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Europe - Page 179

  • Au congrès charismatique de Bruxelles, Mgr Fisichella déplore l’analphabétisme religieux contemporain

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    Bruxelles, 28 juillet 2012 (Apic) "Les sociétés occidentales, qui ont été formées par la culture chrétienne, ne connaissent plus ni la présence du Christ ni les contenus fondamentaux de la foi", martèle Mgr Rino Fisichella. Pour le président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation à Rome, qui participait à la 27ème session du Renouveau charismatique qui se tient à la basilique du Sacré-Cœur de Koekelberg à Bruxelles du 25 au 29 juillet 2012, en matière de connaissance des contenus de la foi, "il y a un analphabétisme impressionnant et dramatique".

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  • La zone euro menacée par la fragilité française ?

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    C'est ce que l'on peut penser à la lecture de cet article paru sur le site de l'Institut Thomas More :

    Avec près de 50% du PIB de la zone euro, la France et l'Allemagne en forment la clé de voûte : si l'un des deux pays faiblit, tout l'édifice est menacé. Or, si l'Allemagne peut encaisser le choc actuel et assumer sa part de responsabilité dans ses plans de sauvetage, elle n'a pas la capacité de porter l'Europe seule. Son partenaire doit être solide… et il ne l’est pas | Par Gérard DUSSILLOL, Président de la Commission finances publique de l'Institut Thomas More, auteur de La crise, enfin ! (éditions Xenia) | Article publié dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung (Allemagne) du vendredi 27 juillet 2012

    à lire ici

  • Une pratique médicale considérée comme normale aux Pays-Bas est dénoncée comme étant moralement problématique

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    Pays-Bas : la "sédation palliative", une pratique "moralement problématique"

    source : gènéthique.org

    Aux Pays-Bas, la "sédation palliative" est reconnue comme une "pratique médicale normale". Toutefois, trois auteurs hollandais font valoir, dans le Journal of Medical Ethics, que "des aspects moralement problématiques", inhérents à cette pratique, méritent l’attention. En effet, une étude de 2004 montre que dans 17% des cas, les médecins utilisent la "sédation palliative" pour mettre fin à la vie.

    Selon les trois auteurs, la "sédation palliative" a fait l’objet de controverses aux Pays-Bas. C’est pourquoi l’association Royal Dutch Medical a émis en 2005 des directives relatives à la mise en œuvre de cette pratique.   

    Selon ces directives, la "sédation palliative" consiste à administrer des calmants aux patients, de telle sorte que ceux-ci tombent dans un état d’inconscience profonde, durant les deux dernières semaines de leur vie. Pendant cette période, il est également possible d’interrompre leur nutrition et leur hydratation. Il faut noter que ces directives prévoient que la "sédation palliative" ne saurait être assimilable à l’euthanasie.

    Face à ce constat, les trois auteurs s’interrogent : "comment le médecin peut-il être certain que l’espérance de vie d’une personne est limitée à deux semaines seulement ?" En outre, le fait de priver une personne de nourriture et d’hydratation conduit inéluctablement à son décès : "c’est simplement une euthanasie, avec d’autres moyens", conclut le responsable d’un comité régional pour l’euthanasie.

    Par ailleurs, contrairement à l’euthanasie, et toujours selon les directives, la pratique de la "sédation palliative" ne nécessite pas une prise de décision collégiale : le médecin peut décider seul d’y avoir recours, et c’est fréquemment le cas. Mais, selon les auteurs,  "considérer la consultation [d’une équipe médicale] comme optionnelle, seulement parce que l’imposer conduirait à rapprocher la pratique de la sédation palliative de l’euthanasie, semble constituer un argument qui n’emporte pas la conviction."

  • Le partenariat homosexuel recalé par le parlement polonais

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    C'est une info relayée par catho.be :

    L’Eglise salue le refus du partenariat homosexuel par le parlement polonais

    L’Eglise catholique polonaise a salué le 25 juillet 2012 le refus par le parlement d’un projet de la gauche en faveur d’un partenariat enregistré pour les couples homosexuels. La majorité des députés ont ainsi défendu « la dignité du et de la famille », s’est félicité le président de la commission de la famille de la Conférence des évêques, Mgr Kazimierz Gorny, dans une lettre à la présidente de la chambre basse du parlement.

