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Europe - Page 84

  • La Catalogne et l'indépendance : une énorme arnaque

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    De Sergio Cébrian sur le site "VoxEurop" :

    LA CATALOGNE ET L’INDÉPENDANCE :

    Une énorme arnaque

    Ce qu’on observe ces dernières années en Catalogne peut être qualifié d’ "énorme arnaque", dont les racines puisent dans un intense processus d’appropriation de l’espace politique catalan au point d’asphyxier toute option étrangère à son approche. C’est une arnaque de dire, comme le font les indépendantistes, que les droits des Catalans ont été violés, qu’on leur a refusé de voter librement dans les consultations légales, ou que leur langue et culture ont été "étouffées" par Madrid. On observe que le "catalanisme" traditionnel, protégé généreusement par la constitution espagnole de 1978, qui a accordé une très large autonomie à la Catalogne, s’est mué en nationalisme et en des revendications d’indépendance régies par l’avidité, l’opportunisme et la concurrence en matière de politique intérieure. Or, il est impossible de contenir le nationalisme car il repose sur une dichotomie entre le bien et le mal, sur l’exclusivité et sur l’obligation de prendre partie.

    Ajoutez à cela un contrôle de fait de la langue, de l’éducation, de la culture et des organes de presse et vous avez tous les ingrédients d’un nationalisme "laid" , voire d’un totalitarisme — celui qui a jadis anéanti l’Europe. On les a reconstruits dans un style nationaliste post-moderne, compatible avec les réseaux sociaux, un nationalisme de selfies avec drapeaux, de l’imaginaire audiovisuel avec une stratégie marketing impeccable, qui s’est développée essentiellement après l’arrêtdu Tribunal constitutionnel sur le Statut de la Catalogne de 2010 — qui avait amendé le Statut — et après un processus de négociation désastreux, et encore davantage avec les mises en scène massives de la Diada, la fête nationale catalane.

    Une chimère ethnique absurde dans une Espagne démocratique et ouverte. C’est ce qui a permis de séduire de nombreux Catalans — mais moins de 50% d’entre eux comme le montrent les résultats des dernières élections régionales. C’est un processus qui a culminé en pleine crise économique, pendant laquelle les laissés-pour- compte (dont une grande partie n’avait aucun penchant nationaliste auparavant) ont renforcé les rangs du mouvement séparatiste. Ce phénomène peut s’expliquer par l’émergence d’un mouvement global contre les inégalités générées par le néolibéralisme, et dans cadre s'explique qu'une partie des classes populaires locales se sont bizarrement allié actuellement aux plus nationalistes parmi les nationalistes catalans, clairement imbus de suprémacisme vis-à-vis des Espagnols "pauvres" . La recherche d’un bouc émissaire, la “méchante Espagne" incarnée par le slogan "L’Espagne nous dérobe" , vient compléter le tableau.

    La dernier acte de cette supercherie s’est déroulé dimanche 1er octobre, avec l’appel suicidaire pour un référendum sur l’autodétermination lancé par un dirigeant politique qui avait admis par le passé avoir des inclinations au suicide politique. J’ai nommé Carles Puigdemont, président de la Generalitat. Il l’a fait malgré la proclamation par la Cour constitutionnel de l’illégalité de la consultation. Pour déterminer à qui revient la charge de la preuve, il suffit de rappeler qu’un coup d’Etat interne a eu lieu en Catalogne les 6 et 7 septembre, contre les institutions catalanes et celles de l’Etat espagnol, en ignorant la moitié non nationaliste de la représentation parlementaire.

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  • Polémique autour du drapeau "religieux" de l'Union européenne

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    Lu sur le blog « salon beige » :

    drapeau_union_europenne-745x450.jpg"Jean-Luc Mélenchon souhaite faire retirer le drapeau de l'UE de l'Assemblée nationale, à quoi Emmanuel Macron répond qu'il compte le reconnaître pour empêcher qu'il soit enlevé. Pour Alexis Corbière, député LFI et porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, la nature de ce drapeau doit conduire à sa sortie de l'hémicycle :

    "Son créateur, Monsieur Arthur Heitz (en réalité Arsène Heitz) l'a toujours assumé : c'est un symbole religieux. Cette symbolique du fond bleu et ces douze étoiles est directement inspirée de la médaille pieuse dédiée à la Vierge Marie que monsieur Heitz portait autour du cou."

