux (Credof).

    Aussi, l’existence d’une divergence entre les idées qui doivent être enseignées et les convictions personnelles d’un professeur peut poser un problème de crédibilité lorsque cet enseignant milite activement contre ces idées.

    Depuis plusieurs années, la CEDH est régulièrement saisie dans les affaires d’autonomie des communautés religieuses. « De tels cas reviennent régulièrement devant la cour, précise Nicolas Hervieu. Il est probable qu’elle devra à nouveau se prononcer sur ces questions dans les années à venir. »

    Loup Besmond de Senneville »

    Ref.: L’autonomie religieuse renforcée par la Cour européenne des droits de l’homme

    Une excellente nouvelle pour tous ceux qui oeuvre à préserver l'identité des communautés religieuses face au sécularisme ambiant. JPSC

  • Philippe VI d’Espagne sera-t-il un roi catholique ?

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    Le roi Juan Carlos d’Espagne a annoncé qu’il renonçait au trône. Son fils, le prince des Asturies va lui succéder. Quel avenir pour la monarchie espagnole ? De Josémaria Ballester Esquivas dans l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :

    244952-le-prince-felipe-d-espagne-et-sa-femme-637x0-3.jpg« Entre tradition familiale et contraintes constitutionnelles, la marge de manœuvre du nouveau monarque espagnol est étroite.

    Dans le livre-portait qui lui avait été consacré en 1993 par les journalistes José Apezarena et Carmen Castilla, le prince des Asturies, qui régnera, probablement avant la fin du mois,  sous le nom de Philippe VI, répondait par un « oui » ferme lorsqu’on lui avait demandé s’il se considérait comme catholique pratiquant. Il avait alors 25 ans et la réponse était celle que l’on attendait d’un héritier de la Couronne d’Espagne. Depuis, il ne s’est plus exprimé publiquement sur ce sujet. Où en est-il aujourd’hui ? Quelques indices permettent de mieux le cerner.

    Une éducation catholique dans une société décléricalisée

    Au départ de tout, il y a l’école. Le prince a effectué toute sa scolarité – sauf la dernière année – à l’école Santa Maria de los Rosales, un établissement privé situé dans la banlieue chic de Madrid. Et là premier élément éclairant : c’est une école non confessionnelle, même si l’enseignement de la religion catholique y est dispensé de manière sérieuse.

    Le choix de ses parents, qui n’étaient pas encore le roi Juan Carlos et la reine Sophie, s’est expliqué à l’époque par une volonté de combiner les fondamentaux historiques de l’Espagne  et de sa monarchie – avec une société en pleine décléricalisation.

    Mais les princes espagnols sont élevés de façon ininterrompue en catholiques depuis la conversion du roi wisigoth Récarède au VIIe siècle. Ils ont même reçus du pape Alexandre VI le titre de « très catholiques »depuis l’union d’Isabelle Ire de Castille et Ferdinand d’Aragon (1469). C’est pourquoi tous les sacrements du prince ont été reçus en public, sans en faire toutefois des cérémonies d’État, à l’exception de son mariage. Cette éducation catholique se traduit par ses gestes. Il n’oublie jamais de se signer en entrant dans une église ou de baiser l’anneau d’un évêque, malgré l’énervement que ces gestes produisent dans certains secteurs laïcards de l’opinion espagnole.

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  • L'Occident et la Syrie : chronique d'un aveuglement

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    De Philippe Degouy dans l'Echo.be ("Lu pour vous"):

