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Europe - Page 83

  • Le dialogue entre Dominique Wolton et le pape François : impressions de lecture

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    Lu sur "Le temps d'y penser" :

    Les IMPRESSIONS DE LECTURE de 

    Avez-vous déjà fait l’expérience lors d’une soirée de suivre un dialogue intéressant entre deux personnes qui ne s’adressaient pas particulièrement à vous et qui ne cherchaient pas à vous convaincre mais dont les échanges vous semblaient suffisamment intéressants pour les écouter et pour y réfléchir après coup ?

    C’est l’expérience que j’ai faite à la lecture d’un dialogue entre Dominique Wolton et le pape François intitulé Politique et société. Ce n’est pas à proprement parler un livre d’entretiens au sens où il s’agirait d’une longue interview sur le modèle du Choix de Dieu réalisé par le même Dominique Wolton et Jean-Louis Missika avec Jean-Marie Lustiger en 1989.

    C’est d’abord une conversation à bâtons rompus entre deux individus qui échangent dans un climat de confiance et de bienveillance. D’où quelques redites, une discussion part parfois dans toutes les directions et un Dominique Wolton qui s’exprime autant que le pape François voire plus par endroits. Ce n’est donc pas un travail de journaliste : Dominique Wolton n’a jamais été journaliste et n’a jamais prétendu l’être.

    Une fois admis ces prémisses je pense qu’on peut se plonger avec profit dans la lecture de ce dialogue. Je livre ci-dessous mes impressions de lecture dans l’espoir que cela incitera les lecteurs de cet article à devenir des lecteurs de Politique et société.

    1/ Mettre l’accent sur la pédagogie et le discernement

    Toutes les personnes qui ont eu la chance de s’entretenir en privé avec le pape émérite Benoît XVI s’accordaient à dire que, lorsqu’on avait une discussion avec lui on en ressortait plus intelligent… et donc plus libre.

    Le cardinal Ratzinger, dont la culture théologique et l’intelligence dépassaient largement celle de la plupart de ses interlocuteurs même les plus brillants, se mettait toujours à l’écoute et au niveau de celui ou de celle qui lui parlait. Il reformulait positivement l’objection qui lui était faite ou la question qui lui était posée, puis complétait, élargissait et, le cas échéant, corrigeait parfois ce qui devait l’être mais toujours avec délicatesse et en explicitant. Il amenait ainsi son interlocuteur à un niveau supérieur de compréhension (à moins que ce ne soit à un niveau plus profond ?).

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  • Considérer les migrations comme une chance pour l'Europe

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    De Radio Vatican :

    Le Pape François invite à considérer les migrations comme une chance pour l'Europe

    (RV) Le Pape François a reçu ce matin, vendredi 22 septembre 2017, les responsables des services des différentes conférences épiscopales en charge du dossier des migrations, à l’occasion d’une rencontre organisée par le CCEE, le Conseil des conférences épiscopales européennes.

    L’occasion pour le Pape de manifester une nouvelle fois son attention à la situation des migrants, et d’exprimer sa préoccupation face aux nombreuses voix qui s’élèvent, y compris dans le milieu catholique, pour fermer les frontières.

    Le Pape a abordé frontalement ce malaise : «Je ne vous cache pas ma préoccupation face aux signes d’intolérance, de discrimination et de xénophobie qui se rencontrent dans différentes régions de l’Europe», dus à «la défiance et la peur envers l’autre le différent, l’étranger». François a dit sa tristesse de voir que les «communautés catholiques en Europe ne sont pas exemptes de ces réactions de défense et de rejet». Pour le Pape, ce prétendu «devoir moral de conserver l’identité culturelle et religieuse originelle» est contradictoire avec le principe même du catholicisme.

    «L’Église s’est diffusée sur tous les continents grâce à la "migration" de missionnaires qui étaient convaincus de l’universalité du message de salut de Jésus-Christ, destiné aux hommes et aux femmes de toute culture. Dans l’histoire de l’Église, des tentations d’exclusivité et de retranchement culturel n’ont pas manqué, a toutefois reconnu le Pape, mais l’Esprit Saint nous a toujours aidé à les surmonter, en garantissant une ouverture constante vers l’autre, considérée comme une possibilité concrète de croissance et d’enrichissement.»