    "C'est un symbole marial, volontairement adopté le 8 décembre 1955, le jour de l'Immaculée conception". "Pourtant, plus que jamais, nous avons besoin de laïcité et il importe que les symboles présents dans cette Assemblée soient conformes à cette volonté qui nous rassemble. Oui, laïcité !".

    On attend avec gourmandise le moment où Alexis Corbière apprendra que le bleu du drapeau tricolore provient de la couleur de la chape de saint Martin, le rouge de Saint-Denis et le blanc de la monarchie...

    Michel Janva "

    Ref. Polémique autour du drapeau "religieux" de l'Union européenne

    JPSC

  • L’Europe revient dans le discours politique et social

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    La Salle des Professeurs, qui est l’une des deux salles de prestige de l’Université de Liège, était bienIMG_8232.JPG remplie, hier soir, pour accueillir un échange remarquable sur l’avenir de l’Europe qui eut lieu entre Pierre Defraigne (Collège de l’Europe, ancien directeur général à la Commission européenne, ci-contre à droite) et Alfred Steinherr (directeur académique du John F. Welsch College of Business à Luxembourg et ancien directeur général de la Banque Européenne d’Investissement, ci-dessous à gauche).

    IMG_8231.JPGL’enregistrement intégral de cette rencontre, organisée par le Groupe Ethique sociale et  l’Union des étudiants catholiques de Liège sera bientôt disponible.

    Dans la même perspective, le site web « cath.net » publiait, hier aussi, cette interview que le Père Olivier Poquillon, secrétaire général de la COMECE (Commission des Episcopats de la Communauté européenne, a accordée à Bernard Litzer (extraits) :

    « L’Europe revient dans le discours politique, notamment chez Emmanuel Macron et Angela Merkel. L’esprit européen fait-il un retour contraint ou bienvenu?

    O. Poquillon: Les Allemands et les Français n’ont peut-être pas oublié les carnages des deux dernières guerres mondiales. Dans une période anxiogène comme la nôtre, il est vital de mettre en place un cadre qui permette d’éviter aux égoïsmes nationaux et corporatistes de prendre le pas sur la recherche du bien commun. Qu’ils le veuillent ou non, nos pays et nos peuples sont en Europe, même la Suisse!

    «L’Union européenne est partie assez loin dans l’économie de marché en donnant souvent l’impression de privilégier les profits financiers au détriment d’une économie au service des personnes», estime Olivier Poquillon. 

    La question n’est donc pas de savoir si nous voulons en faire partie ou pas, mais comment nous voulons y vivre ensemble. C’est sans doute ce constat qui explique le retour de ce thème sur le devant de la scène. Pour l’Eglise, la construction européenne est d’abord vue comme un projet de paix. Et c’est dans cet esprit que la COMECE et le Saint Siège organisent un dialogue entre politiques et religieux de haut niveau, fin octobre au Vatican.

    La poussée migratoire a plongé le Vieux-Continent dans une crise politique, entre les tenants de l’ouverture et les pays de l’Est, réticents. Comment concilier ces deux positions

    Cette crise est surtout politique avant d’être migratoire. Si on regarde les chiffres, l’Europe a connu des mouvements migratoires bien plus importants au cours du siècle passé, notamment autour des deux guerres mondiales et des décolonisations. Aujourd’hui, on entretient dans les populations un sentiment d’impuissance face à des «hordes» allogènes qui déferleraient sur nous pour bouleverser nos sociétés, piller nos biens et faire de nous des étrangers dans notre propre pays. Comme l’ont montré de récentes études, ce sentiment est d’autant plus fort qu’on n’a pas de contact direct avec les migrants. Lorsqu’on connait un visage, un nom, une histoire, on peut sortir de la confrontation de masse pour rencontrer l’autre comme une personne et trouver avec lui des solutions.

    L’Eglise catholique n’est pas utopique sur la question des migrants et réfugiés. Elle rappelle seulement aux politiques leurs propres engagements à considérer tous les hommes libres et égaux en droit, comme ils le sont aux yeux de Dieu. Face aux peurs et au sentiment de perte de contrôle de nos concitoyens, à l’Est comme à l’Ouest, cela implique de trouver de nouvelles façons de gouverner, non pas pour les gens mais avec les gens.