    Le parlement polonais a refusé le 24 juillet à une majorité des trois quarts une proposition de loi en faveur du partenariat homosexuel déposée par l’opposition de gauche. Les partis de la coalition gouvernementale conservatrice-libérale ainsi que l’opposition conservatrice ont argumenté leur non en se basant sur le droit constitutionnel. Le mouvement « Palikot » et les sociaux-démocrates voulaient un partenariat enregistré avec des droits étendus pour les couples hétérosexuels et homosexuels.

    Ce ne pourrait être cependant que partie remise. En effet, le parti du Premier ministre Donald Tusk a annoncé qu’il préparait pour septembre une autre proposition de loi pour un partenariat enregistré. Selon les médias polonais, ce projet n’a pas suscité d’opposition au sein de son groupe parlementaire et pourrait ainsi rencontrer l’approbation d’une majorité des députés. Plus restrictif que celui de la gauche, il prévoit un droit d’héritage, mais pas d’avantages fiscaux liés à un système de splitting. Il envisage aussi un devoir d’entretien en cas de séparation. Ce partenariat serait ouvert aux couples hétérosexuels comme aux homosexuels.

    Selon une étude, les deux-tiers des Polonais sont opposés à un partenariat enregistré pour les couples homosexuels. Ils seraient 23% à soutenir cette proposition. Une majorité des personnes interrogés est néanmoins favorable à un droit d’information du partenaire en cas de maladie, à des déductions fiscales sur le revenu et au droit d’héritage.

  • La CEDH en route vers la création d'un droit individuel à l'euthanasie ?

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    C'est ce qui ressort de l'analyse de Grégor Puppinck, publiée par la France Catholique :

    Affaire Ulrich KOCH contre Allemagne : la Cour franchit une nouvelle étape dans la création d’un droit individuel au suicide assisté.

    par Grégor Puppinck [Directeur du Centre Européen pour le Droit et la Justice, Expert auprès du Conseil de l’Europe, Docteur en Droit.

    Le 19 juillet 2012, la cinquième section de la Cour européenne des droits de l’homme a rendu un arrêt attendu dans l’affaire KOCH contre Allemagne (no 497/09) relative à l’interdiction de l’euthanasie en Allemagne. Dans cet arrêt, la Cour a franchi une nouvelle étape dans la création d’un droit individuel au suicide assisté ou à l’euthanasie. Cet arrêt fait suite, selon la technique des petits pas, aux arrêts Pretty contre le Royaume-Uni (2002) et Haas contre la Suisse (2011) dans lesquels la Cour avait posé deux premiers jalons. Il sera bientôt suivi d’un autre arrêt dans une affaire Alda Gross contre Suisse actuellement en cours d’examen, et dans laquelle l’ECLJ intervient comme amicus curiae. Si l’arrêt Koch ne provoque que peu de réaction, ce qui est prévisible compte-tenu de sa date estivale de publication, la Cour poursuivra sur sa lancée dans la création d’un droit individuel au suicide assisté ou à l’euthanasie.

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  • La résolution du Parlement européen sur les avortements forcés

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    Le Salon Beige commente la résolution du Parlement européen :

    Le Parlement européen condamne l'avortement comme outil de planification familiale

    Après le scandale récent d'un avortement forcé d'un foetus de 7 mois en Chine, le Parlement européen s'insurge contre la politique de l'enfant unique dans une résolution adoptée le 5 juillet. Au vote final, la gauche vote contre la résolution.

    Anna Zaborska, député européen de la Slovaquie, explique qu'il s'agit de « maintenir les éléments non négociables de l'éthique universelle dans un système politique communiste »

    Dans une Résolution du 5 juillet 2012 sur le scandale suscité par un avortement forcé d'un foetus de 7 mois en Chine (2012/2712(RSP)), le Parlement européen (Strasbourg) condamne fermement la Chine pour le maintien de l'avortement forcé dans le cadre de la politique de l'enfant unique.

    Le Parlement européen souligne avec insistance que, selon le plan d'action de la Conférence internationale sur la population et le développement, l'objectif des programmes de planification familiale doit être de permettre aux couples et aux individus de prendre des décisions libres, responsables et éclairées sur la procréation et de mettre à leur disposition une gamme complète de méthodes sûres, efficaces et acceptables pour une planification familiale librement choisie, et sans aucune forme de contrainte.

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  • L'islamisme sévit aussi dans les Balkans

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    Selon cathobel, relayant l'Aide à l'Eglise en Détresse,

    "...l’ actuelle est en constante évolution, mais toutes ne vont pas dans le bon sens, certaines amènent des tensions. Parmi celles-ci, une nouvelle forme de l’islam propagé par de jeunes imams formés en Turquie et en Arabie Saoudite. Ils sont partisans d’un islam pur et dur, un comportement qui crée des tensions au sein des communautés musulmanes, et dans certaines régions, ces tensions sont génératrices de malaise envers les communautés chrétiennes. ..."