    François est revenu sur le malaise de nombreux catholiques face à cette arrivée massive de migrants et réfugiés, un malaise lié à la crise économique, à la portée et à la composition des flux migratoires, à l’impréparation des société d’accueil, ou encore à «des politiques nationales et communautaires souvent inadéquates»«Mais ce malaise est aussi révélateur des limites du processus d’unification européenne, des obstacles auxquels doit se confronter l’application concrète de l’universalité des droits humains, des murs contre lesquels se brise l’humanisme intégral qui constitue l’un des fruits les plus beaux de la civilisation européenne.»

    Mais malgré ce constat, François persiste à considérer ces mouvements migratoires comme une chance pour l’Église. Dans une perspective ecclésiologique, «l’arrivée de tant de frères et sœurs dans la foi offre aux Églises en Europe une opportunité de plus pour réaliser pleinement sa propre catholicité». Le Pape se réjouit du dynamisme apporté à certaines paroisses du Vieux continent par des migrants catholiques qui y apportent «leurs dévotions et leur enthousiasme liturgique et apostolique».

    Le Pape y voit aussi une «nouvelle frontière missionnaire», une occasion pour les Européens de «témoigner concrètement de la foi chrétienne dans la charité et dans le profond respect pour les autres expressions religieuses», ce qui ouvre aussi de nouvelles perspectives pour le dialogue œcuménique et interreligieux.

    François a cité à nouveau les quatre verbes mis en avant dans son message pour la prochaine Journée mondiale du migrant et du réfugié ; accueillir, protéger, promouvoir et intégrer, à travers des «parcours de citoyenneté active» qui puissent être une source de développement pour tous, nouveaux arrivants comme populations des pays d’accueil.

    Il a invité enfin les Églises locales à utiliser les 20 points d’action proposés par la section migrants du Dicastère pour le Service du développement humain intégral pour guider leur action. Face à cette thématique complexe et d’une actualité brûlante, François invite les acteurs de cet engagement à faire entendre une voix «prophétique», en accomplissant une «œuvre cohérente et inspirée par les principes de la doctrine chrétienne»

    Il est un fait qu'une Europe - et des Eglises européennes - au mieux de leur forme auraient pu faire face à cette vague migratoire de façon plus appropriée. Hélas, il n'y a, pour relever ce défi gigantesque, qu'un continent en plein déclin, avec une population vieillissante, et rongé par le matérialisme et l'individualisme. En résultent des réflexes et des comportements de peur, de frilosité, de repli sur soi, d'exclusion que l'on peut comprendre mais qui sont à l'opposé de ce à quoi l'Evangile invite...

  • Bulletin de l'Institut européen de bioéthique (21 septembre)

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    Sommaire (cliquer sur les liens pour accéder aux contenus)

  • Quand le Parlement européen « affirme résolument » que l’absence du droit à l’avortement dans un pays « constitue une forme de violence à l’encontre des femmes et des filles »

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    Du blog d'Yves Daoudal :

    Au Parlement européen

    Le Parlement européen a adopté le 12 septembre une résolution « sur la proposition de décision du Conseil portant conclusion, par l’Union européenne, de la convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique ».

    Dans ce texte, le Parlement européen « affirme résolument » que l’absence du droit à l’avortement dans un pays « constitue une forme de violence à l’encontre des femmes et des filles ».

    4. affirme résolument que le refus d’accorder des services liés aux droits et à la santé sexuelle et génésique, y compris la possibilité d’avortements sûrs et légaux, constitue une forme de violence à l’encontre des femmes et des filles;

    La « rapporteure » Christine Revault D’Allonnes Bonnefoy a lourdement souligné que c’était un aspect majeur du texte, dans la ligne d’une récente convention de l’ONU qui considère que la non-légalisation de l’avortement peut s’apparenter dans certains cas à de la torture.

    Dans ce texte, d’autre part, le Parlement européen fait la promotion de l’idéologie du genre comme si cela allait de soi.

    Pas moins de 30 fois il est question de la lutte contre la « violence fondée sur le genre ».