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  • Le Pape voudrait-il que des terroristes utilisent les voies de l'immigration?

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    Du Père Xavier Dijon s.J., en opinion, sur le site de la Libre :

    Le Pape veut-il que des terroristes utilisent les voies de l'immigration? (OPINION)

    Une opinion de Xavier Dijon S.J., père jésuite, auteur du livre "Que penser des réfugiés?"

    Renvoyer un étranger dans son pays où il sera maltraité au nom de l’exemple à donner à ses compatriotes ? Non !

    Le message que le pape a publié le 15 août dernier en vue de la célébration de la prochaine Journée mondiale du migrant et du réfugié (14 janvier 2018) contient une phrase qui a pu faire sursauter pas mal de lecteurs puisque François ose dire : "Le principe de la centralité de la personne humaine […] nous oblige à toujours faire passer la sécurité personnelle avant la sécurité nationale." Là-dessus se sont levées des vagues de protestation : alors que de nombreux pays européens ont été pris pour cibles des attentats revendiqués par les islamistes, comment le pape peut-il se permettre de minimiser la nécessité de garantir la sécurité nationale ? Veut-il que des terroristes utilisent encore les voies de l’immigration et de l’asile pour exercer à nouveau leurs violences chez nous ?

    On peut comprendre le saisissement suscité par cette phrase choc du pape François mais, une fois passée l’émotion, vient le temps de la réflexion. De quoi s’agit-il ? Il s’agit de l’accueil du migrant, du réfugié, du demandeur d’asile. Le pape ne dit pas qu’il faut ouvrir toutes les frontières à tous les étrangers sans plus désormais se soucier de la sécurité nationale. Deux alinéas plus haut, le message dit d’ailleurs qu’il faut répondre aux nombreux défis posés par les migrations contemporaines en mobilisant deux qualités, "générosité, rapidité", mais aussi deux autres, "sagesse et clairvoyance". Dans le texte, la responsabilité des autorités à l’égard de la sécurité nationale n’est pas niée, ni même diminuée : elle est seulement mise en perspective pour qu’elle ne devienne pas une implacable "raison d’Etat".

    Car les responsables du maintien de l’ordre peuvent connaître la tentation qu’exprimait déjà le grand prêtre Caïphe, à propos de l’arrestation de Jésus : "Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas"(Jean 11, 50). Certes, la responsabilité de la sécurité du pays contre les menaces meurtrières est une tâche lourde et délicate, mais elle ne peut pas justifier les atteintes que le pouvoir serait tenté de commettre (ou de laisser faire) contre la sécurité des personnes qui cherchent refuge chez nous. Laisser couler une frêle embarcation dans la mer sans porter secours à ses occupants, au nom de la garde des frontières; renvoyer un étranger dans son pays d’origine où il sera maltraité, au nom de l’exemple à donner à ses compatriotes; faire peser sur des familles la menace d’une détention en centres fermés pour les chasser de leur campement improvisé, autant de dérapages qui portent atteinte au principe de la "centralité de la personne humaine".

    D’où les suites que le pape François tire de ce principe et qui viennent aussitôt après la phrase contestée : d’abord la mesure à garder dans la défense du territoire : "Par conséquent, il est nécessaire de former adéquatement le personnel préposé aux contrôles de frontière." Ensuite, l’accueil décent des étrangers : "Les conditions des migrants, des demandeurs d’asile et des réfugiés postulent que leur soient garantis la sécurité personnelle et l’accès aux services élémentaires." Enfin, la recherche de solutions autres que les centres fermés qui causent tant de dommages aux personnes détenues : "Au nom de la dignité fondamentale de chaque personne, il faut s’efforcer de préférer des solutions alternatives à la détention pour ceux qui entrent sur le territoire national sans autorisation."

    L’insistance manifestée par le pape sur le thème de l’étranger qu’il faut à la fois - selon les quatre verbes détaillés dans le message pour la Journée mondiale 2018 - accueillir, protéger, promouvoir et intégrer, appelle de notre part (croyants, mais aussi hommes et femmes de bonne volonté) une conversion du cœur, pour que la nécessaire vigilance quant à la sécurité nationale ne se retourne pas contre la sécurité de chacune des personnes humaines, fût-elle étrangère.

