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Famille - Page 44

  • France : mobilisation contre les injustices de la dérégulation éthique

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    Alliance VITA constate que le projet de loi bioéthique présenté au Conseil des ministres consacre un effondrement presque complet des digues éthiques que prétendaient poser les précédentes lois, ouvrant la voie à de nouvelles injustices.

    1/ L’abandon du critère d’infertilité médicale pour accéder aux techniques de PMA fait de l’enfant une prestation de service, au prix de trois injustices qui concernent tous les citoyens.

    • Les enfants ainsi conçus, privés de leur père et de la moitié de leur histoire généalogique, se verront imposer des généalogies absurdes alors que la grande majorité des Français (91%) considère le rôle du père comme essentiel pour un enfant.
    • La médecine et l’argent des prélèvements sociaux seront détournés au profit de personnes qui ne souffrent d’aucune pathologie ; c’est un enjeu qui concerne tous les Français alors que l’Etat dérembourse des médicaments et qu’un Français sur trois renonce à se soigner pour des raisons 0financières.
    • La procréation et les produits du corps humain seront livrés aux laboratoires en quête de profits ; l’auto-congélation ovocytaire de convenance pour procréer plus tard par PMA est un des grands scandales de cette loi avec en ligne de mire la mise en place de stocks d’ovocytes qui viendront alimenter les fausses espérances de grossesses tardives.
    • Quoi qu’absente du projet de loi, la GPA qui instrumentalise le corps de la femme est déjà revendiquée comme suite logique du « droit à l’enfant » ouvert par une PMA sans infertilité médicale.

    2/ L’embryon humain perd ses dernières protections.

    • Il pourra être cultivé et faire l’objet de recherche sur simple déclaration préalable jusqu’à 14 jours.
    • Deux interdits seront levés : la création des embryons transgéniques(par CRISPR-Cas9) pouvant aboutir à la naissance de bébé OGM pourtant tant décrié internationalement et par la France ; et la création d’embryons chimère (mélangeant homme-animal) ; c’est l’intégrité de l’espèce humaine qui est menacée.
    • Sous prétexte de levée d’anonymat du don de gamètes, des milliers d’embryons destinés à être donnés anonymement à des couples infertiles sont voués à être détruits purement et simplement dans l’année qui vient mettant en évidence l’impasse de cette pratique.
    • La porte ouverte à la fabrication de gamètes artificiels nous fait basculer dans des perspectives ubuesques d’une fabrication d’enfants totalement artificialisée.

    3/ L’être humain fait l’objet de pratiques de plus en plus eugénistes.

    • Avec de nouveaux critères de sélection génétique et d’exclusion, les apprentis sorciers de la procréation peuvent intensifier le tri des embryons.
    • En se dispensant d’en informer les parents, l’IMG pour les mineures, sans condition de délais, se banalise.
    • Le fantasme du bébé à la carte et zéro défaut se profile.
    • Les couples subiront encore plus de pression anxiogène imposant un enfant « normé ».

    Pour Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA :

    « Avec ce texte, et après des Etats Généraux alibi, dont on n’a aucunement tenu compte, c’est l’ensemble du dispositif bioéthique français qui basculerait dans la dérégulation. L’encadrement de la PMA et celui de la recherche sur l’embryon posé par les précédentes lois bioéthiques volerait en éclat. Les Français doivent savoir que ce travail de démolition éthique, guidé par une idéologie libertaire et scientiste, conduit à un bouleversement qui affecte tous les Français : l’enfant devient un produit hors-sol, fabriqué selon des normes étatiques. La France a jusqu’ici résisté à la marchandisation du corps ; elle serait précipitée dans le marché mondialisé de la procréation, avec la perspective d’une importation massive de sperme pour faire face à ces nouvelles demandes et, aussi, la mainmise grandissante de la bio-médecine et de l’Etat sur le corps des femmes… Même les CECOS s’en inquiètent. Un tel détournement de la médecine et de l’argent des contribuables n’est en rien justifié. Le président de la République prend la responsabilité de générer le vaste mouvement de résistance qui s’impose pour dénoncer ces injustices et défendre la vie et la dignité des plus fragiles. Nous intensifions donc notre mobilisation à destination des parlementaires et des citoyens, et nous appelons à la manifestation unitaire qui se déroulera le dimanche 6 octobre à Paris sous le label Marchons enfants !  »

  • Norvège, Suède : des services sociaux anti-familiaux

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    Lu sur le site "La sélection du jour" :

    LE « MODÈLE SCANDINAVE » : DES SERVICES SOCIAUX ANTI-FAMILIAUX

    Les autorités françaises lorgnent de plus en plus ostensiblement vers le « modèle scandinave » qu’il s’agisse d’éducation ou d’écologie : après avoir voté l’interdiction de la fessée 40 ans après la Suède, l’Assemblée nationale (française) s’apprête à recevoir avec le respect dû à son aura, la jeune suédoise Greta Thunberg (16 ans), l’icône de la lutte contre le réchauffement climatique qui sillonne désormais la planète pour sermonner les adultes. En Suède comme en Norvège, les enfants et les adolescents sont supposés éduquer leurs aînés, avec l’appui volontiers coercitif de la puissance de l’Etat. Le souvenir des méthodes utilisées par les totalitarismes communistes et nazis, qui n’hésitaient pas monter les jeunes contre leurs aînés jusqu’à les encourager à dénoncer leurs parents, ne semble pas arrêter cet engrenage.

