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Famille - Page 46

  • L'affaire de l'Institut Jean-Paul II : qui, pourquoi, comment ?

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    De Sandro Magister en gtraduction française sur le site Diakonos.be :

    Institut Jean-Paul II. L’intrigue, le commanditaire et l’assassin

    On a changé son nom, réécrit ses statuts, remplacé ses professeurs et complètement modifié le programme des études. Avec le pape François, c’est un véritable tremblement de terre qui a frappé l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille – son appellation première – fondé par le pape Karol Wojtyla pendant les premières années de son pontificat et qu’il avait d’abord confié à la direction de Carlo Caffarra, un théologien d’une grande compétence en la matière qui deviendra ensuite cardinal.

    Dans son article précédent, Settimo Cielo a mis en évidence les raisons de la révolte de nombreux étudiants et professeurs titulaires face à cette révolution qui a atteint un point de non-retour avec le soutien exprimé publiquement par le pape émérite Benoît XVI au plus célèbre des professeurs licenciés, l’ex-président de l’Institut Livio Melina :

    > Institut Jean-Paul II. La révolte des professeurs a un maître, Ratzinger

    Il est toutefois peu probable que le pape François revienne sur sa décision. On peut le déduire quand on voit la détermination implacable avec laquelle il a procédé à ce changement, dans une manœuvre planifiée depuis des années, dictée d’en-haut et mise en œuvre par son très fidèle exécuteur Vincenzo Paglia, l’archevêque nommé par le Pape à la tête de l’Institut avec le titre de grand chancelier.

    Comparé à Mgr Paglia, le rôle de l’actuel président de l’Institut, Pierangelo Sequeri – un théologien milanais d’une valeur reconnue qui s’est inexplicablement adapté à cette mission – semble être évanescent, inconstant et entièrement subordonné, comme on peut le déduire de la chronologie des faits de ces deux dernières années, fidèlement reconstruite par la vaticaniste américaine Diane Montagna pour LifeSite News, que nous reproduisons ci-dessous.

    La chronologie débute par la nomination de Mgr Paglia au poste de grand chancelier en août 2016 et par le motu proprio par lequel, l’année suivante, le pape François a changé le nom – et avec le recul la substance – de cet Institut.

    Mais il y a un « avant » qu’il est indispensable de rappeler si l’ont veut encore mieux comprendre comment l’offensive contre l’Institut créé par Jean-Paul II trouve son origine dans les prémices du pontificat de Jorge Mario Bergoglio.

    C’est un « avant » qui a deux éléments révélateurs.

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  • Pourquoi la refonte de l'Institut Jean-Paul II (mariage et famille) suscite des inquiétudes

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    D'Aline Lizotte sur Smart Reading Press :

    INQUIÉTUDES AU SUJET DE L’INSTITUT PONTIFICAL THÉOLOGIQUE JEAN-PAUL II POUR LES SCIENCES DU MARIAGE ET DE LA FAMILLE

    Institut Jean-Paul II pour la famille

    Le 18 juillet dernier, le pape a approuvé de nouveaux statuts de l’Institut pontifical théologique Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille. Cette refonte complète fait polémique, en raison de l’éviction de deux figures majeures de l’Institut et de la suppression de leurs deux chaires. Règlement de compte personnel ou inflexion profonde de l’enseignement sur le mariage et la famille de cet Institut ? Aline Lizotte nous livre son analyse de cet événement symptomatique de divergences profonde entre les moralistes depuis soixante ans dans l’Église.

    Comme beaucoup d’autres, je me suis inquiétée du non-renouvellement du contrat de Mgr Livio Melina, de celui du Père José Noriega et de celui de quatre autres professeurs de l’Institut pontifical théologique Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille. Mgr Melina était le titulaire de la chaire de Morale fondamentale et le Père Noriega celui de la chaire de Théologie morale spécialisée.

    L’élimination des professeurs Melina et Noriega est une chose, la disparition de deux chaires de Morale en est une autre : la chaire de Morale fondamentale, dont la première source thomiste est la Prima secundæ, et la chaire de Morale spéciale, qui correspond à la Secunda secundæ, disparaissent. Il n’est pas difficile de voir que l’on supprime de l’enseignement universitaire – qui dispense les licences et les doctorats – toute référence à la Théologie morale de saint Thomas d’Aquin. Disparaît également toute référence à la Théologie du corps. Demeurerait en place une chaire Karol Wojtyla, c’est-à-dire une référence à la pensée philosophique de Jean-Paul II, et serait créée une nouvelle chaire intitulée Gaudium et spes , c’est-à-dire dédiée à l’enseignement de la Théologie morale dans la lumière et selon la méthodologie de Vatican II.