    L’aveuglement occidental face au dossier syrien

    Partant du constat que la Syrie d’aujourd’hui est devenue un vaste sanctuaire pour le djihad mondial, le chercheur Frédéric Pichon, fin connaisseur du monde arabe, pose la question qui résume son dernier ouvrage: «comment en est-on arrivé là?» Son dernier essai, «Pourquoi l’Occident s’est trompé» (éditions du Rocher) retrace les quatre dernières années qui ont transformé la Syrie en un bourbier sans nom, plongée dans une guerre civile au terrible bilan de quelque 150.000 morts. Sans compter la destruction d’un large pan de son patrimoine culturel. 
    Aujourd’hui, la Syrie figure dans le trio de tête des pays les plus dangereux et représente certainement le plus important vivier de terroristes venus du monde entier. Un danger qui menace la stabilité de la région et qui se présente désormais aux portes de la vieille Europe. La France, ciblée par l’auteur, mais également les autres nations occidentales peuvent désormais constater les dégâts de leur politique court-termiste. «Seule une solution politique était envisageable dans l’intérêt de la région et des Occidentaux. Au lieu de cela, le conflit a encouragé une spirale de la violence dans une région qui n’en avait pas besoin. Pire, le soutien indirect à la frange de la rébellion la plus extrémiste est lourd de menace pour l’avenir de l’Europe elle-même» explique Frédéric Pichon.

    Lire la suite sur lecho.be

  • Le Secrétariat de la COMECE regrette la décision de la Commission européenne concernant l'initiative citoyenne européenne "Un de nous"

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    Le Secrétariat de la COMECE regrette la décision de la Commission européenne concernant l'initiative citoyenne européenne "Un de nous"

    La Commission européenne a décidé le 28 mai de ne présenter aucune proposition législative en réponse à l'initiative citoyenne européenne Un de nous. Cette initiative demandait la fin du financement communautaire des activités qui présupposent la destruction d'embryons humains, en particulier dans les domaines de la recherche (projets faisant usage de cellules souches embryonnaires humaines - CSEh ) et de la coopération au développement ( financement direct ou indirect de l'avortement).

    L'initiative Un de nous, qui a réuni les signatures de plus de 1,7 millions de citoyens européens, a constitué un exercice important de la démocratie participative. La COMECE regrette la décision de la Commission européenne de ne pas agir sur les demandes formulées dans cette initiative. Celle-ci visait à attirer l'attention de la Commission sur une question de fond : le financement par l'UE des activités qui présupposent la destruction d'embryons humains. L'initiative a plaidé pour que la Commission prennent des mesures pour interdire le financement de telles activités.

    La COMECE est convaincue que ce financement ne devrait pas être accepté. Sa conviction est fondée sur des arguments éthiques, juridiques, scientifiques et même économiques.

    La communication sur laquelle se base la décision de la Commission se contente de décrire le cadre juridique actuel et ne met pas de nouveaux arguments en avant. Bien que l'initiative citoyenne constitue un nouvel instrument démocratique et innovant, l'un des principaux arguments de la Commission pour avoir refusé de prendre toute mesure en réponse à cette initiative semble être le fait que le cadre juridique actuel a été approuvé récemment par le processus démocratique. Cet argument pourrait induire à la conclusion trompeuse qu'il existe un conflit entre les instruments de la démocratie représentative et ce nouvel instrument de démocratie participative (dont l'initiative Un de nous est un exemple). La décision de la Commission pourrait mener à un affaiblissement de cet instrument spécifique - l'initiative citoyenne européenne - prévu par le Traité de Lisbonne et qui visait à combler le fossé entre le législateur et les citoyens qu'il représente.

    L'ouverture de la Commission concernant la possibilité de se référer à nouveau au Groupe européen d'éthique (GEE) doit être saluée et pourrait signifier que la question de fond pourrait être réexaminée.

    Dans tous les cas, la décision de la Commission européenne ne devrait pas décourager les chrétiens et toute la société civile de continuer à promouvoir à l'avenir les principes qui sous-tendent cette initiative ainsi que les mesures proposées, tant au niveau de l'UE qu'au niveau des Etats membres.

    Position de la COMECE sur le financement de la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines.

    Rapport et avis de la COMECE sur la santé sexuelle et reproductive (voir pages 5-30 )

  • Pologne : des milliers de médecins signent une déclaration de foi en faveur du respect de la vie (mise à jour)

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    La "déclaration de foi des médecins et étudiants en médecine" (voir le texte ci-dessous) a recueilli les signatures de plus de 3.000 médecins, et il existe à présent un autre site ou des non-médecins peuvent déclarer qu'ils soutiennent les médecins qui ont signé ce texte.