  • Quand les Polonais prient aux frontières de leur pays

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    Lu sur rt.com :

    Contre «l'islamisation de l'Europe», des milliers de catholiques polonais prient à leurs frontières

    Des Polonais participant à la prière du «rosaire aux frontières», suppliant Dieu de «sauver la Pologne et le monde», dans le sanctuaire du village de Koden, dans l'Est polonais.

    Des milliers de catholiques polonais ont formé le 7 septembre des chaînes humaines aux frontières de leur pays, récitant ensemble le chapelet et priant Dieu de «sauver la Pologne et le monde», à l'appel de la fondation Dios Solo Basta.

    «Le rosaire aux frontières» est une initiative de prière purement religieuse aux yeux de l'épiscopat, mais pour les milieux politiques catholiques et nombre de participants, la récitation du rosaire serait une arme spirituelle contre ce qu'ils considèrent comme l'islamisation de la Pologne et de l'Europe.

    L'objectif était d'avoir des points de prière aussi nombreux que possible sur les 3 511km des frontières polonaises avec l'Allemagne, la République tchèque, la Slovaquie, l'Ukraine, la Biélorussie, la Lituanie, la Russie et la mer Baltique.

    En mer, des marins sur des bateaux de pêche s'y sont joints. Sur des rivières, des kayaks et des voiliers ont aussi formé des chaînes, selon les médias publics qui ont largement suivi l'évènement.

    Prier pour les autres nations européennes, pour qu'elles comprennent qu'il faut retourner aux racines chrétiennes, pour que l'Europe reste l'Europe

    Lors d'une messe retransmise en direct par la chaîne catholique conservatrice Radio Maryja, l'archevêque de Cracovie Marek Jedraszewski a déclaré prier notamment «pour les autres nations européennes, pour qu'elles comprennent qu'il faut retourner aux racines chrétiennes, pour que l'Europe reste l'Europe».

    L'objectif principal de cette manifestation est de prier pour la paix

    Cependant, «l'objectif principal de cette manifestation est de prier pour la paix», a rappelé le président de la conférence épiscopale de Pologne, l'archevêque Stanislaw Gadecki, interviewé par la chaîne RMF FM.

    La date du 7 octobre n'a pas été choisie au hasard. C'est celle de la fête du Rosaire de la Vierge Marie, célébrant la victoire, en 1571, de la chrétienté sur les Turcs lors de la bataille navale de Lépante.

    Une victoire attribuée à l'époque par l'Eglise à la récitation du chapelet «qui a sauvé l'Europe de l'islamisation», rappellent les organisateurs – la fondation Solo Dios Basta créée par deux jeunes vidéastes – sur la page web de l'événement.  

    L'islam est perçu comme une menace par bon nombre de Polonais, tandis que le gouvernement de droite conservatrice, soutenu par une partie importante de l'opinion, refuse d'accueillir des migrants sur le sol national, où les musulmans sont extrêmement peu nombreux (quelque 20 000 individus, sur une population totale de près de 38 millions de personnes).

    Au total, 22 diocèses jouxtant les frontières participent à l'événement. Les fidèles se sont rassemblés dans quelque 200 églises pour assister d'abord à une conférence et à une messe, avant de se rendre à la frontière même pour y réciter leur chapelet.

    Des prières ont aussi été dites dans les chapelles de quelques aéroports internationaux. Des paroisses polonaises à l'étranger, jusqu'en Nouvelle-Zélande, ont annoncé leur participation à distance.

  • Le monde moderne : une barbarie nouvelle

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    Lu sur aleteia.org :

    Matthieu Giroux (PHILITT) : « Le monde moderne est une barbarie nouvelle

    À l'occasion de la sortie du cinquième numéro de la revue PHILITT sur le thème de la barbarie, entretien avec son rédacteur en chef, Matthieu Giroux.

    Créé en 2013, PHILITT est d’abord un site internet qui traite de philosophie, de littérature et d’histoire, avec comme références Fedor Dostoïevski, Georges Bernanos ou encore Charles Péguy. Au cœur des sujets abordés : une critique de la modernité, la recherche de la vérité, la transcendance. Depuis 2015, il en existe une version papier, tirée à 500 exemplaires. Alors que son dernier numéro, consacré à la barbarie, est sorti en septembre 2017, nous avons rencontré Matthieu Giroux, son rédacteur en chef, diplômé de philosophie et de journalisme et actuellement libraire.