    Comme il s’agit, selon l’intitulé, de la violence à l’égard des femmes, le mot genre est souvent synonyme de sexe (féminin). Mais l’idéologie du genre est clairement affirmée :

    la violence à l’égard des femmes et la violence fondée sur le genre, tant physique que psychologique,

    Et l’on s’en prend plusieurs fois aux « stéréotypes de genre », et la résolution demande même que soit favorisé « le langage neutre du point de vue du genre ».

    Ce texte a été voté par 489 députés contre 114 et 69 abstentions.

    (...) Marek Jurek avait fait inscrire dans le rapport intérimaire son « opinion minoritaire » déniant à ce texte toute légitimité juridique. Voir ci-dessous, avec l’autre avis minoritaire, celui d’Anna Záborská qui se bat depuis des décennies au Parlement européen pour la vie et la famille.

    Au cours du débat du 11 septembre, le seul député à avoir dénoncé le point 4 est, semble-t-il, Marek Jurek (Ana Záborská en restant sur le plan juridique, et demandant de prendre en compte les milliers de courriels qu’elle a reçus de Slovaques rejetant la Convention du Conseil de l’Europe). Il a remarqué que la « rapporteure » insistait sur le droit à l’avortement. « Il en est de même, a-t-il ajouté, de M. Péter Niedermüller [député hongrois] qui était plus précis parce qu'il a déclaré qu'il espérait que cette convention serait un outil pour faire pression sur son propre pays pour ne pas protéger la vie avant la naissance. Dans ce contexte, j'aimerais demander au commissaire Jourovej de faire une déclaration claire de respect des États qui, dans leur législation, protègent la vie avant la naissance. Nous avons ce droit en vertu des traités et une telle déclaration devrait être faite ici aujourd'hui. »

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  • Catalogne : la question identitaire a favorisé la déchristianisation

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    De Guilhem Dargnies sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    José María Ballester : « En Catalogne, la question identitaire a favorisé la déchristianisation »

    drapeau catalan

    Le drapeau catalan

    D’après le journaliste catholique freelance à Madrid, José María Ballester, les évêques catalans sont responsables de la déchristianisation en Catalogne pour avoir privilégié les questions identitaires.

    Comment les catholiques espagnols réagissent-ils à la tenue du référendum d’autodétermination en Catalogne ?

    Ils sont majoritairement contre, comme les Espagnols laïcs. Pour une fois qu’ils sont d’accord entre eux !

    Il existe un écart de sensibilité entre les catholiques catalans, dont le vote oscille entre la gauche et le centre droit, et ceux de Madrid dont le vote se concentre essentiellement sur le parti de droite. Comment l’expliquer ?

    Je nuancerais : il est vrai que le vote catholique est plus épars en Catalogne que dans le reste de l’Espagne où, dans sa grande majorité, il est en faveur du Partido Popular.

    Mais le vrai problème est pourquoi les catalans de langue espagnole vont-ils deux fois plus à la messe que ceux de langue catalane, comme le montre un récent sondage réalisé par un organisme dépendant du gouvernement régional catalan ? De toutes les régions d’Espagne, c’est en Catalogne que la déchristianisation a été la plus rapide. On peut même parler de chute en piqué. Les évêques catalans ont-ils trop privilégié les questions identitaires par rapport aux objectifs pastoraux ? Le problème, en tout cas, reste entier.

    L’Église d’Espagne n’a-t-elle pas été identitaire à sa façon en s’engageant aux côté du régime franquiste, contribuant à éloigner les Catalans de l’institution ?

    Il y a une part de vrai là-dedans : l’identification au national catholicisme, qui avait une vision historico-religieuse de l’Espagne un peu trop centraliste, a sûrement contribué à éloigner une partie du catholicisme catalan. Mais est-ce que ça justifie un mouvement de pendule excessif dans l’autre sens ? À mon avis, non ! Il y a eu une incompréhension entre les catholiques catalans et le reste de l’Espagne. Mais en aucun cas cela ne justifie le nationalisme excessif de certains secteurs du catholicisme catalan.

    En quoi les évêques catalans se distinguent-ils de leurs confrères espagnols ?

    L’épiscopat catalan s’est distingué à plusieurs reprises. Notamment au début de la Guerre Civile, le cardinal Francisco Vidal i Barraquer, archevêque de Barcelone, était l’un des deux évêques – l’autre était le basque Mateo Múgica - à refuser de signer la lettre de l’épiscopat qui considérait le conflit comme une croisade. 