    Heureusement, quelques grains de sable viennent parfois gripper ce mécanisme totalitaire. Ainsi, une famille russe résidant en Suède s’est réfugiée en Pologne pour échapper aux services sociaux suédois… Le père de famille, Denis Lisov, avait été séparé de ses trois filles, Sofia, 12 ans, Serafina, 6 ans et Alisa, 4 ans, dont la mère souffre d’une schizophrénie paranoïde. Les tout-puissants services sociaux suédois, qui n’aiment rien tant que « la diversité », avaient alors (en septembre 2017) décidé de placer ces trois fillettes, chrétiennes orthodoxes, dans une famille d’accueil musulmane, elle-même émigrée du Liban, et demeurant à 300 km du lieu de résidence de leurs parents russes. Mettant à profit son droit de visite, Denis Lisov est parvenu à quitter la Suède avec ses trois filles le 1er avril : les fugitifs ont pris le bateau jusqu’en Pologne d’où ils espéraient prendre l’avion pour Moscou. Mais leur signalement ayant été lancé par la Suède via le système d’information Schengen (SIS), leur fuite a été stoppée à l’aéroport de Varsovie. Les autorités suédoises, qui avaient réservé des places pour ramener les trois filles par avion en Suède en les arrachant à leur père, ont alors engagé un bras-de-fer avec les policiers et les gardes-frontières de l’aéroport de Varsovie. Ceux-ci ont refusé de renvoyer les fillettes parce que les Suédois n’ont pu fournir aucune preuve que Denis Lisov aurait été privé de ses droits parentaux tandis que lui-même pouvait produire les certificats de naissance de ses trois filles, attestant de sa paternité. En outre, celles-ci ont clamé qu’elles voulaient rester avec leur père et se sont montrées paniquées quand leur père d’accueil s’est présenté à l’aéroport de Varsovie, flanqué d’un cousin, pour les ramener en Suède. Sur Twitter, le secrétaire d’État aux Affaires étrangères et le ministre de l’Intérieur polonais ont félicité les policiers et les gardes-frontières pour leur attitude.

    Denis Lisov a demandé l’asile à la Pologne afin d’empêcher son rapatriement en Suède. Le 10 juillet dernier, le tribunal régional de Varsovie a jugé que le mandat d’arrêt européen émis par Stockholm à l’encontre de Denis Lisov porte atteinte « aux libertés et aux droits de l’homme ». La Pologne ne livrera donc pas aux le père de famille et ses trois filles à la Suède. « Un pays qui devrait être pour nous un exemple en matière de respect de l’État de droit et de protection des droits de l’homme n’a pas mis en œuvre convenablement la Convention internationale relative aux droits de l’enfant » a commenté le médiateur polonais des droits des enfants.

    Un cas analogue, mettant en cause cette fois-ci la Norvège, s’est produit en décembre 2018 : la Pologne a accordé l’asile à une mère norvégienne, Silje Garmo et à sa fille Eira, les autorités norvégiennes n’ayant pu prouver que la garde d’Eira avait bien été retirée à sa mère. Celle-ci avait fui son pays en mai 2017 avec son bébé pour qu’il ne lui soit pas enlevé par l’Office de protection des droits des enfants (Barnevernet), sous prétexte que Silje Garmo abuserait de médicaments analgésiques et aurait un style de vie « chaotique », incompatible avec le rôle de mère. Le Barnevernet n’a pas bonne réputation : 8 affaires de ce type concernant la Norvège sont en jugement devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), dont l’une s’est déjà soldée par une condamnation de la Norvège. « Enfants confisqués d’autorité sur simple dénonciation et placés dans une famille d’accueil sans concertation ni information préalable, ni possibilité de les récupérer pour les parents biologiques…En voulant sauvegarder l’enfance, la politique familiale de la Norvège détruit des vies d’enfants et de parents démunis devant le dysfonctionnement du système» dénonce ce reportage d’Arte.

  • Cohabiter pour se préparer au mariage ?

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    De didoc.be

    Cohabiter en vue du mariage ?

    Écrit par Aceprensa le .

    Il est bien établi qu’un mariage précédé par une cohabitation tend à être plus fragile. Selon J. Budziszewski, ce constat est tellement bien documenté que les sociologues de la famille ne se demandent plus si les couples qui cohabitent avant le mariage sont plus instables, mais pourquoi ils le sont. Dans un article publié sur son blog, il offre une possible explication.