    Lire la suite : les-bouleversements-de-l'albanie-islamisation-et-tensions-accrues

  • Le débat sur l'euthanasie en France

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    France : l'urgence de promouvoir les soins palliatifs

    Réaction d'Alliance VITA aux propos du président français

    Source : ZENIT.ORG

    En France, Alliance VITA ( http://www.alliancevita.org/ ) réagit à l’intervention du président François Hollande sur la fin de vie, dans un communiqué intitulé : « Une prise de conscience, mais une dangereuse ambiguïté » où VITA fait observer que l’euthanasie est « incompatible » avec les soins palliatifs.

    Le président de la République française s’est en effet rendu ce 17 juillet au Centre de soins palliatifs pionnier de la Maison médicale Notre Dame du Lac, fondé à Rueil Malmaison de façon prophétique en 1946 par une congrégation de religieuses catholiques, les oblates de l'Eucharistie. L’établissement a été entièrement reconstruit en 2004, et il est depuis sa fondation ouvert à tous.

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  • Pas d'avenir sans politique familiale

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    Europe: la famille, premier réseau de solidarité

    Source : ZENIT.ORG

    La famille est le « premier réseau de solidarité sur lequel la société peut compter », estime Mgr Ambrosio, qui invite à la soutenir, non pas comme « patrimoine de la tradition », mais comme « avenir viable » pour la société. Il demande un jour de repos hebdomadaire pour tous.

    Mgr Gianni Ambrosio, vice-président de la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (COMECE), est intervenu dans le cadre du 8e sommet annuel entre l’Union européenne et les leaders religieux, jeudi 12 juillet à Bruxelles.

    Mgr Ambrosio invite à la « lucidité » : « l’avenir de nos pays et de l’UE n’est pas imaginable sans un soutien fort de la famille », affirme-t-il.

    Il invite également à avoir le « courage » de soutenir la famille « comme sujet social et politique », notamment parce qu’elle contribue à la société « en termes de relations, de solidarité, d’élan créatif ».

    En effet, la famille « représente le premier réseau de solidarité sur lequel la société peut compter » car elle est « le « milieu de base » du souci de la personne et du partage des besoins, à la fois matériels et immatériels ».

    En ce sens, l’évêque invite à « reconnaître la valeur du soin » que la famille assume, aussi bien envers « les enfants » qu’à l’égard « des personnes âgées ».

    En valorisant la famille, précise-t-il, il ne s’agit pas de « défendre un patrimoine de notre tradition », mais de protéger « la garantie d’un avenir viable pour nos sociétés ».

    Comment affronter la « grave crise démographique actuelle » ? Il faut, répond Mgr Ambrosio, soutenir les familles dans « la génération et l’éducation d’hommes et de femmes capables de prendre en charge le bien commun ».

    A ce sujet, est nécessaire « une hausse du taux de fertilité ». D’ailleurs, cette exigence ne ferait que corroborer les désirs des européens : « les données relatives aux valeurs des Européens indiquent clairement qu’ils aimeraient avoir davantage d’enfants », affirme l’évêque.

    Pour conclure, l’évêque souligne l’importance « fondamentale » de la « journée hebdomadaire commune de repos », pour la famille, « pour la vie spirituelle de ses membres et pour les relations humaines, au sein de la famille comme avec les parents et les amis ».

  • Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique - 14 juillet 2012

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    Sommaire

  • Faut-il une nouvelle politique familiale en Europe ?

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    Comme  l’empire romain toujours plus perméable aux migrations traversant le “limes” , l’Europe souffre de la dénatalité au sein de sa population de souche. Une matinale du site “La Vie” pose aujourd’hui la question: que faire face à la crise économique et démographique en Europe ?

    “Au "Sommet entre les Représentants Religieux et les Institutions européennes", plusieurs chrétiens sont intervenus pour rappeler l’importance d’une politique familiale cohérente, notamment en faveur des jeunes. Ainsi des évêques comme l’Espagnol Adolfo Gonzales-Montes, qui a dénoncé "les pratiques politiques irresponsables et immorales qui ont mené en Espagne à sacrifier la jeune génération" qui connaît désormais un taux de chômage de 50%. Il a souligné le rôle moteur des fonds européens, y compris la contribution de l’Union européenne en matière de politiques de la jeunesse.