    Le sanctuaire de Montserrat est ensuite devenu un foyer de contestation culturel et intellectuel sous Franco. Qu’en retenez-vous ?

    Un de ses prieurs, le Père Escarré, a été contraint à l’exil en 1965 après avoir émis des critiques très sévères à l’égard du régime dans le journal Le Monde. C’est aussi à Montserrat qu’a été fondé, en 1974, un an avant la mort de Franco, le parti nationaliste Convergencia i Unió, aujourd’hui PdCat, qui le plus gouverné la Catalogne depuis 1980.

    Dix ans après la mort de Franco, en 1985, les évêques catalans publient « racines chrétiennes de la Catalogne » dans lequel ils décrivent la Catalogne comme une « réalité nationale. » Quelles en ont été les conséquences sur les relations avec les évêques espagnols ?

    Disons que depuis l’avènement de la démocratie, l’épiscopat catalan a en effet toujours essayé de préserver sa singularité. Cela a donné lieu à quelques frictions avec la Conférence des Évêques Espagnols (CEE) à Madrid, sans qu’il n’y ait jamais eu de rupture : Rome ne le permet pas. Ils ont toutefois une province particulière, la tarraconense, qui n’est en aucun cas l’égal de la CEE. Quant au document de 1985, il n’a en tout cas pas forcé la main ni des présidents successifs de la CEE ni de Jean Paul II, ni de Benoît XVI, ni de François.

    Que retenez-vous du christianisme en Catalogne ?

    Il y a une histoire chrétienne singulière, comme il y a une Catalogne à la personnalité indéniablement singulière. Son symbole le plus visible est Notre-Dame de Montserrat, sanctuaire et monastère bénédictin, hauts lieux de l’histoire catalane.

    Mais je précise que cette personnalité singulière est loin de permettre à la Catalogne de prétendre à son indépendance : moins de la moitié des Catalans est indépendantiste. Ce qui ne signifie pas que la majorité est espagnoliste. Il y a une forte division sociale et sociologique. C’est pourquoi ce scrutin m’apparaît comme un risque inutile qui ne peut qu’aggraver les divisions.

  • Succès pour la 13e marche pour le respect de toute vie humaine à Berlin

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    Du "Salon beige" :

    Succès de la Marche pour la vie à Berlin

    D'Angelika de Poncharra, déléguée de Choisir la vie aux relations avec les étrangers :

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    Malgré trois contre-manifestations déclarées à proximité, samedi 16 septembre 2017, la 13marche pour le respect de toute vie humaine a réuni environ 7500 personnes dans la capitale allemande pour manifester en faveur de la protection des plus faibles, l'accueil de tout enfant, contre l'avortement et la sélection prénatale. Le collectif « Bundesverband Lebensrecht », composé de 13 associations de défense de la vie et de la famille, avait appelé à la mobilisation et au recueillement pour se souvenir des enfants non-nés.

    Une semaine avant les élections au Parlement fédéral, la manifestation a débuté à 13 h dans le quartier ministériel devant le Reichstag. Douze intervenants ont pris la parole, dont les déléguées de la marche parisienne et de la marche suisse (interdite cette année). L'archevêque de Berlin, Mgr Koch, et le président de la conférence des évêques allemands, le cardinal Marx, avaient envoyé des messages de soutien, tandis que l'évêque de Ratisbonne, Mgr Voderholzer, et trois évêques coadjuteurs étaient là. Les Églises protestantes étaient peu représentées. Les manifestants étaient venus de toute l'Allemagne, et spécialement du Sud à majorité catholique, mais aussi de plusieurs pays d'Europe de l'Ouest et de l'Est.

    Les intervenants insistaient sur le droit à la vie, premier de tous les droits, sur la défense de la dignité inhérente et intouchable de tout être humain. L'atteinte à cette dignité entraîne la souffrance du bébé, de la femme, de l'homme et de la société. Dieu aime tout homme, sa créature, dès la conception, et toute vie est une merveille de Dieu.

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    Le témoignage d'une maman et de son adolescent porteur de trisomie 21, a encouragé les assistants à « accepter de la main de Dieu et à aimer de tout son coeur » tout homme avec ses limites et à trouver beaucoup de bonheur avec des personnes « différentes », mais extraordinaires.