    A ceux et à celles qui voient la cohabitation comme une préparation au mariage, Budziszewski, professeur de philosophie politique à l’Université du Texas, à Austin, rappelle la différence essentielle entre les deux réalités : « Ce que les gens recherchent en se mariant c’est l’engagement, tandis que ce qui pousse à cohabiter, c’est de s’en libérer. Comment l’absence d’engagement peut-elle être un apprentissage de l’engagement ? »

    Le fait que le futur d’une union de fait soit plus incertain, vu que l’on considère comme acquis qu’elle n’est pas pour toute la vie, « fait que le couple soit moins motivé pour investir dans la relation, ce qui, à son tour, augmente le degré d’incertitude ».

    Pour Budziszewski, l’insécurité qui caractérise ces relations finit par se cristalliser dans un style de vie calculateur. « Les personnes qui cohabitent tendent à marquer des points » et à mesurer ce que chacun donne. Ce comportement résulte de la logique de la cohabitation : pourquoi une personne se donnerait-elle entièrement à une autre qui n’a pas la moindre intention de s’engager avec elle pour la vie ? Si elles décident finalement de se marier, elles entreront dans le mariage avec ce travers bien ancré.

    Se laisser aller et décider sérieusement, ce n’est pas la même chose

    Budziszewski conclut en faisant allusion à deux explications données par certains spécialistes à l’instabilité plus grande des cohabitations. La première fait référence au degré différent de conscience avec lequel les uns et les autres arrivent au mariage. Pour qui ne cohabite pas, le mariage est habituellement une décision très réfléchie, précisément parce qu’il n’y a pas de période d’essai préalable. Par contre, parmi ceux qui cohabitent il arrive souvent qu’ils tendent à « se laisser aller » vers le mariage, davantage comme un effet de l’inertie que d’une décision consciente.

    C’est la thèse défendue, parmi d’autres, par Scott Stanley, chercheur à l’université de Denver et auteur du blog Sliding versus Deciding (« Glisser versus Décider »). Dans une de ses études, réalisée avec deux autres psychologues, les auteurs soutiennent la thèse que le fait de poser certains gestes par inertie dans la vie commune — comme la cohabitation, les relations sexuelles, une grossesse — peut entraîner plus de problèmes dans la relation (et de motifs pour la rompre) que s’ils les avaient posés d’une façon plus pondérée. En même temps, ces gestes ne renforcent pas nécessairement le degré d’engagement ou d’implication dans la relation.

    Une des hypothèses de Stanley est l’idée que « certaines personnes se marient avec d’autres qu’elles n’auraient jamais épousées si elles n’avaient pas cohabité préalablement ». La cohabitation avant le mariage est, selon lui, le facteur qui augmente le risque d’inertie. Par contre, ceux qui ont une relation amoureuse et ne cohabitent pas ont plus de facilité à rompre la relation s’ils ne voient aucun futur dans un mariage.

    L’autre explication mentionnée par Budziszewski se réfère à la différence d’expectative entre hommes et femmes face à la cohabitation : il n’est pas rare que, lorsqu’elles veulent se marier après avoir cohabité, eux ne soient pas intéressés. « Les faits sont particulièrement cruels pour la femme, qui pense sans doute que si elle a cohabité pendant une période suffisamment longue avec un homme, celui-ci finira par se marier avec elle. Mais le fait est que, plus la cohabitation se prolonge, plus la femme en arrive à une situation désavantageuse. » Dans ce sens, il dit que « le mariage civilise l’homme », et apporte stabilité à la relation.

    Le déséquilibre est particulièrement prononcé chez les jeunes couples, comme l’ont montré les sociologues Michael Pollard et Kathleen M. Harris à partir d’un échantillon de 2.068 hommes et femmes de 18 à 26 ans. 41% des hommes qui cohabitent affirment qu’ils ne sont pas « complètement engagés » avec leur compagne, tandis que seulement 26% des femmes prétendent la même chose. Parmi les gens mariés, les pourcentages sont beaucoup plus bas : 18% parmi les hommes et 12% parmi les femmes.

    Budziszewski conclut son article par une question : « Pourquoi une relation basée sur l’absence d’engagement, sur de multiples incitants à l’échec et d’évidents désavantages pour la femme devrait-elle être une bonne préparation au mariage ? »

    Ce texte a été publié sous le titre « Por qué la cohabitación no sirve como periodo de prueba del matrimonio » (Pourquoi le mariage ne sert pas comme période d’essai pour le mariage).

    Source : http://www.aceprensa.com/articles/por-que-la-cohabitacion-no-sirve-como-periodo-de-prueba-del-matrimonio/. Ce texte a été traduit de l’espagnol par Stéphane Seminckx.

  • "Comment nous avons accueilli une grossesse inattendue" : le témoignage de jeunes parents

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    En "contribution externe" sur le site de La Libre :

    Comment nous avons accueilli une grossesse inattendue

    Une opinion de Ophélie Bouchat et Guillaume Dos Santos, jeunes parents.