    UNE LUTTE MENÉE DEPUIS 1956, QUE L’ON EST EN TRAIN DE PERDRE OU DE GAGNER


    Ces changements reflètent ceux qui se sont produits dans l’Église depuis un très long temps.


    Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour voir et comprendre que ces changements constitutionnels et académiques indiquent un changement assez radical du nouvel Institut. Ces changements reflètent ceux qui se sont produits dans l’Église depuis un très long temps et qui sont apparus clairement avant 1968, année de parution de l’encyclique Humanæ Vitæ. La parution de cette encyclique a mis en évidence ces profondes divergences entre les moralistes concernant les fins du mariage, la structure morale de l’acte conjugal, la liberté des consciences.

    Lire la suite sur Smart Reading Press

     

    Lire également : http://www.libertepolitique.com/Actualite/Decryptage/L-Institut-Jean-Paul-II-raye-de-la-carte-le-nouvel-institut-n-enseignera-plus-la-theologie-morale-fondamentale

  • "Toute maternité de substitution est de l’exploitation"

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    Lu sur ce blog féministe (Tradfem) :

    Toute maternité de substitution est de l’exploitation — le monde devrait se rallier à l’interdiction adoptée en Suède.

    Aucun pays n’autorise la vente d’êtres humains, alors pourquoi la maternité de substitution est-elle encore légale ? Même quand elle est « altruiste », la société en paie le prix.

    Il est évident depuis un certain temps que quelque chose ne va pas avec la maternité de substitution. Depuis les débuts de cette industrie commerciale à la fin des années 1970, elle est truffée de scandales et de cas d’exploitation et de violences. De l’infâme affaire « Baby M » — dans laquelle la mère a changé d’avis et a été contrainte, en pleurs, à se départir de son bébé — au milliardaire japonais qui a commandé 16 enfants dans différentes cliniques thaïlandaises, on assiste à une marchandisation totale de la vie humaine : cliquez, choisissez la race et la couleur des yeux, payez, puis faites-vous livrer votre enfant.

    Il y a aussi le cas récent de la mère porteuse étatsunienne qui est décédée ; ou encore les futurs parents qui ont refusé d’accepter un enfant handicapé et ont essayé de faire avorter la mère porteuse ; sans parler des usines à bébés omniprésentes en Asie.

    Cette semaine, la Suède a pris fermement position contre la maternité de substitution. L’enquête gouvernementale à ce sujet a publié ses conclusions, que le Parlement devrait approuver plus tard cette année. Il s’agit notamment d’interdire toute maternité de substitution, qu’elle soit commerciale ou altruiste, et de prendre des mesures pour empêcher les citoyens de fréquenter dans ce but des cliniques situées à l’étranger.

    Il s’agit d’une décision révolutionnaire, un véritable pas en avant pour le mouvement des femmes. Initialement divisées sur la question, lcelles-ci ont progressivement fait front commun et mieux ciblé cet enjeu. Au début du mois de février (2016), des militantes féministes et des droits de la personne du monde entier se sont réunies à Paris pour signer une Charte pour l’abolition universelle de la maternité de substitution, et le Parlement européen a également demandé à ses États de l’interdire.

    Les principales objections au rapport de l’enquête suédoise viennent d’hommes voulant devenir pères, qui affirment que si une femme veut devenir mère porteuse, il est certainement erroné de l’en empêcher. Par contre, il est révélateur de constater que très peu de femmes se désolent de cette occasion manquée. Il est clair qu’au bout du compte, c’est la demande masculine qui alimente cette industrie.

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  • Aucun de vous ne sera jamais de trop sur cette Terre

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    Une opinion de Guillaume Dos Santos publiée sur le site de La Libre :

    Écologie : un être humain n'est jamais de trop

    Une opinion de Guillaume Dos Santos, jeune père de famille.

    Ne pas faire d'enfants pour sauver la planète. Que certains puissent poser ce choix est évidemment sain et tout à fait respectable. Ce qui est plus problématique, c’est lorsqu’il est suggéré de faire de même à l’échelle de la société. Que ce débat révèle-t-il de nous et de notre époque ?