    Aleteia : PHILITT n’est pas une revue chrétienne mais la spiritualité y est très présente. Selon vous, la littérature peut-elle être une rampe d’accès vers Dieu ?

    Matthieu Giroux : Évidemment, le beau fait nécessairement signe vers la transcendance. Il stimule les élans de l’âme. Lorsqu’on est ému par l’écoute d’une musique ou par la lecture d’un livre, quelque chose se passe en nous, quelque chose qui a à voir avec notre intériorité. Les modernes appellent cela les « émotions » – encore une tentative de réduction – nous préférons les « passions de l’âme ». Ce pathos témoigne, non pas de l’existence du corps matériel, mais d’une union intime entre l’âme (ou l’esprit) et le corps.

    Vous vous définissez comme antimoderne. Que signifie pour vous le combat contre la modernité ?

    Je dirais qu’il se résume à un combat contre la bêtise et contre la laideur. La bêtise des modernes consiste, comme le dit Charles Péguy, à se vanter de ne pas avoir de mystique, à ne croire en rien, à s’enorgueillir de son matérialisme et de son athéisme qu’on nomme aujourd’hui, de manière impropre, « laïcité ». Être bête comme un moderne, c’est rabattre l’intégralité de la réalité sur le seul plan de l’immanence et, par conséquent, nier la transcendance. La laideur du monde moderne découle du point précédent. Traditionnellement, l’art était une célébration du sacré, qu’il soit naturel, divin ou les deux à la fois. Par la suite, si l’art n’était plus sacré, il était toujours marqué du sceau de la transcendance. L’art « contemporain », c’est la tentative de faire du beau sans transcendance. Il est clair que ça ne fonctionne pas.

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  • Europe : les ravages de la "grande peste blanche"

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    De Drieu Godefridi sur jssnews.com :

    Europe: la Grande Peste Blanche ?

    Un article passionnant par son sujet fut posté le 4 septembre dernier sur le site du think tank « Institut des libertés » par Charles Gave, qui est un financier renommé. Dans ce texte, Gave pose la question : la population « native » d’Europe — expression par laquelle il désigne la population blanche — est-elle condamnée à l’extinction?

    Sa réponse est un oui sonore. « Ce n’est ni bien ni mal. C’EST. », écrit Gave. Son argument fondamental est qu’avec un taux de fertilité « natif » de 1.4 enfant par femme et un taux de fertilité « migrant » — expression par laquelle il désigne les musulmans — de 3.4 à 4 enfants par femme, et une population musulmane de 10% au départ, il ne faut que 30 à 40 ans pour que les musulmans deviennent majoritaires. En effet, explique Gave, avec un taux de 1.4 pour une population de 100, au bout de deux générations il ne reste déjà que 42 enfants « natifs ».

    Comme il était prévisible, Gave fut immédiatement traité comme un bouffon d’extrême droite pour avoir repris la thèse connue en France sous le nom de « grand remplacement » et qui fut, notamment, popularisée par l’écrivain Renaud Camus, proche un temps du Front national de Marine Le Pen.

    Dans un article furieux et venimeux à propos des « calculs foireux » de Gave, le quotidien Libération — en regard duquel le New York Times et le Washington Post sont des modèles d’objectivité — écrit que la population musulmane n’est pas de 10% en France, mais moins; que le taux de fertlité « natif » n’est pas 1.4 mais 1.8; que le taux de fertilité des migrants du Maghreb est de 3.53, pas 4, et que le concept de « population d’origine musulmane » est dénué de sens.

    Qui a raison, Gave ou ses critiques ?