    Face à la crise démographique, Mgr André-Joseph Leonard, Archevêque de Malines-Bruxelles, a, lui, plaidé pour une politique de soutien aux familles européennes, qui favoriserait leur stabilité, plutôt que de miser sur l’immigration, qui provoquerait des tensions. Il a défendu l’idée d’allocations familiales pour le 3e ou 4e enfant et des mesures sociales pour préserver l’équilibre entre vie familiale et vie professionnelle, notamment l’encouragement  au "travail éducatif des mères". "Notre option préférentielle, a-t-il dit, serait d'encourager vigoureusement le redressement des démographies en Europe. Cela permettrait une solution plus durable du problème. (…) L'avenir de notre démographie exige que nous soyons surtout soucieux de soutenir la famille au sens premier du terme (père, mère, enfants), sans nous laisser conditionner par l'idéologie du genre".

    Et “La Vie” de conclure:

    “On perçoit bien les préoccupations éthiques et idéologiques de l’archevêque, mais son discours prend-il en compte l’état réel de nos sociétés européennes ?”  Voir ici: LE DIALOGUE

  • 50 ans après Vatican II : lendemains de fête.

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    Sur son blog, l’abbé Emmanuel Pic, curé de la paroisse Saint-Pierre à Dijon et professeur de théologie au grand séminaire de Mayidi (dans le Kwilu, au Congo ex Belge) et au Centre universitaire de Bourgogne,  s’interroge sur la pénurie de vocations parmi les chrétiens de son diocèse bourguignon. Sa réflexion est largement transposable à l’ensemble de l’Europe occidentale. Les conclusions qu’il en tire relèvent encore du constat sans être vraiment opératoires, mais elles posent la bonne question aux évêques du prochain synode romain sur la nouvelle évangélisation.

    Voici le texte de son « post » :

    « Dijon, cathédrale Saint-Bénigne, dimanche 24 juin : dans une église archi-comble, on ordonne un prêtre et trois diacres en vue du ministère sacerdotal. C'est la fête. L'occasion aussi de montrer un visage de l’Église qu’ignorent souvent - ou affectent d'ignorer -  ceux qui s'en tiennent à distance : plein de monde debout faute de place, une assemblée jeune, diverse, priante, enthousiaste, qui reflète ce qu'il faut bien appeler la bonne santé de l’Église de France. Car notre Église est bien vivante. Elle ne tient certes plus la place qu'elle occupait dans notre pays au siècle passé, mais elle n'a pas à rougir ; dans un monde où la vie associative, politique, syndicale, connaît de grandes difficultés, dans une société où l'ensemble des institutions connaît une sévère crise, dans un système de laïcité outrancière qui les contraint à la discrétion, voire au silence, les catholiques sont l'un des éléments les plus dynamiques du vivre-ensemble français.

    Voilà pour la fête, et ce qu'elle montre. La fête est passée ; faisons les comptes. Le diocèse de Dijon compte 129 prêtres diocésains ; 83 sont en activité, ce qui en fait, rapporté au nombre d'habitants, un diocèse ordinaire. La moyenne d'âge est de 68 ans - il faut se rappeler qu'un prêtre prend sa retraite à 75 ans, et qu'il reste actif longtemps après. Un rapide coup d’œil sur la pyramide des âges du diocèse montre ce qui nous attend : un seul prêtre de moins de 35 ans, 5 entre 35 et 40, 6 entre 40 et 45... Enfin, sur les 55 prêtres de moins de 65 ans, 17, soit plus d'un quart, ne sont pas du diocèse (11 viennent de l'étranger, et ont moins de 55 ans).

    Comment ça se passe ailleurs ? Cette année, il y a eu en France 96 ordinations de prêtres diocésains. En moyenne, à peu-près un par diocèse. Mais tout le monde n'est pas logé à la même enseigne : le diocèse de Paris, déjà pléthorique, compte dix nouveaux prêtres ; Toulon en a ordonné 8, Metz et Lyon 4, de "gros" diocèses comme Bordeaux, Rennes, Nantes, sont au contraire à la diète, certains diocèses n'ont pas connu d'ordination depuis des années (voir à ce sujet La Croix du 18 juin dernier, qui publie une intéressante carte).