    Même dans un contexte compliqué, la naissance d’un enfant devrait toujours être cette occasion de joie inattendue, celle d’un bonheur appelé à se recevoir sans réfléchir.

    Avec le mois de juin, c’est pour les étudiants une année académique qui s’achève, avec sa session d’examens et ses guindailles. C’est aussi l’occasion pour nous de vous partager une autre histoire.

    Le 5 août 2017, nous apprenons l’existence d’un petit être qui va bouleverser nos vies. Un test de grossesse positif, quand on est étudiants, est rarement perçu comme une bonne nouvelle. Nous sommes d’abord tétanisés, envahis de sentiments contradictoires, de joie mais aussi de crainte face à l’avenir. Nous ne sommes pas mariés, nous n’habitons pas encore ensemble, nous n’avons pas ce qu’on appelle communément une situation. Mais nous faisons malgré tout le meilleur choix de notre vie : accueillir cet enfant.

    Les examens à passer pour Ophélie et le mémoire à rendre pour Guillaume, anxiété, fatigue de début de grossesse, nausées… : ces premières semaines sont compliquées. Par la force des choses, par la confiance qui nous unit, nous parvenons à franchir les obstacles. Nous voulons nous prouver que c’est possible.

    Bienveillance

    L’annonce à la famille, aux amis, à l’entourage, est une étape délicate. Dans une société où tout concourt à ce qu’on s’assure d’abord du confort matériel – salaire, logement, carrière – il est inhabituel de faire un enfant quand on est aux études. Mais dès le départ, notre entourage proche nous soutient et nous félicite pour l’arrivée de notre petit bout. Même dans un contexte compliqué, la naissance d’un enfant devrait toujours être cette occasion de joie inattendue, d’un bonheur appelé à se recevoir sans réfléchir.

    À l’Université, Ophélie reçoit un soutien très humain. Au sein de sa faculté, on l’accompagne dans toutes les démarches pour étaler son master, pour passer ses examens dans les meilleures conditions.

    Pour qui choisit de s’écarter de la norme actuelle qui invite plutôt à “profiter de sa jeunesse”, à voyager, à faire la fête ou à penser à sa carrière, il faut avouer que cet environnement de confiance est primordial. Ne pas se sentir jugée, mais accompagnée et soutenue.

    Les doubles journées

    Notre petit Georges est admis à la crèche de l’UCL, “Le P’tit Matelot”, où il est choyé par deux puéricultrices en or. Nous réalisons assez vite, face aux demandes d’admission d’autres parents, que notre situation n’est pas si rare. La grossesse, la naissance, la vie : choses partagées par tout le commun des mortels.

    Ayant étalé son master sur trois ans au lieu de deux, Ophélie a du temps à consacrer à notre fils, un luxe que n’ont pas toutes les mamans. Mais les sessions d’examens et le stress qui va avec constituent une épreuve qu’elles n’ont pas à traverser. Le rôle du papa dans ce contexte n’est pas non plus une sinécure ; rentrer du travail signifie pour Guillaume le début d’une deuxième journée : prendre en charge notre enfant, s’occuper du bain, du souper, du dodo, etc... car il s’agit de laisser du temps à maman pour l’étude. Le temps libre devient une denrée rare pour tous les deux.

    Gérer les stages, le mémoire, le blocus, les cours, et en même temps l’éducation de notre chérubin, ses horaires de sieste et de repas, exige de nous des efforts d’organisation et des sacrifices, mais à aucun moment nous n’avons douté. S’il est bien une chose qui fait encore sens, c’est l’arrivée d’un enfant, le mystère de la vie qui vient sans s’annoncer, fragile et dépendante.

    Ce qui donne sa valeur et son intérêt à la vie, disait Pierre Teilhard de Chardin, ce n’est pas tant d’accomplir des réalisations spectaculaires que d’accomplir des choses ordinaires avec la perception de leur immense valeur.” Nous vivons chaque jour qui vient en cherchant à cueillir l’inattendu avec gratitude, à recevoir le quotidien avec reconnaissance.

    Notre message d’espoir

    Lorsque Georges est arrivé, dès l’instant où ses yeux se sont ouverts pour la première fois dans cette chambre d’hôpital, nous avons réalisé notre chance.

    Notre époque est celle de l’injonction permanente à jouir toujours plus de ses libertés individuelles, à faire carrière pour gagner plus, acheter plus, consommer plus. Mais c’est bien peu de chose en regard de la joie si simple qu’on éprouve avec son enfant, de la force des liens qui se nouent pour la vie, du bonheur de fonder une famille.

    Toute grossesse est une rébellion”, écrit Marianne Durano dans Mon corps ne vous appartient pas 1 . “Par nature, elle contredit les idéaux d’indépendance, de liberté et d’épanouissement professionnel tant vantés par notre société. Non seulement elle fragilise, mais elle est un démenti flagrant à tous les relativismes.”