    Monseigneur Hoser, Archevêque de Varsovie-Praga, et médecin lui-même, a encouragé les médecins à signer cette déclaration qui parle, entre autres de la "priorité du droit Divin sur le droit humain" - C'est le testament de Jean-Paul II qui espérait une telle déclaration, surtout de la part du monde médical - a souligné Mgr Hoser à l'Agence Catholique d'Information. Cette initiative du Dr Wanda Półtawska soulève beaucoup de controverses. Sur Facebook, un groupe a surgi "je ne signerai pas la Déclaration de Foi", dans lequel des médecins expriment leur opposition à la loi divine concernant l'éthique de la profession.

    Les participants au pèlerinage national des professionnels de la santé à Notre-Dame de Jasna Gora ont déposé "deux panneaux de pierre avec l'engagement des médecins à "être fidèles à leur conscience chrétienne". Cette déclaration a été créée à l'occasion de la canonisation de Jean-Paul II, l'initiative de Madame Wanda Półtawska. Elle se compose de quelques points, dans lesquels les médecins affirment la supériorité de la loi divine sur l'éthique professionnelle. Selon la déclaration, un médecin catholique peut refuser de l'aide à un patient si le geste qu'il doit accomplir est contraire à sa conscience. On peut apposer sa signature sur un site Internet spécialement prévu.

    Une partie du milieu médical est indigné à l'idée de signer quelque chose qui, à leur avis, est tout à fait contraire au serment d'Hippocrate. Pour exprimer leur opposition à l'initiative du Dr Wanda Półtawska, certaines personnes ont donc créé un événement Facebook "je ne signerai pas la Déclaration de Foi".  Pour le moment, ce groupe ne compte que 860 personnes.

    Voici le texte intégral de la "déclaration de foi" des médecins :

    1. Je crois en un seul Dieu, Seigneur Universel, qui a créé l'homme et la femme à son image;

    2. J'admets que le corps humain et la vie, étant don de Dieu, sont sacrés et inviolables: - le corps est soumis aux lois de la nature, mais la nature a été créée par le Créateur;

    - Le moment de la conception humaine et son départ de ce monde dépendent exclusivement de la décision de Dieu.

    Si une telle décision est prise par l'homme, il viole non seulement les commandements fondamentaux du Décalogue, en commettant des actes tels que l'avortement, la contraception, l'insémination artificielle, l'euthanasie, et par la fécondation in vitro, il rejette le Créateur lui-même.

    3 J'accepte la vérité que le sexe, donné par Dieu à l'être humain, est déterminé biologiquement et est la manière d'exister de la personne humaine. C'est un anoblissement, un privilège, car l'homme a été pourvu d'un organe grâce auxquels les personnes, en étant parent, deviennent des "collaborateurs de Dieu Lui-même dans la création" - la vocation à la paternité-maternité fait partie du plan Divin et seuls ceux qui ont été choisis par Dieu et liés à lui par le saint sacrement du mariage ont le droit d'utiliser ces organes qui constituent le sacré dans le corps humain.

    4. Je certifie que le fondement de la dignité et de la liberté du médecin catholique est exclusivement sa conscience éclairée par l'Esprit Saint et par l'enseignement de l'Église, et qu'il a le droit d'agir en accord avec sa conscience et son éthique médicale, qui tient compte du droit à s'opposer à une activité incompatible avec sa conscience.

    5. je reconnais la priorité du droit Divin sur le droit humain

    - Le besoin actuel de s'opposer aux idéologies antihumaines imposées à la civilisation contemporaine,

    - le besoin d'approfondissement continu non seulement du savoir professionnel, mais également du savoir de l'anthropologie chrétienne et de la théologie du corps.

    6. J'estime que – sans imposer à personne leurs opinions et croyances – les médecins catholiques ont le droit d'attendre et d'exiger le respect de leurs opinions et la liberté dans l'exercice de leurs activités professionnelles en accord avec leur conscience.