    Commençons par relever que la critique de Libé est foncièrement superficielle. Gave écrit que le taux de fertilité des migrants musulmans est entre 3.4 et 4 — pas 4, comme le prétend erronément Libé (Gave : entre 3.4 et 4, Libé : 3.53, donc exactement la même chose). De plus, personne ne connaît la proportion exacte de musulmans en France — ce pays interdisant toute espèce de recensement racial ou religieux — mais 10% paraît une estimation conservatoire et raisonnable. En outre, Libé passe à côté de la seule véritable erreur de calcul du « papier » de Gave : avec un taux de fertilité de 1.4 et une population initiale de 100, aucun autre facteur n’étant pris en compte, après deux générations on obtient non pas 42 individus, comme le prétend Gave, mais 49 (100 x 0.7= 70 x 0.7= 49, et non 42).[1]

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  • Vatican, 27-29 octobre : (Re)thinking Europe

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    06.10.2017

    (Re)thinking Europe

    Communiqué de presse

    Un dialogue de haut niveau entre Église et acteurs politiques organisés par la COMECE, en collaboration avec le Saint-Siège, au Vatican du 27 au 29 octobre 2017, avec la participation du Pape François.

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    Des centaines de hauts responsables de l’Eglise et du monde politique européen ainsi que des acteurs de terrain se réuniront au Vatican pour contribuer à une réflexion constructive sur les défis fondamentaux auxquels est confronté le projet européen.

    Organisé par la COMECE - la Commission des Episcopats de l'UE –, en collaboration avec le Saint-Siège, le dialogue (Re)thinking Europe aura lieu du 27 au 29 octobre 2017 et marquera le 60e anniversaire de la signature des Traités de Rome.

    Plutôt qu'en congrès ou en conférence, l'événement est pensé et organisé sous la forme d'un dialogue, d'ateliers et de débats, afin de faciliter une discussion franche et ouverte entre acteurs de différents horizons géographiques, culturels, religieux et linguistiques, mettant en pratique le slogan de l'Union: "unité dans la diversité".

    Désireux d’oeuvrer pour le bien commun et de mettre la dignité humaine au centre des politiques publiques, les participants seront appelés à chercher de nouveaux moyens d'impliquer tous les acteurs de la société dans leurs responsabilités religieuses ou politiques respectives.

    À la suite de sa visite au Parlement Européen, de la remise du prix Charlemagne et de la rencontre avec les chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union Européenne, le pape François s'adressera aux participants le samedi 28 octobre pour réitérer son engagement sincère à une réflexion commune sur l'avenir de l'UE et rappeler l'engagement de l'Église dans ce projet de paix.

    Après deux conflits mondiaux, l'Europe a la responsabilité de comprendre son rôle envers le monde et ses propres citoyens, en trouvant un moyen d'impliquer activement les hommes et les femmes de notre temps. Le but de (Re)thinking Europe est de soutenir ce processus de conscience de soi.

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    Demandes de presse et médias:

    COMECE Attaché de presse

    Alessandro Di Maio

    Tél .: +32 (2) 235 0515

    E-Mail: press@comece.eu

    Twitter: @ComeceEU

    Facebook: @ Comece.EU

    www.comece.eu

    Contact: Alessandro Di Maio, responsable presse de la COMECE

    press@comece.eu  - Tel+32 (0)2 235 05 15 

    Commission des Episcopats de la Communauté européenne - COMECE

    www.comece.eu

  • Europe : la foi chrétienne s’évapore dans la confusion et l’indifférence

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    Un article de Sandro Magister traduit et publié par le site diakonos.be :

    « Il arrive de plus en plus souvent que des groupes d’écoliers protestants d’Europe du Nord en visite à Rome soient emmenés par leurs professeurs à assister à une messe catholique, pour voir comment c’est, et qu’ils reçoivent tranquillement la communion.

    Il s’agit d’un des résultats d’un nivellement par le bas croissant entre ces deux confessions, dans la mentalité de nombreux protestants et catholiques d’Europe et d’Amérique, comme vient de le confirmer une vaste enquête menée dans cinquante pays par le Pew Research Center de Washington.

    > After 500 Years, Reformation-Era Divisions Have Lost Much of Their Potency

    Ainsi donc, 500 ans après avoir placardé ses 95 thèses à Wittenberg, Martin Luther n’est plus le fomenteur de discorde qu’il a été pendant des siècles.

    Aux Etats-Unis, 65% des catholiques et 57% des protestants se disent persuadés qu’il y a plus de points communs que de différences entre leurs religions respectives.

    Et même en Europe occidentale, plus de la moitié des protestants et des catholiques pensent la même chose. Avec un pic de 78% auprès des protestants Allemands, de 67% parmi les catholiques des Pays-Bas et de 65% chez les catholiques d’Autriche.