    Nous nous demandons parfois à quoi ressemblerait notre quotidien si Georges n’était pas là. Nous nous sentons alors étrangers à cette vie parallèle qui aurait pu être nôtre, et qui nous paraît fade en comparaison de notre aventure familiale. Un seul sourire de Georges vaut plus que tout ce que nous avons relégué au second plan pour préparer sa venue et nous occuper de lui. Son arrivée a certes chamboulé notre quotidien mais elle a renforcé nos liens et magnifié chaque jour vécu. Les enfants nous apprennent à aimer, à se sacrifier, à se dépasser. Il y a en eux un trésor d’innocence que nous avons perdu et qu’ils nous rappellent au quotidien. Ils donnent du sens à nos vies.

    On ne saurait ériger notre cas particulier en généralités universelles. Cependant, pour tous les couples et jeunes femmes qui seront un jour peut-être tétanisés à leur tour en découvrant un test de grossesse positif, nous partageons un bout de notre vie dans cette carte blanche. Pour leur dire que c’est possible.

    Nous voudrions que notre histoire soit un message d’espoir à l’égard de tous ceux qui ne savent pas quoi faire de leur parentalité inattendue. Si une surprise arrive à un moment où vous n’êtes pas préparés, il y a des aides qui existent 2. La société, la famille et les amis ne vous laisseront pas tomber. Enfin, prendre la décision à deux constituera toujours une force.

    Envers et contre toutes les injonctions individualistes et matérialistes de notre époque, avoir un enfant reste l’un des plus merveilleux événements que nous ayons à vivre en ce monde… même pendant les études.

    (1) : “Mon corps ne vous appartient pas”, M. DURANO, Albin Michel, 2018.

    (2) : Pour tout savoir des aides et des démarches pour recevoir de l’aide et être accompagnée, un très beau site existe : https ://www.jesuisenceinte.be/

    Titre, chapô et intertitres sont de la rédaction. Titre original : “Grossesse inattendue : une aventure et une rébellion face au monde ambiant”

  • Le nouveau site de l'Institut Européen de Bioéthique

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  • Stérilité : comment faire le deuil de la maternité

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    stérilité.jpgDe Madeleine-Marie Humpers :

    Stérilité. Faire le deuil de la maternité

    Espérer fonder une famille, et se découvrir stérile. Souhaiter devenir mère, et apprendre que cela n’aura pas lieu. La stérilité (ou l’infertilité) est tout d’abord un choc. Pour le surmonter, différentes étapes sont nécessaires. Sans négliger la foi, qui peut jalonner ce parcours difficile...

    Pour continuer à vivre et être heureuse, une femme stérile doit traverser une série d’étapes douloureuses, qui lui permettront de faire son deuil. Un deuil un peu particulier, à plusieurs visages : deuil de l’enfant que l’on n’aura jamais, deuil de la mère que l’on croyait pouvoir devenir et que l’on ne sera pas, deuil de cette vie de famille dans laquelle on inscrivait déjà notre avenir... C’est le deuil d’un projet, c’est le deuil d’une vie qu’il faudra porter, au lieu de cet enfant, irrémédiablement absent...

    Toute personne qui vit une période de deuil passe généralement plusieurs étapes : le déni, éventuellement la culpabilité, la colère, le marchandage, la dépression, la reconstruction et finalement l’acceptation[1]. Comment ces différentes étapes sont-elles vécues dans le cas du deuil de la maternité ? Et comment les dépasser, spécialement lorsqu’on est croyant ?  

    1. Le déni

    La situation semble irréelle, impossible à intégrer. Une réaction peut être alors de nier la réalité : une manière de se protéger face à la douleur, qui paraît encore insupportable. Ici, une femme stérile se dira peut-être : « Et si, malgré tout, ce mois-ci je tombais enceinte ? », « Telle femme a eu un enfant alors que tout semblait perdu. Alors pourquoi pas moi ? ». Elle continue d’espérer envers et contre tout. La difficulté est qu’effectivement, il existe des cas de grossesse totalement incroyables : des femmes qui sont tombées enceintes alors que la médecine estimait cela (presque) impossible pour différentes raisons, des couples qui ont eu un enfant après cinq ans, ou même dix ans d’attente... Le problème est qu’à force de se focaliser sur ces cas à peu près miraculeux, la femme stérile reste tout simplement dans la phase de déni, ce qui bloque sa progression dans le processus de deuil. Il est important de voir les choses en face : les miracles existent, oui, mais pour combien de personnes ? Pensez à tout le chemin qu’une femme peut parcourir si elle entreprend une démarche de deuil, et a contrario à tout le temps perdu à attendre cet enfant qui ne viendra peut-être pas, à tous ces mois gâchés à espérer dans la souffrance alors qu’une autre voie est possible... Il est important de sortir du déni pour pouvoir avancer, même s’il peut être très douloureux d’admettre la réalité, de se reconnaître stérile.