    Un spectre hante l’Europe” aurait-on pu titrer le présent article, en référence aux premiers mots du Manifeste du parti communiste de Marx et Engels. Ce spectre, c’est aujourd’hui celui du néo-malthusianisme, l’idéologie selon laquelle, dans un contexte de ressources limitées, il conviendrait de restreindre les naissances. Un choix sociétal qui semble s’imposer de plus en plus au sein d’une frange radicale du militantisme écologiste.

    13 août 2017 : un article du Huff Post titre : “C’est un tabou: le plus efficace pour stabiliser le climat, c’est d’avoir moins d’enfants.

    En juin dernier, le média Brut relayait, dans sa section Nature, le témoignage de l'Américaine Leilani Munter, ancienne pilote de course devenue activiste écolo, intitulé : "Elle a choisi de ne pas avoir d'enfant pour préserver la planète". En février 2019, c’était le site d’info Konbini qui partageait le témoignage de Sereb, jeune trentenaire qui, en 2016, posait le choix d’une stérilisation volontaire avec l’objectif de “limiter son impact environnemental.”

    Plus proche de nous, dans un entretien qu’elle accordait à Paris-Match Belgique en février 2019, Anuna de Wever, l’héroïne flamande des Marches pour le Climat, confiait, en réponse à une question du journaliste sur le sujet, qu’elle-même ne souhaitait pas d’enfants, mettant en cause notre monde “unsafe” et ajoutant : “Le monde est aussi surpeuplé et il est préférable à mon sens de ne pas avoir cinq enfants.”

    On ne relèvera pas tous les autres plaidoyers de ce type et leurs articles connexes qui ont émaillé nos médias : ils sont nombreux. Depuis plus d’un an, une campagne acharnée - orchestrée?- semble s’opérer dans les médias, traduisant une préoccupation accrue pour la cause écologiste mais aussi un véritable malaise sociétal. Que certains puissent poser ce choix est évidemment sain et tout à fait respectable. Ce qui est plus problématique, c’est lorsqu’il est suggéré de faire de même à l’échelle de la société. Que ce débat révèle-t-il de nous et de notre époque ?

    Des humains superflus

    Considérer que la Terre est surpeuplée revient à affirmer que certains êtres humains sont de trop parmi nous. Qui sont ces humains surnuméraires? On nous explique que pour endiguer cette surpopulation, il faut faire moins d’enfants. À partir de combien d’enfants doit-on s’arrêter ? Qui va expliquer aux cadets des familles nombreuses qu’ils seraient désormais de trop en ce monde, c’est-à-dire superflus? C’est la finalité avouée des totalitarismes, explique Hannah Arendt dans Les Origines du Totalitarisme, de considérer l’humain comme superflu.

    Lorsque l’Agence France Presse reprend en octobre 2018 une infographie qui présente l’option “Avoir un enfant en moins” comme un moyen parmi d’autres de réduire notre empreinte carbone - et notamment, je cite: changer ses ampoules, renoncer à un vol transatlantique, ou encore abandonner sa voiture à essence -, ce n’est en rien anodin. Ce qui se dégage de cette analyse, ce n’est rien de moins qu’une vision dégradée de l’homme.

    Considérer la vie humaine à venir comme une simple variable d’ajustement, c’est en effet tomber dans une logique transactionnelle qui réduit l’humain à un coût : 58,6 tonnes équivalent CO2 par an. Le rapport coût environnemental/bénéfices attendu du package “être humain” étant devenu trop désavantageux, à quoi bon continuer à investir à perte dans l’Humanité ? Simple logique comptable !

    Avoir un enfant en plus, explique Sereb au micro de Hugo Clément sur Konbini News, c’est ajouter un consommateur et un impactant en plus.” Et d’ajouter que sa seule "satisfaction personnelle" ne pouvait justifier qu’il procrée dans le monde actuel.

    Ce triste calcul est le fruit d’une vision utilitariste de l’homme qui s’est imposée malgré nous dans une modernité où l’enfant est considéré comme un droit individuel, un projet parental, une source de satisfaction personnelle ou encore un critère de réussite, mais de moins en moins comme une personne humaine dont la vie n’a pas de prix.

    Une logique mortifère

    Et si l’Humain ne se résumait pas à “un consommateur de plus” ou une bouche en trop à nourrir? La logique néo-malthusienne à laquelle semblent souscrire aujourd’hui certains militants écologistes procède d’un désespoir profond quant à l’Humanité. Pourquoi engendrer, en effet, si l’on partage une vision si dégradée -et dégradante - de l’Homme que l’on ne voit plus en lui qu’un individu consommateur qui détruit son écosystème? Il règne en vérité dans le monde occidental un climat de morosité tel que nous n’avons désormais plus confiance en l’avenir, et encore moins en l’Homme.