     

  • Russie - Ukraine : quand Emmanuel Todd s'attaque aux préjugés

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    C'est sur Herodote.net :

    Ukraine et Russie : Emmanuel Todd brise nos préjugés 

    Dans un entretien exclusif avec Herodote.net, l'historien dresse un panorama inattendu de la Russie de Poutine, chiffres à l'appui.

    Il craint  aussi que l'Ukraine nous entraîne dans une guerre... 

     
  • Pologne : 120 Marches pour la Vie

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    Varsovie0614MVIE-750x420.jpgCe dimanche 1er juin en Pologne, plus de 120 "marches pour la vie" ont été organisées dans les rues des villes, unies par la devise "Famille – communauté – collectivité".

    Leur but était de manifester la valeur de la vie, à partir de la conception jusqu'à la mort naturelle et ainsi que la dignité de la transmission de la vie. Les marches de cette année ont été également l'occasion de rendre grâce pour la canonisation de Jean-Paul II.

    "Nous sommes arrivés à la conclusion que, au lieu de venir de toute la Pologne pour une marche centrale à Varsovie, il est préférable de faire bouger les communautés locales. Au lieu de regarder la marche à la télévision, il vaut mieux l'organiser dans sa propre ville – nous dit Anna Borkowska-Kniołek, porte parole du Centre de Soutien des Initiatives pour la Vie et la Famille, qui coordonne l'organisation des marches dans toute la Pologne. Elle a souligné que ces marches sont l'occasion d'établir des relations, qui pourront se traduire à l'avenir par des actions concrètes pour servir les familles, pour changer la situation dramatique liée à la politique de la famille. Ces contacts sont particulièrement nécessaires dans les petites villes.

    "Cette année, les participants ont défilé avec comme devise "la famille citoyenne.  Famille - communauté - collectivité" afin de faire remarquer que la famille est l'une des ressources les plus importantes de la communauté et de la collectivité. – Nous voulons rappeler que la collectivité a une influence, notamment sur la culture, l'éducation et la sécurité – dimensions de la vie sociale qui touchent directement les familles". 

  • L'embryon humain est-il une personne au regard de la loi ?

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    La Commission européenne a rejeté le 29 mai l'initiative citoyenne "Un de nous" qui demandait l'arrêt du financement des recherches impliquant la destruction d'embryons humains. La demande a été refusée en vertu de la définition que donne la Commission de l'embryon ... En voulant essayer de définir la nature de l’embryon, le droit ne peut qu’apporter sa propre conception des choses et mépriser le réel. Analyse de Grégor Puppinck, docteur en droit et directeur de l’European Centre for Law and Justice (ECLJ) sur le blog du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

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  • Protection de l'embryon : l'Europe inféodée à l'ONU ?

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    D'Adélaïde Pouchol sur le site de l'Homme Nouveau :

    Protection de l’embryon : quand l’Europe est soumise à l’Onu

    Rédigé par Adélaïde Pouchol le 30 mai 2014 dans Éthique et tac

    Protection de l’embryon : quand l’Europe est soumise à l’Onu

    « User de son veto, le dernier jour de son exercice, pour refuser de transmettre l'Initiative “Un de Nous” au Parlement et au Conseil européens, ce serait, pour la Commission, abuser d'un pouvoir que les citoyens lui ont déjà retiré et agir de façon antidémocratique ».Ce que redoutait Grégor Puppinck, président de l’European Center for Law and Justice(ECJL) est finalement arrivé. Le 28 mai dernier, la Commission européenne a mis à la poubelle les deux millions de signatures recueillies dans le cadre de l’initiative citoyenne « Un de nous » pour demander l’arrêt du financement public des pratiques impliquant la destruction d’embryons humains.

    La démocratie selon la Commission européenne

    La possibilité de recourir à une initiative citoyenne avait été introduite par le traité de Lisbonne, le 13 décembre 2007, pour, selon les mots de la Commission européenne, « encourager une plus grande participation démocratique des citoyens aux affaires européennes ». « Un de nous » avait recueilli près du double du million de signatures requis et remplissait toutes les conditions de recevabilité. Cela n’a pas empêché la Commission européenne de rejeter la plus grande pétition de l’histoire des institutions européennes, et cela le dernier jour du délai qui lui était imparti.