    Quelques phrases pour dépasser la phase de déni :

    « Oui c’est vrai, je n’aurai pas d’enfant. Et je suis capable de rendre ma vie très belle malgré cela ! »

    « Même si pour l’instant l’avenir me fait peur, même si la douleur paraît trop forte, je sais que ces impressions sont passagères. Ce ne sont que des illusions ! Je suis capable de plus que je ne le crois ! »

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  • Rétrograde !

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    Du site de la Libre (dépêche d'agence) :

    Les déclarations d'une élue du Vlaams Belang gênent la N-VA, l'Open VLD réagit fermement

    La présidente de l'Open VLD Gwendolyn Rutten a laissé entendre une nouvelle fois mardi, à l'entame d'un second tour de consultations politiques que la N-VA a ouvert avec le Vlaams Belang, qu'elle refusait de collaborer avec le parti d'extrême-droite, en prenant la défense du mariage homosexuel et de l'adoption homoparentale remis en cause dernièrement par une nouvelle élue du VB.

    "L'amour est l'amour. Etre qui l'on veut être soi-même. Aimer qui l'on veut. Toutes les familles comptent. C'est notre valeur libérale. Nous en sommes fiers. C'est éloigné, d'une façon infranchissable, de ces idées conservatrices et extrémistes", a tweeté Mme Rutten.

    Elle évoquait ainsi l'interview récente d'une nouvelle élue du Vlaams Belang à la Chambre, Dominiek Sneppe. Cette dernière avait affirmé dans le quotidien "Krant van West-Vlaanderen" que le mariage homosexuel et l'adoption d'enfants par des couples homosexuels, légaux en Belgique, allaient "un pont trop loin".

    Cet interview gêne la N-VA aux entournures. Sur la VRT, son vice-président Lorin Parys a qualifié les propos de problématiques et relevant d'une opinion "rétrograde", tout en insistant sur la liberté d'expression.

  • "L’avortement n’est jamais la réponse que cherchent les femmes et les familles" (Pape François)

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Yes to life congrès du Dicastère pour les laïc, la famille et la vie © Vatican Media

    Yes To Life Congrès Du Dicastère Pour Les Laïc, La Famille Et La Vie © Vatican Media

    « L’avortement n’est jamais la réponse que cherchent les femmes et les familles », affirme le pape

    Congrès « Yes to life » à Rome (Traduction intégrale)

    « L’avortement n’est jamais la réponse que cherchent les femmes et les familles », a affirmé le pape François en recevant les participants à un congrès promu par le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, ce 25 mai 2019, au Vatican.

    La rencontre, sur le thème “Yes to Life! Prendre soin du précieux don de la vie dans la fragilité”, était organisée en collaboration avec la fondation “Il Cuore in una goccia – Onlus” et avec le soutien des Chevaliers de Colomb.

    « Aucun être humain ne peut jamais être incompatible avec la vie, ni de par son âge, ni de par ses conditions de santé, ni de par la qualité de son existence, a déclaré le pape avec force dans son discours. Tout enfant qui s’annonce dans le sein d’une femme est un don, qui change l’histoire d’une famille… Et cet enfant a besoin d’être accueilli, aimé et soigné. Toujours ! »

    Devant les 400 participants venus de 70 pays, le pape a plaidé pour le soin envers les enfants non-viables à la naissance : « prendre soin de ces enfants aide les parents à faire le deuil et à le concevoir non seulement comme une perte, mais comme une étape d’un chemin parcouru ensemble ».

    Dans les soins périnataux, il a recommandé aux médecins « que l’objectif de la guérison soit clair… ainsi que la valeur sacrée de la vie humaine, dont la protection reste la fin ultime de la pratique médicale ». « La profession médicale est une mission, une vocation à la vie », a-t-il insisté, encourageant à être « capables d’entrer en relation, de se charger des vies d’autrui, proactifs face à la douleur, capables de tranquilliser, de s’engager à trouver toujours des solutions respectueuses de la dignité de toute vie humaine ».

    Enfin, évoquant l’opposition de l’Eglise à l’avortement, il a assuré qu’il ne s’agissait pas d’une question de foi : « C’est un problème humain… est-il permis d’éliminer une vie humaine pour résoudre un problème ?… Est-il permis de louer les services d’un tueur à gage pour résoudre un problème ? A vous la réponse. »

    Voici notre traduction du discours du pape.

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  • L’exposition précoce des enfants aux images pornographiques

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    De "La Sélection du Jour" :

    PORNOGRAPHIE À L’ÉCOLE : UNE DIRECTRICE BRISE LE SILENCE

    La directrice du collège de Mios, près d'Arcachon, en Gironde, a pris l’initiative d’écrire aux parents d’élèves pour les mettre en garde contre l’exposition précoce de leurs enfants aux images pornographiques. Si les plus concernés sont des collégiens de 6e et 5e, des élèves du primaire ont accès à de telles images.