    Une écologie qui déconsidère la vie humaine est une écologie morte. La logique comptable qui voit en l’homme un rapport coût/bénéfice est par ailleurs la même que celle qui nous a mené à l’impasse actuelle. C’est une logique mortifère, qui croit pouvoir contrôler et utiliser le vivant, y compris l’être humain, sans souci de bouleverser les équilibres qui le fondent.

    Nous n’aurions jamais dû oublier le principe moral énoncé par Kant : “Agis de telle sorte que tu traites l'humanité toujours comme une fin, et jamais comme un moyen”. La vie humaine, précisément parce qu’elle ne devrait jamais être considérée comme un moyen mais toujours comme une fin, ne peut être utilisée comme variable d’ajustement dans la crise que notre société traverse.

    Celle-ci devrait au contraire nous amener à nous recentrer sur l’essentiel, à réapprendre à estimer l’incommensurable dignité de chaque être humain et à nous émerveiller de nouveau devant la beauté du monde.

    À quelques exceptions près, c’est en Occident que le taux de natalité est le plus bas, et c’est aussi chez nous qu’on observe les taux d’émission de CO2 par habitant les plus élevés. C’est donc bien notre mode de vie qu’il faut revoir, pas la vie elle-même. Retrouver le sens de la sobriété, vivre mieux avec moins, rompre avec un confort dont nous sommes devenus dépendants, et surtout renouer avec la vraie richesse, la seule qui soit, celle du don de soi : voilà l’urgence. Réapprenons ensemble le vrai sens de la fécondité : s’effacer par amour devant la venue de l’autre encore à naître, se laisser traverser par le mystère de la vie, avoir foi en l’avenir et ses promesses, reconnaître en nous-mêmes l’inénarrable harmonie du vivant.

    Tandis que j’achève la rédaction de cet article, je regarde mon fils jouer dans le salon et je songe à ce que je voudrais lui dire, ce dont je voudrais qu’il soit toujours absolument convaincu : Sache, mon fils, que ni toi ni aucun de tes frères et soeurs en humanité, présents et à venir, aucun de vous, ne sera jamais de trop sur cette Terre.

  • Bienvenue dans l’Eglise fluide du pape François

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    Sur le site web « Benoît et moi », on peut lire  -traduite en français- une  excellente recension proposée par Aldo Maria Valli d’un récent ouvrage de Stefano Fontana qui, partant du texte emblématique de l’exhortation « Amoris laetitia », expose avec une clarté convaincante la manière dont fonctionne la pensée du pape Jorge Mario Bergoglio: un décodage à lire par tous ceux que rebute presqu’instinctivement la « forma mentis » du Pontife régnant, même s'il n'est pas l'unique rédacteur matériel de l'exhortation:

    « Comme tous les livres du professeur Stefano Fontana (1)Exhortation ou Révolution? Tous les problèmes d’Amoris laetitia(éd. Fede & cultura) doit être lue de la première à la dernière ligne, avec attention et gratitude.

    La thèse de Fontana est claire: Amoris laetitia constitue une authentique révolution par rapport à la tradition et au magistère précédents. Se présentant comme un document de nature pastorale plutôt que doctrinale, elle semble presque vouloir rassurer. En réalité, elle est révolutionnaire précisément parce qu’elle privilégie le travail pastoral en le détachant de la doctrine et, en mettant la praxis au premier plan, qu’elle relativise l’idée de vérité. Cependant, comme nous le verrons, dans cette « nouveauté » elle est très vieille.

    Dans la première partie du livre, Fontana accorde une attention particulière au langage d’Amoris laetitia car c’est précisément ce langage qui révèle les intentions de François. C’est le langage du « oui… mais », des questions sans réponse, de l’ambiguïté souhaitée, de l’indétermination utilisée dans le but de déconstruire ce que l’exhortation considère, sans pour autant le dire ouvertement, comme des certitudes désormais dépassées.

    Que le Pape ne supporte pas la doctrine est flagrant, tout comme est claire sa prédilection pour la praxis. C’est précisément en utilisant la rhétorique du « oui, mais aussi » qu’on dit que l’unité entre doctrine et praxis est importante, « mais cela n’empêche pas l’existence de différentes manières d’interpréter la doctrine ou certaines conséquences qui en découlent » (§ 3). De plus, « dans chaque pays ou région, on peut chercher des solutions plus inculturées, attentives aux traditions et aux défis locaux ». (toujours § 3).