    Des jeunes de trois pays européens se sont présentés comme « We are the pro-life generation ! »

    Plusieurs demandes ont été adressées aux futurs membres du Bundestag : « Soyez favorables aux familles, respectez le début de la vie dès la conception, dites la vérité concernant l'avortement et l'euthanasie, protégez les embryons, les handicapés, les malades et les personnes âgées... »

    Les défenseurs de la vie ont ensuite commencé leur marche de silence et de deuil pour parcourir le centre de Berlin sur 5 km. Ils ont pu défiler sous la Porte de Brandebourg, symbole de la division allemande, puis de l'unité retrouvée. Un millier de croix blanches, des photos de petits enfants, des ballons et des pancartes parlaient du respect de la vie.  On y lisait « Je suis un être humain », « Tout homme veut vivre », »Accueil aimant au lieu d'exclusion », « Un homme véritable défend son enfant », « Accompagner au lieu de tuer », « Babies welcome », « Be pro-life, not pro-killing ! » etc. Il y avait aussi d'immenses faire-part de décès d'enfants avortés.

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    Dans la capitale fédérale, le douloureux souvenir des « vies sans valeur » selon l'idéologie national-socialiste est encore palpable, mais il reste aussi une forte présence communiste et anarchiste. Pendant tout l'après-midi, ces groupes « pro-choice » perturbaient la manifestation par des slogans comme « Ni Dieu, ni État, ni patriarchat » ou en s'infiltrant dans le cortège avec des parapluies dans les couleurs de l'arc-en-cielsymbole LGBT. Les 900 policiers déployés écartaient les perturbateurs et frayaient un chemin aux marcheurs en contenant les opposants. Les jeunes bénévoles organisateurs portaient des T-shirts verts avec le texte « It's a child, not a choice ! » 

    De retour devant le Reichstag, un office œcuménique a terminé la rencontre. Dans son sermon, l'évêque catholique de Ratisbonne, Mgr  Voderholzer, a rappelé que les enfants sont à accueillir comme une bénédiction de Dieu, et que nous devons prier pour tous les mal-aimés et pour les opposants. L'Incarnation du Fils de Dieu comme un tout petit bébé dépendant a élevé l'homme en dignité.

    « L'opposition féroce de certains prouve que nous avons à protéger quelque chose d'important, de précieux, de saint ! Il nous incombe de garder vivante la conscience de la gravité de l'avortement, de l'eugénisme, du suicide assisté et de l'euthanasie. Nous devons parler de ces sujets autour de nous et aider concrètement des personnes en difficulté afin que la vie humaine soit respectée et protégée. »

  • Le pape et l'accueil des migrants : une approche unilatérale et abstraite ?

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    De Thibaud Collin sur le site de l'Homme Nouveau :

    Accueillir, protéger, promouvoir et intégrer les migrants… jusqu’où ?

    Publié dès le 21 août dernier, le Message du Pape François pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié, qui aura lieu le 14 janvier prochain, porte son programme dans son intitulé : « Accueillir, protéger, promouvoir et intégrer les migrants et les réfugiés ». Ce texte a suscité de nombreuses réactions et repose toute la question du rapport entre le bien de la personne et le bien commun.

    Le Message du Pape pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié, rendu public le 21 août, a suscité de nombreuses réactions et critiques, le sujet étant devenu inflammable en Europe depuis qu’elle subit une vague migratoire sans précédent et une montée en puissance de la présence musulmane. Notons que l’évêque de Rome intervient dans un contexte social et politique italien très tendu, puisqu’une réforme du code de la nationalité portée par le gouvernement de gauche de Gentolini vise à installer le droit du sol dans ce pays confronté à cette grande migration. Le texte du Pape est intitulé « Accueillir, protéger, promouvoir et intégrer les migrants et les réfugiés ». Le Pape décline sa pensée en s’appuyant sur ces quatre verbes.