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  • One of us, ou bien pas ?

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    Sur le blog de l'abbé Christophe Cossement :

    One of us, ou bien pas?

    « Puisqu’ilone of us logo manque les fonds nécessaires à la recherche en matière de santé, il sera possible d’utiliser de l’argent sale à cette fin, à condition de ne pas savoir d’où provient cet argent et de ne pas pratiquer soi-même les activités de trafic d’êtres humains, d’armes ou de drogue qui procurent ces fonds. » Voilà l’esprit de la réponse que la Commission européenne a adressée à l’initiative « One of us » qui avait recueilli près de 2 millions de signatures dans l’Union européenne.

    Les arguments pour refuser que l’embryon humain soit considéré comme l’un de nous

    La Commission imagine tous les bénéfices qu’apportera au traitement de nombreuses maladies l’utilisation d’embryons humains. Bien qu’aucun traitement de ce genre ne se profile à l’horizon (j’espère qu’il y en aura qui auront le courage de résister à ces traitements afin de ne pas guérir à n’importe quel prix), on y croit, on s’en convainc par toutes sortes d’incantations, depuis au moins 10 ans, et l’industrie pharmaceutique met la pression qu’il faut.

    C’est pourquoi la Commission dit que l’Union peut financer des recherches utilisant des cellules souches provenant de la destruction d’embryons humains, du moment que les chercheurs financés ne les détruisent pas eux-mêmes mais bénéficient de lignées déjà constituées (voir p.4-6 et 29 du rapport ci-joint). C’est ce raisonnement d’autruche qui a valu la phrase introduisant mon article. Mais la Commission dit que c’est responsable et raisonnable…

    De la même manière la Commission défend l’intervention de l’Europe dans le financement international de l’avortement, puisque 287 000 femmes sont décédées dans le monde en 2010 des suites d’une grossesse et qu’un moyen de réduire ces décès est d’interrompre les grossesses (p. 10 du rapport). En 2010, 44 000 femmes sont mortes d’un avortement peu sûr, c’est pourquoi il semble important à beaucoup que l’avortement soit accessible partout dans le monde comme chez nous, afin d’obtenir un nombre d’environ 40 à 50  millions d’avortements sécurisés dans le monde chaque année.

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  • La Commission Européenne a rejeté la pétition "One of us"

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    Rejet de la pétition de « One of us » contre la recherche sur l’embryon et l’avortement (source)

    La Commission Barroso a décidé de rejeter la pétition de l’initiative One of us contre la recherche sur l’embryon et l’avortement. Pour mémoire, elle avait réussi à recueillir 1.2 million de signatures contre ce projet dont 100 000 en France. L’initiative réagit à ce refus, voici son communiqué de presse : 

    Un de nous« Ce 28 mai, au dernier jour de son mandat, l’ancienne « Commission Barroso » a opposé son veto à l’initiative citoyenne « UN DE NOUS / ONE OF US», la plus grande pétition de l’histoire des institutions européennes. Cette Initiative, portée par deux millions de citoyens, demande l’arrêt du financement public européen des pratiques impliquant la destruction volontaire de vies humaines avant la naissance.

    L’initiative citoyenne européenne (ICE) est un mécanisme de démocratie participative créé par le Traité de Lisbonne par lequel un million de citoyens peut introduire un projet législatif dans les rouages bruxellois.

    Le Comité de UN DE NOUS exprime sa profonde déception face à une Commission sourde qui exerce ce jour un pouvoir illégitime, car c’est au législateur européen qu’il appartient de se prononcer politiquement sur le fond de l’Initiative, et non pas à la Commission.

    UN VETO injustifié qui ne tient pas compte l’objet même de la demande : La Commission souhaite continuer à financer des pratiques biotechnologiques qui se sont révélées sans avenir et non éthiques et à financer l’avortement dans les pays en développement y compris dans des pays où il est pénalement interdit.