    Bien sûr, le concept clé d’ « inculturation » n’est pas précisé et le lecteur reste dans le doute. Cela signifie-t-il que la moralité doit être différente d’un endroit à l’autre? Cela signifie-t-il qu’une norme valable dans le pays A ne l’est pas dans le pays B ? Sur ce point, il n’y a pas de réponse, mais dans les faits, le relativisme s’installe et, encore une fois, c’est l’idée de vérité absolue qui est remise en question.

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  • La lutte contre le raz-de-marée pornographique : une mission impossible ?

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    Du site "La sélection du jour" :

    LUTTER CONTRE LE RAZ-DE-MARÉE PORNOGRAPHIQUE, MISSION IMPOSSIBLE ?

    Il y a une vingtaine d’années, il était de bon ton en France de stigmatiser « les croisés de l’ordre moral ». Aujourd’hui, même des tenants d’une liberté sexuelle débarrassée de tous les « tabous » s’inquiètent des ravages de la pornographie. La Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, auteur à ses heures de plusieurs romans érotiques, déclare qu’« on ne peut pas laisser des enfants prépubères et des jeunes adolescents avoir comme seule représentation de la sexualité une représentation issue de la pornographie ».

    Plus d’une recherche sur cinq via Google concerne la pornographie. Le mot « porn » figure dans le top 5 des mots les plus recherchés pour les enfants de moins de 18 ans et au 4e rang pour les enfants âgés de 7 ans ! Les femmes principales « actrices » ou plutôt objets de mises en scène dégradantes dans les vidéos pornographiques, qui contiennent de surcroît dans leur grande majorité des violences physiques et verbales auxquelles elles sont supposées consentir avec plaisir, n’en sont pas les seules victimes. Selon une étude américaine de 2010, 73 % des femmes victimes de violence et de viol domestiques avaient un partenaire consommateur de pornographie. S’agissant de la pédophilie, 92 % des délinquants sexuels consommaient de la pornographie infantile.

    Pour autant, à l’exception d’un début de lutte internationale contre la pédocriminalité, aucune mesure n’apparaît suffisante pour juguler un raz de marée mondial qui touche, via les téléphones portables, des enfants de plus en plus jeunes.  Au Royaume Uni, pour interdire l’accès aux sites pornographiques, gratuits ou payants, aux moins de 18 ans, une loi oblige les plateformes à vérifier l’âge des internautes par l’intermédiaire d’un téléphone portable, d’une carte de crédit, d’un numéro de passeport ou encore d’un permis de conduire. Mais cette loi ne concerne que les sites comprenant plus d’un tiers de contenu pornographique ce qui permet passer entre les mailles du filet via des réseaux du type Twitter, Facebook ou Snapchat. En outre, rien n’empêche d’acheter un bon d’achat dans un des points de vente au Royaume-Uni, pour un coût de 4,99£ (5,80€) pour éviter de s’identifier sur Internet.  L’Espagne a entrepris de mettre en place une mesure analogue. La France, elle, en reste aux déclarations d’intention.  

     Que l’on reconnaisse aujourd’hui la nocivité de la pornographie pour les plus jeunes et pour l’image de la femme est certes un progrès. Mais ce constat de bon sens contredit cinquante ans de « libération sexuelle », d’exaltation de la liberté d’expression et du bon plaisir individuel indissociable aujourd’hui du droit à la vie privée en ligne. En définitive, aucune mesure restrictive, aussi nécessaire et urgente soit-elle, ne peut remplacer une véritable éducation affective et sexuelle valorisant l’amour et l’union des corps par laquelle il s’exprime, et donnant aux enfants les anticorps indispensables pour résister à la déferlante du porno. Premiers responsables de l’éducation de leurs enfants, les parents en sont plus que jamais les seuls acteurs puisqu’à de rares exceptions près, l’école, loin de relayer cette éducation à l’amour authentique, la contrecarre en enseignant la normalité de comportements contraires à la morale naturelle. L’éducation familiale devrait être la première cause mondiale, avant le réchauffement climatique !

  • Institut Jean-Paul II : Mgr Negri monte au créneau

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    On veut effacer l’héritage de Jean-Paul II, et une bataille « eschatologique » est en cours autour de la famille « le lieu le plus précieux de la vie de l’Eglise ». Une lettre de Mgr Luigi Negri, publiée sur La Verità d’aujourd’hui.