    Un des passages les plus discutés est le suivant : « Le principe de la centralité de la personne humaine, fermement affirmé par mon bien-aimé prédécesseur Benoît XVI (cf. Lettre encyclique Caritas in veritate, n. 47), nous oblige à toujours faire passer la sécurité personnelle avant la sécurité nationale. » Force est de constater que la citation est sortie de son contexte puisque Benoît XVI parle effectivement de la centralité de la personne mais dans un paragraphe consacré au principe de subsidiarité appliqué au développement d’une économie plus humaine. Ni l’assistanat ni la pure logique froide et mécanique du marché ne peuvent assurer le développement, dit le pape Benoît, car c’est par la mise en œuvre de la vertu de prudence que le bien des personnes et des peuples peut être atteint.

    Comment faut-il alors comprendre cette priorité de la sécurité personnelle sur la sécurité nationale ? Si cela signifie que le respect des droits de la personne peut engendrer un mal pour la sécurité nationale, cela serait une remise en cause de la doctrine sociale sur le bien commun qui ne peut être considéré comme concurrent du bien de l’individu. Il faut donc probablement entendre cette expression dans le sens où un État risque d’invoquer la sécurité nationale pour légitimer le viol des droits de la personne humaine. Encore faut-il déterminer de quels droits il s’agit. Et c’est là que le texte s’obscurcit. Dans la tradition théologique assumant le droit naturel les droits sont toujours à prendre en tant qu’exprimant et réglant des relations déterminées entre des êtres humains qui ne sont jamais des êtres indéterminés. Ainsi par exemple aucun État n’a le droit de couler un bateau transportant des civils, mais il peut par un légitime esprit de défense réguler les flots de population, s’il juge qu’il s’agit d’invasion mettant en danger le bien commun du peuple qu’il sert.

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  • Associations chrétiennes et Marche pour l'avortement : un démenti d'Entraide et Fraternité

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    Dans un "post" mis en ligne le 11 septembre consacré à la Manifestation européenne pour le droit à l'avortement du jeudi 28 septembre à Bruxelles, nous avions relevé que plusieurs associations chrétiennes de notre pays étaient liées au mouvement organisateur, celui de la "Marche Mondiale des Femmes". Mais, nous rétorque-t-on, cela n'implique pas que ces associations chrétiennes soutiennent toutes les initiatives de la Marche Mondiale des Femmes, comme le signale un démenti d'Entraide et Fraternité. Nous en prenons acte tout en regrettant que ces associations chrétiennes acceptent de faire partie d'une plate-forme qui promeut des manifestations et des mobilisations en opposition avec l'éthique chrétienne et le respect de la vie. 

    Entraide et Fraternité et Vivre Ensemble ne soutiennent en aucun cas cette manifestation pro-avortement. Nous ne sommes pas du tout liés ni à l’organisation ni à la promotion de cet événement.  

    Nous sommes effectivement membres de la plateforme la Marche Mondiale des Femmes comme organisme de lutte contre la pauvreté. Celle-ci regroupe différents membres qui ont en commun la défense des femmes. Il s’agit d’un vaste mouvement de solidarité autour des 4 thèmes suivants :

    • Pauvreté & indépendance économique – femmes et travail décent,
    • Violences envers les femmes,
    • Paix et démilitarisation,
    • Biens communs et accès aux ressources – souveraineté alimentaire. 

    http://www.marchemondialedesfemmes.be/index.php/fr/membres-marche-fr/liste-des-participants-fr Ces différents membres ne soutiennent pas tous toutes les actions de la Marche des Femmes ni  ne soutiennent toutes les mêmes revendications.

    Comme vous pouvez le voir sur la page web de cet  événement, nous ne sommes pas partie prenante/corganisateur ni promoteur de cette manifestation : http://www.marchemondialedesfemmes.be/index.php/fr/rencontre-europeenne-de-la-mmf-2017-bruxelles/flyer-de-la-manifestation-du-28-september. Notre nom n’y figure pas.

    Nous ne soutenons absolument pas cette marche contre (ô lapsus...) l’avortement. Nous déplorons que le blog de Belgicatho qui se veut blog de réinformation fasse de la désinformation à ce sujet et utilise notre nom et ceux d’autres organisations proches comme Justice et Paix. Que cherche-t-ils en faisant de tels amalgames malhonnêtes ?