    UN VETO injustifiable qui bafoue le processus démocratique : La Commission, plutôt que de constater le succès de l’initiative et de la transmettre au Parlement et au Conseil européens a abusé de son pouvoir de contrôle formel pour porter un jugement sur l’opportunité politique de « Un de Nous » et pour bloquer la procédure. La Commission essaie ainsi de défendre son privilège de pouvoir d’Initiative, car elle était jusqu’à la création du mécanisme d’ICE la seule à pouvoir initier des procédures législatives. La Commission européenne a fait ainsi du mécanisme d’ICE un simulacre alors que les députés voulaient au contraire en faire un véritable instrument de démocratie participative. La Commission donne ainsi un nouveau témoignage de son absence de culture démocratique.

    Sur le fond, la réponse de la Commission est hypocrite et dédaigneuse car elle fait semblant de ne pas comprendre l’objet de notre demande et consiste en trente pages d’autosatisfaction sur sa propre politique.

    Pour le Comité de Citoyens de « Un de Nous », la procédure n’est pas close : d’une part, la décision de la Commission est susceptible d’un recours auprès de la Cour de Luxembourg – qui a reconnue quant à elle le respect dû à la vie humaine dès la conception, d’autre part, un nouveau Parlement a été élu et une nouvelle Commission va être nommée.

    « Un de Nous » demande à l’Europe plus d’éthique et plus de démocratie. »

  • Pour une politique respectueuse d’une transcendance

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    foto-lc3a9onard (1).jpgDe Monseigneur André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles, Primat de Belgique :

    « Comme beaucoup d’autres citoyens, je suis navré des nombreux abus commis actuellement en matière de démocratie parlementaire. Je pense à tous ceux qui atteignent le sens du couple et de la famille et le respect dû à la dignité de la personne humaine à tous les stades de son développement. Mais je pense aussi à l’enlisement affligeant d’une politique européenne, prolixe en règlements de toute sorte (parfois utiles, certes), mais manquant d’âme , de souffle et d’idéal. Comment les citoyens se passionneraient-ils  pour une politique européenne si bureaucratique, si mercantile ? Plus est en nous ! N’oublions jamais que la politique, au sens fort, est l’œuvre suprême de la raison et donc lieu majeur d’espérance(….)

    Comment promouvoir une vie politique de qualité ? Les chrétiens doivent y apporter leur contribution, en fonction de leurs convictions propres, ce qui mérite d’ailleurs le respect de tous. Car ce serait une grave erreur de vouloir exclure ces convictions de la vie publique, comme si, dans une société séculière, seuls les agnostiques et les athées avaient droit à la parole. Chacun, même dans une enceinte parlementaire, a le droit de faire valoir  ses convictions pourvu qu’elles soient argumentées et ouvertes au débat, selon les exigences mêmes de la raison.

    Mais comment cela est-il possible si, quelles que soient leurs options philosophiques (laïques, franc-maçonnes, agnostiques, athées, islamiques ou chrétiennes), tous ne reconnaissent pas ensemble qu’il y a un ordre idéal du juste qui transcende l’ordre politique ? Ces mots peuvent effrayer certains et réveiller la crainte d’une immixtion de la religion en politique. Mais qu’a signifié, en 1948, la Déclaration universelle des droits de l’homme sinon que l’humanité reconnaissait l’existence de droits qui ne dépendent pas du pouvoir politique, mais sont liés à l’humanité même de l’homme ? Bref, un ordre politique correct dépend de l’engagement de tous, quelles que soient leurs convictions, pour l’existence d’une loi naturelle précédant métaphysiquement toute loi positive. Sinon, sans le sens d’une transcendance, le danger nous guette d’une démocratie arrogante, estimant qu’un vote suffit à fonder le droit."

    In Mgr André-Joseph Léonard, Agir en chrétien dans sa vie et dans le monde,éd. Fidélité, Namur 2011, pp. 65 et sq.

    Petit rappel à la veille d’u n triple scrutin, régional, national et européen. JPSC