    L’intervention du Vatican sur la structure dédiée à saint Jean Paul II vise à effacer son magistère et le noyau humain le plus précieux de la vie de l’Église.

    par Mgr Luigi Negri, archevêque émérite de Ferrare-Comacchio
    La Verità, 9 août 2019

    L’intervention du Saint-Siège sur la vie de l’Institut Saint Jean Paul II pour la famille est un fait gravissime: George Weigel, l’inoubliable biographe de Saint Jean Paul II, a défini cet événement comme un fait de barbarie: « Les nouveaux barbares sont de retour », a-t-il dit dans un récent éditorial paru dans la presse américaine. 

    L’intervention n’a d’autre justification que le désir de marginaliser, d’annuler définitivement la présence, le magistère (et en particulier celui sur la vie et sur la famille) de saint Jean Paul II.
    La famille, qui est le lieu le plus précieux dans la vie de l’Église, a fini par être le lieu d’un choc historique, d’un choc eschatologique: la famille, qui représente l’urgence historique concrète, constructrice, dynamique de la vie de l’Église et la porte sur le terrain de la vie sociale, économique, culturelle; cette famille est attaquée, comme si elle était un résidu – comme on le dit dans les élucubrations d’aujourd’hui – « médiéval ». Comme si la « médiévalité » était le maximum de l’injure! Au contraire, si c’est cela, le Moyen Âge, si la tradition sur la famille était celle du Moyen Âge, nous serions tentés de dire: bienvenue au Moyen Âge !

    Attaquer la famille, essayer de la réduire simplement à un contexte particulier, transitoire, caractérisé par de nombreuses oppositions, de nombreux conditionnements, difficultés et exigences; bref, réduire la famille à un fait sociologique, c’est oublier que dans la profondeur de la famille brille le mystère de Dieu. Par exemple, dans l’unité de la famille, qui donne à l’unité familiale la dimension de l’amour, la dimension de la mission, de sorte qu’il n’est pas possible de considérer la famille comme un espace privé et égoïste, mais que celle-ci se tend vers le monde, pour communiquer au monde la nouveauté qui lui a été donnée. Autrement dit, elle constitue l’essence profonde de son être: c’est pourquoi une bataille eschatologique se joue vraiment sur la famille [contre] ceux qui affirment les droits de Dieu sur l’homme – et donc la possibilité du salut de l’homme en Dieu – et ceux qui affirment que l’homme est autosuffisant, autonome, indépendant de toute relation; ceux qui s’affirment uniquement dans l’exercice de leur propre puissance.

    Dans cette confrontation, l’Église sait bien de quel côté elle est appelée à être, et elle sait bien que sa position pour la famille et avec la famille est un fait hautement prophétique pour la vie et le destin de l’humanité et de la société.

  • Connaissez-vous l’Aventure x3ordinaire de Gabriel et Christian et de leurs parents ?

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    Non ? Alors découvrez-la en cliquant sur l'image ci-dessous :

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  • Angleterre et Pays de Galles : le nombre de nouveaux-nés n’a jamais été aussi bas

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Angleterre et au Pays de Galles — taux de natalité au plus bas

    En 2018, le taux de natalité a atteint un niveau historiquement bas en Angleterre et au pays de Galles, représentant une baisse de 46 % par rapport au record historique de 1947.

    Depuis le début du recensement des naissances en Angleterre et au pays de Galles, le nombre de nouveau-nés n’a jamais été aussi bas, rapporte The Guardian. Le record de naissances avait eu lieu en 1947. Comparé à cette date, le nombre de naissances a chuté de 46 % l’an dernier.


    En 2018, 657 076 naissances ont été enregistrées. Cela représente une baisse de 3,2 % par rapport à l’année précédente, et de 10 % par rapport à 2010. Le taux s’est élevé à 11,1 naissances pour 1 000 habitants. « Les chiffres, fournis par l’Institut national des statistiques (ONS), montrent également que le pourcentage de bébés vivants dont la mère n’est pas née au Royaume-Uni a diminué pour la première fois depuis 1990, passant de 28,4 % à 28,2 % », détaille The Guardian.

    L’indice de fécondité global a lui aussi baissé. Il était de 1,7 enfant par femme en 2018, soit une baisse de 3,4 % par rapport à l’année précédente. Citée par le quotidien britannique, Ann Berrington, professeure de démographie et de statistiques sociales à l’Université de Southampton, explique ces données par l’évolution des aspirations, l’éducation [moderne qui ne valorise pas la famille], mais également l’accès à la contraception.