    On savait déjà par des études comme celle commandée à l’Ifop par l’Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique (Open) que 63% des garçons et 37% des filles de 15 à 17 ans consomment du porno. 90% des élèves de 6e en ont déjà vu. Mais les plus jeunes y sont aussi exposés par la banalisation des smartphones qui leur sont imprudemment confiés par leurs parents pour des raisons pratiques. Les rares collégiens dont les parents ont résisté à cette facilité ne sont pas pour autant à l’abri à cause des visionnages auxquels les invitent leurs camarades pendant les intercours ou les récréations. Des élèves du primaire, âgés d’à peine dix ans, y sont aussi exposés. Si le porno n’est anodin pour personne, avec des risques d’addiction surtout pour les garçons, les risques traumatiques sont encore plus importants pour des non-pubères.

    En fait d’« apprentissage » à la relation sexuelle, les scénarios pornos suscitent violence et dégoût. On fabrique des détraqués, hommes et femmes, dont la relation à la sexualité et l’estime de soi sont dégradées. Si les femmes sont les principales victimes de la pornographie, c’est toute la société qui est confrontée à ce fléau surgi tout droit de la prétendue « libération sexuelle » des années soixante au service du mercantilisme le plus abject boosté par la révolution numérique. Sur les réseaux sociaux, des images détournées ou volées violent l’intimité d’adolescents qui sont tombés dans le piège de se mettre en scène. Certains se suicident.

    D’où l’urgence d’alerter les parents dès l’école primaire comme l’a fait cette directrice. Mais entreprendre un vrai dialogue avec les enfants, installer un logiciel de contrôle parental et interdire l’usage des smartphones à l’école ne suffiront pas à endiguer un tel fléau. Il faut aussi frapper les sites. En France, la législation interdit de rendre accessible la pornographie à un mineur. Mais peu de sites mettent en place les moyens pour que la législation soit respectée. Ils se contentent d’inviter à confirmer d’un clic que l’on est majeur. Il suffit aux jeunes internautes de mentir sur leur âge pour accéder aux contenus pornographiques. Au Royaume uni, une nouvelle loi entrera en vigueur le 15 juillet : elle imposera aux sites hébergeant des vidéos ou des images pornographiques de vérifier si les internautes ont effectivement plus de 18 ans en produisant un document d’identité, un numéro de téléphone mobile ou encore via l’achat d’une carte d’accès dans une boutique. Etant entendu qu’être majeur ne rend pas pour autant anodine cette forme d’esclavage sexuel qu’est la pornographie … Le visionnage de contenus pornographiques entraîne une addiction comparable à celle des drogues. Il activerait d’ailleurs les mêmes zones du cerveau.

    Il s’agit d’un fléau mondial d’une ampleur inouïe et en constante expansion : « Un quart des recherches sur le web sont des requêtes à caractère pornographique. Chaque seconde, 372 personnes recherchent des contenus pour adultes sur les moteurs de recherche, 28 258 internautes en visionnent et 3 075 dollars y sont ainsi dépensés (…) L’industrie du sexe représente aujourd’hui un marché mondial de 100 milliards de dollars alors qu’elle était estimée à 60 milliards de dollars en 2015 » rapporte Samy Mansouri, enseignant-chercheur à l’Université Paris Dauphine sur le site The Conversation (en lien ci-dessous).

    http://theconversation.com/incidences-de-la-pornographie-sur-les-comportements-ou-en-est-la-recherche-117133

  • Femme au foyer et fière de l'être...

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    Ds Sophie Casper en opinion sur le site de La Libre :

    Je suis femme au foyer et fière de l’être !

    Une opinion de Sophie Casper, femme au foyer.

    Au risque d’être traitée de réactionnaire, j’ose dire haut et fort que le rôle de femme au foyer me semble être l’un des métiers les plus excitants au monde. Et un métier, cela s’apprend !

    À la question traditionnelle, "que faites-vous dans la vie ?", rarissimes sont les personnes de sexe féminin à oser répondre : je suis femme au foyer. Celle-ci serait immédiatement jugée avec mépris, comme un échec de vie. La seule valorisation de nos jours ne peut être que d’ordre professionnel, intellectuel ou éventuellement sportif. Femme au foyer, ménagère, est considéré comme une sous-tâche, quelque chose dont personne n’oserait sérieusement se prévaloir.

    Ce mépris cache le nœud d’un problème, conséquence directe de la révolution féministe. Autant cette dernière s’est avérée indispensable pour la libération de la femme, autant, comme toute révolution et les excès habituels qu’elle engendre, elle n’a eu de cesse de vouloir imiter l’homme de manière obsessionnelle, comme si celui-ci était un modèle tellement réussi. En conséquence, tout ce qui désormais touche aux tâches considérées comme féminines est considéré comme inférieur.