    Tout aussi intéressante est la carte publiée par la Documentation catholique du 17 juin, qui s'intéresse au nombre de prêtres en activité dans les diocèses. Ils sont 17 dans le diocèse de Digne, 27 dans la Nièvre, 29 à Gap. Le Jura, autrefois grand pourvoyeur de vocations, compte 39 prêtres en activité... pour un total de 105 prêtres, ce qui signifie que les deux tiers des prêtres ont plus de 75 ans. On imagine aisément ce que cela représente pour ceux qui sont "encore jeunes", et qui se retrouvent dans des assemblées de confrères très âgés.

    Quant à l'avenir, il n'est pas des plus roses et ne laisse entrevoir à moyen terme (il faut dix ans pour "faire" un prêtre, si l'on ajoute aux années de formations celles qui sont indispensables pour laisser mûrir une vocation) aucune amélioration. Soyons lucides : l’Église de France se prépare à vivre longtemps avec beaucoup, beaucoup moins de prêtres qu'elle n'en avait l'habitude. Cette situation pose un problème extrêmement difficile, car on ne peut envisager d’Église sans prêtre, à moins d'abandonner quelque chose qui tient à l'identité même du catholicisme. Le problème de l’Église de France aujourd'hui, c'est l'effondrement des vocations sacerdotales.

    Quelles solutions envisager ? La plupart des diocèses ont diminué de manière drastique le nombre de paroisses ; il n'est plus possible d'aller plus loin dans ce sens. L'embauche de laïcs salariés montre aujourd’hui ses limites, financières et humaines. Des hypothèses comme l'abandon de la discipline du célibat, sur le modèle de ce qui se vit en Orient (au sein, rappelons-le, d’Églises en pleine communion avec Rome), l'ordination de femmes (qui se pratique chez les Anglicans), voire la possibilité d'autoriser des laïcs à célébrer les sacrements jusqu'à maintenant réservés aux prêtres, ne sont clairement pas à l'ordre du jour. On ne voit donc pas d'autre issue que l'appel à des prêtres de l'extérieur, soit membres d'instituts religieux, soit envoyés par des pays étrangers et plus riches en prêtres. Quelques communautés ordonnent de nombreux prêtres en vue d'un ministère pastoral au sein des diocèses : la communauté Saint-Jean, la communauté Saint-Martin, l'Emmanuel... D'autres, un temps données en exemple, traversent aujourd'hui des crises profondes, qui incitent à la prudence. De nombreux diocèses accueillent aujourd'hui des prêtres étrangers, essentiellement en provenance d'Afrique francophone, venus chez nous soit pour y faire des études, soit dans le cadre d'accords entre les évêques. La France compte aujourd'hui plus de 1 500 prêtres étrangers, le double d'il y a dix ans.

    Le changement est donc en train de se produire, sans qu'on l'ait vraiment réfléchi ni organisé, chaque évêque faisant appel à des prêtres extérieurs selon son propre réseau de relations ou l'attractivité de son diocèse (fonction, par exemple, de la possibilité d'y suivre des études universitaires). Le clergé français est en train de se renouveler en profondeur, ce qui provoque, ici et là, des remous (ainsi, il y a trois ans, à Avignon, les doyens ont démissionné en bloc pour protester contre les changements) : on passe de prêtres tous formés dans le même moule d'un unique séminaire diocésain à un presbytérium formé d'hommes aux origines et parcours extrêmement diversifiés. »

    C’est ici :   lendemains de fête.

    Là où il y a la foi, il y a des prêtres, avec toutes les exigences que cela comporte. Ailleurs, on peut bien faire la fête de temps à autre mais cela ne suffit pas vraiment pour vivre la foi en profondeur. Souvenons nous de la parabole du semeur. Les communautés "nouvelles" ou traditionalistes n’ont pas de problèmes de vocation. Mais au-delà de ces groupes spécifiques, où sont les semeurs de la Parole ad gentes ? De plus en plus, les chrétiens des pays d’Asie, d’Afrique ou d’ailleurs où la foi surabonde sont appelés à la mission dans cet Occident où le paganisme décadent sera toujours davantage confronté à une immigration qui ne partage pas sa mentalité fermée à la transcendance.  C’est ici que, pour reprendre la phrase de l’abbé Pic, « le changement est en train de se produire  sans qu’on l’ait vraiment réfléchi ni organisé ». Et ce changement est capital car il est inutile de penser que les flux migratoires s’inverseront. Un défi missionnaire pour l'Eglise universelle et, peut-être, une chance pour la vieille Europe, qui ne sera jamais plus ce qu'elle était voici cinquante ans encore.