    Une loi fixe l’âge de la fin de la scolarité à 18 ans. La disponibilité de la contraception d’urgence et de longue durée a également été considérablement augmentée. »

    Ann Berrington précise que les personnes âgées de 20 à 30 ans sont plus susceptibles de différer la maternité en raison de facteurs pratiques, tels que le manque de logements abordables.
  • Harry et Meghan n'auront que deux enfants pour préserver la planète !

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    Alors que le déclin démographique des pays de la vieille Europe s'accentue, créant un vide que viennent combler les migrations en cours, ce couple princier embraie avec les lubies de la bienpensance environnementale :

    De Delphine DE FREITAS sur le site de LCI :

    Le prince Harry explique pourquoi lui et Meghan Markle ne feront que "deux enfants maximum"

    La carte famille nombreuse ? Très peu pour lui. Le prince Harry, entré dans le monde merveilleux de la paternité le 6 mai dernier avec la naissance de son fils Archie, n'a pas l'intention de suivre les traces de son frère William et de sa belle-sœur Kate Middleton, à la tête d'une tribu de trois enfants, George, Charlotte et Louis. Le duc de Sussex souhaiterait se limiter à "deux, maximum !"

    Une révélation lancée au détour d'un entretien avec la primatologue, anthropologue et ethnologue anglaise de renommée mondiale Jane Goodall, publié dans le numéro du British Vogue de septembre dont Meghan Markle est la rédactrice en chef exceptionnelle. Ce choix ne vient pas pour des raisons pratiques ou de confort mais est plutôt le signe d'une conscience écolo marquée chez le jeune père. Car à quoi bon encombrer une planète déjà bien mal en point et surpeuplée ?

    "Nous sommes la grenouille dans l'eau et l'eau est déjà en train de bouillir, ce qui est terrifiant" Le prince Harry

    L'échange qu'a le prince Harry avec Jane Goodall est centré sur les conséquences du réchauffement climatique et la crainte de ses effets sur les futures générations. "Nous devons le rappeler à tout le monde (...) : nous sommes la grenouille dans l'eau et l'eau est déjà en train de bouillir, ce qui est terrifiant", note-il, reconnaissant que l'arrivée d'Archie a modifié sa perception des choses. "Je pense, étrangement, qu'à cause de tous les gens que j'ai rencontrés et de tous les endroits que j'ai visités, j'ai toujours eu une connexion et un amour pour la nature. Je vois ça différemment maintenant", poursuit-il. 

    "J'ai toujours pensé que cet endroit était un emprunt. Et bien sûr, aussi intelligents que nous sommes ou aussi évolués que nous sommes supposés l'être, nous devrions être capables de laisser quelque chose de meilleur pour la nouvelle génération", insiste-t-il. La protection de la planète devrait être l'un des chevaux de bataille de Sussex Royal, la nouvelle fondation avec laquelle Harry et Meghan défendront les causes qui leur sont chères. Il y a quinze jours, le couple a d'ailleurs a reçu une première donation de la Walt Disney Company, en marge de l'avant-première du "Roi Lion", pour sa "prochaine initiative sur l'environnement qui sera officiellement annoncée à l'automne".
  • A propos du démantèlement de l'Institut Jean-Paul II : le témoignage d'un disciple du pape polonais

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    Traduction de Jeanne Smits sur son blog :

    Stanisław Grygiel, philosophe ami de Jean-Paul II, dénonce la destruction de l'Institut Jean-Paul II

    1 aout 2019

    Le grand vaticaniste Aldo Maria Valli vient d’interviewer le Pr Stanisław Grygiel, grand ami de Jean-Paul II, sur la destruction de l’Institut Jean-Paul II sur la famille et le mariage. Je vous propose ici une traduction de travail intégrale de cet entretien paru sur le blog d’Aldo Maria Valli, Duc in altum. – J.S.

    ***

    Entretien avec de Stanisław Grygiel :

    « On ne rénove pas sa maison en la détruisant. »
    Chers amis de Duc in altum, je suis particulièrement heureux de vous offrir aujourd'hui une interview exclusive du Professeur Stanisław Grygiel, philosophe polonais, grand ami de Saint Jean Paul II et jusqu'à récemment, avant son éloignement, professeur à l'Institut Théologique Pontifical fondé par le Pape Wojtyła lui-même. Une vaste interview, dans laquelle le professeur Griygiel évoque les événements dans lesquels il a été impliqué, mais où il explique surtout ce qui constitue, selon lui, la nature de la crise actuelle de l'Eglise. Il prononce des paroles très claires : « L'Eglise d'aujourd'hui a besoin d'un Moïse qui, porté par la colère du Dieu miséricordieux, à qui il parle dans la montagne, va passer par le feu et par l'épée tous ces veaux d'or adorés par le peuple –  avec l'autorisation de tant de pasteurs – pour y chercher le bonheur. »

    *

    Professeur Gygiel, vous avez parlé de « pragmatisme théologique » par rapport à la théologie dominante actuelle. Qu'entendez-vous par cette expression et quels sont les objectifs d'un tel pragmatisme ?