    Des "super women"

    La femme s’étant mise au travail doit désormais non seulement gérer une carrière au même titre que n’importe quel homme et bien sûr continuer en fin de journée à s’occuper de son foyer, être une bonne épouse, bonne mère et, cela va sans dire, être en forme physique, garder la ligne, tout en restant séduisante, etc. Les hommes étaient censés compenser et prendre sur eux la part des charges ménagères. Nul besoin de préciser que les choses ne se sont pas passées comme prévu. Une étude montre même que dans les pays nordiques, où l’implication des hommes a été la plus conséquente, le taux de divorce n’a jamais été aussi haut.

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  • "Il est foncièrement faux d’imputer au pape François tout ce qui va mal aujourd’hui" (cardinal Müller)

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    En traduction française sur le site "Benoît et moi" :

    Nouvelle interview du cardinal Müller (dans le journal catholique allemand 'Die Tagespost' (classé conservateur).

    « IL FAUT À PRÉSENT UNE PAROLE CLAIRE »

    Regina Einig (www.die-tagespost.de / 15 mai 2019)

    Eminence, les signataires d’une lettre ouverte au pape François l’accusent d’hérésie. Quel crédit accordez-vous à cette accusation?

    Une accusation de cette nature, contre le plus haut représentant de la vraie foi, révélée par Dieu dans le Christ, est la chose la plus grave qui puisse se produire dans « l’Eglise du Dieu vivant, colonne et support de la vérité » (1 Tim 3, 15). Car le pape, en tant qu’évêque de Rome, est le successeur de saint Pierre, sur qui le Seigneur a bâti son Eglise. Dans la personne de Pierre, chaque pape, en tout temps, répète la confession de l’Eglise : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16). Dès lors que les signataires sont des théologiens réputés, il serait important que le Saint-Père fasse publier, en réponse, par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (et pas par la Secrétairerie d’État ni par l’un ou l’autre journaliste ou théologien ami) une mise au point officielle.


    Comment peut-on, historiquement, situer l’accusation ? A-t-il existé dans le passé des papes exposés à une accusation d’hérésie?

    L’histoire offre peu d’exemples de papes accusés d’erreur sur tel ou tel point précis – c’est pour cette raison que l’infaillibilité ex cathedra n’était pas mise en question. Ici, l’accusation va plus loin : c’est toute la structure de la foi catholique, dans les principes qui la caractérisent et en bien des points de son contenu essentiel, qui serait désarticulée. Je ne partage pas ce point de vue. Selon moi, les problèmes naissent d’une fausse prémisse qui voudrait que l’Eglise soit restée en retard sur son époque et que la foi ait besoin d’une modernisation, pour rendre moins vive son opposition aux forces dominantes en Occident sur des questions importantes de morale. Dans le camp des « amis » du pape – comme ils se désignent eux-mêmes en une autolégitimation qui leur permet de stigmatiser comme ennemis du pape les fidèles catholiques qui ne partagent pas leur manière de voir – on confond la foi avec une idéologie néo-marxiste et néo-libérale. On parle de croyants traditionnalistes et de croyants modernes. Et ils pensent que c’est avec ces derniers, et par eux seulement, que l’Eglise a un avenir. En réalité, la foi de l’Eglise repose sur la révélation que Dieu fait de lui-même et que transmettent l’Ecriture et la tradition apostolique. Cette foi est interprétée par toute l’Eglise et, en particulier, par le magistère des évêques, en union avec le pape qui est leur principe d’unité, sans falsification ni mutilation.


    D’où vient la thèse de l’opposition au pape?

    Toute la bêtise du discours sur une opposition au pape naît dans la tête et la volonté de puissance affichée d’idéologues qui conduisent l’Eglise à l’abîme. Que trouve-t-on d’autre, en effet, dans l’éloge cynique de la renonciation du pape Benoît XVI et la déclaration de prise de pouvoir de ceux qui disent : « Maintenant c’est à nous et maintenant nous expulsons de l’Eglise tous ceux qui étaient fidèles à Jean-Paul II et à Benoît XVI ». Il faut maintenant que le pape François se prononce clairement pour l’unité de tous les catholiques dans la foi révélée. Ce qui est nécessaire, ce n’est pas une obéissance aveugle à un commandement d’une ligne de parti à chaque fois différente, mais la confiance dans le pape et dans les évêques qui, de leur côté, connaissent les frontières et la nature véritable de l’autorité dans l’Eglise. Qu’un évêque ordonne quelque chose (en vertu de son autorité formelle) ne suffit pas à rendre cet enseignement vrai ou à obliger les catholiques à une obéissance aveugle. Il faut pour cela que les indications des pasteurs soient ancrées dans l’Ecriture, la Tradition et les définitions de foi de l’Eglise. Prenons un exemple : l’ordre donné par un évêque de distribuer la sainte communion aussi à des non-catholiques va contre la foi et ne peut être suivi. Les sanctions que l’évêque prend à cet égard sont sans effet ou levées par le pape et ses tribunaux.

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