    A Entraide et Fraternité/Vivre Ensemble, nous nous battons pour que le Livre de la Vie soit précisément réalité pour tant d’enfants, de femmes et d’hommes dans le monde et ici. Pas de doute que nous nous rejoignons dans le même combat, ainsi qu’avec les communautés chrétiennes de Belgique et nos partenaires d’ici et d’ailleurs.

    C'est, somme toute, une bonne nouvelle ! Et alors, on peut rêver de voir Entraide et Fraternité soutenir activement la prochaine Marche pour la Vie... 

  • Quand une jeune fille trisomique interpelle Angela Merkel sur les avortements tardifs

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    De Benoît Pénicaut sur le site de l'hebdomadaire "Famille Chrétienne" :

    Vidéo - Une jeune fille trisomique interpelle Angela Merkel sur les avortements tardifs

    En direct à la télévision allemande, Natalie, elle-même porteuse de trisomie 21, interpelle Angela Merkel sur les trop nombreux avortements tardifs de personnes handicapées. « Mes semblables et moi vous demandons, madame Merkel, quel est votre avis sur les avortements tardifs ? Pourquoi est-t-il permis d'avorter les bébés porteurs de trisomie 21 jusqu'à la naissance ? »

    Visiblement gênée, Angela Merkel a répondu : 

    « On a au moins réussi à rendre obligatoire un entretien pour les avortements tardifs, les parents doivent y réfléchir encore une fois pendant trois jours pour prendre la décision d’avorter. C‘était déjà incroyablement difficile d’obtenir une majorité sur ce sujet, car on nous a dit que cela relève du libre-choix des parents, surtout de la mère. Mais quand on voit quelle personne formidable vous êtes, je ne peux que dire qu’il était juste et important d’y réfléchir. »

  • L’Europe en question : un lunch débat animé par deux témoins de premier plan à l’Université de Liège, le mardi 10 octobre à 18h00

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    L’Union européenne est aujourd’hui menacée de désintégration. Le risque peut venir de trois côtés à la fois : par la sécession de certains Etats-membres, aujourd’hui le Royaume-Uni avec le « Brexit » ; par l’implosion de l’Eurozone suite à un nouveau « Grexit », mais élargi à d’autres pays méditerranéens que la Grèce ; par un recloisonnement de l’Espace Schengen suite à la crise des réfugiés. Bien entendu, on peut préférer un discours plus optimiste et se rappeler que l’Europe ne progresse que par crises. Mais comme celle-ci en combine plusieurs, on voit bien qu’en sortir par le haut va demander un grand bond en avant. Est-ce possible et à quelles conditions ?

    Pour en débattre le cercle inter-facultaire de l’Union des étudiants catholiques de Liège et le Groupe de réflexion sur l’éthique sociale  accueillent, le mardi 10 octobre prochain à 18h00 à l’Université de Liège, deux témoins privilégiés de la vie européenne : le professeur Alfred Steinherr, ancien Directeur Général de la Banque Européenne d’Investissement (B.E.I.), qui interviendra sur le thème de « L’Union monétaire en question » et Pierre Defraigne, Directeur du Centre Madariaga au Collège d’Europe et Directeur général hre à la Commission européenne, qui plaidera pour « L’Europe, dernier recours de la démocratie face aux transformations du monde ».

    La rencontre se tiendra sous la forme d’un lunch débat à la salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Ulg,  place du XX août, 7, 1er étage (accès par la grande entrée : parcours fléché).

    Participation aux frais : 15 € (à régler sur place). Pour les étudiants : 5€

    Inscription nécessaire au plus tard trois jours ouvrables à l’avance (6 octobre 2017) : soit sur le site internet : www.ethiquesociale.org   - soit par email : info@ethiquesociale.org – soit par téléphone : 04 344 10.89.

    JPSC

     

  • Mobilisation pour la Vie en Allemagne

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    Du Salon Beige :

    L'Allemagne se mobilise pour le respect de la vie

    Vendredi 15 septembre, la fédération de treize associations pro-vie allemandes et autrichienne, appelée Bundesverband Lebensrecht, organisera un congrès sur la bioéthique et la dignité humaine, suivi samedi 16 septembre par la Marche pour la Vie annuelle allemande à travers le centre de la capitale, Berlin.