    Le principe marxiste de la pensée est le suivant : la praxis précède et détermine le logos, c'est-à-dire de la vérité. Elle a ainsi bouleversé non seulement la vie intellectuelle du monde occidental, mais aussi la vie de l'Église catholique. Je me souviens des années 1966-67 passées à l'Université Catholique de Louvain en Belgique et de nombreuses leçons de théologie et de philosophie faites selon ce principe. Il en est résulté une théologie pragmatique et une pastorale tout aussi pragmatique, qui ont commencé non pas avec la Personne du Christ, mais avec la description sociologique des différents comportements des hommes. Si la majorité divorce, alors… Beaucoup de théologiens et, malheureusement, beaucoup de pasteurs de l'Église catholique  également, oublient de parler avec le Fils du Dieu vivant. Ils manquent de foi, dans le sens où ils manquent de confiance en la Personne du Christ et, par conséquent, de foi en l'homme.

    L'Union soviétique, ne parvenant pas à conquérir l'Europe occidentale par des moyens militaires, a essayé de pénétrer la mentalité des intellectuels, afin de pouvoir la soumettre aux ordres des seigneurs de ce monde. Elle a parfaitement réussi, comme on le voit aujourd'hui, alors que nous vivons les conséquences désastreuses de cette action astucieuse des agents communistes et de leurs « idiots utiles » occidentaux.

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  • Démenti de l'Institut Jean-Paul II pour les Sciences du Mariage et de la Famille

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    Vatican News nous fait part de ce démenti qui ne satisfait évidemment pas ceux qui dénoncent la réforme de cet institut et qui se demandent s'il faut rire ou pleurer à la lecture de ce communiqué...

    L’Institut Jean-Paul II rejette les accusations de rupture théologique sur les questions familiales

    L’Institut Jean-Paul II pour les Sciences du Mariage et de la Famille, dont les nouveaux statuts ont été publiés il y a quelques jours, a été accusé de mener une épuration des professeurs et de liquider l’héritage du saint Pape polonais. Dans un communiqué, l’Institut dénonce «une information distordue, factieuse et parfois de mauvaise foi, qui n’a même pas cherché une vérification des nouvelles à la source».

    Le renouvellement de l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les Sciences du Mariage et de la Famille a pour sens de montrer encore plus «la centralité de la famille dans l’Église et dans la société», en confirmant et en relançant «avec une nouvelle vigueur l’intuition originale et encore féconde de saint Jean-Paul II» : un communiqué de cet Institut l’a rappelé hier, lundi 29 juillet, suite aux polémiques de ces derniers jours qui ont parlé d’épuration des professeurs, d’une volonté de rompre avec l’héritage de Jean-Paul II et d’affaiblir l’étude de la théologie morale.

    Le communiqué dénonce les critiques parfois agressives et infondées qui ont été diffusées, mais remercie au contraire «tous ces journalistes qui, même avec de légitimes positions critiques envers certains choix, ont voulu raconter avec honnêteté les changements en acte».

    Un renforcement des parcours théologiques

    «L’approbation du double titre d’études (licence et doctorat en Théologie du mariage et de la famille et en Sciences du mariage et de la famille) assure un gain à la spécificité de la recherche théologique qui est en même temps explicitée et reliée au reste des sciences qui étudient le mariage et la famille», est-il précisé dans le communiqué. «À l’intérieur de ce renforcement de l’offre théologique, la réflexion morale trouve une place nouvelle et plus spécifique, qui se décline dans le double enseignement de Morale du mariage et de la famille et d’Éthique théologique de la vie. Il y aura en revanche moins d’enseignement de Morale fondamentale, déjà prévu dans les études théologiques de premier cycle, sans lequel on ne peut pas accéder à la licence en Théologie (article 3 des Statuts)». En ce sens, explique le communiqué, le projet académique du nouvel Institut, approuvé par la Congrégation pour l’Éducation catholique, se configure comme «un élargissement de la réflexion sur la famille et non comme une substitution de thèmes et arguments».

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