    Mais même chez les catholiques d’Italie, ceux pour qui les similitudes prévalent sont majoritaires : 47% contre 41%.

    Parmi les catholiques qui continuent à se sentir plus différents qu’identiques, on retrouve la Belgique et l’Espagne en queue de peloton avec 28% tandis que les protestants les plus irréductibles se trouvent un Suède avec 18%.

    L’enquête a également permis d’identifier une frange significative de la population qui ne se sent ni catholique ni protestante mais qui se déclare sans religion.

    En Europe occidentale, c’est aux Pays-Bas qu’on on retrouve la plus grande proportion d’athées et d’agnostiques avec 48%. Suivent la Norvège avec 43%, la Suède avec 41%, la Belgique avec 37%, le Danemark et l’Espagne avec 30%.

    Les données concernant la patrie de Luther, l’Allemagne, sont intéressantes. Le traditionnel équilibre entre catholiques et protestants s’est rompu. Les protestants se sont effondrés à 28%, les catholiques représentent 42% et les athées et agnostiques forment désormais un quart de la population, soit 24%.

    Même en Italie, les athées et agnostiques ont atteint les 15% contre 78% de catholiques et 1% de protestants.

    En ce qui concerne la pratique religieuse, les protestants européens qui vont encore à l’église une fois par semaine se réduisent à la portion congrue. Ils ne sont que 3% au Danemark, 7% en Allemagne et pratiquement partout sous les 10%. Il n’y a qu’aux Pays-Bas où le peu de protestants qui restent – 18% de la population – sont encore 43% à se rendre à l’église chaque semaine.

    A l’inverse, toujours aux Pays-Bas, les catholiques pratiquants sont en chute libre: seuls 5% d’entre eux vont à l’église chaque semaine alors qu’ils représentent 20% de la population. Les chiffres sont tout aussi maigres en Belgique avec 8% de pratiquants, au Royaume-Uni avec 9%, en Autriche 11%, en France 13% et en Allemagne 14%. Il n’y a que l’Italie, le Portugal, l’Espagne et l’Irlande qui dépassent les 20%.

    Curieusement, concernant ce qui a été pendant des siècles l’un des principaux facteurs de division, c’est-à-dire la conviction des protestant que le salut s’obtienne “sola fide”, tandis que pour les catholiques la foi doive être accompagnée des œuvres, le balancier s’est déplacé en faveur de ces derniers. C’est-à-dire que pratiquement partout, y compris chez les protestants, la majorité pense maintenant que la foi et les œuvres sont toutes deux nécessaires. La seule exception se trouve chez les protestants norvégiens chez qui le “sola fide” prévaut à 51% contre 30%.

    Il faut cependant faire remarquer que le “sola fide” luthérien a encore beaucoup de partisans chez les catholiques : ils sont un quart de catholiques à l’adopter en Italie et en Allemagne et un tiers au Royaume-Uni, en France et en Suisse.

    Quant à la communion des protestants aux messes catholiques – et vice-versa celle des catholiques aux cultes évangéliques – l’enquête du Pew Research Center ne dit rien sur le sujet. Mais il est de notoriété publique qu’il s’agit d’un comportement de plus en plus répandu et qui, bien loin d’être désapprouvé, est au contraire encouragé par les déclarations du Pape François ou du cardinal Walter Kasper. »

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    Ref. Pour moi, Trente et Luther sont pareils. Enquête choc sur les catholiques et les protestants

    JPSC

  • Un éclairage prophétique sur les velléités sécessionnistes en Europe

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    Publié dans le Monde Diplomatique en février 2004, cet "éclairage" n'a vraiment rien perdu de son actualité :

    L’Union européenne, un acteur autonome ?

    Régions contre Etats-nations

    La montée en puissance de l’Europe contribue à affaiblir les Etats-nations qui la constituent et à attiser revendications autonomistes et conflits régionaux. Ceux-ci, qui n’ont pas tous une expression violente, peuvent se diviser entre les « conflits pré-nationaux », qui sont anciens et liés au non achèvement des nations européennes, et les « conflits post-nationaux », qui anticipent un achèvement de l’Europe.

  • Bénir une union homosexuelle ? Le débat est ouvert en Allemagne

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