    La devise de la mobilisation de cette année est « Protégeons les plus faibles ! Disons 'oui' à tout enfant. Arrêtons l'avortement et la sélection embryonnaire ! »

    Voici la traduction du tract :

    « Tous les hommes sont précieux. S'il est vrai que chaque être humain a la même dignité, * cela s'applique aussi aux enfants à naître et aux personnes âgées ou malades * il est scandaleux de proposer aux personnes en détresse la mort comme solution * il est grand temps de se mobiliser pour toutes ces personnes. Parce que c'est vrai, nous devons nous lever et nous mettre en marche. » « Ensemble pour la vie, pour une Europe sans avortement et sans euthanasie ! »

    Choisir la Vie, comme pour la plupart des marches en Europe et dans le monde, enverra sa déléguée aux relations avec les étrangers pour soutenir nos voisins allemands.

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  • Le testament spirituel du cardinal Caffarra

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    Lu sur le site de l'Homme Nouveau :

    Reconstruire l'humain : le testament spirituel du cardinal Caffarra

    Reconstruire l'humain : le testament spirituel du cardinal Caffarra

    La Nuova Bussola Quotidiana, principal portail d'information catholique italien fidèle au magistère pérenne de l'Église, tenait ce dimanche 10 septembre sa journée annuelle de rentrée à Milan. L'invité d'honneur de cette journée devait être le cardinal Carlo Caffarra, archevêque émérite de Bologne, pilier de l'Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille. Hélas, dans la matinée de mercredi 6 septembre, le cardinal a été emporté par un malaise soudain (lire ici l'hommage de Thibaud Collin). Figurant parmi les quatre signataires des dubia adressés au Pape François concernant l'interprétation de l'exhortation apostolique Amoris Laetitia, le cardinal a, jusqu'au bout, combattu la bonne bataille et conservé la foi. Nul doute qu'il ne reçoive aujourd'hui, au milieu des chœurs angéliques, la couronne de justice. Avec l'aimable autorisation de Riccardo Cascioli, directeur de la Nuova Bussola QuotidianaL'Homme Nouveau est heureux de vous faire partager quelques-unes des réflexions de l'ultime conférence du valeureux cardinal, qui ont été lues ce dimanche à Milan et dont nous publierons l'intégralité dans notre édition papier.

    Le destruction de l'humain

    (…) Nous savons que Pierre a trahi, et pleure. Il a été l'auteur, la victime et le témoin de la prévarication contre la vérité. Dans une situation analogue, Judas considéra ne plus être digne de vivre et se pendit. « L'homme est lui-même à travers la vérité », nous dit Karol Wojtyla (in Le signe de contradiction). « Sa relation à la vérité décide de son humanité et constitue la dignité de sa personne. »

    Nous pouvons dire que la destruction de l'humain consiste dans la négation, par l'usage de notre liberté, de ce que notre raison a reconnu être le vrai bien de la personne. En termes théologiques, il s'agit du péché. Ovide n'avait-il pas écrit : « video meliora proboque et deteriora sequor » ? [Je vois le bien, je l'approuve et je fais le mal.]

    La destruction de l'humain a donc le caractère de la lacération de la propre subjectivité. Et celui du mensonge : elle construit un humain – personnel et social – faux. Nul n'a sans doute décrit avec plus de profondeur et de sens tragique la mascarade que représente la vie et la société humaine ainsi construites, que Pirandello.

    L'homme ne vit pas dans une maison sans portes et fenêtres ; il vit dans une culture et respire un « esprit des temps » – aujourd'hui soutenu par de puissants outils d'obtention du consensus – qui favorisent plus souvent qu'à leur tour les facteurs destructeurs de l'humain. (…)

    La falsification de la conscience morale

    Le premier facteur destructeur de l'humain est la falsification subie par la conscience morale dans la culture occidentale. Progressivement, et comme l'avait déjà compris John Henry Newman il y a plus d'un siècle, celle-ci a été réduite au droit de penser, de parler et d'écrire selon son propre jugement ou ses propres humeurs. Dans la communication contemporaine, dire « ma conscience me dit que... » signifie simplement : « je pense que... je désire que... j'aime que... ». (…)

    Le second facteur est constitué par le divorce de la liberté et de la vérité (en matière de bien). En quoi consiste l'admirable union de la liberté et de la liberté ? Quelle est la nature de ce lien ? (…)

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